Chansons pour Escale à Sète à travailler 04/11/2025
Boby Lapointe
La Fille du pêcheur
Où es-tu fill’ du pêcheur
Toi que j’appelais "Sirène"
Tu es reine de mon cœur
De mon cœur tu es la reine.
Moi, les filles de Paris, déguisées en glamour
Tartines de beauté margarine d’amour
J’ n’y tiens pas
Si ce n’était pour soigner mon petit libido
On n’en verrait jamais près de moi au dodo
Mais voilà
J’ai besoin d’être à Paris puisque je suis chômeur
À Paris c’est payé beaucoup plus cher de l’heur’
Sinon va
Moi les filles de Paris déguisées en glamour
Tartines de beauté, margarine d’amour
J’n’y tiens pas.
Je t’ai connue, souviens-toi, tu n’avais pas quinze ans
Je venais à la mer avec que mes parents
Pour l’été
Comm’ je t’ai trouvée jolie, j’ai voulu être aimable
Et toi petit’ sauvag’, tu m’as jeté du sable
Méchanc’té
Mais j’admirais ton papa qui avait un bateau
Tu admirais mon papa qui avait une auto
Et bientôt
Nous étions copains, copains comme chemise et cul
Et quand je suis parti, toi aussi tu as eu
Du chagrin
Et depuis tous les automn’, et même tous les hivers
Quand une chose ou l’autre me rappelle la mer
J’ serre les poings
Non, j’n’étais pas bagarreur, j’ l’suis pas devenu
Mais j’veux garder le chaud de tes épaules nues
Dans mes mains
Oui, je veux garder le chaud de ta peau mordorée
Du brillant de tes yeux et des reflets moirés
D’ tes ch’veux
Tes cheveux dégoulinant de perles d’eau salée
Perles que sur ta peau, d’un baiser, je volais
Malicieux.
Tu avais promis, souviens-toi, que l’on se marierait
Mes études finies et lorsque je serai
Médecin
Médecin, c’est long, bien long, et pour me consoler
Prenant un air distrait tu m’laissais cajoler
Les deux tiens
Mais quand je suis revenu à ce dernier été
Éprise d’un voyou tu avais déjà quitté
le Midi
Ma foi, j’aime trop la mer pour te chercher ailleurs
Heureusement pour moi, y a ta petite sœur
Qui a grandi
Elle est fille de pêcheur
Tiens, j'vais l'appeler "Sirène"
Elle est reine de mon cœur
De mon cœur elle est la reine. !
Chants de Marins
Brave marin
Brave Marin revient de guerre tout doux (bis)
Tout mal chaussé, tout mal vêtu
Brave marin, d’où reviens-tu Tout doux
Madame, je reviens de guerre, tout doux (bis)
Qu’on apporte ici du vin blanc
Que le marin boit en passant. Tout doux.
Brave Marin se met à boire, tout doux (bis)
Se met à boire et à chanter
Et la belle hôtesse à pleurer. Tout doux.
Ah ! Qu’avez-vous, la belle hôtesse, tout doux (bi
Regrettez-vous votre vin blanc
Que le marin boit en passant Tout doux.
C’est pas mon vin que je regrette, tout doux (bis
Mais c’est la mort de mon mari
Monsieur vous ressemblez à lui. Tout doux.
Ah ! Dites-moi, la belle hôtesse, tout doux (bis)
Vous aviez de lui trois enfants
Et j’en vois quatre à présent. Tout doux.
On m’a écrit de ses nouvelles, tout doux (bis)
Qu’il était mort et enterré
Et je me suis remariée. Tout doux.
Brave Marin vida son verre, tout doux (bis)
Et sans rien dire, tout en pleurant
S’en retourn’ à son bâtiment. Tout doux.
Tous les "tout doux" sont précédés par une toute petite césure qui donne l'impression qu'ils sont suspendus. La césure sur le dernier "Tout doux" de chaque couplet est légèrement plus marquée.
Jean-François de Nantes
C’est Jean-François de Nantes
Oué ! oué ! oué !
Gabier sur la « Fringante »,
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Débarque de campagne
Oué ! oué ! oué !
Fier comm’ un roi d’Espagne
Oh! mes bouées ! Jean-François !
En vrac dedans sa bourse
Oué ! oué ! oué !
Il a vingt mois de course
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Une montre une chaîne,
Oué ! oué ! oué !
Valant une baleine
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Branl’-bas chez son hôtesse,
Oué ! oué ! oué !
Bité botté largesses
Oh! mes bouées ! Jean-François !
La plus belle servante,
Oué ! oué ! oué !
L’emmèn’ dans sa soupente
Oh! mes bouées ! Jean-François !
De conserve avec elle
Oué ! oué ! oué !
Navigue mer est belle
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Et vide la bouteille
Oué ! oué ! oué !
Tout son or appareille
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Montre et chaîne s’envolent
Oué ! oué ! oué !
Mais il prend la vérole
Oh! mes bouées ! Jean-François !
À l’hôpital de Nantes
Oué ! oué ! oué !
Jean-François se lamente
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Et les draps de sa couche,
Oué ! oué ! oué !
Déchire avec sa bouche
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Il ferait de la peine
Oué ! oué ! oué !
Même à son capitaine
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Pauvr’ Jean-François de Nantes
Oué ! oué ! oué !
Gabier sur la « Fringante »
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Le forban
Vin qui pétille femme gentille
Sous tes baisers brûlants d'amour
Plaisir, bataille vive la canaille
Je bois je chante et je tue tour à tour
À moi forban que m'importe la gloire
Les lois du monde et qu'importe la mort
Sur l'océan j'ai planté ma victoire
Et bois mon vin dans une coupe d'or
Vivre d'orgie est ma seule espérance
Le seul bonheur que j'ai su conquérir
SI sur les flots j'ai passé mon enfance
C'est sur les flots qu'un forban doit mourir
Peut-être qu'au mât d'une barque étrangère
Mon corps un jour servira d'étendard
Et tout mon sang rougira la galère
Aujourd'hui fête et demain le bazar
Allons esclave, allons debout mon brave
Buvons le vin et la vie à grands pots
Aujourd'hui fête et puis demain peut-être
Ma tête ira s'engloutir dans les flots
Peut-être qu'un jour par un coup de fortune
Je cap'turai l'or d'un beau galion
Riche à pouvoir vous acheter la lune
Je m'en irai vers d'autres horizons
Là respecté tout comme un gentil'homme
Moi qui ne fut qu'un forban, qu'un bandit
Je pourrai comme le fils d'un roi tout comme
Mourir peut-être dedans un bon lit
C G
A moi forban que m'importe la gloire
C
les lois du monde et qu'importe la mort ?
F
Sur l'océan j'ai planté ma victoire
C G C
et bois mon vin dans une coupe d'or
F C
Vivre d'orgie est ma seule espérance
G C
le seul bonheur que j'ai su conquérir
F C
Si sur les flots j'ai passé mon enfance
G C
C'est sur les flots qu'un forban doit mourir
[Refrain 1]
C F C
Vin qui pétille, femme gentille
C G G C
sous tes baisers, brûlants d'amour
C F C
Plaisirs batailles, vive la canaille !
C G G C
je bois je chante et je tue tour à tour
[Couplet 2]
C G
Peut-être au mât d'une barque étrangère
C
mon corps un jour servira d'étendard
F
Et tout mon sang rougira la galère
C G C
aujourd'hui fête et demain le hasard
F C
Allons esclave allons debout mon brave
G C
buvons la vie et le vin à grands flots
F C
Aujourd'hui fête et puis demain, peut-être
G C
ma tête ira s'engloutir dans les flots
[Refrain 2]
C F C
Vin qui pétille, femme gentille
C G G C
sous tes baisers, brûlants d'amour
C F C
Plaisirs batailles, vive la canaille !
C G G C
je bois je chante et je tue tour à tour
[Couplet 3]
C G
Peut-être un jour sur un coup de fortune
C
je capturerai l'or d'un beau galion
F
Et riche à pouvoir nous acheter la lune
C G C
je partirai vers d'autres horizons
F C
Là respecté tout comme un gentilhomme
G C
moi qui ne fut qu'un forban qu'un bandit
F C
Je pourrai tout comme le fils d'un roi, tout comme
G F C
Mourir peut-être dedans un grand lit !
[Refrain 3]
C F C
Vin qui pétille, femme gentille
C G G C
sous tes baisers, brûlants d'amour
C F C
Plaisirs batailles, vive la canaille !
C G G C
je bois je chante et je tue tour à tour
C F C
Vin qui pétille, femme gentille
C G G C
sous tes baisers, brûlants d'amour
C F C
Plaisirs batailles, vive la canaille !
C G G C
je bois je chante et je tue tour à tour
X
Le sort des matelots
Ah ! Qu’il est lamentable le sort des matelots
Ils mangent des gourganes,
ils boivent que de l’eau
Ils font triste figure quand ils n’ont pas d’argent
Ils couchent sur la dure comme les pauvres gens
Le dimanche et les fêtes, il leur faut travailler
Comme des bêtes féroces qui sont dans les forêts
Un sale quartier-maître leur dit « dépêchez vous,
Les forçats de Cayenne
sont plus heureux que nous »
Et vous belles fillettes qui avez des amants
Là-bas dans la marine à bord des bâtiments
Soyez leurs y fidèle, gardez leurs-y vos cœurs
À ces marins, peuchère
qui z-ont tant de malheurs
Et si je me marie et que j’aye des enfants
J’y briserai les membres avant qu’y soyent grands
Je ferai mon possible pour y gagner leur pain
Le restant de ma vie pour qu’y soyent pas marins
1. Adieu, cher camarade, adieu, faut se quitter,
Faut quitter la bamboche, à bord il faut aller
En arrivant à bord, en montant la coupée,
D'vant l'officier de quart, il faudra se présenter,
Faudra se présenter.
2. Ah qu'elle est dure et triste la vie du matelot,
On couche sur la dure, on ne boit que de l'eau
On couche sur la dure, sur de vieux lits de camp
On fait triste figure, quand on n'a pas d'argent,
Quand on n'a pas d'argent.
3. Jours de fête et dimanches, on nous fait travailler
Comme les bêtes de somme qui sont chez nos fermiers
Pour rations des gourganes, du biscuit plein de vers
Le quart de vin en bas, et la nuit les pieds aux fers,
La nuit les pieds aux fers.
4. Et vous, jeunes fillettes qui avez des amants
Bourlinguant tout là-bas, à bord des bâtiments
Ah soyez-leur fidèles, gardez bien votre coeur
A ces marins modèles qui ont tant de malheurs !
Qui ont tant de malheurs !
5. Et toi ma pauvre mère qu'as tu fait de ton fils
Marin c'est la misère, marin c'est trop souffrir
J'ai encore un p'tit frère qui dort dans son berceau
Je t'en supplie, ma mère, n'en fais pas un mat'lot,
N'en fais pas un mat'lot.
6. Et si je me marie, et que j'aie des enfants,
Je leur briserai les membres avant qu'ils ne soient grands
Je ferai mon possible pour leur avoir du pain
Le restant de ma vie, pour qu'ils n'soient pas marins,
Pour qu'ils n'soient pas marins.
Corse
Cuando sero per Corti
Quandu serò per Corti
N’piazza la Citadella
Addio la mio zitela
Ti devu’ abandunà
Quandu serò per mare
A bord’a i bastimenti
Sposta d’aquelli venti
Sempre pensendu a te
Ma non ti lasciu sola
Ti lasci’ un ziteletu
Stringhjelu fort’ in petu
Abbracia-lu per me.
Corti
Quandu serò per Corti
Quand je serai à Corti
N’piazza la Citadella
Place de la citadelle
Addio la mio zitela
Au revoir ma fille
Ti devu’ abandunà
Je dois te laisser
Quandu serò per mare
Quand je serai en mer
A bord’a i bastimenti
À bord du bâtiment
Sposta d’aquelli venti
Par n’importe quels vents
Sempre pensendu a te
Je penserai toujours à toi
Ma non ti lasciu sola
Mais je ne te laisserai pas seule
Ti lasci’ un ziteletu
je te laisse un petit garçon
Stringhjelu fort’ in petu
Serre le fort sur sa poitrine
Abbracia-lu per me.
Embrasse-le pour moi.
Fernandel, Sardou... Le Midi
Le Cabanon
Les gens du Nord, avec des airs d’envie,
Demandent ce que c’est un cabanon
Le cabanon, c’est toute notre vie,
C’est tout, c’est rien, car ça n’a pas de nom.
C’est un endroit où nous faisons des blagues,
Des galéjades qu’on lance sans façon
Où la gaieté se mêle au chant des vagues
C’est le midi, quoi! c’est le cabanon !
Sous le soleil, le dimanche on fourmille
Petits et grands, on est tous réunis
Nous y faisons la bourride en famille
La bouillabaisse, aïoli, ravioli.
Après dîner, chacun chante la sienne
L’oncle Jeannet qui pose au baryton
Nous endort tous, c’est encore une aubaine
De faire un penequet au cabanon.
Pendant ce temps, les jeunes calignaïres
Cherchent toujours un coin pour s’esbinier
Et les parents qui sont de grands blagaïres
Y ne voient pas qu’ils s’en vont caligner
Sur les rochers, ils s’en payent une bosse
Et le soleil leur troublant la raison,
Neuf mois plus tard, on voit après la noce
Un cago-niéu de maï au cabanon.
Quand on est vieux, alors on se rappelle
Les jours heureux passés au bord de l’eau,
Tu étais beau, et toi comme tu étais belle
Quand tu mettais ton petit caraco.
Mais c’est fini, l’existence fut brève,
Mais de tout temps, la vie avait du bon,
Et l’on s’endort un peu com’ dans un rêve,
Au bord de mer, un soir au cabanon.
Un Petit Cabanon
Un petit cabanon
Pas plus grand qu'un mouchoir de poche
Un petit cabanon
Au bord de la mer sur des roches
Pour vivre qu'il fait bon
Quand la blague à son toit accroche
Son pavillon joyeux
Qui claque dans notre ciel bleu
Je connais des tas de gens
Qui, dans la vie voient grand
Cela n'est pas un défaut,
Car il faut ce qu'il faut.
Pour mon compte, voyez-vous,
Il m'en faut pas beaucoup
Moi, mon rêve le plus fou
Se borne à cela et c'est tout
A l'intérieur, une table, c'est tout
Oui mais sur cette table, il y faudra surtout
Un aïoli odorant et cordial
Dont se régalera le gourmand provençal
C'est pourquoi sans façon,
Je me dis là, dans ma caboche,
Le bonheur, té, mon bon !
C'est un tout petit cabanon.
C'est bien beau ton cabanon,
M'a soufflé Cupidon,
Mais il sera plus joyeux
Lorsque vous serez deux.
Cela est mon vif désir,
Si vous vouliez venir,
Il deviendra un château
Si nous y chantons en duo.
Un petit cabanon
Pas plus grand qu'un mouchoir de poche,
Un petit cabanon
Au bord de la mer sur des roches
Pour vivre il fera bon
Si l'amour sur son toit accroche
Son pavillon léger
Où l'on voit deux coeurs enlacés.
A l'intérieur une chambre et c'est tout ;
Dans cette chambre-là, il faut un lit surtout,
Et dans ce lit un oreiller moelleux
Mais sur l' oreiller, il faut deux amoureux !
C'est pourquoi sans façon,
Je me dis là, dans ma caboche
Le bonheur, té, mon bon !
C'est un tout petit cabanon.
Gilbert Bécaud
Monsieur 100.000 volts qualifié ainsi par son énergie spectaculaire sur scène. J'adore chanter Bécaud !
Pauvre pêcheur
Toi qui traînes ta vie comme un filet de pêche
En marchant tête nue vers les voix de l’amour
Tu sauras qu’ici bas où chacun se dépêche,
Les joies éparpillées font aller et retour
Tu regardes le ciel comme un cadeau de noce,
Tu espères de lui des escaliers d’argent
Et puis, désabusé, tu reroules ta bosse
En courant comme un fou parmi les océans
Sur ton beau navire
Qui a pour nom « Janot du matin »
Il y a le bon le pire
Que tu tiens entre tes deux mains
Toi qui pêches au soleil, pauvre pêcheur de lune
Toi qui pêches à la lune, pauvre pêcheur d’été
Tu essaies d’attraper les étoiles une à une
Et chacune est pour toi ta pièce de monnaie
Tu ressembles, vois-tu, à ce voleur poète
Qui fabriquait, dit-on, il y a déjà longtemps
Avec beaucoup de soins, car il était honnête
Des pièces de cent sous...
qui lui coûtaient dix francs
Je ne sais pas pourquoi l’on dit en Angleterre :
"Chaque verre qui tinte est un marin qui meurt"
Que ce soit, s’il vous plaît, il ne tinte aucun verre,
J’aurai trop de soucis pour mon pauvre pêcheur
Sur son beau navire
Qui a pour nom « Janot du matin »
Il est parti sans rien dire
En me tendant les mains.
Gilles Servat
La forêt sur la rade
Buvons encore un coup
Haul away, hisse et ho ! fareway I'll go
Buvons le pour les beaux gréements
Qui sont toujours vivants
Dans l'matin la v'là qui s'avance
Parmi les vagues de dentelles
De Roscanvel à Recouvrance,
La forêt sur la rade Uh!
Les grands mâts, ce sont les grands chênes
Et les tape-culs sont des frênes
Les hêtres ont des gueules de misaines
La forêt sur la rade Uh!
Pour feuillage, des focs des huniers
Et des vergues pour branchages
Les écureuils sont des gabiers
La forêt sur la rade Uh!
Blanche comme les cerisiers du printemps
Rouge comme l'érable en automne
Deux saisons la prennent en même temps
La forêt sur la rade Uh!
Et dans le soir la v'la de retour
Comme auréolée de gloire
Tous ses beaux arbres en contre jour
La forêt sur la rade Uh!
La voici à quai sous la lune
Telle une futaie de Décembre
Sous ses espars et ses bas de hune
La forêts sur la rade Uh!
Graeme Allwright
À 18 ans, la rencontre avec ce chanteur est fusionnelle. Ses chansons se dressent contre l'injustice, le conformisme, les apparences trompeuses. Nous étions nombreux à épouser son idéal. Ses chansons restent gravées dans nos cœurs, et rien ne pourra les effacer : "Le temps est moins de nos 2O ans mais buvons encore une dernière fois à l'amitié l'amour la joie..."
Henrik
You can fish in a mill pond, fish in the sea
Fish in a bath-tub, yes, but don't fish me
Pêche dans la mer, pêche dans l'étang
Pêche dans ta baignoire mais pêche moi pas
Henrik était un fier pêcheur
De je n'sais quel pays
Il naviguait sur toutes les mers
En buvant de l'eau d'vie
Il a juré dans un bistrot
À ses collègues émus
"Je pêch'rai un poisson étrange
Que l'homme n'a jamais vu"
Il a donc quitté son pays
Vers l'ouest il naviguait
Le jour, la nuit, il travaillait
Sa ligne et ses filets
De tous les poissons il pêchait
De nombreux spécimens
Et une nuit, pendant qu'il dormait
Il pêcha une baleine
Un jour surpris par la tempête
Son bateau s'retourna
Henrik ne perdant pas la tête
Pêcha la tête en bas
Le bateau fait un tour complet
Il n'avait plus d'boussole
Ni Henrik plus beaucoup d'espoir
Ni plus beaucoup d'alcool
Puis une nuit au large de Brest
Peut-être d'Australie
Croyant sentir un poisson mordre
A dit "J'crois bien qu'c'est lui
De toutes ses forces il a tiré
Le vent semblait lui dire
Que ce jour-là c'n'était pas un
Vulgaire poisson à frire
Ses mains tremblaient, ses yeux brillaient
Enfin il était sûr
Et un sourire béat d'extase
Éclairait sa figure
Puis dans un tourbillon d'écume
L'poisson est apparu
Et fixant Henrik dans les yeux
Il dit "Je te salue"
"Ah te voilà" dit le poisson
J't'ai longtemps attendu
Si tu as quelque chose à boire
C'n'est vraiment pas d'refus
Je n'ai rien bu depuis quinze jours
Et j'ai une faim de loup
Puis le poisson a avalé
Pauvre Henrik d'un seul coup
Vous les pêcheurs de toutes les mers
Buvez modérément
Que cette histoire véridique
Vous serve d'avertissement
Pêcheurs, si vous voulez savoir
Qui m'a dit ce poème
Un soir en buvant dans un bar
C'est le poisson lui-même
You can / fish in a mill pond
Tu peux / pêcher dans l’étang
Vaï t ’en / pescar dins la gorga
Fish in the sea
Pêche dans la mer
O dins la mar
Fish in a bath tub - yes
Pêche dans ta baignoire
Dins lo semalon - mas
But don’t fish me
Mais ne me pêch’ pas
M’agantas pa(s)
Hugues Aufray
L'inusable Hugues Auffray toujours là en 2022 avec une envie de vivre à faire pâlir les étoiles. Il nous accompagne tout au long de notre vie avec ses chansons simples et attachantes.
Chacun sa mer
Chacun son vent
Ils manquent pas d’air
Ces seigneurs du vent
Solitaires
Ou fils des Glénans
Ils sont tous frères
Mais sur l’océan
Chacun sa mer
Chacun son vent
Ils sont pas fiers
Sous leur mâts géants
Mercenaires
Vauriens ou forbans
Aux vents contraires
Ils vont droit devant
Chacun sa mer
Chacun son vent
Vert à tribord
Et rouge à bâbord
Corps à corps
Ils défient la mort
Tripes à l’envers
Ils jurent en crachant
Chacun sa mer
Chacun son vent
Tremble carcasse
C’est pas les Sargasses
Ça tabasse
Ça passe ou ça casse
Tombeau ouvert
Ils trinquent en hurlant
Chacun sa mer
Chacun son vent
La belle affaire
Quand l’un deux s’égare
Solidaire
C’est pas un hasard
Y’a un compère
Qui court au devant
Chacun sa mer
Chacun son vent
Je lève mon verre
Je bois aux marins
Vin ou bière
Je bois aux requins
À nos corsaires
À nos ci-devants
Chacun sa mer
Chacun son vent
Hasta luego
Hasta luego
À bientôt, si Dieu le veut
Hasta luego!
On se reverra sous peu
On a trois mois de réserves au fond des cales
Allez, les gars On va hisser la grand-voile
Laissez-passer les enfants de la nuit
Ils vont chercher le grand vent de l'oubli
Toi qui n'as rien, embarque-toi avec nous
Donne-moi la main car ta place est parmi nous
Hasta luego
À bientôt, si Dieu le veut
Hasta luego
On se reverra sous peu
Toi qui as peur, cache-toi derrière mon bras
Car voici l'heure enfin d'être fier de toi
Laissez-passer les enfants de la nuit
Ils vont chercher le grand vent de l'oubli
Toi qui doutes, regarde-moi dans les yeux
Suis ma route: elle te mènera vers Dieu
Hasta luego
À bientôt, si Dieu le veut
Hasta luego
On se reverra sous peu
On a trois mois de réserves au fond des cales
Allez, les gars! On va hisser la grand-voile
Laissez-passer les enfants de la nuit
Ils vont chercher le grand vent de l'oubli
Laissez-passer les enfants de la nuit
Ils vont chercher le grand vent de l'oubli
Jacques Brel
Jacques Brel, un cœur à fleur de peau, un poète qui s'est brûlé les ailes dans ce monde qu'il jugeait très sévèrement. Ces chansons sont souvent des tableaux qu'on ne se lasse pas d'écouter.
Amsterdam
Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent
Au large d’Amsterdam
Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui dorment
Comme des oriflammes
Le long des berges mornes
Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui meurent
Pleins de bière et de drames
Aux premières lueurs
Mais dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui naissent
Dans la chaleur épaisse
Des langueurs océanes
Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui mangent
Sur des nappes trop blanches
Des poissons ruisselants
Ils vous montrent des dents
À croquer la fortune
À décroisser la Lune
À bouffer des haubans
Et ça sent la morue
Jusque dans le cœur des frites
Que leurs grosses mains invitent
À revenir en plus
Puis se lèvent en riant
Dans un bruit de tempête
Referment leur braguette
Et sortent en rotant
Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui dansent
En se frottant la panse
Sur la panse des femmes
Et ils tournent et ils dansent
Comme des soleils crachés
Dans le son déchiré
D’un accordéon rance
Ils se tordent le cou
Pour mieux s’entendre rire
Jusqu’à ce que tout à coup
L’accordéon expire
Alors le geste grave
Alors le regard fier
Ils ramènent leurs bataves
Jusqu’en pleine lumière
Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui boivent
Et qui boivent et re-boivent
Et qui re-boivent encore
Ils boivent à la santé
Des putains d’Amsterdam
D’Hambourg ou d’ailleurs
Enfin ils boivent aux dames
Qui leur donnent leurs jolis corps
Qui leur donnent leurs vertus
Pour une pièce en or
Et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel
Se mouchent dans les étoiles
Et ils pissent comme je pleure
Sur les femmes infidèles Dans le port... Dans le ...
Jean Ferrat
Potemkine
M’en voudrez-vous beaucoup
si je vous dis un monde
Qui chante au fond de moi au bruit de l’océan
M’en voudrez-vous beaucoup
si la révolte gronde
Dans ce nom que je dis
au vent des quatre vents
Ma mémoire chante en sourdine… Potemkine
Ils étaient des marins durs à la discipline
Ils étaient des marins, ils étaient des guerriers
Et le cœur d’un marin au grand vent se burine
Ils étaient des marins sur un grand cuirassé
Sur les flots je t’imagine… Potemkine
M’en voudrez-vous beaucoup
si je vous dis un monde
Où celui qui a faim va être fusillé
Le crime se prépare et la mer est profonde
Que face aux révoltés montent les fusiliers
C’est mon frère qu’on assassine… Potemkine
Mon frère, mon ami, mon fils, mon camarade
Tu ne tireras pas sur qui souffre et se plaint
Mon frère, mon ami, je te fais notre alcade
Marin ne tire pas sur un autre marin
Ils tournèrent leurs carabines… Potemkine
M’en voudrez-vous beaucoup
si je vous dis un monde
Où l’on punit ainsi qui veut donner la mort
M’en voudrez-vous beaucoup
si je vous dis un monde
Où l’on n’est pas toujours du côté du plus fort
Ce soir j’aime la marine… Potemkine
Occitan
L’Ésperança
Siam gents de marina
Çò qu’avèm o portam sus l’esquina. (bis)
L’esperança, polida barca,
amb son pal, son car, son pena,
E sa mèstra, fièra e blanca,
e lo « baudouin » que petarada
E la mar qu’es totjorn tant bèla,
que soventes fes nos apèla,
E la mar pintrada de blu,
de segur l’oblidarem pas pus.
Lo patron qu’es de pan blanc,
l’equipatge, l’equipatge,
Lo patron qu’es de pan blanc,
l’equipatge n’en dirai pas tant
Lo mòssi com’un estòca-ficha,
lo second que bèu de pastís
Lo tresen nos confla de ris,
amb’ aquò e ben siam polits !
Quand arribam davant Bosigas,
amb l’aubòi e la musica,
L’accordeon e lo tamborn,
i a de droletas als alentorns…
Lor farem dançar la mazurca,
e la valsa enfin la polca,
E quand aurem nòstre sadol,
no’ns anirem per faire un torn
L’Ésperança
Siam gents de marina
Nous sommes des gens de mer
Çò qu’avèm o portam sus l’esquina. (bis)
ce que nous avons nous le portons sur le dos
L’esperança, polida barca,
L’Espérance jolie barque
amb son pal, son car, son pena,
avec sa flèche, son mât, son antenne
E sa mèstra, fièra e blanca,
et sa grand-voile fière et blanche
e lo « baudouin » que petarada
et le « baudouin » qui pétarade
E la mar qu’es totjorn tant bèla,
et la mer qui est toujours si belle
que soventes fes nos apèla,
qui souvent nous appelle
E la mar pintrada de blu,
et la mer teinte en bleu
de segur l’oblidarem pas pus.
c’est sûr que nous ne l’oublierons jamais
Siam gents de marina
Nous sommes des gens de mer
Çò qu’avèm o portam sus l’esquina. (bis)
ce que nous avons nous le portons sur le dos
Lo patron qu’es de pan blanc,
Le patron c’est du pain blanc
l’equipatge, l’equipatge,
l’équipage, l’équipage
Lo patron qu’es de pan blanc,
Le patron c’est du pain blanc
l’equipatge n’en dirai pas tant
l’équipage j’en dirai pas autant.
Lo mòssi com’un estòca-ficha,
Le mousse comme du stock-fish,
lo second que bèu de pastís
le second boit du pastis,
Lo tresen nos confla de ris,
le troisième nous gonfle de riz
amb’ aquò e ben siam polits !
avec ça et ben, on est joli !
Siam gents de marina
Nous sommes des gens de mer
Çò qu’avèm o portam sus l’esquina. (bis)
ce que nous avons nous le portons sur le dos
Quand arribam davant Bosigas,
Quand nous arrivons devant Bouzigues
amb l’aubòi e la musica,
avec le hautbois et la musique
L’accordeon e lo tamborn,
l’accordéon et le tambour
i a de droletas als alentorns…
y a des filles tout autour.
Lor farem dançar la mazurca,
On leur fera danser la mazurka,
e la valsa enfin la polca,
la valse enfin la polka
E quand aurem nòstre sadol,
et quand on en aura marre
no’ns anirem per faire un torn
on s’en ira faire un tour
Siam gents de marina
Nous sommes des gens de mer
Çò qu’avèm o portam sus l’esquina. (bis)
ce que nous avons nous le portons sur le dos
Las Galèras de Sevilha
Lhevat s’ei lo vent de bisa
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Armadas son las galèras
armadas son sus la mar.r
Lo nòble rei de Sevilha
qu’ei lo qui las hè marchar
Sèt ans qu’an vogat sus l’aiga
shens jamai tèrra tocar,
Mes a la ueitau annada
de qué víver que mancà.
Lavètz los papagais minjen
qui tant plan saben parlar
E los hasans qui, a l’auba
E saben cantar tant clar.
Armanhac ditz lo pilòte
ara ei tu qui vam minjar.
Non haratz aquò, monsénher,
Car de jò qu’auratz pietat
Sus lo haut-bossac que puja
tà véder se tèrra e i a
E la riba de Sevilha
lavètz que ved clarejar
Lhevat s’ei lo vent de bisa
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Las Galèras de Sevilha
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Armadas son las galèras
Les galères sont équipées
armadas son sus la mar.
elles ont pris la mer
Lo nòble rei de Sevilha
C’est le grand roi de Séville
qu’ei lo qui las hè marchar
qui les commande
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Sèt ans qu’an vogat sus l’aiga
Sept ans en mer,
shens jamai tèrra tocar,
sans jamais toucher terre
Mes a la ueitau annada
Mais à la huitième année
de qué víver que mancà.
Les vivres vinrent à manquer
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Lavètz los papagais minjen
Alors ils ont mangé les perroquets
qui tant plan saben parlar
qui savent si bien parler
E los hasans qui, a l’auba
Et les coqs qui, à l’aube
E saben cantar tant clar.
Savent si bien chanter
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Armanhac ditz lo pilòte
Armagnac dit le capitaine
ara ei tu qui vam minjar.
maintenant c’est toi que nous allons manger
Non haratz aquò, monsénher,
Vous ne ferez pas cela Mon seigneur
Car de jò qu’auratz pietat
Car vous aurez pitié de moi
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Sus lo haut-bossac que puja
Il grimpe au «grand mât» pour voir
tà véder se tèrra e i a
s’il y a une terre en vue
E la riba de Sevilha
Et c’est la côte de Séville
lavètz que ved clarejar.
qu’il voit alors poindre
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Tino Rossi
Adieu Venise provençale
Adieu Venise provençale
Adieu pays de mes amours
Adieu cigalons et cigales
Dans les grands pins chantez toujours
Barques aux douces couleurs
Collines rousses de fleurs
Au loin je pars je vous laisse mon cœur
Adieu Venise provençale
Adieu pays de mes amours
Cher petit village au bord de la mer
Je te laisse en gage tout ce qui m’est cher
L’éternel été d’un ciel enchanté
Où j’ai cru vivre un jour tous mes rêves
Pays que j’aimais je dois désormais
Loin de toi m’en aller à jamais
La fillette brune qui m’avait tout bas
Au clair de la lune fait de beaux serments
Dans sa jolie main a brisé soudain
Mes espoirs et toute ma tendresse
C’est pourquoi je veux oublier ses yeux
Et quitter cher pays ton ciel bleu
C D E
O Pescador di l’onda
O Pescador di l’onda o Frederì
O Pescador di l’onda o Frederì
Ven’à piscà più in quà
Sulla tua bella barca la più bella si nè và
Frederì lala
Ven’à piscà u miò anellu o Frederì
Ven’à piscà u miò anellu o Frederì
Chi m’hè cadutu in mar’
Sulla tua bella barca la tua bella si nè và
Frederì lala
L’anellu hè già piscatu o Frederì
L’anellu hè già piscatu o Frederì
Cosa mi vole donnare
Con la tua bella barca la tua bella si nè và
Frederì lala
Vogliu un basgiu d’amore o Frederì
Vogliu un basgiu d’amore o Frederì
Chi quellu pagherò
Con la tua bella barca la tua bella si nè và
Frederì lala