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Adamo

Mon idole quand j'avais 15 ans ! "Laisse mes mains sur tes hanches", "Tombe la neige"... Adamo n'a pas été une étoile filante, la suite de sa carrière a prouvé qu'il était un vrai auteur compositeur qui avait des choses à dire.

Inch'Allah

J'ai vu l'orient dans son écrin avec la lune pour bannière
Et je comptais en un quatrain chanter au monde sa lumière
Mais quand j'ai vu Jérusalem, coquelicot sur un rocher
J'ai entendu un requiem quand, quand sur lui, je me suis penché.


Ne vois-tu pas, humble chapelle, toi qui murmures "paix sur la terre"
Que les oiseaux cachent de leurs ailes
Ces lettres de feu "Danger frontière!"
Le chemin mène à la fontaine. Tu voudrais bien remplir ton seau.
Arrête-toi, Marie-Madeleine, pour eux, ton corps ne vaut pas l'eau.


Inch' Allah, Inch' Allah, Inch' Allah, Inch' Allah


Et l'olivier pleure son ombre, sa tendre épouse, son amie
Qui repose sous les décombres prisonnières en terre ennemie.
Sur une épine de barbelés, le papillon guette la rose.
Les gens sont si écervelés qu'ils me répudieront si j'ose.
Dieu de l'enfer ou Dieu du ciel, toi qui te trouves ou bon te semble
Sur cette terre d'Israël, il y a des enfants qui tremblent.


Inch' Allah, Inch' Allah, Inch' Allah, Inch' Allah


Les femmes tombent sous l'orage. Demain, le sang sera lavé.
La route est faite de courage: une femme pour un pavé
Mais oui : j'ai vu Jérusalem, coquelicot sur un rocher.
J'entends toujours ce requiem lorsque, sur lui, je suis penché
Requiem pour 6 millions d'âmes qui n'ont pas leur mausolée de marbre
Et qui, malgré le sable infâme, ont fait pousser 6 millions d'arbres.


Inch' Allah, Inch' Allah, Inch' Allah, Inch' Allah



Les filles du bord de mer

Les filles du bord de mer

Je me souviens du bord de mer
Avec ces filles au teint si clair
Elles avaient l'âme hospitalière
C'était pas fait pour me déplaire
Naives autant qu'elle étaient belles
On pouvait lire dans leurs prunelles
Qu'elles voulaient pratiquer le sport
Pour garder une belle ligne de corps
Et encore, et encore
Z'auraient pu danser la java


Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient faites pour qui savait y faire


Y en avait une qui s'appellait Eve
C'était vraiment la fille d'mes rêves
Elle n'avait qu'un seul défaut
Elle se baignait plus qu'il ne faut
Plutôt que d'aller chez le masseur
Elle invitait le premier baigneur
À tâter du côté de son cœur
En douceur, en douceur
En douceur et profondeur


Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient faites pour qui savait y faire


Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient faites pour qui savait y faire


Lui pardonnant cette manie
J'lui proposais de partager ma vie
Mais dès que revint l'été
Je commençais à m'inquièter
Car sur les bords d'la Mer du Nord
Elle se remit à faire du sport
Je tolérais ce violon d'Ingres
Sinon elle devenait malingre
Puis un beau jour j'en ai eu marre
C'était pis que la mer à boire
Je l'ai refilée à un gigolo
Et j'ai nagé vers d'autres eaux
En douceur, en douceur


Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient faites pour qui savait y faire
Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient faites pour qui savait y faire
Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient faites pour qui savait y faire



Mes mains sur tes hanches

Sois pas fachée si je te chante les souvenirs de mes 15 ans
Ne boude pas si tu es absente de mes rêveries d'adolescent
Ces amourettes insignifiantes ont preparé un grand amour
Et c'est pourquoi je te les chante et les présente tour à tour
Oui c'est pourquoi je te les chante et les présente tour à tour

Mais laisse mes mains sur tes hanches
Ne fais pas ces yeux furibonds
Oui tu l'auras ta revanche tu seras ma dernière chanson


Dans chaque fille que j'ai connue c'est un peu toi que je cherchais
Quand dans mes bras je t' ai tenu moi je tremblais je comprenais
Que tu es sortie d'une fable pour venir habiter mon rêve
Et ce serait bien regrettable que notre amour ainsi s'achève
Oui se serait bien regrettable que notre amour ainsi s'achève


Mais laisse mes mains sur tes hanches
Ne fais pas ces yeux furibonds
Oui tu l'auras ta revanche tu seras ma dernière chanson


Laisse mes mains sur tes hanches
Ne fais pas ces yeux furibonds
Oui tu l'auras ta revanche tu seras ma dernière chanson



Nous les amoureux

Jean-Claude Pascal Grand prix 1961 pour le Luxembourg

Un premier amour

Grand Prix Eurovision de la chanson 1962 pour la France, ce titre écrit par Roland Valade sur une musique de Claude-Henri Vic est interprété par la blonde chanteuse française dans l'émission de variétés "Ah ! quelle joie !" présentée par le chansonnier Louis Massis et la speakerine de la TSR Anne-Marie, le 23 décembre 1962.

Une mèche de cheveux

Au fond de mon grenier, blottie dans un tiroir
Un jour j'ai retrouvé une amourette d'un soir
Elle s'était envolée, je ne sais plus pourquoi
Je l'avais oubliée depuis longtemps déjà
Dans un papier jauni recouvert de poussière
Son petit corps meurtri reposait, solitaire
Elle était venue mourir dans ce décor antique
Elle était venue mourir, en laissant pour relique


Une mèche de cheveux
Qu'elle m'avait donnée
Une mèche des cheveux
Qu'un jour j'ai caressés
Une mèche de cheveux
Qui venait de susciter
Le souvenir d'un temps heureux
Le doux mirage d'un été
Le doux mirage d'un été


Je sentais ma mémoire prête à tout raconter
Mais je connaissais l'histoire, j'ai préféré rêver
Ce jour-là, c'est étrange, j'ai voulu croire aux fées
Mais pincé par un ange, je me suis éveillé


Une mèche de cheveux
Qu'elle m'avait donnée
Une mèche des cheveux
Qu'un jour j'ai caressés
Une mèche de cheveux
Qui venait resusciter
Le souvenir d'un temps heureux
Le doux mirage d'un été
Le doux mirage d'un été
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la



Vous permettez Monsieur

Une chanson pleine d'humour qui nous parle d'un temps déjà lointain où il fallait demander la permission aux parents...

: Humour

: Mariage, Départ (retraite, changement d'adresse, d'entreprise)

Vous permettez Monsieur


Aujourd’hui, c’est le bal des gens bien.
Demoiselles, que vous êtes jolies!
Pas question de penser aux folies, 
les folies sont affaires de vauriens.
On n’oublie pas les belles manières, 
on demande au papa s’il permet.
Et comme il se méfie des gourmets, 
il vous passe la muselière.

Vous permettez, Monsieur, 
que j’emprunte votre fille?
Et bien qu’il me sourie, 
Je sens bien qu’il se méfie.
Vous permettez, Monsieur? 
Nous promettons d’être sages
Comme vous l’étiez à notre âge,
 juste avant le mariage.

Bien qu’un mètre environ nous sépare
Nous voguons par-delà les violons.
On doit dire, entre nous, on se marre 
à les voir ajuster leurs lorgnons.

Que d’amour dans nos mains qui s’étreignent!
Que d’élans vers ton cœur dans le mien!
Le regard des parents, s’il retient
N’atteint pas la tendresse où l’on baigne.



 G
Aujourd'hui c'est le bal des gens bien
                              D7
Demoiselles que vous êtes jolies
 D7
Pas question de penser aux folies
                                  G
Les folies sont affaires de vauriens
 
On n'oublie pas les belles manières
                            D7
On demande au papa s'il permet
                              G
Et comme il se méfie des gourmets
          D7          G     D7   G
Il vous passe la muselière
 
 
[Chorus]
            C
Vous permettez Monsieur
                      G
Que j'emprunte votre fille
                     D7
Et bien qu'il me sourit
                          G
Je sens bien qu'il se méfie
 
            C
Vous permettez Monsieur
                        G
Nous promettons d'être sages
                           D7
Comme vous l'étiez à notre âge
                   G    D7   G
Juste avant le mariage
 
 
[Verse]
 G
Bien qu'un mètre environ nous sépare
                               D7
Nous voguons par delà  les violons
 D7
On doit dire entre nous on se marre
                              G
A les voir ajuster leurs lorgnons
 
 
[Chorus]
            C
Vous permettez Monsieur
                      G
Que j'emprunte votre fille
                     D7
Et bien qu'il me sourit
                          G
Je sens bien qu'il se méfie
 
 
[Verse]
 G
Que d'amour dans nos mains qui s'étreignent
                                    D7
Que d'élans vers ton coeur dans le mien
 D7
Le regard des parents s'il retient
                                    G
N'atteint pas la tendresse ou l'on baigne
 
 
[Chorus]
            C
Vous permettez Monsieur
                      G
Que j'emprunte votre fille
                     D7
Et bien qu'il me sourit
                          G
Je sens bien qu'il se méfie

Alain Barrière

Quelles belles chansons, quel mélodiste, quel interprète !

C'est ma vie

: Insouciance

C'est ma vie

Notre histoire a commencé
Par quelques mots d'amour
C'est fou ce qu'on s'aimait
Et c'est vrai tu m'as donné
Les plus beaux de mes jours
Mais je te les rendais
Je t'ai confié sans pudeur
Les secrets de mon cœur
De chanson en chanson
Et mes rêves et mes je t'aime
Le meilleur de moi-même
Jusqu'au moindre frisson


C'est ma vie
C'est ma vie
Je n'y peux rien
C'est elle qui m'a choisi
C'est ma vie
C'est pas l'enfer
C'est pas le paradis


Ma candeur et mes vingt ans
Avaient su t'émouvoir
Je te couvrais de fleurs
Mais quant à mon firmament
J'ai vu des nuages noirs
J'ai senti ta froideur
Mes rires et mes larmes
La pluie et le soleil
C'est toi qui les régis
Je suis sous ton charme
Souvent tu m'émerveilles
Et parfois tu m'oublies

C'est ma vie
C'est ma vie
Je n'y peux rien
C'est elle qui m'a choisi
C'est ma vie
C'est pas l'enfer
C'est pas le paradis


J'ai choisi des chaînes
Mes amours, mes amis
Savent que tu me tiens
Devant toi, sur scène
Je trouve ma patrie
Dans tes bras, je suis bien
Le droit d'être triste
Quand parfois j'ai cœur gros
Je te l'ai sacrifié
Et devant toi j'existe
Je gagne le gros lot
Je me sens sublimé

C'est ma vie
C'est ma vie
Je n'y peux rien
C'est elle qui m'a choisi
C'est ma vie
C'est pas l'enfer
C'est pas le paradis
C'est ma vie
C'est ma vie
Je n'y peux rien
C'est elle qui m'a choisi
C'est ma vie
C'est pas l'enfer
C'est pas le paradis
C'est ma vie



Elle était si jolie

: Amour

Elle était si jolie


Elle était si jolie
Que je n'osais l'aimer
Elle était si jolie
Je ne peux l'oublier
Elle était trop jolie
Quand le vent l'emmenait
Elle fuyait ravie
Et le vent me disait
Elle est bien trop jolie
Et toi je te connais
L'aimer toute une vie
Tu ne pourras jamais
Oui mais, oui mais elle est partie
C'est bête mais c'est vrai
Elle était si jolie
Je n'oublierais jamais


Aujourd'hui c'est l'automne
Et je pleure souvent
Aujourd'hui c'est l'automne
Qu'il est loin le printemps
Dans le parc où frissonnent
Les feuilles au vent mauvais
Sa robe tourbillonne
Puis elle disparaît
Elle était si jolie
Que je n'osais l'aimer
Elle était si jolie
Je ne peux l'oublier
Elle était trop jolie
Quand le vent l'emmenait
Elle était si jolie
Je n'oublierai jamais



Marie Joconde

Une chanson mythique des années 60, on aimerait bien les voir evenir vers nous...

: Mer

Marie Joconde 


Reviens vers nous Marie jolie Marie la blonde
Du bout du monde reviens vers nous
Reviens vers nous Marie jolie Marie Joconde
Du cœur du monde reviens vers nous

Ouais, t’en as vu t’en as connu 
Des équipages de tous rivages de tous pays
Ouais, t’en as vu t’en a connu 
Des gars du large sans tatouages ou tout garni
Ils venaient là dans le bistrot d’la rue du Havre
Pour un voyage dans l’infini
Ils te r’gardaient avec des yeux qu’en disaient large
Marie trop sage Marie jolie

Mais il arrive oui parfois 
que le cœur se lasse au sauvetage des cœurs transis
Pour un beau gars qui te proposa un palace
Un soir d’orage et t’es partie
Depuis c’temps dans le bistrot d’la rue du Havre
Marie sirène Marie jolie
Ils r’viennent tous là et chantent en chœur les soirs d’orage
Pour que tu r’viennes  Marie chérie



Alain Souchon

Allô Maman bobo

Allô Maman bobo


Je marche tout seul le long de la ligne de chemin de fer
Dans ma tête y a pas d'affaires
Je donne des coups de pied dans une petite boîte en fer
Dans ma tête y a rien à faire
Je suis mal en campagne et mal en ville
Peut-être un petit peu trop fragile


Allô Maman bobo
Maman, comment tu m'as fait, je suis pas beau
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo


Je traîne fumée, je me retrouve avec mal au cœur
J'ai vomi tout mon quatre heures
Fêtes, nuits folles, avec les gens qu'ont du bol
Maintenant que je fais du music-hall
Je suis mal à la scène et mal en ville
Peut-être un petit peu trop fragile


Allô Maman bobo
Maman comment, tu m'as fait, je suis pas beau
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo


Moi je voulais les sorties du port à la voile
La nuit, barrer les étoiles
Moi les chevaux, le revolver et le chapeau de clown
La belle Peggy du saloon
Je suis mal en homme dur
Et mal en petit cœur
Peut-être un petit peu trop rêveur


Allô Maman bobo
Maman, comment tu m'as fait, je suis pas beau
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo


Je marche tout seul le long de la ligne de chemin de fer
Dans ma tête y a pas d'affaires
Je donne des coups de pied dans une petite boîte en fer
Dans ma tête y a rien à faire
Je suis mal en campagne, j'suis mal en ville
Peut-être un petit peu trop fragile


Allô Maman bobo
Maman, comment tu m'as fait, je suis pas beau
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo
Maman, comment tu m'as fait, je suis pas beau
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo
Maman, comment tu m'as fait, je suis pas beau



Foule sentimentale

Foule sentimentale


Oh la la la vie en rose
Le rose qu’on nous propose
D’avoir les quantités d’choses
Qui donnent envie d’autre chose
Aïe, on nous fait croire
Que le bonheur c’est d’avoir
De l’avoir plein nos armoires
Dérisions de nous dérisoires car

Foule sentimentale
On a soif d’idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle

Il se dégage
De ces cartons d’emballage
Des gens lavés, hors d’usage
Et tristes et sans aucun avantage
On nous inflige
Des désirs qui nous affligent
On nous prend faut pas déconner dès qu’on est né
Pour des cons alors qu’on est
Des

Foules sentimentales
Avec soif d’idéal
Attirées par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle

On nous Claudia Schieffer
On nous Paul-Loup Sulitzer
Oh le mal qu’on peut nous faire
Et qui ravagea la moukère
Du ciel dévale
Un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval

Foule sentimentale
On a soif d’idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
 
 
 



L'amour à la machine

L'amour à la machine


Passez notre amour à la machine
Faites le bouillir
Pour voir si les couleurs d'origine
Peuvent rev'nir
Est-ce qu'on peut ravoir à l'eau d'Javel
Des sentiments
La blancheur qu'on croyait éternelle
Avant
Pour retrouver le rose initial
De ta joue, devenue pâle
Le bleu de nos baisers du début
Tant d'azur perdu
Passez notre amour à la machine
Faites le bouillir
Pour voir si les couleurs d'origine
Peuvent rev'nir
Est-ce qu'on peut ravoir à l'eau d'Javel
Des sentiments
La blancheur qu'on croyait éternelle
Avant
Matisse, l'amour c'est bleu difficile
Les caresses rouges, fragiles
Le soleil de la vie les tabasse
Et alors, elles passent
Allez
À la machine
Le rouge pour faire tomber la misère
de nos gentils petits grands-pères
Noires, les mains dans les boucles blondes
Tout autour du monde
Passez notre amour à la machine
Faites le bouillir
Pour voir si les couleurs d'origine
Peuvent rev'nir
Est-ce qu'on peut ravoir à l'eau d'Javel
Des sentiments
La blancheur qu'on croyait éternelle
Avant
Allez
À la machine



André Pierre

J'ai connu ce monsieur dans les années quatre vingt, un vrai troubadour très sympathique dont la chanson "Le petit train de Palavas" est un vrai chef d'œuvre empreint de nostalgie.

Le petit train de Palavas

Nostalgie nostalgie pour ce petit train qui reliait la Comédie à Palavas.

: Nostalgie

Le petit train de Palavas 

la la la la la la la la
La la la la la la la la
La la la la la la la la
la la la la la la la la
La la la la la la la la


Il avait triste mine, le mécanicien
En voyant sa machine rouiller dans son coin
Avec son regard tendre et ses grand yeux mouillés
On pouvait comprendre qu’il revoyait…


Le petit train de Palavas
Aller de la mer au Clapas
Qui partait dans le clair matin
En suivant son petit chemin
C’était le p’tit train des copains
Il s’en allait sous le ciel bleu
En emportant ces gens heureux
Qui allaient passer la journée
Sur les plages ensoleillée 
De notre Méditerranée

De gare en gare, cahin-caha
Son tintamarre, c’était la joie

Le petit train de Palavas
Allait de la mer au Clapas
Et quand on l’entendait siffler
Tout le monde le saluait
C’était le train de l’amitié


C’était un beau voyage qu’on faisait tous les jours
Voyageurs sans bagages plein de joie et d’amour
C’était la chansonnette des petits wagons verts
Qui passaient en goguette en dansant vers la mer

Le petit train de Palavas
Allait de la mer au Clapas
Avec des gens qui s’entassaient
Sur les plate-formes les march’pieds
C’était le train de la gaité

Le train ralentit et s'essoufle

Quand arrivait une montée
Il commençait à s’essouffler

Le train repart...

Mais les rires des voyageurs
Lui remettaient du baume au cœur
Et il repartait à toute vapeur

Que de fleurettes s’y sont contées
Que d’amourettes s’y sont passées

Le petit train de Palavas
Qui maintenant dort au Clapas
Si on ne le voit plus passer
On a toujours une pensée
Pour ce petit train du temps passé


La la la la…
Le petit train de Palavas
Le petit train de Palavas
Le petit train du temps passé 



Barbara

Une voix, une ligne, une silhouette fugitive, une tendresse qui sait mordre. La grande dame de la chanson française s'appelle Barbara.

Dis quand reviendras-tu

: Amour


Dis quand reviendras-tu

Voilà combien de jours, voilà combien de nuits... 
Voilà combien de temps que tu es reparti ! 
Tu m'as dit ; 
Cette fois, c'est le dernier voyage, 
Pour nos coeurs déchirés, c'est le dernier naufrage. 
Au printemps, tu verras, je serai de retour. 
Le printemps, c'est joli, pour se parler d'amour : 
(Version Femme : Je ne suis pas de cell's qui meurent de chagrin,) 
Nous irons voir ensemble les jardins refleuris, 
(Je n'ai pas la vertu des femmes de marins.) 
Et déambulerons dans les rues de Paris ! 


Dis ! 
Quand reviendras-tu ? 
Dis ! au moins le sais-tu ? 
Que tout le temps qui passe 
Ne se rattrape guère... 
Que tout le temps perdu 
Ne se rattrape plus !


Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà, 
Craquent les feuilles mortes, brûl'nt les feux de bois... 
A voir Paris si beau en cette fin d'automne, 
Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne... 
Je tangue, je chavire, et comme la rengaine ; 
Je vais, je viens, je vire, je tourne, je me traîne...
Ton image me hante, je te parle tout bas...
Et j'ai le mal d'amour et j'ai le mal de Toi ! 

Dis ! 
Quand reviendras-tu ? 
Dis ! au moins le sais-tu ? 
Que tout le temps qui passe 
Ne se rattrape guère... 
Que tout le temps perdu 
Ne se rattrape plus ! 


J'ai beau t'aimer encor, j'ai beau t'aimer toujours. 
J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour... 
Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir, 
Je ferai de nous deux, mes plus beaux souvenirs... 
Je reprendrai la rout', le Monde m'émerveill'. 
J'irai me réchauffer à un autre Soleil...
Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin... 
Je n'ai pas la ver-tu des femmes de marins

Dis ! 
Quand reviendras-tu ? 
Dis ! au moins le sais-tu ? 
Que tout le temps qui passe 
Ne se rattrape guère... 
Que tout le temps perdu 
Ne se rattrape plus !

 
 



A  Bm  E7   A

A  F#m  E7  A

Dis... quand reviendras-tu

F#m  Bm   E7   A


        A                 Bm
Voilà combien de jours, voilà combien de nuits,
         E7            A
Voilà combien de temps que tu es reparti.
               F#m                  Bm
Tu m'as dit : "Cette fois, c'est le dernier voyage,
         E7                     A
Pour nos coeurs déchirés, c'est le dernier naufrage.
              A          Bm
Au printemps, tu verras, je serai de retour;
              E7                 A
Le printemps, c'est joli pour se parler d'amour.
           F#m               Bm
Nous irons voir ensemble les jardins refleuris
       E7            A
Et déambulerons dans les rues de Paris."
 
[Chorus]
  F#m          Bm
Dis, quand reviendras-tu
  E7             A
Dis, au moins le sais-tu
  F#m            Bm
Que tout le temps qui passe
  E7           A
Ne se rattrape guère
  F#m            Bm
Que tout le temps perdu
  E            A
Ne se rattrape plus
 
[Verse]
             A             Bm
Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà,
             E7               A
Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois.
         F#m              Bm
A voir Paris si beau dans cette fin d'automne,
           E7             A
Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne,
           A          Bm
Je tangue, je chavire comme la rengaine,
            E7                 A
Je vais, je viens, je vire, je tourne et je me traîne.
     F#m                  Bm
Ton image me hante, je te parle tout bas
           E7                   A
Et j'ai le mal d'amour, et j'ai le mal de toi.
 
[Chorus]
  F#m          Bm
Dis, quand reviendras-tu
  E7             A
Dis, au moins le sais-tu
  F#m            Bm
Que tout le temps qui passe
  E7           A
Ne se rattrape guère
  F#m            Bm
Que tout le temps perdu
  E            A
Ne se rattrape plus
 
[Verse]
              A                Bm
J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours,
              E7                A
J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour ;
            F#m              Bm
Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir,
            E7                 A
Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs.
         A                 Bm
Je reprendrai ma route, le monde m'émerveille,
            E7            A
J'irai me réchauffer à un autre soleil.
           F#m               Bm
Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin ;
            E7           A
Je n'ai pas la vertu des femmes de marins.
 
[Chorus]
  F#m          Bm
Dis, quand reviendras-tu
  E7             A
Dis, au moins le sais-tu
  F#m            Bm
Que tout le temps qui passe
  E7           A
Ne se rattrape guère
  F#m            Bm
Que tout le temps perdu
  E            A
Ne se rattrape plus

X


Drouot

: Détresse, Passé

Drouot


Dans les paniers d'osier de la salle des ventes
Une gloire déchue des folles années trente
Avait mis aux enchères, parmi quelques brocantes
Un vieux bijou donné par quel amour d'antan


Elle était là, figée, superbe et déchirante
Les mains qui se nouaient, se dénouaient tremblantes
Des mains belles encore, déformées, les doigts nus
Comme sont nus, parfois, les arbres en novembre


Comme chaque matin, dans la salle des ventes
Bourdonnait une foule, fiévreuse et impatiente
Ceux qui, pour quelques sous, rachètent pour les vendre
Les trésors fabuleux d'un passé qui n'est plus
Dans ce vieux lit cassé, en bois de palissandre
Que d'ombres enlacées, ont rêvé à s'attendre
Les choses ont leurs secrets, les choses ont leurs légendes
Mais les choses murmurent si nous savons entendre


Le marteau se leva, dans la salle des ventes
Une fois, puis deux fois, alors, dans le silence
Elle cria "je prends, je rachète tout ça"
"Ce que vous vendez là, c'est mon passé à moi"
C'était trop tard, déjà, dans la salle des ventes
Le marteau retomba sur sa voix suppliante
Tout se passe si vite à la salle des ventes
Tout se passa si vite, on ne l'entendit pas


Près des paniers d'osier, dans la salle des ventes
Une femme pleurait ses folles années trente
Et revoyait soudain défiler son passé
Défiler son passé, défiler son passé
Car venait de surgir, du fond de sa mémoire
Du fond de sa mémoire, un visage oublié
Une image chérie, du fond de sa mémoire
Son seul amour de femme, son seul amour de femme


Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Froissant quelques billets, dedans ses main tremblantes
Froissant quelques billets, du bout de ses doigts nus
Quelques billets froissés, pour un passé perdu


Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Je la vis s'éloigner, courbée et déchirante
De son amour d'antan, rien ne lui restait plus
Pas même ce souvenir, aujourd'hui disparu
 



Göttingen

Göttingen


Bien sûr, ce n’est pas la Seine,
Ce n’est pas le bois de Vincennes,
Mais c’est bien joli tout de même,
A Göttingen, à Göttingen.

Pas de quais et pas de rengaines
Qui se lamentent et qui se traînent,
Mais l’amour y fleurit quand même,
A Göttingen, à Göttingen.

Ils savent mieux que nous, je pense,
L’histoire de nos rois de France,
Herman, Peter, Helga et Hans,
A Göttingen.

Et que personne ne s’offense,
Mais les contes de notre enfance,
"Il était une fois" commence
A Göttingen.

Bien sûr nous, nous avons la Seine
Et puis notre bois de Vincennes,
Mais Dieu que les roses sont belles
A Göttingen, à Göttingen.

Nous, nous avons nos matins blêmes
Et l’âme grise de Verlaine,
Eux c’est la mélancolie même,
A Göttingen, à Göttingen.

Quand ils ne savent rien nous dire,
Ils restent là à nous sourire
Mais nous les comprenons quand même,
Les enfants blonds de Göttingen.

Et tant pis pour ceux qui s’étonnent
Et que les autres me pardonnent,
Mais les enfants ce sont les mêmes,
A Paris ou à Göttingen.

O faites que jamais ne revienne
Le temps du sang et de la haine
Car il y a des gens que j’aime,
A Göttingen, à Göttingen.

Et lorsque sonnerait l’alarme,
S’il fallait reprendre les armes,
Mon cœur verserait une larme
Pour Göttingen, pour Göttingen.

La la la la la la la la ...

Et lorsque sonnerait l’alarme,
S’il fallait reprendre les armes,
Mon cœur verserait une larme
Pour Göttingen, pour Göttingen.



 
     Dm                   Gm
 Bien sûr ce n'est pas la Seine 
    C7                     F
 Ce n'est pas le Bois de Vincennes 
            Dm                Gm
 Mais c'est bien joli tout de même 
         E7         A7
 À Gottingen, à Gottingen 
 
 
     Dm                   Gm
 Pas de quais et pas de rengaines 
     C7                     F
 Qui se lamentent et qui se traînent 
         Dm                  Gm
 Mais l'amour y fleurit quand même 
         A7           Dm
 À Gottingen, à Gottingen
 
 
    Dm                        Gm
 Ils savent mieux que nous je pense 
      C7                    F
 L'histoire de nos rois de France 
    D7                  Gm
 Herman, Peter, Elga et Hans, 
 E7      A7
 À Gottingen 
 
 
     Dm                 Gm
 Et que personne ne s'offense 
      C7                      F
 Mais les contes de notre enfance 
     D7                 Gm
 "It était une fois" commencent 
 E7      A7
 À Gottingen 
 
 
      Dm                      Gm
 Bien sûr nous nous avons la Seine 
    C7                    F
 Et puis notre bois de Vincennes 
      Dm                      Gm
 Mais Dieu que les roses sont belles 
 E7      A7
 À Gottingen 
 
 
      Dm                     Gm
 Nous nous avons nos matins blêmes 
    C7                  F
 Et l'âme grise de Verlaine 
     Dm                  Gm
 Eux c'est la mélancolie même 
         A7           Dm
 À Gottingen, à Gottingen
 
 
       Dm                      Gm
 Quand ils ne savent rien nous dire 
      C7                   F
 Ils restent là à nous sourire 
     D7                          Gm
 Mais nous les comprenons quand même 
       E7                   A7
 Les enfants blonds de Gottingen 
 
 
     Dm                        Gm
 Et tant pis pour ceux qui s'étonnent 
    C7                    F
 Et que les autres me pardonnent 
       D7                      Gm
 Mais les enfants ce sont les mêmes 
      E7           A7
 À Paris ou à Gottingen 
 
 
     Dm                   Gm
 Faites que jamais ne revienne 
    C7                       F
 Le temps du sang et de la haine 
     Dm                    Gm
 Car il y a des gens que j'aime 
         E7           A7
 À Gottingen, à Gottingen
 
 
    Dm                   Gm
 Et lorsque sonnerait l'alarme 
      C7                    F
 S'il fallait reprendre les armes 
      Dm                  Gm
 Mon coeur verserait une larme 
            A7             Dm
 Pour Gottingen, pour Gottingen.

Bob Dylan

Blowin'in the wind

How many roads must a man walk down
Before you call him a man?
How many seas must a white dove sail
Before she sleeps in the sand?


Yes, and how many times must the cannonballs fly
Before they're forever banned?


The answer, my friend, is blowin' in the wind
The answer is blowin' in the wind
Yes, and how many years must a mountain exist
Before it is washed to the sea?
And how many years can some people exist
Before they're allowed to be free?


Yes, and how many times can a man turn his head
And pretend that he just doesn't see?


The answer, my friend, is blowin' in the wind
The answer is blowin' in the wind


Yes, and how many times must a man look up
Before he can see the sky?
And how many ears must one man have
Before he can hear people cry?
Yes, and how many deaths will it take 'til he knows
That too many people have died?


The answer, my friend, is blowin' in the wind
The answer is blowin' in the wind



Écoute dans le vent

Combien de routes un garçon peut-il faire
Avant qu'un homme il ne soit?
Combien l'oiseau doit-il franchir de mers
Avant de s'éloigner du froid?

Combien de morts un canon peut-il faire
Avant que l'on oublie sa voix?


Eh bien, mon ami
Écoute dans le vent
Écoute la réponse dans le vent


Combien de fois doit-on lever les yeux
Avant que de voir le soleil?
Combien d'oreilles faut-il au malheureux
Avant d'écouter son pareil?
Combien de pleurs faut-il à l'homme heureux
Avant que son cœur ne s'éveille?


Eh bien, mon ami
Écoute dans le vent
Écoute la réponse dans le vent


Combien d'années faudra t-il à l'esclave
Avant d'avoir sa liberté?
Combien de temps un soldat est-il brave
Avant de mourir oublié?
Combien de mers franchira la colombe
Avant que nous vivions en paix?


Eh bien, mon ami
Écoute dans le vent
Écoute la réponse dans le vent
Écoute la réponse est dans le vent



Boby Lapointe

Aragon et Castille

Logique complètement fantaisiste, c'est Boby !

: Humour, Satirique, Un pays, un lieu...

Aragon et Castille


Au pays daga d’Aragon
Il y avait ugud une fille
Qui aimait les glaces au citron 
Et vanille
Au pays degue de Castille
Il y avait tegued un garçon
Qui vendait des glaces vanille 
Et citron

Moi j’aime mieux les glaces au chocolat

Poils au bras

Mais chez mon pâtissier il n’y en a plus

C’est vendu

C’est pourquoi je n’en ai pas pris

Tant pis pour lui

Et j’ai mangé pour tout dessert

Du camembert

Le camembert c’est bon quand c’est bien fait

Vive l’amour

À ce propos, revenons à nos moutons


Au pays daga d’Aragon
Il y avait ugud une fille
Qui aimait les glaces au citron 
Et vanille
Au pays degue de Castille
Il y avait tegued un garçon
Qui vendait des glaces vanille 
Et citron


Vendre des glaces c’est un très beau métier

Poils aux pieds

C’est beaucoup mieux que marchand de mouron

Patapon

Marchand d’mouron c’est pas marrant

J’ai un parent

Qui en vendait pour les oiseaux

Mais les oiseaux

N’en achetaient pas, ils préféraient l’crottin

De mouton

À ce propos, revenons à nos agneaux


Au pays daga d’Aragon
Il y avait ugud une fille
Qui aimait les glaces au citron 
Et vanille
Au pays degue de Castille
Il y avait tegued un garçon
Qui vendait des glaces vanille 
Et citron

Très lentement, puis en accélérant

Mais la Castille ça n’est pas l’Aragon

Ah, mais non

Et l’Aragon ce n’est pas la Castille

Et la fille

S’est passée de glace au citron

Avec vanille

Et le garçon n’a rien vendu

Tout a fondu

Dans un commerce c’est moche quand le fond fond

Poils aux pieds

À propos d’pieds, chantons jusqu’à demain


Au pays daga d’Aragon
Il y avait ugud une fille
Qui aimait les glaces au citron 
Et vanille
Au pays degue de Castille
Il y avait tegued un garçon
Qui vendait des glaces vanille 
Et citron



  C
Au pays daga d'Aragon
Ebdim   G7
Il y avait ugud' une fille
 
Qui aimait les glaces au citron
      C
Et vanille...
 
Au pays degue de Castille
Ebdim  G7
Il y avait tegue d' un garçon
 
Qui vendait des glaces vanille
       C
Et citron.
 
 
[Verse]
             C         G7   C  G     G7
Moi j'aime mieux les glaces au chocolat,
 
Poil au bras.
              G7   Gdim G7  C6        C
Mais chez mon pâtissier il n'y en a plus,
 
C'est vendu.
               C      Ebdim    G7
C'est pourquoi je n'en ai pas pris
 
Tant pis pour lui
           G7      Ebdim     C6
Et j'ai mangé pour tout dessert
 
Du camembert.
         C6        Em         Dm         G7
Le camembert c'est bon quand c'est bien fait
 
Vive l'amour.
        Dm                     G7
À ce propos, rev'nons à nos moutons.
 
 
[Chorus]
    C
Au pays daga d'Aragon
Ebdim   G7
Il y avait ugud' une fille
 
Qui aimait les glaces au citron
      C
Et vanille...
 
Au pays degue de Castille
Ebdim  G7
Il y avait tegue d' un garçon
 
Qui vendait des glaces vanille
       C
Et citron.
 
 
[Verse]
             C          G7   C    G     G7
Vendre des glaces c'est un très beau métier,
 
Poil aux pieds.
                G7  Gdim  G7  C6         C
C'est beaucoup mieux que marchand de mouron,
 
Patapon.
               C        Ebdim    G7
Marchand d' mouron c'est pas marrant
 
J'ai un parent
           G7      Ebdim     C6
Qui en vendait pour les oiseaux
 
Mais les oiseaux
                C6       Em      Dm         G7
N'en achetaient pas, ils préféraient l' crottin
 
De mouton
         Dm                     G7
À ce propos, rev'nons à nos agneaux.
 
 
[Chorus]
    C
Au pays daga d'Aragon
Ebdim   G7
Il y avait ugud' une fille
 
Qui aimait les glaces au citron
      C
Et vanille...
 
Au pays degue de Castille
Ebdim  G7
Il y avait tegue d' un garçon
 
Qui vendait des glaces vanille
       C
Et citron.
 
 
[Verse]
         C       G7   C    G     G7
Mais la Castille ça n'est pas l'Aragon
 
Ah! mais non
         G7    Gdim  G7  C6     C
Et l'Aragon ce n'est pas la Castille
 
Et la fille
            C      Ebdim    G7
S'est passé de glace au citron
 
Avec vanille
         G7     Ebdim    C6
Et le garçon n'a rien vendu,
 
Tout a fondu.
            C6           Em        Dm        G7
Dans un commerce c'est moche quand le fonds fond,
 
Poil aux pieds.
             Dm                        G7
À propos d' pieds, chantons jusqu'à demain.
 
 
[Chorus]
    C
Au pays daga d'Aragon
Ebdim   G7
Il y avait ugud' une fille
 
Qui aimait les glaces au citron
      C
Et vanille...
 
Au pays degue de Castille
Ebdim  G7
Il y avait tegue d' un garçon
 
Qui vendait des glaces vanille
       C
Et citron.

Avanie & Framboise

: Auto-dérision, Humour, Un prénom, Un pays, un lieu...

Avanie & Framboise


Elle s’appelait Françoise
Mais on l’appelait Framboise
Une idée de l’adjudant
Qui en avait très peu, pourtant, des idées
Elle nous servait à boire
Dans un bled du Maine-et-Loire
Mais ce n’était pas Madelon
Elle avait un autre nom
Et puis d’abord, pas question
De lui prendre le menton
D’ailleurs, elle était d’Antibes

Quelle avanie
Avanie et Framboise
Sont les mamelles du destin

Pour sûr qu’elle était d’Antibes
C’est plus près que les Caraïbes
C’est plus près que Caracas
Est-ce plus près que Pézenas
Je ne sais pas
Et tout en étant Française
L’était tout de même Antibaise
Et, bien qu’elle soit Française
Et malgré ses yeux de braise
Ça ne me mettait pas à l’aise
De la savoir Antibaise
Moi qui serais plutôt pour

Quelle avanie
Avanie et Framboise
Sont les mamelles du destin

Elle avait peu d’avantages
Pour en avoir davantage
Elle s’en fit rajouter
À l’institut de beauté, ah, ah, ah
On peut, dans le Maine-et-Loire
S’offrir de beaux seins en poire
Y a un institut d’Angers
Qui opère sans danger
Des plus jeunes aux plus âgés
On peut presque tout changer
Excepté ce qu’on ne peut pas

Quelle avanie
Avanie et Framboise
Sont les mamelles du destin

Davantage d’avantages
Avantagent davantage
Lui dis-je, quand elle revint
Avec ses seins angevins deux fois dix
Permets donc que je lutine
Cette poitrine angevine
Mais elle m’a échappé
A pris du champ dans le pré
Et je n’ai pas couru après
Je ne voulais pas attraper
Une Angevine de poitrin

Moralité
Avanie et mamelles
Sont les framboises du destin



Eh Toto

: Auto-dérision, Humour

Eh Toto


Eh! Toto y’a t’il ton papa? 
L’est pas là papa
Eh! Toto y’a t’il ta maman? 
L’est pas là maman
Et Toto y’a t’il ton pépé? 
L’est pas là pépé
Eh! Toto y’a t’il ta mémé? 
Y’est pas, y’est pas
Eh! Toto y’a t’il ton tonton? 
Y’est pas, y’est pas
Eh! Toto y’a t’il ta tata? 
Y’est pas, y’est pas
S’il n’y a pas, ni ton tonton, ni ta tata et caetera
Ah quel bonheur, je viens voir ta sœur
OUI !

Car c’est bien la plus belle, 
la plus sensationnelle
La plus ceci cela 
et la plus, la plus, et tout ça
Je sais pas si tu te rends compte, 
mais dès qu’on la rencontre
On se dit "ouh là là, 
ouh là là là, tiens la voilà »
SALUT !

Je ne t’ai pas apporté de fleurs, 
ça ne m’étonne pas
Mais me voilà avec mon cœur, 
ça ne m’étonne pas
Et aussi avec mon scooter, 
ça ne m’étonne pas
Tous deux ne battent que pour toi, 
tip tap, tip tap
Laisse-moi te prendre dans mes bras, 
bas les pattes, bas les pattes
Laisse-moi te faire un bisou là, 
bas les pattes, bas les pattes
Oh la vilaine si c’est comme ça, 
je vais voir ta bonne, la belle Irma
Et je l’amène au cinéma,  NA !

Car c’est bien la plus belle, 
la plus sensationnelle
La plus ceci cela 
et la plus, la plus, et tout ça
J’sais pas si tu te rends compte, 
mais dès qu’on la rencontre
On se dit "ouh là là, 
ouh là là là, tiens la voilà"
Salut Irma, tu viens au cinéma? 

NON !



Il a du bobo Léon

: Auto-dérision, Humour, La mort ou la fin de la vie

Il a du bobo Léon


Il a du bobo Léon 
Il porte un bandeau Léon 
Il a du bobo Léon 
Oh, pauvre Léon 

D’abord il ne s’appelle pas Léon 
Mais je m’souviens plus de son nom 
J’peux pourtant pas l’appeler Hortense 
Et puis ça n’a pas d’importance 

Il a du bobo Léon 
Il va peut-être canner Léon 
Il a du bobo Léon 
Oh, pauvre Léon 

On l’a mené à l’hôpital 
Pour le soigner où il avait mal 
Il s’était fait mal dans la rue 
Mais on l’a soigné autre part 
Et il est mort !



La Fille du pêcheur

: Amour, Auto-dérision, Mer, Rupture

La Fille du pêcheur  


Où es-tu fill’ du pêcheur
Toi que j’appelais "Sirène"
Tu es reine de mon cœur
De mon cœur tu es la reine.

Moi, les filles de Paris, déguisées en glamour
Tartines de beauté margarine d’amour
J’ n’y tiens pas
Si ce n’était pour soigner mon petit libido
On n’en verrait jamais près de moi au dodo
Mais voilà
J’ai besoin d’être à Paris puisque je suis chômeur
À Paris c’est payé beaucoup plus cher de l’heur’
Sinon va
Moi les filles de Paris déguisées en glamour
Tartines de beauté, margarine d’amour
J’n’y tiens pas.

Où es-tu fill’ du pêcheur
Toi que j’appelais "Sirène"
Tu es reine de mon cœur
De mon cœur tu es la reine.

Je t’ai connue, souviens-toi, tu n’avais pas quinze ans
Je venais à la mer avec que mes parents
Pour l’été
Comm’ je t’ai trouvée jolie, j’ai voulu être aimable
Et toi petit’ sauvag’, tu m’as jeté du sable
Méchanc’té
Mais j’admirais ton papa qui avait un bateau
Tu admirais mon papa qui avait une auto
Et bientôt
Nous étions copains, copains comme chemise et cul
Et quand je suis parti, toi aussi tu as eu
Du chagrin

Où es-tu fill’ du pêcheur
Toi que j’appelais "Sirène"
Tu es reine de mon cœur
De mon cœur tu es la reine.

Et depuis tous les automn’, et même tous les hivers
Quand une chose ou l’autre me rappelle la mer 
J’ serre les poings
Non, j’n’étais pas bagarreur, j’ l’suis pas devenu
Mais j’veux garder le chaud de tes épaules nues
Dans mes mains
Oui, je veux garder le chaud de ta peau mordorée
Du brillant de tes yeux et des reflets moirés
D’ tes ch’veux
Tes cheveux dégoulinant de perles d’eau salée
Perles que sur ta peau, d’un baiser, je volais
Malicieux.

Où es-tu fill’ du pêcheur
Toi que j’appelais "Sirène"
Tu es reine de mon cœur
De mon cœur tu es la reine.

Tu avais promis, souviens-toi, que l’on se marierait
Mes études finies et lorsque je serai
Médecin
Médecin, c’est long, bien long, et pour me consoler
Prenant un air distrait tu m’laissais cajoler
Les deux tiens
Mais quand je suis revenu à ce dernier été
Éprise d’un voyou tu avais déjà quitté
le Midi
Ma foi, j’aime trop la mer pour te chercher ailleurs
Heureusement pour moi, y a ta petite sœur
Qui a grandi

Elle est fille de pêcheur
Tiens, j'vais l'appeler "Sirène"
Elle est reine de mon cœur
De mon cœur elle est la reine. !



La maman des poissons

Une chanson avec une très jolie mélodie, qu'on apprend aux enfants souvent à l'école, mais dont il ne comprendront les paroles que bien plus grand...

: Auto-dérision, Humour, Pour les enfants

La maman des poissons


Si l’on ne voit pas pleurer les poissons
Qui sont dans l’eau profonde
C’est que jamais quand ils sont polissons
Leur maman ne les gronde
Quand ils s’oublient à faire pipi au lit
Ou bien sur leurs chaussettes
Ou à cracher comme des pas polis
Elle reste muette
La maman des poissons elle est bien gentille !


Ell’ ne leur fait jamais la vie
Ne leur fait jamais de tartine
Ils mangent quand ils ont envie
Et quand ça a dîné ça r’dîne


Solo

La maman des poissons

Tous

elle a l’œil tout rond

Solo

On ne la voit jamais

Tous

froncer les sourcils

Solo

Ses petits l’aiment bien

Tous

elle est bien gentille

Solo

Et moi je l’aime bien…

Tous

avec du citron


La maman des poissons
elle est bien gentille !


S’ils veulent prendre un petit ver
Elle les approuve des deux ouïes
Leur montrant comment sans ennuis
On les décroche de leur patère

Solo

La maman des poissons 

Tous

elle a l’œil tout rond

Solo

On ne la voit jamais 


Tous

froncer les sourcils

Solo

Ses petits l’aiment bien

Tous

elle est bien gentille

Solo

Et moi je l’aime bien… 

Tous

avec du citron


La maman des poissons
Elle est bien gentille !


S’ils veulent être maquereaux
C’est pas elle qui les empêche
De s’faire des raies bleues sur le dos
Dans un banc à peinture fraîche

Solo

La maman des poissons 

Tous

elle a l’œil tout rond

Solo

On ne la voit jamais 


Tous

froncer les sourcils

Solo

Ses petits l’aiment bien

Tous

elle est bien gentille

Solo

Et moi je l’aime bien… 

Tous

avec du citron

 

La maman des poissons 
Elle est bien gentille !

J’en connais un qui s’est marié
À une grande raie publique
Il dit quand elle lui fait la nique
« Ah, qu’est-ce qui tu me fais, ma raie ! »

Solo

La maman des poissons 

Tous

elle a l’œil tout rond

Solo

On ne la voit jamais 


Tous

froncer les sourcils

Solo

Ses petits l’aiment bien

Tous

elle est bien gentille

Solo

Et moi je l’aime bien… 

Tous

avec du citron

 

La maman des poissons 
Elle est bien gentille !


Si l’on ne voit pas pleurer les poissons
Qui sont dans l’eau profonde
C’est que jamais quand ils sont polissons
Leur maman ne les gronde
Quand ils s’oublient à faire pipi au lit
Ou bien sur leurs chaussettes
Ou à cracher comme des pas polis
Elle reste muette


La maman des poissons
elle est bien gentille



 G                          D
 Si l'on ne voit pas pleurer les poissons
                               G
 Qui sont dans l'eau profonde
 G                                   D
 C'est que jamais quand ils sont polissons
                            G
 Leur maman ne les gronde
 
 G                          D
 Quand ils s'oublient à faire pipi au lit
 D                      G
 Ou bien sur leurs chaussettes
 G                             D
 Ou à cracher comme des pas polis
 D            G
 Elle reste muette
 G                                              D   G
 La maman des poissons elle est bien gentille!
 
[Verse 1]
 NC            G
 Ell' ne leur fait jamais la vie
               G            D
 Ne leur fait jamais de tartine
 D
 Ils mangent quand ils ont envie
            D            G
 Et quand ça a dîné ça r'dîne
 
 
[Chorus]
 G                                   Am
 La maman des poissons elle a l'oeil tout rond
          D                          G
 On ne la voit jamais froncer les sourcils
        G                                Am
 Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
        D                        G
 Et moi je l'aime bien avec du citron
 G                                              D   G
 La maman () des poissons () elle est bien gentiiiille!
 
[Verse 2]
 NC            G
 S'ils veulent prendre un petit vers
                G            D
Elle les approuve des deux ouïes
 D
 Leur montrant comment sans ennuis
            D            G
 On les décroche de leur patère
 
[Chorus]
 G                                   Am
 La maman des poissons elle a l'oeil tout rond
          D                          G
 On ne la voit jamais froncer les sourcils
        G                                Am
 Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
        D                        G
 Et moi je l'aime bien avec du citron
 G                                              D   G
 La maman () des poissons () elle est bien gentiiiille!
 
[Verse]
NC            G
 S'ils veulent être maquereaux
                G            D
 C'est pas elle qui les empêche
 D
 De s'faire des raies bleues sur le dos
            D            G
 Dans un banc à peinture fraîche
 
[Chorus]
 G                                   Am
 La maman des poissons elle a l'oeil tout rond
          D                          G
 On ne la voit jamais froncer les sourcils
        G                                Am
 Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
        D                        G
 Et moi je l'aime bien avec du citron
 G                                              D   G
 La maman () des poissons () elle est bien gentiiiille!
 
[Verse]
 NC            G
 J'en connais un qui s'est marié
                G            D
 A une grande raie publique
 D
 Il dit quand elle lui fait la nique
            D            G
 "Ah! qu'est-ce qui tu me fais, ma raie!"
 
 
[Chorus]
 G                                   Am
 La maman des poissons elle a l'oeil tout rond
          D                          G
 On ne la voit jamais froncer les sourcils
        G                                Am
 Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
        D                        G
 Et moi je l'aime bien avec du citron
 G                                              D   G
 La maman () des poissons () elle est bien gentiiiille!
 
[Outro]
 G                          D
 Si l'on ne voit pas pleurer les poissons
                               G
 Qui sont dans l'eau profonde
 G                                   D
 C'est que jamais quand ils sont polissons
                            G
 Leur maman ne les gronde
 
 G                          D
 Quand ils s'oublient à faire pipi au lit
 D                      G
 Ou bien sur leurs chaussettes
 G                             D
 Ou à cracher comme des pas polis
 D            G
 Elle reste muette
 G                                              D   G
 La maman des poissons elle est bien gentille!

Bourvil

Le gentil Bourvil avait un vrai talent de chanteur ajouté à son talent de comédien. La tendresse bien sûr, la drôlerie, la vie.

Ballade irlandaise

Ballade irlandaise


Un oranger sur le sol irlandais, 
On ne le verra jamais. 
Un jour de neige embaumé de lilas, 
Jamais on ne le verra. 

Qu’est ce que ça peut faire ? 
Qu’est ce que ça peut faire ? 
Tu dors auprès de moi, 
Près de la rivière, 
Où notre chaumière 
Bat comme un cœur plein de joie. 

Un oranger sur le sol irlandais, 
On ne le verra jamais. 
Mais dans mes bras, quelqu’un d’autre que toi, 
Jamais on ne le verra. 

Qu’est ce que ça peut faire ? 
Qu’est ce que ça peut faire ? 
Tu dors auprès de moi. 
L’eau de la rivière, 
Fleure la bruyère, 
Et ton sommeil est à moi. 

Un oranger sur le sol irlandais, 
On ne le verra jamais. 
Un jour de neige embaumé de lilas, 
Jamais on ne le verra. 

Qu’est ce que ça peut faire ? 
Qu’est ce que ça peut faire ? 
Toi mon enfant tu es là.



La tendresse

: Amour, Éspérance

La tendresse


On peut vivre sans richesse
Presque sans le sou
Des seigneurs et des princesses
Y en a plus beaucoup
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non, non, non, non
On ne le pourrait pas


On peut vivre sans la gloire
Qui ne prouve rien
Être inconnu dans l'histoire
Et s'en trouver bien
Mais vivre sans tendresse
Il n'en est pas question
Non, non, non, non
Il n'en est pas question


Quelle douce faiblesse
Quel joli sentiment
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant
Vraiment, vraiment, vraiment


Dans le feu de la jeunesse
Naissent les plaisirs
Et l'amour fait des prouesses
Pour nous éblouir
Oui, mais sans la tendresse
L'amour ne serait rien
Non, non, non, non
L'amour ne serait rien


Un enfant vous embrasse
Parce qu'on le rend heureux
Tous nos chagrins s'effacent
On a les larmes aux yeux
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu


Dans votre immense sagesse
Immense ferveur
Faites donc pleuvoir sans cesse
Au fond de nos cœurs
Des torrents de tendresse
Pour que règne l'amour
Règne l'amour
Jusqu'à la fin des jours



Am                   F
On peut vivre sans richesse,
    G           C
Presque sans le sou
F                        Dm
Des seigneurs et des princesses
     E7           Am
Y'en n'a plus beaucoup
Dm                   Am
  Mais vivre sans tendresse
Dm                  Am
  On ne le pourrait pas
F           C
Non non non non
E7                  Am
  On ne le pourrait pas
 
 
[Verse 2]
Am                    F
On peut vivre sans la gloire
    G         C
Qui ne prouve rien
F                      Dm
Etre inconnu dans l'histoire
     E7         Am
Et s'en trouver bien
Dm                   Am
  Mais vivre sans tendresse
Dm                    Am
  il n'en est pas question
F           C
Non non non non
E7                    Am
  il n'en est pas question
 
 
[Interlude]
C                 G
  Quelle douce faiblesse
C                G
  Quel joli sentiment
Am                E
  Ce besoin de tendresse
Am                     E
  Qui nous vient en naissant
    E7       Am       E7
Vraiment vraiment vraiment
 
 
[Verse 3]
Am                 F
Le travail est nécessaire
     G            C
Mais s'il faut rester
F                      Dm
Des semaines sans rien faire
   E7          Am
Eh bien on s'y fait
Dm                   Am
  Mais vivre sans tendresse
Dm                     Am
  le temps vous paraît long
F              C
Long long long long
E7                     Am
  le temps vous parait long
 
[Instrumental]
F7
 
 
[Verse 4]
Bbm                  Gb
Dans le feu de la jeunesse
   Ab            Db
Naissent les plaisirs
Gb                      Ebm
Et l'amour fait des prouesses
     F7        Bbm
Pour nous éblouir
F7                    Bbm
  Oui mais sans la tendresse
F7                  Bbm
  L'amour ne serait rien
Ebm          Db
Non non non non
F7                  Bbm
  L'amour ne serait rien
 
 
[Verse 5]
Bbm                  Gb
Quand la vie impitoyable
    Ab        Db
Vous tombe dessus
Gb                      Ebm
On est plus qu'un pauvre diable
   F      Bbm
Broyé et déçu
F7                  Bbm
Alors sans la tendresse
F7                  Bbm
d'un coeur qui nous soutient
Ebm          Db
Non non non non
F7                Bbm
on n'irait pas plus loin
 
 
[Interlude]
Db               Ab
Un enfant vous embrasse
Db                     Ab
Parce qu'on le rend heureux
Bbm                    F
Tous nos chagrins s'effacent
Bbm                  F
On a les larmes aux yeux
    F7       Bbm      F7
Mon Dieu mon Dieu mon Dieu
 
 
[Verse 7]
Bbm                  Gb
Dans votre immense sagesse
  Ab        Db
Immense ferveur
Gb                      Ebm
Faites donc pleuvoir sans cesse
   F          Bbm
Au fond de nos cœurs
F7                  Bbm
Des torrents de tendresse
F7                  Bbm
pour que règne l'amour
Ebm        Db
Règne l'amour
F7                Bbm
jusqu'à la fin des jours.

Salade de fruits

Salade de fruits


Ta mère t’a donné comme prénom
Salade de fruits, ah! Quel joli nom
Au nom de tes ancêtres hawaïens
Il faut reconnaître que tu le portes bien

Salade de fruits, jolie, jolie, jolie
Tu plais à mon père, tu plais à ma mère
Salade de fruits, jolie, jolie, jolie
Un jour ou l’autre il faudra bien
Qu’on nous marie

Pendus dans ma paillote au bord de l’eau
Y a des ananas, y a des noix de cocos
J’en ai déjà goûté je n’en veux plus
Le fruit de ta bouche serait le bienvenu

Je plongerai tout nu dans l’océan
Pour te ramener des poissons d’argent
Avec des coquillages lumineux
Oui mais en échange, tu sais ce que je veux

On a donné chacun de tout son cœur
Ce qu’il y avait en nous de meilleur
Au fond de ma paillote au bord de l’eau
Ce palmier qui bouge c’est un petit berceau
Salade de fruits, jolie, jolie, jolie
Tu plais à ton père, tu plais à ta mère
Salade fruits, jolie, jolie, jolie
C’est toi le fruit de nos amours!
Bonjour petit !



Canons

Canons & Ritournelles pot pourri

: Veillée, scouts

Canons & Ritournelles


Vent frais vent du matin
Vent qui souffle 
au sommet des grands pins
Joie du vent qui passe
Allons dans le grand vent… frais


Je suis un peu fou,
Sac au dos sans trêve.
J’emporte mon hibou
Mon banjo, et mes rêves.
Ah ! qu’il fait bon là-bas,
Aller vivre à l’aventure,
Coucher sur l’ sol dur
Au fond des bois !
Quand la lune se lèvera
Mon hibou hululera :
Tiou, tiou tralala la la la


Maudit sois-tu, carillonneur,
Que Dieu créa pour mon malheur.
Dès le point du jour, à sa cloche il s’accroche,
Et le soir encore carillonne plus fort.
Quand sonnera-t’on la mort du sonneur ?


Doucement, doucement doucement s’en va le jour
Doucement, doucement à pas de velours.

La rainette dit sa chanson de pluie
Et le lièvre fuit sans un bruit

Doucement, doucement doucement s’en va le jour
Doucement, doucement à pas de velours.

Dans le creux des nids les oiseaux blottis

Se sont endormis bonne nuit

Doucement, doucement doucement s’en va le jour
Doucement, doucement à pas de velours.


Enfant de la montagne j’y retourne, j’y retourne
Enfant de la montagne j’y retourne en chantant.
La fatigue me gagne
Mais mon cœur est content.


Mon chapeau a quatre bosses 
Y a quatre bosses a mon chapeau, 
Et s’il n’avait pas quatre bosses 
Ce n’ serait pas mon chapeau


Où l’on me verse du bon vin 
Volontiers, volontiers 
Je ferai longue pause 
Comme les fleurs de mon jardin 
Comme les fleurs de mon jardin 
Je prends racine où l’on m’arrose


Les scouts ont mis la flamme,
Au bois résineux.
Ecoutez chanter l’âme
Qui palpite en eux.
Monte flamme légère, 
Feu de camp si chaud, si bon, 
Dans la plaine ou la clairière, 
Monte encore et monte donc, 
Monte encore et monte donc, 
Feu de camp si chaud, si bon.


ego sum pauper,
nihil habeo
et nihil dabo


Ah pourquoi Pépita sans répit m’épies tu
Dans les bois Pépita, pourquoi te tapies tu
Tu m’épies sans pitié, c’est piteux de m’épier
De m’épier Pépita pourrais tu te passer Pépita


C’est la cloche du vieux manoir 
Qui sonne le retour du soir 
Ding daing dong 


C’est à Lauterbach où l’on danse où l’on danse
Que j’ai perdu l’un de mes bas
Et voilà pourquoi ,j’ai perdu la cadence 
La cadence de Mazurka  
Lala lalala lalala lalalala
Lala lalala lalala lalala


Dans la forêt lointaine
On entend le coucou

Du haut de son grand chêne
Il répond au hibou

Coucou hibou,
Coucou hibou
Coucou hibou coucou


Dans sa maison un grand cerf
Regardait par la fenêtre
Un lapin venir à lui et frapper ainsi
Cerf, cerf ouvre-moi
Où le chasseur me tueras
Lapin, lapin entre et viens
Me serrer la main


C’est le marchand Pétrouchka
Qui revient

D’or est chargé
Son sac et il est content.
Quand ses chevaux
Fatigués auront bu 
Jusqu’au matin
Il pourra rire et chanter !


Plaine, ma plaine
Plaine ô mon immense plaine
Où traîne encore le cri des loups
Grand’steppe blanche de chez nous.


Nous aimons vivre au fond des bois
Aller coucher sur la dure,
La forêt nous dit de ses mille voix
Lance-toi dans la grande aventure.
La forêt nous dit de ses mille voix
Lance-toi dans la grande aventure

La, la, la, la...


Nous aimons vivre sur nos chevaux
Dans les plaines du Caucase ;
Emportés par de rapides galops
Nous allons plus vite que Pégase bis  lalala…    
Nous aimons vivre auprès du feu
Et danser sous les étoiles ;
La nuit claire nous dit de ses mille feux :
Sois gai lorsque le ciel est sans voile
La nuit claire nous dit de ses mille feux :
Sois gai lorsque le ciel est sans voile

La, la, la, la...


Amitié amitié liberté liberté
par vous l’avenir sera plus beau


Quand la neige a recouvert la terre…
Je prends mon cheval et mon traineau
Et mon chant s’envole à perdre haleine
Non jamais, le monde fut si beau


Qui peut faire de la voile sans vent
Qui peut ramer sans rame
Et qui peut quitter son ami sans verser de larmes 


Les nuages passent
On ne les voit plus

Où vont-ils pousser par le vent
Le sais-tu ?


Une grenouille sur un tuyau d’fontaine
Qui faisait : Coua coua

Un corbeau sur le tronc d’un vieux chêne
Qui faisait : Croua croua

Et moi, pauvre gars,
Je n’sais pas chanter comme ça 

Et moi, pauvre gars,
Je n’sais pas chanter comme ça



Doucement s'en va le jour

Doucement, doucement
doucement s’en va le jour

Doucement, doucement
à pas de velours.


La rainette dit sa chanson de pluie
Et le lièvre fuit sans un bruit


Doucement, doucement 
doucement s’en va le jour
Doucement, doucement 
à pas de velours.


Dans le creux des nids les oiseaux blottis

Se sont endormis bonne nuit


Doucement, doucement 
doucement s’en va le jour
Doucement, doucement 
à pas de velours.

 



I love the flowers

Chanson de la liberté africaine

I love the flowers, 
I love the daffodils
I love the mountains, 
I love the rolling hills
I love the fireside 
When the light is low


Singin'
a do-
whop-
a do-
whop-a do

whop-a do

Singin'
a do-
whop-
a do-
whop-a do-

whop-a do









I love the flowers,
I love the daffodils

I love the mountains,
I love the rolling hills

And I love the fireside
when the light is low

Boom-di-a-da,
Boom-di-a-da, Boom-
di-a-da, Boom

Boom-di-a-da, 
Boom-di-a-da, Boom-
di-a-da, Boom





J'adore les fleurs,
j'adore les jonquilles

J'aime les montagnes,
j'adore les collines vallonnées

Et j'adore le bord du feu
quand la lumière est basse


Boom-di-a-da,
Boom-di-a-da,
Boom-di-a-da, Boom


Boom-di-a-da,
Boom-di-a-da,
Boom-di-a-da, Boom



Maudit sois-tu carilloneur

Maudit sois-tu, carillonneur,
Que Dieu créa pour mon malheur.
Dès le point du jour, à sa cloche il s’accroche,
Et le soir encore carillonne plus fort.
Quand sonnera-t’on la mort du sonneur ?



Où l'on me verse du bon vin

Où l’on me verse du bon vin 
Volontiers, volontiers 
Je ferai longue pause 


Comme les fleurs de mon jardin 
Comme les fleurs de mon jardin 
Je prends racine où l’on m’arrose



Vent frais ven du matin

Vent frais vent du matin
Vent qui souffle 
au sommet des grands pins
Joie du vent qui passe
Allons dans le grand vent… frais



Chants de Marins

Ah que nos pères

: Vins - à boire

Ah que nos pères


Et ils buvaient à pleins tonneaux
Comme des trous
Comme des trous, morbleu !
Bien autrement que nous, morbleu ! 
Bien autrement que nous !

Ah que nos pères étaient heureux
Ah que nos pères étaient heureux

Quand ils étaient à table
Le vin coulait à côté d’eux
Le vin coulait à côté d’eux

Ça leur était fort agréable

Et ils buvaient à pleins tonneaux
Comme des trous
Comme des trous, morbleu !
Bien autrement que nous, morbleu ! 
Bien autrement que nous !

Ils n’avaient ni riches buffets (bis) 
Ni verres de Venise. 
Mais ils avaient des gobelets (bis) 
Aussi grands que leurs barbes grises. 

Et ils buvaient à pleins tonneaux
Comme des trous
Comme des trous, morbleu !
Bien autrement que nous, morbleu ! 
Bien autrement que nous !

Ils ne savaient ni le latin (bis) 
Ni la théologie. 
Mais ils avaient le goût du vin (bis)
C’était là leur philosophie. 

Et ils buvaient à pleins tonneaux
Comme des trous
Comme des trous, morbleu !
Bien autrement que nous, morbleu ! 
Bien autrement que nous !

Quand ils avaient quelques chagrins (bis) 
Ou quelques maladies
Ils plantaient là le médecin (bis)
Apothicaire et pharmacie. 

Et ils buvaient à pleins tonneaux
Comme des trous
Comme des trous, morbleu !
Bien autrement que nous, morbleu ! 
Bien autrement que nous !

Celui qui planta le provin (bis)
Au beau pays de France
Dans l’éclat du rubis divin (bis)
Il a planté notre espérance.

Amis buvons à pleins tonneaux
Comme des trous
Comme des trous, morbleu !
L'avenir est à nous, morbleu ! 
L'avenir est à nous que nous !



Au trente et un du mois d'août

: Mer

Au 31 du mois d’août 

Au trente et un du mois d’août
Nous vîmes venir sous l’vent à nous 
Une frégate d’Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C’était pour attaquer Bordeaux !

Buvons un coup
Buvons en deux
À la santé des amoureux !
À la santé du Roi de France,
Et Merde pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre !

Le commandant du bâtiment
Fit appeler son lieutenant 
« Lieutenant te sens-tu capable,
Dis-moi te sens-tu-z-assez fort
Pour prendre l’Anglais à son bord ? »

Buvons un coup
Buvons en deux
À la santé des amoureux !
À la santé du Roi de France,
Et Merde pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre !

Le lieutenant, fier-z-et hardi
Lui répondit : « Capitain’-oui 
Faites branle-bas à l’équipage
Je vas hisser not’ pavillon
Qui rest’ra haut, nous le jurons ! » 

Buvons un coup
Buvons en deux
À la santé des amoureux !
À la santé du Roi de France,
Et Merde pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre !

Le maître donne un coup d’sifflet
Pour faire monter les deux bordées
Tout est paré pour l’abordage
Hardis gabiers fiers matelots
Braves canonniers mousses petiots

Buvons un coup
Buvons en deux
À la santé des amoureux !
À la santé du Roi de France,
Et Merde pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre !

Vire lof pour lof en arrivant 
Je l’abordions par son avant 
A coups de haches et de grenades,
De pics, de sabre de mousquetons,
En trois cinq sec je l’arrimions !

Buvons un coup
Buvons en deux
À la santé des amoureux !
À la santé du Roi de France,
Et Merde pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre !

Que dira-t-on du grand rafiot
À Brest, à Londres, et à Bordeaux
Qu’a laissé prend’ son équipage
Par un corsaire de six canons
Lui qu’en avait trente et si bons !

Buvons un coup, 
Buvons en deux,
À la santé des amoureux!
À la santé des vins de France,
À qui nous devons le succès
D’être vainqueurs sur les anglais !



Brave marin

: Mer

Tous les "tout doux" sont précédés par une toute petite césure qui donne l'impression qu'ils sont suspendus. La césure sur le dernier "Tout doux" de chaque couplet est légèrement plus marquée.

Brave marin  


Brave Marin revient de guerre tout doux 
Brave Marin revient de guerre, tout doux 
Tout mal chaussé, tout mal vêtu

Brave marin, d’où reviens-tu Tout doux

Madame, je reviens de guerre, tout doux 
Madame, je reviens de guerre, tout doux 

Qu’on apporte ici du vin blanc
Que le marin boit en passant. Tout doux.

Brave Marin se met à boire, tout doux 
Brave Marin se met à boire, tout doux 

Se met à boire et à chanter
Et la belle hôtesse à pleurer. Tout doux.

Ah ! Qu’avez-vous, la belle hôtesse, tout doux 
Ah ! Qu’avez-vous, la belle hôtesse, tout doux 

Regrettez-vous votre vin blanc
Que le marin boit en passant Tout doux.

C’est pas mon vin que je regrette, tout doux 
C’est pas mon vin que je regrette, tout doux 

Mais c’est la mort de mon mari
Monsieur vous ressemblez à lui. Tout doux.

Ah ! Dites-moi, la belle hôtesse, tout doux 
Ah ! Dites-moi, la belle hôtesse, tout doux 

Vous aviez de lui trois enfants
Et j’en vois quatre à présent. Tout doux.

On m’a écrit de ses nouvelles, tout doux 
On m’a écrit de ses nouvelles, tout doux 

Qu’il était mort et enterré
Et je me suis remariée. Tout doux.

Brave Marin vida son verre, tout doux 
Brave Marin vida son verre, tout doux 

Et sans rien dire, tout en pleurant
S’en retourn’ à son bâtiment. Tout doux.



Chantons pour passer le temps

: Mer

Chantons pour passer le temps


Chantons pour passer le temps 
Les amours joyeux d’une belle fille  
Chantons pour passer le temps 
Les amours joyeux d’une fille de quinze ans.
Aussitôt qu’elle fut promise 
Aussitôt elle changea de mise 
Elle prit l’habit de matelot 
Et vint s’embarquer à bord du navire
Elle prit l’habit de matelot
Et vint s’embarquer à bord du vaisseau. 

Et le capitaine, enchanté 
D’avoir à son bord un si beau jeune homme  
Lui dit : Mon joli matelot, 
Tu veux t’embarquer à bord d’mon vaisseau. 
Tes beaux yeux, ton joli visage, 
Ta tournure et ton joli corsage 
Me font toujours me rappeler
Z’a une beauté qui m’était promise.
Me font toujours me rappeler
Z’a une beauté que j’ai tant aimée.

Monsieur, vous vous moquez de moi 
Vous me badinez, vous me faites rire. 
Je n’ai ni frère ni parents
Et j’suis embarquée au Port de Lorient. 
Je suis né z’à La Martinique 
Et même je suis enfant unique
Et c’est un navire hollandais
Qui m’a débarquée au port de Boulogne, 
Et c’est un navire hollandais
Qui m’a débarquée au Port de Calais. 

Ils ont ainsi vécu sept ans
Sur le même bateau sans se reconnaître.
Ils ont ainsi vécu sept ans
Se sont reconnus au débarquement. 
Puisqu’enfin l’amour nous rassemble 
Nous allons nous marier ensemble.
L’argent que nous avons gagné
Il nous servira pour notre ménage. 
L’argent que nous avons gagné
Il nous servira pour nous marier. 

C’ti là qu’a fait cette chanson
C’est l’nommé Camus, gabier de misaine. 
C’ti là qu’a fait cette chanson
C’est l’nommé Camus, gabier d’artimon. 
Oh Mat’lot ! Faut carguer l’grand voile,
Au cab’stan, faudra qu’tout l’monde y soye. 
Et vire, vire, vire donc
Sans ça t’auras rien dedans ta gamelle.
Et vire, vire, vire donc,



Hardi les gars
Hé garçon prends la barre

: Mer

Hé garçon prends la barre


Hé garçon prends la barre 
Vire au vent et largue les ris 
Le vent te raconte l’histoire 
Des marins couverts de gloire 
Ils t’appellent et tu les suis.

Vers les rives lointaines
Que tu rêves tant d’explorer 
Et qui sont déjà ton domaine 
Va tout droit sans fuir la peine 
Et sois fier de naviguer.

Sur la mer et sur terre
Au pays comme à l’étranger 
Marin sois fidèle à tes frères 
Car tu as promis naguère
De servir et protéger.

De servir et protéger



Jean-François de Nantes

: Mer

Jean-François de Nantes


C’est Jean-François de Nantes
Oué ! oué ! oué !
Gabier sur la « Fringante »,
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Débarque de campagne
Oué ! oué ! oué !

Fier comm’ un roi d’Espagne
Oh! mes bouées ! Jean-François !

En vrac dedans sa bourse
Oué ! oué ! oué !

Il a vingt mois de course 
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Admiratif
Une montre une chaîne,
Oué ! oué ! oué !

Valant une baleine
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Sautillant et joyeux
Branl’-bas chez son hôtesse,
Oué ! oué ! oué !

Bité botté largesses
Oh! mes bouées ! Jean-François !

La plus belle servante,
Oué ! oué ! oué !

L’emmèn’ dans sa soupente
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Poétique, tangage mélodieux
De conserve avec elle
Oué ! oué ! oué !

Navigue mer est belle
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Alcoolique, caverneux
Et vide la bouteille
Oué ! oué ! oué !

Tout son or appareille
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Philosophe
Montre et chaîne s’envolent
Oué ! oué ! oué !

Mais il prend la vérole
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Triste
À l’hôpital de Nantes
Oué ! oué ! oué !

Jean-François se lamente
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Lamentation
Et les draps de sa couche,
Oué ! oué ! oué !

Déchire avec sa bouche
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Très triste
Il ferait de la peine
Oué ! oué ! oué !

Même à son capitaine
Oh! mes bouées ! Jean-François !

On pleure
Pauvr’ Jean-François de Nantes
Oué ! oué ! oué !

Gabier sur la « Fringante »
Oh! mes bouées ! Jean-François !



La chaloupe à l'eau

: Mer

La chaloupe à l’eau  


Palam palam
palam
Palam palam palam
palam palam    

Pam palam pampa la lam   

Mettez la chaloupe à l’eau    
Mettez la chaloupe à l’eau

Matelot tomba dans l’eau    
M’entendy-vous ?

Et si toi, ti moqu’ de moi    
Moi je m’y moqu’ de vous.

Matelot cassa sa bras    
Matelot cassa sa bras

Chirurgien qui était là    
M’entendy-vous

Et si toi, ti moqu’ de moi    
Moi je m’y moqu’ de vous.

Li vouli qu’on li coupa    
Li vouli qu’on li coupa

Matelot li vouli pas    
M’entendy-vous

Et si toi, ti moqu’ de moi    
Moi je m’y moqu’ de vous.

À la foire il s’en alla    
À la foire il s’en alla

Et c’est là qu’il y ach’ta    
M’entendy-vous

Et si toi, ti moqu’ de moi    
Moi je m’y moqu’ de vous.

Une pipe et du tabac    
Une pipe et du tabac
Très lent
Et mon histoir’ finit là    
M’entendy-vous

Et si toi, ti moqu’ de moi    
Moi je m’y moqu’ de vous.



La Tramontane

LA TRAMONTANE


Je n'irai jamais à la pêche
Parc'que j'suis un peu boiteux
Ce n'est pourtant ce qui m'empêche
D'aimer la mer comme mes vieux
Lorsque j'y pense, mon coeur soupire
Je n'aurai jamais mon bateau
Je taillerai petit navire
Dans du liège avec mon couteau



Et pourtant
Je suis content
Lorsqu'on entend
Chanter une sardane
Je suis content
Quand on entend
Crier le goéland

Je suis content
Quand on entend
Souffler la tramontane
Je suis content
Quand on entend
Souffler le vent d'antan
Dans les haubans


Peut être un jour de tempête
Nul ne pourra sortir du port
Ce sera pour moi jour de fête
Je resterai tout seul à bord
Si par hasard je ferai naufrage
Le filet sera mon linceul
Pas de canot de sauvetage
Jusqu'au bout je veux rester se



Le forban (chanté que par les hommes)

: Mer

Le forban


A moi forban que m'importe la gloire
Les lois du monde et qu'importe la mort
Sur l'océan j'ai planté ma victoire
Et bois mon vin dans une coupe d'or
Vivre d'orgie est ma seule espérance
Le seul bonheur que j'ai su conquérir
SI sur les flots j'ai passé mon enfance
C'est sur les flots qu'un forban doit mourir


Vin qui pétille, femme gentille
Sous tes baisers brûlants d'amour
Plaisir, bataille, vive la canaille
Je bois, je chante et je tue tour à tour


Peut-être qu'au mât d'une barque étrangère
Mon corps un jour servira d'étendard
Et tout mon sang rougira la galère
Aujourd'hui fête et demain le bazar
Allons esclave, allons debout mon brave
Buvons le vin et la vie à grands pots
Aujourd'hui fête et puis demain peut-être
Ma tête ira s'engloutir dans les flots


Vin qui pétille, femme gentille
Sous tes baisers brûlants d'amour
Plaisir, bataille, vive la canaille
Je bois, je chante et je tue tour à tour


Peut-être qu'un jour par un coup de fortune
Je cap'turai l'or d'un beau galion
Riche à pouvoir vous acheter la lune
Je m'en irai vers d'autres horizons
Là respecté tout comme un gentil'homme
Moi qui ne fut qu'un forban, qu'un bandit
Je pourrai comme le fils d'un roi tout comme
Mourir peut-être dedans un bon lit


Vin qui pétille, femme gentille
Sous tes baisers brûlants d'amour
Plaisir, bataille, vive la canaille
Je bois, je chante et je tue tour à tour


Vin qui pétille, femme gentille
Sous tes baisers brûlants d'amour
Plaisir, bataille, vive la canaille
Je bois, je chante et je tue tour à tour



[Intro]
G
 
[Couplet 1]
G                             D
A moi forban que m'importe la gloire
                                    G
les lois du monde et qu'importe la mort ?
                              C
Sur l'océan j'ai planté ma victoire
             G        D         G
et bois mon vin dans une coupe d'or
          C                    G
Vivre d'orgie est ma seule espérance
            D                     G
le seul bonheur que j'ai su conquérir
          C                       G
Si sur les flots j'ai passé mon enfance
                D                       G
C'est sur les flots qu'un forban doit mourir
 
[Refrain 1]
G                 C     G
Vin qui pétille,  femme gentille
G           D     D          G
sous tes baisers, brûlants d'amour
G                  C          G
Plaisirs batailles, vive la canaille !
G          D            D          G
je bois je chante et je tue tour à tour
 
[Couplet 2]
G                                  D
Peut-être au mât d'une barque étrangère
                                G
mon corps un jour servira d'étendard
                              C
Et tout mon sang rougira la galère
            G         D         G
aujourd'hui fête et demain le hasard
         C                       G
Allons esclave allons debout mon brave
          D                      G
buvons la vie et le vin à grands flots
            C                     G
Aujourd'hui fête et puis demain, peut-être
         D                         G
ma tête ira s'engloutir dans les flots
 
[Refrain 2]
G                 C     G
Vin qui pétille,  femme gentille
G           D     D          G
sous tes baisers, brûlants d'amour
G                  C          G
Plaisirs batailles, vive la canaille !
G          D            D          G
je bois je chante et je tue tour à tour
 
[Couplet 3]
G                                   D
Peut-être un jour sur un coup de fortune
                                G
je capturerai l'or d'un beau galion
                                 C
Et riche à pouvoir nous acheter la lune
         G        D            G
je partirai vers d'autres horizons
         C                      G
Là respecté tout comme un gentilhomme
           D                         G
moi qui ne fut qu'un forban qu'un bandit
                C                             G
Je pourrai tout comme le fils d'un roi,  tout comme
             D         C             G
Mourir peut-être dedans un grand lit !
 
[Refrain 3]
G                 C     G
Vin qui pétille,  femme gentille
G           D     D          G
sous tes baisers, brûlants d'amour
G                  C          G
Plaisirs batailles, vive la canaille !
G          D            D          G
je bois je chante et je tue tour à tour
G                 C     G
Vin qui pétille,  femme gentille
G           D     D          G
sous tes baisers, brûlants d'amour
G                  C          G
Plaisirs batailles, vive la canaille !
G          D            D          G
je bois je chante et je tue tour à tour 

Le sort des matelots

: Mer

Le sort des matelots


Ah ! Qu’il est lamentable le sort des matelots
Ils mangent des gourganes, ils boivent que de l’eau
Ils font triste figure quand ils n’ont pas d’argent
Ils couchent sur la dure comme les pauvres gens

Le dimanche et les fêtes, il leur faut travailler
Comme des bêtes féroces qui sont dans les forêts
Un sale quartier-maître leur dit « dépêchez vous,
Les forçats de Cayenne sont plus heureux que nous »

Et vous belles fillettes qui avez des amants
Là-bas dans la marine à bord des bâtiments
Soyez leurs y fidèle, gardez leurs-y vos cœurs
À ces marins, peuchère qui z-ont tant de malheurs

Et si je me marie et que j’aye des enfants
J’y briserai les membres avant qu’y soyent grands
Je ferai mon possible pour y gagner leur pain
Le restant de ma vie pour qu’y soyent pas marins



Ohé ! du bateau

: Mer

Ohé ! du bateau


Ohé ! du bateau, du grand mât, de la hune ! 

Hé ho ! du beaupré, du grand mât, des huniers

Tout au fond de la mer  
Les poissons sont assis 
Les poissons sont assis,
Ah ! Ah ! Ah !

Attendant patiemment 
Qu’les pêcheurs soient partis 
Qu’les pêcheurs soient partis,
Ah ! Ah ! Ah !

Ohé ! du bateau, du grand mât, de la hune ! 

Hé ho ! du beaupré, du grand mât, des huniers

Il y a des vétérans 
Tout barbus, tout fripés 
Tout barbus, tout fripés,
Ah ! Ah ! Ah !

Échappés bien souvent 
Des ham’çons, des filets 
Des ham’çons, des filets,
Ah ! Ah ! Ah !

Ohé ! du bateau, du grand mât, de la hune ! 

Hé ho ! du beaupré, du grand mât, des huniers

Les plus jeunes poissons 
Passent aussi leur temps 
Passent aussi leur temps,
Ah ! Ah ! Ah !

À charmer les grands fonds 
De leurs cris, de leurs chants 
De leurs cris, de leurs chants,
Ah ! Ah ! Ah !

Ohé ! du bateau, du grand mât, de la hune ! 

Hé ho ! du beaupré, du grand mât, des huniers

Et c'est pourquoi bientôt
retouneront au port
Retourneront au port
ah ! ah ! ! ah !
Tous les grands terreneuvas
Les cales vides jusqu'au bord
Les cales vides jusqu'au bord
Ah ! Ah ! Ah!



Passant par Paris

: Mer, Vins - à boire

Passant par Paris  



Passant par Paris, vidant la bouteille,
Passant par Paris, vidant la bouteille,
Un de mes amis me dit à l’oreille
Bon bon bon…

Le bon vin m’endort, 
L’amour me réveille.
Le bon vin m’endort
L’amour me réveille encore.

Jean prend garde à toi on courtise ta Belle
Jean prend garde à toi on courtise ta Belle
Courtise qui voudra, je me fie en elle
Bon bon bon…

Le bon vin m’endort, 
L’amour me réveille.
Le bon vin m’endort
L’amour me réveille encore.

J’ai eu de son cœur la fleur la plus belle
J’ai eu de son cœur la fleur la plus belle
Dans un beau lit blanc gréé de dentelle
Bon bon bon…

Le bon vin m’endort, 
L’amour me réveille.
Le bon vin m’endort
L’amour me réveille encore.

J’ai eu trois garçons, tous trois capitaines
J’ai eu trois garçons, tous trois capitaines
L’un est à Bordeaux, l’autre est à Marseille
Bon bon bon…

Le bon vin m’endort, 
L’amour me réveille.
Le bon vin m’endort
L’amour me réveille encore.

L’un est à Bordeaux, l’autre est à Marseille 
L’un est à Bordeaux, l’autre est à Marseille
L’plus jeune à Paris courtisant les belles
Bon bon bon…

Le bon vin m’endort, 
L’amour me réveille.
Le bon vin m’endort
L’amour me réveille encore.



Port de Tacoma

: Mer

Port de Tacoma



C’est dans la cale qu’on met les rats
Houla houla,
C’est dans la cale qu’on met les rats, 
Houla houla houla la

Parés à virer, 
Les gars, faut déhaler.
On s’repos’ra quand on arriv’ra 
Dans le port de Tacoma.

C’est dans la mer qu’on met les mâts
Houla houla,
C’est dans la mer qu’on met les mâts, 
Houla houla, houla la

Parés à virer, 
Les gars, faut déhaler.
On s’repos’ra quand on arriv’ra 
Dans le port de Tacoma.

C’est dans la pipe qu’on met l’tabac
Houla houla,
C’est dans la pipe qu’on met l'tabac, 
Houla houla, houla la

Parés à virer, 
Les gars, faut déhaler.
On s’repos’ra quand on arriv’ra 
Dans le port de Tacoma.

C’est dans la gueule qu’on se met l’tafia
Houla houla,
C’est dans la gueule qu’on se met l’tafia, 
Houla houlahoula la

Parés à virer, 
Les gars, faut déhaler.
On s’repos’ra quand on arriv’ra 
Dans le port de Tacoma.

Mais les filles ?
Ça s’met dans les bras,
Houla houla,
Mais les filles ? … 
Ça s’met dans les bras, 
Houla houla, houla la

Parés à virer, 
Les gars, faut déhaler.
On s’repos’ra quand on arriv’ra 
Dans le port de Tacoma.



Charles Aznavour

Le grand Charles Aznavour au si grand talent. Un poète, un interprète, un travailleur inlassable. L'illustration de ce que peut donner le travail acharné associé à un talent prestigieux. Je ne le chante que depuis peu.

Emmenez-moi

: Misère, Un pays, un lieu...

Emmenez-moi

Vers les docks où le poids et l'ennui
Me courbent le dos
Ils arrivent le ventre alourdi
De fruits les bateaux

ils viennent du bout du monde
Apportant avec eux
Des idées vagabondes
Au reflet de ciel bleu

De mirage

Traînant un parfum poivré
De pays inconnus 
Et d’éternels étés
Où l’on vit presque nu

Sur les plages

Moi qui n'ai connu toute ma vie
Que le ciel du nord
J'aimerais débarbouiller ce gris
En virant de bord

Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil

Dans les bars à la tombée du jour
Avec les marins
Quand on parle de filles et d'amour
Un verre à la main

Je perds la notion des choses
Et soudain ma pensée
M'enlève et me dépose
Un merveilleux été

Sur la grève

Où je vois tendant les bras
L'amour qui comme un fou
Court au devant de moi
Et je me pends au cou

De mon rêve


Quand les bars ferment, que les marins
Rejoignent leur bord
Moi je rêve encore jusqu'au matin
Debout sur le port


Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil


Un beau jour sur un rafiot craquant
De la coque au pont
Pour partir je travaillerai dans
La soute à charbon

Prenant la route qui mène
A mes rêves d'enfant
Sur des îles lointaines
Où rien n'est important

Que de vivre

Où les filles alanguies
Vous ravissent le coeur
En tressant m'a t'on dit
De ces colliers de fleurs

Qui enivrent

Je fuirai laissant là mon passé
Sans aucun remords
Sans bagage et le cœur libéré
En chantant très fort

Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au sole



[Verses]
         Em                    D
Vers les docks où le poids et l'ennui 
                 Em       B7
Me courbent le dos
         Em                D
Ils arrivent le ventre alourdi de fruits
           Em   B7   Em
Les bateaux
 
C                        D
Ils viennent du bout du monde 
                  C
Apportant avec eux
                    D
Des idées vagabondes 
                        C
Aux reflets de ciel bleu 
         G
De mirage
                        C
Traînant un parfum poivré
                G
De pays inconnus
                 C
Et d'éternels étés
                      G
Où l'on vit presque nu 
              B7
Sur les plages
 
           Em                D
Moi qui n'ai connu toute ma vie 
                  Em        B7
Que le ciel du Nord
        Em                   D
J'aimerais débarbouiller ce gris 
                 Em
En virant de bord
 
 
(Em B7 Em) D                 G
Emmenez-moi au bout de la terre 
          D                 G
Emmenez-moi au pays des merveilles
          B7             Em
II me semble que la misère 
  C            B7       Em
Serait moins pénible au soleil
 
         Em                  D
Dans les bars à la tombée du jour 
           Em       B7
Avec les marins
          Em                  D
Quand on parle de filles et d'amour 
               Em   B7   Em
Un verre à la main
 
C                       D
Je perds la notion des choses 
               C
Et soudain ma pensée 
                D
M'enlève et me dépose
                C
Un merveilleux été 
         G
Sur la grève
G                      C
Où je vois tendant les bras
                      G
L'amour qui comme un fou 
                   C
Court au-devant de moi 
                  G
Et je me pends au cou
B7
De mon rêve
 
          Em                    D
Quand les bars ferment, que les marins 
                 Em       B7
Rejoignent leur bord
         Em                D
Moi je rêve encor' jusqu'au matin 
               Em
Debout sur le port
 
 
(Em B7 Em) D                 G
Emmenez-moi au bout de la terre 
          D                 G
Emmenez-moi au pays des merveilles
          B7             Em
II me semble que la misère 
  C            B7       Em
Serait moins pénible au soleil
 
 
          Em                    D
Un beau jour sur un rafiot craquant
                 Em       B7
De la coque au pont
          Em                    D
Pour partir je travaillerais dans
                 Em       B7
La soute à charbon
 
C                       D
Prenant la route qui mène
                C
A mes rêves d'enfant
                   D
Sur des îles lointaines
                    C
Où rien n'est important
       G
Que de vivre
G                      C
Où les filles alanguies
                   G
Vous ravissent le coeur
                    C
En tressant m'a t'on dit
                     G
De ces colliers de fleurs
        B7
Qui enivrent
 
          Em                    D
Je fuirais laissant là mon passé
                 Em       B7
Sans aucun remords
          Em                    D
Sans bagage et le coeur libéré
                 Em       B7
En chantant très fort
 
 
(Em B7 Em) D                 G
Emmenez-moi au bout de la terre 
          D                 G
Emmenez-moi au pays des merveilles
          B7             Em
II me semble que la misère 
  C            B7       Em
Serait moins pénible au soleil

Et bailler et dormir

Tout un programme ! Rêver, bailler, dormir ! On nous a pas mis sur terre pour se tuer à travailler...

: Rigolotte

Et bailler et dormir


Certains courent après la vie
Moi la vie me cours après
Bien des gens font des folies
Moi c’est folie de m’avoir fait

Je ne me fais pas de bile
Et n’occupe aucun emploi
Menant une vie tranquille
Je ne fais rien de mes dix doigts

Je vais pêcher dans les ruisseaux
Chasser dans les roseaux
Ou cueillir les fruits mûrs
Que m’offre la nature

On ne m’a pas mis sur terre
Pour me tuer à travailler
Mais pour vivre à ma manière
Et goûter à la liberté

Et rêver, et sourire et bâiller, et dormir.

Je me lave à l’eau de pluie
Et me séchant au soleil
Je rêve à ma tendre amie
Et y a vraiment rien de pareil

Et quand presqu’à la nuit tombée
On peut se retrouver
C’est un si grand plaisir
Qu’on reste sans rien dire

En regardant la nature
On s’étends tout près bien près
L’un de l’autre et je vous jure
Que l’on ne pense qu’à s’aimer

Et rêver, et sourire et bâiller, et dormir.

J’ai fait mon paradis sur la terre
Car la paix règne au fond de mon cœur
Et vraiment si c’était à refaire
Je saurais pour garder le bonheur

Et rêver, et sourire et bâiller, et dormir. 



Hier encore

Hier encore

Hier encore, j'avais vingt ans, 
je caressais le temps 
Et jouais de la vie
Comme on joue de l'amour 
et je vivais la nuit
Sans compter sur mes jours 
qui fuyaient dans le temps
J'ai fait tant de projets qui sont restés en l'air
J'ai fondé tant d'espoirs qui se sont envolés
Que je reste perdu, ne sachant où aller
Les yeux cherchant le ciel, mais le cœur mis en terre

Hier encore, j'avais vingt ans, 
je gaspillais le temps 
En croyant l'arrêter
Et pour le retenir, 
même le devancer
Je n'ai fait que courir 
et me suis essoufflé
Ignorant le passé, conjuguant au futur
Je précédais de moi toute conversation
Et donnais mon avis que je voulais le bon
Pour critiquer le monde avec désinvolture


Hier encore, j'avais vingt ans 
mais j'ai perdu mon temps 
À faire des folies
Qui me laissent au fond 
rien de vraiment précis
Que quelques rides au front 
et la peur de l'ennui
Car mes amours sont mortes avant que d'exister
Mes amis sont partis et ne reviendront pas
Par ma faute j'ai fait le vide autour de moi
Et j'ai gâché ma vie et mes jeunes années

Du meilleur et do pire 
en jetant le meilleur
J'ai figé mes sourires 
et j'ai glacé mes pleurs
Où sont-ils à présent?
À présent
Mes vingt ans



Dm9   Gm6   Fmaj7  Gm6   Dm/A   Gm6   Fmaj7   Em7b5   A7
 
         Gm7
 Hier encore
                 C7
 J'avais vingt ans
                   Fmaj7
 Je caressais le temps
                  Bbmaj7
 Et jouais de la vie
                      Gm
 Comme on joue de l'amour
                   A7
 Et je vivais la nuit
                        Dm
 Sans compter sur mes jours
 
 Qui fuyaient dans le temps
 
                       Gm7
 J'ai fait tant de projets
                       C7
 Qui sont restés en l'air
                      Fmaj7
 J'ai fondé tant d'espoirs
                  Bbmaj7
 Qui se sont envolés
                  Em7b5
 Que je reste perdu
                  A7
 Ne sachant où aller
                         Dm
 Les yeux cherchant le ciel
 
 Mais le cœur mis en terre
 
        Gm7
 Hier encore
                C7
 J'avais vingt ans
                    Fmaj7
 Je gaspillais le temps
                   Bbmaj7
 En croyant l'arrêter
                 Em7b5
 Et pour le retenir
               A7
 Même le devancer
                     Dm
 Je n'ai fait que courir
 
 Et me suis essoufflé
 
                Gm7
 Ignorant le passé
                  C7
 Conjuguant au futur
                    Fmaj7
 Je précédais de « moi »
                  Bbmaj7
 Toutes conversations
                 Em7b5
 Et donnais mon avis
                    A7
 Que je voulais le bon
                     Dm
 Pour critiquer le monde
 
 Avec désinvolture
 
         Gm7
 Hier encore
                C7
 J'avais vingt ans
                       Fmaj7
 Mais j'ai perdu mon temps
               Bbmaj7
 À faire des folies
                      Em7b5
 Qui ne me laissent au fond
                      A7
 Rien de vraiment précis
                          Dm
 Que quelques rides au front
 
 Et la peur de l'ennui
 
                        Gm7
 Car mes amours sont mortes
                 C7
 Avant que d'exister
                  Fmaj7
 Mes amis sont partis
                   Bbmaj7
 Et ne reviendront pas
                    Em7b5
 Par ma faute j'ai fait
                    A7
 Le vide autour de moi
                   Dm
 Et j'ai gâché ma vie
 
 Et mes jeunes années
 
                    Gm
 Du meilleur et du pire
                    A7
 En jetant le meilleur
                    Dm7
 J'ai figé mes sourires
                       G7
 Et j'ai glacé mes pleurs
                   Gm6
 Où sont-ils à présent
        Dm/A
 À présent
  A7           Dm
 Mes  vingt ans?
 
Gm7    Dm    Gm    Dm

La Bohême

Un grand classique !

: Nostalgie

La Bohême


Je vous parle d’un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l’humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C’est là qu’on s’est connu
Moi qui criait famine
Et toi qui posais nue

La bohème, la bohème
Ça voulait dire
On est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu’un jour sur deux

Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d’y croire
Et quand quelque bistro
Contre un bon repas chaud
Nous prenait une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l’hiver

La bohème, la bohème
Ça voulait dire
Tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie

Souvent il m’arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d’un sein
du galbe d’une hanche
Et ce n’est qu’au matin
Qu’on s’asseyait enfin
Devant un café-crème
Épuisés mais ravis
Fallait-il que l’on s’aime
Et qu’on aime la vie

La bohème, la bohème
Ça voulait dire
On a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l’air du temps

Quand au hasard des jours
Je m’en vais faire un tour
À mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d’un escalier
Je cherche l’atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts

La bohème, la bohème
On était jeunes
On était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout



Dm
   Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans 
                   Am                           Dm
Ne peuvent pas connaître Montmartre en ce temps-là 
                  Am
Accrochait ces lilas jusque sous nos fenêtres 
                  Dm
Et si l'humble garni qui nous servait de nid 
                 Am                            Dm
Ne payait pas de mine, c'est là qu'on s'est connu
                E9                      Am
Moi qui criait famine et toi qui posait nue 
 
[Chorus]
A7   Dm          Am              Dm      E7      Am  A7
La bohème, la bohème, ça voulait dire on est heureux 
     Dm         Am                 Dm         E7       Am
La bohème, la bohème, nous ne mangions qu'un jour sur deux 
 
[Verse 2]
Dm
   Dans les cafés voisins nous étions quelques uns 
                   Am                     Dm
Qui attendions la gloire et bien que miséreux 
                 Am
Avec le ventre creux Nous ne cessions d'y croire 
                     Dm
Et quand quelque bistro contre un bon repas chaud 
                  Am                       Dm
Nous prenait une toile nous récitions des vers
                  E9                    Am
Groupés autour du poêle en oubliant l'hiver 
 
[Chorus]
A7   Dm         Am              Dm      E7   Am  A7
La bohème, la bohème ça voulait dire tu es jolie 
     Dm         Am              Dm       E7   Am
La bohème, la bohème et nous avions tous du génie 
 
[Verse 3]
Dm
   Souvent il m'arrivait devant mon chevalet 
                      Am                      Dm
De passer des nuits blanches retouchant le dessin 
                  Am
De la ligne d'un sein du galbe d'une hanche 
                    Dm
Et ce n'est qu'au matin qu'on s'assayait enfin 
                Am                  Dm
Devant un café-crême épuisés mais ravis
                     E9                     Am
Fallait-il que l'on s'aime et qu'on aime la vie 
 
[Chorus]
A7   Dm         Am              Dm     E7       Am  A7
La bohème, la bohème ça voulait dire on a vingt ans 
     Dm         Am               Dm       E7      Am
La bohème, la bohème et nous vivions de l'air du temps 
 
[Verse 4]
Dm
   Quand au hasard des jours je m'en vais faire un tour 
                 Am                     Dm
A mon ancienne adresse je ne reconnais plus 
                     Am
Ni les murs, ni les rues qui ont vu ma jeunesse 
                  Dm
En haut d'un escalier je cherche l'atelier 
                     Am                       Dm
Dont plus rien ne subsiste dans son nouveau décor 
                  E9                        Am
Montmartre semble triste et les lilas sont morts 
 
[Chorus]
A7   Dm         Am            Dm         E7     Am  A7
La bohème, la bohème on était jeunes, on était fous 
     Dm         Am               Dm        E7     Am    Dm  Am  Dm  E7  Am
La bohème, la bohème ça ne veut plus rien dire du tout 

La Mamma

La Mamma


Ils sont venus, ils sont tous là
Dès qu’ils ont entendu ce cri
Elle va mourir, la mamma
Ils sont venus, ils sont tous là
Même ceux du sud de l’Italie
Y a même Giorgio, le fils maudit
Avec des présents plein les bras
Tous les enfants jouent en silence
Autour du lit sur le carreau
Mais leurs jeux n’ont pas d’importance
C’est un peu leurs derniers cadeaux
À la mamma

On la réchauffe de baisers
On lui remonte ses oreillers
Elle va mourir, la mamma
Sainte Marie pleine de grâces
Dont la statue est sur la place
Bien sûr vous lui tendez les bras
En lui chantant Ave Maria

Ave Maria
Y a tant d’amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma
Y a tant de larmes et de sourires
À travers toi, toi la mamma

Et tous les hommes ont eu si chaud
Sur les chemins de grand soleil
Elle va mourir, la mamma
Qu’ils boivent frais le vin nouveau
Le bon vin de la bonne treille
Tandis que s’entassent pêle-mêle
Sur les bancs, foulards et chapeaux
C’est drôle on ne se sent pas triste
Près du grand lit, de l’affection
Y a même un oncle guitariste 
qui joue en faisant attention
À la mamma

Et les femmes se souvenant
Des chansons tristes des veillées
Elle va mourir, la mamma
Tout doucement, les yeux fermés
Chantent comme on berce un enfant
Après une bonne journée
Pour qu’il sourie en s’endormant

Ave Maria
Y a tant d’amour, tant de souvenirs

Tout autour de toi, toi la mamma
Tant de larmes et de sourires
À travers toi, toi la mamma
Que jamais, jamais, jamais
Tu ne nous quitteras



[Intro]
 Em (Basses E/B/B/E  en alternance)
 B7 (Basses B/F/F/E en alternance
 
 [Verse 1]
 Am
 Ils sont venus, ils sont tous là
 Am
 Dès qu'ils ont entendu ce cri
 Am                      E7
 Elle va mourir la ...   Mamma
 E7
 Ils sont venus, ils sont tous là
 E7
 Même ceux du sud de l'Italie
 E7
 Y a même Georgio, le fils maudit
 E7                          Am
 Avec des présents plein les bras
 C
 Tous les enfants jouent en silence
 C         G7            Am
 Autour du lit sur le carreau
 Am
 Mais leurs jeux n'ont pas d'importance
 Am                          E7
 C'est un peu leur dernier cadeau
 E7
 À la Mamma
 
[Interlude]
 Em (x3) (Basses /B  /B  /E  en alternance)
 
[Verse 2]
 Am
 On la réchauffe de baisers
 Am
 On lui remonte ses oreillers
 Am                      E7
 Elle va mourir la ...   Mamma
 E7
 Sainte Marie pleine de grâces
 E7
 Dont la statue est sur la place
 E7
 Bien sur vous lui tendez les bras
 E7                     Am
 En lui chantant "Ave Maria"
 
 [Chorus]
 
 Dm7   G7  C
 Ave Mari-ia
 C           E7            Am
 Y a tant d'amour, de souvenirs
 Am        G7             C
 Autour de toi, toi la Mamma
             Dm              Am
 Y a tant de larmes et de sourires
           E7              Am
 À travers toi, toi, la Mamma
 
[Interlude]
 Em (x3) (Basses /B  /B  /E  en alternance)
 
 [Verse 3]
 Am
 Et tous les hommes ont eu si chaud
 Am
 Sur les chemins de grand soleil
 Am                      E7
 Elle va mourir la ...   Mamma
 E7
 Qu'ils boivent frais le vin nouveau
 E7
 Le bon vin de la bonne treille
 E7
 Tandis que s'entassent pêle-mêle
 E7                            Am
 Sur les bancs, foulards et chapeaux
 C
 C'est drôle, on ne se sent pas triste
 C             G7               Am
 Près du grand lit et de l'affection
 Am
 Y a même un oncle guitariste
 Am                       E7
 Qui joue en faisant attention
 E7
 À la Mamma
 
[Interlude]
 Em (x2) (Basses /B  /B  /E  en alternance)
 
 Am
 Et les femmes se souvenant
 Am
 Des chansons tristes des veillées
 Am                      E7
 Elle va mourir la ...   Mamma
 E7
 Tout doucement les yeux fermés
 E7
 Chantent comme on berce un enfant
 E7
 Après une bonne journée
 E7                          Am
 Pour qu'il sourit en s'endormant
 
 [Verse 4]
 Dm7   G7  C
 Ave Mari-ia
 C           E7            Am
 Y a tant d'amour, de souvenirs
 Am        G7             C
 Autour de toi, toi la Mamma
             Dm              Am
 Y a tant de larmes et de sourires
           E7              Am
 À travers toi, toi, la Mamma
       E7      Am      E7
 Que jamais, jamais, jamais
              Am
 Tu nous quitteras ...
 
[Interlude]
 Em (x3) (Basses E/B /B /E  en alternance)

Les Comédiens

Les Comédiens 


Viens voir les Comédiens
Voir les Musiciens
Voir les Magiciens
Qui arrivent
Viens voir les Comédiens
Voir les Musiciens
Voir les Magiciens
Qui arrivent


Les comédiens ont installé leurs tréteaux
Ils ont dressé leur estrade
Et tendu des calicots
Les comédiens ont parcouru les faubourgs
Ils ont donné la parade
A grand renfort de tambour
Devant l’église une roulotte peinte en vert
Avec les chaises d’un théâtre à ciel ouvert
Et derrière eux comme un cortège en folie
Ils drainent tout le pays / les comédiens

Viens voir les Comédiens
Voir les Musiciens
Voir les Magiciens
Qui arrivent
Viens voir les Comédiens
Voir les Musiciens
Voir les Magiciens
Qui arrivent


Solo 1
Si vous voulez voir confondus les coquins
Dans une histoire un peu triste
Où tout s’arrange à la fin
Solo 2
Si vous aimez voir trembler les amoureux
Vous lamenter sur Baptiste
Ou rire avec les heureux
Tous
Poussez la toile et entrez donc vous installer

Sous les étoiles le rideau va se lever
Quand les trois coups retentiront dans la nuit
Ils vont renaître à la vie / les comédiens

Viens voir les Comédiens
Voir les Musiciens
Voir les Magiciens
Qui arrivent
Viens voir les Comédiens
Voir les Musiciens
Voir les Magiciens
Qui arrivent

Les comédiens ont démonté leurs tréteaux
Ils ont ôté leur estrade
Et plié les calicots
Ils laisseront au fond du cœur de chacun
Un peu de la sérénade
Et du bonheur d’Arlequin
Demain matin quand le soleil va se lever
Ils seront loin, et nous croirons avoir rêvé
Mais pour l’instant ils traversent dans la nuit
D’autres villages endormis / les comédiens

Viens voir les Comédiens
Voir les Musiciens
Voir les Magiciens
Qui arrivent
Viens voir les Comédiens
Voir les Musiciens
Voir les Magiciens
Qui arrivent

Viens voir les Comédiens
Voir les Musiciens
Voir les Magiciens
Qui arrivent
Viens voir les Comédiens
Voir les Musiciens
Voir les Magiciens
Qui arrivent



[Chorus]
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens, 
            D7
Voir les magiciens Qui arrivent
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens
             D7
Voir les magiciens qui arrivent
 
[Verse]
G                        Em
Les comédiens ont installé leur tréteaux
           C
Ils ont dressé leur estrade 
          D7
Et tendu des calicots 
G                        Em
Les comédiens ont parcouru les faubourgs
           C
Ils ont donné la parade 
             D7
A grand renfort de tambour
G                    B7
Devant l'église une roulotte peinte en vert 
  Em       A7            D7
Avec les chaises d'un théâtre à ciel ouvert 
G                            Em
Et derrière eux comme un cortège en folie,
              C           D7        G
Ils drainent tout le pays Les comédiens.
 
[Chorus]
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens, 
            D7
Voir les magiciens Qui arrivent
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens
             D7
Voir les magiciens qui arrivent
 
[Verse]
G                        Em
Si vous voulez voir confondu les coquins
           C
Dans une histoire un peu triste
           D7
Où tout s’arrange à la fin
G                      Em
Si vous aimez voir trembler les amoureux
           C
Vous lamenter sur Baptiste
           D7
Où rire avec les heureux
G                        B7
Poussez la toile et entrez donc vous installer
 Em         A7              D7
Sous les étoiles, le rideau va se lever…
G                              Em
Quand les trois coups retentiront dans la nuit
           C                D7         G
Ils vont renaître à la vie, les comédiens
 
[Chorus]
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens, 
            D7
Voir les magiciens Qui arrivent
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens
             D7
Voir les magiciens qui arrivent
 
[Chorus]
G                        Em
Les comédiens ont démonté leurs tréteaux
        C
Ils ont ôté leur estrade
        D7
Et plié les calicots
G                        Em
Ils laisseront au fond du cœur de chacun
        C
Un peu de la sérénade
        D7
Et du bonheur d’Arlequin
G                           B7
Demain matin quand le soleil va se lever
Em            A7             D7
Ils seront loin, Et nous croirons avoir rêvé
G                              Em
Mais pour l’instant, ils traversent dans la nuit
           C              D7           G
D’autres villages endormis… les comédiens
 
[Chorus]
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens, 
            D7
Voir les magiciens Qui arrivent
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens
             D7
Voir les magiciens qui arrivent

Les deux guitares

Les deux guitares


Deux tziganes, sans répit, grattent leurs guitares 
Ranimant du fond des nuits toute ma mémoire 
Sans savoir que roule en moi un flot de détresse 
Font renaître sous leurs doigts ma folle jeunesse 

E khê raz, is cho raz 
Is chê mênaga mênaga raz 
E khê raz, is cho raz 
Is cho mênaga mênaga raz 

Jouez tziganes, jouez pour moi avec vos deux flammes 
Afin de couvrir la voix qui dit à mon âme 
Où as-tu mal? Pourquoi as-tu mal, ah? 
T'as mal à la tête mais 
Bois un peu moins aujourd'hui 
Tu boiras plus demain 
Et encore plus après demain 

E khê raz, is cho raz 
Is chê mênaga mênaga raz 
E khê raz, is cho raz 
Is cho mênaga mênaga raz 

Je veux rire, je veux chanter 
Et saouler ma peine 
Pour oublier le passé qu'avec moi je traîne 
Allez, apportez-moi du vin fort 
Car le vin délivre 
Oh, versez, versez m'en encore 
Pour que je m'enivre 

E khê raz, is cho raz 
Is chê mênaga mênaga raz 
E khê raz, is cho raz 
Is cho mênaga mênaga raz 

Deux guitares en ma pensée jettent un trouble immense 
M'expliquant la vanité de notre existence 
Que vivons nous ? Pourquoi vivons nous ? 
Quelle est la raison d'être ? 
Tu es vivant aujourd'hui, tu seras mort demain 
Et encore plus après demain 

La la la ekh 
Enê is chê, is chê, is chê mênaga mênaga mênaga eh 
Enê is chê raz, chê mênaga mênaga raz 


 
 Quand je serais ivre mort 
Faible et lamentable 
Et que vous verrez mon corps rouler sous la table, alors 
Alors vous pourrez cesser vos chants qui résonnent 
Mais en attendant, jouez 
Jouez j'ordonne 

E khê raz, is cho raz 
Is chê mênaga mênaga raz 
E khê raz, is cho raz 
Is cho mênaga mênaga raz 

E khê raz, is cho raz 
Is chê mênaga mênaga raz 
E khê raz, is cho raz 
Is cho mênaga mênaga raz 

E khê raz, is cho raz 
Is chê mênaga mênaga raz 
E khê raz, is cho raz 
Is cho mênaga mênaga raz



[First Verse]
Am       A         Em
Deux tziganes sans répit
B         E        Em
Grattent leur guitare
A           C         Em   F#m
Ranimant du fond des nuits
      B        E
Toute ma mémoire
D     C           Em
Sans savoir que roule en moi
B            Em
Un flot de détresse
Am             Em               F#m
Font renaître sous leurs doigts
    B        E
Ma folle jeunesse
 
[Chorus]
A  Am  Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
 
B           Em
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
A  Am  G   Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           E
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
 
[Second Verse]
Am                        Em
Jouez tziganes jouez pour moi
B              Em
Avec plus de flamme
Am                    Em
Afin de couvrir la voix
B             Em
Qui dit à mon âme
Am            Em
Où as-tu mal, pourquoi as-tu mal ?
     B            C
Ah t'as mal à la tête
     Am                  G                    F#m
Mais bois un peu moins aujourd'hui tu boiras plus demain
           B      Em
Et encore plus après-demain
 
[Chorus]
A  Am  Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           Em
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
A  Am  G   Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           E
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
 
[Third Verse]
Am           Em
Je veux rire et chanter
B    D        C    Em
Et soûler ma peine
Am           C       Em
Pour oublier le passé
B                 Em   E
Qu'avec moi je traîne
       Am        D          G
Allez! Apportez-moi du vin fort
B      Bm     C
Car le vin délivre
G      Am           Em
Oh versez, versez-m'en encore
B               Em
Pour que je m'enivre
 
[Chorus]
A  Am  Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           Em
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
A  Am  G   Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           E
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
 
[Fourth Verse]
Am           Em
Deux guitares en ma pensée
B            Em
Jettent un trouble immense
Am    C       Em
M'expliquant la vanité
B            Em    E
De notre existence
Am               Em
Que vivons-nous, pourquoi vivons-nous ?
F#m         B          C
Quelle est la raison d'être ?
Am                 C                Em
Tu es vivant aujourd'hui, tu seras mort demain
B                Em
Et encore plus après-demain
 
[Chorus]
A  Am  Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           Em
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
A  Am  G   Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           E
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
 
 
[Fifth Verse]
E         Am    E
Quand je serai ivre-mort
E
Faible et lamentable
Am             Em
Et que vous verrez mon corps
B               E
Rouler sous la table, alors
Am                  Em
Alors vous pourrez cesser
B                 C
Vos chants qui résonnent
Am        Em
Mais, en attendant jouez
B                  Em
Jouez je vous l'ordonne
 
[Chorus]
A  Am  Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           Em
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
A  Am  G   Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           E
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
 
A  Am  Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           Em
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
A  Am  G   Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           E
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
 
A  Am  Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           Em
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
A  Am  G   Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           E
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)

Sa jeunesse

: Nostalgie

Sa jeunesse

Lorsque l'on tient 
entre ses mains
Cette richesse
Avoir vingt ans
Des lendemains 
pleins de promesses
Quand l'amour sur nous se penche
Pour nous offrir ses nuits blanches

Lorsque l'on voit, 
loin devant soi
Rire la vie
Brodée d'espoir, 
riche de joies 
et de folies
Il faut boire jusqu'à l'ivresse
Sa jeunesse

Car, tous les instants
De nos vingt ans
Nous sont comptés
Et jamais plus
Le temps perdu 
ne nous fait face
Il passe


Souvent en vain, 
on tend les mains
Et l'on regrette
Il est trop tard
Sur son chemin, 
rien ne l'arrête
On ne peut garder sans cesse
Sa jeunesse



                 A7
 Lorsque l'on tient 
              Dm
 Entre ses mains 
             C    C7
 Cette richesse 
               F
 Avoir vingt ans 
             C7
 Des lendemains 
                  F
 Pleins de promesses 
 F7      D7/F#     D7       Gm
 Quand l'amour sur nous se penche 
           C7/E  C7         Gm/D  Dm
 Pour nous offrir ses nuits blanches 
 
 
                A7
 Lorsque l'on voit 
               Dm
 Loin devant soi 
           C    C7
 Rire la vie 
               F
 Brodée d'espoir 
             C7
 Riche de joies 
           F
 Et de folies 
 F7    D7/F#       D7         Gm
 Il faut boire jusqu'à l'ivresse 
          Dm    A7    Dm
 Sa jeunesse 
 
 
  Gm   A7          Dm
 Car tous les instants 
               Gm7/F
 De nos vingt ans 
 C7            F
 Nous sont comptés 
 Dm/E  E7       Am
 Et    jamais plus 
              Dm7/G
 Le temps perdu 
 G7            Gm7    Gm
 Ne nous fait face 
 Gm/E  A7
 Il  passe 
 
 
              A7
 Souvent en vain 
               Dm
 On tend les mains 
               C    C7
 Et l'on regrette 
               F
 Il est trop tard 
             C7
 Sur son chemin 
              F
 Rien ne l'arrête 
 F7   D7/E     D7       Gm
 On ne peut garder sans cesse 
          Dm    A7    Dm
 Sa jeunesse 
 
 
 
 Gm               A                    Dm
Avant que de sourire et nous quittons l'enfance 
 Gm              A                     Dm
Avant que de savoir la jeunesse s'enfuit 
 Gm              Dm/F               Gm/E
Cela semble si court que l'on est tout surpris 
 Dm                 G#(dim)    A7    Dm
Qu'avant que le comprendre on quitte l'existence 

Charles Trénet

Boum

Boum ! Quand votre cœur fait Boum ! C'est formidable !

: Humour, Joyeux, Poétique

Boum

La pendule fait tic-tac tic-tic
Les oiseaux du lac pic-pac pic-pic
Glou glou glou font tous les dindons
Et la jolie cloche ding ding dong
Mais boum


Quand notre cœur fait boum
Tout avec lui dit boum
Et c'est l'amour qui s'éveille
Boum
Il chante "love in bloom"
Au rythme de ce boum
Qui redit boum à l'oreille


Tout a changé depuis hier
Et la rue a des yeux qui regardent aux fenêtres
Y'a du lilas et y'a des mains tendues
Sur la mer le soleil va paraître


Boum
L'astre du jour fait boum
Tout avec lui dit boum
Quand notre cœur fait boum boum


Le vent dans les bois fait hou-hou
La biche aux abois fait mê
La vaisselle cassée fait cric cric crac
Et les pieds mouillés font flic flic flac
Mais boum


Quand notre cœur fait boum
Tout avec lui dit boum
L'oiseau dit boum, c'est l'orage
Boum
L'éclair qui lui fait boum
Et le bon Dieu dit boum
Dans son fauteuil de nuages


Car mon amour est plus vif que l'éclair
Plus léger qu'un oiseau, qu'une abeille
Et s'il fait boum, s'il se met en colère
Il entraîne avec lui des merveilles


Boum
Le monde entier fait boum
Tout avec lui dit boum
Quand notre cœur fait boum boum
Boum
Le monde entier fait boum
Tout avec lui dit boum
Quand notre cœur fait boum boum
Boum
Je n'entends que boum boum
Ça fait toujours boum boum
Boum boum



 
[Verse 1]
C          Am       Dm/F    G
La pendule fait tic tac tic tic.
C              Am      Dm/F    G
Les oiseaux du lac pic pac pic pic.
C7                       F
Glou glou glou font tous les dindons.
D7                 G
Et la jolie cloche ding dang dong. Mais
 
[Chorus 1]
C           Am  Dm/F        G
Boum!          Quand notre cœur fait
C     Am Dm/F      G
Boum,    tout avec lui dit
Em    Am          Dm   G      C     F   C/E  G/D
Boum. Et c'est l'amour qui s'éveille.
C     Am Dm/F       G
Boum!    il chante "love in
C       Am Dm/F      G
bloom".    Au rythme de ce
Em    Am        Dm   G    C
Boum, qui redit Boum à l'oreille.
 
[Verse 2]
Bb         G7        C          Am
Tout a changé depuis hier et la rue
      Bb         G7           C
a des yeux qui regardent aux fenêtres.
Dm       Ddim       C
Y a du lilas et y a des mains tendues.
       F#dim    B7        E7      G7
Sur la mer le soleil va paraître.
 
[Chorus 2]
C     Am Dm/F       G
Boum!    l'astre du jour fait
C     Am Dm/F      G
Boum.    Tout avec lui dit
Em    Am          Dm   G         C       C
Boum, quand notre cœur fait Boum Boum.
 
[Verse 3]
C                Am        Dm/F      G
Le vent dans les bois fait hou hou.
C             Am        Dm/F    G
La biche aux abois fait mèèèh.
C7                       F
La vaisselle cassée fait fric fric frac.
D7                         G
Et les pieds mouillés font flic flic flac.  Mais
 
[Chorus 3]
C     Am Dm/F        G
Boum!    Quand notre cœur fait
C     Am Dm/F      G
Boum,    tout avec lui dit
Em    Am           Dm      G      C     F   C/E  G/D
Boum. L'oiseau dit Boum, c'est l'orage.    Brrr.
C     Am Dm/F         G
Boum!    L'éclair qui lui fait
C     Am Dm/F      G
Boum.    Et le bon Dieu dit
Em    Am          Dm    G    C        C
Boum, dans son fauteuil de nuages.
 
[Verse 4]
Bb       G7            C          Am
Car mon amour est plus vif que l'éclair.
       Bb          G7           C
Plus léger qu'un oiseau qu'une abeille.
Dm           Ddim         C
Et s'il fait Boum s'il se met en colère.
     F#dim       B7         E7      G7
Il entraîne avec lui des merveilles.
 
[Chorus 4]
C     Am Dm/F       G
Boum!    Le monde entier fait
C     Am Dm/F      G
Boum.    Tout avec lui dit
Em    Am          Dm   G         C        C
Boum, Quand notre cœur fait Boum Boum.
 
[Instrumental]
C     Am     Dm/F      G
C     Am     Dm/F      G
Em    Am     Dm        G
C     F      C/E       G/D
 
C     Am     Dm/F      G
C     Am     Dm/F      G
Em    Am     Dm        G
C            C
 
Bb     G7     C       Am
Bb     G7     C       C
Dm     Ddim   C       C
F#dim  B7     E7      G7
 
[End-Chorus]
C     Am Dm/F       G
Boum!    Le monde entier fait
C     Am Dm/F      G
Boum.    Tout avec lui dit
Em    Am          Dm   G         C     F   C/E  G/D
Boum, quand notre cœur fait Boum Boum.
 
C     Am Dm/F         G
Boum!    Je n'entends que Boum
C    Am Dm/F       G
Boum    Ça fait toujours Boum
Em    Am        Dm   G    C
Boum, Boum Boum brrr Boum...

X

Douce France

: Enfant, Nostalgie, Un pays, un lieu...

Douce France


Il revient à ma mémoire 
Des souvenirs familiers 
Je revois ma blouse noire 
Lorsque j’étais écolier 
Sur le chemin de l’école 
Je chantais à pleine voix
Des romances sans paroles
Vieilles chansons… d’autrefois

Douce France 
Cher pays de mon enfance 
Bercée de tendre insouciance 
Je t’ai gardée dans mon cœur 
Mon village 
au clocher, aux maisons sages 
Où les enfants de mon âge 
Ont partagé mon bonheur 
Oui je t’aime 
Et je te donne ce poème 
Oui je t’aime 
Dans la joie ou la douleur

Douce France 
Cher pays de mon enfance 
Bercée de tendre insouciance 
Je t’ai gardée dans mon cœur 
Mon village 
au clocher, aux maisons sages 
Où les enfants de mon âge 
Ont partagé mon bonheur 
Oui je t’aime 
Et je te donne ce poème 
Oui je t’aime 
Dans la joie ou la douleur



 
[Verse]
E
Il revient à ma mémoire
                  F#m7
Des souvenirs familiers
B7           F#m7     B7
Je revois ma blouse   noire
          F#m7     B7
Lorsque j'étais écolier
D#m7                C#m
Sur le chemin de l'école
       B7            E
Je chantais à pleine voix
                    F#m7
Des romances sans paroles
             F#7         B7
Vieilles chansons d'autrefois
 
[Chorus]
      E      C#m7  F#m7
Douce France
     B7            E     C#m7  F#m7
Cher pays de mon enfance
       B7               E      C#m7  F#m7
Bercée de tendre d'insouciance
        B7              E   C#m7  F#m7  B7
Je t'ai gardée dans mon cœur
 
[Verse]
      E     C#m7  F#m7
Mon village
      B7                E    C#m7  F#m7
Au clocher, aux maisons sages
       B7             E    C#m7  F#m7
Où les enfants de mon âge
         B7       E7
Ont partagé mon bonheur
        Bm7 E7   Bm
Oui, je t'aime
      E7            A    A7
Et je te donne ce poème
       C7
Oui je t'aime
                      B7
Dans la joie ou la douleur
 
[Chorus]
      E      C#m7  F#m7
Douce France
     B7            E     C#m7  F#m7
Cher pays de mon enfance
       B7               E      C#m7  F#m7
Bercée de tendre d'insouciance
        B7              E   C#m7  F#m7  B7
Je t'ai gardée dans mon cœur
      E     C#m7  F#m7
 
[Instrumental]
B7  E  C#m7  F#m7 B7  E  C#m7  F#m7 B7 E7 Bm7 E7 Bm (x2)
 
[Verse]
Oui, je t'aime
      E7            A    A7
Et je te donne ce poème
       C7
Oui je t'aime
                      B7
Dans la joie ou la douleur
 
[Chorus]
      E      C#m7  F#m7
Douce France
     B7            E     C#m7  F#m7
Cher pays de mon enfance
       B7               E      C#m7  F#m7
Bercée de tendre d'insouciance
        B7              E   C#m7  F#m7  B7
Je t'ai gardée dans mon cœur
                        E
Je t'ai gardée dans mon cœur

Je chante

Je chante


Je chante, je chante soir et matin
Je chante sur mon chemin
Je chante, je vais de ferme en château
Je chante pour du pain, je chante pour de l’eau

Je couche la nuit sur l’herbe des bois
Les mouches ne me piquent pas
Je suis heureux, j’ai tout et j’ai rien
Je chante sur mon chemin

Les elfes divinités de la nuit
Les elfes couchent dans mon lit
La lune se faufile à pas de loup
Dans le bois, pour danser, pour danser avec nous

Je sonne chez la comtesse aujourd’hui
Personne, elle est partie
Elle n’a laissé qu’un peu d’riz pour moi
Me dit un laquais chinois

Je chante mais la faim qui m’affaiblit
Tourmente mon appétit
Je tombe soudain au creux d’un sentier
Je défaille en tombant et je meurs à moitié

Et gendarmes, qui passez sur le chemin
Gendarmes, je tends les main
Pitié, j’ai faim, je voudrais manger
Je suis tout léger, léger

Au poste, d’autres moustaches m’ont dit
Au poste,  ah! Mon ami !  
C’est vous le chanteur ?  
C’est vous le vagabond ?
On va vous enfermer, oui, votre compte est bon

Non, ficelle tu m’as sauvé de la vie
Ficelle sois donc bénie
Car, grâce à toi, j’ai rendu l’esprit
Je me suis pendu cette nuit, Et depuis…

Je chante, je chante soir et matin
Je chante sur les chemins
Je hante les fermes et les châteaux
Un fantôme qui chante, on trouve ça rigolo

Et je couche, la nuit sur l’herbe des bois
Les mouches ne me piquent pas
Je suis heureux, ça va, j’ai plus faim
Et je chante sur mon chemin



L'âme des Poètes

L’âme des Poètes


Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leurs chansons courent encore dans les rues
La foule les chante un peu distraite
En ignorant le nom de l’auteur
Sans savoir pour qui battait leur cœur
Parfois on change un mot, une phrase
Et quand on est à court d’idées
On fait la la la la la la
La la la la la la

Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leurs chansons courent encore dans les rues
Leur âme légère, c’est leurs chansons
Qui rendent gais, qui rendent tristes
Filles et garçons
Bourgeois, artistes
Ou vagabonds



   F
Longtemps, longtemps, longtemps
                Am       A#    Gm
Après que les poètes ont disparu
C7        Gm   C7        Gm   C7          F
Leurs chansons courent encore    dans les rues
   F
La foule les chante, un peu distraite
       Am      A#        Gm
En ignorant le nom d'l'auteur
C7     Gm   C7          Gm   C7      F
Sans savoir pour qui battait    leur coeur
F7
Parfois on change un mot, une phrase
A#
Et quand on est à court d'idées
   G7                  C7
On fait la-la-la-la-la-la
      Gm       C7
La-la-la-la-la-la
 
[Chorus]
    F
Longtemps, longtemps, longtemps
                Am       A#    Gm
Après que les poètes ont disparu
C7        Gm   C7        Gm   C7          F
Leurs chansons courent encore    dans les rues.
 
[Bridge]
   F
Un jour, peut-être, bien après moi
                 C7
Un jour on chantera
    Gm                    C7
Cet air pour bercer un chagrin
Gm           C7   C7(#5) F
Ou quelqu'heureux destin
  F
Fera-t-il vivre un vieux mendiant
          F7   A#   D7
Ou dormir un enfant ?
    Gm   C7   C#dim7 Dm
Tournera-t-il au    bord de l'eau
G7                     C7
Au printemps, sur un phono ?
 
[Chorus]
    F
Longtemps, longtemps, longtemps
                Am       A#    Gm
Après que les poètes ont disparu
C7        Gm   C7        Gm            F
Leurs chansons courent encore dans les rues
     C7    Gm      C7        Gm
Leur âme légère et leurs chansons
    C7      Gm        C7      Gm
Qui rendent gais, qui rendent tristes
C7           F
Filles et garçons
    A#       Gm
Bourgeois, artistes
C7     F
Ou vagabonds... 

La Mer

: Poétique

La Mer 


La mer, qu’on voit danser,
Le long des golfes clairs,
A des reflets d’argent,
La mer,
Des reflets changeants sous la pluie.

La mer, au ciel d’été,
Confond ses blancs moutons,
Avec les anges si purs,
La mer,
Bergère d’azur infini.

Voyez, près des étangs
Ces grands roseaux mouillés
Voyez ces grands oiseaux blancs
Et ces maisons rouillées.

La mer, les a bercés,
Le long des golfes clairs,
Et d’une chanson d’amour,
La mer,
A bercé mon cœur, pour la vie.



[INTRO]  D Bm G B7 Em A
 
    D Bm G
La mer 
A7            D  Bm
Qu'on voit danser 
   G    A7         D     F#7
Le long des golfes clairs 
Bm A7       D        Bm
   A des reflets d'argent
   G   B7 Em
La mer 
    A    F#7      Bm
Des reflets changeants
G       E7   A   A7
Sous la plui-e...
 
   D  Bm G
La mer 
A7        D  Bm
Au ciel d'été 
   G    A7             D   F#7 Bm
Confond ses blancs moutons 
 A7         D      Bm
Avec les anges si purs,
   G   B7 Em
La mer 
     A  F#7 Bm  G    Em7 A7 D
Bergère D'A-zur infi-ni- -  E
 
C#7 F# D#m G#m
Voy-ez 
C#7       F#
Près des étangs
D#m  G#m   C#7           F#
Ces grands roseaux mouillés
E7  A F#m Bm
Voy-ez 
E7           A    F#m
Ces oiseaux blancs 
   Bm  E7            A  A7 F#m A7
Et ces maisons rouillées 
 
    D Bm G
La mer 
A7        D  Bm
Les a bercés 
   G    A7         D     F#7 Bm
Le long des golfes clairs 
A7            D     Bm
Et d'une chanson d'amour,
   G   B7 Em
La mer 
  A     F#7 Bm    G        E7 A7 D
A bercé mon coeur pour la vi- -  e
 
A7 D  Bm G
La mer 
A7            D  Bm
Qu'on voit danser 
   G    A7         D     F#7
Le long des golfes clairs 
Bm A7       D        Bm
   A des reflets d'argent
   G   B7 Em
La mer 
    A    F#7      Bm
Des reflets changeants
G       E7   A   A7
Sous la plui-e...
 
   D  Bm G
La mer 
A7        D  Bm
Au ciel d'été 
   G    A7             D   F#7 Bm
Confond ses blancs moutons 
 A7         D      Bm
Avec les anges si purs,
   G   B7 Em
La mer 
     A  F#7 Bm  G    Em7 A7 D
Bergère D'A-zur infi-ni- -  E
 
C#7 F# D#m G#m
Voy-ez 
C#7       F#
Près des étangs
D#m  G#m   C#7           F#
Ces grands roseaux mouillés
E7  A F#m Bm
Voy-ez 
E7           A    F#m
Ces oiseaux blancs 
   Bm  E7            A  A7 F#m A7
Et ces maisons rouillées 
 
A7 D Bm G
La mer 
A7       D  Bm
Les a bercés 
   G    A7         D     F#7 Bm
Le long des golfes clairs 
A7            D     Bm
Et d'une chanson d'amour,
   G   B7 Em
La mer 
            Bm            E7 A7  D
A bercé mon coeur pour la vi- -  e. 

Le grand café

: Humour

Le grand café


Au Grand Café, vous êtes entré par hasard
Tout ébloui par les lumières du boul’vard
Bien installé devant la grande table
Vous avez bu, quelle soif indomptable
De beaux visages fardés vous disaient bonsoir
Et la caissière se levait pour mieux vous voir
Vous étiez beau vous étiez bien coiffé
Vous avez fait beaucoup d’effet
Beaucoup d’effet au Grand Café

 Comme on croyait que vous étiez voyageur
Vous avez dit des histoires d’un ton blagueur
Bien installé devant la grande table
On écoutait cet homme intarissable
Tous les garçons jonglaient avec Paris-Soir
Et la caissière pleurait au fond d’son tiroir
Elle vous aimait, elle les aurait griffés
Tous ces gueulards, ces assoiffés
Ces assoiffés du Grand Café

 Par terre on avait mis d’la sciure de bois
Pour qu’les cracheurs crachassent comme il se doit
Bien installé devant la grande table
Vous invitiez des Ducs, des Connétables
Quand on vous présenta, soudain, l’addition
Vous avez déclaré: " Moi, j’ai pas un rond "
Cette phrase-là produit un gros effet
On confisqua tous vos effets
Vous étiez fait au Grand Café

 Depuis ce jour, depuis bientôt soixante ans
C’est vous l’chasseur, c’est vous l’commis de restaurant
Vous essuyez toujours la grande table
C’est pour payer cette soirée lamentable
Ah, vous eussiez mieux fait de rester ailleurs
Que d’entrer dans ce café plein d’manilleurs
Vous étiez beau, le temps vous a défait
Les mites commencent à vous bouffer
Au Grand Café, au Grand Café.



E                F#7
Au Grand Café vous êtes entré par hasard
          B7            E
Tout ébloui par les lumières du boul´vard
           E7                   A7
Bien installé devant la grande table
          F#7                   B7
Vous avez bu quelle soif indomptable
           E                  F#7
De beaux visages fardés vous disaient bonsoir
           G#7              C#m
Et la caissière se levait pour mieux vous voir
           A          B7         E
Vous étiez beau vous étiez bien coiffé
          F#7       B7        E
Vous avez fait beaucoup d´effet
     Db7     F#7     B7      E
Beaucoup d´effet au Grand Café
 
           E                F#7
Comme on croyait que vous étiez voyageur
          B7            E
Vous avez dit des histoires d´un ton blagueur
           E7                   A7
Bien installé devant la grande table
          F#7                   B7
On écoutait cet homme intarissable
           E                  F#7
Tous les garçons jonglaient avec Paris-Soir
           G#7              C#m
Et la caissière pleurait au fond d´son tiroir
            A       B7        E
Elle vous aimait elle les aurait griffés
          F#7       B7        E
Tous ces gueulards ces assoiffés
     Db7     F#7     B7  E
Ces assoiffés du Grand Café
 
              E              F#7
Par terre on avait mis d´la sciure de bois
                  B7          E
Pour qu´les cracheurs crachassent comme il se doit
           E7                   A7
Bien installé devant la grande table
          F#7                   B7
Vous invitiez des Ducs des Connétables
           E                  F#7
Quand on vous présenta soudain l´addition
               G#7          C#m
Vous avez déclaré Moi j´ai pas un rond
              A       B7        E
Cette phrase-là produit un gros effet
      F#7          B7     E
On confisqua tous vos effets
       Db7     F#7     B7   E
Vous étiez fait au Grand Café
 
           E                F#7
Depuis ce jour depuis bientôt soixante ans
                   B7                  E
C´est vous l´chasseur c´est vous l´commis de restaurant
           E7                   A7
Vous essuyez toujours la grande table
          F#7                   B7
C´est pour payer cette soirée lamentable
           E                  F#7
Ah vous eussiez mieux fait de rester ailleurs
          G#7              C#m
Que d´entrer dans ce café plein d´manilleurs
             A        B7            E
Vous étiez beau le temps vous a défait
      F#7          B7     E
Les mites commencent à vous bouffer
       Db7     F#7     B7   E
Au Grand Café au Grand Café

Le jardin extraordinaire

: Humour, Joyeux, Nostalgie, Surréaliste

Le jardin extraordinaire


C’est un jardin extraordinaire
Il y a des canards qui parlent anglais
Je leur donne du pain. Ils remuent leur derrière
En me disant Thank you very much, Monsieur Trénet

On y voit aussi des statues
Qui se tiennent tranquilles tout le jour, dit-on
Mais moi, je sais que, dés la nuit venue
Elles s’en vont danser sur le gazon

Papa, c’est un jardin extraordinaire
Il y a des oiseaux qui tiennent un buffet
Ils vendent du grain, des petits morceaux de gruyère
Comme clients ils ont Monsieur le Maire et le sous-préfet

Il fallait bien trouver, dans cette grande ville maussade
Oú le touristes s’ennuient au fond de leurs autocars
Il fallait bien trouver un lieu pour la promenade
J’avoue que ce samedi-là je suis entré par hasard

Dans, dans, dans
Un jardin extraordinaire
Loin des noirs buildings et des passages cloutés
Y avait un bal que donnaient des primevères
Dans un coin de verdure, les petites grenouilles chantaient

Une chanson pour saluer la lune
Dés que celle-ci parut, toute rose d’émotion
Elles entonnèrent, je crois, la valse brune
Une vieille chouette me dit: Quelle distraction


Maman, dans ce jardin extraordinaire
Je vis soudain passer la plus belle des filles
Elle vint près de moi, et la me dit sans manières
Vous me plaisez beaucoup
J’aime les hommes dont le yeux brillent

Il fallait bien trouver, dans cette grande ville perverse
Une gentille amourette, un petit flirt de vingt ans
Qui me fasse oublier que L’amour est un commerce
Dans les bars de la cité
Oui, mais oui mais pas dans

Dans, dans, dans
Mon jardin extraordinaire
Un ange du bizarre, un agent nous dit
Étendez-vous sur la verte bruyère
Je vous jouerai du luth pendant que vous serez réunis

Cet agent était un grand poète
Mais nous préférions, Artémise et moi
La douceur de une couchette secrète
Qu’elle me fit découvrir au fond du bois

Pour ceux qui veulent savoir où ce jardin se trouve
Il est, vous le voyez, ou cœur de ma chanson
J’y vole parfois quand un chagrin m’éprouve
Il suffit pour ça d’ un peu d’imagination



[Intro]
C   Am    Dm  G7  C
 
[Chorus]
      C     Am  Dm        G7
C'est un jardin extraordinaire
C             Am          D        G7
Il y a des canards qui parlent anglais
         C        Am      Dm                G7
Je leur donne du pain ils remuent leur derrière
        C           Am       Dm       G7      C
En m´disant " Thank you very much Monsieur Trenet "
 
[Verse]
D         G
On y voit aussi des statues
D                                   G
Qui se tiennent tranquilles tout le jour dit-on
     B              Em
Mais moi je sais que dès la nuit venue
  A7                D7          G7
Elles s´en vont danser sur le gazon
 
[Chorus]
            C     Am  Dm        G7
Papa, c´est un jardin extraordinaire
C             Am                D     G7
Il y a des oiseaux qui tiennent un buffet
     C          Am        Dm                    G7
Ils vendent du grain des petits morceaux de gruyère
         C        Am               Dm         G7      C
Comme clients ils ont Monsieur le maire et le Sous-Préfet
 
[Verse]
    C                F        B                     Em
Il fallait bien trouver, dans cette grande ville maussade
    A7                Dm        G7                C
Où les touristes s´ennuient au fond de leurs autocars
   C                 F      B                Em
Il fallait bien trouver un lieu pour la promenade
    A7                Dm          G7
J´avoue que ce samedi-là  je suis entré par hasard… Dans dans dans dans
 
[Chorus]
C     Am  Dm        G7
Un jardin extraordinaire
C                   Am              D        G7
Loin des noirs buildings et des passages cloutés
     C     Am         Dm              G7
Y avait un bal qu´donnaient des primevères
         C        Am          Dm        G7           C
Dans un coin d´verdure deux petites grenouilles chantaient
 
[Verse]
D            G
Une chanson pour saluer la lune
D                                   G
Dès que celle-ci parut toute rose d´émotion
      B              Em
Elles entonnèrent je crois la valse brune
A7                      D7                     G7
Une vieille chouette me dit: " Quelle distinction! "
 
[Chorus]
           C     Am  Dm        G7
Maman dans ce jardin extraordinaire
C                 Am             D      G7
Je vis soudain passer la plus belle des filles
      C           Am     Dm                  G7
Elle vint près de moi et là  me dit sans manières
            C        Am             Dm          G7       C
Vous me plaisez beaucoup j´aime les hommes dont les yeux brillent!
 
[Verse]
    C                F       B                    Em
Il fallait bien trouver dans cette grande ville perverse
    A7            Dm       G7                   C
Une gentille amourette un petit flirt de vingt ans
                  F          B            Em
Qui me fasse oublier que l´amour est un commerce
     A7               Dm
Dans les bars de la cité :
     G7
Oui mais oui mais pas dans... Dans dans dans dans
 
[Chorus]
C      Am  Dm       G7
Mon jardin extraordinaire
C             Am        D        G7
Un ange du Bizarre un agent nous dit
  C     Am       Dm           G7
Etendez-vous sur la verte bruyère
            C      Am               Dm         G7  C
Je vous jouerai du luth pendant que vous serez réunis
 
[Verse]
D           G
Cet agent était un grand poète
D                         G
Mais nous préférions Artémise et moi
B            Em
La douceur d´une couchette secrète
A7                  D7              G7
Q´elle me fit découvrir au fond du bois
 
[Chorus]
                C        Am  Dm                G7
Pour ceux qui veulent savoir où ce jardin se trouve
C                 Am             D      G7
Il est vous le voyez au coeur de ma chanson
C            Am        Dm              G7
J´y vol´ parfois quand un chagrin m´éprouve
       C       Am           Dm  G7   C
Il suffit pour ça d´un peu d´imagination
       C       Am           Dm  G7   C
Il suffit pour ça d´un peu d´imagination
  

Le piano de la plage

Le vieux piano d'la plage
ne joue qu'en fa
qu'en fatigué 

Le vieux piano d'la plage possède un la
qui n'est pas gai 

Un si cassé qui se désole 
Un mi fané qui le console 
Un do brûlé par le grand soleil
du mois de juillet 

Mais quand il joue pour moi
les airs anciens que je préfère 
Un frisson d'autrefois 
M'emporte alors dans l'atmosphère 
D'un grand bonheur
dans une petite chambre 

Mon joli cœur
du mois de septembre 

Je pense encore
encore à toi 

 
Do mi si la 

Le vieux piano d'la plage
ne joue qu'en sol
en solitude 

Le vieux piano d'la plage
a des clients dont l'habitude 

Est de danser sam'di dimanche 
Les autres jours seul sur les planches 
Devant la mer qui se souvient il rêve sans fin… 
C'est alors que je sors tout courbatu 
De ma cachette 
Et que soudain dehors tremblant, ému, 
D'vant lui j' m'arrête 
Et c'est inouï tout c'que j'retrouve 
Comme cette musique
jolie m'éprouve 

Me fait du mal
me fait du bien 

Je n'en sais trop rien 

 
 

Adieu, adieu piano
tu sais combien
peuvent être cruelles 

Ces notes que tu joues faux
mais dans mon cœur
ouvrant ses ailes 

S'éveille alors
la douce rengaine 

D'mon heureux sort
ou de mes peines 

Lorsque tu tapes,
tapes, toute la s'maine
mais le samedi 

Quand les jeunesses débarquent 
Tu sais alors brigand d'la plage 
Que ton souv'nir les marque 
Et qu'un beau soir passé l'bel âge 
Un autre que moi
devant la piste s'arrêt'ra là
et sera triste 

En écoutant
le cœur battant 

L'air de ses vingt ans



           E      C#m      F#m7        B7    E       C#m   F#m7  B7
Le vieux piano de la plage ne joue qu'en fa qu'en fatigué
           E      C#m      F#m7       B7      E        Emaj7   E7
Le vieux piano de la plage possède un la qui n'est pas gai
         A            Am
Un si cassé qui se désole
         E            C#m
Un mi fané qui le console
        F#m7               F#7                F#m7   B7
Un do brûlé par le grand soleil du mois de juillet
             E       C#m      F#m7     B7    E       C#m   F#m7  B7
Mais quand il joue pour moi les airs anciens que je préfère
            E     C#m    F#m7   B7      E      Emaj7      E7
Un frisson d'autrefois m'emporte alors dans l'atmosphère
              A                      Am
D'un grand bonheur dans une petite chambre
        E                  C#m
Mon joli coeur du mois de septembre
          F#m7           B
Je pense encore encore à toi
         E
Do mi si la
 
 
[Verse 2]
 
           E       C#m      F#m7        B7    E       C#m   F#m7  B7
Le vieux piano de la plage ne joue qu'en sol en solitude
           E       C#m      F#m7     B7     E      Emaj7   E7
Le vieux piano de la plage a des clients dont l'habitude
          A             Am
Est de danser samedi dimanche
           E                  C#m
Les autres jours seul sur les planches
        F#m7               F#7              F#m7  B7
Devant la mer qui se souvient il rêve sans fin...
            E     C#m      F#m7    B7    E       C#m   F#m7  B7
C'est alors que je sors tout courbatu de ma cachette
            E    C#m   F#m7       B7   E        Emaj7      E7
Et que soudain dehors tremblant, ému devant lui je m'arrête
            A                    Am
Et c'est inouï tout ce que je retrouve
             E                C#m
Comme cette musique jolie m'éprouve
           F#m7            B
Me fait du mal me fait du bien
                  E
Je n'en sais trop rien
 
 
[Verse 3]
 
          E    C#m  F#m7   B7      E        C#m    F#m7  B7
Adieu, adieu piano tu sais combien peuvent être cruelles
            E        C#m       F#m7      B7      E        Emaj7   E7
Ces notes que tu joues faux mais dans mon coeur ouvrant ses ailes
            A                Am
S'éveille alors la douce rengaine
              E             C#m
D'mon heureux sort ou de mes peines
         F#m7                     F#7               F#m7   B7
Lorsque tu tapes, tapes, toute la semaine mais le samedi
            E        C#m      F#m7     B7    E         C#m      F#m7  B7
Quand les jeunesses débarquent tu sais alors brigand de la plage
           E      C#m        F#m7          B7   E      Emaj7     E7
Que ton souvenir les marque et qu'un beau soir passé le bel âge
             A             Am
Un autre que moi devant la piste
           E          C#m
S'arrêtera là et sera triste
         F#m7            B
En écoutant le coeur battant
                  E
L'air de ses vingt ans

Le soleil a rendez-vous avec la lune

: Bonheur, Fantaisie

Sur le toit de l'hôtel où je vis avec toi
Quand j'attends ta venue mon amie
Quand la nuit fait chanter plus fort et mieux que moi
Tous les chats tous les chats tous les chats
Que dit-on sur les toits que répètent les voix
De ces chats, de ces chats qui s'ennuient
Des chansons que je sais que je traduis pour toi
Les voici, les voici, les voilà


Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil attend
Ici-bas, souvent chacun pour sa chacune
Chacun doit en faire autant
La lune est là, la lune est là
La lune est là, mais le soleil ne la voit pas
Pour la trouver, il faut la nuit
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas
et toujours luit

Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil attend
Papa dit qu'il a vu ça lui


Des savants avertis par la pluie et le vent
Annonçaient, un jour la fin du monde
Les journaux commentaient en termes émouvants
Les avis, les aveux, des savants
Bien des gens affolés demandaient aux agents
Si le monde était pris dans la ronde
C'est alors que docteurs, savants et professeurs
Entonnèrent subito tous en chœur


Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil attend
Ici-bas, souvent chacun pour sa chacune
Chacun doit en faire autant
La lune est là, la lune est là
La lune est là, mais le soleil ne la voit pas
Pour la trouver, il faut la nuit
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas
et toujours luit

Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil attend
Papa dit qu'il a vu ça lui


Philosophes, écoutez cette phrase est pour vous
Le bonheur est un astre volage
Qui s'enfuit à l'appel de bien des rendez-vous
Il s'efface, il se meurt devant nous
Quand on croit qu'il est loin, il est là tout près de vous
Il voyage, il voyage, il voyage
Puis il part, il revient, il s'en va n'importe où
Cherchez-le, il est un peu partout


Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil attend
Ici-bas, souvent chacun pour sa chacune
Chacun doit en faire autant
La lune est là, la lune est là,
la lune est là

La lune est là, la lune est là
mais le soleil ne la voit pas

Pour la trouver il faut la nuit
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas
et toujours luit

Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil attend
Papa dit qu'il a vu ça lui
Papa dit qu'il a vu ça lui



        Cm
Sous le toit de l'hôtel où je vis avec toi
Cm
Quand j'attends ta venue mon amie
         Db
Quand la nuit fait chanter plus fort et mieux que moi
         G7                              Cm
Tous les chats, tous les chats, tous les chats
Cm
Que dit-on sur les toits que répètent les voix
Cm
De ces chats de ces chats qui s'ennuient
        Db
Des chansons que je sais, que je traduis pour toi
       G7                    C
Les voici, les voici, les voilà.
 
[Chorus]
      C            G7             C     F
Le soleil a rendez-vous avec la Lune
        C              Am         D7       G7
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
    C              G7             C     F
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
       C       G7      C
Chacun doit en faire autant
                Em
La lune est là, la lune est là
 
La lune est là mais le soleil ne la voit pas
            Dm
Pour la trouver il faut la nuit
           D
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
G7    C            G7           C     F
Le soleil a rendez-vous avec la lune
          C            Am         G7       C
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
     Am       Dm    G7  C
Papa dit qu'il a vu ça lui.
 
[Verse 2]
      Cm
Des savants avertis par la pluie et le vent
Cm
Annonçaient un jour la fin du monde
        Db
Les journaux commentaient en termes émouvants
     G7                   Cm
Les avis, les aveux des savants
Cm
Bien des gens affolés demandaient aux agents
Cm
Si le monde était pris dans la ronde
       Db
C'est alors que docteurs, savants et professeurs
     G7                    C
Entonnèr'nt subito tous en choeur.
 
[Chorus]
      C            G7             C     F
Le soleil a rendez-vous avec la Lune
        C              Am          D7      G7
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
    C              G7             C     F
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
       C       G7      C
Chacun doit en faire autant
                Em
La lune est là, la lune est là
 
La lune est là mais le soleil ne la voit pas
            Dm
Pour la trouver il faut la nuit
           D
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
G7    C            G7           C     F
Le soleil a rendez-vous avec la lune
         C             Am         G7       C
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
     Am        Dm   G7  C
Papa dit qu'il a vu ça lui.
 
[Verse 3]
      Cm
Philosoph's écoutez cette fable est pour vous
Cm
Le bonheur est un astre volage
       Db
Il s'enfuit à l'appel de bien des rendez-vous
       G7                      Cm
Il s'efface et se meurt devant nous
Cm
Quand on croit qu'il est loin, Il est là tout près d'vous
Cm
Il voyage il voyage il voyage
        Db
Puis il part il revient, il s'en va n'importe où
         G7                  C
Cherchez le il est un peu partout.
 
[Chorus]
      C            G7            C     F
Le soleil a rendez-vous avec la Lune
        C              Am          D7      G7
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
    C              G7              C     F
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
       C       G7      C
Chacun doit en faire autant
                Em
La lune est là, la lune est là
Em
La lune est là mais le soleil ne la voit pas
            Dm
Pour la trouver il faut la nuit
           D
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
G7    C            G7            C    F
Le soleil a rendez-vous avec la lune
         C             Am         G7       C
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
     Am        Dm   G7  C
Papa dit qu'il a vu ça lui.

Y'a d'la joie

: Insouciance, Joyeux, Surréaliste

Y’a d’la joie  

 
Y’a d’la joie bonjour, bonjour les hirondelles
Y’a d’la joie dans le ciel par dessus les toits
Y’a d’la joie et du soleil dans les ruelles
Y’a d’la joie partout, y’a d’la joie
Tout le jour, mon cœur bat, chavire et chancelle
C’est l’amour qui vient avec je ne sais quoi
C’est l’amour, bonjour, bonjour les demoiselles
Y’a d’la joie, partout, y’a d’la joie

Le gris boulanger bat la pâte à pleins bras
Il fait du bon pain, du pain si fin que j’ai faim
On voit le facteur qui s’envole là-bas
Comme un ange bleu portant ses lettres au bon dieu
Miracle sans nom à la station javelle
On voit le métro qui sort de son tunnel
Grisé de soleil, de chansons et de fleurs
Il court vers le bois, il court à toute vapeur

Y’a d’la joie! La tour Eiffel part en ballade
Comme une folle, elle saute la seine à pieds joints
Puis elle dit « tant pis pour moi si j’suis malade
J’m’embêtais tout’ seule dans mon coin »
Y’a d’la joie! Le percepteur met sa jaquette
Plie boutique et dit d’un air très doux, très doux
« Bien l’bonjour pour aujourd’hui fini la quête
Gardez tout messieurs, gardez tout »

Mais voilà qu’soudain je m’éveille dans mon lit
Donc, j’avais rêvé, oui car le ciel est gris
Il faut se lever, se laver, se vêtir
Et ne plus chanter si l’on n’a plus rien à dire
Mais je crois pourtant que ce rêve a du bon
Car il m’a permis de faire une chanson
Chanson de printemps, chansonnette d’amour
Chanson de 20 ans, chanson de toujours     (Reprise du 1er)




          D                            A7
Y a d'la joie bonjour bonjour les hirondelles
          D                              A
Y a d'la joie dans le ciel par dessus le toit
          D   D7      G              Fdim
Y a d'la joie et du soleil dans les ruelles
          D      Em7     A7   D
Y a d'la joie partout y a d'la joie
  A7    D                                   A7
Tout le jour, mon cur bat, chavire, et chancelle
           D                            A
C'est l'amour qui vient avec je ne sais quoi
           D   D7   G                     Fdim
Qu'est l'amour bonjour, bonjour les demoiselles
          D      Em7     A7   D
Y a d'la joie partout y a d'la joie
 
 
[Verse 2]
 
  D7   G
Le gris boulanger bat la pâte à pleins bras
  D7   G                           Am7
Il fait du bon pain, du pain si fin que j'ai faim
    D7
On voit le facteur qui s'envole là-bas
       A7                      D7
Comme un ange bleu portant ses lettres au Bon Dieu
   G
Miracle sans nom à la station Javel
  D7   G                     Am7
On voit le métro qui sort de son tunnel
    D7
Grisé de ciel bleu de chansons et de fleurs
    D7                         G
Il court vers le bois il court à toute vapeur
 
 
[Verse 3]
 
          D                            A7
Y a d'la joie la Tour-Eiffel part en ballade
         D                              A
Comme une folle elle saute la Seine à pieds joints
         D   D7      G              Fdim
Puis elle dit: "Tant pis pour moi si j'suis malade
         D      Em7     A7   D
J'm'ennuyais toute seule dans mon coin"
  A7    D                              A7
Ya d'la joie le percepteur met sa jaquette
           D                            A
Plie boutique et dit d'un air très doux, très doux
           D   D7   G                     Fdim
"Bien l'bonjour, pour aujourd'hui finie la quête
         D      Em7     A7   D
Gardez tout Messieurs gardez tout"
 
 
[Verse 4]
 
  D7   G
Mais soudain voilà je m'éveille dans mon lit
  D7   G                           Am7
Donc j'avais rêvé, oui, car le ciel est gris
    D7
Il faut se lever, se laver, se vêtir
       A7                      D7
Et ne plus chanter si l'on a plus rien à dire
   G
Mais je crois pourtant que ce rêve a du bon
  D7   G                     Am7
Car il m'a permis de faire une chanson
    D7
Chanson de printemps, chansonnette d'amour
    D7                         G
Chanson de vingt ans, chanson de toujours

Claude Nougaro

Le petit taureau de Toulouse, un poète à fleur de peau.

Armstrong

: Auto-dérision, Couleur, Monde

Armstrong

Armstrong, je ne suis pas noir
Je suis blanc de peau
Quand on veut chanter l'espoir
Quel manque de pot

Solo
Oui, j'ai beau voir

le ciel

Tous
Le ciel

Solo
l'oiseau

Tous
l'oiseau

Solo
Rien, rien, rien ne luit là-haut

Tous
Les anges zéro

Je suis blanc de peau


Armstrong, tu te fends la poire
On voit toutes tes dents
Moi, je broie plutôt du noir
Du noir en dedans


Solo
Chante pour moi

Louis

Tous
Louis

Solo
oh oui 

Tous
Oh oui

Solo
Chante, chante, chante, ça tient chaud

Tous
J'ai froid, oh moi

Qui suis blanc de peau


Armstrong, la vie, quelle histoire?
C'est pas très marrant
Qu'on l'écrive blanc sur noir
Ou bien noir sur blanc


Solo
On voit surtout

Solo
du rouge

Tous
du rouge 

Solo
du rouge

Tous
du rouge

Solo
Sang, sang, sans trêve ni repos

Tous
Qu'on soit ma foi

Noir ou blanc de peau


Armstrong, un jour, tôt ou tard
On n'est que des os
Est-ce que les tiens seront noirs?
Ce serait rigolo


Solo
Allez Louis

Tous

Allez

Tous

Luia........

 

Au-delà
de nos oripeaux


Noir et blanc
son-ont ressemblants

Com'

deux

gout-tes

d'eau



 
[Verse]
Em        B7    Em       Am    Em      B7       Em     A7
Armstrong, je ne suis pas noir, je suis blanc de peau
Em       B7      Em      Am   Em      B7     Em
Quand on veut chanter l'espoir quel manque de pot !
                           Em       Am   Em   B7   Em       Am
Oui, j'ai beau voir le ciel, l'oiseau, rien rien rien ne luit là-haut
     Em    Am7   Em       B7       Em
Les anges, zéro, je suis blanc de peau
 
[Bridge]
Em  G C  B7  Em  G  C  B7
 
[Verse]
Em        B7    Em       Am    Em      B7       Em     A7
Armstrong, tu te fend la poire, on voit toutes tes dents
Em      B7       Em      Am   Em      B7     Em
Moi, je broie plutôt du noir, du noir en dedans
                           Em       Am   Em   B7   Em       Am
Chante pour moi, Louis, oh oui, chante chante chante, ça tient chaud
      Em    Am7     Em       B7       Em
J'ai froid, oh moi, qui suis blanc de peau
 
[Verse]
Em        B7    Em       Am    Em      B7       Em     A7
Armstrong, la vie, quelle histoire, c'est pas très marrant
Em        B7      Em      Am     Em      B7     Em
Qu'on l'écrive blanc sur noir ou bien noir sur blanc
                           Em       Am   Em   B7   Em       Am
On voit surtout du rouge, du rouge, sans sans sans trêve ni repos
      Em    Am7     Em       B7       Em
Qu'on soit, ma foi, noir ou blanc de peau
 
[Verse]
Em        B7    Em       Am    Em      B7       Em     A7
Armstrong, un jour, tôt ou tard, on n'est que des os
Em        B7      Em      Am     Em      B7     Em
Est-ce que les tiens seront noirs? Ce serait rigolo
                Em   Am   Em    B7    G7    A7
Allez, Louis, alléluia, au-delà de nos oripeaux
            Em                       B7                   Em
Noir et blanc sont ressemblants comme deux gouttes d'eau
Am   Em
Oh Yeah

Cécile, ma fille

: Amour, Enfant

Cécile, ma fille


Elle voulait un enfant 
Moi je n'en voulais pas
Mais il lui fut pourtant facile 
Avec ses arguments 
De te faire un papa 
Cécile, ma fille

Quand son ventre fut rond 
En riant aux éclats 
Elle me dit: "Allons, jubile 
Ce sera un garçon"
Et te voilà
Cécile, ma fille

Et te voilà et me voici, moi
Moi, j'ai trente ans, toi, six mois 
On est nez à nez, les yeux dans les yeux
Quel est le plus étonné des deux?

Bien avant que je t'aie
Des filles j'en avais eues
Jouant mon cœur à face ou pile
De la brune gagnée
A la blonde perdue
Cécile, ma fille

Et je sais que bientôt
Toi aussi tu auras
Des idées et puis des idylles
Des mots doux sur tes hauts
Et des mains sur tes bas
Cécile, ma fille

Moi, je t'attendrai toute la nuit
T'entendrai rentrer sans bruit
Mais au matin c'est moi qui rougirai
Devant tes yeux plus clairs que jamais

Que toujours on te touche
Comme moi maintenant
Comme mon souffle sur tes cils
Mon baiser sur ta bouche
Dans ton sommeil d'enfant
Cécile, ma fille
Cécile



Cm                Fm
Elle voulait un enfant,
        G7          Cm
Moi je n'en voulait pas
            Fm7      Bb7    Eb7  Eb6
Mais il lui fut pourtant facile
  Fm          G7
Avec ses arguments
      Cm7      F7
De te faire un papa
Bbm      Eb7 Dm7 G7      Cm
Ce   ci  le  ma  fi  il  le
 
Cm                Fm
Quand son ventre fut rond
        G7          Cm
En riant aux éclats
        Fm7      Bb7    Eb7  Eb6
Elle me dit "allons jubile,
  Fm          G7
Ce sera un garçon"
     Cm7    F7
Et te voi - la
Bbm      Eb7 Dm7 G7      Cm
Ce   ci  le  ma  fi  il  le
 
[Refrain]
Fm           G7
Et te voila,
            C
Et me voici moi
Fm
Moi, j'ai trente ans
Eb7       Eb6
Toi, six mois
Fm                G7
On est nez a nez
G7                 Cm7
Les yeux dans les yeux
Gm               D7           G7
Quel est le plus étonné des deux ?
 
[couplet]
Cm                Fm
Bien avant que je t'aie
        G7          Cm
Des filles, j'en avais eu
           Fm7       Bb7    Eb7  Eb6
Jouant mon coeur a face ou pile
   Fm          G7
De la brune gagnée
     Cm7      F7
A la blonde perdue
Bbm      Eb7 Dm7 G7      Cm
Ce   ci  le  ma  fi  il  le
 
Cm                Fm
Et je sais que bientôt
        G7          Cm
Toi aussi tu auras
      Fm7       Bb7    Eb7  Eb6
Des idées puis des idylles
    Fm                G7
Des mots doux sur tes hauts
       Cm7           F7
Et des mains sur tes bas
Bbm      Eb7 Dm7 G7      Cm
Ce   ci  le  ma  fi  il  le
 
[Refrain]
Fm             G7             C
Moi , je t'attendrai toute la nuit
Fm             Eb7          Eb6
T'entendrai rentrer sans bruit
Fm                G7
Mais au matin,
G7                 Cm7
C'est moi qui rougirai
Gm               D7           G7
Devant tes yeux plus clairs que jamais
 
[couplet]
Cm                Fm
Que toujours on se touche
        G7          Cm
Comme moi maintenant
          Fm7     Bb7      Eb7  Eb6
Comme mon souffle sur tes cils
       Fm           G7
Mon baiser sur ta bouche
         Cm7         F7
Dans ton sommeil d'enfant
Bbm      Eb7 Dm7 G7      Cm
Ce   ci  le  ma  fi  il  le
Fm7  Cm7
Cé...ci....le

X

Dalida

Le temps des fleurs

: Amour, Nostalgie

Le temps des fleurs


Dans une taverne du vieux Londres
Où se retrouvaient des étrangers
Nos voix criblées de joie montaient de l’ombre
Et nous écoutions nos cœurs chanter

C’était le temps des fleurs
On ignorait la peur
Les lendemains avaient un goût de miel
Ton bras prenait mon bras
Ta voix suivait ma voix
On était jeune et l’on croyait au ciel

Et puis sont venus les jours de brume
Avec des bruits étranges et des pleurs
Combien j’ai passé de nuits sans lune
À chercher la taverne dans mon cœur

Tout comme au temps des fleurs
Où l’on vivait sans peur
Les lendemains avaient un goût de miel
Ton bras prenait mon bras
Ta voix suivait ma voix
On était jeune et l’on croyait au ciel

Et ce soir je suis devant la porte
De la taverne où tu ne viendras plus
Et la chanson que la nuit m’apporte
Mon cœur déjà ne la connaît plus

C’était le temps des fleurs
On ignorait la peur
Les lendemains avaient un goût de miel
Ton bras prenait mon bras
Ta voix suivait ma voix
On était jeune et l’on croyait au ciel

Je crois que l’important 
C’est deux êtres qui s’aiment vraiment
Et c’est tout



Edith Piaf

L'hymne à l'amour

Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer
Et la Terre peut bien s'écrouler
Peu m'importe si tu m'aimes
Je me fous du monde entier
Tant qu'l'amour innondera mes matins
Tant qu'mon corps frémira sous tes mains
Peu m'importe les problèmes
Mon amour, puisque tu m'aimes


J'irais jusqu'au bout du monde
Je me ferais teindre en blonde
Si tu me le demandais
J'irais décrocher la Lune
J'irais voler la fortune
Si tu me le demandais
Je renierais ma patrie
Je renierais mes amis
Si tu me le demandais
On peut bien rire de moi
Je ferais n'importe quoi
Si tu me le demandais


Si un jour, la vie t'arrache à moi
Si tu meurs, que tu sois loin de moi
Peu m'importe si tu m'aimes
Car moi je mourrais aussi
Nous aurons pour nous l'éternité
Dans le bleu de toute l'immensité
Dans le ciel, plus de problème
Mon amour, crois-tu qu'on s'aime?
Dieu réunit ceux qui s'aiment



[Verse 1]
        G        B7                 Em   Em7
Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer
      Am   Am/G               D D7
Et la terre peut bien s'écrouler
 
[Chorus]
         G B7       C    Cm
Peu m'importe si tu m'aimes
       G      E7       Am  D
Je me fous du monde entier
 
[Verse 2]
            G      B7           Em   Em7
Tant que l'amour inondera mes matins
             Am    Am/G             D D7
Tant que mon corps frémira sous tes mains
 
[Chorus]
        G   B7          C  Cm
Peu m'importent les problèmes
     G    Em         Am  D  G
Mon amour puisque tu m'aimes
 
[Bridge 1]
         Em      B       Em
J'irais jusqu'au bout du monde
      Em     B          Em
Je me ferais teindre en blonde
      C          B7
Si tu me le demandais
        G     D       G
J'irais décrocher la lune
        G     D     G
J'irais voler la fortune
      F#7         B7
Si tu me le demandais
 
[Bridge 2]
   Em        B     Em
Je renierais ma patrie
   Em        B    Em
Je renierais mes amis
      C           B7
Si tu me le demandais
        Am     D     G
On peut bien rire de moi
     B7       B      Em
Je ferais n'importe quoi
      C           B7
Si tu me le demandais
 
[Verse 3]
      G       B7              Em  Em7
Si un jour la vie t'arrache à moi
      Am         Am/G           D D7
Si tu meurs que tu sois loin de moi
 
[Chorus]
        G  B7       C   Cm
Peu m'importe si tu m'aimes
    G           E7    Am  D
Car moi je mourrais aussi
 
[Verse 4]
       G         B7           Em  Em7
Nous aurons pour nous l'éternité
        Am      Am/G          D D7
Dans le bleu de toute l'immensité
 
[End Chorus]
        G  B7          C  Cm
Dans le ciel plus de problèmes
     G   Em              Am D G
Mon amour crois-tu qu'on s'aime

Milord

Allez, venez, Milord
Vous asseoir à ma table
Il fait si froid, dehors
Ici c'est confortable
Laissez-vous faire, Milord
Et prenez bien vos aises
Vos peines sur mon cœur
Et vos pieds sur une chaise
Je vous connais, Milord
Vous n'm'avez jamais vue
Je n'suis qu'une fille du port
Qu'une ombre de la rue


Pourtant j'vous ai frôlé
Quand vous passiez hier
Vous n'étiez pas peu fier
Dame! Le ciel vous comblait
Votre foulard de soie
Flottant sur vos épaules
Vous aviez le beau rôle
On aurait dit le roi
Vous marchiez en vainqueur
Au bras d'une demoiselle
Mon Dieu! Qu'elle était belle
J'en ai froid dans le cœur


Allez, venez, Milord
Vous asseoir à ma table
Il fait si froid, dehors
Ici c'est confortable
Laissez-vous faire, Milord
Et prenez bien vos aises
Vos peines sur mon cœur
Et vos pieds sur une chaise
Je vous connais, Milord
Vous n'm'avez jamais vue
Je n'suis qu'une fille du port
Qu'une ombre de la rue


Dire qu'il suffit parfois
Qu'il y ait un navire
Pour que tout se déchire
Quand le navire s'en va
Il emmenait avec lui
La douce aux yeux si tendres
Qui n'a pas su comprendre
Qu'elle brisait votre vie
L'amour, ça fait pleurer
Comme quoi l'existence
Ça vous donne toutes les chances
Pour les reprendre après


Allez, venez, Milord
Vous avez l'air d'un môme
Laissez-vous faire, Milord
Venez dans mon royaume
Je soigne les remords
Je chante la romance
Je chante les milords
Qui n'ont pas eu de chance
Regardez-moi, Milord
Vous n'm'avez jamais vue
Mais vous pleurez, Milord?
Ça j'l'aurais jamais cru


Eh ben, voyons, Milord
Souriez-moi, Milord
Mieux qu'ça, un petit effort
Voilà, c'est ça
Allez, riez, Milord
Allez, chantez, Milord
Mais oui, dansez, Milord
Bravo, Milord
Encore, Milord



G                                  C
Allez, venez, Milord! Vous asseoir à ma table, 
         G        Em      A7              D7
il fait si froid, dehors, ici c'est confortable. 
             G                G7        C
Laissez vous faire, Milord, et prenez bien vos aises, 
    A7       G                 A7                 D7
vos peines sur mon coeur, et vos pieds sur une chaise. 
        G                         C
Je vous connais, Milord, vous n'm'avez jamais vue, 
           G                     C
je ne suis qu'une fille du port, qu'une ombre de la rue. 
 
[Verse 1]
Gm                       Gm
Pourtant j'vous ai frôlé, quand vous passiez hier, 
Gm                             F6
Vous n'étiez pas peu fier, Dame! Le ciel vous comblait: 
Eb6                    F                Eb
Votre foulard de soie flottant sur vos épaules, 
Cm                                        Eb
Vous aviez le beau rôle, on aurait dit le roi. 
Gm                                       F
Vous marchiez en vainqueur au bras d'une demoiselle, 
Eb        D                    Eb
Mon Dieu! Qu'elle était belle, j'en ai froid dans le coeur. 
 
[Chorus]
G                                  C
Allez, venez, Milord! Vous asseoir à ma table, 
           G              A               D
il fait si froid, dehors, ici c'est confortable. 
             G                        C
Laissez vous faire, Milord, et prenez bien vos aises, 
           G                 A                 D
vos peines sur mon coeur, et vos pieds sur une chaise. 
        G                         C
Je vous connais, Milord, vous n'm'avez jamais vue, 
           G                     C           G
je ne suis qu'une fille du port, qu'une ombre de la rue. 
 
[Verse 2]
Gm                        Gm               D
Dire qu'il suffit parfois, qu'il y ait un navire,  
Gm                      F6
pour que tout se déchire, quand le navire s'en va. 
Eb6                    F                 Eb
Il emmenait avec lui, la douce aux yeux si tendres, 
Cm                                               Eb
qui n'a pas su comprendre, qu'elle brisait votre vie. 
Gm                   F   Gm               F
L'amour, ça fait pleurer comme quoi l'existence 
Eb            D                   Eb
Ça vous donne toutes les chances, pour les reprendre après. 
 
[Chorus]
G                               C
Allez, venez, Milord! Vous avez l'air d'un môme! 
        G                     A            D
Laissez vous faire, Milord, venez dans mon royaume: 
          G                         C
Je soigne les remords, Je chante la romance, 
          G               A               D
Je chante les milords qui n'ont pas eu de chance! 
 
         G                          C
Regardez moi, Milord, vous n'm'avez jamais vue... 
                    G                  C
...Mais... vous pleurez, Milord? Ça... j'l'aurais jamais cru!... 
G               C                        G
Eh ben, voyons, Milord!     Souriez moi, Milord! 
 
[Outro]
                 A              D
...Mieux qu' ça! Un p'tit effort...  
       G                      C
Voilà, c'est ça! Allez, riez, Milord!   
 
Allez chantez, Milord
Ta da da da da da, Ta da da da da da
Ta da da da da da, Ta da da da da da
Ta da da da da da, Mais oui, dansez, Milord
Ta da da da da da, Ta da da da da da
Ta da da da da da, Bravo, Milord
Ta da da da da da, Ta da da da da da
Ta da da da da da, Encore, Milord
Ta da da da da da, Ta da da da da da
Ta da da da da da, Ta da da da da da
Ta da da da da da, Ta da da da da da
Ta da da da da da, 

Non je ne regrette rien

Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait
Ni le mal
Tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien 
Non, je ne regrette rien
C'est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé


Avec mes souvenirs 
J'ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n'ai plus besoin d'eux
Balayé les amours 
Avec leurs trémolos
Balayé pour toujours
Je repars à zéro


Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait
Ni le mal
Tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien 
Non, je ne regrette rien


Car ma vie
Car mes joies
Aujourd'hui 
Ça commence avec toi



A            E/G#
Non, rien de rien  
                    A
Non, je ne regrette rien  
      D              Daug
Ni le bien qu'on m'a fait  
      D6                       Bm/E   E
Ni le mal tout ça m'est bien égal 
 
A            E/G#
Non, rien de rien  
                    A
Non, je ne regrette rien  
        D      Bm      E
C'est payé, balayé, oublié  
      E7         A
Je me fous du passé 
 
 
[Verse]
 
N.C.            A
Avec mes souvenirs, j'ai allumé le feu  
                       E7
Mes chagrins, mes plaisirs  
                    A
Je n'ai plus besoin d'eux !  
 
              A
Balayés les amours, avec tous leurs trémolos  
                 E
Balayés pour toujours  
               A
Je repars à zéro 
 
 
[Chorus]
 
A            E/G#
Non, rien de rien  
                    A
Non, je ne regrette rien  
      D              Daug
Ni le bien qu'on m'a fait  
      D6                       Bm/E   E
Ni le mal tout ça m'est bien égal 
 
A            E/G#
Non, rien de rien  
                    A
Non, je ne regrette rien  
 
 
[Outro]
 
       D   Daug        D6   D7
Car ma vie,      car mes joies  
        E6/C# E7
Aujourd'hui,  
N.C.   E7        A (A6 A)   F (F6 F)   A (xx9787)
ça commence avec toi 

Enrico Macias

Adieu mon pays

: Nostalgie, Un pays, un lieu...

J'ai quitté mon pays 
J'ai quitté ma maison 
Ma vie, ma triste vie 
Se traîne sans raison

J'ai quitté mon soleil 
J'ai quitté ma mer bleue 
Leurs souvenirs se réveillent 
Bien après mon adieu


Soleil!
Soleil de mon pays perdu 
Des villes blanches que j'aimais 
Des filles que j'ai jadis connues


J'ai quitté une amie 
Je vois encore ses yeux 
Ses yeux mouillés de pluie 
De la pluie de l'adieu

Je revois son sourire 
Si près de mon visage 
Il faisait resplendir 
Les soirs de mon village

Mais, du bord du bateau 
Qui m'éloignait du quai 
Une chaîne dans l'eau 
A claqué comme un fouet

J'ai longtemps regardé 
Ses yeux bleus qui fuyaient 
La mer les a noyés 
Dans le flot du regret
 



     ( Em )                             D
J'ai quitté mon pays, j'ai quitté ma maison,
   C                                    B7
ma vie, ma triste vie se traîne sans raison.
                  B7                             Em
J'ai quitté mon soleil, j'ai quitté ma mer bleue,
                     B7                       B7
leurs souvenirs se réveillent bien après mon adieu.
 
[Partie 2]
  B7                           B7
Soleil ! Soleil de mon pays perdu,
                            Em                                 B7
des villes blanches que j'aimais, des filles que j'ai jadis connues.
 
[Partie 3]
         Em                              D
J'ai quitté une amie, je vois encore ses yeux,
    C                                        B7
ses yeux mouillés de pluie de la pluie de l'adieu.
Em*                B7                    Em
  Je revois son sourire si près de mon visage,
                  C                       B7            Em*
il faisait resplendir les soirs de mon village.
 
[Partie 4]
                  Em                      D
Mais du bord du bateau qui m'éloignait du quai
                C                          B7*
une chaîne dans l'eau a claqué comme un fouet.
                    B7                       Em
J'ai longtemps regardé ses yeux bleus qui fuyaient,
               B7                         Em           B7*
la mer les a noyés dans le flot du regret. 

El Porompompom 

Mon cœur enfermé dans ta cage 
Mon cœur tu sembles gai 
Pourquoi brusquement ce langage 
Qu'as-tu donc à me raconter 
Dis-moi 
Dis-moi quel secret te fait battre de joie 
Dis-moi, s'il te plaît qui tu aimes avant moi 
Comment fais-tu réponds-moi 

Porompompom 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporompompom 
Porompompom 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporompompom 

Je sais moi aussi qu'elle est belle 
Mais toi tu me parles d'amour 
Si toi tu ne bats que pour elle 
Moi, j'ai peur de souffrir un jour 
Dis-moi 
Dis-moi quelles sont les raisons de ton choix 
Comment es-tu sûr qu'elle m'aime déjà 
Comment sais-tu réponds moi! 

Porompompom 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporompompom 
Porompompom 
Porompomporom pero 
Porompomporom pero 
Porompomporompompom 

Mon cœur j'ai reçu ton message 
Et comprends que dans ta voix 
Tu veux que je parte en voyage 
Avec un amour à mon bras 
Dis-moi 
Dis-moi que son cœur en accord avec toi 
Est comme un écho qui répond à ta voix 
Mon cœur redoublant de joie 

Porompompom 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporompompom 
Porompompom 
Porompomporom pero 
Porompomporom pero, pero 

 



Am
Mon cœur enfermé dans ta cage
                    E7
Mon cœur tu sembles gai
E7
Pourquoi brusquement ce langage
                        Am
Qu'as-tu donc à me raconter
    Am
Dis-moi
                            G
Dis-moi quel secret te fait battre de joie
                              F
Dis-moi, s'il te plaît qui tu aimes avant moi
                        E
Comment fais-tu réponds-moi
 
 
[Chorus]
 
        Am
Porompompom
              G
Poromporompom pero, pero
              F
Poromporompom pero, pero
              E
Poromporompompom
        Am
Porompompom
              G
Poromporompom pero, pero
              F
Poromporompom pero, pero
              E        Am
Poromporompompom
 
 
[Verse 2]
 
   Am
Je sais moi aussi qu'elle est belle
                         E7
Mais toi tu me parles d'amour
E7
Si toi tu ne bats que pour elle
                              Am
Moi, j'ai peur de souffrir un jour
    Am
Dis-moi
                         G
Dis-moi quelles sont les raisons de ton choix
                          F
Comment es-tu sûr qu'elle m'aime déjà
                        E
Comment sais-tu réponds moi!
 
 
[Chorus]
 
        Am
Porompompom
              G
Poromporompom pero, pero
              F
Poromporompom pero, pero
              E
Poromporompompom
        Am
Porompompom
              G
Poromporompom pero, pero
              F
Poromporompom pero, pero
              E        Am
Poromporompompom
 
 
[Verse 3]
 
    Am
Mon cœur j'ai reçu ton message
                         E7
Et comprends que dans ta voix
E7
Tu veux que je parte en voyage
                    Am
Avec un amour à mon bras
    Am
Dis-moi
                          G
Dis-moi que son cœur en accord avec toi
                        F
Est comme un écho qui répond à ta voix
                       E
Mon cœur redoublant de joie
 
 
[Chorus]
 
        Am
Porompompom
              G
Poromporompom pero, pero
              F
Poromporompom pero, pero
              E
Poromporompompom
        Am
Porompompom
              G
Poromporompom pero, pero
              F
Poromporompom pero, pero
              E        Am
Poromporompompom

Enfants de tous pays

: Amour, Avenir, Enfant, Engagée, message, Idéal, Pour la Paix

Enfants de tout pays 
Tendez vos mains meurtries 
Semez l'amour 
Et puis donnez la vie 
Enfants de tout pays 
Et de toutes couleurs 
Vous avez dans le coeur 
Notre bonheur 


C'est dans vos mains 
Que demain 
Notre terre 
Sera confiée 
Pour sortir de la nuit 
Et notre espoir 
De revoir la lumière 
Est dans vos yeux 
Qui s'éveillent à la vie 
Séchez vos larmes 
Jetez vos armes 
Faites du monde 
Un paradis 


Enfants de tout pays 
Tendez vos mains meurtries 
Semez l'amour 
Et puis donnez la vie 
Enfants de tout pays 
Et de toutes couleurs 
Vous avez dans le coeur 
Notre bonheur 

Il faut penser 
Au passé 
De nos pères 
Et aux promesses 
Qu'ils n'ont jamais tenues 
La vérité 
C'est d'aimer 
Sans frontières 
Et de donner 
Chaque jour un peu plus 
Car la sagesse 
Et la richesse 
N'ont qu'une adresse 
Le paradis 

Enfants de tout pays 
Tendez vos mains meurtries 
Semez l'amour 
Et puis donnez la vie 
Enfants de tout pays 
Et de toutes couleurs 
Vous avez dans le coeur 
Notre bonheur 

Et puis le jour 
Où l'amour 
Sur la terre 
Deviendra roi 
Vous pourrez vous reposer 
Lorsque la joie 
Couvrira 
Nos prières 
Vous aurez droit 
A votre éternité 
Et tous les rires 
De votre empire 
Feront du monde 
Un paradis 

Enfants de tout pays 
Tendez vos mains meurtries 

Semez l'amour 
Et puis donnez la vie 
Enfants de tout pays 
Et de toutes couleurs 
Vous avez dans le coeur 
Notre bonheur



  E           A    B7               E         C#m
 Enfants de tous pays, tendez vos mains meurtries
           F#m     B7             E   E7
 Semez l'amour et puis donnez la vie
  E           A    B7           E       C#m
 Enfants de tous pays et de toutes couleurs
            F#m     B7             E
 Vous avez dans le coeur notre bonheur
 
 
[Verse 1]
                 Am          Em         F#7
 C'est dans vos mains que demain notre terre
          Em           Am           B7
 Sera confiée pour sortir de notre nuit
             Am        Em         F#7
 Et notr'espoir de revoir la lumière
               Em         Am          B7
 Est dans vos yeux qui s'éveill'à la vie
             Am               Em
 Séchez vos larmes, jetez vos armes
            B7           E   E7
 Faites du monde un paradis
 
 
[Chorus 2]
  E          A    B7                E         C#m
 Enfants de tous pays, tendez vos mains meurtries
           F#m     B7             E   E7
 Semez l'amour et puis donnez la vie
            A     B7           E       C#m
 Enfants de tous pays et de toutes couleurs
            F#m     B7            E
 Vous avez dans le coeur notre bonheur
 
 
[Verse 2]
            Am       Em         F#7
 Il faut penser au passé de nos pères
           Em              Am          B7
 Et aux promesses qu'ils n'ont jamais tenues
        Am           Em            F#7
 La vérité c'est d'aimer sans frontières
           Em         Am          B7
 Et de donner chaque jour un peu plus
           Am   B7             Em
 Car la sagesse, et la richesse
                B7              E   E7
 N'ont qu'une adresse : le paradis
 
 
[Chorus 3]
 E            A   B7               E         C#m
 Enfants de tous pays, tendez vos mains meurtries
           F#m    B7              E   E7
 Semez l'amour et puis donnez la vie
 E            A   B7            E      C#m
 Enfants de tous pays et de toutes couleurs
            F#m     B7             E   E7
 Vous avez dans le coeur notre bonheur
 
 
[Verse 3]
             Am        Em          F#7
 Et puis le jour où l'amour sur la terre
           Em             Am        B7
 Deviendra roi, vous pourrez vous reposer
             Am        Em        F#7
 Lorsque la joie couvrira nos prières
             Em           Am     B7
 Vous aurez droit à votr'éternité
             Am   B7            Em
 Et tous les rires de votr'empire
            B7           E   E7
 Feront du monde un paradis
 
 
[Verse 4]
 E            A   B7               E         C#m
 Enfants de tous pays, tendez vos mains meurtries
           F#m    B7             E   E7
 Semez l'amour et puis donnez la vie
 E            A   B7           F#      C#m
 Enfants de tous pays et de toutes couleurs
            F#m     B7             E
 Vous avez dans le coeur notre bonheur 

L'amour c'est pour rien

L'amour c'est pour rien

Comme une salamandre
L'amour est merveilleux
Et renaît de ses cendres 
Comme l'oiseau de feu
Nul ne peut le contraindre
Pour lui donner la vie
Et rien ne peut l'éteindre
Sinon l'eau de l'oubli


L'amour, c'est pour rien
Tu ne peux pas le vendre
L'amour, c'est pour rien
Tu ne peux l'acheter


Quand ton corps se réveille
Tu te mets à trembler
Mais si ton cœur s'éveille
Tu te mets à rêver
Tu rêves d'un échange 
Avec un autre aveu
Car ces frissons étranges
Ne vivent que par deux


L'amour, c'est pour rien
Tu ne peux pas le vendre
L'amour, c'est pour rien
Tu ne peux l'acheter


L'amour, c'est l'espérance
Sans raison et sans loi
L'amour comme la chance
Ne se méritent pas
Il y a sur terre un être
Qui t'aime à la folie
Sans même te connaître
Prêt à donner sa vie


L'amour, c'est pour rien
Tu ne peux pas le prendre
L'amour, c'est pour rien
Mais tu peux le donner
L'amour, c'est pour rien
L'amour, C'est pour rien



La lavande

Le soleil est immobile l'été devient fou
Tous les garçons et les filles s'en vont avec nous
La chanson sur les lèvres la chanson du bonheur
Et le coeur remplis de fièvre d'amour et de fleur

C'est la fête de la lavande
et je vois au fond de tes yeux

Qu'à la fête de la lavande
un amour est né pour nous deux

Un amour qui sent la lavande
et un ciel qui a tend de bleu

Car la fête de la lavande
c'est le bleu le bleu de tes yeux


Vient la nuit qui me rappelle les nuits de là bas
Le parfum n'est plus le même là bas n'est plus la
Les jasmins ou lavande je ne veux plus pour nous
Que tes bras et leur guirlande autours de mon cou

C'est la fête de la lavande 
et je vois au fond de tes yeux
Qu'à la fête de la lavande 
un amour est né pour nous deux
Un amour qui sent la lavande 
et un ciel qui a tend de bleu
Car la fête de la lavande 
c'est le bleu le bleu de tes yeux


On referme les persiennes les la danse s'éteint
Mais ta main et sur la mienne et j'attend demain
Car le jour qui s'avance qui renaît dans nos bras
C'est la vie qui recommence pour toi et pour moi

C'est la fête de la lavande 
et je vois au fond de tes yeux
Qu'à la fête de la lavande 
un amour est né pour nous deux
Un amour qui sent la lavande 
et un ciel qui a tend de bleu
Car la fête de la lavande 
c'est le bleu le bleu de tes yeux



Les gens du Nord

Les gens du Nord
Ont dans leurs yeux le bleu 
Qui manque à leur décor
Les gens du Nord
Ont dans le cœur le soleil 
Qu'ils n'ont pas dehors
Les gens du Nord
Ouvrent toujours leurs portes 
A ceux qui ont souffert


Les gens du Nord
N'oublient pas qu'ils 
Ont vécu des années d'enfer
Si leurs maisons sont alignées
C'est par souci d'égalité
Et les péniches
Pauvres ou riches
Portent le fruit de leurs efforts


Les gens du Nord
Courbent le dos 
Lorsque le vent souffle très fort
Les gens du Nord
Se lèvent tôt, car de là dépend tout leur sort.
A l'horizon de leur campagne
C'est le charbon qui est montagne
Les rues des villes
Dorment tranquilles
La pluie tombant sur les pavés.

L'accordéon les fait danser
Et puis la bière les fait chanter
Et quand la fête
Tourne les têtes
On en voit deux se marier.


Les gens du Nord
Ont dans leurs yeux le bleu 
Qui manque à leur décor
Les gens du Nord
Ont dans le cœur le soleil 
Qu'ils n'ont pas dehors



               C                  C                              F6
Les gens du Nord ont dans leurs yeux le bleu qui manque à leur décor
            Cmaj7     F6       C             F6                 C
Les gens du Nord ont dans le cœur le soleil qu'ils n'ont pas dehors
     G7     C                                                    F6
Les gens du Nord ouvrent toujours leurs portes à ceux qui ont souffert
              C        F6       F        Em   F6              C
Les gens du Nord n'oublient pas qu'ils ont vécu des années d'enfer
 
 
[Chorus]
              Em           F6                Em       F
Si leurs maisons sont alignées, c'est par souci d'égalité
         Em  Am            Em  Am               Em       F      E
Et les péniches, pauvres ou riches, portent le fruit de leurs efforts
 
 
[Verse]
              C                                                F6
Les gens du Nord courbent le dos lorsque le vent souffle trop fort
            Cmaj7           F6      C            F6          C
Les gens du Nord se lèvent tôt, car de là dépend tout leur sort
 
 
[Chorus]
         Em               F6               Em                F
À l'horizon de leur campagne, c'est le charbon qui est montagne
             Em  Am              Em  Am               Em      F      E
Les rues des villes dorment tranquilles, la pluie tombant sur les pavés 

Félix Leclerc

Le p'tit bonheur

: Nostalgie, Rupture

Le petit bonheur


C’est un petit bonheur que j’avais ramassé
Il était tout en pleurs sur le bord d’un fossé
Quand il m’a vu passer, il s’est mis à crier
Monsieur ramassez-moi, chez vous emmenez-moi
Mes frères m’ont oublié, je suis tombé, je suis malade
Si vous n’me cueillez point, je vais mourir quelle balade
Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure
Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi de ma torture 

J’ai pris le petit bonheur l’ai mis sous mes haillons
J’ai dit, "faut pas qu’il meure, viens-t’en dans ma maison"
Alors le petit bonheur a fait sa guérison
Sur le bord de mon cœur y avait une chanson
Mes jours, mes nuits, 
mes deuils, mes peines, mon mal, tout fut oublié
Ma vie de désœuvré j’avais l’dégoût d’la recommencer
Quand il pleuvait dehors ou qu’mes amis m’faisaient des peines
J’prenais mon petit bonheur et j’lui disais, "c’est toi ma reine »

Mon bonheur a fleuri, il a fait des bourgeons
C’était le paradis, ça s’voyait sur mon front
Or un matin joli que j’sifflais ce refrain
Mon bonheur est parti sans me donner la main
J’eu beau le supplier, le cajoler, lui faire des scènes
Lui montrer le grand trou qu’il me faisait au fond du cœur
Il s’en allait toujours la tête haute sans joie, sans haine
Comme s’il ne pouvait plus voir le soleil dans ma demeure

J’ai bien pensé mourir de chagrin et d’ennui
J’avais cessé de rire, c’était toujours la nuit
Il me restait l’oubli, il me restait l’mépris
Enfin que j’me suis dit, il me reste la vie
J’ai repris mon bâton, mes deuils, mes peines, et mes guenilles
Et je bats la semelle dans des pays de malheureux
Aujourd’hui quand je vois une fontaine ou une fille
Je fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux



Moi mes souliers

Moi, mes soulier


Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé
Ils m'ont porté de l'école à la guerre
J'ai traversé sur mes souliers ferrés
Le monde et sa misère


Moi, mes souliers ont passé dans les prés
Moi, mes souliers ont piétiné la Lune
Puis mes souliers ont couché chez les fées
Et fait danser plus d'une


Sur mes souliers y a de l'eau des rochers
D'la boue des champs et des pleurs de femmes
Je peux dire qu'ils ont respecté le curé
L'pays, l'bon Dieu et l'âme


S'ils ont marché pour trouver le débouché
S'ils ont traîné de village en village
Suis pas rendu plus loin qu'à mon lever
Mais devenu plus sage


Tous les souliers qui bougent dans les cités
Souliers de gueux et souliers de reine
Un jour cesseront d'user les planchers
Peut-être cette semaine


Non, mes souliers n'ont pas foulé Athènes
Moi, mes souliers ont préféré les plaines
Quand mes souliers iront dans les musées
Ce sera pour s'y s'y accrocher


Au paradis, paraît-il, mes amis
C'est pas la place pour les souliers vernis
Dépêchez-vous de salir vos souliers
Si vous voulez être pardonnés
Si vous voulez être pardonnés



 C                                 G                G7                
Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé, ils m'ont porté de l'école à la guerre                             
 C                                 F                C    G C
J'ai traversé sur mes souliers ferrés, le monde et sa misère
 
 C                                   G                   G7                 Gaug
Moi, mes souliers ont passé dans les prés, moi, mes souliers ont piétiné la lune
 C                                    F                 C       G   C
Puis mes souliers ont couché chez les fées, et fait danser plus d'une
 
 C                                    G                   G7                      Gaug
Sur mes souliers y'a de l'eau des rochers, d'la boue des champs et des fleurs de femmes
 C                                   F                 C        G C
J'peux dire qu'ils ont respecté le curé, l'pays, l'bon Dieu et l'âme.
 
 C                                    G                 G7               Gaug
S'ils ont marché pour trouver l'débouché, s'ils ont traîné de village en village
 C                                   F            C       G  C
Suis pas rendu plus loin qu'à mon lever, mais devenu plus sage
 
 C                                       G                 G7                  Gaug
Tous les souliers qui bougent dans les cités, souliers de gueux et souliers de reines
 C                                F                 C      G C
Un jour cesseront d'user les planchers, peut-être cette semaine
 
 C                                  G                   G7                     Gaug
Non, mes souliers n'ont pas foulé Athènes, moi, mes souliers ont préféré les plaines
 C                                   F                 C         G   C
Quand mes souliers iront dans les musées, ce s'ra pour s'y, s'y accrocher
 
 C                          G                 G7                      Gaug
Au paradis paraît-il, mes amis, c'est pas la place pour les souliers vernis
 C                              F                C        G     C
Dépêchez-vous de salir vos souliers, si vous voulez être pardonnés
 
           D7       G7    C
Si vous voulez être pardonnés

Quand les hommes vivront d'amour

On peut toujours rêver...

: Éspérance, Monde, Prière

Quand les hommes vivront d’amour


Quand les hommes vivront d’amour
Il n’y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts mon frère

Quand les hommes vivront d’amour
Ce sera la paix sur la terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous nous serons morts mon frère

Dans la grand’ chaîne de la vie
Où il fallait que nous passions
Où il fallait que nous soyons
Nous aurons eu la mauvaise partie…

Mais quand les hommes vivront d’amour
Qu’il n’y aura plus de misère,
Peut-être songeront-ils un jour
A nous qui serons morts mon frère

Nous qui aurons, aux mauvais jours
Dans la haine et puis dans la guerre
Cherché la paix, cherché l’amour
Qu’ils connaîtront alors mon frère,

Dans la grand’ chaîne de la vie 
Pour qu’il y ait un meilleur temps
Il faut toujours quelques perdants,
De la sagesse ici bas c’est le prix

Quand les hommes vivront d’amour
Il n’y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts mon frère



Fernandel, Sardou... Le Midi

Aujourd'hui peut-être

: Rigolotte, Un pays, un lieu..., Le Midi

Aujourd’hui peut-être


Devant ma maison y a un pin terrible
Dont la grosse branche pourrait bien tomber
Sur mon pauvre toit, quelle belle cible
Cette branche-là, je vais la couper…

Aujourd’hui peut-être, ou alors demain
Ce sacré soleil me donne la flemme
Je la couperai après-demain
Et si je peux pas la couper moi-même
Je demanderai à l’ami Tonin
Qui la coupera aussi bien lui-même
Ce n’est pas qu’on soit feignant par ici
Mais il fait si chaud dans notre Midi

J’ai de beaux lapins, des lapins superbes
Mais ils ont toujours envie de manger
Il faut tout le temps leur couper de l’herbe
Et je devrais bien leur en ramasser…

Aujourd’hui peut-être, ou alors demain
Ces sacrés lapins me donnent la flemme
Je la couperai après-demain
Et si je peux pas la couper moi-même
Hé bé je lâcherai tous mes beaux lapins
Qui la couperont aussi bien eux-mêmes
Ce n’est pas qu’on soit feignant par ici
Mais la terre est basse dans notre Midi

Le soir de mes noces avec Thérèse
Non, mais c’est fini oui
Quand on s’est trouvé tout déshabillés
En sentant frémir son beau corps de braise
Je me suis pensé je vais l’embrasser

Aujourd’hui peut-être, ou alors demain
Moi les émotions, ça me rend tout blême
Je l’embrasserai après demain
Et si je peux pas l’embrasser moi-même
Mais soudain ça m’a pris au petit matin
On est déchaîné chez nous quand on aime
Et deux mois après j’avais trois petits
Nous sommes les rois dans notre Midi



Félicie

Inoubliable !

: Rigolotte

Félicie


C’est dans un coin du bois de Boulogne
Que j’ai rencontré Félicie
Elle arrivait de la Bourgogne
Et moi j’arrivais en taxi
Je trouvais vite une occasion
D’engager la conversation

Il faisait un temps superbe
Je me suis assis sur l’herbe 
Félicie aussi
J’pensais les arbres bourgeonnent
Et les gueules de loup boutonnent
Félicie aussi
Près de nous sifflait un merle
La rosée faisait des perles
Félicie aussi
Un clocher sonnait tout proche
Il avait une drôle de cloche
Félicie aussi

Afin de séduire la petite chatte
Je l’emmenais dîner chez Chartier
Comme elle est fine et délicate
Elle prit un pied de cochon grillé
Et pendant qu’elle mangeait le sien
J’lui fis du pied avec le mien

J’pris un homard sauce tomate
Il avait du poil au pattesFélicie aussi
Puis une sorte de plat aux nouilles
On aurait dit une andouille
Félicie aussi
Je m’offris une gibelotte
Elle embaumait l’échalote
Félicie aussi
Puis une poire et des gaufrettes
Seulement la poire était blette
Félicie aussi

L’Aramon lui tournant la tête
Elle murmura quand tu voudras
Alors j’emmenai ma conquête
Dans un hôtel tout près de là
C’était l’hôtel d’Abyssinie
Et du Calvados réunis

J’trouvais la chambre ordinaire
Elle était pleine de poussière
Félicie aussi
Je m’lavais les mains bien vite
Le lavabo avait une fuite
Félicie aussi
Sous l’armoire y avait une cale
Car elle était toute bancale
Félicie aussi
Et des draps de toile molle
Me chatouillaient les guiboles
Félicie aussi



Le Cabanon

Toute une époque, du côté de Marseille...

: Insouciance, Nostalgie, Le Midi

Le Cabanon


Les gens du Nord, avec des airs d’envie, 
Demandent ce que c’est un cabanon
Le cabanon, c’est toute notre vie, 
C’est tout, c’est rien, car ça n’a pas de nom.
C’est un endroit où nous faisons des blagues, 
Des galéjades qu’on lance sans façon
Où la gaieté se mêle au chant des vagues
C’est le midi, quoi! c’est le cabanon !

Sous le soleil, le dimanche on fourmille
Petits et grands, on est tous réunis
Nous y faisons la bourride en famille
La bouillabaisse, aïoli, ravioli.
Après dîner, chacun chante la sienne
L’oncle Jeannet qui pose au baryton
Nous endort tous, c’est encore une aubaine
De faire un penequet au cabanon.

Pendant ce temps, les jeunes calignaïres
Cherchent toujours un coin pour s’esbinier
Et les parents qui sont de grands blagaïres
Y ne voient pas qu’ils s’en vont caligner
Sur les rochers, ils s’en payent une bosse
Et le soleil leur troublant la raison, 
Neuf mois plus tard, on voit après la noce
Un cago-niéu de maï au cabanon.

Quand on est vieux, alors on se rappelle
Les jours heureux passés au bord de l’eau, 
Tu étais beau, et toi comme tu étais belle
Quand tu mettais ton petit caraco.
Mais c’est fini, l’existence fut brève, 
Mais de tout temps, la vie avait du bon, 
Et l’on s’endort un peu com’ dans un rêve, 
Au bord de mer, un soir au cabanon.



Francis Cabrel

Je l'aime à mourir

: Amour

Je l'aime à mourir


Moi je n'étais rien
Et voilà qu'aujourd'hui
Je suis le gardien
Du sommeil de ses nuits
Je l'aime à mourir
Vous pouvez détruire
Tout ce qu'il vous plaira
Elle n'a qu'à ouvrir
L'espace de ses bras
Pour tout reconstruire
Pour tout reconstruire
Je l'aime à mourir


Elle a gommé les chiffres
Des horloges du quartier
Elle a fait de ma vie
Des cocottes en papier
Des éclats de rire
Elle a bâti des ponts
Entre nous et le ciel
Et nous les traversons
À chaque fois qu'elle
Ne veut pas dormir
Ne veut pas dormir
Je l'aime à mourir


Elle a dû faire toutes les guerres
Pour être si forte aujourd'hui
Elle a dû faire toutes les guerres
De la vie, et l'amour aussi


Elle vit de son mieux
Son rêve d'opaline
Elle danse au milieu
Des forêts qu'elle dessine
Je l'aime à mourir
Elle porte des rubans
Qu'elle laisse s'envoler
Elle me chante souvent
Que j'ai tort d'essayer
De les retenir
De les retenir
Je l'aime à mourir


Pour monter dans sa grotte
Cachée sous les toits
Je dois clouer des notes
À mes sabots de bois
Je l'aime à mourir
Je dois juste m'asseoir
Je ne dois pas parler
Je ne dois rien vouloir
Je dois juste essayer
De lui appartenir
De lui appartenir
Je l'aime à mourir


Elle a dû faire toutes les guerres
Pour être si forte aujourd'hui
Elle a dû faire toutes les guerres
De la vie, et l'amour aussi


Moi je n'étais rien
Et voilà qu'aujourd'hui
Je suis le gardien
Du sommeil de ses nuits
Je l'aime à mourir
Vous pouvez détruire
Tout ce qu'il vous plaira
Elle n'aura qu'à ouvrir
L'espace de ses bras
Pour tout reconstruire
Pour tout reconstruire
Je l'aime à mourir



L'encre de tes yeux

: Amour

L'encre de tes yeux

Puisqu’on ne vivra jamais tous les deux,

Puisqu’on est fous, puisqu’on est seuls,

Puisqu’ils sont si nombreux…

Même la morale parle pour eux…

J’aimerais quand même te dire :

«  Tout ce que j’ai pu écrire

Je l’ai puisé à l’encre de tes yeux. »

 

Je n’avais pas vu que tu portais des chaînes,

A trop vouloir te regarder

J’en oubliais les miennes.

On rêvait de Venise et de liberté.

J’aimerais quand même te dire :

«  Tout ce que j’ai pu écrire

C’est ton sourire qui me l’a dicté. »

 

Tu viendras longtemps marcher dans mes rêves,

Tu viendras toujours du côté

Où le soleil se lève.

Et si, malgré ça, j’arrive à t’oublier,

J’aimerais quand même te dire :

«  Tout ce que j’ai pu écrire

Aura longtemps le parfum des regrets. »

 

Mais puisqu’on ne vivra jamais tous les deux,

Puisqu’on est fous, puisqu’on est seuls,

Puisqu’ils sont si nombreux…

Même la morale parle pour eux…

J’aimerais quand même te dire :

«  Tout ce que j’ai pu écrire

Je l’ai puisé à l’encre de tes yeux. »
 



La robe et l'échelle

La robe et l’échelle


T’avais mis ta robe légère
Moi l’échelle contre un cerisier
T’as voulu monter la première
Et après…

Y’a tant de façons, de manières
De dire les choses sans parler
Et comme tu savais bien le faire
Tu l’as fait…

Un sourire, une main tendue
Et par le jeu des transparences
Ces fruits dans les plis du tissu
Qui balancent…

S’agissait pas de monter bien haut
Mais les pieds sur les premiers barreaux
J’ai senti glisser le manteau
De l’enfance…

On n’a rien gravé dans le marbre
Mais j’avoue souvent y penser
Chaque fois que j’entends qu’un arbre
Est tombé…

Un arbre c’est vite fendu
Le bois quelqu’un a dû le vendre
S’il savait le mal que j’ai eu
A descendre…

D’ailleurs en suis-je descendu
De tous ces jeux de transparences
Ces fruits dans les plis des tissus
Qui balancent… ?

J’ai trouvé d’autres choses à faire
Et d’autres sourires à croiser
Mais une aussi belle lumière
Jamais…

A la vitesse où le temps passe
Le miracle est que rien n’efface l’essentiel
Tout s’envole en ombres légères
Tout sauf ce goût de fièvre et de miel

Tout s’est envolé dans l’espace
Le sourire, la robe, l’arbre et l’échelle
A la vitesse où le temps passe
Rien, rien n’efface l’essentiel

J’ai trouvé d’autres choses à faire
Et d’autres sourires à croiser
Mais une aussi belle lumière
Jamais…

Et voilà que du sol où nous sommes
Nous passons nos vies de mortels
A chercher ces portes qui donnent
Vers le ciel…
 



La robe et l'échelle

La robe et l’échelle


T’avais mis ta robe légère
Moi l’échelle contre un cerisier
T’as voulu monter la première
Et après…

Y’a tant de façons, de manières
De dire les choses sans parler
Et comme tu savais bien le faire
Tu l’as fait…

Un sourire, une main tendue
Et par le jeu des transparences
Ces fruits dans les plis du tissu
Qui balancent…

S’agissait pas de monter bien haut
Mais les pieds sur les premiers barreaux
J’ai senti glisser le manteau
De l’enfance…

On n’a rien gravé dans le marbre
Mais j’avoue souvent y penser
Chaque fois que j’entends qu’un arbre
Est tombé…

Un arbre c’est vite fendu
Le bois quelqu’un a dû le vendre
S’il savait le mal que j’ai eu
A descendre…

D’ailleurs en suis-je descendu
De tous ces jeux de transparences
Ces fruits dans les plis des tissus
Qui balancent… ?

J’ai trouvé d’autres choses à faire
Et d’autres sourires à croiser
Mais une aussi belle lumière
Jamais…

A la vitesse où le temps passe
Le miracle est que rien n’efface l’essentiel
Tout s’envole en ombres légères
Tout sauf ce goût de fièvre et de miel

Tout s’est envolé dans l’espace
Le sourire, la robe, l’arbre et l’échelle
A la vitesse où le temps passe
Rien, rien n’efface l’essentiel

J’ai trouvé d’autres choses à faire
Et d’autres sourires à croiser
Mais une aussi belle lumière
Jamais…

Et voilà que du sol où nous sommes
Nous passons nos vies de mortels
A chercher ces portes qui donnent
Vers le ciel…
 



Petite Marie

Petite Marie


Petite Marie, je parle de toi
Parce qu’avec ta petite voix
Tes petites manies, tu as versé sur ma vie
Des milliers de roses

Petite furie, je me bats pour toi
Pour que dans dix mille ans de ça
On se retrouve à l’abri, sous un ciel aussi joli
Que des milliers de roses

Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D’un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour

Petite Marie, je t’attends transi
Sous une tuile de ton toit
Le vent de la nuit froide me renvoie la ballade
Que j’avais écrite pour toi

Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D’un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour

Petite furie, tu dis que la vie
C’est une bague à chaque doigt
Au soleil de Floride, moi mes poches sont vides
Et mes yeux pleurent de froid

Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D’un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour

Dans la pénombre de ta rue
Petite Marie, m’entends-tu?
Je n’attends plus que toi pour partir
Dans la pénombre de ta rue
Petite Marie, m’entends-tu?
Je n’attends plus que toi pour partir

Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D’un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour



Francis Lemarque

Le petit cordonnier

: Amour, Fantaisie

Le petit cordonnier


Un petit cordonnier qui voulait aller danser
Avait fabriqué
De petits souliers
Une belle est entrée qui voulait les acheter
Mais le cordonnier
Lui a déclaré
Ils seront à vous sans qu’ils vous coûtent un sou
Mais il vous faudra
Danser avec moi
Ils seront à vous sans qu’ils vous coûtent un sou
Mais il vous faudra
Danser avec moi

Petit cordonnier t’es bête, bête
Qu’est-ce que t’as donc dans la tête, tête?
Crois-tu que mon cœur s’achète-chète
Avec une paire de souliers ?

Mais la belle accepta, elle emporta sous son bras
Les petits souliers
Pour aller danser
Cordonnier tout réjoui a mis ses plus beaux habits
Et s’est pomponné
Pour la retrouver
Mais hélas quand il voulut la faire danser
Elle lui rit au nez
D’un petit air futé
Mais hélas quand il voulut la faire danser
Elle lui rit au nez
D’un petit air futé

Petit cordonnier t’es bête, bête
Qu’est-ce que t’as donc dans la tête, tête?
Crois-tu que mon cœur s’achète-chète
Avec une paire de souliers ?

Mais à peine la belle avait-elle fait trois pas
Que ses petits souliers
Furent ensorcelés
Elle se mit à tourner comme une toupie déréglée
Et les musiciens
N’y comprenaient rien
Elle tourna, tourna jusqu’au petit matin
Et toute épuisée
Se mit à pleurer
Elle tourna, tourna jusqu’au petit matin
Et toute épuisée
Se mit à pleurer

Petit cordonnier arrête-rête
Tu m’as fait tourner la tête, tête
Tu ne dois pas être bête, bête
Pour m’avoir ensorcelé
Petit cordonnier arrête-rête
Que ta volonté soit faite, faite
Toute ma vie le cœur en fête, fête
Dans tes bras je veux danser 
Gentil petit cordonnier



Le temps du muguet

Le temps du muguet


Il est revenu le Temps du Muguet
Comme un vieil ami retrouvé
Il est revenu flâner le long des quais
Jusqu’au banc où je t’attendais
Et j’ai vu refleurir
L’éclat de ton sourire
Aujourd’hui plus beau que jamais

Le Temps du Muguet ne dure jamais
Plus longtemps que le mois de mai
Quand tous ses bouquets déjà seront fanés
Pour nous deux, rien n’aura changé
Aussi belle qu’avant
Notre chanson d’amour
Chantera comme au premier jour

Il s’en est allé, le Temps du Muguet
Comme un vieil ami fatigué
Pour toute une année, pour se faire oublier
En partant, il nous a laissé
Un peu de son printemps
Un peu de ses vingt ans
Pour s’aimer, pour s’aimer longtemps



François Morel

Tous les marins sont des chanteurs

Chanson de Yves-Marie Le Guilvinec

: Hommage, Mer

Tous les marins sont des chanteurs

 

Pour raconter la solitude
Le vent qui souffle l'amitié
Le mal de mer et l'inquiétude
Le rhum qui fait tout oublier


Tous les marins sont des chanteurs
Ba da la liam ba diam ba da vam
Tous les marins sont des chanteurs
Da da da diam ba da dia da da diam


Pour décrire la fille au village
Qu'on a laissée un matin gris
La vahiné sans son corsage
Doux souvenir de Tahiti


Tous les marins sont des chanteurs
La la la la la la la la la la
Tous les marins sont des chanteurs
La la la la la la la la la la


Pour emporter dans sa mémoire
Les tempêtes la houle et le sel
Pour espérer un jour revoir
Toutes les filles de La Rochelle


Tous les marins sont des chanteurs
Ba da la liam ba diam ba ba vam
Tous les marins sont des chanteurs
Da da da diam ba da diam da da diam


Pour dire que l'on se souvient
De Mimi Dédé et Jeannot
Ces gars si fiers d'être marins
Qui ont péri sur leur rafiot


Tous les chanteurs sont pas marins
Dia da da diam ba dia da da dam
Tous les marins sont des chanteurs
Da dia da diam ba da dia da da diam


Ils chantent fort et parfois faux
Mais ça n'a aucune importance
On peut entendre leurs sanglots
Quand ils entament À Recouvrance


Tous les marins sont des chanteurs
Dia da la liam ba diam ba ba vam
Tous les marins sont des chanteurs
Da da da diam ba da diam ba da diam


Pour se donner force et courage
Ils se disent qu'ils voient du pays
Buvant l'air frais au bastingage
Et qu'ils sont heureux d'être en vie


Tous les marins sont des chanteurs
Ba da la liam ba diam ba ba vam
Tous les marins sont des chanteurs
Da dia da diam ba da dia da da diam


Tous les marins sont des chanteurs
Ba da la liam ba diam ba ba vam
Tous les marins sont des chanteurs
Da da da dia ba da diam da da diam


Tous les marins sont des chanteurs
La la la la la la la la la la


Tous les marins sont des chanteurs
La la la la la la la la la la



Accords clé Fm

B7   Eₘ   C   B    D  G


Em                    B

Pour raconter la solitude


Em            C              B7
Le vent qui souffle l'amitié


Em                
Le mal de mer


B7
et l'inquiétude


Em                   C
Le rhum qui fait


B7           Em
tout oublier





Em             Am
Tous les marins


         D            G
sont des chanteurs


C
Ba da la liam


B                      Em
ba diam ba da vam


Em
Tous les marins


D                G
sont des chanteurs


C
Da da da diam


A          B7           Em
ba da dia da da diam

Françoise Hardy

Comment te dire adieu

Sous aucun prétexte
Je ne veux
Avoir de réflexes
Malheureux
Il faut que tu m'expliques
Un peu mieux
Comment te dire adieu


Mon cœur de silex
Vite prend feu
Ton cœur de pyrex
Résiste au feu
Je suis bien perplexe
Je ne veux
Me résoudre aux adieux


Je sais bien qu'un ex-amour n'a pas de chance, ou si peu
Mais pour moi un explication vaudrait mieux
Sous aucun prétexte
Je ne veux
Devant toi surexposer mes yeux
Derrière un kleenex
Je saurais mieux
Comment te dire adieu
Comment te dire adieu
Tu es mis à l'index, nos nuits blanches, nos matins gris-bleu
Mais pour moi une explication vaudrait mieux

Sous aucun prétexte
Je ne veux
Devant toi surexposer mes yeux
Derrière un kleenex
Je saurais mieux
Comment te dire adieu
Comment te dire adieu
Comment te dire adieu



Em7                 A7    D               Em6   Gb7     Bm
Sous aucun prétexte Je ne veux Avoir de réflexes Malheureux
            Em7           G   Gb7                   Bm   Bbm-5 Bm
Il faut que tu m'explique un peu mieux Comment te dire adieu
 
               Em7 A7         D                  Em6 Gb7        D
Mon coeur de silex Vite prend feu Ton coeur de pyrex Résiste au feu
                Em7   G    Gb7                    Bm    …Em  Bm
Je suis bien perplexe Je ne veux Me résoudre aux adieux
 
 
[Verse]
 
   G         G5       G6                Gbm
Je sais bien qu'un ex Amour n'as pas de chance ou si peu
Em                Em7    Em6           Gb7    Bbm-5
Mais pour moi une explication voudrait mieux
 
 
[Chorus]
 
              Em7   A7      D                Em6     Gb7  Bm
Sous aucun prétexte Je ne veux Devant toi surexposer mes yeux
                Em7    G      Gb7
Derrière un kleenex je saurais mieux
                 Bm  Em  Bm
Comment te dire adieu
   Gb7            Bm  Em  Bm
Comment te dire adieu
 
 
[Verse]
 
   G            G5 ...G6
Tu as mis a l'index
                         Gbm
Nos nuits blanches nos matins gris-bleu
          Em        Em7  Em6           Gb7      Bbm-5
Mais pour moi une explication voudrait mieux
 
 
[Chorus]
 
              Em    A7      D
Sous aucun prétexte Je ne veux
              Em6 Gb7      Bm
Devant toi surexposer mes yeux
                Em7       G
Derrière un kleenex je saurais mieux
 
 
[Outro]
 
Gb7               Bm  Bbm-5  Bm
Comment te dire adieu
Gb7               Bm   Bbm-5  Bm
Comment te dire adieu  

La maison où j'ai grandi

Quand je me tourne vers mes souvenirs
Je revois la maison où j'ai grandi
Il me revient des tas de choses
Je vois des roses dans un jardin
Là où vivaient des arbres, maintenant
La ville est là
Et la maison, les fleurs que j'aimais tant
N'existent plus


Ils savaient rire, tous mes amis
Ils savaient si bien partager mes jeux
Mais tout doit finir pourtant dans la vie
Et j'ai dû partir, les larmes aux yeux
Mes amis me demandaient: "Pourquoi pleurer?"
Et "Couvrir le monde vaut mieux que rester
Tu trouveras toutes les choses qu'ici
On ne voit pas
Toute une ville qui s'endort la nuit
Dans la lumière"


Quand j'ai quitté ce coin de mon enfance
Je savais déjà que j'y laissais mon cœur
Tous mes amis, oui, enviaient ma chance
Mais moi, je pense encore à leur bonheur
à l'insouciance qui les faisait rire
Et il me semble que je m'entends leur dire
"Je reviendrai un jour, un beau matin
Parmi vos rires

Oui, je prendrai un jour le premier train
Du souvenir"


La temps a passé et me revoilà
Cherchant en vain la maison que j'aimais
Où sont les pierres et où sont les roses
Toutes les choses auxquelles je tenais
D'elles et de mes amis plus une trace
D'autres gens, d'autres maisons ont volé leurs places
Là où vivaient des arbres, maintenant
La ville est là
Et la maison, où est-elle, la maison
Où j'ai grandi?
Je ne sais pas où est ma maison
La maison où j'ai grandi
Où est ma maison?
Qui sait où est ma maison?
Ma maison, où est ma maison?
Qui sait où est ma maison?
 



C                                 G7
 quand je me tourne vers mes souvenirs
          G7                    C
je revois la maison où j'ai grandi
          C               G7
il me revient des tas de choses
            G7               C
je vois des roses dans un jardin
         Am                      Am                C
là où vivaient des arbres, maintenant la ville est là
         Am                  Am                        C      C
et la maison, les fleurs que j'aimais tant, n'existent plus
 
 
             C             G7
ils savaient rire tous mes amis
                                  C
ils savaient si bien partager mes jeux
                                      G7
mais tout doit finir pourtant dans la vie
                                 C
et j'ai dû partir les larmes aux yeux
                                     G7
mes amis me demandaient pourquoi pleurer
                                    C
découvrir le monde vaut mieux que rester
         Am                                      C
tu trouveras toutes les choses qu'ici on ne voit pas
          Am                                    C
toute une ville qui s'endort la nuit dans la lumière
 
 
              C                    G7
quand j'ai quitté ce coin de mon enfance
                                    C
je savais déjà que j'y laissais mon coeur
                           G7
tous mes amis enviaient ma chance
                                   C
mais moi je pense encore à leur bonheur
                                 G7
à l'insouciance, qui les faisait rire
                                      C
et il me semble que je m'entends leur dire
         Am                                     C
je reviendrai un jour, un beau matin, parmi vos rires
            Am                                    C
oui, je prendrai un jour le premier train du souvenir
 
 
           C                G7
le temps a passé et me revoilà
                                    C
cherchant en vain la maison que j'aimais
                                   G7
où sont les pierres et où sont les roses
                                  C
toutes ces choses auxquelles je tenais
                                  G7
d'elles, et de mes amis, plus une trace
                                               C
d'autres gens, d'autres maisons ont volé leurs places
        Am                                         C
là où vivaient des arbres, maintenant la ville est là
         Am                                     C
et la maison, où est-elle la maison où j'ai grandi
               Am               C         Am
je ne sais pas où est ma maison, la maison où j'ai grandi
   C             Am           C             Am
où est ma maison, qui sait où est la maison
  

Le temps de l'amour

C'est le temps de l'amour
Le temps des copains
Et de l'aventure
Quand le temps va et vient
On ne pense à rien
Malgré ses blessures
Car le temps de l'amour
C'est long et c'est court
Ça dure toujours
On s'en souvient

On se dit qu'à vingt ans
On est les rois du monde
Et qu'éternellement
Il y aura dans nos yeux
Tout le ciel bleu

C'est le temps de l'amour
Le temps des copains
Et de l'aventure
Quand le temps va et vient
On ne pense à rien
Malgré ses blessures
Car le temps de l'amour
Ça vous met au cœur
Beaucoup de chaleur
Et de bonheur

Un beau jour c'est l'amour
Et le cœur bat plus vite
Car la vie suit son cours
Et l'on est tout heureux
D'être amoureux


C'est le temps de l'amour
Le temps des copains
Et de l'aventure
Quand le temps va et vient
On ne pense à rien
Malgré ses blessures
Car le temps de l'amour
C'est long et c'est court
Ça dure toujours
On s'en souvient
On s'en souvient
On s'en souvient
On s'en souvient
On s'en souvient



Am
C'est le temps de l'amour
 
Le temps des copains
             Dm
Et de l'aventure 
 
Quand le temps va et vient
 
On ne pense à rien
                 E7
Malgré ses blessures
Am
Car le temps de l'amour
 
C'est long et c'est court
             E7
Ca dure toujours
             Am
On s'en souvient
 
 
[Verse]
                     Dm
On se dit qu'à vingt ans
                     E7
On est les rois du monde
Am              Dm
Et qu'éternellement
                   E7
Il y aura dans nos yeux
 
Tout le ciel bleu
 
 
[Chorus]
Am
C'est le temps de l'amour
 
Le temps des copains
          Dm
Et de l'aventure
 
Quand le temps va et vient
 
On ne pense à rien
               E7
Malgré ses blessures
Am
Car le temps de l'amour
 
Ça vous met au cœur
                E7
Beaucoup de chaleur
        Am
Et de bonheur
 
 
[Verse 2]
                      Dm
Un beau jour c'est l'amour
                     E7
Et le cœur bat plus vite
Am                    Dm
Car la vie suit son cours
                    E7
Et l'on est tout heureux
 
D'être amoureux
 
 
[Chorus]
Am
C'est le temps de l'amour
 
Le temps des copains
             Dm
Et de l'aventure
 
Quand le temps va et vient
 
On ne pense à rien
                E7
Malgré ses blessures
Am
Car le temps de l'amour
 
C'est long et c'est court
             E7
Ça dure toujours
 
[Outro]
              Am   E7
On s'en souvient
              Am   E7
On s'en souvient
              Am   E7
On s'en souvient
              Am   E7
On s'en souvient
              Am   E7
On s'en souvient

Message personnel

Au bout du téléphone, il y a votre voix
Et il y a les mots que je ne dirai pas
Tous ces mots qui font peur quand ils ne font pas rire
Qui sont dans trop de films, de chansons et de livres
Je voudrais vous les dire
Et je voudrais les vivre
Je ne le ferai pas
Je veux, je ne peux pas


Je suis seule à crever et je sais où vous êtes
J'arrive, attendez-moi, nous allons nous connaître
Préparez votre temps, pour vous j'ai tout le mien
Je voudrais arriver, je reste, je me déteste
Je n'arriverai pas
Je veux, je ne peux pas


Je devrais vous parler
Je devrais arriver
Ou je devrais dormir
J'ai peur que tu sois sourd
J'ai peur que tu sois lâche
J'ai peur d'être indiscrète
Je ne peux pas vous dire que je t'aime peut-être


Chanté


Mais si tu crois un jour que tu m'aimes
Ne crois pas que tes souvenirs me gênent
Et cours, cours jusqu'à perdre haleine
Viens me retrouver
Si tu crois un jour que tu m'aimes
Et si ce jour-là tu as de la peine
À trouver où tous ces chemins te mènent
Viens me retrouver
Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie s'installe en toi
Pense à moi
Pense à moi
Mais si tu crois un jour que tu m'aimes
Ne le considère pas comme un problème
Et cours et cours jusqu'à perdre haleine
Viens me retrouver
Si tu crois un jour que tu m'aimes
N'attends pas un jour, pas une semaine
Car tu ne sais pas où la vie t'amène
Viens me retrouver
Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie s'installe en toi
Pense à moi
Pense à moi



Au bout du téléphone il y a votre voix
Et il y a les mots que je ne dirai pas
Tous ces mots qui font peur quand ils ne font pas rire
Qui sont dans trop de films, de chansons et de livres
Je voudrais vous les dire et je voudrais les vivre
Je ne le ferai pas: je veux, je ne peux pas
 
 
Je suis seule à crever et je sais où vous êtes
J'arrive, attendez-moi, nous allons nous connaître
Préparez votre temps, pour vous j'ai tout le mien
Je voudrais arriver, je reste, je me déteste
Je n'arriverai pas: je veux, je ne peux pas
 
 
Je devrais vous parler, je devrais arriver ou je devrais dormir
J'ai peur que tu sois sourd, j'ai peur que tu sois lâche
J'ai peur d'être indiscrète
Je ne peux pas vous dire que je t'aime peut-être
 
 
Chanté:
           Dm7                  G7
Mais si tu crois un jour que tu m'aimes
             Cm7                  F7
Ne crois pas que tes souvenirs me gênent
          Bbm7                   Eb7
Et cours, cours jusqu'à perdre haleine
         Cm7/F       F
Viens me retrouver
      Dm7                  G7
Si tu crois un jour que tu m'aimes
         Cm7                 F7
Et si ce jour-là tu as de la peine
          Bbm7                   Eb7
À trouver où tous ces chemins te mènent
         Cm7/F       F
Viens me retrouver
 
 
Bbm                Bbm/A        Bbm/G   Bbm/Gb
Si le dégoût de la vie vient en toi
   Ebm              Ebm/Db            Ebm/C  F7
Si la paresse de la vie s'installe en toi
        Bbm   Bbm/Ab
Pense à moi
        Bbm/G   GbM7
Pense à moi
 
 
           Dm7                  G7
Mais si tu crois un jour que tu m'aimes
             Cm7                  F7
Ne crois pas que tes souvenirs me gênent
               Bbm7                   Eb7
Et cours, oui, cours jusqu'à perdre haleine
         Cm7/F       F
Viens me retrouver
      Dm7                  G7
Si tu crois un jour que tu m'aimes
         Cm7                 F7
Et si ce jour-là tu as de la peine
          Bbm7                   Eb7
À trouver où tous ces chemins te mènent
         Cm7/F       F
Viens me retrouver
 
 
Bbm                Bbm/A        Bbm/G   Bbm/Gb
Si le dégoût de la vie vient en toi
   Ebm              Ebm/Db            Ebm/C  F7
Si la paresse de la vie s'installe en toi
        Bbm   Bbm/Ab
Pense à moi
        Bbm/G   GbM7
Pense à moi
 
 
           Dm7        G7
Mais si tu....
Cm7        F7
Bbm7       Eb7
Cm7        F7

Mon ami la rose

On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Me l'a dit ce matin


À l'aurore je suis née
Baptisée de rosée
Je me suis épanouie
Heureuse et amoureuse
Aux rayons du soleil
Me suis fermée la nuit
Me suis réveillée vieille
Pourtant j'étais très belle
Oui, j'étais la plus belle
Des fleurs de ton jardin

On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Me l'a dit ce matin


Vois le dieu qui m'a faite
Me fait courber la tête
Et je sens que je tombe
Et je sens que je tombe
Mon cœur est presque nu
J'ai le pied dans la tombe
Déjà je ne suis plus
Tu m'admirais hier
Et je serai poussière
Pour toujours demain

On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Est morte ce matin


La lune cette nuit
A veillé mon amie
Moi en rêve j'ai vu
Éblouissante et nue
Son âme qui dansait
Bien au-delà des nues
Et qui me souriait
Croit, celui qui peut croire
Moi, j'ai besoin d'espoir
Sinon je ne suis rien
Ou bien si peu de chose
C'est mon amie la rose
Qui l'a dit hier matin



Dm
  On est bien peu de chose
               Dm
et mon amie la rose me l'a dit ce matin
 
[Verse]
                   Gm
A l'aurore je suis née
   Dm         Gm
baptisée de rosée
   Dm         A
je me suis épanouie
A
heureuse et amoureuse
                Dm
Aux rayons du soleil
                  C
me suis fermée la nuit
   Bb                A
me suis réveillée vieille
                      Dm
Pourtant j'étais très belle
     Am              Dm
oui, j'étais la plus belle
    C             Dm
des fleurs de ton jardin
 
[Chorus]
                   Dm
On est bien peu de chose
               Dm
et mon amie la rose me l'a dit ce matin
 
[Verse]
                     Gm
Vois le Dieu qui m'a faite
   Dm              Gm
me fait courber la tête
      Dm          A
et je sens que je tombe
                  A
et je sens que je tombe
                      Dm
mon coeur est presque nu
                     C
j'ai le pied dans la tombe
  Bb            A
déjà je ne suis plus
              Dm
Tu m'admirais hier
   Am           Dm
et je serai poussière
     C          Dm
pour toujours demain
 
[Chorus]
                   Dm
On est bien peu de chose
               Dm
et mon amie la rose est morte ce matin
 
[Verse]
              Gm
La lune cette nuit
  Dm         Gm
a veillé mon amie
     Dm            A
moi, en rêve, j'ai vu
A
éblouissante et nue
               Dm
son âme qui dansait
                 C
bien au-delà des nues
    Bb         A
et qui me souriait
                     Dm
crois celui qui peut croire
 Am                  Dm
moi, j'ai besoin d'espoir
  C              Dm
sinon je ne suis rien
 
[Chorus]
                  Dm
Ou bien si peu de chose
                  Dm
c'est mon amie la rose qui l'a dit hier matin. 

Tous les garçons et les filles

Tous les garçons et les filles de mon âge
Se promènent dans la rue deux par deux
Tous les garçons et les filles de mon âge
Savent bien ce que c'est d'être heureux
Et les yeux dans les yeux et la main dans la main
Ils s'en vont amoureux sans peur du lendemain
Oui mais moi, je vais seule par les rues, l'âme en peine
Oui mais moi, je vais seule, car personne ne m'aime


Mes jours comme mes nuits
sont en tous points pareils

Sans joies et pleins d'ennuis
Personne ne murmure
"je t'aime" à mon oreille


Tous les garçons et les filles de mon âge
Font ensemble des projets d'avenir
Tous les garçons et les filles de mon âge
Savent très bien ce qu'aimer veut dire
Et les yeux dans les yeux et la main dans la main
Ils s'en vont amoureux sans peur du lendemain
Oui mais moi, je vais seule par les rues, l'âme en peine
Oui mais moi, je vais seule, car personne ne m'aime


Mes jours comme mes nuits
sont en tous points pareils

Sans joies et pleins d'ennuis, oh
Quand donc pour moi brillera le soleil?


Comme les garçons et les filles de mon âge
Connaîtrais-je bientôt ce qu'est l'amour?
Comme les garçons et les filles de mon âge
Je me demande quand viendra le jour
Où les yeux dans ses yeux et la main dans sa main
J'aurai le cœur heureux sans peur du lendemain
Le jour où je n'aurai plus du tout l'âme en peine
Le jour où moi aussi j'aurai quelqu'un qui m'aime



C                       Am
Tous les garçons et les filles de mon âge
       Dm7                         G7
Se promènent dans la rue deux par deux
C                       Am
Tous les garçons et les filles de mon âge
       Dm7                           G7
Savent bien ce que c'est qu'être heureux 


       C             Am         Dm7          G7
Et les yeux dans les yeux et la main dans la main
         C        Am             Dm7     G7
Ils s'en vont amoureux sans peur du lendemain
         C            Am            Dm7            G7
Oui mais moi, je vais seule par les rues, l'âme en peine
         C            Am            Dm7 G7    C     (C7)
Oui mais moi, je vais seule, car person-ne ne m'aime
 
 
[Bridge]
F                   C     (C7)
Mes jours comme mes nuits
F                   G
Sont en tous points pareils
F                        C
Sans joies et pleins d'ennuis
F                               Dm     G7
Personne ne murmure "je t'aime" à mon oreille
 
 
[Verse 2]
C                       Am
Tous les garçons et les filles de mon âge
     Dm7                       G7
Font ensemble des projets d'avenir
C                       Am
Tous les garçons et les filles de mon âge
       Dm7                        G7
Savent très bien ce qu'aimer veut dire
 
 
[Chorus]
       C             Am         Dm7          G7
Et les yeux dans les yeux et la main dans la main
         C        Am             Dm7      G7
Ils s'en vont amoureux sans peur du lendemain
         C            Am            Dm7            G7
Oui mais moi, je vais seule par les rues, l'âme en peine
         C            Am           Dm7  G7    C      (C7)
Oui mais moi, je vais seule, car person-ne ne m'aime
 
 
[Bridge]
F                   C      (C7)
Mes jours comme mes nuits
F                   G
Sont en tous points pareils
F                        C
Sans joies et pleins d'ennuis
F                             Dm      G7
Oh! Quand donc pour moi brillera le soleil ?
 
 
[Verse 3]
C                        Am
Comme les garçons et les filles de mon âge
      Dm7                          G7
Connaîtrais-je bientôt ce qu'est l'amour?
C                        Am
Comme les garçons et les filles de mon âge
      Dm7                      G7
je me demande quand viendra le jour
 
 
[Chorus]
       C             Am         Dm7          G7
Où les yeux dans ses yeux et la main dans sa main
        C            Am            Dm7     G7
J'aurai le coeur heureux sans peur du lendemain
        C          Am         Dm7           G7
Le jour où je n'aurai plus du tout l'âme en peine
        C          Am          Dm7   G7        C
Le jour où, moi aussi, j'aurai quelqu'un qui m'aime

Georges Brassens

Georges Brassens. Celui que tout le monde aurait aimé avoir pour copain, d'abord, et pour ami ensuite. Il est encore présent tous les jours dans nos pensées et ses chansons nous accompagnent tous les jours dans toutes les situations que nous rencontrons. Un grand et généreux poète !

Ballade des dames du temps jadis

Brassens se reconnaissait dans la filiation de François Villon et la mélodie mise sur ce poème de son maître lui va comme un gant.

: Femmes, Historique, Poétique

Ballade des dames du temps jadis


Dites-moi où, n’en quel pays
Est Flora, la belle Romaine
Archipiades, né Thaïs
Qui fut sa cousine germaine
Écho parlant quand bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang
Qui beauté eu trop plus qu’humaine
Mais où sont les neiges d’antan

Où est la très sage Hélloïs
Pour qui châtré fut et puis moine
Pierre Esbaillart à Saint-Denis
Pour son amour eu cette essoine
Semblablement, où est la reine
Qui commanda que Buridan
Fut jeté en un sac en Seine
Mais où sont les neiges d’antan

La reine blanche comme lis
Qui chantait à voix de sirène
Berte au grand pied, Bietris, Alis
Harembourgis qui tint le Maine
Et Jeanne la bonne Lorraine
Qu’Anglais brûlèrent à Rouen
Où sont-ils Vierge souveraine
Mais où sont les neiges d’antan

Prince, n’enquérez de semaine
Où elles sont, ne de cet an
Que ce refrain ne vous remaine
Mais où sont les neiges d’antan
Que ce refrain ne vous remaine
Mais où sont les neiges d’antan    



Bonhomme


Bonhomme

Malgré la bise qui mord,
la pauvre vieille de somme

Va ramasser du bois mort
pour chauffer Bonhomme

Bonhomme qui va mourir
de mort naturelle


Mélancolique, elle va,
à travers la forêt blême

Où jadis elle rêva
de celui qu'elle aime

Qu'elle aime et qui va mourir
de mort naturelle


Rien n'arrêtera le cours
de la vieille qui moissonne

Le bois mort de ses doigts gourds,
ni rien, ni personne

Car Bonhomme va mourir
de mort naturelle


Non, rien ne l'arrêtera,
ni cette voix de malheur

Qui dit "Quand tu rentreras
chez toi, tout à l'heure

Bonhomme sera déjà mort
de mort naturelle"


Ni cette autre et sombre voix
montant du plus profond d'elle

Lui rappeler que, parfois
il fut infidèle

Car Bonhomme, il va mourir
de mort naturelle



C           F      C
Malgré la bise qui mord
      F       G
La pauvre vieille de somme
Am   D      D7      G
Va ramasser du bois mort
C        Am      D  G
Pour chauffer Bonhomme
C        F   C     F
Bonhomme qui va mourir
C      Am   G C
De mort naturelle
 
 
[Verse 2]
C             F    C
Mélancolique, elle va
     F       G
A travers la forêt blême
Am   D    D7    G
Où jadis elle rêva
C    Am          D G
De celui qu'elle aime,
C           F       C     F
Qu'elle aime et qui va mourir
C      Am   G C
De mort naturelle
 
 
[Verse 3]
C            F     C
Rien n'arrêtera le cours
      F       G
De la vieille qui moissonne
Am      D       D7         G
Le bois mort de ses doigts courts,
C     Am      D  G
Ni rien ni personne,
C      F     C     F
Car Bonhomme va mourir
C      Am   G C
De mort naturelle
 
 
[Verse 4]
C                F   C
Non, rien ne l'arrêtera
     F       G
Ni cette voix de malheur
Am        D        D7    G
Qui dit: "Quand tu rentreras
C      Am         D   G
Chez toi, tout à l'heure,
C       F     C    F
Bonhomme sera déjà mort
C      Am   G C
De mort naturelle."
 
 
[Verse 5]
C                 F      C
Ni cette autre et sombre voix
       F        G
Montant du plus profond d'elle
Am     D       D7     G
Lui rappelant que, parfois,
C  Am      D G
Il fut infidèle,
C      F        C     F
Car Bonhomme il va mourir
C      Am   G C
De mort naturellex

Brave Margot

Un classique sur les relations hommes - femmes avec cette histoire de la bergère un peu naïve.

Brave Margot  


Quand Margot dégrafait son corsage
Pour donner la gougoutte à son chat
Tous les gars, tous les gars du village
Étaient là, la la la la la la
Étaient là, la la la la la
Et Margot qu’était simple et très sage
Présumait qu’c’était pour voir son chat
Qu’tous les gars, tous les gars du village
Étaient là, la la la la la la      

Margoton la jeune bergère
Trouvant dans l’herbe un petit chat
Qui venait de perdre sa mère
L’adopta
Elle entrouvre sa collerette
Et le couche contre son sein
C’était tout c’quelle avait pauvrette
Comm’ coussin
Le chat la prenant pour sa mère
Se mit à téter tout de go
Émue, Margot le laissa faire
Brav’ Margot
Un croquant passant à la ronde
Trouvant le tableau peu commun
S’en alla le dire à tout l’monde
Et le lendemain

L’maître d’école et ses potaches
Le mair’, le bedeau, le bougnat
Négligeaient carrément leur tâche
Pour voir ça
Le facteur d’ordinair’ si preste
Pour voir ça, n’distribuait plus
Les lettres que personne au reste
N’aurait lues
Pour voir ça, Dieu le leur pardonne
Les enfants de cœur au milieu
Du Saint Sacrifice abandonnent
Le saint lieu
Les gendarmes, mêm’ mes gendarmes
Qui sont par natur’ si ballots
Se laissaient toucher par les charmes
Du joli tableau

Mais les autr’s femmes de la commune
Privées d’leurs époux, d’leurs galants
Accumulèrent la rancune
Patiemment
Puis un jour ivres de colère
Elles s’armèrent de bâtons
Et farouches elles immolèrent
Le chaton
La bergère après bien des larmes
Pour s’consoler prit un mari
Et ne dévoila plus ses charmes
Que pour lui
Le temps passa sur les mémoires
On oublia l’évènement
Seul des vieux racontent encore
À leurs p’tits enfants



Dans l'eau de la claire fontaine

Dans l'eau de la claire fontaine

Dans l'eau de la claire fontaine
Elle se baignait toute nue
Une saute de vent soudaine
Jeta ses habits dans les nues


En détresse, elle me fit signe
Pour la vêtir, d'aller chercher
Des monceaux de feuilles de vigne
Fleurs de lis et fleurs d'oranger


Avec des pétales de roses
Un bout de corsage lui fis
La belle n'était pas bien grosse
Une seule rose a suffi


Avec le pampre de la vigne
Un bout de cotillon lui fis
Mais la belle était si petite
Qu'une seule feuille a suffi


Elle me tendit ses bras, ses lèvres
Comme pour me remercier
Je les pris avec tant de fièvre
Qu'elle fut toute déshabillée


Le jeu dut plaire à l'ingénue
Car à la fontaine, souvent
Elle s'alla baigner toute nue
En priant Dieu qu'il fît du vent
Qu'il fît du vent



Gastibelza

: Amour, Historique, Poétique

Gastibelza

Gastibelza, l'homme à la carabine
Chantait ainsi
Quelqu'un a-t-il connu Doña Sabine
Quelqu'un d'ici
Chantez, dansez villageois
La nuit gagne le mont Falu
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou


Quelqu'un de vous a-t-il connu Sabine
Ma señora
Sa mère était la vieille maugrabine
D'Antequera
Qui chaque nuit criait dans la tour Magne
Comme un hibou
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou


Vraiment la reine eût près d'elle été laide
Quand vers le soir
Elle passait sur le pont de Tolède
En corset noir
Un chapelet du temps de Charlemagne
Ornait son cou
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou


Le roi disait en la voyant si belle
À son neveu
Pour un baiser, pour un sourire d'elle
Pour un cheveu
Infant Don Ruy, je donnerai l'Espagne
Et le Pérou
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou


Je ne sais pas si j'aimais cette dame
Mais je sais bien
Que pour avoir un regard de son âme
Moi pauvre chien
J'aurais gaiement passé dix ans au bagne
Sous les verrous
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou


Quand je voyais cette enfant, moi le pâtre
De ce canton
Je croyais voir la belle Cléopâtre
Qui nous dit-on
Menait César, Empereur d'Allemagne
Par le licou
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou


Dansez, chantez, villageois
La nuit tombe
Sabine un jour a tout vendu
Sa beauté de colombe
Tout son amour
Pour l'anneau d'or du Comte de Saldagne
Pour un bijou
Le vent qui vient à travers la montagne
M'a rendu fou



        C                     F     G7      C
Gastibelza, l'homme à la carabine, chantait ainsi :
                                F      G7           C
"Quelqu'un a-t-il connu doña Sabine ?  Quelqu'un d'ici ?"
          A7                           Dm    E7
Chantez, dansez, villageois ! la nuit gagne le mont Falù
            Am                   G7             C
Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou.
 
 
[Verse 2]
              C                   F    G7   C
Quelqu'un de vous a-t-il connu Sabine, ma señora ?
                                F       G7  C
Sa mère était la vieille maugrabine d'Antequera,
           A7                      Dm     E7
Qui chaque nuit criait dans la tour Magne comme un hibou
            Am                   G7             C
Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou.
 
 
[Verse 3]
        C                               F        G7      C
Vraiment, la reine eût près d'elle été laide, quand, vers le soir,
                              F      G7      C
Elle passait sur le pont de Tolède en corset noir.
         A7                   Dm            E7
Un chapelet du temps de Charlemagne ornait son cou
             Am                   G7             C
Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou.
 
 
[Verse 4]
        C                      F       G7      C
Le roi disait, en la voyant si belle, à son neveu :
                                    F       G7    C
« Pour un baiser, pour un sourire d'elle, pour un cheveu,
           A7                   Dm           E7
Infant Don Ruy, je donnerais l'Espagne et le Pérou ! »
             Am                   G7             C
Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou.
 
 
[Verse 5]
        C                        F     G7      C
Je ne sais pas si j'aimais cette dame, mais je sais bien
                                 F      G7      C
Que, pour avoir un regard de son âme, moi, pauvre chien,
         A7                      Dm           E7
J'aurais gaîment passé dix ans au bagne sous les verrous
             Am                   G7            C
Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou.
 
 
[Verse 6]
            C                        F      G7    C
Quand je voyais cette enfant, moi le pâtre de ce canton,
                             F      G7        C
Je croyais voir la belle Cléopâtre, qui, nous dit-on,
         A7                 Dm           E7
Menait César, empereur d'Allemagne, par le licou
            Am                   G7             C
Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou.
 
 
[Verse 7]
C                                      F      G7      C
« Dansez, chantez, villageois, la nuit tombe Sabine, un jour,
                              F       G7    C
A tout vendu, sa beauté de colombe, tout son amour,
               A7                Dm              E7
Pour l'anneau d'or du comte de Saldagne, pour un bijou...
            Am                   G7          C    G  C
Le vent qui vient à travers la montagne m'a rendu fou.

X

Hécatombe

Un tableau très imagé d'une échauffourée sur un marché qui tourne mal pour la police.

Hécatombe


Au marché de Briv’-la-Gaillarde,
A propos de bottes d’oignons,
Quelques douzaines de gaillardes
Se crêpaient un jour le chignon.
A pied, à cheval, en voiture,
Les gendarmes, mal inspirés,
Vinrent pour tenter l’aventure
D’interrompre l’échauffouré’.

Or, sous tous les cieux sans vergogne,
C’est un usag’ bien établi,
Dès qu’il s’agit d’rosser les cognes
Tout l’monde se réconcili’.
Ces furi’s, perdant tout’ mesure,
Se ruèrent sur les guignols,
Et donnèrent, je vous l’assure,
Un spectacle assez croquignol.

En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber,
Moi, j’bichais, car je les adore
Sous la forme de macchabé’s.
De la mansarde où je réside,
J’excitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides,
En criant: « Hip, hip, hip, hourra! »

Frénétiqu’ l’une d’ell’s attache
Le vieux maréchal des logis,
Et lui fait crier: "Mort aux vaches!
Mort aux lois! Vive l’anarchi’!"
Une autre fourre avec rudesse
Le crâne d’un de ces lourdauds
Entre ses gigantesques fesses
Qu’elle serre comme un étau.

La plus grasse de ces femelles,
Ouvrant son corsag’ dilaté,
Matraque à grands coups de mamelles
Ceux qui passent à sa porté’.
Ils tombent, tombent, tombent, tombent,
Et, s’lon les avis compétents,
Il paraît que cett’ hécatombe
Fut la plus bell’ de tous les temps.

Jugeant enfin que leurs victimes
Avaient eu leur content de gnons,
Ces furi’s, comme outrage ultime,
En retournant à leurs oignons,
Ces furi’s, à peine si j’ose
Le dire, tellement c’est bas,
Leur auraient mêm’ coupé les choses:
Par bonheur ils n’en avaient pas!



J'ai rendez-vous avec vous

Poésie, amour, fantaisie...

: Amour, Rigolotte

J’ai rendez-vous avec vous   


Monseigneur l’astre solaire
Comme je ne l’admire pas beaucoup
M’enlève son feu, 
oui mais, d’son feu, 
moi j’m’en fous
J’ai rendez-vous avec vous
La lumière que je préfère
C’est celle de vos yeux jaloux   celle de vos yeux jaloux
Tout le restant m’indiffère
J’ai rendez-vous avec vous

Monsieur mon propriétaire
Comme je lui dévaste tout
Me chasse de son toit, 
oui mais, d’son toit, 
moi j’m’en fous
J’ai rendez-vous avec vous
La demeure que je préfère
C’est votre robe à froufrous  votre robe à froufrous
Tout le restant m’indiffère
J’ai rendez-vous avec vous

Madame ma gargotière
Comme je lui dois trop de sous
M’ chass’ de sa table, 
oui mais, d’sa tabl’, 
moi j’m’en fous
J’ai rendez-vous avec vous
Le menu que je préfère
C’est la chair de votre cou   la chair de votre cou
Tout le restant m’indiffère
J’ai rendez-vous avec vous

Sa Majesté financière
Comme je n’fais rien à son goût
Garde son or, 
or, de son or, 
moi j’m’en fous
J’ai rendez-vous avec vous
La fortune que je préfère
C’est votre cœur d’amadou    votre cœur d’amadou
Tout le restant m’indiffère
J’ai rendez-vous avec vous



J'm'suis fait tout p'tit

J'm'suis fait tout p'tit

Je n'avais jamais ôté mon chapeau
Devant personne
Maintenant je rampe et je fais le beau
Quand elle me sonne
J'étais chien mchant, elle me fait manger
Dans sa menotte
J'avais des dents d'loup, je les ai changés
Pour des quenottes


Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui ferme les yeux quand on la couche
Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui fait "Maman" quand on la touche


J'étais dur à cuire, elle m'a converti
La fine mouche
Et je suis tombé tout chaud, tout rôti
Contre sa bouche
Qui a des dents de lait quand elle sourit
Quand elle chante
Et des dents de loup, quand elle est furie
Qu'elle est méchante


Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui ferme les yeux quand on la couche
Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui fait "Maman" quand on la touche


Je subis sa loi, je file tout doux
Sous son empire
Bien qu'elle soit jalouse au-delà de tout
Et même pire
Une jolie pervenche qui m'avait paru
Plus jolie qu'elle
Une jolie pervenche un jour en mourut
À coups d'ombrelle


Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui ferme les yeux quand on la couche
Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui fait "Maman" quand on la touche


Tous les somnambules, tous les mages m'ont
Dit sans malice
Qu'en ses bras en croix, je subirai mon
Dernier supplice
Il en est de pires, il en est d'meilleurs
Mais tout prendre
Qu'on se pende ici, qu'on se pende ailleurs
S'il faut se pendre


Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui ferme les yeux quand on la couche
Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui fait "Maman" quand on la touche



L'Amandier

L’Amandier 


J’avais le plus bel amandier du quartier
J’avais le plus bel amandier du quartier
Et, pour la bouche gourmande
Des filles du monde entier
J’faisais pousser des amandes
Le beau, le joli métier

Un écureuil en jupon dans un bond
Un écureuil en jupon dans un bond
Vint me dire "je suis gourmande"
Et mes lèvres sentent bon
Et, si tu me donnes une amande
J’te donne un baiser fripon

Grimpe aussi haut que tu veux, que tu peux
Grimpe aussi haut que tu veux, que tu peux
Et tu croques, et tu picores
Puis tu grignotes, et puis tu
Redescends plus vite encore
Me donner le baiser dû

Quand la belle eut tout rongé, tout mangé
Quand la belle eut tout rongé, tout mangé
Je te paierai, me dit-elle
À pleine bouche quand les
Nigauds seront pourvus d’ailes
Et que tu sauras voler

Monte m’embrasser si tu veux, si tu peux
Monte m’embrasser si tu veux, si tu peux
Mais dis-toi que, si tu tombes
J’n’aurais pas la larme à l’œil
Dis-toi que, si tu succombes
Je n’porterai pas le deuil

Les avait, bien entendu toutes mordues
Les avait, bien entendu toutes mordues
Toutes grignotées, mes amandes
Ma récolte était perdue
Mais sa jolie bouche gourmande
En baisers m’a tout rendu

Et la fête dura tant que le beau temps
Et la fête dura tant que le beau temps
Mais vint l’automne, et la foudre
Et la pluie, et les autans
Ont changé mon arbre en poudre
Et mon amour en même temps



L'Auvergnat

La générosité vue par Brassens, ça décape !

: Amour

L’Auvergnat 


Elle est à toi cette chanson
Toi l’Auvergnat qui sans façon
M’as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Toi qui m’as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M’avaient fermé la porte au nez

Ce n’était rien qu’un feu de bois
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
À la manièr’ d’un feu de joie

Toi l’Auvergnat quand tu mourras
Quand le croqu’mort t’emportera
Qu’il te conduise à travers ciel
Au père éternel

Elle est à toi cette chanson
Toi l’hôtesse qui sans façon
M’as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim
Toi qui m’ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S’amusaient à me voir jeûner

Ce n’était rien qu’un peu de pain
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
À la manièr’ d’un grand festin

Toi l’hôtesse quand tu mourras
Quand le croqu’mort t’emportera
Qu’il te conduise à travers ciel
Au père éternel

Elle est à toi cette chanson
Toi l’étranger qui sans façon
D’un air malheureux m’as souri
Lorsque les gendarmes m’ont pris
Toi qui n’as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir emmener

Ce n’était rien qu’un peu de miel
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
À la manièr’ d’un grand soleil

Toi l’étranger quand tu mourras
Que le croqu’mort t’emportera
Qu’il te conduise à travers ciel
Au père éternel



L'orage

L'orage

Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps
Le beau temps me dégoûte et m'fait grincer les dents
Le bel azur me met en rage
Car le plus grand amour qui m'fut donné sur terre
Je l'dois au mauvais temps, je l'dois à Jupiter
Il me tomba d'un ciel d'orage


Par un soir de novembre, à cheval sur les toits
Un vrai tonnerre de Brest, avec des cris d'putois
Allumait ses feux d'artifice
Bondissant de sa couche en costume de nuit
Ma voisine affolée vint cogner à mon huis
En réclamant mes bons offices


"Je suis seule et j'ai peur, ouvrez-moi, par pitié
Mon époux vient d'partir faire son dur métier
Pauvre malheureux mercenaire
Contraint d'coucher dehors quand il fait mauvais temps
Pour la bonne raison qu'il est représentant
D'une maison de paratonnerres"


En bénissant le nom de Benjamin Franklin
Je l'ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins
Et puis l'amour a fait le reste
Toi qui sèmes des paratonnerres à foison
Que n'en as-tu planté sur ta propre maison
Erreur, on ne peut plus funeste


Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs
La belle, ayant enfin conjuré sa frayeur
Et recouvré tout son courage
Rentra dans ses foyers faire sécher son mari
En m'donnant rendez-vous les jours d'intempérie
Rendez-vous au prochain orage


À partir de ce jour j'n'ai plus baissé les yeux
J'ai consacré mon temps à contempler les cieux
À regarder passer les nues
À guetter les stratus, à lorgner les nimbus
À faire les yeux doux aux moindres cumulus
Mais elle n'est pas revenue


Son bonhomme de mari avait tant fait d'affaires
Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer
Qu'il était devenu millionnaire
Et l'avait emmenée vers des cieux toujours bleus
Des pays imbéciles où jamais il ne pleut
Où l'on ne sait rien du tonnerre


Dieu fasse que ma complainte aille, tambour battant
Lui parler de la pluie, lui parler du gros temps
Auxquels on a tenu tête ensemble
Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin
Dans le mille de mon cœur a laissé le dessin
D'une petite fleur qui lui ressemble



La Chasse aux Papillons

Frais et touchant

: Amour

La Chasse aux Papillons 


Un bon petit diable à la fleur de l’âge
La jambe légère et l’œil polisson
Et la bouche plein’ de joyeux ramages
Allait à la chasse aux papillons

Comme il atteignait l’orée du village
Filant sa quenouille il vit Cendrillon
Il lui dit "Bonjour, que Dieu te ménage"
J’t’emmène à la chasse aux papillons

Cendrillon ravie de quitter sa cage
Met sa robe neuve et ses bottillons
Et bras d’ssus bras d’ssous vers les frais bocages
Ils vont à la chasse aux papillons

Ils ne savaient pas que sous les ombrages
Se cachaient l’amour et son aiguillon
Et qu’il transperçait les cœurs de leur âge
Les cœurs de chasseurs de papillons

Quand il se fit tendre, ell’ lui dit "j’présage
Qu’ c’est pas dans les plis de mon cotillon
Ni dans l’échancrure de mon corsage
Qu’on va t’à la chasse aux papillons »

Sur sa bouche en feu qui criait: "sois sage"
Il posa sa bouche en guis’ de bâillon
Et c’fut l’plus charmant des remue-ménage
Qu’on ait vu d’mémoire de papillons

Un volcan dans l’âme, ils revinrent au village
En se promettant d’aller des millions,
Des milliards de fois et même davantage
Ensemble à la chasse aux papillons

Mais tant qu’ils s’aim’ront, tant que les nuages
Porteurs de chagrins, les épargneront
Il f’ra bon voler dans les frais bocages
Ils n’f’ront pas la chasse aux papillons
Pas la chasse aux papillons



La légende de la nonne

Venez, vous dont l'œil étincelle
Pour entendre une histoire encore
Approchez, je vous dirai celle
De Doña Padilla del Flor
Elle était d'Alanje, où s'entassent
Les collines et les halliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


Il est des filles à Grenade
Il en est à Séville aussi
Qui, pour la moindre sérénade
À l'amour demandent merci
Il en est que parfois embrassent
Le soir, de hardis cavaliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


Ce n'est pas sur ce ton frivole
Qu'il faut parler de Padilla
Car jamais prunelle espagnole
D'un feu plus chaste ne brilla
Elle fuyait ceux qui pourchassent
Les filles sous les peupliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


Elle prit le voile à Tolède
Au grand soupir des gens du lieu
Comme si, quand on n'est pas laide
On avait droit d'épouser Dieu
Peu s'en fallut que ne pleurassent
Les soudards et les écoliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


Or, la belle à peine cloîtrée
Amour en son cœur s'installa
Un fier brigand de la contrée
Vint alors et dit "me voilà"
Quelquefois les brigands surpassent
En audace les chevaliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


Il était laid, les traits austères
La main plus rude que le gant
Mais l'amour a bien des mystères
Et la nonne aima le brigand
On voit des biches qui remplacent
Leurs beaux cerfs par des sangliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


La nonne osa, dit la chronique
Au brigand par l'enfer conduit
Aux pieds de Sainte Véronique
Donner un rendez-vous la nuit
À l'heure où les corbeaux croassent
Volant dans l'ombre par milliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


Or quand, dans la nef descendue
La nonne appela le bandit
Au lieu de la voix attendue
C'est la foudre qui répondit
Dieu voulu que ses coups frappassent
Les amants par Satan liés
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


Cette histoire de la novice
Saint Ildefonse, abbé, voulut
Qu'afin de préserver du vice
Les vierges qui font leur salut
Les prieurs la racontassent
Dans tous les couvents réguliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers



La maîtresse d'école

Une chanson posthume de Georges Brassens arrivée jusqu'à nous par Jean Berthola et Maxime Leforestier

: Nostalgie, Rigolotte

La maîtresse d'école


A l'école où nous avons appris l'A B C
La maîtresse avait des méthodes avancées
Comme il fut doux le temps, bien éphémère, hélas
Où cette bonne fée régna sur notre classe
Régna sur notre classe


Avant elle, nous étions tous des paresseux
Des lève-nez, des cancres, des crétins crasseux
En travaillant exclusivement que pour nous
Les marchands de bonnets d'âne étaient sur les genoux
Étaient sur les genoux


La maîtresse avait des méthodes avancées
Au premier de la classe elle promit un baiser
Un baiser pour de bon, un baiser libertin
Un baiser sur la bouche, enfin bref, un patin
Enfin bref, un patin


Aux pupitres alors, quelque chose changea
L'école buissonnière eut plus jamais un chat
Et les pauvres marchands de bonnets d'âne, crac
Connurent tout à coup la faillite, le krach
La faillite, le krach


Lorsque le proviseur, à la fin de l'année
Nous lut les résultats, il fut bien étonné
La maîtresse, elle, rougit comme un coquelicot
Car nous étions tous prix d'excellence ex-æquo
D'excellence ex-æquo


A la recréation, la bonne fée se mit
En devoir de tenir ce qu'elle avait promis
Et comme elle embrassa quarante lauréats
Jusqu'à une heure indue la séance dura
La séance dura


Ce système bien sûr ne fut jamais admis
Par l'imbécile alors recteur d'académie
De l'école, en dépit de son beau palmarès
On chassa pour toujours notre chère maîtresse
Notre chère maîtresse


La cancre fit alors sa réapparition
Le fort en thème est redevenu l'exception
A la fin de l'année suivante, quel fiasco
Nous étions tous derniers de la classe ex-æquo
De la classe ex-æquo


A l'école où nous avons appris l'A B C
La maîtresse avait des méthodes avancées
Comme il fut doux le temps bien éphémère, hélas
Où cette bonne fée régna sur notre classe
Régna sur notre classe



La marine

La marine


On les r’trouve en raccourci
Dans nos p’tits amours d’un jour
Toutes les joies, tous les soucis
Des amours qui durent toujours
C’est là l’sort de la marine
Et de toutes nos p’tites chéries
On accoste. Vite ! un bec
Pour nos baisers, l’corps avec


Et les joies et les bouderies
Les fâcheries, les bons retours
Il y a tout, en raccourci
Des grandes amours dans nos p’tits
On a ri, on s’est baisés
Sur les neunœils, les nénés
Dans les ch’veux à plein bécots
Pondus comme des œufs tout chauds


Tout c’qu’on fait dans un seul jour!
Et comme on allonge le temps!
Plus d’trois fois, dans un seul jour
Content, pas content, content
Y a dans la chambre une odeur
D’amour tendre et de goudron
Ça vous met la joie au cœur
La peine aussi, et c’est bon


On n’est pas là pour causer
Mais on pense, même dans l’amour
On pense que d’main il fera jour
Et qu’c’est une calamité
C’est là l’sort de la marine
Et de toutes nos p’tites chéries
On s’accoste. Mais on devine
Qu’ça n’sera pas le paradis


On aura beau s’dépêcher
Faire, bon Dieu ! la pige au temps
Et l’bourrer de tous nos péchés
Ça n’sera pas ça ; et pourtant
Toutes les joies, tous les soucis
Des amours qui durent toujours !
On les r’trouve en raccourci
Dans nos p’tits amours d’un jour…    



La mauvaise réputation

Tout Brassens dans cette chanson qui se moque du "quand dira-t-on"

: Engagée, message, Humour, Satirique

La mauvaise réputation 


Au village, sans prétention
J’ai mauvaise réputation
Qu’je m’démène ou qu’je reste coi
Je pass’ pour un je-ne-sais-quoi
Je ne fait pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme
Mais les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux
Non les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux

Tout le monde médit de moi
Sauf les muets, ça va de soi

 

Le jour du Quatorze Juillet
Je reste dans mon lit douillet
La musique qui marche au pas
Cela ne me regarde pas
Je ne fais pourtant de tort à personne
En n’écoutant pas le clairon qui sonne
Mais les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux
Non les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux

Tout le monde me montre au doigt
Sauf les manchots, ça va de soi

 

Quand j’croise un voleur malchanceux
Poursuivi par un cul-terreux
J’lance la patte et pourquoi le taire
Le cul-terreux se r’trouve par terre
Je ne fait pourtant de tort à personne
En laissant courir les voleurs de pommes
Mais les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux
Non les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux

Tout le monde se rue sur moi
Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi

 

Pas besoin d’être Jérémie
Pour d’viner l’sort qui m’est promis
S’ils trouv’nt une corde à leur goût
Ils me la passeront au cou
Je ne fait pourtant de tort à personne
En suivant les ch’mins qui n’mènent pas à Rome
Mais les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux
Non les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux

Tout l’mond’ viendra me voir pendu
Sauf les aveugles, bien entendu !



La prière

Sur un poème de Francis Jammes, une prière à Marie

: Éspérance, Prière

La prière


Par le petit garçon 
qui meurt près de sa mère 
Tandis que des enfants 
s’amusent au parterre ; 
Et par l’oiseau blessé 
qui ne sait pas comment 
Son aile tout à coup 
s’ensanglante et descend 
Par la faim et la soif 
et le délire ardent 
Je vous salue, Marie. 

Par les gosses battus 
par l’ivrogne qui rentre, 
Par l’âne qui reçoit 
des coups de pied au ventre 
Et par l’humiliation 
de l’innocent châtié, 
Par la vierge vendue 
qu’on a déshabillée, 
Par le fils dont la mère 
a été insultée
Je vous salue, Marie. 

Par la vieille qui
trébuchant sous trop de poids
S’écrie : "Mon Dieu !" 
Par le malheureux dont les bras 
Ne purent s’appuyer 
sur une amour humaine 
Comme la Croix du Fils 
sur Simon de Cyrène ; 
Par le cheval tombé 
sous le chariot qu’il traîne : 
Je vous salue, Marie. 

Par les quatre horizons 
qui crucifient le Monde, 
Par tous ceux dont la chair 
se déchire ou succombe, 
Par ceux qui sont sans pieds, 
par ceux qui sont sans mains, 
Par le malade que 
l’on opère et qui geint 
Et par le juste mis 
au rang des assassins : 
Je vous salue, Marie. 

Par la mère apprenant 
que son fils est guéri, 
Par l’oiseau rappelant 
l’oiseau tombé du nid, 
Par l’herbe qui a soif 
et recueille l’ondée, 
Par le baiser perdu 
par l’amour redonné, 
Et par le mendiant 
retrouvant sa monnaie : 
Je vous salue, Marie         



Le gorille

C'est à travers de larges grilles
Que les femelles du canton
Contemplaient un puissant gorille
Sans souci du qu'en-dira-t-on
Avec impudeur, ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement, ma mère
M'a défendu d'nommer ici


Gare au gorille


Tout à coup la prison bien close
Où vivait le bel animal
S'ouvre, on n'sait pourquoi, je suppose
Qu'on avait dû la fermer mal
Le singe, en sortant de sa cage
Dit "c'est aujourd'hui que j'le perds!"
Il parlait de son pucelage
Vous aviez deviné, j'espère!


Gare au gorille


L'patron de la ménagerie
Criait, éperdu "nom de nom!
C'est assommant, car le gorille
N'a jamais connu de guenon!"
Dès que la féminine engeance
Sut que le singe était puceau
Au lieu de profiter de la chance
Elle fit feu des deux fuseaux


Gare au gorille


Celles-là même qui, naguère
Le couvaient d'un œil décidé
Fuirent, prouvant qu'elles n'avaient guère
De la suite dans les idées
D'autant plus vaine était leur crainte
Que le gorille est un luron
Supérieur à l'homme dans l'étreinte
Bien des femmes vous le diront!
Gare au gorille!
Tout le monde se précipite
Hors d'atteinte du singe en rut
Sauf une vieille décrépite
Et un jeune juge en bois brut
Voyant que toutes se dérobent
Le quadrumane accéléra
Son dandinement vers les robes
De la vieille et du magistrat


Gare au gorille


"Bah! soupirait la centenaire
Qu'on pût encore me désirer
Ce serait extraordinaire
Et, pour tout dire, inespéré!"
Le juge pensait, impassible
"Qu'on me prenne pour une guenon
C'est complètement impossible"
La suite lui prouva que non!


Gare au gorille!


Supposez que l'un de vous puisse être
Comme le singe, obligé de
Violer un juge ou une ancêtre
Lequel choisirait-il des deux?
Qu'une alternative pareille
Un de ces quatre jours, m'échoie
C'est, j'en suis convaincu, la vieille
Qui sera l'objet de mon choix!


Gare au gorille


Mais, par malheur, si le gorille
Aux jeux de l'amour vaut son prix
On sait qu'en revanche il ne brille
Ni par le goût ni par l'esprit
Lors, au lieu d'opter pour la vieille
Comme l'aurait fait n'importe qui
Il saisit le juge à l'oreille
Et l'entraîna dans un maquis


Gare au gorille


La suite serait délectable
Malheureusement, je ne peux
Pas la dire, et c'est regrettable
Ça nous aurait fait rire un peu
Car le juge, au moment suprême
Criait "maman!", pleurait beaucoup
Comme l'homme auquel, le jour même
Il avait fait trancher le cou


Gare au gorille



Le Parapluie

Un thème récurrent chez Brassens. Une histoire d'amour à peine ébauchée qu'il aurait bien aimé voir se développer

: Amour, Humour

Le Parapluie


Il pleuvait fort sur la grand-route
Elle cheminait sans parapluie
J’en avais un, volé, sans doute
Le matin même à un ami
Courant alors à sa rescousse
Je lui propose un peu d’abri
En séchant l’eau de sa frimousse
D’un air très doux, elle m’a dit « oui »

Un petit coin de parapluie
Contre un coin de paradis
Elle avait quelque chose d’un ange
Un petit coin de paradis
Contre un coin de parapluie
Je ne perdais pas au change, pardi

Chemin faisant, que ce fut tendre
D’ouïr à deux le chant joli
Que l’eau du ciel faisait entendre
Sur le toit de mon parapluie
J’aurais voulu, comme au déluge
Voir sans arrêt tomber la pluie
Pour la garder, sous mon refuge
Quarante jours, quarante nuits

Mais bêtement, même en orage
Les routes vont vers des pays
Bientôt le sien fit un barrage
À l’horizon de ma folie
Il a fallu qu’elle me quitte
Après m’avoir dit grand merci
Et je l’ai vue toute petite
Partir gaiment vers mon oubli



Le petit cheval blanc

Le petit cheval blanc

Le petit cheval dans le mauvais temps
Qu'il avait donc du courage
C'était un petit cheval blanc
Tous derrière, tous derrière
C'était un petit cheval blanc
Tous derrière et lui devant


Il n'y avait jamais de beau temps
Dans ce pauvre paysage
Il n'y avait jamais de printemps
Ni derrière, ni derrière
Il n'y avait jamais de printemps
Ni derrière, ni devant


Mais toujours il était content
Menant les gars du village
À travers la pluie noire des champs
Tous derrière, tous derrière
À travers la pluie noire des champs
Tous derrière et lui devant


Sa voiture allait poursuivant
Sa belle petite queue sauvage
C'est alors qu'il était content
Tous derrière et tous derrière
C'est alors qu'il était content
Tous derrière et lui devant


Mais un jour, dans le mauvais temps
Un jour qu'il était si sage
Il est mort par un éclair blanc
Tous derrière et tous derrière
Il est mort par un éclair blanc
Tous derrière et lui devant


Il est mort sans voir le beau temps
Qu'il avait donc du courage
Il est mort sans voir le beau temps
Ni derrière, ni derrière
Il est mort sans voir le beau temps
Ni derrière et ni devant


Il est mort sans voir le beau temps
Qu'il avait donc du courage
Il est mort sans voir le beau temps
Ni derrière, ni derrière
Il est mort sans voir le beau temps
Ni derrière et ni devant



Le petit cheval blanc précédé du poème de Georges Brassens "L'enterrement de Paul Fort"

Un poème de Paul Fort

: Courage

Le petit cheval blanc  


Le petit cheval dans le mauvais temps
Qu’il avait donc du courage
C’était un petit cheval blanc
Tous derrière, tous derrière
C’était un petit cheval blanc
Tous derrière et lui devant

Il n’y avait jamais de beau temps
Dans ce pauvre paysage
Il n’y avait jamais de printemps
Ni derrière, ni derrière
Il n’y avait jamais de printemps
Ni derrière ni devant

Mais toujours il était content
Menant les gars du village
À travers la pluie noire des champs
Tous derrière, tous derrière
À travers la pluie noire des champs
Tous derrière et lui devant

Sa voiture allait poursuivant
Sa belle petite queue sauvage
C’est alors qu’il était content
Tous derrière, tous derrière
C’est alors qu’il était content
Tous derrière et lui devant

Mais un jour, dans le mauvais temps
Un jour qu’il était si sage
Il est mort par un éclair blanc
Tous derrière, tous derrière
Il est mort par un éclair blanc
Tous derrière et lui devant

Il est mort sans voir le beau temps
Qu’il avait donc du courage
Il est mort sans voir le printemps
Ni derrière, ni derrière
Il est mort sans voir le beau temps
Ni derrière ni devant            


L'enterrement de Paul Fort

Tous les oiseaux étaient dehors
Et toutes les plantes aussi.
Le petit cheval n'est pas mort
Dans le mauvais temps, Dieu merci.
Le bon soleil criait si fort :
Il fait beau, qu'on était ravis.
Moi, l'enterrement de Paul Fort,
Fut le plus beau jour de ma vie.


On comptait bien quelques pécores,
Quelques dindes à Montlhéry,
Quelques méchants, que sais-je encore :
Des moches, des mauvais esprits,
Mais qu'importe ? Après tout ; les morts
Sont à tout le monde. Tant pis,
Moi, l'enterrement de Paul Fort,
Fut le plus beau jours de ma vie.


Le curé allait un peu fort
De Requiem à mon avis.
Longuement penché sur le corps,
Il tirait l'âme à son profit,
Comme s'il fallait un passeport
Aux poètes pour le paradis.
S'il fallait à Dieu du renfort
Pour reconnaître ses amis.


Tous derrière en gardes du corps
Et lui devant, on a suivi.
Le petit cheval n'est pas mort
Comme un chien je le certifie.
Tous les oiseaux étaient dehors
Et toutes les plantes aussi.
Moi, l'enterrement de Paul Fort,

Fut le plus beau jour de ma vie



Le Vin

: Humour

Le Vin


Avant de chanter
Ma vie, de fair’ des
Harangues
Dans ma gueul’ de bois
J’ai tourné sept fois
Ma langue
J’suis issu de gens
Qui étaient pas du gen-
re sobre
On conte que j’eus
La tétée au jus
D’octobre…

Mes parents on dû
M’trouver au pied d’u-
ne souche
Et non dans un chou
Comm’ ces gens plus ou
Moins louches
En guise de sang
Ô noblesse sans
Pareille!
Il coule en mon cœur
La chaude liqueur
D’la treille…

Quand on est un sa-
ge, et qu’on a du sa-
voir-boire
On se garde à vue
En cas de soif, u-
ne poireUne poire ou deux
Mais en forme de
Bonbonne
Au ventre replet
Rempli du bon lait
D’l’automne…

Jadis, aux Enfers
Cert’s, il a souffert
Tantale
Quand l’eau refusa
D’arroser ses a-
mygdales
Etre assoiffé d’eau
C’est triste, mais faut
Bien dire
Que, l’être de vin
C’est encore vingt
Fois pire…

Hélas ! il ne pleut
Jamais du gros bleu
Qui tache
Qu’ell’s donnent du vin
J’irai traire enfin
Les vaches
Que vienne le temps
Du vin coulant dans
La Seine !
Les gens, par milliers
Courront y noyer
Leur peine...



Les amoureux des bancs publics

Les amoureux des bancs publics

Les gens qui voient de travers pensent que les bancs verts
Qu'on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c'est une absurdité car à la vérité, ils sont là c'est notoire
Pour accueillir quelque temps les amours débutants


Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "je t'aime" pathétiques
Ont des petites gueules bien sympathiques


Ils se tiennent par la main, parlent du lendemain, du papier bleu d'azur
Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher
Ils se voient déjà doucement elle cousant, lui fumant dans un bien-être sûr
Et choisissent les prénoms de leur premier bébé


Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "je t'aime" pathétiques
Ont des p'tites gueules bien sympathiques


Quand la sainte famille machin croise sur son chemin deux de ces malappris
Elle leur décoche hardiment des propos venimeux
N'empêche que toute la famille
Le père, la mère, la fille, le fils, le Saint Esprit
Voudrait bien de temps en temps pouvoir s'conduire comme eux


Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publicsBancs publics, bancs publics
En s'disant des "je t'aime" pathétiques
Ont des p'tites gueules bien sympathiques


Quand les mois auront passé, quand seront apaisés leurs beaux rêves flambants
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds
Ils s'apercevront émus qu'c'est au hasard des rues sur un d'ces fameux bancs
Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour


Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "je t'aime" pathétiques
Ont des p'tites gueules bien sympathiques



Les copains d'abord

: Amitié, Humour

Les copains d’abord

 
Non ce n’était pas le radeau 
De la méduse ce bateau 
Qu’on se le dise au fond des ports 
Dise au fond des Ports 
Il naviguait en père peinard 
Sur la grand’mare des canards 
Et s’app’lait « Les copains d’abord » 
Les copains d’abord 


Ses fluctuat nec mergitur 
C’était pas d’la littératur’, 
N’en déplaise aux jeteurs de sort, 
Aux jeteurs de Sort, 
Son capitaine et ses mat’lots 
N’étaient pas des enfants d’salauds, 
Mais des amis franco de port, 
Des copains d’abord. 


C’étaient pas des amis de lux’, 
Des petits Castor et Pollux, 
Des gens de Sodome et Gomorrh’
Sodome et Gomorrh’, 
C’étaient pas des amis choisis 
Par Montaigne et La Boéti’, 
Sur le ventre ils se tapaient fort, 
Les copains d’abord. 


C’étaient pas des anges non plus, 
L’Evangile, ils l’avaient pas lu, 
Mais ils s’aimaient tout’s voil’s dehors
Tout’s voil’s Dehors 
Jean, Pierre, Paul et compagnie,
C’était leur seule litanie
Leur Credo, leur Confitéor, 
Aux copains d’abord. 


Au moindre coup de Trafalgar, 
C’est l’amitié qui prenait l’quart, 
C’est elle qui leur montrait le nord
Leur montrait le Nord
Et quand ils étaient en détresse, 
Qu’leurs bras lançaient des S.O.S., 
On aurait dit les sémaphores, 
Les copains d’abord. 


Plus doux, nostalgique
Au rendez-vous des bons copains, 

Y’avait pas souvent de lapins, 
Quand l’un d’entre eux manquait à bord
C’est qu’il était Mort
Oui, mais jamais, au grand jamais, 
Son trou dans l’eau n’se refermait, 
Cent ans après, coquin de sort ! 
Il manquait encor. 


Des bateaux j’en ai pris beaucoup, 
Mais le seul qu’ait tenu le coup, 
Qui n’ait jamais viré de bord, 
Mais viré de Bord
Naviguait en père peinard 
Sur la grand-mare des canards, 
Et s’app’lait les Copains d’abord 
Les Copains d’abord.



Les passantes

Les passantes

Je veux dédier ce poème
À toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
À celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais


À celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui


À la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré la main


À celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant


Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin


Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
À tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus


Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir
 



Marinette

: Humour, Un prénom

Quand j'ai couru chanter ma petite chanson pour Marinette
La belle, la traîtresse était allée à l'opéra
Avec ma petite chanson, j'avais l'air d'un con, ma mère
Avec ma petite chanson, j'avais l'air d'un con


Quand j'ai couru porter mon pot de moutarde à Marinette
La belle, la traîtresse avait déjà fini d'dîner
Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con, ma mère
Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con


Quand j'offris pour étrenne une bicyclette à Marinette
La belle, la traîtresse avait acheté une auto
Avec mon petit vélo, j'avais l'air d'un con, ma mère
Avec mon petit vélo, j'avais l'air d'un con


Quand j'ai couru tout chose au rendez-vous de Marinette
La belle disait "je t'adore" à un sale type qui l'embrassait
Avec mon bouquet d'fleurs, j'avais l'air d'un con, ma mère
Avec mon bouquet d'fleurs, j'avais l'air d'un con


Quand j'ai couru brûler la petite cervelle à Marinette
La belle était déjà morte d'un rhume mal placé
Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con, ma mère
Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con


Quand j'ai couru lugubre à l'enterrement de Marinette
La belle, la traîtresse était déjà ressuscitée
Avec ma petite couronne, j'avais l'air d'un con, ma mère
Avec ma petite couronne, j'avais l'air d'un con



     E
 Quand j'ai couru chanter ma petite chanson pour Marinette
                                            E7
 La belle, la traîtresse était allée à l'opéra
    A               B7                     E       C#7
 Avec ma p'tit chanson, j'avais l'air d'un con, ma mère,
   F#m              B7                     E     F(dim)   F#m7   B7
 Avec ma p'tit chanson, j'avais l'air d'un con.
 
 
[Verse 2]
        E
 Quand j'ai couru porter mon pot de moutarde à Marinette
                                             E7
 La belle, la traîtresse avait déjà fini d'dîner
   A            B7                      E       C#7
 Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con, ma mère,
   F#m          B7                      E     F(dim)   F#m7   B7
 Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con.
 
 
[Verse 3]
        E
 Quand j'offris pour étrennes un' bicyclette à Marinette
                                            E7
 La belle, la traîtresse avait acheté une auto,
   A              B7                      E       C#7
 Avec mon p'tit vélo, j'avais l'air d'un con, ma mère,
   F#m              B7                    E     F(dim)   F#m7   B7
 Avec mon p'tit vélo, j'avais l'air d'un con.
 
 
[Verse 4]
        E
 Quand j'ai couru tout chose au rendez-vous de Marinette
                                                              E7
 La bell' disait : " J' t'adore " à un sal' typ' qui l'embrassait
   A                  B7                        E       C#7
 Avec mon bouquet d' fleurs, j'avais l'air d'un con, ma mère,
   F#m                B7                        E     F(dim)   F#m7   B7
 Avec mon bouquet d' fleurs, j'avais l'air d'un con.
 
 
[Verse 5]
        E
 Quand j'ai couru brûler la p'tit' cervelle à Marinette
                                             E7
 La belle était déjà morte d'un rhume mal placé,
    A           B7                     E       C#7
 Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con, ma mère,
   F#m          B7                     E     F(dim)   F#m7   B7
 Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con.
 
 
[Verse 6]
        E
 Quand j'ai couru lugubre à l'enterr'ment de Marinette
                                            E7
 La belle, la traîtresse était déjà ressuscitée
   A               B7                       E       C#7
 Avec ma p'tit couronn', j'avais l'air d'un con, ma mère,
   F#m             B7                       E     F(dim)   F#m7   B7
 Avec ma p'tit couronn', j'avais l'air d'un con.

Oncle Archibald

: Humour, La mort ou la fin de la vie

Oncle Archibald


Ô vous, les arracheurs de dents
Tous les cafards, les charlatans
Les prophètes
Comptez plus sur oncle Archibald
Pour payer les violons du bal
À vos fêtes

En courant sus à un voleur
Qui venait de lui chiper l’heure
À sa montre
Oncle Archibald, coquin de sort!
Fit, de Sa Majesté la Mort
La rencontre

Telle une femme de petite vertu
Elle arpentait le trottoir du
Cimetière
Aguichant les hommes en troussant
Un peu plus haut qu’il n’est décent
Son suaire

Oncle Archibald, d’un ton gouailleur
Lui dit : « Va-t’en faire pendre ailleurs
Ton squelette
Fi ! Des femelles décharnées !
Vive les belles un tantinet
Rondelettes ! »

Lors, montant sur ses grands chevaux
La Mort brandit la longue faux
D’agronome
Qu’elle serrait dans son linceul
Et faucha d’un seul coup, d’un seul
Le bonhomme

Comme il n’avait pas l’air content
Elle lui dit: « Ça fait longtemps
Que je t’aime
Et notre hymen à tous les deux
Était prévu depuis le jour de
Ton baptême

Si tu te couches dans mes bras
Alors la vie te semblera
Plus facile
Tu y seras hors de portée
Des chiens, des loups, des hommes et des
Imbéciles

Nul n’y contestera tes droits
Tu pourras crier « Vive le roi ! »
Sans intrigue
Si l’envi’ te prend de changer
Tu pourras crier sans danger
« Vive la Ligue ! »

Ton temps de dupe est révolu
Personne ne se paiera plus
Sur ta bête
Les « Plaît-il, maître ? » auront plus cours
Plus jamais tu n’auras à cour-
ber la tête »

Et mon oncle emboîta le pas
De la belle, qui ne semblait pas
Si féroce
Et les voilà, bras d’ssus, bras d’ssous
Les voilà partis je n’ sais où
Faire leurs noces

Ô vous, les arracheurs de dents
Tous les cafards, les charlatans
Les prophètes
Comptez plus sur oncle Archibald
Pour payer les violons du bal
À vos fêtes



Supplique pour être enterré à la plage de Sète

: Humour, La mort ou la fin de la vie

La supplique

La Camarde qui ne m'a jamais pardonné
D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez
Me poursuit d'un zèle imbécile
Alors cerné de près par les enterrements
J'ai cru bon de remettre à jour mon testament
De me payer un codicille


Trempe dans l'encre bleue du Golfe du Lion
Trempe, trempe ta plume, ô mon vieux tabellion
Et de ta plus belle écriture
Note ce qu'il faudrait qu'il advînt de mon corps
Lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord
Que sur un seul point, la rupture


Quand mon âme aura pris son vol à l'horizon
Vers celle de Gavroche et de Mimi Pinson
Celles des titis, des grisettes
Que vers le sol natal mon corps soit ramené
Dans un sleeping du Paris-Méditerranée
Terminus en gare de Sète


Mon caveau de famille, hélas n'est pas tout neuf
Vulgairement parlant, il est plein comme un œuf
Et d'ici que quelqu'un n'en sorte
Il risque de se faire tard et je ne peux
Dire à ces braves gens "poussez-vous donc un peu"
Place aux jeunes en quelque sorte


Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus
Creusez si c'est possible un petit trou moelleux
Une bonne petite niche
Auprès de mes amis d'enfance, les dauphins
Le long de cette grève où le sable est si fin
Sur la plage de la corniche


C'est une plage où même à ses moments furieux
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux
Où quand un bateau fait naufrage
Le capitaine crie "je suis le maître à bord"
Sauve qui peut, le vin et le pastis d'abord
Chacun sa bonbonne et courage


Et c'est là que jadis à quinze ans révolus
À l'âge où s'amuser tout seul ne suffit plus
Je connus la prime amourette
Auprès d'une sirène, une femme-poisson
Je reçus de l'amour, la première leçon
Avalais la première arête


Déférence gardée envers Paul Valéry
Moi l'humble troubadour sur lui je renchéris
Le bon maître me le pardonne
Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens
Mon cimetière soit plus marin que le sien
Et n'en déplaise aux autochtones


Cette tombe en sandwich entre le ciel et l'eau
Ne donnera pas une ombre triste au tableau
Mais un charme indéfinissable
Les baigneuses s'en serviront de paravent
Pour changer de tenue et les petits enfants
Diront "chouette, un château de sable"


Est-ce trop demander sur mon petit lopin
Plantez, je vous en prie une espèce de pin
Pin parasol de préférence
Qui saura prémunir contre l'insolation
Les bons amis venus faire sur ma concession
D'affectueuses révérence


Tantôt venant d'Espagne et tantôt d'Italie
Tous chargés de parfums, de musiques jolies
Le Mistral et la Tramontane
Sur mon dernier sommeil verseront les échos
De villanelle, un jour, un jour de fandango
De tarentelle, de sardane


Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller
Une ondine viendra gentiment sommeiller
Avec moins que rien de costume
J'en demande pardon par avance à Jésus
Si l'ombre de ma croix s'y couche un peu dessus
Pour un petit bonheur posthume


Pauvres rois pharaons, pauvre Napoléon
Pauvres grands disparus gisant au Panthéon
Pauvres cendres de conséquence
Vous envierez un peu l'éternel estivant
Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant
Qui passe sa mort en vacances
Vous envierez un peu l'éternel estivant
Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant
Qui passe sa mort en vacances
 



Une jolie fleur

On a souvent qualifié Brassens de misogyne à partir de cette chanson. Pour moi, c'est un contresens ; il ne fait en aucun cas une généralité de ce qui lui est arrivé avec cette personne, sauf quand il énonce cette vérité pour moi incontestable : "mais pour l'amour on ne demande pas aux filles d'avoir inventé la poudre". S'il avait été une femme, la constatation aurait sans doute été inversée...

: Humour, Rupture, Satirique

Une jolie fleur 


Un’ jolie fleur dans une peau d’vache
Un’ jolie vach’ déguisée en fleur
Qui fait la belle et qui vous attache
Puis, qui vous mèn’ par le bout du cœur

Jamais sur Terre il n’y eut d’amoureux
Plus aveugles que moi dans tous les âges
Mais faut dir’ qu’ je m’étais crevé les yeux
En regardant de trop près son corsage

Le ciel l’avait pourvu’ des mille appâts
Qui vous font prendre feu dès qu’on y touche
L’en avait tant que je ne savais pas
Ne savais plus où donner de la bouche

Ell’ n’avait pas de tête, ell’ n’avait pas
L’esprit beaucoup plus grand qu’un dé à coudre
Mais pour l’amour on ne demande pas
Aux filles d’avoir inventé la poudr’

Puis un jour elle a pris la clef des champs
En me laissant à l’âme un mal funeste
Et toutes les herbes de la Saint-Jean
N’ont pas pu me guérir de cette peste

J’ lui en ai bien voulu, mais à présent
J’ai plus d’rancune et mon cœur lui pardonne
D’avoir mis mon cœur à feu et à sang
Pour qu’il ne puisse plus servir à personne



Georges Moustaki

Eden blues

: Nostalgie, Un pays, un lieu...

Eden blues


En descendant, le fleuve argent
Qui roule jusqu’au Nevada
On voit la plaine qui s’étend
À l’est de Santa Lucia
Les villes s’appellent Natividad
San Miguel ou San Lorenzo
Les filles s’appellent Soledad
Les garcons gardent les troupeaux


Ooo oho ooo oho ohoho oho oho


C’est là que Jim a rencontré
Sur une route un soir de pluie
Catherine la fille du fermier
Et qu’ils s’aimèrent toute la nuit
Le soleil fait briller son or
Dans quelques rares flaques d’eau
Le cactus forme le décor
Le chardon couvre les coteaux


Ooo oho ooo oho ohoho oho oho


C’est là qu’Adam le sénateur
Est venu finir ses vieux jours
Puis il est mort d’un coup au cœur
On prétend qu’c’est du mal d’amour
Et les fleurs couchées par le vent
Semblent prier pour son repos
La lune verse une larme d’argent
Sur la croix blanche du tombeau


Ooo oho ooo oho ohoho oho oho 



Le Métèque

Le grand succès avec ce portrait si bien tracé de ce charmeur impénitent.

: Amour, Simplicité

Le Métèque


Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Avec mes yeux tout délavés
Qui me donnent l’air de rêver
Moi qui ne rêve plus souvent
Avec mes mains de maraudeur
De musicien et de rôdeur
Qui ont pillé tant de jardins
Avec ma bouche qui a bu
Qui a embrassé et mordu
Sans jamais assouvir sa faim

Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
De voleur et de vagabond
Avec ma peau qui s’est frottée
Au soleil de tous les étés
Et tout ce qui portait jupon
Avec mon cœur qui a su faire
Souffrir autant qu’il a souffert
Sans pour cela faire d’histoires
Avec mon âme qui n’a plus
La moindre chance de salut
Pour éviter le purgatoire

Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Je viendrai, ma douce captive
Mon âme sœur, ma source vive
Je viendrai boire tes vingt ans
Et je serai prince de sang
Rêveur ou bien adolescent
Comme il te plaira de choisir
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d’amour
Que nous vivrons à en mourir



Ma liberté

Ma liberté


Ma liberté
Longtemps je t'ai gardée
Comme une perle rare
Ma liberté
C'est toi qui m'a aidé
À larguer les amarresPour aller n'importe où, pour aller jusqu'au bout des chemins de fortune
Pour cueillir, en rêvant, une rose des vents sur un rayon de lune


Ma liberté
Devant tes volontés
Mon âme était soumise
Ma liberté
Je t'avais tout donné
Ma dernière chemise
Et combien j'ai souffert
Pour pouvoir satisfaire tes moindres exigences
J'ai changé de pays, j'ai perdu mes amis pour gagner ta confiance


Ma liberté
Tu as su désarmer
Toutes mes habitudes
Ma liberté
Toi qui m'a fait aimer
Même la solitude
Toi qui m'as fait sourire
Quand je voyais finir une belle aventure
Toi qui m'as protégé quand j'allais me cacher pour soigner mes blessures


Ma liberté
Pourtant je t'ai quittée
Une nuit de Décembre
J'ai déserté les chemins écartés
Que nous suivions ensemble
Lorsque sans me méfier
Les pieds et poings liés, je me suis laissé faire
Et je t'ai trahi pour une prison d'amour et sa belle geôlière
Et je t'ai trahi pour une prison d'amour et sa belle geôlière



Am
Ma liberté
    Dm              Dm7
Longtemps je t'ai gardée
G         G7    C    E7
Comme une perle rare
Am                Dm
Ma liberté, C'est toi qui m'a aidé
E7               Am
A larguer les amarres
C                    F
Pour aller n'importe où
                     C
Pour aller jusqu'au bout
                   Am
Des chemins de fortune
F                 C
Pour cueillir en rêvant
                E7
Une rose des vents
                 Am
Sur un rayon de lune
 
 
Am
Ma liberté
   Dm           Dm7
Devant tes volontés
G         G7    C
Mon âme était soumise
Am              Dm
Ma liberté, Je t'avais tout donné
E7              Am
Ma dernière chemise
 
C                   F
Et combien j'ai souffert
                    C
Pour pouvoir satisfaire
                Am
Toutes tes exigences
F               C
J'ai changé de pays
                 E7
J'ai perdu mes amis
                  Am
Pour gagner ta confiance
 
 
Am
Ma liberté
   Dm         Dm7
Tu as su désarmer
G          G7  C   E7
Toutes Mes habitudes
Am              Dm
Ma liberté, Toi qui m'a fait aimer
E7          Am
Même la solitude
C                    F
Toi qui m'as fait sourire
                  C
Quand je voyais finir
               Am
Une belle aventure
F                C
Toi qui m'as protégé
                 E7
Quand j'allais me cacher
                  Am
Pour soigner mes blessures
 
 
Am
Ma liberté
     Dm             Dm7
Pourtant je t'ai quittée
G          G7   C   E7
Une nuit de décembre
Am                Dm
J'ai déserté les chemins écartés
E7                Am
Que nous suivions ensemble
C                  F
Lorsque sans me méfier
                   C
Les pieds et poings liés
                   Am
Je me suis laissé faire
F              C
Et je t'ai trahi pour
                  E7
Une prison d'amour
                Am
Et sa belle geôlière
 
Dm             Am
Et je t'ai trahi pour
                  G
Une prison d'amour
                Am
Et sa belle geôlière

Gérard Lenorman

La ballade des gens heureux

: Bienveillance, Bonheur, Simplicité

La ballade des gens heureux


Notre vieille Terre est une étoile
Où toi aussi tu brilles un peu
Je viens te chanter la ballade
La ballade des gens heureux

Tu n’a pas de titre ni de grade
Mais tu dis "tu" quand tu parles à Dieu
Je viens te chanter la ballade
La ballade des gens heureux

Journaliste pour ta première page
Tu peux écrire tout ce que tu veux
Je t’offre un titre formidable
La ballade des gens heureux

Toi qui as planté un arbre
Dans ton petit jardin de banlieue
Je viens te chanter la ballade
La ballade des gens heureux

Il s’endort et tu le regardes
C’est un enfant il te ressemble un peu
Je viens lui chanter la ballade
La ballade des gens heureux

Toi la star du haut de ta vague
Descends vers nous, tu verras mieux
Je viens te chanter la ballade
La ballade des gens heureux

Roi de la drague et de la rigolade
Rouleur flambeur ou gentil petit vieux
Je viens te chanter la ballade
La ballade des gens heureux

Comme un chœur dans une cathédrale
Comme un oiseau qui fait ce qu’il veut
Tu viens de chanter la ballade
La ballade des gens heureux



Gilbert Bécaud

Monsieur 100.000 volts qualifié ainsi par son énergie spectaculaire sur scène. J'adore chanter Bécaud !

L'important c'est la rose

: Éspérance

L’important c’est la rose


Toi qui marches dans le vent
Seul dans la trop grande ville
Avec le cafard tranquille du passant
Toi qu’elle a laissé tomber
Pour courir vers d’autres lunes
Pour courir d’autres fortunes
L’important

L’important c’est la rose
L’important c’est la rose
L’important c’est la rose
Crois-moi

Toi qui cherches quelque argent
Pour te boucler la semaine
Dans la ville tu promènes ton ballant
Cascadeur, soleil couchant
Tu passes devant les banques
Si tu n’es que saltimbanque
L’important

Toi, petit, que tes parents
Ont laissé seul sur la terre
Petit oiseau sans lumière, sans printemps
Dans ta veste de drap blanc
Il fait froid comme en Bohème
T’as le cœur comme en carême
Et pourtant

Toi pour qui, donnant-donnant
J’ai chanté ces quelques lignes
Comme pour te faire un signe en passant
Dis à ton tour maintenant
Que la vie n’a d’importance
Que par une fleur qui danse
Sur le temps



La grosse noce

: Rigolotte

: Mariage

La grosse noce


Ça chante et ça danse.
C’est comme un dimanche.
On va s’amuser
Et sonnent les cloches,
Sonnent pour la noce.
Ils sont mariés.
Maman se désole,
Papa la console,
- à chacun son tour! -
Et vive la fille
Qui perd sa famille,
Mais gagne l’amour.

Au dessert, on chante
Chacun sa romance.
Même grand-papa
Qui a fait la guerre,
Là-bas, en Bavière,
Mais qui n’oublie pas.

Ein tag in Paris mit einen grosse Mademoiselle
Paris, Tour Eiffel und die Folies Bergère
Wollen sie Fräulein, Promenade, Caramels?...
Wollen sie Fräulein?...

Mais les petits amoureux,
Comme ils sont loin de tout ça.
Ils se caressent des yeux
Du bout des doigts.
" Quand nous aurons des millions
Nous meublerons la maison
Comme celle du patron,
Petit patapon. "

Les belles servantes
Qui roulent des hanches
Passent les plateaux.
Le maire écarlate
Défait sa cravate:
Il a le cœur chaud !
Monsieur le Vicaire
Cherche une prière.
Pour ces moments-là,
Tandis que grand-père
Trouve dans la bière
L’écho d’autrefois:

Ein tag in Paris mit einen grosse Mademoiselle,…

Mais les petits amoureux,
Comme ils sont loin de tout ça!
Ils se dévorent des yeux
Du bout des doigts
" Nous ferons beaucoup d’enfants
Et le premier justement
Avant qu’il ne soit longtemps,
Petits garnements "...

Voilà qu’il s’éloigne
Avec sa compagne.
Ils n’ont pas sommeil.
Les célibataires
Et leurs cavalières
Feraient bien pareil.
Là-haut, la fenêtre
Se ferme à la fête.
Adieu les petits!
Tandis que grand-père
Plongé dans sa bière
Continue sa vie:

Ein tag in Paris mit einen grosse Mademoiselle
Chut! Taisez-vous Monsieur.
Paris!... Ich liebe dich,
PARIS!...



Le p'tit oiseau de toutes les couleurs

Simple et rafraîchissant

: Pour les enfants

Le p’tit oiseau de toutes les couleurs


Ce matin je sors de chez moi
Il m’attendait il était là
Il sautillait sur le trottoir
Mon Dieu qu’il était drôle à voir
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Ça f’sait longtemps que j’n’avais pas vu
Un petit oiseau dans ma rue
Je ne sais pas ce qui m’a pris
Il faisait beau je l’ai suivi
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs

Où tu m’emmènes dis 
où tu m’entraînes dis
Va pas si vite dis attends-moi
Comme t’es pressé dis t’as rendez-vous dis
Là où tu vas dis j’vais avec toi

On passe devant chez Lucio
Qui me fait hé qui me fait ho
Je ne me suis pas arrêté
Pardon l’ami je cours après
Un p’tit oiseau de toutes les couleurs
Un p’tit oiseau de toutes les couleurs
Sur l’avenue je n’l’ai plus vu
J’ai cru que je l’avais perdu
Mais je l’ai entendu siffler
Et c’était lui qui me cherchait
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs

On est arrivé sur le port
Il chantait de plus en plus fort
S’est retourné m’a regardé
Au bout d’la mer s’est envolé

J’peux pas voler dis j’peux pas nager dis
J’suis prisonnier dis m’en veux pas
Et bon voyage dis reviens-moi vite dis
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs



Les baladins

: Poétique

Les baladins


Les baladins qui serpentent les routes
Viennent de loin parmi les champs de blé
Les bonnes gens regardent et les écoutent
Et les étoiles leur parlent de danser
Les vieux châteaux dressés du fond du Moyen Âge
Semblent guider leurs pas légers comme un matin
Et parmi les donjons perchés dans les nuages
Des princesses leur font des signes avec les mains
Mais les gars de 20 ans qui ressemblent à des dieux
Insouciants et joyeux parmi leurs rondes folles
Passent sous les donjons sans dire une parole
Ils ne regardent pas les bras tendus vers eux

Danse donc, joli baladin
C’est la ballade, c’est la ballade
Danse donc, joli baladin
C’est la ballade d’Arlequin

Ces baladins qui serpentent les routes
Mais qui sont-ils donc dans leur costume d’or?
Des vagabonds ou des dieux en déroute?
Ils n’ont que des chansons pour seul trésor
Quand ils n’auront plus soif, ayant bu à la brume
Ils danseront pieds nus sur des fils argentés
Que cinq mille araignées tisseront sous la lune
D’une branche de houx jusqu’aux sapins gelés
Ils sont accompagnés dans la ronde divine
Par les enfants des rois aux longs cheveux bouclés
C’est un cortège bleu de mille mandolines
Où flottent un peu partout des voiles de mariée
C’est ainsi que l’on vit le plus grand mariage
De la fille du vent avec un Arlequin
Mais tout cela n’était qu’un fragile mirage
Et je reste tout seul avec mes lendemains



Les Marchés de Provence

Une peinture colorée des marchés de Provence

Les Marchés de Provence


Il y a tout au long des marchés de Provence
Qui sentent, le matin, la mer et le Midi
Des parfums de fenouil, melons et céleris
Avec par ci par là, quelques gosses qui dansent
Voyageur de la nuit, moi qui en ribambelle
Ai franchi des pays que je ne voyais pas
J’ai hâte au point du jour de trouver sur mes pas
Ce monde émerveillé qui rit et qui s’interpelle
Le matin au marché

Voici pour cent francs du thym de la garrigue
Un peu de safran et un kilo de figues
Voulez-vous, pas vrai, un beau plateau de pêches
Ou bien d’abricots?
Voici l’estragon et la belle échalote
Le joli poisson de la Marie-Charlotte
Voulez-vous, pas vrai, un bouquet de lavande
Ou bien quelques œillets ?
Et par dessus tout ça on vous donne en étrenne
L’accent qui se promène et qui n’en finit pas

Il y a tout au long des marchés de Provence
Tant de filles jolies, tant de filles jolies
Qu’au milieu des fenouil, melons et céleris
J’ai bien de temps en temps, quelques idées qui dansent
Voyageur de la nuit, moi qui en ribambelle
Ai croisé des regards que je ne voyais pas
J’ai hâte au point du jour de trouver sur mes pas
Ces filles du soleil qui rient et qui m’appellent
Le matin au marché.



Nathalie

Un grand succès écrit pendant la guerre froide.

Nathalie


La place Rouge était vide 
Devant moi marchait Nathalie 
Il avait un joli nom, mon guide 
Nathalie 
La place Rouge était blanche 
La neige faisait un tapis 
Et je suivais par ce froid dimanche 
Nathalie 
Elle parlait en phrases sobres 
De la révolution d’octobre 
Je pensais déjà 
Qu’après le tombeau de Lénine 
On irait au café Pouchkine 
Boire un chocolat 
La place Rouge était vide 
Je lui pris son bras, elle a souri 
Il avait des cheveux blonds, mon guide 
Nathalie, Nathalie... 

Dans sa chambre à l’université 
Une bande d’étudiants 
L’attendait impatiemment 
On a ri, on a beaucoup parlé 
Ils voulaient tout savoir 
Nathalie traduisait 

Moscou, les plaines d´Ukraine 
Et les Champs-Élysées 
On a tout mélangé 
Et l’on a chanté 
Et puis ils ont débouché 
En riant à l’avance 
Du champagne de France 
Et l’on a dansé 

Et quand la chambre fut vide 
Tous les amis étaient partis 
Je suis resté seul avec mon guide 
Nathalie 
Plus question de phrases sobres 
Ni de révolution d´octobre 
On n’en était plus là 
Fini le tombeau de Lénine 
Le chocolat de chez Pouchkine 
C’est, c’était loin déjà
Que ma vie me semble vide 
Mais je sais qu’un jour à Paris 
C’est moi qui lui servirai de guide 
Nathalie, Nathalie
Moscou, les plaines d’Ukraine 
Et les Champs-Élysées…



Pauvre pêcheur

Pleins d'images dans cette chanson qui se passe sur la mer pour se perdre dans les étoiles

Pauvre pêcheur


Toi qui traînes ta vie comme un filet de pêche
En marchant tête nue vers les voix de l’amour
Tu sauras qu’ici bas où chacun se dépêche,
Les joies éparpillées font aller et retour

Tu regardes le ciel comme un cadeau de noce,
Tu espères de lui des escaliers d’argent
Et puis, désabusé, tu reroules ta bosse
En courant comme un fou parmi les océans

Sur ton beau navire 
Qui a pour nom « Janot du matin »
Il y a le bon le pire 
Que tu tiens entre tes deux mains

Toi qui pêches au soleil, pauvre pêcheur de lune
Toi qui pêches à la lune, pauvre pêcheur d’été
Tu essaies d’attraper les étoiles une à une
Et chacune est pour toi ta pièce de monnaie

Tu ressembles, vois-tu, à ce voleur poète 
Qui fabriquait, dit-on, il y a déjà longtemps
Avec beaucoup de soins, car il était honnête
Des pièces de cent sous qui lui coûtaient dix francs

Je ne sais pas pourquoi l’on dit en Angleterre :
« Chaque verre qui tinte est un marin qui meurt. »
Que ce soit, s’il vous plaît, il ne tinte aucun verre,
J’aurai trop de soucis pour mon pauvre pêcheur ! 

Sur son beau navire
Qui a pour nom « Janot du matin »
Il est parti sans rien dire
En me tendant les mains.



Quand il est mort le poète

Une chanson éternelle, un grand succès composé à la mort de Jean Cocteau.

Quand il est mort le poète  


Quand il est mort le poète
Tous ses amis
Tous ses amis pleuraient


Quand il est mort le poète
Le monde entier
Le monde entier pleurait

On enterra son étoile
Dans un grand champ
Dans un grand champ de blé


Et c’est pour ça que l’on trouve
Dans ce grand champ
Dans ce grand champ… des bleuets


La, la-la-la, la-la-la, la



G                                  Am D7
Quand il est mort le po-è-te
D7                      G
Quand il est mort le po-è-te
G         G7
Tous ses amis
C         Cm
Tous ses amis
G         A7      D7    D7*
Tous ses amis pleuraient
 
[Verse 2]
G                       Am D7
Quand il est mort le po-è-te
D7                      G
Quand il est mort le po-è-te
G          G7
Le monde entier
C          Cm
Le monde entier
G          Am   D7  G
Le monde entier pleurait
 
[Verse 3]
G                Am  D7
On enterra son é-toi-le
D7               G
On enterra son é-toi-le
G             G7
Dans un grand champ
C             Cm
Dans un grand champ
G             A7       D7  D7*
Dans un grand champ de blé
 
[Verse 4]
G                         Am   D7
Et c'est pour ça que l'on trou-ve
D7                        G
Et c'est pour ça que l'on trouve
G             G7
Dans ce grand champ
C             Cm
Dans ce grand champ
G             D7         A   D7  G
Dans ce grand champ.... des bleu-ets
 
[Outro]
G              Am D7
la la la.....
D7             G
la la la.....
G         G7
la la la.....
C         Cm
la la la.....
G          D7 A   D7   G
la la la..... des bleu-ets
 
G C Am G
X

Graeme Allwright

À 18 ans, la rencontre avec ce chanteur est fusionnelle. Ses chansons se dressent contre l'injustice, le conformisme, les apparences trompeuses. Nous étions nombreux à épouser son idéal. Ses chansons restent gravées dans nos cœurs, et rien ne pourra les effacer : "Le temps est moins de nos 2O ans mais buvons encore une dernière fois à l'amitié l'amour la joie..."

Billy boy

Billy boy


Oh dis-moi d'où viens-tu Billy Boy, Billy Boy
Oh dis-moi d'où viens-tu, charmant Billy
J'ai trouvé une jolie fille
Elle est la joie de ma vie
Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.


Dis-moi, a-t-elle dit d'entrer, Billy Boy, Billy Boy
Dis-moi, a-t-elle dit d'entrer, charmant Billy ?
Oui, elle m'a dit : "Entrez donc"
Et j'ai baisé son menton
Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.


Oh dis-moi quel âge a-t-elle, Billy Boy, Billy Boy
Oh dis-moi quel âge a-t-elle, charmant Billy
Quatre fois sept et trois fois six
Deux fois neuf, vingt-huit moins dix
Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.


Sait-elle faire une tarte aux fraises, Billy Boy, Billy Boy ?
Sait-elle faire une tarte aux fraises, charmant Billy ?
Elle sait faire une tarte aux fraises
Un jour elle m'en a fait treize
Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.


Est-ce qu'elle reprise les chaussettes, Billy Boy, Billy Boy ?
Est-ce qu'elle reprise les chaussettes, charmant Billy ?
Oui elle reprise les chaussettes
Après on n'peut pas les mettre
Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.


Et peut-elle faire autre chose, Billy Boy, Billy Boy
Et peut-elle faire autre chose, charmant Billy
Oui elle peut faire autre chose
Mais le dire, je ne l'ose
Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.



Ça je ne l'ai jamais vu

Une chanson rigolotte qui raconte l'aventure arrivée à un cow-boy qui bit un peu trop

: Rigolotte

Ça je ne l’ai jamais vu


J’entre à la maison, l’autre nuit, j’avais bu un peu de vin
J’ai vu un ch’val dans l’écurie où je mettais le mien
Alors j’ai dit à ma p’tite femme: " Veux-tu m’expliquer
Y a un cheval dans l’écurie à la place de mon bidet? 
"Mon pauvre ami, tu n’vois pas clair, le vin t’a trop saoulé
Ce n’est rien qu’une vache à lait que ta mère m’a donnée
Dans la vie, j’ai vu pas mal de choses bizarres et saugrenues
Mais une selle sur une vache à lait, ça je n’ai jamais vu

La nuit suivante j’entre chez moi, j’avais bu un peu de vin
J’ai vu un chapeau accroché où j’accrochais le mien
Alors j’ai dit à ma p’tite femme: " Veux-tu bien m’expliquer
Qu’est-ce que c’est qu’ce chapeau-là à la place de mon béret
Mon pauvre ami, tu n’vois pas clair, le vin t’a trop saoulé
Ce n’est rien qu’une vieille casserole que grand-mère m’a donnée 
Dans la vie j’ai vu pas mal de choses bizarres et saugrenues
Mais une vieille casserole en feutre, ça je n’ai jamais vu

Une nuit plus tard j’entre chez moi, j’avais bu un peu de vin
Sur une chaise, j’ai vu un pantalon où je posais le mien
Alors j’ai dit à ma p’tite femme: " Je voudrais bien savoir
Pourquoi ce pantalon est gris, le mien est toujours noir "
Mon pauvre ami, tu n’vois pas clair, le vin t’a trop saoulé
Ce n’est rien qu’un vieux chiffon que maman m’a donné
Dans la vie j’ai vu pas mal de choses, mais ça c’est un mystère
Un chiffon avec deux tuyaux et une fermeture éclair

En titubant, j’entre chez moi, je suis resté baba
J’ai vu une tête sur l’oreiller qui n’me ressemblait pas
Alors j’ai dit à ma p’tite femme: Peux-tu m’expliquer ça
Qu’est-ce que c’est qu’cette tête-là, je n’pense pas qu’c’est moi! 
Mon pauvre ami, tu n’vois pas clair, le vin t’a trop saoulé
Ce n’et rien qu’un vieux melon que grand-père m’a donné 
Des prix de concours agricoles, j’peux dire que j’en ai eus
Mais une moustache sur un melon, ça je n’ai jamais vu



Emmène-moi

J'ai voyagé de Brest à Besançon
Depuis la Rochelle jusqu'en Avignon
De Nantes jusqu'à Monaco
En passant par Metz et Saint-Malo
Et Paris
Et j'ai vendu des marrons
À la foire de Dijon
Et d'la barbe à papa


Emmène-moi
Mon coeur est triste et j'ai mal aux pieds
Emmène-moi
Je ne veux plus voyager


J'ai dormi toute une nuit dans un abreuvoir
J'ai attrapé la grippe et des idées noires
J'ai eu mal aux dents et la rougeole
J'ai attrapé des rhumes et des p'tites bestioles
Qui piquent
Sans parler de toutes les fois
Que j'ai coupé mes doigts
Sur une boîte à sardines


Emmène-moi
Mon coeur est triste et j'ai mal aux pieds
Emmène-moi
Je ne veux plus voyager


Je les vois tous les deux comme si c'était hier
Au coucher du soleil Maman mettant l'couvert
Et mon vieux Papa avec sa cuillère
Remplissant son assiette de pommes de terre
Bien cuites
Et les dimanches
Maman coupant une tranche
De tarte aux pommes


Emmène-moi
Mon coeur est triste et j'ai mal aux pieds
Emmène-moi
Je ne veux plus voyager



Il faut que je m'en aille

Un grand classique : Buvons encore une dernière fois, à l'amitié, l'amour la joie !

: Nostalgie

: Départ (retraite, changement d'adresse, d'entreprise)

Il faut que je m’en aille 


Buvons encore une dernière fois
À l’amitié, l’amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Ça m’fait d’la peine
Mais il faut que je m’en aille


Le temps est loin de nos vingt ans
Des coups de poings, des coups de sang
Mais qu’à cela ne tienne, c’est pas fini
On peut chanter quand le verre est bien rempli


Et souviens-toi de cet été
La première fois qu’on s’est saoulé
Tu m’as ramené à la maison
En chantant, on marchait à reculons


Je suis parti changer l’étoile
Sur un navire, j’ai mis la voile
Pour n’être plus qu’un étranger
Ne sachant plus très bien où il allait


J’t’ai raconté mon mariage
À la mairie d’un p’tit village
Je rigolais dans mon plastron
Quand le mair’ essayait d’ prononcer mon nom


J’t’ai pas écrit toutes ces années
Et toi aussi, t’es mariée
T’as trois enfants à faire manger
Mais j’en ai cinq si ça peut te consoler


Buvons encore une dernière fois
À l’amitié, l’amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Ça m’fait d’la peine
Mais il faut que je m’en aille



Jolie Bouteille

Un grand succès, une chanson nostalgique et dramatique par certains côtés si on la prend au premier degré.

: Nostalgie, Tristesse

Jolie Bouteille


Jolie bouteille
Sacrée bouteille

Veux-tu me laisser tranquille
Je veux te quitter je veux m’en aller
Je veux recommencer ma vie


J’ai traîné
Dans tous les cafés
J’ai fait la manche bien des soirs
Les temps sont durs
Et j’suis même pas sûr
De me payer un coup à boire


Jolie bouteille
Sacrée bouteille

Veux-tu me laisser tranquille
Je veux te quitter, je veux m’en aller
Je veux recommencer ma vie


J’ai mal à la tête
Et les punaises me guettent
Mais que faire dans un cas pareil
Je demande souvent
Aux passants
De me payer une bouteille


Jolie bouteille
Sacrée bouteille

Veux-tu me laisser tranquille
Je veux te quitter, je veux m’en aller
Je veux recommencer ma vie


Dans la nuit
J’écoute la pluie
Un journal autour des oreilles
Mon vieux complet
Est tout mouillé
Mais j’ai toujours ma bouteille


Jolie bouteille
Sacrée bouteille

Veux-tu me laisser tranquille
Je veux te quitter, je veux m’en aller
Je veux recommencer ma vie


Chacun fait
Ce qui lui plaît
Tout l’monde veut sa place au soleil
Mais moi j’m’en fous
J’n’ai rien du tout
Rien qu’une jolie bouteille


Jolie bouteille
Sacrée bouteille

Veux-tu me laisser tranquille
Je veux te quitter, je veux m’en aller
Je veux recommencer ma vie


J'aime le vin
J'aime le raisin
J'aime le jus de la vigne
J'peux m'arrêter quand ça me plaît
Ça me plaît pas c'est bon signe



Jusqu'à la ceinture

En mille-neuf-cent quarante-deux alors que j'étais à l'armée
On était en manoeuvres dans le Louisiana une nuit au mois de mai
Le capitaine nous montre un fleuve et c'est comme ça que tout a commencé


On avait d'la flotte jusqu'aux g'noux et le vieux con dit d'avancer


L'sergent dit oh mon capitaine êtes-vous sûr qu'c'est le chemin
Sergent j'ai traversé souvent et je connais bien le terrain
Allons soldats un peu de courage on n'est pas là pour s'amuser


Y'en avait jusqu'à la ceinture
et le vieux con dit d'avancer


Sergent dit on est trop chargés on ne pourra pas nager
Sergent ne sois pas si nerveux il faut un peu de volonté
Suivez-moi je marcherai devant je n'aime pas les dégonflés


On avait d'la flotte jusqu'au cou et le vieux con dit d'avancer


Dans la nuit soudain un cri jaillit suivi d'un sinistre glou-glou
Et la casquette du capitaine flottait à côté d'nous
Le sergent cria retournez-vous c'est moi qui commande à présent


On s'en est sortis juste à temps le capitaine est mort là-d'dans


Le lendemain on a trouvé son corps enfoncé dans les sables mouvants
Il s'était trompé de cinq-cents mètres sur le chemin qui mène au camp
Un affluent se jetait dans le fleuve où il croyait la terre tout près


On a eu d'la chance de s'en tirer quand ce vieux con a dit d'avancer


La morale de cette triste histoire je vous la laisse deviner
Mais vous avez peut-être mieux à faire vous n'vous sentez pas concernés
Mais chaque fois que j'ouvre mon journal je pense à cette traversée


On avait d'la flotte jusqu'aux g'noux et le vieux con dit d'avancer
Y'en avait jusqu'à la ceinture et le vieux con dit d'avancer
On avait d'la flotte jusqu'au cou et le vieux con dit d'avancer
Y'en avait jusqu'à



La ligne Holworth

Ted Holworth était un notable
Dont l'argent venait de la mer
Tous les paroissiens respectables
Admiraient sa piété de fer
Admiraient sa piété de fer
Sans doute il ne confondait guère
Les affaires et les sentiments
Mais sa parole était sincère
C'est du moins c'que disaient les gens
C'est du moins c'que disaient les gens
Il avait tout d'un homme honnête
Mais il faut vous dire la vérité
Il était noir sous l'étiquette
Et ses bateaux étaient damnés
Ses bateaux étaient damnés
Ils transportaient aux antipodes
Des hommes attachés par le pied
Bagnards de sang ou de maraude
Et criminels de majesté
Criminels de majesté
Ils avaient offensé la Reine
Ou bien massacré pour voler
Mais ils tiraient à la même chaîne
Que des innocents humiliés
Des innocents humiliés
Ceux-là s'en allaient vers l'enfer
Pour un crime abominé
Ils n'avaient pas voulu se taire
Par amour de la vérité
Amour de la vérité
La coque était puante et noire
Les gardiens comme des loups
Tant de misère de désespoir
Avait de quoi vous rendre fou
Avait de quoi vous rendre fou
Depuis le monde a bien changé
La ligne Holworth a fait peau neuve
Elle est très bien considérée
(Sa réussite est un chef d'oeuvre
Sa réussite est un chef d'oeuvre
Il n'y a plus de bagnards dans les cales
Mais les marins crient comme avant
Sous son pavillon triomphal
Elle transporte des émigrants
Elle transporte des émigrants



Petit Garçon

La magie de Noël

: Pour les enfants

: Noël

Petit Garçon  

 
Dans son manteau rouge et blanc
Sur un traîneau porté par le vent
Il descendra par la cheminée
Petit garçon, il est l’heure d’aller se coucher
Tes yeux se voilent
Écoute les étoiles
Tout est calme, reposé
Entends-tu les clochettes tintinnabuler?
Et demain matin, petit garçon
Tu trouveras dans tes chaussons
Tous les jouets dont tu as rêvé
Petit garçon, il est l’heure d’aller se coucher



Petites boîtes

Petites boîtes, petites boîtes
Petites boîtes faites en ticky-tacky
Petites boîtes, petites boîtes
Petites boîtes toutes pareilles


Y a des rouges, des violettes
Et des vertes très coquettes
Elles sont toutes faites en ticky-tacky
Elles sont toutes, toutes pareilles


Et ces gens-là dans leurs boîtes
Vont tous à l'université
On les met tous dans des boîtes
Petites boîtes toutes pareilles


Y a des médecins, des dentistes
Des hommes d'affaires et des avocats
Ils sont tous, tous faits de ticky-tacky
Ils sont tous, tous, tous pareils


Et ils boivent sec des martinis
Jouent au golf toute l'après-midi
Puis ils font des jolis enfants
Qui vont tous, tous à l'école


Ces enfants partent en vacances
Puis s'en vont à l'université
On les met tous dans des boîtes
Et ils sortent tous pareils


Les garçons font du commerce
Et deviennent pères de famille
Ils bâtissent des nouvelles boîtes
Petites boîtes toutes pareilles


Puis ils règlent toutes leurs affaires
Et s'en vont dans des cimetières
Dans des boîtes faites en ticky-tacky
Qui sont toutes, toutes, toutes pareilles



Qu'as-tu appris à l'école

https://youtu.be/BvMJt8Ligr0?si=P7769oZjPBx962fW



Grand prix de l'Eurovisison

Elle était si jolie

En 1965, Alain Barrière n'obtient que la cinquième place avec cette très bellle chanson

Générique de L'eurovision
L'oiseau et l'enfant

Marie Myriam, première en 1977

L’oiseau et l’enfant


Comme un enfant aux yeux de lumière
Qui voit passer au loin les oiseaux
Comme l’oiseau bleu survolant la Terre
Vois comme le monde, le monde est beau

Beau le bateau, dansant sur les vagues
Ivre de vie, d’amour et de vent
Belle la chanson naissante des vagues
Abandonnée au sable blanc

Blanc l’innocent, le sang du poète
Qui en chantant, invente l’amour
Pour que la vie s’habille de fête
Et que la nuit se change en jour

Jour d’une vie où l’aube se lève
Pour réveiller la ville aux yeux lourds
Où les matins effeuillent les rêves
Pour nous donner un monde d’amour

L’amour c’est toi, l’amour c’est moi
L’oiseau c’est toi, l’enfant c’est moi

Moi je ne suis qu’une fille de l’ombre
Qui voit briller l’étoile du soir
Toi, mon étoile qui tisse ma ronde
Viens allumer mon soleil noir

Noire la misère, les hommes et la guerre
Qui croient tenir les rênes du temps
Pays d’amour n’a pas de frontière
Pour ceux qui ont un cœur d’enfant

Comme un enfant aux yeux de lumière
Qui voit passer au loin les oiseaux
Comme l’oiseau bleu survolant la terre
Nous trouverons ce monde d’amour

L’amour c’est toi, l’amour c’est moi
L’oiseau c’est toi, l’enfant c’est moi



Em        Bm/D   CM7          B
Beau le bateau dansant sur les vagues
Em      D       D7            G
Ivre de vie,  d’amour et de vent
C           G/B     Am          G
Belle la chanson  naissante des va - gues
F#m7b5 Em     CM7  B
abandonnée au sable blanc
 
 
[COUPLET 3]
Em          Bm/D    CM7      B
Blanc l’innocent, le sang du poète
Em         D     D7          G
Qui en chantant invente l’amour
C          G/B  Am          G
Pour que la vie habille de fê - te
Am        Em      CM7      B
Et que la nuit se change un jour
 
 
[COUPLET 4]
Em         Bm/D  CM7         B
Jour d’une vie où l’aube se lè - ve
Em         D     D             G
Pour réveiller la ville aux yeux lourds
C       G/B   Am               G
Où les matins effeuillent les rê - ves
F#m7b5      Em      B      Em
Pour nous donner un monde d’amour
 
 
[REFRAIN]
Em Bm/D CM7  B
L’amour, c’est toi
Em D    D7   G
L’amour, c’est moi
C  G/B  F#m7b5/A G
L’oiseau, c’est   toi
Am  Em/G B/F#  Em
L’enfant, c’est moi
 
 
[COUPLET 5]
Fm       Cm/D#       C#M7          C
Moi je ne suis qu’une fille de l’om - bre
Fm          D#     D#7          G#
Qui voit briller l’étoile du soir
C#       G#/C       A#m7     G#
Toi, mon étoile qui tisse ma ronde
A#m       Fm     C#     C
Viens allumer mon soleil noir
 
 
[COUPLET 6]
Fm       Cm/D#      C#M7             C
Noire la misère, les hommes, et la gue - rre
Fm           D#      D#7             G#
Qui croient tenir les rêves du temps
C#       G#/C       A#m7     G#
Pays d’amour n’a pas de frontière
Gm7b5        Fm    C#        C
Pour ceux qui ont un coeur d’enfant
 
 
[COUPLET 7] - a cappella
Comme un enfant aux yeux de lumière
Qui voit passer au loin les oiseaux
Comme l’oiseau bleu survolant la terre
                   C#    D# Fm
Nous trouverons ce monde d’amour
 
 
[REFRAIN]
Fm   Cm/D# C#M7  C7
L’a - mour, c’est toi
Fm   D#    D#7   G#
L’a - mour, c’est moi
C#  G#/C  A#m   G#
L’oiseau, c’est toi
Gm7b5/A#  Fm/G# C/G Fm
L’en   -   fant, c’est moi
 
F#m C#m/E DM7  C#7
L’oiseau, c’est toi
F#m E     E7    A
L’enfant, c’est moi
D  A/C#  Bm    A
L'oiseau, c'est toi
       (rit.)
(lentement)
Bm  F#m   C#    F#m
L'enfant, c'est moi
 
 
[OUTRO]
F#m C#m/E  D   C#7
Bm7   F#m/A G#m7b5 F#m

La source

Isabelle Aubret a représenté la France pour la seconde fois à l'Eurovision en 1968, avec la chanson La Source. Avec 20 points, elle a terminé cette fois 3e, ...

Mallory

En 1964, cette très belle chanson chantée par une avignonaise, Rachel, n'obtiendra que la quatrième place. Cela ne l'empêchera pas de faire une très belle carrière et de rester dans les cœurs de tous ceux qui ont vévu cet évènement

: Amour, Jeunesse, Nostalgie

Mallory

Redis-moi, Mallory,
la chanson que tu me chantais 

Ta chanson de l'été
dans le bleu du ciel irlandais 

Tu n'avais que seize ans,
moi, j'étais encore une enfant 

Et la nuit qui venait
nous avait pris pour des amants 

Toi, Mallory, tu chantais pour moi,
le vent mélait nos cheveux 

Et je ne sais plus très bien pourquoi
nous avons fermé les yeux 


Souviens-toi, Mallory,
nous avons attendu le jour 

En rêvant, tous les deux,
je crois bien que c'était l'amour


Où est-elle, Mallory,
la chanson que tu me chantais? 

Ta chanson de l'été
dans le bleu du ciel irlandais 

Le soleil se couchait
en jetant de l'or dans tes yeux 

On jouait à s'aimer,
mais pour toi ce n'était qu'un jeu 


Oh Mallory, où est-il ce chant,
ce chant d'amour de l'été? 

Vers quel pays est parti le vent,
le vent qui l'a remporté? 

Ta chanson, Mallory,
je la garderai pour toujours 

Car c'était la chanson,
la chanson d'un premier amour 

Lalala lalala... lalalalala lalala...



G                         Em

 Redis-moi Mallory


Bm7                              Am7
 La chanson que tu me chantais


D7                    Am7
 La chanson de l'été


D7                                     G  
 Dans le bleu du ciel irlandais


 
 G                         Em
 Tu n'avais que seize ans


Bm7                              Am7
 Moi j'étais encore une enfant


D7               Am7
 Et la nuit qui venait


D7                                     G       G7
 Nous avait pris pour des amants


 
 C                                 G
 Toi Mallory tu chantais pour moi


Bm7                                      G G7
 Le vent  mêlait nos cheveux


C               B7                        Em
 Et je ne sais plus très bien pourquoi


A7                                          D7
 Nous avons fermé les yeux



 
 G                       Em
 Souviens-toi Mallory


Bm7                              Am7
 Nous avons attendu le jour


D7                 Am7  
 En rêvant tous les deux


D7                                     G             Eb7
 Je crois bien que c'était l'amour



 
  changement de tonalité 1 demi-ton


 G#                      Fm
 Où est-elle Mallory


Cm7                                      Bbm7   
 La chanson que tu me chantais


Eb7                     Bbm7
 La chanson de l'été


Eb7                                   G# 
 Dans le bleu du ciel irlandais ?



 
 G#              Fm     
 Le soleil se couchait


Cm7                           Bbm7
 En jetant de l'or dans tes yeux


Eb7             Bbm7
 On jouait à s'aimer


Eb7                                 G#             G#7
 Mais pour toi ce n'était qu'un jeu



 
 C#                           G#
 Oh Mallory où est-il ce chant


Eb7                                     G# G#7
 Ce chant d'amour de l'été ?


C#                 C7                         Fm  
 Vers quel pays est parti le vent


Bb7                               Eb7
 Le vent qui l'a emporté



 
 G#                 Fm
Ta chanson Mallory


Eb7                       Bb7
 Je la garderai pour toujours


Eb7                Bbm7
 Car c'était la chanson


Bbm7                        Bbm7 dim   
 La chanson d'un premier        

 E7 dim                 G#

    a                mour.


 
 
 La La La   La La La.   La La La La La  La La La
 Car c'était la chanson
 La chanson d'un premier amour.              

N'avoue jamais

2:53 Guy Mardel a représenté la France à l'Eurovision en 1965, avec la chanson N'avoue Jamais. Avec 22 points, il est arrivé 3e, ...

Non ho l'età,

Gigliola Cinquetti.remporte pour l'Italie le concours en 1964 avec la chanson Non ho l'età

Non ho l'età, non ho l'età
Per amarti, non ho l'età
Per uscire sola con te
E non avrei
Non avrei nulla da dirti
Perché tu sai
Molte più cose di me
Lascia che io viva
Un amore romantico
Nell'attesa
Che venga quel giorno
Ma ora no
Non ho l'età, non ho l'età
Per amarti, non ho l'età
Per uscire sola con te
Se tu vorrai
Se tu vorrai
Aspettarmi
Quel giorno avrai
Tutto il mio amore per te
Lascia che io viva
Un amore romantico
Nell'attesa
Che venga quel giorno
Ma ora no
Non ho l'età, non ho l'età
Per amarti, non ho l'età
Per uscire sola con te
Se tu vorrai
Se tu vorrai
Aspettarmi
Quel giorno avrai
Tutto il mio amore
Per te



Poupée de cire poupée de son

Poupée de cire, poupée de son. chanson écrite et composée par Serge Gainsbourg et interprétée par France Gall en 1965 au Concours Eurovision de la chanson.

Je suis une poupée de cire
Une poupée de son
Mon cœur est gravé dans mes chansons
Poupée de cire, poupée de son
Suis-je meilleure, suis-je pire
Qu'une poupée de salon?
Je vois la vie en rose bonbon
Poupée de cire, poupée de son


Mes disques sont un miroir
Dans lequel chacun peut me voir
Je suis partout à la fois
Brisée en mille éclats de voix
Autour de moi j'entends rire
Les poupées de chiffon
Celles qui dansent sur mes chansons
Poupée de cire, poupée de son
Elles se laissent séduire
Pour un oui, pour un non
L'amour n'est pas que dans les chansons
Poupée de cire, poupée de son


Mes disques sont un miroir
Dans lequel chacun peut me voir
Je suis partout à la fois
Brisée en mille éclats de voix
Seule parfois, je soupire
Je me dis, à quoi bon
Chanter ainsi l'amour sans raison
Sans rien connaître des garçons?


Je n'suis qu'une poupée de cire
Qu'une poupée de son
Sous le soleil de mes cheveux blonds
Poupée de cire, poupée de son
Mais un jour je vivrai mes chansons
Poupée de cire, poupée de son
Sans craindre la chaleur des garçons
Poupée de cire, poupée de son



Tom Pillibi

Grand prix 1960. Interpète Jacqueline Boyer

Tom Pillibi

Tom Pillibi a deux châteaux
Le premier en Écosse
Tom Pillibi a deux châteaux
L'autre au Monte-Négro
Il a aussi deux grands vaisseaux
Qui vont au bout du monde
Chercher des ors et des coraux
Et le plus beaux joyaux


Il a d'la chance, Tom Pillibi
Et moi je pense que je suis son amie
Il est si riche que je l'envie
Il est si riche
Sacré Tom Pillibi


Tom Pillibi a deux secrets
Qu'il ne livre à personne
Tom Pillibi a deux secrets
Moi seule, je les connais
La fille du roi lui sourit
Et l'attend dans sa chambre
La fille du roi lui sourit
Et la bergère aussi


Il a d'la chance, Tom Pillibi
Et moi je pense que je suis son amie
Quelle bonne étoile veille sur lui?
Quelle bonne étoile?
Sacré Tom Pillibi


Tom Pillibi n'a qu'un défaut
Le mal n'est pas bien grave
Tom Pillibi n'a qu'un défaut
Le mal n'est pas bien gros
Il est charmant, il a bon cœur
Il est plein de vaillance
Il est charmant, il a bon cœur
Mais il est si menteur


Que rien n'éxiste de tout céla
Mais je m'en fiche quand je suis dans ses bras
Car je suis reine de grand pays
Où il m'entraîne
Sacré Tom Pillibi
 



Un jour un enfant

Frida Boccara a représenté la France à l'Eurovision en 1969, avec la chanson Un Jour, Un Enfant. Avec 18 points, elle arrive première ex aequo avec ...

Guy Béart

Guy Béart, le troisième B de la chanson française, avec Brassens et Brel est celui que j'ai le plus chanté. Je l'ai fait découvrir à de nombreux amis, car ce chanteur atypique à la voix singulière, a un répertoire très varié : l'humour, l'amour avec des chansons de rupture très fortes, l'espace, le rêve, la poésie, et les grands sujets sociétaux dirait-on aujourd'hui.

Anachroniques

Sur un fil...

: Nostalgie

Anachroniques


Anachroniques
Les saltimbanques
Sont là - Salut
Salut nomades
Voici le monde
Qui vient - À vous

Ouvrez la tente
Qui tenait toute
En u- - ne main
Écoute écoute
Ça ne te coûte
Que ça - Qu’un sou

Sur son bicycle
D’un autre siècle
Rivé - Rêvant
L’homme titube
Chavire et tombe
On rit - Hourra

Un âne maigre
Sur scène émigre
Clopin - Flapi
On dit qu’il compte
Jusqu’à cinquante
C’est beau - Sabot

Sur son trapèze
Le temps repose
Son pas - Si peu
La corde casse
Clouons la caisse
L’ami - Est mort

Roulez roulotte
Ma voix sanglote
Pour qui - Pour quoi
Poussière ou neige
Dans un nuage
Tout va - Tout vient.



C'est après que ça se passe

C'est après
que ça se passe


Ce n'est jamais, jamais, jamais pendant
C'est après que ça se passe
Les regrets vous entrent, rentrent dedans
Après que le fil se casse
Sur le moment on est abasourdi
On se dit "Quoi?", on se dit, on se dit
"Je ne sais pas ce qui m'arrive à moi
J'ai trop chaud, j'ai froid
Qu'est-ce donc qui m'éveille ainsi autant
Et pourquoi soudain ce cœur battant?"
Je me retourne encore dans mon lit
Ta place a fait ce pli


Ce n'est jamais, jamais, jamais pendant
C'est après que ça se passe
Mon Dieu, que c'était, c'était imprudent
De changer ainsi de place
Ah, si l'on avait su, l'on avait su
On aurait gardé notre coin perdu
Tous ces voyages que l'on s'est permis
Et tous ces amis
Qui prenaient tant de mots, tant de regards
Et quand je t'ai conduit à la gare
On était libres tous deux, c'est sûr
Pourquoi cette blessure


Ce n'est jamais, jamais, jamais pendant
C'est après que ça se passe
Qui est le vainqueur, qui est le perdant?
On en a perdu la trace
Qui est parti et parti le premier?
Qui a couru après dans l'escalier?
Qui a marché et qui est revenu?
Ça ne compte plus
Qui a fait mal et qui a trop souffert
Que m'importe, tout va de travers
Et l'enfant, l'enfant que tu aimais
Qui n'arrivera jamais


Ce n'est jamais, jamais, jamais pendant
C'est après que ça se passe
L'amour, la vie, tout devient évident
La brûlure est là, vivace
On s'appelle, on se dit "Allô, allô"
Souviens-toi du dimanche au bord de l'eau
De cette foire où tu as pris la fuite
Tout près du grand huit
Tu riais, tu riais aux grand éclats
Je regardais ailleurs ce jour-là
Et j'ai beau regarder aujourd'hui
Je ne vois que la nuit


Ce n'est jamais, jamais, jamais pendant
C'est après que ça se passe
On n'a rien senti pendant l'accident
Rien senti de la menace
On s'est dit au revoir en souriant
Copain-copain, tranquilles, insouciants
Je t'ai serrée un peu entre mes bras
On s'appellera
Ce prochain rendez-vous, manqué, grippé
Le veux-tu? On va le rattraper
Tout cela vient trop tard, vient trop tard
Il est minuit et quart



  Dm
Ce n'est jamais, jamais, jamais pendant
A               Dm
C'est après que ça se passe
    Dm
Les regrets vous entrent, rentrent dedans
A7           Dm
Après que le fil se casse
    F                Gm
Sur le moment on est abasourdi
   C                           F
On se dit "Quoi ?", on se dit, on se dit
    Dm                    Gm
"Je ne sais pas ce qui m'arrive à moi
Asus4                 A
J'ai trop chaud, j'ai froid
          Bb          C         F
Qu'est-ce donc qui m'éveille ainsi autant
       Bb           C          F  D
Et pourquoi soudain ce cœur battan-ant ?"
      Gm         C             F
Je me retourne encore dans mon lit
           A7      Dm
Ta place a fait ce pli
 
 
[Verse 2]
   Dm
Ce n'est jamais, jamais, jamais pendant
A               Dm
C'est après que ça se passe
    Dm
Mon Dieu, que c'était, c'était imprudent
A             Dm
De changer ainsi de place
    F                     Gm
Ah, si l'on avait su, l'on avait su
   C                  F
On aurait gardé notre coin perdu
     Dm                   Gm
Tous ces voyages que l'on s'est permis
Asus4        A
Et tous ces amis
       Bb             C          F
Qui prenaient tant de mots, tant de regards
         Bb         C          F D
Et quand je t'ai conduite à la ga-re
    Gm          C                F
On était libres tous deux, c'est sûr
           A7     Dm
Pourquoi cette blessure ?
 
 
[Instrumental]
Dm  Dm  A7  Dm
 
 
[Verse 3]
   Dm
Ce n'est jamais, jamais, jamais pendant
A               Dm
C'est après que ça se passe
    Dm
Qui est le vainqueur, qui est le perdant ?
A          Dm
On en a perdu la trace
    F                 Gm
Qui est parti et parti le premier ?
    C                   F
Qui a couru après dans l'escalier ?
    Dm                  Gm
Qui a marché et qui est revenu ?
Asus4        A
Ça ne compte plus
      Bb          C     F
Qui a fait mal et qui a trop souffert ?
        Bb          C        F D
Que m'importe, tout va de trave-ers
       Gm             C        F
Et l'enfant, l'enfant que tu aimais
            A7   Dm
Qui n'arriv'ra jamais
 
 
[Verse 4]
   Dm
Ce n'est jamais, jamais, jamais pendant
A               Dm
C'est après que ça se passe
   Dm
L'amour, la vie, tout devient évident
A              Dm
La brûlure est là, vivace
   F                     Gm
On s'appelle, on se dit "Allô, allô"
   C                        F
Souviens-toi du dimanche au bord de l'eau
   Dm                   Gm
De cette foire où tu as pris la fuite
Asus4              A
Tout près du grand huit
     Bb        C       F
Tu riais, tu riais aux grand éclats
     Bb         C             F D
Je regardais ailleurs ce jour-là-à
        Gm        C          F
Et j'ai beau regarder aujourd'hui
           A7      Dm
Je ne vois que la nuit
 
 
[Instrumental]
Dm  Dm  A7  Dm
 
 
[Verse 5]
   Dm
Ce n'est jamais, jamais, jamais pendant
A               Dm
C'est après que ça se passe
   Dm
On n'a rien senti pendant l'accident
A             Dm
Rien senti de la menace
   F                     Gm
On s'est dit au revoir en souriant
  C                           F
Copain-copain, tranquilles, insouciants
   Dm                   Gm
Je t'ai serrée un peu entre mes bras
Asus4       A
On s’appellera
      Bb           C        F
Ce prochain rendez-vous, manqué, grippé
        Bb         C        F D
Le veux-tu ? On va le rattraper
       Gm            C                F
Tout cela vient trop tard, vient trop tard
         A7      Dm
Il est minuit et quart

Feuille vole

Autrefois, les feuilles ne volaient jamais
Elles jalousaient les oiseaux qui passaient.
Elles dirent au soleil "Vous qui êtes si fort
Donnez-nous l'audace de prendre enfin notre essor."


Une brise douce aussitôt se leva.
De sa branche une imprudente s'envola
D'autres la suivirent dans les airs tourbillonnants.
Les feuilles dansaient heureuses, libres maintenant.


Feuille, vole, vole, danse avec le vent
Dans la farandole des joyeux vivants.
Va vers la lumière comme les oiseaux
Loin de nos poussières plus haut.


Mais le vent volage s'en alla bientôt.
Les feuilles abandonnées tombaient de haut.
Quand on n'est pas un oiseau, du ciel on redescend.
Voici pourquoi les feuilles mortes tombent ensemble.
Cette histoire vraie n'est pas vraiment morale
Tous les jours je vole vers mon idéal
Et moi, j'aime cette feuille qui voudrait voler
Car qui ne veut pas voler est déjà enterré.


Feuille, vole vole, tombe, tombe aussi.
Pauvre feuille folle, merci !



Frantz

Frantz


Chérie rentre il est grand temps
Ton mari est très souffrant
Mon mari est très souffrant
Qu’il prenne un médicament

Viens mon cher Frantz encore une danse
Je rejoindrai mon vieux mari après
Viens mon cher Frantz encore une danse
Je rejoindrai mon vieux mari après

Chérie rentre, rentre chez toi
Ton mari est presque froid
Mon mari est presque froid
Qu’on lui brûle un feu de joie

Chérie rentre, tu dois rentrer
Ton mari est décédé
Mon mari est décédé
Y a plus rien qui puisse l’aider

Chérie rentre en ce moment
On doit lire son testament
Que dis-tu en ce moment?
On doit lire son testament

Non non mon cher Frantz plus une seule danse
Je vais courir pleurer mon vieux mari
Non non mon cher Frantz plus une seule danse
Je vais courir pleurer mon vieux mari



L'eau vive

1956, le grand succès qui a lancé Guy Béart avec cette chanson écrite pour un film de Julien Duvivier. L'image de l'eau qui coule depuis la source jusqu'à l'océan associée à la vie humaine à travers une petite fille.

: Enfant, Nostalgie, Simplicité

L’eau vive


Ma petite est comme l’eau, 
elle est comme l’eau vive
Elle court comme un ruisseau, 
que les enfants poursuivent
Courez, courez 
vite si vous le pouvez
Jamais, jamais 
vous ne la rattraperez

Lorsque chantent les pipeaux, 
lorsque danse l’eau vive
Elle mène mes troupeaux, 
au pays des olives
Venez, venez, 
mes chevreaux, mes agnelets
Dans le laurier, 
le thym et le serpolet

Un jour que, sous les roseaux, 
sommeillait mon eau vive
Vinrent les gars du hameau 
pour l’amener captive
Fermez, fermez 
votre cage à double clé
Entre vos doigts, 
l’eau vive s’envolera

Comme les petits bateaux, 
emportés par l’eau vive
Dans ses yeux les jouvenceaux 
voguent à la dérive
Voguez, voguez 
demain vous accosterez
L’eau vive n’est 
pas encore à marier

Pourtant un matin nouveau 
à l’aube, mon eau vive
Viendra battre son trousseau, 
aux cailloux de la rive
Pleurez, pleurez, 
si je demeure esseulé
Le ruisselet, au large, 
s’en est allé



L'espérance folle

Deux termes forts pour ne pas désespérer.

: Éspérance

L’espérance folle


C’est l’espérance folle 
qui nous console 
de tomber du nid
Et qui demain prépare, 
pour nos guitares, 
d’autres harmonies
S’élève l’espérance, 
dans le silence 
soudain de la nuit
Et les matins qui chantent, 
déjà enchantent 
nos soirs d’aujourd’hui

Viens, 
c’est la fête en semaine, viens
Je t’attends, tu ne sais plus rien, 
plus rien ne nous sépare, viens
Viens, si les larmes t’ont fait du bien, 
ce sourire est déjà le lien
Avec les beaux jours qui viennent, reviennent

C’est l’espérance folle 
qui carambole 
et tombe du temps
Je vois dans chaque pierre, 
cette lumière 
de nos cœurs battants
La mort, c’est une blague, 
la même vague 
nous baigne toujours
Et cet oiseau qui passe 
porte la trace 
d’étranges amours

C’est l’espérance folle 
qui danse et vole 
au-dessus des toits
Des maisons et des places, 
la terre est basse, 
je vole avec toi
Tout est gagné d’avance, 
je recommence, 
je grimpe pieds nus
Au sommet des montagnes, 
mâts de cocagne 
des cieux inconnus.



La chabraque

L'univers de Marcel Aymé servi par une mélodie qui colle parfaitement pour donner une ambiance bien noire.

La chabraque

Une blonde malabar les yeux durs
J'peux pas mieux dire la découpure
En plus de son accent chabraque
Qu'avait Marika la Polaque
Elle logeait rue du Pont-aux-Choux
Sous les toits avec un chien-loup
Qui lui avait léché les mains
Un soir dans la rue Porte-Foin


La Chabraque, la Chabraque
Qu'avait d'la défense et d'l'attaque
La Chabraque, la Chabraque
Qu'avait un chien fou, un chien-loup


Des années elle est restée sage
Elle supportait pas l'badinage
Ni des paumés ni des richards
J'l'ai vue sonner à coups d'riflard
Un grossium du Carreau du Temple
Qu'en pinçait pour ses vingt printemples
Et puis au square elle s'est toquée
D'un minable qui la reluquait


Il est venu rue du Pont-aux-Choux
Ça pouvait pas plaire au chien-loup
Tout de suite il a montré les dents
Et quand il a vu l'soupirant
Serrer contre lui la Chabraque
Il lui a sauté au colback
Tellement la bête a mordu fort
V'là l'minable saigné à mort


Deux hirondelles qui pédalaient
Le long du Boulevard Beaumarchais
Sur le coup d'trois heures du matin
Ont croisé une fille et un chien
Une grande blonde qu'avait l'air pressé
Le chien la suivait tête baissée
Dans la brume ils se sont perdus
Et la Chabraque, on l'a plus r'vue



La Vénus mathématique

La vénus mathématique

Dans un journal à fascicules
J’ai lu en lettres majuscules
Qu’on ne peut vivre sans calcul
En ce siècle où les automates
Sont les grands rivaux des primates
Qu’on ne peut plus vivre sans maths

Comme d’ailleurs depuis toujours
Quel que soit l’homme et ses recours
On ne peut vivre sans amour
Moi qui tiens fermement à vivre
Et qui suis lucide autant qu’ivre
J’ai uni le lit et le livre
J’ai rencontré au point critique
La femme la plus érotique
Une Vénus mathématique


Vive la nouvelle Vénus mathématique

Au bal de l’Hôtel Terminus
Je vis soudain cette Vénus
Qui embrasa mes cosinus
C’était la folle nuit du rythme
Au bras d’un jeune sybarite
Elle exhibait ses logarithmes

C’était pour moi un jour de bol
La voilà qui me carambole
D’un grand sourire en hyperbole

C’était la grande nuit du rut
Le temps de pousser un contre-ut
Je l’attaquai comme une brute
Grâce à son triangle et son pis
Aussi rond que le nombre Pi
Elle augmenta mon entropie


Vive la nouvelle Vénus mathématique

Et moi, très vite, j’adorai
Cette enfant qui suivait de près
De toute science les progrès
Les manuels, les opuscules
Les courbes, les tests, les calculs
Lui tenaient lieu de crépuscules

Au saint nom des mathématiques
Elle appliqua ses statistiques
À nos étreintes frénétiques
Au diable les gens qui attifent
Leur passion de préservatifs
Ou de retraits intempestifs
Bientôt, nous réglâmes tous nos
Exercices abdominaux
Selon la méthode Ogino


Vive la nouvelle Vénus mathématique

Et la Vénus aux équations
Me fit goûter des sensations
D’une nouvelle dimension
Les entités humanoïdes
Aux formes hyperboloïdes
Charment les spermatozoïdes

Dans mon vieux grenier en spirale
Chaque soir, quel concert de râles
Quand je frôlais son intégrale
Elle avait uni sans histoire

La mécanique ondulatoire
Et les positions giratoires
Mes caresses venaient en troupe
Selon la théorie des groupes
Pour réunir jambes et croupes


Vive la nouvelle Vénus mathématique

Hélas, un jour, un jour funeste
Elle me fit passer un test
Qui lui démontra sans conteste
En comparant des numéros
Que j’étais un pauvre zéro
Elle prit la tangente au trot

Au diable les conseils donnés
J'ai beau me dire que tout naît
Du choc de nos coordonnées
Mystère de l'espace temps
Les suites de ce passe-temps
En mon cœur ne passent pas tant
Avec ses courbes ingénues
Dans l'espace discontinu
Elle s'en alla toute nue

Vive la nouvelle Vénus mathématique



Le jardin d'Elvire

Une chanson surréaliste très poétique sur un poème de Marcel Aymé.

: Poétique, Surréaliste

 Le jardin d’Elvire 


Y’a cent marins
Dans mon jardin
Le vent souffle sur les buissons
Serrez le volant d’artimon
Le vent mollit sur l’aubépine
Gabiers larguez la brigantine
Ohé, ohé du bateau, 
Oh oh oh oh
 L’amour m’est venu trop tôt, 
Oh oh oh oh

Dans le jardin d’Elvire
On a vu un navire
Une jolie corvette
Au milieu des violettes
Dans la vigne sauvage
Cent hommes d’équipage
Les petits pois montaient
Les matelots chantaient

Elvire à son jardin
Descend de grand matin
« Expliquez-moi pourquoi
Ce navire est chez moi. »
Sur le pont réuni
L’équipage lui dit :
« On n’en sait rien du tout
Mais comment allez-vous ? »

La belle étant partie
S’en revint à midi
Plus de navire en vue
Tout avait disparu
Mais dans la giroflée
De sel toutes givrées
Trois étoiles de mer
Jusqu’au soir fredonnèrent



Le printemps sans amour

Le printemps sans amour


La la la... 


Nous nous sommes aimés l'hiver 
On avait rien à se mettre 
Moi, je voyais tout en vert 
J'ouvrais grandes les fenêtres 

Le printemps sans amour 
C'est pas l' printemps 
Il passe, passe plus lourd 
Que l' mauvais temps 

Nous avons coupé le fil 
Notre bouquet est en miettes 
Voici v'nir le mois d'avril 
C'est la saison des fleurettes 

 
Le printemps sans amour 
C'est pas l' printemps 
Il passe, passe plus lourd 
Que l' mauvais temps 
Le mois d' mai sans s'aimer 
C'est pas l' mois d' mai 
Il faut pas trop se fier 
Au calendrier 

La la la... 


J'ai froid en ce beau juillet 
Je suis seul et je frissonne 
Dans la paille ensoleillée 
Il ne viendra plus personne 

Le printemps sans amour 
C'est pas l' printemps 
Il passe, passe plus lourd 
Que l' mauvais temps 
Le mois d' mai sans s'aimer 
C'est pas l' mois d' mai 
Il faut pas trop se fier 
Au calendrier 

La la la...



Les Couleurs du Temps

La volonté de changer les choses de la part de quelqu'un qui s'estime de toutes les couleurs, et surtout de celles qui pleurent.

: Éspérance

Les Couleurs du Temps


Je voudrais changer les couleurs du temps 
Changer les couleurs du monde 
Le soleil levant la rose des vents 
Le sens où tournera ma ronde 
Et l’eau d’une larme et tout l’océan 
Qui gronde 

La mer est en bleu entre deux rochers bruns. 
Je l’aurais aimée en orange 
Ou même en arc-en-ciel comme les embruns 
Étrange !

Je voudrais changer les couleurs du temps…

J’ai brossé les rues et les bancs 
Paré les villes de rubans 
Peint la Tour Eiffel rose chair 
Marié le métro à la mer
 
Le ciel est de fer entre deux cheminées 
Je l’aurais aimé violine 
Ou même en arc-en-ciel comme les fumées 
De Chine 

Je voudrais changer les couleurs du temps…

Je suis de toutes les couleurs 
Et surtout de celles qui pleurent 
La couleur que je porte c’est 
Surtout celle qu’on veut effacer 

Et tes cheveux noirs étouffés par la nuit 
Je les voudrais multicolores 
Comme un arc-en-ciel qui enflamme la pluie 
D’aurore 

Je voudrais changer les couleurs du temps, 
Changer les couleurs du monde 
Les mots que j’entends seront éclatants 
Et nous danserons une ronde 
Une ronde brune, rouge et safran 
Et blonde



Les proverbes d'aujourd'hui

Les proverbes d'aujourd'hui 

Les proverbes d'aujourd'hui 
à notre époque ressemblent. 
Les proverbes d'aujourd'hui 
sont les clameurs de la nuit. 

Les oreilles ont des murs 
qui nous empêchent d'entendre. 
Les oreilles ont des murs, 
des murs de chair, c'est plus sûr. 

La charrue avant les bœufs, 
ainsi ça les encourage. 
La charrue avant les bœufs 
font les beaux terrains herbeux. 

Deux et deux font cinq ou trois, 
pour le penser on est quatre. 
Deux et deux font cinq ou trois. 
Ce qui est, c'est ce qu'on croit. 

Les mains vides aux innocents, 
aux corrompus les mains pleines. 
Les mains vides aux innocents, 
aux assassins trop récents. 

Et lorsque les chiens aboient, 
la caravane s'arrête, 
et lorsque les chiens aboient, 
on écoute enfin leurs voix. 

Les premiers sont les derniers, 
les derniers derniers quand même. 
Les derniers sont les derniers. 
Où sont passés les premiers? 

 Deux "tu l'auras", ça vaut mieux 
qu'un seul "tiens" sans aucun risque. 
Deux "tu l'auras", ça vaut mieux: 
un "tiens", c'est mort et c'est vieux. 

La cigale a tant chanté 
qu'elle devient richissime. 
La cigale a tant chanté, 
la fourmi morte l'été. 

Ne fais jamais ce que dois: 
de nouveaux devoirs surviennent! 
Ne fais jamais ce que dois. 
Surtout fais n'importe quoi! 

Et tel qui rit vendredi 
rira encore bien dimanche, 
et tel rira vendredi, 
c'est déjà bien ça de pris. 

Les proverbes d'aujourd'hui 
à notre époque ressemblent. 
Les proverbes d'aujourd'hui 
sont les clameurs de la nuit.



Les Souliers

Même dans les moments les plus durs, il faut garder l'espoir et être attentif à tout ce qui nous entoure. Une des premières chansons que j'ai chantée.

: Éspérance

Les Souliers 


Dans la neige y avait deux souliers
Dans la neige, qui étaient oubliés.
Passe un homme qui marche à grands pas
Passe un homme qui ne les voit pas
Le deuxième dans la nuit glacée
Le deuxième glisse, il est pressé
Le troisième met le pied dessus
Le troisième n’a rien aperçu

Dans la neige y avait deux souliers, 
Dans la neige, qui étaient oubliés
Une femme qui regarde mieux, 
Une femme ne croit pas ses yeux
Le prochain dit: "Ils sont trop petits"
Le prochain trop vite est reparti
Combien d’hommes qui passent sans voir?
Combien d’hommes qui n’ont pas d’espoir?

Quelle chance, je suis arrivé, 
Quelle chance, je les ai trouvés!
J’ai couru nu-pieds tant de chemins
J’ai couru, je les prends dans ma main
Je les chauffe, ils sont encore froids
Je les chauffe en les gardant sur moi
Ô miracle, les petits souliers!
Ô miracle, sont juste à mon pied!

Dans la neige ils m’étaient promis
Dans la neige je cherche une amie 



O gai ! vive la rose ! 

O gai ! vive la rose ! 


Mon amant me délaisse 
O gai ! vive la rose ! 
Je ne sais pas pourquoi 
Vive la rose et le lilas ! 
Je ne sais pas pourquoi 
Vive la rose et le lilas 

Il va-t-en voir une autre, 
O gai ! vive la rose ! 
Qu'est plus riche que moi 
Vive la rose et le lilas ! 
Qu'est plus riche que moi 
Vive la rose et le lilas 

On dit qu'elle est plus belle, 
O gai vive la rose ! 

 
 
Je n'en disconviens pas ..... 
On dit qu'elle est malade 
o gai ! vive la rose ! 
Peut-être elle en mourra ... 

Mais si elle meurt dimanche 
O gai ! vive la rose ! 
Lundi on l'enterrera ... 

Mardi il r'viendra m'voir 
O gai ! vive la rose ! 
Mais je n'en voudrai pas 
Vive la rose et le lilas ! 
Mais je n'en voudrai pas 
Vive la rose et le lilas !



Parlez-moi d'moi

Chanson pleine d'humour et d'observation de ce qui est le plus courant dans les relations humaines.

: Rigolotte, Satirique

Parlez-moi d’moi


Parlez-moi d’moi
Y a qu’ça qui m’intéresse
Parlez-moi d’moi
Y a qu’ça qui m’donne d’l’émoi
De mes amours mes humeurs mes tendresses
De mes retours mes fureurs mes faiblesses
Parlez-moi d’moi
Parfois avec rudesse
Mais parlez-moi, parlez-moi d’moi

Vous me dites-ci
Vous me dites-ça
Comment vous avez vaincu vos orages
Vos petits soucis
Et vos gros tracas
Mais si vous voulez m’toucher davantage

Comme c’est touchant ce que vous vivez
Mon Dieu vous racontez bien vos angoisses
Ce que les méchants vous ont fait baver
Entre nous tous vos problèmes m’agacent

Je voudrais un peu parler un instant
Jamais vous ne me laissez en placer une
Lorsqu’enfin je peux desserrer les dents
J’ai l’impression de l’ouvrir pour des prunes

V’la qu’j’en ai assez de tous ces laïus
Il est grand temps maintenant de nous taire
De nous embrasser
De secouer nos puces
C’est comme ça qu’vous comprendrez mon mystère

Parlez-moi d’moi
Y a qu’ça qui m’intéresse
Parlez-moi d’moi
Y a qu’ça qui m’donne d’l’émoi
Et plus vous pleurerez sur mes détresses
Plus voyez-vous ça nous mettra en joie



Pierrot la tendresse

Pierrot la tendresse


C'est un brigand 
À l'âme tendre 
Pour vous étendre 
Il met des gants 

Mauvais garçon 
Mais gentilhomme 
Il vous assomme 
Dans l'affection 

Incognito 
Il vous adresse 
Quelque tendresse 
Signée Pierrot 

Chantez, chantez 
Messieurs, Mesdames 
Vous rendrez l'âme 
Dans la gaieté 


Si vous êtes laid 
Qu'on vous néglige 
Pierrot corrige 
Votre portrait 

Les tout-petits 
Il les allonge 
Les grands par contre 
Sont raccourcis 

Même les gros 
Il les compresse 
Avec tendresse 
Signée Pierrot 

Chantez, chantez 
Messieurs, Mesdames 
Vous rendrez l'âme 
Dans la beauté 


Quand on est mort 
C'est pour la vie 
Je vous en prie 
Restez encore 

Ne partez pas 
Ce s'rait trop bête 
Sur un coup de tête 
Sur un faux pas 

Si les médecins 
Vous désespèrent 
Laissez donc faire 
Un assassin 

C'est ici-bas 
Le spécialiste 
Pour les touristes 
De l'au-delà 


Les refroidis 
Souvent vous navrent 
Lui, ses cadavres 
Sont réussis 

Les macchabées 
Qui vous en veulent 
Vous font la gueule 
Et c'est bien fait 

Tous les gentils 
Il les dorlote 
Puis numérote 
Leurs abattis 

Mais les affreux 
Il les ignore 
Qu'ils vivent encore 
Tant pis pour eux 


Le troubadour 
Du grand voyage 
A de l'ouvrage 
Pour ses vieux jours 

Il est patron 
D'une boutique 
Où l'on s'explique 
Sur du carton 

Les petits gars 
Cassent des pipes 
Et s'y étripent 
Pour du nougat 

Les casse-cou 
Les homicides 
Que Pierrot guide 
Leur premier coup 


La société, 
Malgré tout, veille 
Elle surveille 
Ses intérêts 

Elle a couvert 
Le brave apache 
De mille taches 
De maux divers 

Et saisissant 
Son outillage 
Met au chômage 
Le vieux brigand 

Ça sert à quoi 
De vivre honnête ? 
On vous arrête 
Et c'est la loi 


À quoi ça sert 
D'aimer les hommes ? 
On en consomme 
En tant de guerres 

  À quoi ça sert 
D'aimer les femmes ? 
Elles s'enflamment 
Et c'est l'enfer 

À quoi ça sert 
D'aimer les bêtes ? 
On en achète 
Chez le boucher 

À quoi ça sert 
D'aimer la vie ? 
Elle est jolie 
Mais coûte cher 

Bonsoir Messieurs 
Bonsoir Mesdames 
On vous réclame 
Fermez les yeux 

Prenez ces fleurs 
Artificielles 
Car ce sont elles 
Qui touchent au cœur 

Un dernier mot 
À votre adresse 
Regrets, tendresses 
Et à bientôt 

Chantez, chantez 
Que tout le monde 
Ferme la ronde 
De l'autre côté

 
 
 
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            Amaj7           E7
C'est un brigand    à l'âme ten-dre;
           E7/F#                Amaj7
Pour vous éten-dre,  il met des gants.
           Amaj7            E7
Mauvais garçon,  mais gentilhom-me,
          E7/F#                Amaj7
Il vous assom-me,  dans l'affection.
 
[Bridge 1]
       F#m           C#m
Incognito,  il vous adres-se,
           G6                    Dsus2/F@
Quelque tendres-se,   signée Pierrot.
             F#m7                 C#m7
Chantez, chantez;   messieurs, Mesda-mes,
             Dmaj7               E7
Vous rendrez l'â-me  dans la gaieté.
 
[Verse 2]
             Amaj7               E7
Si vous êtes laid,  qu'on vous négli-ge,
           E7/F#            Amaj7
Pierrot corri-ge   vôtre portrait.
           Amaj7           E7
Les tout-petits   il les allon-ge,
               E7/F#                  Amaj7
Les grands par con-tre,   sont raccourcis.
 
[Bridge 2]
         F#m              C#m
Même les gros   il les compres-se
        D6                    Asus2/C#
Avec tendres-se,   signée Pierrot.
             F#m7                 C#m7
Chantez! chantez!   Messieurs, Mesda-mes;
             Dmaj7               E7
Vous rendrez l'â-me   dans la santé.
 
[Verse 3]
           Amaj7               E7
Si les médecins   vous désespè-rent,
             E7/F#            Amaj7
Laissez donc fai-re   un assassin.
          Amaj7              E7
C'est ici-bas   le spécialis-te
                E7/F#           Amaj7
Pour les touris-tes   de l'au-delà.
 
[Bridge 3]
         F#m                  C#m
Sans un acroc,   il vous transper-ce
        D6                   Asus2/C#
Avec tendres-se    signé Pierrot.
             F#m7                 C#m7
Chantez! Chantez!   Messieurs, Mesda-mes;
            Dmaj7                   E7
Laissez vos lar-mes    au mont d'piété.
 
[Verse 4]
             Amaj7                E7
Quand on est mort   c'est pour la vi-e.
           E7/F#             Amaj7
Je vous en pri-e:   restez encore.
           Amaj7                 E7
Prenez ces fleurs,    artificiel-les.
                 E7/F#                        Amaj7
Elles sont trés bel-les,    elles touchent au coeur.
 
[Outro]
       F#m           C#m
Un dernier mot    à votre adres-se;
           D6                    Asus2/C#
Regrets, tendres-ses,   et à bientôt.
         F#m7            C#m7
La La La Laaa   La La La La Laaa
         Dmaj7               E7               Amaj7
La La La La Laaa    La La La Laaa    La La La Laa.. 

Saint-Germain-des-Prés

Chanson éternelle sur le temps qui passe et qui efface allègrement ce que nous avons vécu. Un grand succès/

: Nostalgie

Saint-Germain-des-Prés


Maintenant que tu vis
À l’autre bout d’Paris
Quand tu veux changer d’âge
Tu t’offres un long voyage
Tu viens me dire bonjour
Au coin d’la rue Dufour
Tu viens me visiter
À Saint-Germain-des-Prés

Il n’y a plus d’après
À Saint-Germain-des-Prés
Plus d’après-demain
Plus d’après-midi
Il n’y a qu’aujourd’hui
Quand je te reverrai
À Saint-Germain-des-Prés
Ce n’sera plus toi
Ce n’sera plus moi
Il n’y a plus d’autrefois

Tu me dis "comme tout change!"
Les rues te semblent étranges
Même les cafés-crème
N’ont plus le goût qu’tu aimes
C’est que tu es une autre
C’est que je suis un autre
Nous sommes étrangers
À Saint-Germain-des-Prés

À vivre au jour le jour
Le moindre des amours
Prenait dans ces ruelles
Des allures éternelles
Mais à la nuit la nuit
C’était bientôt fini
Voici l’éternité
De Saint-Germain-des-Prés



Suez

Suez


Suppose qu’on ait de l’argent
Et qu’on soit intelligent
Pour pas faire les imbéciles
On s’achèterait une ville

Suppose qu’on ait de l’argent
Et qu’on soit intelligent
Pour pas faire les imbéciles
On s’achèterait une ville


On l’appellerait Suez
Ça je peux te l’assurer
Et là bougre d’animal
On se creuserait un canal

Suppose qu’on ait de l’argent
Et qu’on soit intelligent
Pour pas faire les imbéciles
On s’achèterait une ville
On l’appellerait Suez
Ça je peux te l’assurer
Et là bougre d’animal
On se creuserait un canal


On ferait payer tous les gens
Ça nous ferait beaucoup d’argent
Puisqu’il faut t’expliquer tout
On rentrerait dans nos sous

Suppose qu’on ait de l’argent
Et qu’on soit intelligent
Pour pas faire les imbéciles
On s’achèterait une ville
On l’appellerait Suez
Ça je peux te l’assurer
Et là bougre d’animal
On se creuserait un canal
On ferait payer tous les gens
Ça nous ferait beaucoup d’argent
Puisqu’il faut t’expliquer tout
On rentrerait dans nos sous
Puis avec cet argent-là
On s’achèterait Panama. 



Henri Salvador

Le lion est mort ce soir

The Lion Sleeps Tonight ( litt. « Le lion dort ce soir ») est une chanson populaire sud-africaine, composée par Solomon Linda en 1939 sous le titre Mbube.

: Un pays, un lieu...

Le lion est mort ce soir

Owè ap 
Owè ap 
Owè ap 
Owè ap 


Owè ap 
Owè ap 
Owè ap 
Owè ap 

Dans la jungle 
Terrible jungle 
Le lion est mort ce soir 
Et les hommes 
Tranquilles s'endorment 
Le lion est mort ce soir 

Owimbowé 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Ah iiiii 

Owimbowé 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Ah iiiii 

Tout est sage 
Dans le village 
Le lion est mort ce soir 
Plus de rage 
Plus de carnage 
Le lion est mort ce soir 

Owimbowé 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Ah iiiii 

Owimbowé 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Ah iiiii 

L'indomptable 
Le redoutable 
Le lion est mort ce soir 
Vient ma belle 
Vient ma gazelle 
Le lion est mort ce soir 

Owimbowé 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Ah iiiii  
 
Owimbowé 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Owimbowè 
Ah iiiii

Dans la jungle, terrible jungle
Le lion est mort ce soir
Et les hommes tranquilles s'endorment
Le lion est mort ce soir



Une chanson douce

Un classique dont on ne se lasse pas et qui nous transporte dans l'enfance

Une chanson douce


Une chanson douce
Que me chantait ma maman
En suçant mon pouce
J’écoutais en m’endormant
Cette chanson douce
Je veux la chanter pour toi
Car ta peau est douce
Comme la mousse des bois

La petite biche est aux abois
Dans le bois, se cache le loup


Ouh, ouh, ouh, ouh


Mais le brave chevalier passa
Il prit la biche dans ses bras


La, la, la, la

La petite biche
Ce sera toi, si tu veux
Le loup, on s’en fiche
Contre lui, nous serons deux
Une chanson douce
Que me chantait ma maman
Une chanson douce
Pour tous les petits enfants

Oh le joli conte que voilà
La biche, en femme, se changea


La, la, la, la


Et dans les bras du beau chevalier
Belle princesse elle est restée


À tout jamais

La belle princesse
Avait tes jolis cheveux
La même caresse 
Se lit au fond de tes yeux
Cette chanson douce
Je veux la chanter aussi
Pour toi, oh ma douce
Jusqu’à la fin de ma vie

Une chanson douce
Que me chantait ma maman
En suçant mon pouce
J’écoutais en m’endormant

Très doux
Une chanson douce
Que me chantait ma maman
En suçant mon pouce
J’écoutais en m’endormant



Hugues Aufray

L'inusable Hugues Auffray toujours là en 2022 avec une envie de vivre à faire pâlir les étoiles. Il nous accompagne tout au long de notre vie avec ses chansons simples et attachantes.

Céline

Dis-moi, Céline, les années ont passé
Pourquoi n'as tu jamais pensé à te marier?
De toutes mes sœurs qui vivaient ici
Tu es la seule sans mari


Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu as, tu as toujours de beaux yeux
Ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu aurais pu rendre un homme heureux


Dis-moi, Céline, toi qui es notre aînée
Toi qui fus notre mère, toi qui l'as remplacée
N'as tu vécu pour nous autrefois
Que sans jamais penser à toi?


Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu as, tu as toujours de beaux yeux
Ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu aurais pu rendre un homme heureux


Dis-moi, Céline, qu'est-il donc devenu
Ce gentil fiancé qu'on n'a jamais revu?
Est-ce pour ne pas nous abandonner
Que tu l'as laissé s'en aller?


Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu as, tu as toujours de beaux yeux
Ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu aurais pu rendre un homme heureux


Mais non, Céline, ta vie n'est pas perdue
Nous sommes les enfants que tu n'as jamais eus
Il y a longtemps que je le savais
Et je ne l'oublierai jamais


Ne pleure pas, ne pleure pas
Tu as toujours les yeux d'autrefois
Ne pleure pas, ne pleure pas
Nous resterons toujours près de toi
Nous resterons toujours près de toi



Chacun sa mer chacun son vent

Chacun sa mer chacun son vent


Ils manquent pas d’air
Ces seigneurs du vent
Solitaires
Ou fils des Glénans
Ils sont tous frères
Mais sur l’océan
Chacun sa mer
Chacun son vent

Ils sont pas fiers
Sous leur mâts géants
Mercenaires
Vauriens ou forbans
Aux vents contraires
Ils vont droit devant
Chacun sa mer
Chacun son vent

Vert à tribord
Et rouge à bâbord
Corps à corps
Ils défient la mort
Tripes à l’envers
Ils jurent en crachant
Chacun sa mer
Chacun son vent

Tremble carcasse
C’est pas les Sargasses
Ça bavasse
Ça passe ou ça casse
Tombeau ouvert
Ils trinquent en hurlant
Chacun sa mer
Chacun son vent

La belle affaire
Quand l’un deux s’égare
Solidaire
C’est pas un hasard
Y’a un compère
Qui court au devant
Chacun sa mer
Chacun son vent

Je lève mon verre
Je bois aux marins
Vin ou bière
Je bois aux requins
À nos corsaires
À nos ci-devants
Chacun sa mer
Chacun son vent



Dieu est à nos côtés

Mon nom ne veut rien dire
Mon âge encore moins
Je suis pour tout dire
Un bon citoyen
J'admets sans réplique
Ce qu'on m'a enseigné
Je sais qu'en Amérique
Dieu est à nos côtés
Je l'ai lu dans l'histoire
Les Américains
Se couvrirent de gloire
Contre les Indiens
Ils les massacrèrent
Le coeur bien en paix
La conscience claire
Et Dieu à leurs côtés
Après la seconde guerre
On nous a appris
Les Allemands de naguère
Deviennent nos amis
De toute une race humaine
S'ils ont fait un bûcher
C'est de l'histoire ancienne
Dieu est à leurs côtés
Nous avons les bombes
Les plus perfectionnées
Que saute le monde
S'il faut le faire sauter
Un levier qu'on bascule
Un bouton à pousser
N'ayons plus de scrupules
Dieu est à nos côtés
Il y a un mystère
Qui revient toujours
Jésus notre frère
Fut trahi un jour
C'est tout un problème
À vous de décider
Si Judas lui-même
Avait Dieu à ses côtés
Maintenant j'abandonne
Je suis trop fatigué
Ma tête résonne
Je cherche la paix
Que Dieu nous la donne
Cette paix méritée
Que Dieu nous la donne
S'il est à nos côtés



Écoute dans le vent
Hasta Luego

À bientôt, si Dieu le veut
(Hasta luego) On se reverra sous peu
On a trois mois de réserves au fond des cales
Allez, les gars, on va hisser la grande voile
Laissez-passer les enfants de la nuit
Il faut chercher le grand vent de l'oubli
Toi qui n'as rien, embarque-toi avec nous
Donne-moi la main, t'as qu'à passer parmi nous
À bientôt, si Dieu le veut
(Hasta luego) On se reverra sous peu
Toi qui as peur, cache-toi derrière mon bras
Car voici l'heure, on va être fier de toi (hé)
Laissez-passer les enfants de la nuit
Il faut chercher le grand vent de l'oubli
Toi qui le peux, regarde-moi dans les yeux
Suis ma route, elle te mènera vers Dieu
À bientôt, si Dieu le veut
(Hasta luego) On se reverra sous peu
On a trois mois de réserves au fond des cales
Allez, les gars, on va hisser la grande voile
Laissez-passer les enfants de la nuit
Il faut chercher le grand vent de l'oubli
Laissez-passer les enfants de la nuit
Il faut chercher le grand vent de l'oubli
Lalalalala, lala, lala la
Lalalalala, lala, lala la
Lalalalala, lala, lala la
Lalalalala, lala, lala laaa



L'épervier

L'épervier il faut le dire
Est petit mais bien voleur
L'épervier il faut le dire
Est le pire des menteurs
Quand il monte dans le ciel
Prenez garde demoiselles


L'épervier pioupi
L'épervier paoupa
L'épervier pioupi
L'épervier paoupa


L'épervier de ma colline
N'est pas un très bon chrétien.
L'épervier de ma colline
Chante comme un vrai païen
Il connaît tous les couplets
Des filles de Camaret

L'épervier pioupi
L'épervier paoupa
L'épervier pioupi
L'épervier paoupa


Batelier de la Dordogne
Passe-moi sur l'autre bord
Batelier de la Dordogne
Il y va vraiment trop fort
Cette espèce d'épervier
Qui commence à m'agacer

L'épervier pioupi
L'épervier paoupa
L'épervier pioupi
L'épervier paoupa


Épervier si t'es un homme
Viens te poser près d'ici
Épervier si t'es un homme,
Je vais chercher mon fusil
Et ce soir je mangerai
Du bon pâté d'épervier

L'épervier pioupi
L'épervier paoupa
L'épervier pioupi
L'épervier paoupa


Il est venu messieurs-dames
Visiter mon poulailler
Il est venu messieurs-dames
Ma colombe il m'a volée
Et je sais que l'animal
Ce soir dansera au bal

L'épervier pioupi
L'épervier paoupa
L'épervier pioupi
L'épervier paoupa
L'épervier pioupi
L'épervier paoupa
L'épervier pioupi
L'épervier paoupa



La fille du nord

Si tu passes là-bas vers le nord
Où les vents soufflent sur la frontière
N'oublie pas de donner le bonjour
À la fille, qui fût mon amour


Si tu croises les troupeaux de rennes
Vers la rivière à l'été finissant
Assure-toi qu'un bon châle de laine
La protège du froid et du vent


A-t-elle encore ses blonds cheveux si long
Qui dansaient jusqu'au creux de ses reins
A-t-elle encore ses blonds cheveux si long
C'est ainsi que je l'aimais bien


Je me demande si elle m'a oublié
Moi j'ai prié pour elle tous les jours
Dans la lumière des nuits de l'été
Et dans le froid du petit jour


Si tu passes là-bas vers le nord
Où les vents soufflent sur la frontière
N'oublie pas de donner le bonjour
À la fille, qui fût mon amour



Le bon dieu s'énervait

Le Bon Dieu s'énervait dans son atelier
Ça fait trois ans que j'ai planté cet arbre
Et j'ai beau l'arroser à longueur de journée
Il pousse encore moins vite que ma barbe
Pour faire un arbre Dieu que c'est long
Pour faire un arbre Dieu que c'est long
Pour faire un arbre Dieu que c'est long
Pour faire un arbre mon Dieu que c'est long
Le Bon Dieu s'énervait dans son atelier
Sur ce maudit baudet dix ans j'ai travaillé
Je n'arrive pas à le faire avancer
Et encore moins à le faire reculer
Pour faire un âne Dieu que c'est long
Pour faire un âne Dieu que c'est long
Pour faire un âne Dieu que c'est long
Pour faire un âne mon Dieu que c'est long
Le Bon Dieu s'énervait dans son atelier
En regardant Adam marcher à quatre pattes
Et pourtant nom d'une pipe j'avais tout calculé
Oui pour qu'il marche sur ses deux pieds
Pour faire un homme oh Dieu que c'est long
Pour faire un homme oh Dieu que c'est long
Pour faire un homme oh Dieu que c'est long
Pour faire un homme mon Dieu que c'est long
Le Bon Dieu s'énervait dans son atelier
En regardant le monde qu'il avait fabriqué
Ces gens se battent comme des chiffonniers
Et je ne peux plus dormir en paix
Pour faire un monde oh Dieu que c'est long
Pour faire un monde oh Dieu que c'est long
Pour faire un monde oh Dieu que c'est long
Pour faire un monde mon Dieu que c'est long
Pour faire un monde mon Dieu que c'est long
Pour faire un monde mon Dieu que c'est long
Pour faire un monde mon Dieu que c'est long



Le cœur gros

Quand revient le vent de l'automne
Je pense à tout ce temps perdu
Je n'ai fait de mal à personne
Je n'ai pas fait de bien non plus
Et j'ai le cœur gros


Pauvre chien perdu dans la ville
Y a des abris pour toi mon vieux
On a la conscience tranquille
Mais quand on regarde tes yeux
On a le cœur gros


Après des mois de mauvais coups
De filets pleins de goémons
Quand le marin compte ses sous
Sur la table de la maison
Il a le cœur gros


Toi qui n'es pas mort à Madrid
Où tant de copains sont restés
Quand tu regardes tes mains vides
Et devant ton fusil rouillé
Tu as le cœur gros


Quand tu l'as vu porté en terre
Son cheval noir marchant devant
Tu as soudain compris mon frère
Qu'il était plus qu'un président
T'as eu le cœur gros


Assis au bord de la rivière
Mes rêves suivent leur chemin
Et quand je pense qu'il y a sur Terre
2 enfants sur 3 qui ont faim
Moi j'ai le cœur gros


Adieu fillette, adieu ma mie
Adieu petite le temps court
Les cigognes sont reparties
Elles reviendront sûrement un jour
N'aie plus le cœur gros


https://chordify.net/chords/hugues-aufray-le-coeur-gros-woud90



Le petit âne gris

Écoutez cette histoire
Que l'on m'a racontée
Du fond de ma mémoire
Je vais vous la chanter
Elle se passe en Provence
Au milieu des moutons
Dans le sud de la France
Au pays des santons


Quand il vint au domaine
Y avait un beau troupeau
Les étables étaient pleines
De brebis et d'agneaux
Marchant toujours en tête
Aux premières lueurs
Pour tirer sa charrette
Il mettait tout son cœur
Au temps des transhumances
Il s'en allait heureux
Remontant la Durance
Honnête et courageux


Mais un jour, de Marseille
Des messieurs sont venus
La ferme était bien vieille
Alors on l'a vendue
Il resta au village
Tout le monde l'aimait bien
Vaillant, malgré son âge
Et malgré son chagrin
Image d'évangile
Vivant d'humilité
Il se rendait utile
Auprès du cantonnier


Cette vie honorable
Un soir, s'est terminée
Dans le fond d'une étable
Tout seul il s'est couché
Pauvre bête de somme
Il a fermé les yeux
Abandonne des hommes
Il est mort sans adieux
Mm, mm, mmm-mm
Cette chanson sans gloire
Vous racontait la vie
Vous racontait l'histoire
D'un petit âne gris



Parpaillot

Parpaillots en Fête : Chorale


Jardins du Presbytère de Cournonterral, 29 juin 2024                 Mélodie : Santiano/Hugues Aufray
C’est un sacré Pasteur qui vogue en Bateau ... au plus loin
    Parpaillot oooh !
Quatorze ans au-dessus de-e l’eau
Nous resterons bien tes matelots. 

(Refrain)    
Prends donc le large et tiens bon le vent... Hisse haut, 
Parpaillot oooh !
Si Dieu veut toujours droit devant
Tu iras jusqu’en Eldorado.

Tu pars presqu'en solo mais avec Sarah ... Souque fort !
Parpaillot oooh !
Faut te mettre en-encore au boulot
En servant Dieu qui te voit d’là-haut.

Ivr' comme Rimbaud et toujours bienveillant : Vas plus fort !
Parpaillot oooh !
Surf' la vague et soit conqué-érant,
Carrousel aussi te dit bravo.    

Nous te remercions bien évidemment : Tangue pas !
Parpaillot oooh !
Voilà que Claudine prend les devants
Nous lui devons tous énormément.

Ingrid nous rejoint donc par ce grand beau temps : Bienvenue,
Parpaillo ooote ! 
Nous lui (te)° souhaitons de grands moments
Avec ses (tes)° proches et ses (tes)° enfants.

(Refrain Final)
Vas donc au large et prends le bon le vent : Sans souci
Parpaillot oooh!
Si Dieu veut toujours droit devant
Nous te souhaitons le firmament.
° Selon présence ou pas !                                paroles Edmond Gelly



Santiano

La chanson la plus connue et la plus chantée !

Santiano


C’est un fameux trois mats fin comme un oiseau
Hisse et oh Santiano
Dix-huit nœuds quatre cents tonneaux
Je suis fier d’y être matelot


Tiens bon la barre et tiens bon le vent
Hisse et oh Santiano
Si dieu veut toujours droit devant
Nous irons jusqu’à San Francisco


Je pars pour de longs mois en laissant Margot
Hisse et oh Santiano
D’y penser j’avais le cœur gros
En doublant les feux de Saint-Malo


Tiens bon la barre et tiens bon le vent
Hisse et oh Santiano
Si dieu veut toujours droit devant
Nous irons jusqu’à San Francisco


On prétend que là-bas l’argent coule à flot
Hisse et oh Santiano
On trouve l’or au fond des ruisseaux
J’en ramènerai plusieurs lingots


Tiens bon la barre et tiens bon le vent
Hisse et oh Santiano
Si dieu veut toujours droit devant
Nous irons jusqu’à San Francisco


Un jour je reviendrai chargé de cadeaux
Hisse et oh Santiano
Au pays j’irai voir Margot
À son doigt je passerai l’anneau


Tiens bon le cap et tiens bon le flot
Hisse et oh Santiano
Sur la mer qui fait le gros dos
Nous irons jusqu’à San Francisco



Stewball

Il s´appelait Stewball. 
C´était un cheval blanc. 
Il était mon idole 
Et moi, j´avais dix ans. 

Notre pauvre père, 
Pour acheter ce pur sang, 
Avait mis dans l´affaire 
Jusqu´à son dernier franc. 

Il avait dans la tête 
D´en faire un grand champion 
Pour liquider nos dettes 
Et payer la maison 

Il croyait à sa chance. 
 Il engagea Stewball 
Par un beau dimanche 
Au grand prix de St-Paul. 

"Je sais, dit mon père, 
Que Stewball va gagner." 
Mais, après la rivière, 
Stewball est tombé. 

Quand le vétérinaire, 
D´un seul coup, l´acheva, 
J'ai vu pleurer mon père 
Pour la première fois. 

Il s´appelait Stewball. 
C´était un cheval blanc. 
Il était mon idole 
Et moi, j´avais dix ans.



Jacques Brel

Jacques Brel, un cœur à fleur de peau, un poète qui s'est brûlé les ailes dans ce monde qu'il jugeait très sévèrement. Ces chansons sont souvent des tableaux qu'on ne se lasse pas d'écouter.

Amsterdam

Une peinture plus que réaliste du port d'Amsterdam

: Peinture, Un pays, un lieu...

Amsterdam 


Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent
Au large d’Amsterdam
Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui dorment
Comme des oriflammes
Le long des berges mornes
Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui meurent
Pleins de bière et de drames
Aux premières lueurs
Mais dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui naissent
Dans la chaleur épaisse
Des langueurs océanes

Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui mangent
Sur des nappes trop blanches
Des poissons ruisselants
Ils vous montrent des dents
À croquer la fortune
À décroisser la Lune
À bouffer des haubans
Et ça sent la morue
Jusque dans le cœur des frites
Que leurs grosses mains invitent
À revenir en plus
Puis se lèvent en riant
Dans un bruit de tempête
Referment leur braguette
Et sortent en rotant

Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui dansent
En se frottant la panse
Sur la panse des femmes
Et ils tournent et ils dansent
Comme des soleils crachés
Dans le son déchiré
D’un accordéon rance
Ils se tordent le cou
Pour mieux s’entendre rire
Jusqu’à ce que tout à coup
L’accordéon expire
Alors le geste grave
Alors le regard fier
Ils ramènent leurs bataves
Jusqu’en pleine lumière

Dans le port d’Amsterdam
Y a des marins qui boivent
Et qui boivent et re-boivent
Et qui re-boivent encore
Ils boivent à la santé
Des putains d’Amsterdam
D’Hambourg ou d’ailleurs
Enfin ils boivent aux dames
Qui leur donnent leurs jolis corps
Qui leur donnent leurs vertus
Pour une pièce en or
Et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel
Se mouchent dans les étoiles
Et ils pissent comme je pleure
Sur les femmes infidèles
Dans le port d’Amsterdam
Dans le port d’Amsterdam



L'air de la bêtise

: Auto-dérision, Humour, Satirique

L'air de la bêtise

Extrait du célèbre opéra
"La vie quotidienne"
Voici l'air fameux entre tous
"L'air de la bêtise"


Mère des gens sans inquiétudes
Mère de ceux que l'on dit forts
Mère des saintes habitudes
Princesse des gens sans remords


Salut à toi Dame Bêtise
Toi dont le règne est méconnu
Salut à toi Dame Bêtise
Mais dis-le moi, comment fais-tu


Pour avoir tant d'amants
Et tant de fiancées
Tant de représentants
Et tant de prisonniers


Pour tisser de tes mains
Tant de malentendus
Et faire croire aux crétins
Que nous sommes vaincus


Pour fleurir notre vie
De basses révérences
De mesquines envies
De noble intolérance
De mesquines envies
De noble intolérance
De mesquines envies
De noble intolérance



Mère de nos femmes fatales
Mère des mariages de raison
Mère des filles à succursales
Princesse pâle du vison


Salut à toi Dame Bêtise
Toi dont le règne est méconnu
Salut à toi Dame Bêtise
Mais dis-moi comment fais-tu


Pour que point l'on ne voie
Le sourire entendu
Qui fera de vous et moi
De très nobles cocus


Pour nous faire oublier
Que les putains, les vraies
Sont celles qui font payer
Pas avant mais après


Pour qu'il puisse m'arriver
De croiser certains soirs
Ton regard familier
Au fond de mon miroir
Ton regard familier
Au fond de mon miroir
Ton regard familier
Au fond de mon miroir



La quête

: Amour, Auto-dérision, Courage, Éspérance

La quête

Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal
Tenter, sans force et sans armure
D'atteindre l'inaccessible étoile


Telle est ma quête
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour


Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon coeur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux
Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile




     A#
 Rêver un impossible rêve 
      D#
 Porter le chagrin des départs 
      Dm                    D#
 Brûler d'une possible fièvre 
      Cm                  F7
 Partir où personne ne part 
 
 
     A#
 Aimer jusqu'à la déchirure 
      D#
 Aimer, même trop, même mal, 
      Dm                          D#
 Tenter, sans force et sans armure, 
       Cm                       F7
 D'atteindre l'inaccessible étoile 
 
 
   Cm7             A#
 Telle est ma quête, 
             Gm
 Suivre l'étoile 
                        Dm
 Peu m'importent mes chances 
                    D#
 Peu m'importe le temps 
               Gm
 Ou ma désespérance 
                    Gb
 Et puis lutter toujours 
          A#(aug)       A#
 Sans questions ni repos, 
       A#(aug)
 Se damner 
        Cm                Ab
 Pour l'or d'un mot d'amour 
        Cm                      Ab
 Je ne sais si je serai ce héros 
                              D
 Mais mon coeur serait tranquille 
         D#                              A7
 Et les villes s'éclabousseraient de bleu 
                     D#m
 Parce qu'un malheureux 
 
 
           A#
 Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé 
           D#
 Brûle encore, même trop, même mal 
          Dm                   D#
 Pour atteindre à s'en écarteler 
          Cm           F7             A#
 Pour atteindre l'inaccessible étoile 

Les bourgeois

: Auto-dérision, Humour, Satirique

Les bourgeois


Le cœur bien au chaud
Les yeux dans la bière
Chez la grosse Adrienne de Montalant
Avec l’ami Jojo
Et avec l’ami Pierre
On allait boire nos vingt ans
Jojo se prenait pour Voltaire
Et Pierre pour Casanova
Et moi, moi qui étais le plus fier
Moi, moi je me prenais pour moi
Et quand vers minuit passaient les notaires
Qui sortaient de l’hôtel des "Trois Faisans"
On leur montrait notre cul et nos bonnes manières
En leur chantant:

Les bourgeois c’est comme les cochons
Plus ça devient vieux plus ça devient bête
Les bourgeois c’est comme les cochons
Plus ça devient vieux plus ça devient c…

Le cœur bien au chaud
Les yeux dans la bière
Chez la grosse Adrienne de Montalant
Avec l’ami Jojo
Et avec l’ami Pierre
On allait brûler nos vingt ans
Voltaire dansait comme un vicaire
Et Casanova n’osait pas
Et moi, moi qui restait le plus fier
Moi j’étais presque aussi saoul que moi
Et quand vers minuit passaient les notaires
Qui sortaient de l’hôtel des "Trois Faisans"
On leur montrait notre cul et nos bonnes manières
En leur chantant

Les bourgeois c’est comme les cochons…

.Le cœur au repos
Les yeux bien sur terre
Au bar de l’hôtel des "Trois Faisans"
Avec maître Jojo
Et avec maître Pierre
Entre notaires on passe le temps
Jojo parle de Voltaire
Et Pierre de Casanova
Et moi, moi, moi qui suis resté le plus fier
Moi, moi je parle encore de moi
Et c’est en sortant vers minuit Monsieur le Commissaire
Que tous les soirs de chez la Montalant
De jeunes "peigne-culs" nous montrent nos leur derrière
En nous chantant

Les bourgeois c’est comme les cochons
Plus ça devient vieux plus ça devient bête
Disent-ils Monsieur le commissaire
Les bourgeois
Plus ça devient vieux plus ça devient c…



Quand on a que l'amour

: Amour, Engagée, message, Éspérance

Quand on a que l’amour


Quand on a que l’amour 
À s’offrir en partage 
Au jour du grand voyage 
Qu’est notre grand amour 

Quand on a que l’amour 
Mon amour toi et moi 
Pour qu’éclatent de joie 
Chaque heure et chaque jour 

Quand on a que l’amour 
Pour vivre nos promesses 
Sans nulle autre richesse 
Que d’y croire toujours 

Quand on a que l’amour 
Pour meubler de merveilles 
Et couvrir de soleil 
La laideur des faubourgs 

Quand on a que l’amour 
Pour unique raison 
Pour unique chanson 
Et unique secours 



Quand on a que l’amour 
Pour habiller matin 
Pauvres et malandrins 
De manteaux de velours
 
Quand on a que l’amour 
À offrir en prière 
Pour les maux de la terre 
En simple troubadour 

Quand on a que l’amour 
À offrir à ceux là 
Dont l’unique combat 
Est de chercher le jour 

Quand on a que l’amour 
Pour tracer un chemin 
Et forcer le destin 
À chaque carrefour 

Quand on a que l’amour 
Pour parler aux canons 
Et rien qu’une chanson 
Pour convaincre un tambour 

Alors sans avoir rien 
Que la force d’aimer 
Nous aurons dans nos mains 
Amis le monde entier



Sur la place

: Engagée, message, Peinture

Sur la place

Sur la place chauffée au soleil
Une fille s’est mise à danser
Elle tourne toujours, pareille
Aux danseuses d’antiquités,
Sur la ville il fait trop chaud
Hommes et femmes sont assoupis
Et regardent par le carreau
Cette fille qui danse à midi

Ainsi certains jours, paraît
Une flamme à nos yeux
A l’église où j’allais
On l’appelait le bon Dieu
L’amoureux l’appelle l’amour
Le mendiant la charité
Le soleil l’appelle le jour
Et le brave homme la bonté

Sur la place vibrante d’air chaud
Où pas même ne paraît un chien
Ondulante comme un roseau
La fille bondit, s’en va, s’en vient
Ni guitare ni tambourin
Pour accompagner sa danse
Elle frappe dans ses mains
Pour se donner la cadence

Ainsi certains jours, paraît
Une flamme à nos yeux
A l’église où j’allais
On l’appelait le bon Dieu
L’amoureux l’appelle l’amour
Le mendiant la charité
Le soleil l’appelle le jour
Et le brave homme la bonté

Sur la place où tout est tranquille
Une fille s’est mise à chanter
Et son chant plane sur la ville
Hymne d’amour et de bonté
Mais sur la ville il fait trop chaud
Et, pour ne point entendre son chant,
Les hommes ferment les carreaux
Comme une porte entre morts et vivants

Ainsi certains jours, paraît
Une flamme en nos cœurs
Mais nous ne voulons jamais
Laisser luire sa lueur
Nous nous bouchons les oreilles
Et nous nous voilons les yeux
Nous n’aimons point les réveils
De notre cœur déjà vieux



Jean Ferrat

La Montagne

Une jolie mélodie sur la fin d'un monde.

: Nostalgie

La Montagne


Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s’imaginer
En voyant un vol d’hirondelles
Que l’automne vient d’arriver

Ils quittent un à un le pays
Pour s’en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux, ça n’était pas original
Quand ils s’essuyaient machinal
D’un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chèvre

Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu’au sommet de la colline
Qu’importent les jours, les années
Ils avaient tous l’âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C’était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
À ne plus que savoir en faire
S’il ne vous tournait pas la tête

Deux chèvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l’autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n’y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie, ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s’en faire
Que l’heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l’on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones



Nuit et brouillard

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été


La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux


Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux?
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers


On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'Histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter
L'ombre s'est faite humaine aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez


Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres tremblants dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent



Potemkine

: Courage, Engagée, message, Historique

Potemkine 


M’en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Qui chante au fond de moi au bruit de l’océan
M’en voudrez-vous beaucoup si la révolte gronde
Dans ce nom que je dis au vent des quatre vents

Ma mémoire chante en sourdine… Potemkine

Ils étaient des marins durs à la discipline
Ils étaient des marins, ils étaient des guerriers
Et le cœur d’un marin au grand vent se burine
Ils étaient des marins sur un grand cuirassé

Sur les flots je t’imagine… Potemkine 

M’en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où celui qui a faim va être fusillé
Le crime se prépare et la mer est profonde
Que face aux révoltés montent les fusiliers

C’est mon frère qu’on assassine… Potemkine

Mon frère, mon ami, mon fils, mon camarade
Tu ne tireras pas sur qui souffre et se plaint
Mon frère, mon ami, je te fais notre alcade
Marin ne tire pas sur un autre marin

Ils tournèrent leurs carabines… Potemkine

M’en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l’on punit ainsi qui veut donner la mort
M’en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l’on n’est pas toujours du côté du plus fort

Ce soir j’aime la marine… Potemkine



Que serais-je sans toi

Belle mélodie sur ce poème d'Aragon pour un hymne à l'amour .

: Amour

Que serais-je sans toi
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre ?
Que serais-je sans toi qu’un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement


J’ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j’ai vu désormais le monde à ta façon.
J’ai tout appris de toi, comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines.
Comme, au passant qui chante, on reprend sa chanson
J’ai tout appris de toi jusqu’au sens du frisson.


J’ai tout appris de toi, pour ce qui me concerne
Qu’il fait jour à midi, qu’un ciel peut être bleu
Que le bonheur n’est pas un quinquet de taverne.
Tu m’as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l’homme ne sait plus ce que c’est qu’être deux.
Tu m’as pris par la main comme un amant heureux.


Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes
N’est-ce pas un sanglot de la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste ?
Et pourtant, je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues.
Terre, terre, voici ses rades inconnues.



Jean-Jacques Goldman

À nos actes manqués

À nos actes manqués


À tous mes loupés, mes ratés, mes vrais soleils
Tous les chemins qui me sont passés à côté
À tous mes bateaux manqués, mes mauvais soleils
À tout ce que je n'ai pas été
Aux malentendus, aux mensonges, à nos silences
À tous ces moments que j'avais cru partager
Aux phrases quon dit trop vite et sans qu'on les pense
À celles que je n'ai pas osées
Ohhh
À nos actes manqués
Ehhhhh
Aux années perdues à tenter de ressembler
À tous les murs que je n'aurai pas su briser
À tout c'que j'ai pas vu tout près, juste à côté
Tout c'que j'aurais mieux fait d'ignorer
Au monde, à ses douleurs qui ne me touchent plus
Aux notes, aux solos que je n'ai pas inventés
Tous ces mots que d'autres ont fait rimer et qui me tuent
Comme autant d'enfants jamais portés
Ohhh
À nos actes manqués
Ehhhhh
Ehhhhh
Aux amours échoués de s'être trop aimé
Visages et dentelles croisés juste frôlés
Aux trahisons que j'ai pas vraiment regrettées
Aux vivants qu'il aurait fallu tuer
À tout ce qui nous arrive enfin, mais trop tard
À tous les masques qu'il aura fallu porter
À nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs
Aux peurs impossible à échanger
Ohhh
À nos actes manqués
Ehhhhh
Nos actes manqués (ehhhhh)
Nos actes manqués (ehhhhh)
À nos actes manqués(ehhhhh)
Ehhhhh
Ehhhhh



Il changeait la vie 

Il changeait la vie 


 
C'était un cordonnier, sans rien d'particulier
Dans un village dont le nom m'a échappé
Il faisait des souliers si jolis, si légers
Que nos vies semblaient un peu moins lourdes à porter
Il y mettait du temps, du talent et du cœur
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures
Et loin des beaux discours, des grandes théories
À sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui
Il changeait la vie


C'était un professeur, un simple professeur
Qui pensait que savoir était un grand trésor
Que tous les moins que rien n'avaient pour s'en sortir
Que l'école et le droit qu'a chacun de s'instruire
Il y mettait du temps, du talent et du cœur
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures
Et loin des beaux discours, des grandes théories
À sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui
Il changeait la vie


C'était un p'tit bonhomme, rien qu'un tout p'tit bonhomme
Malhabile et rêveur, un peu loupé en somme
Se croyait inutile, banni des autres hommes
Il pleurait sur son saxophone
Il y mit tant de temps, de larmes et de douleur
Les rêves de sa vie, les prisons de son cœur
Et loin des beaux discours, des grandes théories
Inspiré jour après jour de son souffle et de ses cris
Il changeait la vie 


Oh, il changeait la vie 
Il changeait la vie 
Oh, il changeait la vie 
Il changeait la vie



Je te donne
Là-bas

Là-bas


Là-bas
Tout est neuf et tout est sauvage
Libre continent, sans grillage
Ici, nos rêves sont étroits
Oh-oh, c'est pour ça que j'irai là-bas
Là-bas
Faut du cœur et faut du courage
Mais tout est possible, à mon âge, hmm
Si tu as la force et la foi, oh-oh
L'or est à portée de tes doigts
C'est pour ça que j'irai là-bas
Ici, tout est joué d'avance
Et l'on n'y peut rien changer
Tout dépend de ta naissance
Et moi, je ne suis pas bien né
J'aurai ma chance, j'aurai mes droits
Et la fierté, qu'ici je n'ai pas (là-bas)
Tout ce que tu mérites est à toi (là-bas)
Ici, les autres imposent leur loi (là-bas)
Je te perdrai peut-être là-bas (là-bas)
Mais je me perds si je reste là (là-bas)
La vie ne m'a pas laissé le choix (là-bas)
Toi et moi, ce sera là-bas ou pas
Tout est neuf et tout est sauvage
Libre continent, sans grillage
Beau comme on n'imagine pas
Ici, même nos rêves sont étroits
Oh, c'est pour ça que j'irai là-bas
On ne pas laissé le choix
Oh, je me perds si je reste là
C'est pour ça que j'irai là-bas, oh-oh
Là-bas
La vie ne m'a pas laissé le choix
Toi et moi, ce sera là-bas



Jean-Michel Caradec

Quel dommage que ce talentueux chanteur nous ait quitté si jeune suite à un accident de voiture.

La Colline aux coralines

Une très belle chanson à apprendre aux enfants

: Pour les enfants

La Colline aux coralines  


Deux petites flaques
Un oiseau qui boite
Sur le chemin
Donnons-nous la main
Sautons la barrière
Dans les fougères
Cherchons les fleurs
De l’accroche-cœur

De Caroline
À Madeline
Christophe ou Lison
Sur la colline
Aux coralines
Chantent cette chanson

Si les paroles
Sont un peu folles
C’est que les enfants
Inventent tout le temps
Chasse l’autruche
À cache-cache truche
Quatre moutons
Fument sur le balcon    

De Caroline
À Madeline
Christophe ou Lison
Sur la colline
Aux coralines
Chantent cette chanson

Changeons le monde
Une seconde
Ça fera pas de mal
Au règne animal
C’est la baleine
Qui fera la laine
Et le chasseur
Qui aura peur      

De Caroline
À Madeline
Christophe ou Lison
Sur la colline
Aux coralines
Chantent cette chanson

Le joueur de flûte
A fait la culbute
Son pantalon
N’a plus de fond
La nuit qui tombe
Fait grandir les ombres
II faut rentrer
Maman va s’inquiéter

Et Caroline
Et Madeline
Christophe et Lison
Sur la colline
Aux coralines
Se séparent en chansons  



Jean-Pierre Lesigne

La caresse au chien

La caresse au chien


Une caresse à mon chien
une caresse à mon chat

La bûche au feu de bois
et je reprends la plume

Moi qui ne suis ni moins
ni plus sage pour ça

J’écris sans grande joie
et sans grande amertume



Il a vécu le temps
où vivre était rêver

Quand rêver nourrissait
lors des grandes famines

Nous étions les errants
seigneurs de nos souliers

Barons du plat gousset
et de grande débine



Nous avions des amis
qui nous aimaient pour rien

Juste pour un refrain
pour une chansonnette

Du nord ou du midi
artistes ou gandins

Personnes pensant bien
et puis grands malhonnêtes



Plus jamais je le crains
libre nous ne serons

D’aller où semble bon
d’exercer sa pratique

De mettre au lendemain
ce que nous ne ferons

En mauvais tâcherons
en puissants faméliques



Une caresse à mon chien
une caresse à mon chat

La bûche au feu de bois
et je reprends la plume

Moi qui ne suis ni moins
ni plus sage pour ça

J’écris sans grande joie
et sans grande amertume



Mon sac

Mon sac



Mon sac encore une fois je te trimbale
Ce n’était qu’une longue escale
Un peu plus lourd un peu plus grand
Ce sac et mes deux instruments
Cordes et cuivre sous une aile
Par la poignée à la bretelle
Je transporte tout mon avoir
Un jour nanti demain trimard


Mon sac délaissant triant fol ou sage
Idéalisant mon bagage
Emportant juste ce qu’il faut
Hors l’indispensable tout est trop
Ma démarche n’est pas légère
Plus vieux plus lourd l’âme moins fière
Vagabond des petits chemins
Je n’attends pas de grands destins


Mon sac lueur bleue qui télévisionne
Abat-jour et feu qu’on tisonne
Inconfort regret ou remords
Il fait seul un peu trop dehors
Pour s’extirper de l’habitude
Alors qu’on a la peau moins rude
Il faut pouvoir situer l’espoir
Et garder le goût du départ


Mon sac je chante et joue je vis ma vie
Mais j’ai dessus la mer jolie
Comme le tambour de la chanson
A embarquer des cargaisons
Dans les flancs de ma goélette
Et tout dessus voiles et bonnettes
Per Gint mon frère mon copain
Nous devons aller voir plus loin


Mon sac plaise à dieu que rien ne me serve
De me trouver parfois en verve
Si j’ai payé ce que je dois
Mes conseils ne font pas le poids
Toute aventure est bonne à vivre
Dans le gros temps ou dans les livres
On n’est plus ni tocard ni crack
Lorsque nous bouclons notre sac



Viveurs de temps à contre-temps

Viveurs de temps à contretemps



Viveurs de temps à contretemps
Passeurs de vie à contre-voie
Les éternels contrevenants
Aux constantes anomalies
Les déphaseurs de quotidien
Imposent un peu de leurs songes
Ils y contre-gagnent leur pain
quand l’uniformité vous ronge



Leurs pays c’est toujours ailleurs
Chaque départ est une aubaine
Ils ont du cœur à contre cœur
Des souvenirs à contre peine
Et s’ils sont repartis demain
D’autres vous diront leur voyage
Penchés au bord de leur destin
Ils seront vos rêveur sur gage



Ils ont cent visages cent voix
Vous les reconnaissez quand même
Ils font des adieux d’autrefois
De nouveaux bonjours en poèmes
Ils n’auront rien appris sur rien
Mais n’oublieront jamais grand chose
Des yeux à perle de chagrin
Roses quittées pour d’autres roses



Ne les prenez pas par la main
Ils vont trop loin ils vont trop vite
C’est dur de courir le chemin
Et de n’être jamais en fuite
Si demain les mettait à court
De ciel et d’impressions nouvelles
Viveurs de jours à contrejours
Ils trouveraient leur vie mortelle



C    Em

Am     C

C7    F   A7     Dm

F     F#     F 

Dm   

(C-B-Bb-A)

G7       C

A7      Dm

Fm6    G

Jeanne Moreau

Le tourbillon

: Amour, Fantaisie, Nostalgie

Le tourbillon


Elle avait des bagues à chaque doigt
Des tas de bracelets autour des poignets
Et puis elle chantait avec une voix
Qui, sitôt, m’enjôla

Elle avait des yeux, des yeux d’opale
Qui me fascinaient, qui me fascinaient
Y avait l’ovale de son visage pâle
De femme fatale qui m’fut fatal
De femme fatale qui m’fut fatal

On s’est connu, on s’est reconnu
On s’est perdu de vue, on s’est r’perdu d’vue
On s’est retrouvé, on s’est réchauffé
Puis on s’est séparé

Chacun pour soi est reparti
Dans l’tourbillon de la vie
Je l’ai revue un soir, aïe, aïe, aïe
Ça fait déjà un fameux bail
Ça fait déjà un fameux bail

Au son des banjos je l’ai reconnue
Ce curieux sourire qui m’avait tant plu
Sa voix si fatale, son beau visage pâle
M’émurent plus que jamais

Je me suis soûlé en l’écoutant
L’alcool fait oublier le temps
Je me suis réveillé en sentant
Des baisers sur mon front brûlant
Des baisers sur mon front brûlant

On s’est connu, on s’est reconnu
On s’est perdu de vue, on s’est r’perdu de vue
On s’est retrouvé, on s’est séparé
Puis on s’est réchauffé

Chacun pour soi est reparti
Dans l’tourbillon de la vie
Je l’ai revue un soir ah! là là
Elle est retombée dans mes bras
Elle est retombée dans mes bras

Quand on s’est connu, quand on s’est reconnu
Pourquoi s’perdre de vue, se reperdre de vue ?
Quand on s’est retrouvé, quand on s’est réchauffé
Pourquoi se séparer?

Alors tous deux on est repartis
Dans le tourbillon de la vie
On a continué à tourner
Tous les deux enlacés



Joe Dassin

Dans les yeux d'Émilie

Oooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oooh ooooooooh!
Oooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oooh ooooooooh!
Moi, j'avais le soleil
Jour et nuit
Dans les yeux d'Émilie
Je réchauffais ma vie
à son sourire
Moi, j'avais le soleil
Nuit et jour
Dans les yeux de l'amour
Et la mélancolie
Au soleil d'Émilie
Devenait joie de vivre
Oooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oooh ooooooooh!
Oooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oooh ooooooooh!
Moi, j'avais le soleil
Jour et nuit
Dans les yeux d'Émilie
Je réchauffais ma vie
à son sourire
Moi, j'avais le soleil
Nuit et jour
Dans les yeux de l'amour
Et la mélancolie
Au soleil d'Émilie
Devenait joie de vivre
Oooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oooh ooooooooh!
Oooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oooh ooooooooh!
Oooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oooh ooooooooh!
Oooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oh oh ooooooooh!
Oh oooh ooooooooh!
Hey!



L'Équipe à Jojo

Une chanson que je ne peux m'empêcher de chanter sans une grande émotion. C'est vrai que ce côté insouciant de la jeunesse, c'est formidable, et on sait que l'on ne pourra plus jamais le retrouver.

: Amitié, Jeunesse, Nostalgie

L’Équipe à Jojo


Lulu vendait ses toiles
Jacquot plongeait dans un bistrot
Dédé goûtait les vins
Moi, j’étais fort aux Halles
Et Gégé lavait les carreaux
Pierrot ne faisait rien
On s’était fait les poches
Pour se payer un vieux tacot
Fleuri sur le capot
Qui rêvait de Provence
Et qui mourut à Fontainebleau

On allumait une cigarette 
Et tout s’allumait
Et c’était la fête, le quatorze juillet
Il n’y avait jamais un copain de trop
Dans l’équipe à Jojo
Y avait moins de nuits sans guitare 
Que de jours sans pain
On partageait tout et on n’avait rien
Qu’est-ce qu’on était fous, 
Qu’est-ce qu’on s’en foutait
Qu’est-ce qu’on était bien

On louait pour des prunes
Les quatre murs d’un vieux grenier
Tout prêt à s’écrouler
Mais pour toute une fortune
On n’aurait pas déménagé

On allumait une cigarette 
Et tout s’allumait
Et c’était la fête, le quatorze juillet
Il n’y avait jamais un copain de trop
Dans l’équipe à Jojo
Y avait moins de nuits sans guitare 
Que de jours sans pain
On partageait tout et on n’avait rien
Qu’est-ce qu’on était fous, 
Qu’est-ce qu’on s’en foutait
Qu’est-ce qu’on était bien

Lucien a mis les voiles
Et Jacques s’est payé un bistrot
Où André boit de l’eau
Je n’suis plus fort aux Halles
Roger inspecte les impôts
Pierre cherche du boulot
J’ai changé de guitare
Mais j’ai gardé comme un cadeau
Un air qui me tient chaud
Au fond de ma mémoire
Celui de l’équipe à Jojo

On allumait une cigarette 
Et tout s’allumait
Et c’était la fête, le quatorze juillet
Il n’y avait jamais un copain de trop
Dans l’équipe à Jojo
Y avait moins de nuits sans guitare 
Que de jours sans pain
On partageait tout et on n’avait rien
Qu’est-ce qu’on était fous, 
Qu’est-ce qu’on s’en foutait
Qu’est-ce qu’on était bien

 

 



Le café des trois colombes

Le café des trois colombes

Nancy en hiver, une neige mouillée
Une fille entre dans un café
Moi, je bois mon verre, elle s'installe à côté
Je ne sais pas comment l'aborder
La pluie, le beau temps, ça n'a rien de génial
Mais c'est bien pour forcer son étoile
Puis vient le moment où l'on parle de soi
Et la neige a fondu sous nos pas


On s'est connus au café des trois colombes
Aux rendez-vous des amours sans abri
On était bien, on se sentait seuls au monde
On n'avait rien mais on avait toute la vie


Nancy au printemps, ça ressemble au Midi
Elle m'aime et je l'aime aussi
On marche en parlant, on refait la philo
Je la prends mille fois en photo
Les petits bistrots tout autour de la place
Au soleil ont sorti leurs terrasses
Mais il y avait trop de lumière et de bruit
On attendait qu'arrive la nuit


On se voyait au café des trois colombes
Aux rendez-vous des amours sans abri
On était bien, on se sentait seuls au monde
On n'avait rien mais on avait toute la vie


Nancy, c'est très loin, c'est au bout de la terre
Ça s'éloigne à chaque anniversaire
Mais j'en suis certain, mes chagrins s'en souviennent
Le bonheur passait par la Lorraine
Il s'en est allé suivre d'autres chemins
Qui ne croisent pas souvent le mien
Je t'ai oubliée, mais c'est plus fort que moi
Il m'arrive de penser à toi


On se voyait au café des trois colombes
Aux rendez-vous des amours sans abri
On était bien, on se sentait seuls au monde
On n'avait rien mais on avait toute la vie
On se voyait au café des trois colombes
Aux rendez-vous des amours sans abri
On était bien, on se sentait seuls au monde
On n'avait rien mais on avait toute la vie



Le chemin de papa

: Famille, Humour, Insouciance, Père

Le chemin de papa


Il était un peu poète et un peu vagabond
Il n’avait jamais connu ni patrie, ni patron
Il venait de n’importe où, allait aux quatre vents
Mais dedans sa roulotte nous étions dix enfants
Et le soir, autour d’un feu de camp
On rêvait d’une maison blanche en chantant

Qu’il est long, qu’il est loin, ton chemin, papa
C’est vraiment fatigant d’aller où tu vas
Qu’il est long, qu’il est loin, ton chemin, papa
Tu devrais t’arrêter dans ce coin

Mais il ne nous écoutait pas et dès le petit jour
La famille reprenait son voyage au long cours
À peine le temps pour notre mère de laver sa chemise
Et nous voilà repartis pour une nouvelle Terre Promise
Et le soir, autour d’un feu de camp
Elle rêvait d’une maison blanche en chantant

Qu’il est long, qu’il est loin, ton chemin, papa…

Et c’est ainsi que cahotant à travers les saisons
C’est ainsi que regardant par-dessus l’horizon
Sans même s’en apercevoir notre père nous a semés
Aux quatre coins du monde comme des grains de blé
Et quelque part au bout de l’univers
Roule encore la vieille roulotte de mon père

Qu’il est long, qu’il est loin, ton chemin, papa
C’est vraiment fatigant d’aller où tu vas
Qu’il est long, qu’il est loin, ton chemin, papa
Tu devrais t’arrêter dans ce coin



Les Champs-Élysées

Grand succès pour cette chanson d'une simplicité attachante.

: Amour, Humour, Insouciance

 Les Champs-Élysées 


Je m’baladais sur l’avenue le cœur ouvert à l’inconnu 
J’avais envie de dire bonjour à n’importe qui 
N’importe qui et ce fut toi, je t’ai dit n’importe quoi 
Il suffisait de te parler, pour t’apprivoiser

Aux Champs-Élysées, aux Champs-Élysées 
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit 
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Élysées

Tu m’as dit "J’ai rendez-vous dans un sous-sol avec des fous 
Qui vivent la guitare à la main, du soir au matin" 
Alors je t’ai accompagnée, on a chanté, on a dansé 
Et l’on n’a même pas pensé à s’embrasser

Aux Champs-Élysées, aux Champs-Élysées 
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit 
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Élysées

Hier soir, deux inconnus et ce matin sur l’avenue 
Deux amoureux tout étourdis par la longue nuit
Et de l’Étoile à la Concorde, un orchestre à mille cordes 
Tous les oiseaux du point du jour chantent l’amour

Aux Champs-Élysées, aux Champs-Élysées 
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit 
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Élysées



Salut les amoureux

Salut les amoureux

Les matins se suivent et se ressemblent
Quand l'amour fait place au quotidien
On n'était pas fait pour vivre ensemble
Ça n'suffit pas de toujours s'aimer bien

C'est drôle, hier, on s'ennuyait
Et c'est à peine si l'on trouvait
Des mots pour se parler du mauvais temps
Et maintenant qu'il faut partir
On a cent mille choses à dire
Qui tiennent trop à cœur pour si peu de temps


On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelque fois se passent un peu trop bien


On fait c'qu'il faut, on tient nos rôles
On se regarde, on rit, on crâne un peu
On a toujours oublié quelque chose
C'est pas facile de se dire adieu

Et l'on sait trop bien que tôt ou tard
Demain peut-être ou même ce soir
On va se dire que tout n'est pas perdu
De ce roman inachevé, on va se faire un conte de fées
Mais on a passé l'âge, on n'y croirait plus


On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelque fois se passent un peu trop bien


Roméo, Juliette et tous les autres
Au fond de vos bouquins dormez en paix
Une simple histoire comme la nôtre
Est de celles qu'on écrira jamais

Allons petite il faut partir
Laisser ici nos souvenirs
On va descendre ensemble si tu veux
Et quand elle va nous voir passer
La patronne du café
Va encore nous dire "Salut les amoureux"


On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelque fois se passent un peu trop bien



Johnny Halliday

L'envie

L'envie

 

Qu'on me donne l'obscurité puis la lumière
Qu'on me donne la faim, la soif puis un festin
Qu'on m'enlève ce qui est vain et secondaire
Que je retrouve le prix de la vie, enfin
Qu'on me donne la peine pour que j'aime dormir
Qu'on me donne le froid pour que j'aime la flamme
Pour que j'aime ma terre qu'on me donne l'exil
Et qu'on m'enferme un an pour rêver à des femmes


On m'a trop donné bien avant l'envie
J'ai oublié les rêves et les merci
Toutes ces choses qui avaient un prix
Qui font l'envie de vivre et le désir
Et le plaisir aussi
Qu'on me donne l'envie
L'envie d'avoir envie
Et qu'on allume ma vie


Qu'on me donne la haine pour que j'aime l'amour
La solitude aussi pour que j'aime les gens
Pour que j'aime le silence qu'on me fasse des discours
Et toucher la misère pour respecter l'argent
Pour que j'aime être sain, vaincre la maladie
Qu'on me donne la nuit pour que j'aime le jour
Qu'on me donne le jour pour que j'aime la nuit
Pour que j'aime aujourd'hui oublier les "toujours"


On m'a trop donné bien avant l'envie
J'ai oublié les rêves et les merci
Toutes ces choses qui avaient un prix
Qui font l'envie de vivre et le désir
Et le plaisir aussi
Qu'on me donne l'envie
L'envie d'avoir envie
Et qu'on rallume ma vie


On m'a trop donné bien avant l'envie
J'ai oublié les rêves et les merci
Toutes ces choses qui avaient un prix
Qui font l'envie de vivre et le désir
Et le plaisir aussi
Qu'on me donne l'envie
L'envie d'avoir envie
Qu'on rallume ma vie
Qu'on me donne l'envie
L'envie d'avoir envie
Qu'on rallume ma vie



La musique que j'aime

 La musique, que j'aime

Toute la musique, que j'aime
Elle vient de là, elle vient du blues
Les mots ne sont jamais les mêmes
Pour exprimer ce qu'est le blues


J'y mets mes joies, j'y mets mes peines
Et tout ça, ça devient le blues
Je le chante autant que je l'aime
Et je le chanterai toujours


Il y a longtemps sur des guitares
Des mains noires lui donnaient le jour
Pour chanter les peines et les espoirs
Pour chanter Dieu et puis l'amour


La musique vivra tant que vivra le blues
Le blues ça veut dire que je t'aime
Et que j'ai mal à en crever
Je pleure mais je chante quand même


C'est ma prière pour te garder
Toute la musique que j'aime
Elle vient de là, elle vient du blues
Les mots, les mots ne sont jamais les mêmes


Pour exprimer ce qu'est le blues
J'y mets mes joies, j'y mets mes peines
Et tout ça, ça devient le blues
Je le chante autant que je l'aime


Et je le chanterai toujours
Il y a longtemps sur des guitares
Des mains noires lui donnaient le jour
Pour chanter les peines et les espoirs


Pour chanter Dieu et puis l'amour
Le blues ça veut dire que je t'aime
Et que j'ai mal à en crever
Je pleure mais je chante quand même


C'est ma prière pour te garder
Toute la musique que j'aime
Elle vient de là, elle vient du blues
Les mots ne sont jamais les mêmes


Pour exprimer ce qu'est le blues
Toute la musique que j'aime
Toute la musique que j'aime
Toute la musique que j'aime
Elle vient de là, elle vient du blues
Elle vient de là, elle vient...
Elle vient du blues
Merci



Le pénitencier

Le pénitencier


Les portes du pénitencier
Bientôt vont se refermer
Et c'est là que je finirai ma vie
Comme d'autres gars l'ont finie

Pour moi, ma mère a donné
Sa robe de mariée
Peux-tu jamais me pardonner
Je t'ai trop fait pleurer


Le soleil n'est pas fait pour nous
C'est la nuit qu'on peut tricher
Toi qui ce soir as tout perdu
Demain, tu peux gagner


Oh, mères, écoutez-moi
Ne laissez jamais vos garçons
Seuls la nuit traîner dans les rues
Ils iront tout droit en prison


Et toi la fille qui m'a aimé
Je t'ai trop fait pleurer
Les larmes de honte que tu as versées
Il faut les oublier


Et les portes du pénitencier
Bientôt vont se fermer
Et c'est là que je finirai ma vie
Comme d'autres gars l'ont finie



Pour moi la vie va commencer

Pour moi la vie va commencer


Pour moi la vie va commencer
En revenant dans ce pays
Là où le soleil et le vent
Là où mes amis, mes parents
Avaient gardé mon cœur d'enfant


Pour moi la vie va commencer
Et mon passé sort de l'oubli
Foulant le sol de ma prairie
Chevauchant avec mes amis


Pour moi la vie va commencer
Pour moi la vie va commencer
Je peux voir descendre la nuit
Sans avoir peur d'être surpris
Tandis qu'au loin comme un troupeau
Passent les ombres des chevaux


Pour moi la vie va commencer
Et sous le ciel de ce pays
Sans jamais connaître l'ennui
Mes années passeront sans bruit
Entre le ciel et mes amis


Pour moi la vie va commencer
Pour moi la vie va commencer
Pour moi la vie va commencer



Retiens la nuit

Retiens la nuit

Retiens la nuit pour nous deux, jusqu'à la fin du monde
Retiens la nuit pour nos cœurs dans sa course vagabonde
Serre-moi fort contre ton corps, il faut qu'à l'heure des folies
Le grand amour raye le jour et nous fasse oublier la vie


Retiens la nuit, avec toi, elle paraît si belle
Retiens la nuit, mon amour, qu'elle devienne éternelle
Pour le bonheur de nos deux cœurs, arrête le temps et les heures
Je t'en supplie à l'infini, retiens la nuit


Ne me demande pas d'où me vient ma tristesse
Ne me demande rien, tu ne comprendrais pas
En découvrant l'amour je frôle la détresse
En croyant au bonheur, la peur entre en mes joies


Retiens la nuit pour nous deux, jusqu'à la fin du monde
Retiens la nuit pour nos cœurs dans sa course vagabonde
Serre-moi fort contre ton corps, il faut qu'à l'heure des folies
Le grand amour raye le jour et nous fasse oublier la vie


Retiens la nuit, avec toi, elle paraît si belle
Retiens la nuit, mon amour, qu'elle devienne éternelle
Pour le bonheur de nos deux cœurs, arrête le temps et les heures
Je t'en supplie à l'infini, retiens la nuit
Oh je t'en supplie à l'infini, retiens la nuit



Souvenir souvenir

Souvenirs, souvenirs


Souvenirs, souvenirs
Je vous retrouve en mon cœur
Et vous faites refleurir
Tous mes rêves de bonheur


Je me souviens d'un soir de danse
Joue contre joue
Des rendez-vous de nos vacances
Quand nous faisions les fous


Souvenirs, souvenirs
De nos beaux jours de l'été
Lorsque nous partions cueillir
Mille fleurs, mille baisers


Et pour mieux garder dans ma tête
Les joies de la belle saison
Souvenirs, souvenirs
Il nous reste nos chansons


Souvenirs, souvenirs
Quelque part dans le matin
Où le soleil semblait rire
Tout le long de nos chemins


Nous n'avions au fond de nos poches
Qu'un peu d'espoir
Mais nous partions comme Gavroche
Le cœur assez bavard


Souvenirs, souvenirs
Vous revenez dans ma vie
Illuminant l'avenir
Lorsque mon ciel est trop gris


On dit que le temps vous emporte
Et pourtant ça, j'en suis certain
Souvenirs, souvenirs
Vous resterez mes copains



Julien Clerc

Femmes je vous aime

: Amour

Femmes je vous aime


Quelquefois si douces
Quand la vie me touche
Comme nous tous
Alors si douces
Quelquefois si dures
Que chaque blessure
Longtemps me dure
Longtemps me dure


Femmes, je vous aime
Femmes, je vous aime
Je n'en connais pas de faciles
Je n'en connais que de fragiles
Et difficile
Oui difficiles


Quelquefois si drôles
Sur un coin d'épaule
Oh oui si drôles
Regard qui frôle
Quelquefois si seules
Parfois elles le veulent
Oui mais si seules
Oui mais si seules

Femmes, je vous aime
Femmes, je vous aime
Vous êtes ma mère, je vous ressemble
Et toutes ensembles, mon enfant
Mon impatience
Et ma souffrance
Femmes, je vous aime
Femmes, je vous aime


Si parfois ces mots se déchirent
C'est que je n'ose pas vous dire
Je vous désire
Ou même pire
Ô femmes
Femmes
 



Si on chantait

: Amour, Humour, Rupture

Si on chantait


La grande ville
Mange la ville
La grandie vie
Mange la vie
Marie si belle
Marie vaisselle
Marie chandelle
Plume d’hirondelle
Fleur sans colline
Pleur en cuisine
Marie sans fard
Fleur de brouillard

Si on chantait

Si on chantait

Si on chantait

Si on chantait La-la-la-la

Si on chantait La-la-la-la

Si on chantait La-la-la-la

Marie divine, si on chantait

Si on chantait

Si on chantait

Si on chantait

Si on chantait La-la-la-la

Si on chantait La-la-la-la

Si on chantait La-la-la-la

Si on chantait

Ce qui me peine
N’est pas que je t’aime
Le temps se lasse
Le cœur efface
Parmi les femmes
Pourquoi le taire
Celles qui te ressemblent
Je les préfère
Marie divine
Sans mousseline
Dans ta cuisine
Je t’imagine



Travailler c'est trop dur

Travailler c'est trop dur


Travailler c'est trop dur
Et voler c'est pas beau
D'mander la charité
C'est quelque chose que je ne veux plus faire


Chaque jour que moi je vis
On ne demande de quoi je vis
Je dis je vis sur l'amour
Et j'espère vivre vieux


Je prends mon vieux cheval
Et j'attrape ma vielle selle
Je selle mon vieux cheval
Pour aller chercher ma belle


Je prends ma vieille Bible
Ma Thora mon vieux Coran
D'Abidjan à Saint Félix
Je cours chercher Hélène


Travailler c'est trop dur
Et voler c'est pas beau
D'mander la charité
C'est quelque chose que je ne veux plus faire


Chaque jour que moi je vis
On ne demande de quoi je “deal”
Je dis je vis sur l'amour
Et j'espère vivre vieux


Je prends mon vieux cheval
Et j'attrape ma vielle selle
Je selle mon vieux cheval
Pour aller chercher ma belle


Je prends ma vieille Bible
Ma Thora mon vieux Coran
D'Abidjan à Saint Félix
Je cours chercher Hélène


Travailler c'est trop dur
Et voler c'est pas beau
D'mander la charité
C'est quelque chose que je ne veux plus faire
C'est quelque chose que je ne veux plus faire
C'est quelque chose que je ne veux plus faire
C'est quelque chose que je ne veux plus faire


Travailler c'est trop dur
Et voler c'est pas beau
D'mander la charité
C'est quelque chose que je ne veux plus faire


Chaque jour que moi je vis
On ne demande de quoi je vis
Je dis je vis sur l'amour
Et j'espère vivre vieux


Je prends mon vieux cheval
Et j'attrape ma vielle selle
Je selle mon vieux cheval
Pour aller chercher ma belle


Je prends ma vieille Bible
Ma Thora mon vieux Coran
D'Abidjan à Saint Félix
Je cours chercher Hélène


Travailler c'est trop dur
Et voler c'est pas beau
D'mander la charité
C'est quelque chose que je ne veux plus faire
C'est quelque chose que je ne veux plus faire
C'est quelque chose que je ne veux plus faire
C'est quelque chose que je ne veux plus faire



Kids United

On écrit sur les murs

On écrit sur les murs


La la la la...


On écrit sur les murs le nom de ceux qu’on aime
Des messages pour les jours à venir
On écrit sur les murs à l’encre de nos veines
On dessine tout ce que l’on voudrait dire
On écrit sur les murs la force de nos rêves
Nos espoirs en forme de graffiti
On écrit sur les murs pour que l’amour se lève
Un beau jour sur le monde endormi


Partout autour de nous
Y’a des signes d’espoir dans les regards
Donnons leur écrit
Car dans la nuit
Tout s’efface
Même leur trace


On écrit sur les murs le nom de ceux qu’on aime
Des messages pour les jours à venir
On écrit sur les murs à l’encre de nos veines
On dessine tout ce que l’on voudrait dire
On écrit sur les murs la force de nos rêves
Nos espoirs en forme de graffiti
On écrit sur les murs pour que l’amour se lève
Un beau jour sur le monde endormi


Des mots seulement gravés
Pour ne pas oublier, pour tout changer
Mélangeons demain dans un refrain
Nos visages
Métissage


On écrit sur les murs le nom de ceux qu’on aime
Des messages pour les jours à venir
On écrit sur les murs à l’encre de nos veines
On dessine tout ce que l’on voudrait dire
On écrit sur les murs la force de nos rêves
Nos espoirs en forme de graffiti
On écrit sur les murs pour que l’amour se lève
Un beau jour sur le monde endormi


Très doux, presque bouche fermée

On écrit sur les murs le nom de ceux qu’on aime
Des messages pour les jours à venir
On écrit sur les murs à l’encre de nos veines
On dessine tout ce que l’on voudrait dire

Reprise forte

On écrit sur les murs le nom de ceux qu’on aime
Des messages pour les jours à venir
On écrit sur les murs à l’encre de nos veines
On dessine tout ce que l’on voudrait dire
On écrit sur les murs la force de nos rêves
Nos espoirs en forme de graffiti
On écrit sur les murs pour que l’amour se lève
Un beau jour sur le monde endormi

Un beau jour sur le monde endormi...



L'art à tatouille

Ô Pétard

Je suis un vrai sauvage
Des cabanes de Mauguio
C'est l'été loin de la plage
L'hiver, les pieds dans l'eau
Mais quand l'apéro s'engage
Même par mauvais temps
Même sous les nuages
Je chante au bord de l'étang


Oh pétard, pétard, qu'il fait beau
Oh pétard, pétard, qu'il fait chaud
Ici même les mouettes bronzent
Oh pétard de loin on dirait des corbeaux


Comme les marguerites ou comme les abeilles
On a toujours la frite quand on est au soleil
Les cabaniers du midi sont tous un peu menteurs
Et même sous la pluie, ils chantent tous en chœur


Oh pétard, pétard, qu'il fait beau
Oh pétard, pétard, qu'il fait chaud
Ici même les mouettes bronzent
Oh pétard de loin on dirait des corbeaux

Oh pétard, pétard, qu'il fait beau
Oh pétard, pétard, qu'il fait chaud
Ici même les mouettes bronzent
Oh pétard de loin on dirait des corbeaux


Je suis un vrai sauvage
Des cabanes de Mauguio
C'est l'été loin de la plage
L'hiver, les pieds dans l'eau
Mais quand l'apéro s'engage
Même par mauvais temps
Même sous les nuages
Je chante au bord de l'étang


Oh pétard, pétard, qu'il fait beau
Oh pétard, pétard, qu'il fait chaud
Ici même les mouettes bronzent
Oh pétard de loin on dirait des corbeaux

Oh pétard, pétard, qu'il fait beau
Oh pétard, pétard, qu'il fait chaud
Ici même les mouettes bronzent
Oh pétard de loin on dirait des corbeaux

Oh pétard de loin on
Oh pétard de loin on
Oh pétard de loin...

On dirait des corbeaux



Lény Escudero

Un vrai gentil, un pur.

À Malypense

: Amour, Nostalgie

À Malypense

À Malypense, un jour
Si revient mon amour
Je lui dirai tout bas
Rappelle-toi


Rappelle-toi, le temps
Le temps de nos quinze ans
Nous devions nous cacher
Pour nous aimer.


À Malypense,
L'amour on le montre du doigt
Ils n'sont pas mariés d'vant la loi
À Malypense,
J'ai eu peur d'aimer au grand jour
La moindre rumeur, torturait mon cœur
Chassant le bonheur,
Mon amour.


À Malypense, un jour
Si revient mon amour
Je lui dirai tout bas
Rappelle-toi


Rappelle-toi, le temps
Le temps de nos quinze ans
Nous devions nous cacher
Pour nous aimer.


À Malypense,
Chacun meurt avec ses regrets
Oui mais aujourd'hui, pour t'aimer
À Malypense,
Je ferai battre le tambour
Chez chaque voisin, pour qu'il sache bien
Que tu me reviens,
Mon amour.



Ballade à Sylvie

Ballade à Sylvie


J’ai perdu mon âme
En perdant Sylvie
J’ai perdu mon âme
En perdant ma mie.

Ah, qu’elle me revienne
J’oublierai le temps
Le temps de mes peines
Et tous mes tourments

Moi, je te pardonne
Et si tu voulais
Un jour de l’automne
Tu me reviendrais

J’ai perdu mon âme
Quand j’ai perdu son amour
Et moi pauvre diable
Je l’aime toujours.

J’ai perdu mon âme
En perdant Sylvie
J’ai perdu mon âme
En perdant ma mie.

Par un soir d’automne
Elle est arrivée
Elle m’a dit : "Pardonne!"
Et j’ai pardonné

Mais malgré moi-même
Tout au fond de moi
Etait née la haine
Qui dictait sa loi.

Et devant ma porte
Son regard caressant le mien
Là mon âme est morte
Dans le creux de ma main. 



Petite mère

Petite mère

Y a des jours comme ça
J'voudrais que tout s'arrête
Et reposer ma tête
Dans le creux de ton bras
Et là je voudrais tant
Oublier ma détresse
Sous l'infinie tendresse
Que m'apportait ta voix
Y a des jours comme ça
Lorsque ma tête roule
J'voudrais que tout s'écroule
Parc'que tu n'es pas là


Dis-moi, petite mère
Où est-il le chemin
Pour aller à naguère?
Moi, je n'sais plus très bien
Dis-moi, petite mère
Où est le vieux tilleul
Qui, lorsque j'étais seul
Me croyant un poète
M'a entendu criant
Aux diables à la ronde
Je referai le monde
Lorsque je serai grand
M'a entendu criant

Aux diables à la ronde
Je referai le monde
Lorsque je serai grand


Maintenant tu sais
J'ai perdu l'insouciance
Du temps de mon enfance
Toi, tu me consolais
Y a des jours comme ça
Ah Dieu, que je regrette
Le temps perdu, peut-être
Je ne comprenais pas
Lorsque sur mon front lourd
Ta main venait, si tendre
Comme pour y répandre
Ton cœur chargé d'amour


Dis-moi, petite mère
Où est-il le chemin
Pour aller à naguère?
Moi, je n'sais plus très bien
Dis-moi, petite mère
Où est le vieux tilleul
Qui lorsque j'étais seul
Me croyant un poète
M'a entendu criant
Aux diables à la ronde
Je referai le monde
Lorsque je serai grand
Et vois-tu maintenant
J'ai tant cogné ma tête
Aux murs de la planète
Je pleure d'être grand


Et vois-tu maintenant
J'ai tant cogné ma tête
Aux murs de la planète
Je pleure d'être grand
Et vois-tu maintenant
J'ai tant cogné ma tête
Aux murs de la planète
Je pleure d'être grand
Et vois-tu maintenant
J'ai tant cogné ma tête
Aux murs de la planète
Je pleure d'être grand
Et vois-tu maintenant
J'ai tant cogné ma tête
Aux murs de la planète
Je pleure d'être grand



Pour une amourette

Un grand succès !

: Amour, Éspérance, Rupture

Pour une amourette


Pour une amourette
Qui passait par là
J’ai perdu la tête
Et puis me voilà
Pour une amourette
Qui se posait là
Pour une amourette
Qui m’tendait les bras

Pour une amourette
Qui me disait viens
J’ai cru qu’une fête
Dansait dans mes mains
Pour une amourette
Qui faisait du bonheur
J’ai fui la planète
Pour la suivre ailleurs

Alors je me suis dit
T’es au bout du chemin
Tu peux t’arrêter là
Te reposer enfin
Et lorsque l’amour
S’est noyé dans ses yeux
J’ai cru que je venais
D’inventer le ciel bleu

Pour une amourette
Qui m’avait souri
Je me suis fait honnête
J’ai changé ma vie
Pour une amourette
Qui savait m’aimer
Pour une amourette
Qui croyait m’aimer

Pour une amourette
L’amour éternel
Dure le temps d’une fête
Le temps d’un soleil
Et mon amourette
Qui était trop jolie
Vers d’autres conquêtes
Bientôt repartit

Le premier adieu
A gardé son secret
Elle emportait l’amour
Me laissant le regret
Mais le vieux printemps
Au loin refleurissait
Tout contre mon cœur
Déjà il me disait:

Une petite amourette
Faut la prendre comme ça
Un jour, deux peut-être
Longtemps quelquefois
Va sécher tes larmes
Un nouvel amour
Te guette et désarme
Les peines d’un jour

Une petite amourette
Un jour reviendra
Te tourner la tête
Te tendre les bras
Chanter la romance
Du rêve joli
Et je sais d’avance
Que tu diras oui

Alors les amours
Pour toi refleuriront
Tu aimeras encore
À la belle saison
Une petite Amourette
N’est jamais trop jolie
Quand on sait d’avance
Ce que dure la vie.



Si tu étais reine

Si tu étais reine

Pense à ta veine
Pense à mon chagrin
Si tu étais reine
Et moi baladin

Je sais quand bien même
J'aurais l'âme en peine
Pour toi ma charmante
Faudrait que je chante
J'aurais le dimanche
L'hermine à la manche
Qu'il vente ou qu'il neige
Tous les privilèges
Une vie sereine
Des nuits sans chagrin
Si tu étais reine
Et moi baladin

Pense à ta veine
Pense à mon chagrin
Si tu étais reine
Et moi baladin

Pour quelques poèmes
Pour quelques "Je t'aime"
Fini le carême
Qui durait toujours
Adieu la famine
J'aurais bonne mine
Et paierais ta dime
Son pesant d'amour
Et si ça me gêne
Le fer de mes chaînes
T'y mettrais, ma reine
Un peu de velours

Pense à ta veine
Pense à mon chagrin
Si tu étais reine
Et moi baladin

Au fond de ta Bastille
Tu mettrais les filles
Qui ont su m'aimer
Ou qui m'aimeront
Au fond d' tes galères
Ignorant Cythère
Voguant vers l'enfer
Mes vieux compagnons
Adieu les balades
Finies les aubades
Et mon cœur nomade
Serait en prison

Pense à ta veine
Pense à mon chagrin
Si tu étais reine
Et moi baladin

Au bout de ma laisse
Tiraillant sans cesse
J'aurais les caresses
Que l'on donne aux chiens
Je sais qu'à tout prendre
Plutôt que me perdre
Tu me ferais pendre
Et tu ferais bien
Parce que je préfère
Cordes ou galères
Auprès de mes frères
Tous les baladins

Mais t'as pas eu de veine
J'aurai pas de chagrin
Car tu n'es pas reine
Et je suis baladin {ad lib}



Tu te reconnaîtras

Tu te reconnaîtras

Sans jamais dire ton nom
Sans jamais parler de toi
Rien qu'une de mes chansons
Et tu te reconnaîtras


Sans parler de notre histoire
Sans revenir sur mes pas
Sans parler à ta mémoire
Mais tu te reconnaîtras


S"il est vrai que le temps qui passe
Le temps qui passe est à l'amour
Ce que le vent est à la flamme
On se reverra mon amour


Sans jamais parler des jours
Où tu n'as aimé que moi
Sans parler du mal d'amour
Mais tu te reconnaîtras


Sans parler de la ballade
Que j'ai tant chantée pour toi
Que j'en ai perdu mon âme
Mais tu te reconnaîtras


S'il est vrai que le temps qui passe
Le temps qui passe est à l'amour
Ce que le vent est à la flamme
On se reverra mon amour


Sans jamais dire ton nom
Sans jamais parler de toi
Écoute cette chanson
Et tu te reconnaîtras
Et tu te reconnaîtras



Léo Ferré

L'Étrangère

L'Étrangère

Il existe près des écluses
Un bas quartier de bohémiens
Dont la belle jeunesse s'use
A démêler le tien du mien
En bande on s'y rend en voiture
Ordinairement au mois d'août
Ils disent la bonne aventure
Pour des piments et du vin doux


On passe la nuit claire à boire
On danse en frappant dans ses mains
On n'a pas le temps de le croire
Il fait grand jour et c'est demain
On revient d'une seule traite
Gais, sans un sou, vaguement gris
Avec des fleurs plein les charrettes
Son destin dans la paume écrit


J'ai pris la main d'une éphémère
Qui m'a suivi dans ma maison
Elle avait des yeux d'outremer
Elle en montrait la déraison
Elle avait la marche légère
Et de longues jambes de faon
J'aimais déjà les étrangères
Quand j'étais un petit enfant!


Celle-ci parla vite vite
De l'odeur des magnolias
Sa robe tomba tout de suite
Quand ma hâte la délia.
En ce temps-là, j'étais crédule
Un mot m'était promission
Et je prenais les campanules
Pour des fleurs de la passion


A chaque fois tout recommence
Toute musique me saisit
Et la plus banale romance
M'est éternelle poésie
Nous avions joué de notre âme
Un long jour, une courte nuit
Puis au matin: "Bonsoir madame"
L'amour s'achève avec la pluie



Les Compagnons de la Chanson

Ce bonheur-là

Ce bonheur-là


On ne fait jamais tout à fait 
Ce qu’on avait rêvé de faire 
On est très souvent contrarié 
Par les uns, par les autres 
Et par la Terre entière 
Heureusement on a parfois 
Un peu de chance et ce jour-là 
Ce jour-là tout nous réussit 
Et le cœur plein de joie 
C’est ensemble que l’on dit : 

Beaucoup d’amour, du soleil et du ciel bleu 
Et l’on a tout pour être heureux 
Ce bonheur-là brillera dans nos yeux 
Toute la vie si tu le veux 
Depuis des mois et depuis des années 
Ce bonheur-là je le cherchais 
Et maintenant, maintenant je le sais 
Ce bonheur-là je l’ai trouvé 

S’il n’y avait que toi et moi 
Notre vie serait magnifique 
Malgré le monde et ses tracas 
Préservons nos deux cœurs 
En restant romantiques



Fais du feu dans la cheminée

Fais du feu dans la cheminée


Il a neigé à Port au Prince
Il pleut encore à Chamonix
On traverse à gué la Garonne
Le ciel est tout bleu à Paris
Ma mie l’hiver est à l’envers
Ne t’en retourne pas dehors
Le monde est en chamaille
On gèle au Sud on sue au Nord

Fais du feu dans la cheminée
Je reviens chez nous
S’il fait du soleil à Paris
Il en fait partout

La Seine a repris ses vingt berges
Malgré les lourdes giboulées
Si j’ai du frimas sur les lèvres
C’est que je veille à ses côtés
Ma mie j’ai le cœur à l’envers
Le temps ravive le cerfeuil
Je ne veux pas être tout seul
Quand l’hiver tournera de l’œil

Je rapporte avec mes bagages
Un goût qui m’était étranger
Moitié dompté, moitié sauvage
C’est l’amour de mon potager       



Hava nagila

: Bonheur, Éspérance, Un pays, un lieu...

Hava nagila

D  Gm  Cm



Hava nagila

Réjouissons-nous

Hava nagila

Hava nagila

Vé-énis mecha.

Réjouissons-nous et soyons heureux

Hava nagila 

Hava nagila 

Hava nagila 

Vé-énis mecha.


Hava neranena

Chantons

Hava neranena

Hava neranena Venis mecha

Chantons et soyons heureux 

Hava neranena 

Hava neranena 

Hava neranena Venis mecha


Ourou, ourou, ourou 

Réveillez-vous
Ourou akhim b'lev sameakh 

Réveillez-vous frères et soyons heureux
 
Ourou akhim b'lev sameakh 
Ourou akhim b'lev sameakh 
Ourou akhim b'lev sameakh 
Ourou akhim, ourou akhim ! 
B'lev sameakh


Dansons car dans les granges
Le blé se range
C’est le dernier jour des moissons


Dansons sur cette terre
Fertile et fière
Qui reverra notre sillon


Dansons sans plus penser
Au mal qu’on s’est donné
Pour faire lever le grain
Qu’on vendra demain


Dansons pour oublier
Sous le ciel étoilé
Nos peines et nos peurs
Que le grain ne meure

Laï laï laï laï laï


Et ma joie devient complète
Près de toi le temps s’arrête
Dans tes bras je perds la tête
Et tout prend un air de fête
Serre-moi jusqu’au jour
Dansons, dansons, mon amour

Hava nagila, Hava nagila, Hava nagila, Venis mecha.
Hava nagila, Hava nagila, Hava nagila, Venis mecha.



D

Gm

Cm

La Chanson de Lara

La Chanson de Lara


Un jour Lara
Quand le vent a tourné
Un jour Lara
Ton amour t’a quitté
Tes yeux Lara
Revoient toujours ce train
Ce dernier train
Partant vers le chagrin
Le ciel était couvert de neige
Au loin déjà l’horizon brûlait

Cette chanson
Que chantaient les soldats
C’était si bon
Serré entre tes bras
Au bord des pleurs
Tu souriais Lara
Oubliant l’heure
La guerre, la peur, le froid
Le ciel était couvert de neige
Au loin déjà le canon tonnait

Un jour Lara
Quand tournera le vent
Un jour Lara
Ce sera comme avant
Alors cet air comme un manège
Pour toi sera ta chanson
Lara, Lara



La licorne

Une belle chanson amusante à chanter en faisant les gestes.

: Pour les enfants, Rigolotte

La licorne   


Quand Dieu fit l’univers il mit sur la terre 
des milliers d’animaux inconnus aujourd’hui 
mais la plus jolie dans ce vert paradis 
la plus drôle la plus mignonne, c’était la licorne 

Y avait

Des gros crocodiles 

des orangs-outangs 

des affreux reptiles

et des jolis moutons blancs

des chats

des rats

des éléphants

mais la plus mignonne

de toutes les bêtes à cornes,

C’était la licorne. 


Quand il vit les pécheurs faire leurs premiers péchés 
Dieu se mit en colère et appela Noé: 
mon bon vieux Noé, je vais noyer la terre 
construis-moi un bateau pour flotter sur l’eau 


Mets-y 

Des gros Crocodiles  

Des orangs-outangs 

Des affreux reptiles 

Et des jolis moutons blancs 

Des chats 

Des rats 

Des éléphants 

Mais n'oublie personne

N'oublie pas la mignonne

La jolie  licorne

 

Quand son bateau fut prêt à surmonter les flots, 
Noé y fit monter les animaux deux par deux 
et déjà la pluie commençait à tomber quand il cria 

Seigneur! j’ai fait pour le mieux !


J’ai mis

Deux gros crocodiles  

Deux orangs-outangs

Deux affreux reptiles

Et deux jolis moutons blancs

Deux chats

Deux rats

Deux éléphants

Il n’y manque personne ///

À part les deux mignonnes

Vos jolies licornes.


Elles riaient les mignonnes et pataugeaient dans l’eau, 
s’amusant comme des folles, sans voir que le bateau 
emmené par Noé, les avait oubliées 
et puis jamais personne n’a vu de licorne 


On voit

Des gros crocodiles

Des orangs-outangs

Des affreux reptiles

Et des jolis moutons blancs

Des chats

Des rats

Des éléphants

Mais jamais personne

Ne verra la mignonne,

La jolie licorne !



Le galérien

Un grand classique des veillées autour du feu. Paroles de Maurice Druon sur un air traditionnel russe.

Le galérien  


Je m’souviens, ma mère m’aimait
Et je suis aux galères
Je m’souviens ma mère disait :
Mais je n’ai pas cru ma mère
Ne traîne pas dans les ruisseaux
T’bats pas comme un sauvage
T’amuse pas comme les oiseaux
Elle me disait d’être sage.

J’ai pas tué, j’ai pas volé
J’voulais courir la chance
J’ai pas tué, j’ai pas volé
J’voulais qu’chaque jour soit dimanche
Je m’souviens ma mère pleurait
T’en vas pas chez les filles
Fais donc pas toujours c’qui t’plaît
Pour les prisons y a des grilles


Rythmé marche militaire

Un jour les soldats du roi
T’emmèn’ront aux galères
Tu t’en iras trois par trois
Com’ ils ont emm’né ton père
Tu auras la tête rasée
On te mettra des chaînes


T’en auras les reins brisés
Et moi j’en mourrai de peine.

Toujours, toujours tu ram’ras
Quand tu s’ras aux galères
Toujours toujours tu ram’ras
Tu pens’ras p’t’être à ta mère
J’ai pas tué, j’ai pas volé
Mais j’ai pas cru ma mère
Et je m’souviens qu’elle m’aimait
Pendant qu’ je rame aux galères.



Le Marchand de Bonheur

Le Marchand de Bonheur


Nous sommes les vagabonds
Les marchands de bonheur
On n’a que des chansons
À mettre dans les cœurs
Vous nous verrez passer, 
chacun à votre tour
Passer au vent léger, 
au moment de l’amour

Y a les quatre saisons pour aller flâner
Et semer des moissons de baisers
Y a  l’automne et l’hiver, le ciel et la mer
Le printemps et l’été pour chanter

Vous êtes des enfants qui vous donnez du mal
Du mal pour vous aimer et du mal pour pleurer
Nous arrivons à temps, à temps c’est bien normal
Pour aller réparer ce que vous déchirez

Y a les quatre saisons pour sécher vos pleurs
Et changer l’horizon de vos cœurs
Y a l’automne et l’hiver, le ciel et la mer
Le printemps et l’été pour chanter

On donne à bon marché de quoi rire de tout
De quoi rire de tout, plutôt que d’en pleurer
On ne demande rien pour nous dédommager
Qu’à voir sur le chemin la joie qu’on a donnée

Y a les quatre saisons pour sécher vos pleurs
Et changer l’horizon de vos cœurs
Y a l’automne et l’hiver, le ciel et la mer
Le printemps et l’été pour chanter



Le sous-marin vert

Le sous-marin vert  


Nous partions dans un beau sous-marin vert,
Un sous-marin vert, vert comme la mer
Tantôt vert, tantôt vert et tantôt bleu
Tantôt vert et bleu comme nos rêves bleus.

Nous avions tous le même âge
Le même âge, les mêmes joies
Quand un jour dans le village
Un vieil homme nous raconta
Ses séjours au fond des mers
Dans un beau sous-marin vert
Aussitôt, sans un adieu
Capitaine courageux…

Prévoyant des jours de fête
À la gloire du commandant
Nous avions une fanfare
Toujours prête au bon moment 


Popopopom pompom pompom…


Maintenant nous sommes des hommes
Et parfois quand rien ne va
Quand nos jours sont monotones
Dans un rêve comme autrefois...



Marin

Marin


Enfant du voyage
Ton lit c’est la mer
Ton toit les nuages
Été comme hiver


Ta maison c’est l’océan
Tes amis sont les étoiles
Tu n’as qu’une fleur au cœur
Et c’est la rose des vents
Ton amour est un bateau
Qui te berce dans ses voiles
Mais n’oublie pas pour autant
Que l’on t’attend


Enfant du voyage
Ton cœur s’est offert
Au vent, aux nuages
Là-bas sur la mer


Mais tu sais que dans un port
Tremblant à chaque sirène
Une fille aux cheveux d’or
Perdue dans le vent du nord
Une fille aux cheveux d’or
Compte les jours et les semaines
Et te garde son amour
Pour ton retour


Enfant du voyage
Ton lit c’est la mer



Qu'il fait bon vivre

C'est bien vrai !

Qu’il fait bon vivre  

 
Qu’il fait bon vivre, quand on revient chez soi

Que l’on revoit le toit où vous attend la joie,

Lajoie de vivre, les amis d’autrefois,

Bonjour me revoilà


Sur les chemins par le monde,

j’ai navigué longtemps,

Avant de m’apercevoir

que notre terre était ronde,

Comme un ballon d’enfant,

je reviens plein d’espoir


Qu’il fait bon vivre, quand on revient chez soi

Que l’on revoit le toit où vous attend la joie,

Lajoie de vivre, les amis d’autrefois,

Bonjour me revoilà


Qu’il fait bon vivre,

au ciel de son pays,

Après de longues nuits,

et de longs jours d’oubli,

Qu’il fait bon vivre,

ah qu’il est beau le jour, 

le jour de mon retour


Tout le pays est en fête

et toi tu me souris,

Mon cœur est tout en émoi,

je vois combien j’étais bête

Je comprends tout le prix,

de mon amour pour toi


Qu’il fait bon vivre, quand on revient chez soi

Que l’on revoit le toit où vous attend la joie,

Lajoie de vivre, les amis d’autrefois,

Bonjour me revoilà


Bon bon bon  

Bonjour,

Me revoilà !



Si tous les gars du Monde

Si tous les gars du Monde


Si tous les gars du monde
Décidaient d’être copains
Et partageaient, un beau matin
Leurs espoirs et leurs chagrins
Si tous les gars du monde
Devenaient de bons copains
Et marchaient la main dans la main
Le bonheur serait pour demain

Ne parlez pas de différence
Ne dites pas qu’il est trop blond
Ou qu’il est noir comme du charbon
Ni même qu’il n’est pas né en France
Aimez-les n’importe comment
Même si leur gueule doit vous surprendre
L’amour c’est comme au régiment
Il faut pas chercher à comprendre !

J’ai mes ennuis et vous les vôtres
Mais moi, je compte sur les gars
Les copains qu’on ne connaît pas
Peuvent nous consoler des autres
Tous les espoirs nous sont permis
Le bonheur c’est une habitude
Avec deux cents millions d’amis
On ne craint pas la solitude



Une chanson c'est peu de chose

Une chanson

c’est peu de chose


Une chanson, c’est peu de chose
Mais quand ça se pose
Au creux d’une oreille, ça reste là,
Allez savoir pourquoi
Ça n’est souvent qu’une rengaine
Mais ça se promène sur les joies, les peines
Allez savoir, allez donc savoir pourquoi.

Parce qu’un jour deux ou trois mots d’amour
Ont fleuri sous le toit d’un enfant du faubourg
Qui n’avait rien dans ses dix doigts
Qu’une guitare en bois, pour faire un grand bonheur
Au cœur un grand bonheur 
Et quelques rimes autour


Parce qu’un jour un titi de Paris
La sifflait à midi en retrouvant Mimi
Et que Mimi est repartie la chanter à son tour
En traversant la cour à son tour et voilà


Parce qu’un soir, quand s’installa l’amour
Au cœur d’un troubadour, il perdit le sommeil
Et doucement, tout doucement
Quand revint le soleil
C’est un refrain de plus
Qui avait vu le jour



Les Frères Jacques

En sortant de l'école

Sur des paroles de Jacques Prévert, la musique de Kosma et l'interprétation des Frères Jacques nous donnent un chef d'œuvre.

: Poétique, Pour les enfants, Surréaliste

En sortant de l’école


En sortant de l’école
Nous avons rencontré
Un grand chemin de fer
Qui nous a emmenés
Tout autour de la Terre
Dans un wagon doré.

Respiration

Tout autour de la terre
Nous avons rencontré...
La Mer qui se promenait
Avec tous ses coquillages
Ses îles parfumées
Et puis ses beaux naufrages
Et ses saumons fumés.

Respiration

Au-dessus de la mer
Nous avons rencontré
La Lune et les étoiles
Sur un bateau à voiles
Partant pour le Japon
Et les trois mousquetaires 
des cinq doigts de la main
Tournant la manivelle 
d’un petit sous-marin
Plongeait au fond des mers
Pour chercher des oursins.

Respiration

Revenant sur la terre
Nous avons rencontré
Sur la voie de chemin de fer
Une maison qui fuyait
Fuyait tout autour de la terre
Fuyait tout autour de la mer
Fuyait devant l’Hiver
Qui voulait l’attraper.
Mais nous sur notre chemin de fer
On s’est mis à rouler
Rouler derrière l’hiver
Et on l’a écrasé
Et la maison s’est arrêtée

Respiration

Et le Printemps nous a salués.......

Respiration

C’était lui le garde-barrière
Et il nous a bien remerciés

Respiration

Et toutes les Fleurs de la terre
Soudain se sont mises à pousser
Pousser à tort et à travers
Sur la voie de chemin de fer
Qui ne voulait plus avancer
De peur de les abîmer.

Respiration

Alors… on-est re-ve-nu- à -pied
à pied… tout autour de la terre
à pied… tout autour de la mer
Tout autour du soleil
De la lune et des étoiles
A pied  
à cheval  
en voiture 

Et en bateau à voiles.   



Général à vendre

Général à vendre


De bon matin me suis levé c’était dimanche
A la carriole j’ai attelé la jument blanche
Pour m’en aller au marché
Dans le chef-lieu du comté
Paraît qu’y avait des généraux à vendre

Mais le soleil écrasait tant la route blanche
La jument s’arrêtait si souvent sous les branches
Que lorsque je fus rendu
On n’m’avait pas attendu
Et tous les généraux étaient vendus

Pourtant là-bas tout au fond du champ de foire
Par un coup d’chance il en restait encore un
Il n’était pas couvert de gloire
Mais avec un peu d’ripolin
Il pouvait faire encore très bien

J’l’ai échangé contre un cageot de pommes pas mûres
Quatre choux-fleurs et une tartine de confiture
Tout ça pour un général
C’était vraiment pas trop mal
Et puis je l’ai chargé dans ma voiture

A la maison on m’a fait des reproches amers
Encore une fois paraît que j’m’étais laissé faire
Un Général dans c’t’état
Ça valait beaucoup moins qu’ça
Mais puisque c’était fait tant pis pour moi

Et puis les gosses ont eu peur de sa moustache
Elle était rousse et ça les faisait pleurer
On lui a coupé d’un côté
Mais l’chien s’est mis à aboyer
Alors on a laissé l’autre moitié

Il fichait rien pour pas salir son beau costume
De temps en temps il épluchait quelques légumes
Ou réparait l’escabeau
Ou débouchait l’lavabo
Mais y n’savait même pas jouer du piano

Pourtant certains soirs, certains soirs d’été
Le Général s’asseyait sur la paille
Et les yeux perdus dans l’immensité
Il nous racontait ses batailles

Il nous parlait des Dardanelles
Quand il n’était que Colonel
Et de la campagne d’Orient
Quand il n’était que Commandant
L’épopée napoléonienne
Quand il n’était que Capitaine
Et puis la Guerre de Cent Ans
Quand il n’était que Lieutenant
Les Croisades et Pépin le Bref
Quand il n’était que Sergent-Chef
Et les éléphants d’Hannibal
Quand il n’était que Caporal
Les Thermopyles, Léonidas
Quand il n’était que deuxième classe
Et Ramsès II, la première guerre
Quand sa mère était cantinière

Et le Général jusqu’au p’tit matin
Déroulait le fil de son immense histoire
Puis il s’endormait sur sa botte de foin
Et nous sans parler
Nous rêvions de gloire

Il est resté comme ça chez nous jusqu’à l’automne
Sans travailler sans trouver la vie monotone
Ça nous a même étonnés
D’apprendre par le curé
Qu’il avait fait deux jumeaux à la bonne

Et puis voilà qu’par un beau matin de décembrrre
Il est entré sans même frapper dans ma chambrrre
Il v’nait de lire dans l’journal
Qu’on le nommait Maréchal
Alors il nous quittait c’était fatal

Je l’ai r’conduit en carriole jusqu’à la ville
On m’a rendu mes choux-fleurs
Et mes cageots
Et sans émotion inutile
Sans pleurs et sans se dire un mot
On s’est quittés en vrais héros

À la maison la vie a r’pris sans aventure
Y a plus personne pour nous chiper des confitures
Le Général au bistrot
Avait planté un drapeau
Pour la patrie j’ai payé la facture

Je ne suis plus jamais retourné au marché
Mais quelques fois dans le ciel de la nuit d’été
On voit briller cinq étoiles
Et ça nous fait un peu mal
Oh ! n’achetez jamais un Général   



La branche

La branche


Le soleil
est venu 
Se poser
ce matin sur la branche 
Un oiseau
est venu
Se baigner
de soleil sur la branche 
Elle était
si fragile
Si ténue
qu’elle ployait cette branche 
Chaque instant
je croyais 
Qu’elle allait 
se briser cette branche 

C’est comme ça qu’on vit sa vie
On est sur une corde raide
À chaque instant, on croit qu’elle cède 
Et puis un peu de soleil luit
et on oublie…

Qu’elle peut 
se briser
À toute heure
brusquement cette branche 
Sur laquelle
on se tient
On s’accroche
et on glisse et l’on flanche 
Un oiseau
est venu
Se poser
ce matin sur la branche
Il se baigne
au soleil
Doucement 
insouciant se balance / Sur la branche 

C’est comme ça qu’on vit sa vie
On est sur une corde raide
À chaque instant, on croit qu’elle cède 
Et puis un peu de soleil luit
et on oublie



La lune est morte

Poésie assurrée.

: Nostalgie, Poétique

La lune est morte


Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs
La lune est morte, la lune est morte
Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs
La lune est morte ce soir

Un homme marche sur le sol
De ce vieux miroir de vos rêves
Et c’est votre cœur que l’on crève
La corde qu’on vous passe au col
Il va falloir aller plus loin
Par delà des millions d’étoiles
À la recherche de l’étoile
Qui vous fera rêver demain

Comme une fleur de tournesol
On a mis la Lune en bouteille
Et les enfants de la corbeille
Ont applaudi comme à guignol
Un homme marche sur le sol
De ce vieux miroir aux merveilles
Dans mon jardin depuis la veille
Ne chante plus le rossignol



La Marie-Joseph

: Rigolotte

La Marie-Joseph


Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau
Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau

Ça nous a pris  
Trois mois complets

Pour découvrir quels étaient ses projets
Quand le père nous l’a dit

Ahhh !

C’était trop beau
Pour les vacances nous avions un bateau


D’un bond d’un seul et sans hésitations
On s’documente sur la navigation
En moins d’huit jours nous fûmes persuadés
Qu’ la mer pour nous n’aurait plus de secrets

Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau
Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau

Le père alors fit preuve d’autorité
Solo
« J’suis ingénieur, laissez-moi commander » 

Brrrrrrrrrrr Rires

Tous
D’vant le résultat on lui a suggéré
Qu’un vrai marin vienne nous accompagner

Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau
Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau

Solo
Alors j’ai dit : "j’vais prendre la direction

Ancien marin, j’sais la navigation"

Rires sarcastiques

Solo
J’commence à croire qu’ c’était prématuré
Tous
Faut pas confondre Guitare et Naviguer

Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau
Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau

Au bout d’trois heures de notre exhibition
L’un d’nous se r’lève avec stupéfaction
Car on s’était pas beaucoup déplacé
Rapport à l’ancre
qu’on n’avait pas r’montée

Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau
Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau

Côté jeunes filles, c’était pas mal
Ça nous a coûté l’écoute de grand-voile
En la coupant Suzon dit :

Solo
«  J’me rappelle

Qu’un d’mes louv’teaux voulait de la ficelle » 

Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau
Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau

Pour la deuxième fallait pas la laisser
Toucher la barre ou même s’en approcher
Car en moins d’deux on était vent debout

Fort bruit du vent dans les voiles

Solo
« J’aime tant l’expression…

Tous
disait-elle…
Solo
pas vous ? » 

Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau
Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau

Quand finalement on a pu réparer
Alors on s’est décidé à rentrer
Mais on n’a jamais trouvé l’appontement
Car à minuit… on n’y voit pas tellement.

Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau
Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau

On dit : « Maussade comme un marin breton »
Moi j’peux vous dire qu’c’est pas mon impression
Car tous les gars du côté d’Noirmoutier
Ne sont pas prêts d’arrêter de rigoler


Rires qui fusent

On chante le refrai en rigolant
Encore heureux qu’il ait fait beau

Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau
Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau

Reprise ad libitum
Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau
Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau



La queue du chat

: Humour, Rigolotte

La queue du chat


Le médium était concentré
L’assistance était convulsée
La table soudain, a remué
Et l’esprit frappeur a frappé.

C’n’est qu’le p’tit bout d’la queue du chat
Qui vous électrise,
C’n’est qu’le p’tit bout d’la queue du chat
Qui a fait c’bruit là.
Non, l’esprit n’est pas encor’ là
Unissons nos fluides
Et recommençons nos ébats
Que le chat gâcha.

Puis un souffle étrange a passé
Une ombre au mur s’est profilée
L’assistance s’est mise à trembler
Mais le médium a déclaré …

C’n’est qu’le p’tit bout d’la queue du chat
Qui vous électrise
C’n’est qu’le p’tit bout d’la queue du chat
Qui passait par là.
Non, l’esprit n’est pas encor’ là
Unissons nos fluides
Et recommençons nos ébats
Que le chat gâcha.

Alors en rond on se remit
Et puis on attendit l’esprit
Quand une dam’ poussa un cri
En disant « je le sens c’est lui! »

C’n’est qu’le p’tit bout d’la queue du chat
Qui vous électrise
C’n’est qu’le p’tit bout d’la queue du chat
Que pensiez-vous là.
Non l’esprit n’vous aurait pas fait ça
Vous n’avez pas d’fluide
Le médium alors se fâcha
Et chassa le chat.


Un’ voix dit miaou me voilà
Quell’ drôl’ de surprise
Car l’esprit s’était caché là
Dans la queue du... 
dans la queue du... 
dans la queue du chat



Le Général Castagnétas

: Pour les enfants, Rigolotte

Le Général Castagnétas


Il était né à Mexico
C’était oune drôle de zigoto
Ça n’est pas qu’il était costaud
Ah part ça il était très beau

Il portait oune grand sombrero
Il avait oune pistoleto
Avec des sabres et des couteaux
Qué ça donnait froid dans le dos

C’était le plou grand zénéral dou Mexique
José de las Castagnetas
C’était vraiment ouné type fantastique
C’était oune as  ! oune très grand as !

Sa moustasse était comé ça
Ses épaulettes comé ça
Son sombrero grand comé ça
Ma loui l’était grand comé ça -

Ma !!!

C’était le plou grand zénéral dou Mexique
José de las Castagnetas
C’était vraiment ouné type fantastique
C’était oune as  ! oune très grand as !

Ma il faut faire bien attention
Avec ces révoloutions
Qué pour un oui qué pour un non
On prend une balle dans le citron

Sa mort était pour la natsionn’
Une terrible perdition
Et c’était pour cette raisonn’
Qu’il sortait pas de sa maison

C’était le plou grand zénéral dou Mexique
José de las Castagnetas
C’était vraiment ouné type fantastique
C’était oune as  ! oune très grand as !

Il avait des médailles tout ça
Oune masque à gaz comé ça
Dos arquébous 

non pas dos

tres arquébous comé ça
Pour lui qui était grand comé ça


Non pas comé ça comé ça

Ma !!!

C’était le plou grand zénéral dou Mexique
José de las Castagnetas
C’était vraiment ouné type fantastique
C’était oune as  ! oune très grand as !

Pourtant on eut bésoin de loui
On vint le serser oune nouit
Qué cette fois dans le pays
Ça sentait oune peu le roussi


Pada pada pada pampam Pada pada pada pampam

Mon zénéral hardi hardi
Debout là-d’dans qu’on loui a dit
Mais il en fut tellement surpris
Qu’il en tomba mort dans son lit

Pom pom popom pompopom popom popom
C’était le plou grand zénéral dou Mexique
José de las Castagnetas

On lui fit des founérailles fantastiques
Founerallas nacionalas
Avec des larmes comé ça
Des couronnes comé ça
Des discours longs comé ça
Por loui qu’était grand comé ça - Ma !!!

C’était le plou grand zénéral dou Mexique
José de las Castagnetas
C’était vraiment ouné type fantastique
C’était oune as  ! oune très grand as !

C’était le plou grand zénéral dou Mexique
Y a pas qu’chez eux qu’y en comme ça Tagada  Car nous on en a vu des tas
Des petits des grands des gros des gras -

Anda !!!



Marie Myriam

L'oiseau et l'enfant

: Amour, Pour les anciens

L’oiseau et l’enfant


Comme un enfant aux yeux de lumière
Qui voit passer au loin les oiseaux
Comme l’oiseau bleu survolant la Terre
Vois comme le monde, le monde est beau

Beau le bateau, dansant sur les vagues
Ivre de vie, d’amour et de vent
Belle la chanson naissante des vagues
Abandonnée au sable blanc

Blanc l’innocent, le sang du poète
Qui en chantant, invente l’amour
Pour que la vie s’habille de fête
Et que la nuit se change en jour

Jour d’une vie où l’aube se lève
Pour réveiller la ville aux yeux lourds
Où les matins effeuillent les rêves
Pour nous donner un monde d’amour

L’amour c’est toi, l’amour c’est moi
L’oiseau c’est toi, l’enfant c’est moi

Moi je ne suis qu’une fille de l’ombre
Qui voit briller l’étoile du soir
Toi, mon étoile qui tisse ma ronde
Viens allumer mon soleil noir

Noire la misère, les hommes et la guerre
Qui croient tenir les rênes du temps
Pays d’amour n’a pas de frontière
Pour ceux qui ont un cœur d’enfant

Comme un enfant aux yeux de lumière
Qui voit passer au loin les oiseaux
Comme l’oiseau bleu survolant la terre
Nous trouverons ce monde d’amour

L’amour c’est toi, l’amour c’est moi
L’oiseau c’est toi, l’enfant c’est moi



Em        Bm/D   CM7          B
Beau le bateau dansant sur les vagues
Em      D       D7            G
Ivre de vie,  d’amour et de vent
C           G/B     Am          G
Belle la chanson  naissante des va - gues
F#m7b5 Em     CM7  B
abandonnée au sable blanc
 
 
[COUPLET 3]
Em          Bm/D    CM7      B
Blanc l’innocent, le sang du poète
Em         D     D7          G
Qui en chantant invente l’amour
C          G/B  Am          G
Pour que la vie habille de fê - te
Am        Em      CM7      B
Et que la nuit se change un jour
 
 
[COUPLET 4]
Em         Bm/D  CM7         B
Jour d’une vie où l’aube se lè - ve
Em         D     D             G
Pour réveiller la ville aux yeux lourds
C       G/B   Am               G
Où les matins effeuillent les rê - ves
F#m7b5      Em      B      Em
Pour nous donner un monde d’amour
 
 
[REFRAIN]
Em Bm/D CM7  B
L’amour, c’est toi
Em D    D7   G
L’amour, c’est moi
C  G/B  F#m7b5/A G
L’oiseau, c’est   toi
Am  Em/G B/F#  Em
L’enfant, c’est moi
 
 
[COUPLET 5]
Fm       Cm/D#       C#M7          C
Moi je ne suis qu’une fille de l’om - bre
Fm          D#     D#7          G#
Qui voit briller l’étoile du soir
C#       G#/C       A#m7     G#
Toi, mon étoile qui tisse ma ronde
A#m       Fm     C#     C
Viens allumer mon soleil noir
 
 
[COUPLET 6]
Fm       Cm/D#      C#M7             C
Noire la misère, les hommes, et la gue - rre
Fm           D#      D#7             G#
Qui croient tenir les rêves du temps
C#       G#/C       A#m7     G#
Pays d’amour n’a pas de frontière
Gm7b5        Fm    C#        C
Pour ceux qui ont un coeur d’enfant
 
 
[COUPLET 7] - a cappella
Comme un enfant aux yeux de lumière
Qui voit passer au loin les oiseaux
Comme l’oiseau bleu survolant la terre
                   C#    D# Fm
Nous trouverons ce monde d’amour
 
 
[REFRAIN]
Fm   Cm/D# C#M7  C7
L’a - mour, c’est toi
Fm   D#    D#7   G#
L’a - mour, c’est moi
C#  G#/C  A#m   G#
L’oiseau, c’est toi
Gm7b5/A#  Fm/G# C/G Fm
L’en   -   fant, c’est moi
 
F#m C#m/E DM7  C#7
L’oiseau, c’est toi
F#m E     E7    A
L’enfant, c’est moi
D  A/C#  Bm    A
L'oiseau, c'est toi
       (rit.)
(lentement)
Bm  F#m   C#    F#m
L'enfant, c'est moi
 
 
[OUTRO]
F#m C#m/E  D   C#7
Bm7   F#m/A G#m7b5 F#m

Marie-Josée Neuville

Gentil camarde

Nous habitions tous deux la même ville
Et notre école était la même aussi
Le soir venu les garçons et les filles
Sur le trottoir discutaient en amis
Tu étais le costaud de première classique
J'étais une cigale au cœur plein de chansons
Le bac nous paraissait l'examen diabolique
Qu'il fallait réussir pour le qu'en-dira-t-on
Oh mon bon camarade rempli de gentillesse
Si nous partions ensemble au long des chemins creux
Je confierais mon sort à ta folle jeunesse
Et ma main dans ta main, nous marcherions joyeux
Et ce serait tant pis pour la géographie
Qu'on apprenait dans les livres
Nous serions deux copains contents de voyager
Par les routes enchantées
Notre amitié est l'image légère
Du joli temps où nous étions heureux
Quand tu faisais l'école buissonnière
Je t'admirais, te croyant audacieux
Tu ne sécheras plus les cours d'Histoire de France
Tu ne me verras plus, demain, tu va partir
Pourtant je serai là, dans ton adolescence
Lorsque tu classeras tes chers vieux souvenirs!
Nous souffrirons souvent, mon gentil camarade
Car la vie nous attend pour nous mettre en prison
Les bourgeois n'aiment pas beaucoup la sérénade
Et moins encore, peut-être, l'esprit François Villon!
Nous nous retrouverons enfin devenus sages
Bouffis de préjugés, bourgeoise à notre tour
Et nous saurons comme eux
Nous imposer l'usage
De regretter l'école, nos printemps, nos beaux jours!
Avant de devenir des grincheux mécontents
Exaltons notre joie de vivre!
Tra la la la, la, la la la la, la la la, la la la la!



Johnny boy

Johnny boy

Maman vient de terminer
L'histoire de cow-boy Johnny
Petit Pierre l'a écoutée
Et s'est endormi
Dans le ciel la lune luit
Eclairant le petit lit
Où l'enfant a souri
En retrouvant Johnny
Il est dans la pampa
Sa monture n'est plus de bois
Plus de rue, plus d'auto
Mais de l'herbe et des chevaux
Il rattrape au lasso
Les fuyards de son troupeau
Johnny a ses côtés
S'est gaiement mis à chanter


Tous les chevaux sont rentrés
Lentement la nuit est tombée
Cependant Cow-boy City
N'est pas endormie
Car le bar est éclairé
Le village est réuni
Le Shériff est arrivé
En compagnie de Johnny
Le bal a commencé
Les guitares sont déchaînées
Harmonicas, violons
Banjos et accordéons
La danse est endiablée
Entre deux verres de whisky
Eclatent des Youpis
Mais Pierrot s'est réveillé


Pour l'école il doit partir
Ne gardant qu'un souvenir
De la grande prairie
Où l'attend Johnny
Mais il y retournera
Car ses rêves sont à lui
Chaque nuit il volera
Vers son paradis
Il y retrouvera
Les fiestas les rodéos
Les chants de la pampa
Johnny et son grand chapeau
Plus tard quand les soucis
Auront envahi sa vie
Le souvenir de Johnny
Sera plus doux qu'une amie



Le monsieur du métro
Les petites pestes

Ca commence au jardin d’enfants
Ou d’innocentes benjamines
Pour enquiquiner les copines
Et se faire un brin chouchouté
Offrent à la maîtresse des bouquets
Des caramels ou des pralines

On les retrouve à dix-huit ans
Dans des bureaux impressionnants
Où tout marche tambour battant
On y reste obscure on végète
Mais pour obtenir des galons
Ces ineffable bergerettes
Sont gentilles avec le patron
Et les vieux qui nous aiment bien
N’ont pas connu c’est évident
Tous nos petits embêtements

Au seuil d’un capricieux printemps
Un luxueux adolescents
Vous fait deux sous de boniment
On est prête aux saints sacrifices
Mais la chèvre au cœur ambitieux
Par on ne sait quel artifice
Escamote votre amoureux

Et c’est ainsi toute la vie
Ces éternels inassouvis
Ces accapareuses de tendresse
Sans vergogne et sans gentillesse
Ecrasent les faibles et les gênants

Ca commence au jardin d’enfants

Et les vieux qui nous aiment bien
Ont reconnus fort tristement
C’était pareil de notre temps
C’était pareil de notre temps



Maxime Leforestier

Un petit jeune sur les pas de Brassens qui maintenant fait partie des grands artistes du siècle dernier. Une très belle carrière.

Fontenay aux roses

Vous êtes si jolie
Quand vous passez le soir
À l'angle de ma rue
Parfumées et fleuries
Avec un ruban noir
Toutes de bleu vêtue
Quand je vous vois passer
J'imagine parfois
Des choses insensées
Des rendez-vous secrets
Au fond d'un jardin froid
Des serments murmurés


Le soir dans votre lit
Je vous devine nue
Un roman à la main
Monsieur Audiberti
Vous parle d'inconnu
Vout êtes déjà loin
Vos rêves cette nuit
De quoi parleront-ils
Le soleil fut si lourd
Demain c'est samedi
Je guetterai fébrile
Votre sortie du cours


Dimanche sera gris
Je ne vous verrai pas
Pas avant lundi soir
Où serez-vous parties
Qui vous tiendra la bras
Que vous fera-t-on croire
Je crois que je vous dois
De vous faire un aveu
Petites écoutez-moi
C'est la première fois
Que je suis amoureux
De tout un pensionnat



L'Éducation sentimentale

Ce soir, à la brune, nous irons, ma brune cueillir des serments
Cette fleur sauvage qui fait des ravages dans les coeurs d'enfants
Pour toi, ma princesse, j'en ferai des tresses et dans tes cheveux
Ces serments, ma belle, te rendront cruelle pour tes amoureux
Demain, à l'aurore, nous irons encore glaner dans les champs
Cueillir des promesses, des fleurs de tendresse et de sentiments
Et sur la colline, dans les sauvagines, tu te coucheras
Dans mes bras, ma brune, éclairée de lune, tu te donneras
C'est au crépuscule, quand la libellule s'endort au marais
Qu'il faudra, voisine, quitter la colline et vite rentrer
Ne dis rien, ma brune, pas même à la lune et moi dans mon coin
J'irai solitaire, je saurai me taire, je ne dirai rien
Ce soir, à la brune, nous irons, ma brune cueillir des serments
Cette fleur sauvage qui fait des ravages dans les coeurs d'enfants
Pour toi, ma princesse, j'en ferai des tresses et dans tes cheveux
Ces serments, ma belle, te rendront cruelle pour tes amoureux.



L'éducation sentimentale

Ce soir, à la brune, nous irons, ma brune cueillir des serments
Cette fleur sauvage qui fait des ravages dans les coeurs d'enfants
Pour toi, ma princesse, j'en ferai des tresses et dans tes cheveux
Ces serments, ma belle, te rendront cruelle pour tes amoureux


Demain, à l'aurore, nous irons encore glaner dans les champs
Cueillir des promesses, des fleurs de tendresse et de sentiments
Et sur la colline, dans les sauvagines, tu te coucheras
Dans mes bras, ma brune, éclairée de lune, tu te donneras


C'est au crépuscule, quand la libellule s'endort au marais
Qu'il faudra, voisine, quitter la colline et vite rentrer
Ne dis rien, ma brune, pas même à la lune et moi dans mon coin
J'irai solitaire, je saurai me taire, je ne dirai rien


Ce soir, à la brune, nous irons, ma brune cueillir des serments
Cette fleur sauvage qui fait des ravages dans les coeurs d'enfants
Pour toi, ma princesse, j'en ferai des tresses et dans tes cheveux
Ces serments, ma belle, te rendront cruelle pour tes amoureux.



La petitte fugue

C'était toujours la même
mais on l'aimait quand même

La fugue d'autrefois,
qu'on jouait tous les trois

On était malhabiles,
elle était difficile

La fugue d'autrefois,
qu'on jouait tous les trois


Eléonore attaquait le thème au piano
On trouvait ça tellement beau
Qu'on en oubliait de jouer pour l'écouter
Elle s'arrêtait brusquement et nous regardait
Du haut de son tabouret
Elle disait reprenez à fa mi, fa mi ré

C'était toujours la même 
mais on l'aimait quand même
La fugue d'autrefois, 
qu'on jouait tous les trois
On était malhabiles, 
elle était difficile
La fugue d'autrefois, 
qu'on jouait tous les trois

Souviens-toi qu'un violon fut jeté sur le sol
Car c'était toujours le sol
Qui gênait Nicolas quand il était bémol
Quand les voisins commençaient à manifester
C'était l'heure du goûter
Salut Jean-Sébastien et à jeudi prochain

C'était toujours la même 
mais on l'aimait quand même
La fugue d'autrefois, 
qu'on jouait tous les trois
On était malhabiles, 
elle était difficile
La fugue d'autrefois, 
qu'on jouait tous les trois


Un jour Eléonore a quitté la maison
Emportant le diapason
Depuis ce jour nous n'accordons plus nos violons
L'un après l'autre nous nous sommes dispersés
La fugue seule est restée
Mais chaque fois que je l'entends, c'est le printemps

C'était toujours la même 
mais on l'aimait quand même
La fugue d'autrefois, 
qu'on jouait tous les trois
On était malhabiles, 
elle était difficile
La fugue d'autrefois, 
qu'on jouait tous les trois



Parachutiste

Tu avais juste dix-huit ans
Quand on t'a mis un béret rouge
Quand on t'a dit: "rentre dedans tout ce qui bouge"
C'est pas exprès que t'étais fasciste
Parachutiste


Alors, de combat en combat
S'est formée ton intelligence
Tu sais qu'il n'y a ici-bas que deux engeances
Les gens bien et les terroristes
Parachutiste


Puis on t'a donné des galons
Héros de toutes les défaites
Pour toutes les bonnes actionsn que tu as faites
Tu torturais en spécialiste
Parachutiste


Alors sont venus les honneurs
Les décorations, les médailles
Pour chaque balle au fond d'un cœur pour chaque entaille
Pour chaque croix noire sur ta liste
Parachutiste


Mais, malheureusement pour toi
Bientôt se finira ta guerre
Plus de tueries, plus de combats, que vas-tu faire?
C'est fini le travail d'artiste
Parachutiste


C'est plus qu'un travail de nana
De commander à ceux qui savent lire
Surtout que t'as appris avec moi ce que veut dire
Le mot " antimilitariste "
Parachutiste


T' as rien perdu de ton talent
Tu rates pas une embuscade
Mais comme on tire plus vraiment
Tu trouves ça fade
C'est peut-être pour ça que t'as les yeux tristes
Parachutiste


Mais si t' es vraiment trop gêné
D'être payé à ne rien faire
Tu peux toujours te recycler
Chez tes petits frères
Je crois qu'on engage dans la Police
Parachutiste



San Francisco

: Insouciance, Nostalgie, Poétique, Un pays, un lieu...

San Francisco


C’est une maison bleue 
Adossée à la colline 
On y vient à pied, on ne frappe pas 
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé 
On se retrouve ensemble 
Après des années de route 
Et l’on vient s’asseoir autour du repas 
Tout le monde est là, à cinq heures du soir 

Quand San Francisco s’embrume 
Quand San Francisco s’allume 
San Francisco, où êtes vous 
Lizzard et Luc, Psylvia, attendez-moi 

Nageant dans le brouillard 
Enlacés, roulant dans l’herbe 
On écoutera Tom à la guitare 
Phil à la kéna, jusqu’à la nuit noire 
Un autre arrivera pour nous dire des nouvelles 
D’un qui reviendra dans un an ou deux 
Puisqu’il est heureux, on s’endormira 

Quand San Francisco se lève 
Quand San Francisco se lève 
San Francisco ! où êtes vous 
Lizzard et Luc, Psylvia, attendez-moi 

C’est une maison bleue 
Accrochée à ma mémoire 
On y vient à pied, on ne frappe pas 
Ceux qui vivent là, ont jeté la clef 
Peuplée de cheveux longs 
De grands lits et de musique 
Peuplée de lumière, et peuplée de fous 
Elle sera dernière à rester debout 

Si San Francisco s’effondre 
Si San Francisco s’effondre 
San Francisco ! Où êtes-vous 
Lizzard et Luc, Psylvia, attendez-moi



Michel Delpech

Chez Laurette

: Jeunesse, Nostalgie

Chez Laurette


À sa façon de nous appeler ses "gosses"
On voyait bien qu’elle nous aimait beaucoup
C’était chez elle que notre argent de poche
Disparaissait dans les machines à sous
Après les cours, on allait boire un verre
Quand on entrait, Laurette souriait
Et d’un seul coup, nos leçons, nos problèmes
Disparaissaient quand elle nous embrassait

C’était bien chez Laurette
Quand on faisait la fête
Elle venait vers nous, Laurette
C’était bien, c’était chouette
Quand on était fauchés
Elle payait pour nous, Laurette

Et plus encore, afin qu’on soit tranquilles
Dans son café, y avait un coin pour nous
On s’y mettait pour voir passer les filles
Et j’en connais qui nous plaisaient beaucoup
Si par hasard, on avait l’âme en peine
Laurette seule savait nous consoler
Elle nous parlait et l’on riait quand même
En un clin d’œil, elle pouvait tout changer

C’était bien chez Laurette
On y retournera
Pour ne pas l’oublier, Laurette
Ce sera bien, ce sera chouette
Et on reparlera
Des histoires du passé, chez Laurette
Ce sera bien, ce sera chouette
Et on reparlera
Des histoires du passé, chez Laurette



Dm7                     Gm7
A sa façon de nous appeler ses gosses
          C7                           FM7
On voyait bien qu'elle nous aimait beaucoup
             A#M7                     Gm6
C'était chez elle que notre argent de poche
          A7                      Dm
Disparaissait dans les machines à sous.
           Dm7                      Gm7
Après les cours, on allait boire un verre
             C7                 FM7
Quand on entrait, Laurette souriait
              A#                       Gm6
Et d'un seul coup, nos leçons, nos problèmes
          A7                          Dm
Disparaissaient quand elle nous embrassait.
 
        Dm7           Gm7      C7                     FM7
C'était bien chez Laurette,    quand on faisait la fête
A#M7             Gm6   D            Dm6
Elle venait vers nous, Laurette.
        Dm7            Gm7
C'était bien, c'était chouette
C7               FM7
Quand on était fauchés
A#M7             Gm6         Dm
Elle payait pour nous, Laurette.
 
 
             Dm7                         Gm7
Et plus encore, afin qu'on soit tranquilles,
          C7                           FM7
 Dans son café, y'avait un coin pour nous.
             A#M7                     Gm6
 On s'y mettait pour voir passer les filles,
              A7                            Dm
 Et j'en connais qui nous plaisaient beaucoup.
           Dm7                      Gm7
Si, par hasard, on avait l'âme en peine,
             C7                 FM7
 Laurette seule savait nous consoler.
              A#                       Gm6
 Elle nous parlait et l'on riait quand même.
              A7                          Dm
 En un clin d'oeil, elle pouvait tout changer
 
 
         Dm7           Gm7    C7           FM7
 C'était bien chez Laurette , on y retournera,
A#M7             Gm6        D          Dm6
 Pour ne pas l'oublier , Laurette.
         Dm7               Gm7
 Ce sera bien., ce sera chouette,
C7            FM7     A#M7             Gm6
Et l'on reparlera des histoires du passé,
A7          Dm
 Chez Laurette.

X

Michel Fugain

Chante

: Bienveillance, Éspérance, Insouciance

Chante


Chante la vie, chante
Comme si tu devais mourir demain
Comme si plus rien n’avait d’importance
Chante, oui chante
Aime la vie, aime
Comme un voyou, comme un fou, comme un chien
Comme si c’était ta dernière chance
Chante, oui chante

Tu peux partir quand tu veux
Et tu peux dormir où tu veux
Rêver d’une fille
Prendre la Bastille
Ou claquer ton fric au jeu
Mais n’oublie pas

Chante la vie, chante
Comme si tu devais mourir demain
Comme si plus rien n’avait d’importance
Chante, oui chante
Fête, fais la fête
Pour un amour un ami ou un rien
Pour oublier qu’il pleut sur tes vacances
Chante, oui chante

Et tu verras que c’est bon
De laisser tomber sa raison
Sors par les fenêtres
Marche sur la tête
Pour changer les traditions
Mais n’oublie pas

Chante la vie, chante (chante, chante)
Comme si tu devais mourir demain
Comme si plus rien n’avait d’importance
Chante, oui chante
Chante chante, la la la la la la la la
Comme si tu devais
Chante à la fenêtre
Marche sur la tête
Chante, oui chante



Je n'aurai pas le temps

Je n'aurai pas le temps


Je n'aurai pas le temps, pas le temps 
Même en courant 
Plus vite que le vent 
Plus vite que le temps 
Même en volant 
Je n'aurai pas le temps, pas le temps 
De visiter toute l'immensité 
D'un si grand univers 
Même en cent ans 
Je n'aurai pas le temps de tout faire 


J'ouvre tout grand mon cœur 
J'aime de tous mes yeux 
C'est trop peu 
Pour tant de cœurs et tant de fleurs 
Des milliers de jours 
C'est bien trop court, bien trop court 


Et pour aimer 
Comme l'on doit aimer quand on aime vraiment 
Même en cent ans 
Je n'aurai pas le temps, pas le temps 


J'ouvre tout grand mon cœur 
J'aime de tous mes yeux 
C'est trop peu 
Pour tant de cœurs et tant de fleurs 
Des milliers de jours 
C'est bien trop court, c'est bien trop court



[Intro]
| C          G  | C          G  | C         Dm  | G             |
| E             | Am         F        | C      G    | C             |
                      Je n'aurai pas le temps, pas le temps.
 
[Verse 1]
C    G     C          G           C          Dm          G
Même en courant, plus vite que le vent, plus vite que le temps.
E         Am           F          C      G      C
Même en volant, je n'aurai pas le temps, pas le temps.
 
[Verse 2]
C  G   C         G        C          Dm       G
De visiter toute l'immensité d'un si grand univers,
E            Am          F          C     G       C
même en cent ans, je n'aurai pas le temps de tout faire.
 
[Bridge]
Am  B7                 Em    G   D              G
J'ouvre tout grand mon cœur, j'aime de tous mes yeux;
C     F    C   F            C     G          C
c'est trop peu pour tant de cœurs et tant de fleurs,
       F        C/E    F               C      G               C
des milliers de jours, c'est bien trop court, c'est bien trop court.
 
[Verse 3]
C  G      C         G           C            Dm       G
Et pour aimer comme l'on doit aimer quand on aime vraiment,
E            Am          F          C      G      C
même en cent ans, je n'aurai pas le temps, pas le temps.
 
[Outro]
| C          G  | C          G  | C         Dm  | G             |
| E             | Am         F        | C      G    | C*  F*  C*     |
                      Je n'aurai pas le temps, pas le temps. 

Michel Sardou

En chantant

Cette chanson m'enchante !

: Amour, Bonheur, Fantaisie, Simplicité

En chantant


Quand j’étais petit garçon
Je repassais mes leçons
En chantant
Et bien des années plus tard
Je chassais mes idées noires
En chantant
C’est beaucoup moins inquiétant
De parler du mauvais temps
En chantant
Et c’est tellement plus mignon
De se faire traiter de con
En chanson

La vie c’est plus marrant 
C’est moins désespérant En chantant

La première fille de ma vie
Dans la rue je l’ai suivie
En chantant
Quand elle s’est déshabillée
J’ai joué le vieil habitué
En chantant
J’étais si content de moi
Que j’ai fait l’amour dix fois
En chantant
Mais je n’peux pas m’expliquer
Qu’au matin elle m’ait quitté
Enchantée

L’amour c’est plus marrant, 
C’est moins désespérant En chantant

Tout les hommes vont en galère
À la pêche ou à la guerre
En chantant
La fleur au bout du fusil
La victoire se gagne aussi
En chantant
On ne parle à Jéhovah
À Jupiter à Bouddha
Qu’en chantant
Qu’elles que soient nos opinions
On fait sa révolution
En chanson

Le monde est plus marrant 
C’est moins désespérant En chantant

Puisqu’il faut mourir enfin
Que ce soit côté jardin
En chantant
Si ma femme a de la peine
Que mes enfants la soutiennent
En chantant
Quand j’irai revoir mon père
Qui m’attend les bras ouverts
En chantant
J’aimerais que sur la Terre
Tous mes bons copains m’enterrent
En chantant

La mort c’est plus marrant
C’est moins désespérant En chantant



La maladie d'amour

Mouloudji

Comme un petit coquelicot

: Amour, Drame, Passé

Le myosotis et puis la rose
Ce sont des fleurs qui disent quelque chose
Mais pour aimer les coquelicots
Et n'aimer que ça, faut être idiot


T'as p't-être raison, oui mais voilà
Quand j't'aurai dit tu comprendras
La première fois que je l'ai vue
Elle dormait à moitié nue
Dans la lumière de l'été
Au beau milieu d'un champ de blé
Et sur le corsage blanc
Juste où battait son cœur
Le soleil gentiment
Faisait vivre une fleur


Comme un p'tit coquelicot, mon âme
Comme un p'tit coquelicot


C'est très curieux comme tes yeux brillent
En te rappelant la jolie fille
Ils brillent si fort qu'c'est un peu trop
Pour expliquer les coquelicots


T'as peut-être raison, seulement voilà
Quand je l'ai prise dans mes bras
Elle m'a donné son beau sourire
Et puis après sans rien nous dire
Dans la lumière de l'été
On s'est aimé, on s'est aimé
Et j'ai tant appuyé
Mes lèvres sur son cœur
Qu'à la place du baiser
Y avait comme une fleur


Comme un p'tit coquelicot mon âme
Comme un p'tit coquelicot


Ce n'est rien d'autre qu'une aventure
Ta petite histoire et je te jure
Elle ne mérite pas un sanglot
Ni cette passion des coquelicots
Attends la fin, tu comprendras
Un autre l'aimait, qu'elle n'aimait pas
Et le lendemain quand je l'ai revue
Elle dormait à moitié nue
Dans la lumière de l'été
Au beau milieu du champ de blé
Mais sous le corsage blanc
Juste où battait son cœur
Y avait trois gouttes de sang
Qui faisaient comme une fleur


Comme un p'tit coquelicot mon âme
Un tout p'tit coquelicot
 



 
 Am                    Dm        Am                              Dm
Le myosotis et puis la rose  ce sont des fleurs qui dis'nt quelqu'chose
 E                            Am              Dm                   E
Mais pour aimer  les coqu'licots  et n'aimer qu'ça... faut être   idiot!
 Am                              F                                     E
T'as p't-êre raison , oui mais voilà,  quand j't'aurai dit, tu comprendras
 Dm                        Am         Dm             Am
La premièr' fois que je l'ai vue, elle dormait à moitié nue
 E                  Am            B                Dm     E
Dans la  lumière de l'été, au beau milieu d'un champ de blé
    Dm                       E                 Am
Et sous son corsag' blanc,  là où battait son cœur
 Am            Dm            B            E
Le soleil, gentiment,  faisait vivre une fleur
 G                            Am     G                 Am
Comme un p'tit coqu'licot, mon âme, comme un p'tit coqu'licot.
 
 Am                                    Dm   Am                   Dm
C'est très curieux comm' tes yeux brillent en te rapp'lant la jolie fille
 E                                   Am                Dm                 E
Ils brill'nt si fort qu'c'est un peu trop  pour expliquer... les coqu'licots!
 Am                              F                                 E
T'as p't-être raison, seul'ment voilà  quand je l'ai prise dans mes bras
 Dm                        Am          Dm                     Am
Elle m'a donnée son beau sourire, et puis après, sans rien nous dire,
 E                   Am            B          Dm      E
Dans la lumière de l'été  on s'est aimé, on s'est aimé,
 Dm                       E             Am
Et j'ai tant appuyé mes lèvres sur son coeur
 Am               Dm         B              E
Qu'à la plac' du baiser  y'avait comme une fleur
 G                            Am    G                  Am
Comme un p'tit coqu'licot, mon âme, comme un p'tit coqu'licot.
 
 
 Am                           Dm              Am                  Dm
ça n'est rien d'autre qu'une aventure, ta p'tite histoire et je te jure
 E                         Am             Dm                   E
Qu'ell'ne mérit' pas un sanglot, ni cett' passion... des coqu'licots!
 Am                   F                                    E
Attend la fin, tu comprendras, un autr' l'aimait qu'ell' n'aimait pas
 Dm                           Am           Dm             Am
Et le lend'main, quand je l'ai r'vue, elle dormait à moitié nue
 E                  Am           B             Dm      E
Dans la lumière de l'été, au beau milieu du champ de blé,
 Dm                            E                  Am
Mais, sur son corsag' blanc, juste à la plac' du coeur,
 Am                      Dm           B               E
Y'avait trois goutt's de sang qui faisaient comme un' fleur,
 G                            Am    G                   Am
Comme un p'tit coqu'licot, mon âme, comme un p'tit coquelicot. 

Un jour tu verras

Un jour tu verras

Un jour tu verras
On se rencontrera
Quelque part, n'importe où
Guidés par le hasard
Nous nous regarderons
Et nous nous sourirons
Et la main dans la main
Par les rues nous irons


Le temps passe si vite
Le soir cachera bien
Nos cœurs, ces deux voleurs
Qui cachent leur bonheur
Puis nous arriverons
Sur une place grise
Où les pavés seront doux
À nos âmes grises
Il y aura un bal
Très pauvre et très banal
Sous un ciel plein de brume
Et de mélancolie
Un aveugle jouera
De l'orgue de Barbarie
Cet air pour nous sera
Le plus beau, le plus joli
Puis, je t'inviterai
Ta taille je prendrai
Nous danserons tranquilles
Loin des gens de la ville
Nous danserons l'amour
Les yeux au fond des yeux
Vers une fin du monde
Vers une nuit profonde
Un jour tu verras
On se rencontrera
Quelque part, n'importe où
Guidés par le hasard
Nous nous regarderons
Et nous nous sourirons
Et la main dans la main
Par les rues nous irons



Un jour tu verras

Un jour tu verras


Un jour tu verras
On se rencontrera
Quelque part, n'importe où
Guidés par le hasard


Nous nous regarderons
Et nous nous sourirons
Et la main dans la main
Par les rues nous irons


Le temps passe si vite
Le soir cachera bien
Nos cœurs, ces deux voleurs
Qui cachent leur bonheur


Puis nous arriverons
Sur une place grise
Où les pavés seront doux
À nos âmes grises


Il y aura un bal
Très pauvre et très banal
Sous un ciel plein de brume
Et de mélancolie


Un aveugle jouera
De l'orgue de Barbarie
Cet air pour nous sera
Le plus beau, le plus joli


Puis, je t'inviterai
Ta taille je prendrai
Nous danserons tranquilles
Loin des gens de la ville


Nous danserons l'amour
Les yeux au fond des yeux
Vers une fin du monde
Vers une nuit profonde


Un jour tu verras
On se rencontrera
Quelque part, n'importe où
Guidés par le hasard


Nous nous regarderons
Et nous nous sourirons
Et la main dans la main
Par les rues nous irons
 



   F         Dm7
Un jour tu verras
        Gm7      C7
L’on se rencontrera
        Fmaj7           Dm7
Quelque part, n'importe où
   G7           C7
Guidés par le hasard
          F      Dm7
Nous nous regarderons
        Gm7       C7
Et nous nous sourirons
      Fmaj7        G7
Et la main dans la main
        C7         F
Par les rues nous irons
 
[Verse 1]
   Bbm7           Eb7
Le temps passe si vite
   Abmaj7       Ab6
Le soir cachera bien
    Bbm7              Eb7
Nos cœurs, ces deux voleurs
    Abmaj7          Ab6
Qui gardent leur bonheur
     Bbm7       Eb7
Puis nous arriverons
    Abmaj7    Ab6
Sur une place grise
         C          G7
Où les pavés seront doux
           C7
A nos âmes grises
 
[Chorus 2]
   F         Dm7
Il y aura un bal
            Gm7       C7
Très pauvre et très banal
        Fmaj7         Dm7
Sous un ciel plein de brume
      Gm7    C7
Et de mélancolie
   Fmaj7       F7
Un aveugle jouera
          Bb      Bbm
D'l'orgue de Barbarie
        F           Fdim7
Cet air pour nous sera
        C7              F
Le plus beau, le plus joli
 
[Verse 2]
Fm                 Cdim7
  Puis, je t'inviterai
Db                 Abmaj7
  Ta taille je prendrai
Dbmaj7               Fm7
  Nous danserons tranquilles
                   Fdim7 C7
Loin des gens de la vi - lle
F7                  Bbm7
  Nous danserons l'amour
Eb7                    Abmaj7
  Les yeux au fond des yeux
Dbmaj7            Fm7
  Vers une fin du monde
Fdim7              C7
  Vers une nuit profonde
 
[Chorus]
   F         Dm7
Un jour tu verras
        Gm7      C7
L’on se rencontrera
        Fmaj7           Dm7
Quelque part, n'importe où
   G7           C7
Guidés par le hasard
          F      Dm7
Nous nous regarderons
        Gm7       C7
Et nous nous sourirons
      Fmaj7        G7
Et la main dans la main
        C7         F
Par les rues nous irons
 
[Outro] 

Nadau

Caterineta

: Amour, Joyeux

Caterineta


Catí qu’ei, shens mentir,

Beròja com lo matin.

Caterineta, se’n va lo temps
Se’n va lo temps, se’n va lo temps
Caterineta, se’n va lo temps,
Jo que t’aimi per tostemps 

Los sons uelhs son tant doç,
N’an jamei ni dòu ni plors.

Caterineta, se’n va lo temps
Se’n va lo temps, se’n va lo temps
Caterineta, se’n va lo temps,
Jo que t’aimi per tostemps 

Per darrèr, per davant,
Non sèi quant a de galants.

Caterineta, se’n va lo temps
Se’n va lo temps, se’n va lo temps
Caterineta, se’n va lo temps,
Jo que t’aimi per tostemps 

Avocat, charpentièr,
E lo hilh deu rei parièr.

Caterineta, se’n va lo temps
Se’n va lo temps, se’n va lo temps
Caterineta, se’n va lo temps,
Jo que t’aimi per tostemps 

Que m’a causit a jo,
Praube, praube Peiroton.

Caterineta, se’n va lo temps
Se’n va lo temps, se’n va lo temps
Caterineta, se’n va lo temps,
Jo que t’aimi per tostemps 

Praube com un arrat,
Las estelas dens lo cap.

Caterineta, se’n va lo temps
Se’n va lo temps, se’n va lo temps
Caterineta, se’n va lo temps,
Jo que t’aimi per tostemps 

De tot petit enlà,
Jo que l’aimavi dejà.

Caterineta, se’n va lo temps
Se’n va lo temps, se’n va lo temps
Caterineta, se’n va lo temps,
Jo que t’aimi per tostemps 

De ploja o de sorelh,
Jo que l’aimi tau com ei.

Caterineta, se’n va lo temps
Se’n va lo temps, se’n va lo temps
Caterineta, se’n va lo temps,
Jo que t’aimi per tostemps 

De sant Pèir a Sant Joan,
Jo que l’aimi tot er’an

Caterineta, se’n va lo temps
Se’n va lo temps, se’n va lo temps
Caterineta, se’n va lo temps,
Jo que t’aimi per tostemps 



AVEC TRADUCTION

Catí qu’ei, shens mentir, 
Cathy est, sans mentir,
Beròja com lo matin.
Belle comme le matin.

Caterineta, se’n va lo temps
Catherine, le temps passe,
Se’n va lo temps, se’n va lo temps
Le temps passe, le temps passe,
Caterineta, se’n va lo temps,
Catherine, le temps passe,
Jo que t’aimi per tostemps 
Moi, je t’aime toujours

Los sons uelhs son tant doç, 
Ses yeux sont si doux,
N’an jamei ni dòu ni plors. 
N’ont jamais ni deuil ni pleurs

Per darrèr, per davant, 
Derrière et devant,
Non sèi quant a de galants.
 Je ne sais pas combien elle a de courtisans

Avocat, charpentièr,
Des avocats, des charpentiers
E lo hilh deu rei parièr. 
Et même le fils du roi

Que m’a causit a jo, 
Elle m’a choisi, moi,
Praube, praube Peiroton.
Pauvre, pauvre petit Pierre

Praube com un arrat, 
Pauvre comme un rat,
Las estelas dens lo cap. 
Mais plein d’étoiles dans la tête

De tot petit enlà, 
Déjà tout petit
Jo que l’aimavi dejà. 
Je l’aimais déjà

De ploja o de sorelh, 
Sous la pluie ou le soleil,
Jo que l’aimi tau com ei. 
Je l’aime comme elle est

De sant Pèir a Sant Joan, 
De la Saint Pierre à la Saint Jean
Jo que l’aimi tot er’an
Moi, je l’aime toute l’année

De cap tà l'immortèla

: Éspérance

De cap tà l’immortèla


Haut Peiròt, vam caminar, vam caminar,

De cap tà l’immortèla

Haut Peiròt, vam caminar, vam caminar,

Lo país vam cercar.

Solo
Sèi un país e ua flor,

Tous
e ua flor e ua flor,

Solo
Que l’aperam la de l’amor,

Tous
la de l’amor, la de l’amor. 



Solo
Au som deu malh, que i a ua lutz 

Tous
que i a ua lutz, que i a ua lutz,

Solo
Qu’i cau guardar los uèlhs dessús

 Tous
los uèlhs dessús, los uèlhs dessús

Solo
Que’ns cau traucar tot lo segàs

Tous
tot lo segàs, tot lo segàs,

Solo
Tà’ns arrapar, sonque las mans

Tous
sonque las mans, sonque las mans



Solo
Lhèu veiram pas jamai la fin

Tous
jamai la fin, jamai la fin,

Solo
La libertat qu’ei lo camin,

Tous
qu’ei lo camin, qu’ei lo camin


Solo
Après lo malh, un aute malh,

Tous
un aute malh, un aute malh

Solo
Après la lutz, ua auta lutz,

Tous
ua auta lutz, ua auta lutz


(4 fois : lentement au début et de plus en plus vite)

Haut Peiròt, vam caminar, vam caminar,
De cap tà l’immortèla,
Haut Peiròt, vam caminar, vam caminar,
Lo país vam cercar.



TRADUCTION

Viens petit Pierre on va marcher
Vers l’immortelle
Viens petit Pierre on va marcher 
On va se chercher le pays

Je sais un pays et une fleur
On l’appelle celle de l’amour

En haut du Pic, il y a une lumière
Il faut y garder les yeux dessus

Il faudra passer à travers les ronces
pour s’accrocher seulement les mains

On en verra jamais la fin
La liberté c’est le chemin

Après le sommet un autre sommet
Après la lumière, une autre lumière






L'encatada

L’encatada


Patapim, patapam
Non sèi d’on ei sortida
Je ne sais d’où elle est sortie, 
Non m’a pas briga espiat
Elle ne m’a même pas regardé
E m’èi pergut suu pic
Et j’ai perdu tout de suite
E la hami e la set
Et la faim et la soif. 

Patapim, patapam
Non sei ço qui m’arriba
Je ne sais ce qui m’arrive
E shens nada pietat
Et sans aucune pitié
Que’n va lo son camin
Elle va son chemin,
Que camina tot dret
Elle chemine tout droit

Non sèi pas lo son nom
Je ne sais pas son nom
Tà jo qu’ei l’Encantada
Pour moi, c’est l’Enchantée
Tà la vèder passar
Pour la voir passer
Jo que’m hiqui ací
Moi, je me mets ici
Tot matin a l’argueit
Tous les matins à la guetter

Non sèi pas lo son nom
Je ne sais pas son nom, 
Tà jo qu’ei l’Encantada
Pour moi, c’est l’Enchantée
Non hèi pas qu’i pensar
Je ne fais qu’y penser
E la nueit e lo dia
Et la nuit et le jour
E lo dia e la nueit
Et le jour et la nuit.

Jo tostemps qu’avi sabut
Moi, toujours j’avais su, 
E dìser non e dìser adiu
Et dire non et dire adieu
Jo jamei n’avi volut
Moi, jamais je n’avais voulu, 
Jamei pregar òmi ni Diu
Jamais prier homme ni Dieu, 
Ara qu’ei plegat lo jolh
Maintenant j’ai plié le genou, 
Dehens la gleisa capbaishat
Dans l’église, la tête baissée, 
Tà mendicar çò qui voi
Pour mendier ce que je veux : 
Aledar au son costat
Respirer à côté d’elle. 

De la tèrra o deu cèu
De la terre ou du ciel, 
Tau com la periclada
Comme la foudre, 
E tot a capvirat
Et tout a chaviré, 
Arren non serà mei
Rien ne sera plus, 
Non jamei com avans
Non, jamais comme avant, 

Ni lo hred de la nèu
Ni le froid de la neige, 
Ni lo verd de la prada
Ni le vert de la prairie, 
Ni lo cant d’un mainat
Ni le chant d’un enfant, 
Ni l’anar deu sorelh
Ni la marche du soleil 
Qui hè córrer los ans
Qui fait courir les années. 

Non sèi pas lo son nom
Je ne sais pas son nom, 
Tà jo qu’ei l’Encantada
Pour moi, c’est l’Enchantée, 
E si n’ei pas tà uei
Et si ce n’est pas aujourd’hui, 
Tà doman qu’ei segur
Demain c’est sûr, 
Que l’anirèi parlar
J’irai lui parler, 

Non sèi pas lo son nom
Je ne sais pas son nom, 
Tà jo qu’ei l’Encantada
Pour moi, c’est l’Enchantée, 
Doman que’u diserèi
Demain je lui dirai, 
Dinca ací qu’èi viscut
Je n’ai vécu jusqu’ici 
Sonque tà v’encontrar
Que pour vous rencontrer



L'erbeta

: Amour

L’erbeta 


Era s’a hèit l’erbeta, 
Elle s’est faite l’herbe
Au prat en verdejant. 
Dans le pré si vert
Eth que s’a hèit dalhaire,
Il s’est fait faucheur 
L’a avuda en dalhant. 
Il l’a eue en fauchant

Que son dus sus la via, 
Ils sont deux sur la route
I a Florença e i a Joan, 
Il y a Florence et il y a Jean
E que volan tot dia 
Et ils volent tous les jours
Sus un gran chivau blanc, 
Sur un grand cheval blanc
Mès que cau que v’at disi, 
. Mais il faut que je vous dise, 
Jo qui èi tres mila ans, 
Moi qui ai trois mille ans
Que Joan aima Florença, 
Que Jean aime Florence
E Florença aima Joan.
 Et Florence aime Jean

Era s’a hèit la lèbe, 
Elle s’est faite le lièvre
D’aceth bòsc qui ei tant gran.
 Dans ce bois qui est si grand
Eth que s’a hèit caçaire, 
Lui s’est fait chasseur
L’a avuda en caçant.
Il l’a eue en chassant.

Era s’a hèit istoèra, 
Elle s’est faite histoire
Hens un líbe d’enfant. 
 Dans un livre d’enfants
Eth que s’a hèit contaire, 
Lui s’est fait conteur
L’a avuda en contant.
Il l’a eue en contant.

Era s’a hèit l’estela, 
Elle s’est faite étoil
Au bèth som deu lugran, 
En haut du firmament
Eth que s’a hèit talòssa, 
Lui s’est fait ver de terre
L’a avuda en l’espiant 
Il l’a eue en la regardant



Lo dia Maria

Qu'èri a saunejar d'ua grana tormenta
Qu'anavi sauvar ua prauba innocenta
Qu'èi hicat la man de l'aut part deu lheit
Que m'a desvelhat, lo vueit
A tots petits drins los bruths que pujavan,
Capvath lo planchèr, tot que m'arribava,
Qu'as ubèrt la pòrta, tà sortir lo can,
Lo hred qu'a debut entrar


Lo dia, Maria
Que s'a minjat la nueit
Lo dia, Maria
Que'm va tirar deu lheit


Jo ne disi pas tostemps çò qui pensi
Que dèishi sovent parlar lo silenci
Qui dèisha lo temps a tots los chepics
A tots les trebucs, petits
E l'amor la cops, l'amor s'arrepausa
A l'ombra de l'ombra doça de las causas
Qu'ei juste un moment, qu'ei juste lo temps
D'estar content, dehens


Lo dia, Maria
Que s'a minjat la nueit
Lo dia, Maria
Que'm va tirar deu lheit


Qu'enteni las gruas qui se'n van tà França
Que disi cau jetar lo blat a l'esperança
Encuèra un petit moment, e que'm vau lhevar
E lo puto de mau de rea que'm va tornar



 
Traduction de la chanson  Lo dia Maria (Nadau) en français

 
Lo dia Maria
Le jour, Marie


Qu’èri a saunejar d’ua grana tormenta,
J’étais à rêver d’une grande tempête,
Qu’anavi sauvar ua prauba innocenta,
J’allai sauver une pauvre innocente,
Qu’èi hicat la man de l’aut part deu lheit,
J’ai mis la main de l’autre côté du lit,
Que m’a desvelhat ,lo vueit.
C’est le vide qui m’a réveillé.
A tots petits drins los bruths que pujavan,
Peu à peu, les bruits montaient,
Capvath lo planchèr, tot que m’arribava,
A travers le plancher, tout m’arrivait,
Qu’as ubèrt la pòrta , tà sortir lo can,
Tu as ouvert la porte, pour sortir le chien,
Lo hred qu’a debut entrar.
Le froid a du rentrer.
 

Lo dia, Maria
Le jour, Marie,
Que s’a minjat la nueit,
S’est mangé la nuit,
Lo dia, Maria
Le jour, Marie,
Que’m va tirar deu lheit.
Va me tirer du lit.
 
Jo ne disi pas tostemps çò qui pensi,
Moi je ne dis pas toujours ce que je pense,
Que dèishi sovent parlar lo silenci,
Je laisse souvent parler le silence,
Qui dèisha lo temps a tots los chepics,
Qui laisse le temps à tous les soucis,
A tots los trebucs, petits.
A tous les ennuis, petits.
 
E l’amor a còps, l’amor s’arrepausa,
Et l’amour, quelquefois, l’amour se repose,
A l’ombra de l’ombra doça de las causas,
A l’ombre de l’ombre douce des choses,
Qu’ei juste un moment, qu’ei juste lo temps,
C’est juste un moment, c’est juste le temps,
D’estar content, dehens.
D’être content, dedans.
 
Qu’enteni las gruas qui se’n van tà França,
J’entends les grues qui s’en vont vers la France
Que cau jetar lo blat a l’esperança,
Il faut jeter le blé à l’espérance,
Encuèra un drin, e que’m vau lhevar,
Encore un moment, et je vais me lever,
E lo puto de mau de rea que’m va tornar...
Et le putain de mal au dos va recommencer...

Los de qui cau

: Hommage, Nostalgie, Passé

Los de qui cau


Que’m soi lhevat lèu de la taula, 
Qu’aví de partir tà Bordèu, 
Shens díser arren, eth que m’espiava, 
Era que m’a balhat sheis ueus. 
N’aurèi pas pro de la mia vita, 
N’aurèi pas pro de cent cançons, 
Entà’us tornar ua petita 
Part de çò qui m’an balhat, tots. 


Que son los mens, 
Drets sus la tèrra, 
Que van tot doç suu caminau, 
Lo camp laurat que huma encuèra, 
Que son los mens, los de qui cau. 


Que son los mens, 
Drets sus la tèrra, 
Que van tot doç suu caminau, 
Lo camp laurat que huma encuèra, 
Que son los mens, los de qui cau. 


Ne hèn pas a la loteria, 
N’atenden pas hèra deu cèu, 
Sonque dilhèu, combat lo dia, 
E de poder dromir la nueit. 
Ne saben pas la grana Història, 
Qu’aidan los chins a vàder grans 
E qu’an au hons de la memòria 
Tots los qui son passats abans. 


Que son los mens, 
Drets sus la tèrra, 
Que van tot doç suu caminau, 
Lo camp laurat que huma encuèra, 
Que son los mens, los de qui cau. 


Ne hartan pas jamei lo monde, 
Son pas sovent sus lo jornau, 
Sonque un còp tà viéner au monde, 
E tà plegar, qu’ei lo dusau. 
Son aquiu, quan lo temps s’estanca, 
Au correder de l’espitau, 
En esperar las daunas blancas, 
A s’espiar los soliers tròp naus. 


Que son los mens, 
Drets sus la tèrra, 
Que van tot doç suu caminau, 
Lo camp laurat que huma encuèra, 
Que son los mens, los de qui cau. 


La nueit que cad sus Labohèira
Entà Bordèu, jo que me’n vau, 
Qu’ensaji de boishar lo vèire, 
Mès n’ei pas suu vèire qui plau. 
Adishatz donc, tots los de casa, 
Siatz hardits, ne’n soi pas mei, 
Que volí díser, en quauquas frasas 
Çò qui non disetz pas jamei.


Que son los mens, 
Drets sus la tèrra, 
Que van tot doç suu caminau, 
Lo camp laurat que huma encuèra, 
Que son los mens, los de qui cau. 



 

Je me suis levé tôt de la table, 
Je devais partir à Bordeaux, 
Sans rien dire, lui me regardait, 
Elle, elle m’a donné six œufs. 
Je n’aurai pas assez de ma vie, 
Je n’aurai pas assez de cent chansons, 
Pour leur rendre une petite 
Part de ce qu’ils m’ont donné, tous. 


Ce sont les miens, 
Debout sur la terre, 
Ils vont lentement sur le chemin 
Le champ labouré fume encore, 
Ce sont les miens, 
ceux qui sont ce qu’il faut qu’ils soient. 


 Ils ne jouent pas à la loterie 
Ils n’attendent pas grand chose du ciel, 
Rien que, peut être, du combat le jour, 
Et de pouvoir dormir la nuit. 
Ils ne savent pas la grande Histoire, 
Ils aident leurs enfants à devenir grands, 
Et ils ont au fond de la mémoire, 
Tous ceux qui sont passés avant. 

 

Ils ne saoulent jamais les autres, 
Ils ne sont pas souvent sur le journal, 
Rien qu’une fois pour venir au monde, 
Et la deuxième pour plier. 
Ils sont là, quand le temps s’arrête 
Au couloir de l’hôpital, 
En attendant les dames blanches, 
A se regarder les souliers trop neufs. 


 
La nuit tombe sur Labouheyre, 
C’est à Bordeaux que je m’en vais, 
J’essaie d’essuyer la vitre, 
Mais ce n’est pas sur la vitre qu’il pleut. 
Au revoir donc, tous ceux de la maison, 
Soyez forts, je n’en suis plus, 
Je voulais dire, en quelques phrases,

Maria

Une prière touchante à Marie, en occitan.

: Prière

Maria


Sorelh deu purmèr dia,
Soleil du premier jour
E deu darrèr moment,
Et du dernier moment
Maria de tot dia,
Marie de tous les jours
Maria de tostemps,
Marie de tout les temps
Deu som de la montanha,
Du sommet de la montagne
Maria deu camin
Marie du chemin
Tau cap de la mar grana,
jusqu’au bout de l’océan
Maria deu marin.
Marie du marin

Que vos saludi, Maria,
Je vous salue Marie
Tant per gai com per dolor,
Dans la joie comme dans  la  douleur
Dessus nosauts, cada dia,
Sur nous autres chaque jour
Pausatz los uelhs de l’amor.
Posez les yeux de l’amour

 Dens lo miralh que danças,
Dans le miroir tu danses
Taus qui se son perguts,
Pour ceux qui sont perdus
Dens la desesperança
Dans la désespérance
Aquera prauba lutz,
Cette pauvre  lueur
Aquera cinta blua,
Cette ceinture bleue
Com un troçòt de cèu,
Comme un morceau de ciel
Aqueth arrai de lua,
Ce beau rayon de lune 
Au capulet de nèu
Au chapelet de neige

Maria qui bailina,
Marie qui nous berce
Tots los desconsolats,
Quand on est affligé
Maria medecina,
Marie qui nous soigne
Maria sonque patz,
Marie qui donne la paix
La nostra dama blanca,
Notre bell’ Dame blanche
Maria de qui cau,
Marie celle qu’il faut
Maria qui enfanta,
Marie qui enfante
Maria de Nadal Nadau
Marie de Noël



Mon Dieu que j'en suis à mon aise

: Amour

Mon Dieu que j’en suis à mon aise


Mon Dieu que j’en suis à mon aise
Quand ma mie est auprès de moi
Tout doucement je la regarde
Et je lui dis «embrasse moi»


Comment veux tu que je t’embrasse
Tout le monde dit mal de toi
On dit que tu pars pour l’armée,
Dans le Piémont servir le roi


Quand tu seras dans ces campagnes
Tu n’y penseras plus à moi
Tu penseras aux Italiennes
Qui sont bien plus belles que moi


Si fait, si fait, si fait ma belle
J’y penserai toujours à toi
Je m’en ferai faire une image
Toute à la semblance de toi


Quand je serai à table à boire
À tous mes amis je dirai
« Chers camarades, venez voir
Celle que mon cœur a tant aimé


Je l’ai z’aimée, je l’aime encore
Je l’aimerai tant que je vivrai, 
Je l’aimerai quand j’serai mort
Si c’est permis aux trépassés


Alors j’ai versé tant de larmes, 
Que trois moulins en ont tourné,
Petits ruisseaux, grandes rivières, 
Pendant trois jours ont débordé


Mon Dieu que j’en suis à mon aise
Quand ma mie est auprès de moi, 
Tout doucement je la regarde, 
Et je lui dis « embrasse-moi ».


Tout doucement
Je la regarde

Et je lui dis 
Em-
Bras-
Se
Moi



Quin beròi dia!

Une catastrophe terrible se transforme en un évènement chaleureux grâce à la solidarité. Une belle leçon que cette "Quin beroi dia" Quelle belle journée !

: Éspérance

Quin beròi dia

Quin beròi dia quin beròi dia 
Quelle belle journée, 
Quin beròi dia avèm volgut 
Quelle belle journée on a voulue
Quin beròi dia quin beròi dia 
Quelle belle journée,
Quin beròi dia avèm viscut
Quelle belle journée on a vécue

Quand cada lo vent de la tempèsta
Quand le vent de la tempête est tombé
lo cèl que’s tornèt trobar la paz 
Le Ciel a retrouvé la paix
De segur n’èran pas trop de hèsta 
C’est sûr on était pas à la fête
mes totum de d’òra levat 
Pourtant on s’est levé de bonne heure

Avans de partir per cortesia 
Avant de partir par courtoisie
Cadun que’s deisse lo chepiqué
Chacun a laissé ses soucis
Sonque los arbres la grand holia 
Sauf la grande folie des arbres
Que cadun portava com’podé 
Que chacun portait comme il pouvait

N’avèm pas mei los pès sus la tèrra 
On n’avait plus les pieds sur terre
Sus lo teit tempsat de Cazabon 
Sur le toit de chez Cazaubon
Non sei perqué gahèm la ridèra 
Je ne sais pas comment on a attrapé le fou rire
En se har passar los teules 
En se faisant passer les tuiles

Lo ser qu’aluquèm quate candèlas 
Le soir on a allumé des bougies
ne’t disi pas çò qu’avèm hartat
 Je vous dis pas ce qu’on a mangé 
Dens lo vin que hasé coma estelas 
Dans le vin ça faisait comme des étoiles
Qu’aurem dit electricitats
On aurait dit de l’électricité



Noël

La camba me fa mau

: Noël

La camba me fa mau 


I a pron de gents que van en romavatge
Il y a beaucoup de gens qui vont en pèlerinage
I a pron de gens que van a Betelem
Il y a beaucoup de gens qui vont à Bethléem
I voli anar sense perdre coratge
Je veux y aller j’ai presque assez de courage
I voli anar se podi caminar.
Je veux y aller si je peux marcher.

La camba me fai mau; bota sela, bota sela
La jambe me fait mal; mets la selle, mets la selle
La camba me fai mau; bota a mon chivau
La jambe me fait mal; mets la selle à mon cheval.

Totei lei bergiers qu’eran sus la montanha
Tous les bergers qui étaient sur la montagne
Totei lei bergiers an vist un messatgier
Tous les bergers ont vu un messager
Que i a cridat "metez-vos en companha!"
Qui leur a crié "mettez-vous en route!"
Que i a cridat "lo fiu de Dieu es nat!".
Qui leur a crié "le fils de Dieu est né!"

Un gros pastras que fai la catamiaula
Un gros berger qui fait la chatemite
Un gros pastras se’n vai au pitchot pas
Un gros berger s’en va à petits pas
S’es revirent au brush de ma paraula
Il s’est retourné au son de ma voix
S’es revirat, li ai dich de m’esperar.
Il s’est retourné, je lui ai dit de m’attendre.

Aqueu palot descauça sei sabatas
Ce nigaud enlève ses chaussures
Aqueu palot se’n vai au grnd galop
Ce nigaud s’en va au grand galop
Mai s’un cop l’ai, li denarai la grata
Mais si je l’attrape, je lui donnerais envie de se gratter
Mai s’un cop l’ai, ieu lo tarotarai.
Mais si je l’attrape, je le bastonnerais.

Ai un rossin que vola dessus terra
J’ai un cheval roux qui vole au-dessus de la terre
Ai un rossin que manjar lo camin
J’ai un cheval roux qui dévore le chemin
L’ai achetat d’un que ven de la guerra
Je l’ai acheté d’un qui revient de la guerre
L’ai acheta cinc escucs de patacs.
Je l’ai acheté cinc écus de patac.

Quand aurai vist le fiu de Dieu lo paire
Quand j’aurais vu le fils de Dieu de Père
Quand aurai vist lo rei dau paradis
Quand j’aurais vu le roi du Paradis
E quand aurai felicitat sa maire
Et quand j’aurai félcité sa mère
E quand aurai fach tot ço que deurai
Et quand j’aurais fait tout ce que je devais faire

N’aurai pus ges de mau; bota sela, bota sela
Je n’aurais plus mal; mets la selle, mets la selle
N’aurai pus ges de mau; bota sela a mon chivau.
Je n’aurais plus mal; mets la selle à mon cheval.



Mon beau sapin

: Noël

Mon beau sapin 


Mon beau sapin, roi des forêts, 
Que j’aime ta verdure
Quand, par l’hiver, bois et guérets, 
Sont dépouillés de leurs attraits, 
Mon beau sapin, roi des forêts, 
Tu gardes ta parure. 

Toi que Noël planta chez nous, 
Au saint anniversaire !
Joli sapin, comme ils sont doux, 
Et tes bonbons et tes joujoux ! 
Toi que Noël planta chez nous, 
Tout brillant de lumière. 

Mon beau sapin, tes verts sommets, 
Et leur fidèle ombrage
De la foi qui ne ment jamais,

De la constance et de la paix, 

Mon beau sapin, tes verts sommets 
M’offrent la douce image



Nadal de Pézénas

: Noël

Nadal de Pézénas 


Chut, chut, chut, 
Que l’enfant dòrm, 
Pas tant de bruch (bis)

Dins un establet, aval, 
Es nascut polit nadal, (bis)
Dins una grépia desrocada, 
Ambé de palha per flaçada, eh ! 

Un cordonièr ven exprès 
Per li faire de solièrs, (bis)
Pam pim pam pica la semèla, 
Mas St Josèp vite l’arrèsta, eh !
 
L’amolaire que passèt , 
Vòl li faire un cotelet, (bis)
A virar la mòla s’aprèsta, 
Mas St Josèp vite l’arrèsta, eh ! 

Puèi es vengut un fustièr , 
Li faire un breç de noguièr, (bis)
N’es a la primièra vireta, 
Quand St Josèp li ditz: "Pauseta", eh ! 

Tres comaires per lo mens , 
Pòrtan ensemble de presents, (bis)
Caduna vòl parlar la primièra, 
Cridan coma de peissonièras, eh !

Lo pastre a quitat son prat, 
En cantant es arribat, (bis)
Sant Josèp se met sus la porta, 
E l’arrèsta d’una votz fòrta, eh ! 

Lo fifraire del païs, 
Pòrta tanben son otís. (bis)
Per complaire al Filh, a la Maire, 
Li vòl jogar son pus bel aire, eh !

 Aquí los Mages Gaspard ,
 Melquiòr e Baltasard, (bis)
Tanlèu lo pòble los aclama, 
Que St Josèp solet s’exclama, eh ! 



Nadal de San Ponç

: Noël

 Nadal de San Ponç


Los pastres descendon, 
Descendon cargats.
Un pòrta una feda, 
L’autre un anhèl gras.
Se lo vesiatz, pecaire, 
Amb aqueles esclòps,
Que per las montanhas, 
Fason clic, clac, clòc. 
Clic, clac, clòc. (ter)

Totes a l’estable, 
Anam saludar,
Un Dieu tant aimable, 
Que volèm pregar.
Se nos vesiatz, pecaire, 
Ambé nòstres esclòps,
Dins las montanhas, 
Fasèm clic, clac, clòc. 
Clic, clac, clòc. (ter)

Nautres que siam paures, 
Avèm aportat,
Esclopets e palha 
Per lo plan cauçar.
Apuèi ambé lo graile, 
Totes avèm jogat,
Quauques polits aires, 
Qu’aviam plan cercats. 
Plan cercats. (ter)

Los pastres se’n tornan, 
Cadun a l’ostal,
Per cridar sa jòia, 
Fan fòrça rambalh.
A travèrs las montanhas, 
Ambé los seus esclòps,
Fan un tintamarre, 
Que fa clic, clac, clòc. 
Clic, clac, clòc. (ter)



Nadal Tindaire

: Noël

Nadal Tindaire


Anam ausir las aubadas,
Que s’en venon de sonar.
Sus de trompetas dauradas,
Dison qu’un Daufin es nat.
L’una fa : tararà, tararèra,
Lin tampon, ladèri tampon,
E l’autra li fa lo respons :
Tararà, tararà, tararèra,
Lin tampon, ladèri tampon,
Novèl vengut, pichon popon.

Quand dintrarem dins l’estable,
Li tirarem lo capèl.
Li direm:" Enfant aimable,
Siás polit coma un anhèl.
L’un farà : tararà, tararèra,
Lin tampon, ladèri tampon,
E l’autra li fa lo respons :
Tararà, tararà, tararèra,
Lintampon, laderitampon,
Novèl vengut, pichon popon.

Sonatz, pifres e trompetas,
Timbalas e caramèls.
E vos, claras campanetas,
Ambé lo còr dels angèls.
Digatz-li : tararà, tararèra,
Lin tampon, ladèri tampon,
E cadun farà lo respons :
Tararà, tararà, tararèra,
Lin tampon, ladèri tampon,
Siatz benvengut, pichon popon



Noël Blanc

: Noël

Noël Blanc 


Oh quand j’entends chanter Noël 
J’aime revoir mes joies d’enfant
Le sapin scintillant, la neige d’argent 
Noël, mon beau rêve blanc 

Oh quand j’entends sonner au ciel 
L’heure où le bon vieillard descend 
Je revois tes yeux clairs, maman
Et je songe à d’autres Noëls blancs



Pastre Pastretas

: Noël

Pastre Pastretas


Pastres, pastretas, 
Desrevelhatz vos, pecaire,
Pastres, pastretas, 
Desrevelhatz vos.
Que vòstra maire, 
A besonh de vos, pecaire,
Que vòstra maire, 
A besonh de vos.

Los pastres, venon,
Ambe sos anhèls, pecaire,
Los pastres, venon, 
Ambe sos anhèls,
A l’enfant Jesus 
Òfron lo plus bèu, pecaire,
A l’enfant Jesus 
Òfron lo pus bèu.

Los Mages, venon, 
Ambe sos tresòrs, pecaire,
Los Mages, venon, 
Ambe sos tresòrs,
Li òfron la mirra, 
L’encens amai l’òr, pecaire,
Li òfron la mirra, 
L’encens amai l’òr.

Ieu que siái, paure, 
Que n’ai pas lo sòu, pecaire,
Ieu que siái, paure, 
Que n’ai pas lo sòu,
Li òfri mon anma, 
Ambe tot mon còr, pecaire,
Li òfri mon anma, 
Ambe tot mon còr



Petit Papa Noël

: Noël

Petit Papa Noël


C’est la belle nuit de Noël 
La neige étend son manteau blanc
Et les yeux levés vers le ciel
À genoux les petits enfants 
Avant de fermer les paupières 
Font une dernière prière 

Petit Papa Noël
Quand tu descendras du ciel 
Avec des jouets par milliers 
N’oublie pas mon petit soulier 
Mais, avant de partir
Il faudra bien te couvrir 
Dehors, tu vas avoir si froid 
C’est un peu à cause de moi 
Il me tarde tant que le jour se lève 
Pour voir si tu m’as apporté
Tous les beaux joujoux
que je vois en rêve 
Et que je t’ai commandés 

Petit Papa Noël
Quand tu descendras du ciel 
Avec des jouets par milliers 
N’oublie pas mon petit soulier 

Le marchand de sable est passé 
Les enfants vont faire dodo
Et tu vas pouvoir commencer 
Avec ta hotte sur le dos 
Au son des cloches des églises 
Ta distribution de surprises 

Petit Papa Noël
Quand tu descendras du ciel 
Avec des jouets par milliers 
N’oublie pas mon petit soulier 
Mais, avant de partir
Il faudra bien te couvrir 
Dehors, tu vas avoir si froid 
C’est un peu à cause de moi 

Il me tarde tant que le jour se lève 
Pour voir si tu m’as apporté
Tous les beaux joujoux
que je vois en rêve 
Et que je t’ai commandés 

Petit Papa Noël
Quand tu descendras du ciel 
Avec des jouets par milliers 
N’oublie pas mon petit soulier 
Petit Papa Noël 



Vive le vent

: Noël

Vive le vent 


Vive le vent
Vive le vent
Vive le vent d’hiver
Qui s’en va sifflant soufflant
Dans les grands sapins verts, Oh
Vive le temps
Vive le temps
Vive le temps d’hiver
Boule de neige et jour de l’an
Et bonne année grand-mère 

Sur le long chemin
Tout blanc de neige blanche
Un vieux monsieur s’avance
Avec sa canne dans la main
Et tout là-haut le vent
Qui siffle dans les branches
Lui souffle la romance
Qu’il chantait petit enfant

Joyeux joyeux Noël
Aux mille bougies
Qu’enchantent vers le ciel
Les cloches de la nuit. 
Oh !



Occitans, Basques, Corses, Italien...

Beguem un còp de mai

: Occitan - Basque - Corse - Italien..., Vins - à boire

Beguem un còp de mai 


Solo
Beguem un còp de mai

Buvons encore un coup
Tous
Beguem un còp de mai
Buvons encore un coup
Solo

I fa tan bon a taula
Il fait si bon à table
Tous
Tan bon a taula
si bon à table

Quand la nèu es pel camin
Quand il y a de la neige sur le chemin
Aicí passem velhada 
Nous passons la veillée ici
duscas deman matin
jusqu’à demain matin


Solo
Avèm fach curbisons

Nous avons fait les semailles
Tous
Avèm fach curbisons
Nous avons fait les semailles
Solo
Laissem pausar la relha

Laissons reposer le soc
Tous
pausar la relha
Reposer le soc
Qu’a fach tantes de bordon
Qui a fait tant de sillons
Sosquem plus a l’esteva 
Ne nous lamentons plus au manche de la charrue
e tinden las cançons
et faisons tinter nos chansons

Solo
Sèm que de païsans

Nous sommes que des paysans
Tous
Sèm que de païsans 
Nous sommes que des paysans
Solo

Avèm pèl bristolada
Nous avons la beau basanée
Tous
Pèl bristolada

La peau basanée
Pel solelh tant aflambat.
Par le soleil qui est si chaud
Pr ’aquò las gents de vila 
Et pourtant les gens de la ville
an pas nòstra santat.
n’ont pas notre santé

Solo
Fasèm venir lo blat

Nous faisons pousser le blé 
Tous
Fasèm venir lo blat 
Nous faisons pousser le blé 
Solo

Que fa blanca farina 
Qui donne la farine blanche
Tous
Blanca farina
Blanche farine
E lo pan ros e brescat 
Et le pain doré et bien levé
Atal avèm moneda 
C’est ainsi que nous avons de l’argent
quand tornam del mercat
En revenant du marché


Solo
Fasèm venir lo vin

Nous produisons le vin 
Solo
Fasèm venir lo vin 
Nous produisons le vin 
Solo
Lo vin de nòstra vinha
Le vin de notre vigne
Tous
De nòstra vinha
de notre vigne
Pr’escaudurar nòstre sang,
Pour nous réchauffer le sang
Amics qui vòl de roge ?
Amis qui veut du Rouge ?
amics qui vòl de blanc ?
Amis qui veut du Blanc ?
Amics qui vòl de roge ?
amics qui vòl de blanc ?


Buvons encore un coup
Il fait si bon à table
Quand il y a de la neige sur le chemin
Nous passons la veillée ici
jusqu’à demain matin



Bella Ciao

: Occitan - Basque - Corse - Italien..., Résistance

Bella Ciao


RÉCITATIF TRÈS LENT

Una mattina mi son svegliato
Un matin je me suis levé
O bella, ciao! bella, ciao!
O belle, au revoir! belle, au revoir!
Una mattina mi son svegliato
Un matin je me suis levé
E ho trovato l’invasor
Et j’ai trouvé l’envahisseur


RYTHMÉ (123) LENT, DE PLUS EN PLUS RAPIDE

O partigiano, portami via
O partisan, emmène-moi
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
O partigiano, portami via
O partisan, emmène-moi
Ché mi sento di morir
Parce que j’ai l’impression de mourir


La la la la - la la la la -
La la la la la la la la - la la la la
La la la la

La la la la - la la la la -
La la la la la la la la - la la la la
La la la la


TRÈS RAPIDE

Una mattina mi son svegliato
O bella, ciao! bella, ciao!
Una mattina mi son svegliato
E ho trovato l’invasor

O partigiano, portami via
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
O partigiano, portami via
Ché mi sento di morir

La la la la - la la la la -
La la la la la la la la - la la la la
La la la la

La la la la - la la la la -
La la la la la la la la - la la la la
La la la la


RÉCITATIF TRÈS LENT

E se io muoio da partigiano
Et si je meurs en tant que partisan
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
E se io muoio da partigiano
Tu mi devi seppellir
Tu dois m’enterrer


RYTHMÉ 123 LENT, DE PLUS EN PLUS RAPIDE

E seppellire lassù in montagna
Et m’enterrer là-haut dans les montagnes
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
E seppellire lassù in montagna
Sotto l’ombra di un bel fior
A l’ombre d’une belle fleur

La la la la - la la la la -
La la la la la la la la - la la la la
La la la la

La la la la - la la la la -
La la la la la la la la - la la la la
La la la la

 

TRÈS RAPIDE

Tutte le genti che passeranno
Toutes les personnes qui passeront
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
Tutte le genti che passeranno
E poi diranno «Che bel fior!»
Et puis ils diront "Quelle belle fleur!" 

E questo è il fiore del partigiano
Et c’est la fleur du partisan
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
E questo è il fiore del partigiano
Morto per la libertà!
Mort pour la liberté!

E questo è il fiore
del partigiano

Morto per la libertà



Catarina ma Vésina

: Occitan - Basque - Corse - Italien...

Catarina ma Vésina  

      
Catarina, ma vesina
Catherine ma voisine
Balha me lo polit tambor

 prête-moi ton beau tambour
Que ma gata se marida
Que ma chatte se marie
La vòli far dançar un torn.

J'aimerais la faire danser un tour


Catarina, ma vesina
Catherine ma voisine  
Deman jogarai del piston

Demain je jouerai du piston
Que ma vaca Batistina
Que ma vache Batistine
Se marida ambe lo quinson.

Se marie avec le pinson


Catarina, ma vesina
Catherine ma voisine 
ont as amagat lo violon
Où as-tu caché le violon 
Farèm la fèsta per la prima
Feront la Fête pour le printemps
l’hirondèla e lo parpalhon
L'hirondelle et le papillon

Catarina es coquina
Catherine tu es coquine
quand me canta sa cançon
Quand tu me chantes ta chanson
Anam dançar sus la colina
Nous allons danser sur la colline
lo rondèu de l’acordeon
Le rondeau de l'accordéon


Catarina, ma vesina 
Catherine ma voisine
Balha me lo polit tambor
prête-moi ton joli tambour
Que ma gata se marida 
Que ma chatte se marie
La vòli far dançar un torn.
J'aimerais la faire danser un tour



Chagrin fai ta mala

L'hymne sétois

: Occitan - Basque - Corse - Italien...

Chagrin fai ta mala 


Chagrin, chagrin fai ta mala 
Chagrin, chagrin fais ta malle
Nautres volèm nos amusar  Nos amusar
nous voulons nous amuser Nous amuser
Per la fèsta de la cigala 
Pour la Fête de la cigale
Per la fèsta d’Issanka. 
Pour la fête d’Issanka

Quand lo cant de la cigala
Quand le chant de la cigale
A l’epòca de San Clar
À l’époque de Saint Clair
Nos ditz fasètz vòstra mala 
Nous dit : « allons nous-en
Anem lèu a Issanka
Allons tous à Issanka. 
Assetats dessús l’erbeta 
Assis sur l’herbe fine
Tot lo monde cantarem
Tous en chœur nous chanterons
Aquel bèl refrinh de Ceta
Ce joli refrain de Sète
Que totis coneissèm.
Que nous connaissons tous

Au mitan de la verdura 
Au milieu de la verdure
Dançarem valsa e polkà 
Nous danserons valse et polka
E dejota la ramura
Et sous le vert feuillage
Joirem de festejar 
Nous nous régalerons de festoyer
Tirarem de la saqueta 
Nous tirerons de la musette
Çò que cau per plan gostar 
Ce qu’il faut pour bien goûter
Amai de bona blanqueta 
Et même de la bonne blanquette
Que fai plaser de tastar. 
Qu’on se régale de déguster

Visitarem la machina 
Nous visiterons la pompe
La sorça e lo bèu bassin 
La source et le grand bassin
Montarem sus la colina
Nous monterons sur la colline
Per completar lo plasir. 
Pour compléter le plaisir
Lo ser, a nòstra arribada, 
Le soir, à notre arrivée
En revenguent per lo trin, 
En revenant par le train
Recantarem la cantada 
Nous rechanterons la chanson
La que conten lo bèu refrin
Celle qui contient le beau refrain



Copa Santa

Hymne provençal

: Occitan - Basque - Corse - Italien...

Copa Santa  

Provençau voici la copa 
Provençaux, voici la coupe
que nos ven dei Catalans
qui nous vient des Catalans
Adereng beguem en tropa 
Tour à tour buvons ensemble
lo vin pur de nòstre plant.
le vin pur de notre cru.


Copa santa e versanta,
Coupe sainte et débordante
Vueja a plen bòrd,
Verse à pleins bords,
Vueja abòrd lis estrambòrds
Verse à flots les enthousiasmes
E l’enavans di fòrts
Et l’énergie des forts !

D’un vièlh pòble fièr e libre 
D’un ancien peuple fier et libre
Siam bessai la finicion 
nous sommes peut-être les derniers
E se tomban li felibres,
Et, si les félibres tombent
Tombarà nòstra nacion.
Tombera notre nation.

Vuèja nos lis esperanças 
Verse-nous les espérances
e li raives dau jovènt.
Et les rires de la jeunesse
Dau passat la remembrança
Le souvenir du passé
e la fe dins l’an que ven.
Et la foi dans l’an qui vient

Lent et solennel

Per la glòria dau terraire
Pour la gloire du pays
Vautres enfin que siatz consents
Vous enfin qui êtes d’accord avec nous
Catalans, de luènh, o fraires
Catalan, de loin, o frères,
Comuniem totis ensems.
Tous ensemble communions



Corti

: Occitan - Basque - Corse - Italien...

 Corti


Quandu serò per Corti
Quand je serai à Corti
N’piazza la Citadella
Place de la citadelle
Addio la mio zitela 
Au revoir ma fille
Ti devu’ abandunà
Je dois te laisser

Quandu serò per mare
Quand je serai en mer
A bord’a i bastimenti
À bord du bâtiment
Sposta d’aquelli venti 
Par n’importe quels vents
Sempre pensendu a te  
Je penserai toujours à toi

Ma non ti lasciu sola
Mais je ne te laisserai pas seule
Ti lasci’ un ziteletu
je te laisse un petit garçon
Stringhjelu fort’ in petu
Serre le fort sur sa poitrine
Abbracia-lu per me.
Embrasse-le pour moi.



Dio vi salvi regina

: Occitan - Basque - Corse - Italien...

Dio vi salvi regina


Dio vi salvi, Regina
Que Dieu vous garde, Reine
E Madre universale,
Et Mère universelle
Per cui favor si sale
Par qui on s’élève
Al paradiso.
Jusqu’au paradis

Voi siete gioia e riso
Vous êtes la joie et le rire
Di tutti i sconsolati,
De tous les attristés
Di tutti i tribolati
De tous les tourmentés
Unica speme.
L’unique espérance

Voi dei nemici nostri,
Sur nos ennemis
A noi date vittoria
Donnez-nous la victoire
E poi l’eterna gloria
Et l’éternelle gloire
In paradiso.
Au paradis



Gloire au 17e

Gloire au 17è


Départ : refrain chanté bouche fermé doucement

Légitime était votre colère,
Le refus était un grand devoir. 
On ne doit pas tuer ses père et mère, 
Pour les grands qui sont au pouvoir. 
Soldats, votre conscience est nette : 
On n’ se tue pas entre Français ; 
Refusant d’rougir vos baïonnettes
Petit soldats, oui, vous avez bien fait ! 

Salut, salut à vous
Braves soldats du 17e

Salut, braves piou-pious, 
Chacun vous admire et vous aime
Salut, salut à vous,
À votre geste magnifique

Vous auriez, en tirant sur nous
Assassiné la République

Comm’ les autres vous aimez la France, 
J’en suis sûr même vous l’aimez bien.
Mais sous votre pantalon garance, 
Vous êtes restés des citoyens. 
La patrie, c’est d’abord sa mère, 
Celle qui vous a donné le sein, 
Et vaut mieux même aller aux galères, 
Que d’accepter d’être son assassin. 

Salut, salut à vous 
Braves soldats du 17e
Salut, braves piou-pious, 
Chacun vous admire et vous aime
Salut, salut à vous,
À votre geste magnifique
Vous auriez, en tirant sur nous
Assassiné la République

Espérons qu’un jour viendra en France, 
Où la paix, la concorde régnera. 
Ayons tous au cœur cette espérance 
Que bientôt ce grand jour viendra. 
Vous avez jeté la première graine 
Dans le sillon de l’Humanité. 
La récolte sera prochaine, 
Et ce jour-là, vous serez tous fêtés

Salut, salut à vous 
Braves soldats du 17e
Salut, braves piou-pious, 
Chacun vous admire et vous aime
Salut, salut à vous,
À votre geste magnifique
Vous auriez, en tirant sur nous
Assassiné la République



Hegoak

: Occitan - Basque - Corse - Italien..., Résistance

Hegoak   


Hou hou hou hou hou hou hou hou hou hou

Hou hou hou hou hou hou hou hou hou hou


Hegoak ebaki banizkio 
Si je lui avais coupé les ailes 
Néria i—zango zen 
Il aurait été à moi 
Ez zuen al—d(e) egingo 
Il ne serait pas parti

Bainan horrela
Mais alors
Ez zen gehiago txoria izango
Il n’aurait plus été un oiseau
Bainan horrela
Mais alors
Ez zen gehiago txoria izango
Il n’aurait plus été un oiseau    
 
Eta nik
Et moi
xoria nu—en maite 
C’est l’oiseau que j’aimais
Eta nik eta nik
Et moi
xoria nu—en maite
C’est l’oiseau que j’aimais

La la - la la la la la la - la la -
La la - la la la  - la la la
Hou hou
Hou hou  

Bainan horrela
Mais alors
Ez zen gehiago txoria izango
Il n’aurait plus été un oiseau
Bainan horrela
Mais alors
Ez zen gehiago txoria izango
Il n’aurait plus été un oiseau    
 
Eta nik
Et moi
xoria nu—en maite 
C’est l’oiseau que j’aimais
Eta nik eta nik
Et moi
xoria nu—en maite
C’est l’oiseau que j’aimais

La la - la la la la la la - la la -
La la - la la la  - la la la 
Hou hou 
Hou hou  

                          

Hou hou hou hou hou hou hou hou hou hou

Hou hou hou hou hou hou hou hou hou hou


 



L'Ésperança

: Occitan - Basque - Corse - Italien...

L’Ésperança 


Siam gents de marina
Nous sommes des gens de mer
Çò qu’avèm o portam sus l’esquina. (bis)
ce que nous avons nous le portons sur le dos

L’esperança, polida barca, 
L’Espérance jolie barque 
amb son pal, son car, son pena,
avec sa flèche, son mât, son antenne
E sa mèstra, fièra e blanca, 
et sa grand-voile fière et blanche 
e lo « baudouin » que petarada
et le « baudouin » qui pétarade
E la mar qu’es totjorn tant bèla, 
et la mer qui est toujours si belle 
que soventes fes nos apèla,
qui souvent nous appelle
E la mar pintrada de blu, 
et la mer teinte en bleu  
de segur l’oblidarem pas pus.
c’est sûr que nous ne l’oublierons jamais

Siam gents de marina
Nous sommes des gens de mer
Çò qu’avèm o portam sus l’esquina. (bis)
ce que nous avons nous le portons sur le dos

Lo patron qu’es de pan blanc,
Le patron c’est du pain blanc 
l’equipatge, l’equipatge,
l’équipage, l’équipage
Lo patron qu’es de pan blanc, 
Le patron c’est du pain blanc 
l’equipatge n’en dirai pas tant
l’équipage j’en dirai pas autant.
Lo mòssi com’un estòca-ficha,
 Le mousse comme du stock-fish, 
lo second que bèu de pastís
le second boit du pastis,
Lo tresen nos confla de ris, 
le troisième nous gonfle de riz 
amb’ aquò e ben siam polits !
avec ça et ben, on est joli !

Siam gents de marina
Nous sommes des gens de mer
Çò qu’avèm o portam sus l’esquina. (bis)
ce que nous avons nous le portons sur le dos

Quand arribam davant Bosigas, 
Quand nous arrivons devant Bouzigues 
amb l’aubòi e la musica,
avec le hautbois et la musique
L’accordeon e lo tamborn, 
l’accordéon et le tambour 
i a de droletas als alentorns…
y a des filles tout autour.
Lor farem dançar la mazurca, 
On leur fera danser la mazurka, 
e la valsa enfin la polca,
la valse enfin la polka
E quand aurem nòstre sadol, 
et quand on en aura marre 
no’ns anirem per faire un torn
on s’en ira faire un tour

Siam gents de marina
Nous sommes des gens de mer
Çò qu’avèm o portam sus l’esquina. (bis)
ce que nous avons nous le portons sur le dos



L'Estaca

L’Estaca 


Se tiram totes, vai tombar.
Si nous tirons tous, il tombera
Gaire de temps pòt pas durar.
Cela ne peut durer plus longtemps
Segur que tomba, tomba, tomba,
C’est sûr il tombera, tombera, tombera
Plan clinada es adejà. 
Bien vermoulu il doît être déjà
Se ieu la tiri fòrt d’aquí,
Si tu le tires fort par ici
E tu la tiras fòrt d’ailà,
Et que je le tire fort par là
Segur que tomba, tomba, tomba
C’est sûr, il tombera, tombera, tombera
E se’n poirem desliura
Et nous pourrons nous libérer

Lo vièlh Siset me parlava, 
Grand-père Siset me parlait ainsi
De bon matin al portal
De bon matin sous le porche
E lo solelh esperavem, 
Tandis qu’en attendant le soleil
Los carris vesent passar.
Nous regardions passer les charettes
"Siset, non veses l’estaca, 
Siset, ne vois-tu pas le pieu
Que li sèm totes ligats ?
Où nous sommes tous attachés ?
Se podèm pas se’n desfaire,
Si nous ne pouvons nous en défaire
Jamai podrem caminar… »
Jamais nous ne pourrons nous échapper !

Pasmens fai fòrça temps ara,
Mais Siset, ça fait déjà bien longtemps
Que se n’escorjam las mans,
Mes mains à vif sont écorchées !
E quand la fòrça me daissa,
Et alors que les forces me quittent
Mai granda e larga ela va.
Il est plus large et plus haut
De tòt segur qu’es poirida,
Bien sûr, je sais qu’il est pourri
Pasmens, Siset, pesa tant !
Mais, aussi, Siset, il est si lourd
De còps la fòrça m’oblida …
Que parfois les forcent me manquent
Torna me dire ton cant !
Reprenons donc ton chant

Lo vièlh Siset que se cala.
Grand-père Siset ne dit plus rien
Mal vent que se l’emportèt.
Un mauvais vent l’a emporté
El sol sap ont es anat.
Lui seul sait vers quel lieu
E ieu sota lo portal.
Et moi, je reste sous le porche
Mentre passan d’autres dròlles,
Et quand passent d’autres gens
Levi lo còl per cantar
Je lève la tête pour chanter
Lo darrièr cant del vièlh Siset,
Le dernier chant du vieux Siset,
lo darrièr que m’ensenhèt.
Le dernier qu’il m’a appris



La mazurka sotto li pin

: Occitan - Basque - Corse - Italien...

La mazurka sotto li pin


Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)

Galanti chatouno
Charmantes jeunes filles
Amourous jouvènt
Amoureux jeunes gens,
La roso boutouno
La rose boutonne
Ansi nous counvèn
Ainsi (cela) nous convient.
Aujourd’uei qu’es fèsto
Aujourd’hui (que) c’est fête,
Anen la culi
Allons la cueillir
Qu’en danso moudèsto
Qu’en danse modeste (sage)
Devèn trefouli.
Nous devons nous égayer


Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)


Lou bèu musicaire
Le beau musicien
Bèn estigança,
Bien intentionné,
Fau que tarde gaire,
Il faut qu’il ne tarde guère,
Déuriè coumença.
Il devrait commencer.
Devers lis Aupiho,
Du côté des Alpilles,
Vès lou tambourin,
Voyez le tambourin,
Acò nous revilho
Cela nous réveille
E nous bouto_en trin.
Et nous met en train.


Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)


Coulourido_o palo,
Colorées ou pâles 
Dins l’èr perfuma,
Dans l’air parfumé,
Li man sus l’espalo,
Les mains sur l’épaule,
Quau pòu nous bleima ?
Qui peut nous blâmer ?
Dansant en mesuro
Dansant en mesure,
Lis uei di parènt,
[Sous] les yeux des parents,
Souto la verduro,
Sous la verdure,
Res nous dira rèn.
Personne ne nous dira rien


Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)


La font de l’Arcoulo
La fontaine de l’Arcoule
Que coulo_à grand rai,
Qui coule à grands jets,
L’auro ié ventoulo
La brise y évente
Li pibo_e li frais.
Les peupliers et les frênes ;
Au riéu que clarejo
Au ruisseau qui scintille
En coulour d’argènt,
En couleur d’argent,
Ges d’autris envejo
Pas d’autres désirs
Que bèure_au sourgènt.
Que de boire à la source


Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)


Oh ! Que saren bello,
Oh ! que nous serons belles,
Dins lou fres valoun,
Dans le frais vallon,
Largant li trenello
En dénouant les tresses
De nòsti péu blond.
De nos cheveux blonds
En floutant à rèire,
(En) flottant en arrière.
Li jouvènt, alor,
Les jeunes [hommes], alors,
Éli creiran vèire
Eux croiront voir
De garbello d’or.
Des gerbes d’or.


Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)


La danso finido,
La danse finie,
Vendren à parèu
Nous viendrons en couples
Dedins la bastido,
Nous viendrons en couples
Souto lou castèu.
Sous le château.
En rejouissènço,
En réjouissance,
Béuren lou muscat
Nous boirons le muscat
Pèr la souvenènço
Pour le souvenir
De la mazurka !
De la mazurka.


Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)



La Sobirana

: Occitan - Basque - Corse - Italien...

La Sobirana


Départ Pianissimo, peut -être répété plusieurs fois en augmentant la puissance. Suivre la puissance indiquée


Hou hou hou hou hou hou
Hou hou hou hou hou hou hou hou hou

Hou hou hou hou hou hou
Hou hou hou hou hou hou hou hou hou hou


Despuish l’aup Italiana,
Des Alpes italiennes
A truvèrs vilas, e monts, e lanas
À travers les villes, les collines et les plaines
E dinc a la mar grana
Et jusqu’à la vaste mer
Que senhoreja ua sobirana
Y règne une souveraine

Entant de milas annadas
Depuis un millier d’années
Qu’audin son arríder de mainada
On a entendu son rire d’enfant
Sas cantas encantadas
Ses chansons fascinantes
Sons mots d’amor de hemna tant aimada
Ses mots d’amour d’une femme bien-aimée


Jo que l’escotarèi
Moi, qui l’écouterai
Com s’escota a parlar ua hada
Comme on entend parler une fée
Jo que la servirèi
Moi, qui la servirai
Dinc a la mea darrèra alenada
Jusqu’à mon dernier souffle

Un dia un beròi dia
Un jour un beau jour
Tots conesheràn ma sobirana
Tout le monde connaîtra ma souveraine
Ma mair, ma sòr, ma hilha
Ma mère, ma sœur, ma fille
Ma bèra amor, qu’ei la lenga occitana
Ma belle bien-aimée, qu’est la langue occitane

Plusieurs dois en suivant le volume indiqué

Hou hou hou hou hou hou
Hou hou hou hou hou hou hou hou hou

Hou hou hou hou hou hou
Hou hou hou hou hou hou hou hou hou hou


Reprise du 1 et du 2

Despuish l’aup Italiana,
A truvèrs vilas, e monts, e lanas
E dinc a la mar grana
Que senhoreja ua sobirana

Un dia un beròi dia
Tots conesheràn ma sobirana
Ma mair, ma sòr, ma hilha
Ma bèra amor, qu’ei la lenga occitana



Las Galèras de Sevilha

: Occitan - Basque - Corse - Italien...

Las Galèras de Sevilha


Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé

Armadas son las galèras
Les galères sont équipées
armadas son sus la mar.
elles ont pris la mer
Lo nòble rei de Sevilha 
C’est le grand roi de Séville
qu’ei lo qui las hè marchar
qui les commande

Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé

Sèt ans qu’an vogat sus l’aiga
Sept ans en mer,
shens jamai tèrra tocar,
sans jamais toucher terre
Mes a la ueitau annada 
Mais à la huitième année
de qué víver que mancà.
Les vivres vinrent à manquer

Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé

Lavètz los papagais minjen
Alors ils ont mangé les perroquets
qui tant plan saben parlar
qui savent si bien parler
E los hasans qui, a l’auba
Et les coqs qui, à l’aube
E saben cantar tant clar.
Savent si bien chanter

Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé

Armanhac ditz lo pilòte 
Armagnac dit le capitaine
ara ei tu qui vam minjar.
maintenant c’est toi que nous allons manger
Non haratz aquò, monsénher, 
Vous ne ferez pas cela Mon seigneur
Car de jò qu’auratz pietat
Car vous aurez pitié de moi

Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé

Sus lo haut-bossac que puja 
Il grimpe au «grand mât» pour voir
tà véder se tèrra e i a
s’il y a une terre en vue
E la riba de Sevilha 
Et c’est la côte de Séville
lavètz que ved clarejar.
qu’il voit alors poindre

Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé



Las quatre sasons

: Occitan - Basque - Corse - Italien...

Las quatre sasons  


Nautres beurem de vin,
Nous on va boire du vin
Soar e matin banirem lo chagrin
Soir et matin on chassera la tristesse
D’aquèu bon pan ne tremparem la sopa
On versera la soupe sur ce bon pain
D’aquèu bon vin ne beurem quauques gotas
On boira quelques gouttes de ce bon vin
Ara vos vau contar,
Maintenant, je vais vous raconter
Las quatre sasons per vos amusar.
les 4 saisons pour vous amuser

L’ivèrn s’es enanat, 
L’hiver s’en est allé
S’es nanat, lo cal pas regretar.
Il s’en est allé il ne faut pas le regretter
Als tròçs de nèu dessús la montanha
si l’on en croit les restes de neige sur la montagne
Fai ben freg dins la bassa campanha,
Il fait bien froid dans la basse campagne
Nautres beurem de vin, 
Nous on boira du vin
Soar e matin banirem lo chagrin
Soir et matin on chassera la tristesse

Vaquí lo bèu printemps, 
Voilà le beau printemps
Que nos rejoís, nos rend totes contents. 
Qui nous réjouit et nous rend tous contents
Los aucèus que fan lor ramatge, 
les oiseaux y font leur ramage
E sustot lo rossinhòu sauvatge,
et surtout le rossignol sauvage
Que canta nuèch e jorn, 
qui chante nuit et jour
E nos rejoís per son bèl discors.
et nous réjouit de son beau discours

L’estiu mancarà pas,
L’été ne manquera pas
De nos portar una quantitat de blat
de nous apporter plein de blé
E de fruchas de totas las menas, 
et des fruits de toutes les sortes
De prunas de pomas de peras de cerièras, 
des prunes, des pommes, des poires, des cerises
D’abricòts, de melons,
 des abricots, des melons
E d’ametlons de totas façons.
et des amandes quoiqu’il arrive

L’auton es arribat,
L’automne est arrivé
Es arribat per nos abeurar.
il est arrivé pour nous donner à boire
Ieu veni culhir lo rasim dins las trelhas,
Moi je viens cueillir le raisin dans la treille
D’aquèu bon jus n’emplirem las botelhas,
avec ce bon jus on remplira les bouteilles
Nautres beurem de vin,
Nous, on va boire du vin
Soar e matin banirem lo chagrin (bis)
Soir et matin on chassera les idées noires (bis)



Ô Magali

: Occitan - Basque - Corse - Italien...

Ô Magali 


O Magali ma tant amado
O Magali, ma tant aimée,
Mete la tèsto au fenestroun !
Mets la tête à la fenêtre !
Escouto un pau aquesto aubado
Écoute un peu cette aubade
De tambourin e de vióuloun.
De tambourins et de violons

— Es plen d’estello, aperamount!
Le ciel) est là-haut plein d’étoiles,
L’auro es toumbado,
Le vent est tombé
Mai lis estello paliran,
Mais les étoiles pâliront
Quand te veiran!
En te voyant.

Pas mai que dóu murmur di broundo,
Pas plus que du murmure des branches, 
De toun aubado iéu fau cas!
De ton aubade je fais cas ! 
Mai iéu m’en vau dins la mar bloundo
Mais je m’en vais dans la mer blonde
Me faire anguielo de roucas.
Me faire anguille de rocher. 
— O Magali! se tu te fas
- O Magali, si tu te fais 
Lou pèis de l’oundo
Le poisson de l’onde, 
Iéu, lou pescaire me farai, 
Moi, pêcheur je me ferai, 
Te pescarai!
Je te pêcherai !

Oh! mai, se tu te fas pescaire,
Oh ! mais, si tu te fais pêcheur, 
Ti vertoulet quand jitaras
Quand tu jetteras tes verveux, 
Iéu me farai l’aucèu voulaire,
Je me ferai l’oiseau qui vole, 
M’envoularai dins li campas.
Je m’envolerai dans les landes. 
— O Magali, se tu te fas
Oh ! Magali, si tu te fais
L’aucèu de l’aire,
L’oiseau de l’air 
Iéu lou cassaire me farai,
Moi, je me ferai chasseur, 
Te cassarai.
Je te chasserai !

I perdigau, i bouscarido 
Aux perdreaux, aux becs-fins, 
Se vènes, tu, cala ti las
Si tu viens tendre tes lacets, 
Iéu me farai l’erbo flourido
Je me ferai, moi, l’herbe fleurie  E m’escoundrai dins li pradas
Et me cacherai dans les prés vastes. 
— O Magali, se tu te fas
- O Magali, si tu te fais 
La margarido, 
La marguerite, 
Iéu l’aigo lindo me farai
Je me ferai, moi, l’eau limpide, 
T’arrousarai
Je t’arroserai !

Vai, calignaire, courre, courre !
Va, poursuivant, cours, cours 
Jamai, jamai m’agantaras.
Jamais, jamais tu ne m’atteindras. 
Iéu, de la rusco d’un grand roure
Moi, de l’écorce d’un grand chêne 
Me vestirai dins lou bouscas.
Je me vêtirai dans la forêt sombre !
— O Magali, se tu te fas
- O Magali, si tu te fais 
L’aubre di moure,
L’arbre des mornes, 
Iéu lou clot d’èurre me farai 
Je me ferai, moi, la touffe de lierre, 
T’embrassarai!
Je t’embrasserai !

Aro coumence enfin de crèire
Maintenant, je commence enfin à croire
Que noun me parles en risènt :
Que tu ne me parles pas en riant.
Vaqui moun aneloun de vèire
Voici mon annelet de verre, 
Pèr souvenènço, o bèu jouvènt!
En souvenir, beau jouvenceau !
— O Magali me fas de bèn! …
- O Magali, tu me fais du bien ! … 
Mai, tre te veire,
Mais, dès qu’elles t’ont vue, 
Ve lis estello, o Magali, 
O Magali, vois les étoiles 
Coume an pali!
Comme elles ont pâli !



Parla me

: Occitan - Basque - Corse - Italien...

Parla me


Parla me, conta me
Dis-moi, raconte-moi, 
De qué soscas grand paire ? 
à quoi songes-tu grand-père ?
Conta me, parla me
Raconte- moi, parle-moi
De ton païs,
de ton pays
E lo grand paire
Et le grand-père 
Canturleja son conte 
lui raconte son histoire
L’enfant dins sos braces
L’enfant dans ses bras
S’es tot acoconit. 
S’est blotti

Per trobar mon païs 
Pour trouver mon pays,
Cerques pas dins la carta 
ne cherche pas dans les cartes
Lo camin per i anar
Le chemin pour y aller
Es pas marcat ; 
n’est pas marqué. 
E per frontièra
E pour frontière
I a pas que la musica 
Il n’y a que la musique
D’una lenga vièlha 
D’une vieille langue
Que se vòl pas calar. 
qui ne veut pas se taire. 

Mon vilatge es aquí 
Mon village est là
A la cima del causse 
à la cime du causse
Lo solelh de julhet 
Le soleil de juillet
Caufa l’adrech 
chauffe l’adret
Per la devesa
Dans le pâturage
I a lo tropèl que paisse 
il y a le troupeau qui broute. 
A l’ombra del fraisse 
A l’ombre du frêne 
Lo pastre es assetat.
le berger est assis. 

Mon ostal es aquí 
C’est là qu’est ma maison, 
Bastit de gròssas pèiras 
bâtie de grosses pierres
Un clapàs que ten cald 
Un tas de lauzes qui tient chaud
Val mai qu’un niu 
Vaut mieux qu’un nid. 
Lo fuòc de lenha
Le feu de bois 
Dins lo canton esclaira 
dans le coin de la cheminée éclaire

Enfant e grand paire 
l’enfant et le grand-père 
Que se son endormits.
Qui se sont endormis 



Se canta

Hymne occitan

: Occitan - Basque - Corse - Italien...

Se canta


Se canta, que cante !
S’il chante, qu’il chante
Canta pas per ieu
Ce n’est pas pour moi
Canta per ma mia 
Il chante pour ma mie
Qu’es al luènh de ieu
Qui est loin de moi

Dins lo port de Sète
Dans le port de Sète
Al pé de San-Clar
Au pied du Saint-Clair
Es un jorn de festa
C’est un jour de Fête
E nos cal cantar
Il nous faut chanter

Se canta, que cante
Canta pas per ieu
Canta per ma mia
Qu’es al luènh de ieu

Dejós ma fenèstra,
Sous ma fenêtre
I a un aucelon
Il y a un petit oiseau
Tota la nuèch canta
Toute la nuit il chante
Canta sa cançon.
Chante sa chanson

Se canta, que cante 
Canta pas per ieu 
Canta per ma mia 
Qu’es al luènh de ieu

Aquelas montanhas,
Ces montagnes
Que tant nautas son
Qui sont si hautes
M’empachan de veire,
M’empêchent de voir
Mas amors ont son.
Où sont mes amours

Se canta, que cante 
Canta pas per ieu 
Canta per ma mia 
Qu’es al luènh de ieu

Aquelas montanhas 
Ces montagnes
Lèu s’abaissaràn 
S’abaisseront bientôt
E mas amoretas
Et mes amourettes
Se raprocharàn.
Se rapprocheront

Se canta, que cante 
Canta pas per ieu 
Canta per ma mia 
Qu’es al luènh de ieu



Un peçuquet d'accent, une pointe d'accent

Un peçuquet d’accent 

Mon beau pays s'appelle Occitanie
J'ai dans le sang une pointe d'accent
On ne peut pas renier sa patrie
Tant que l'on garde une pointe d'accent
On ne peut pas renier sa patrie
Tant que l'on garde une pointe d'accent


Mon bel pais s’apèla Occitania
e m’a balhat un peçuquet d’accent
Cal pas jamai renegar son pais
tant que se garda un peçuquet d’accent 
Cal pas jamai renegar son pais
tant que se garda un peçuquet d’accent

Mes amis, mes amours, si vous partez un jour,
Laissez-moi, je vous prie, votre pointe d’accent,
Cette musique là me restera toujours.
Rien ne peut la changer, ni la vie, ni le temps,
C’est la magie des mots quand on berce un enfant,
C’est le chant de la palombe à l’éveil du printemps,
C’est l’envol de l’abeille dans le soleill naissant,
En un mot comme en cent, c’est l’accent occitan.

Mon beau pays s'appelle Occitanie
J'ai dans le sang une pointe d'accent
On ne peut pas renier sa patrie
Tant que l'on garde une pointe d'accent
On ne peut pas renier sa patrie
Tant que l'on garde une pointe d'accent

On oublie les chagrins, les instants de bonheur,
Les jardins sous la pluie, les étés sous les fleurs,
On oublie les soleils, et les neiges d’antan,
Mais on garde toujours  une pointe d’accent.
C’est la plume de Mistral, dans le ciel qui s’envole,
Elle retombe au soleil dans les mains de Pagnol
Et le parfum du vent jouant sous les platanes
En un mot vous invite à danser la sardane.e

Mon bel pais s’apèla Occitania
e m’a balhat un peçuquet d’accent
Cal pas jamai renegar son pais
tant que se garda un peçuquet d’accent 
Cal pas jamai renegar son pais
tant que se garda un peçuquet d’accent

Toi qui cherches un ami en pays occitan,
S’il prononce des mots que tu ne comprends pas,
Dès son premier regard, tu le reconnaîtras,
Il aura dans les yeux une pointe d’accent,
Et à Toi qui t’en vas, ami de mon enfance,
Je dis n’emporte pas ma terre à tes souliers,
Mais accroche à ton cœur ce joli coin de France,
Et sa pointe d’accent qu’on ne peut oublier.

Mon bel pais s’apèla Occitania
J'ai dans le sang une pointe d'accent
On ne peut pas renier sa patrie
Tant que l'on garde une pointe d'accent
Cal pas jamai renegar son pais
tant que se garda un peçuquet d’accent




Paillès Jacques

Si j'étais roi

Un bel hommage au Vin et aux vignerons par mon ami Jacques Palliès sur un poème de Raoul Ponchon.

: Fantaisie, Humour, Pour la Paix, Vins - à boire

Si j’étais roi 


Si j’étais roi de quelque endroit,
Tout mon peuple serait ivrogne,
Car je punirais sans vergogne
Les ceuxxx qui marcheraient trop droit.

J’aurais des ministres...

suâves

suâves ????

suâves !!!


Chargés tout naturellement
De l’unique département
De mes cuisines et mes caves.

Des vignerons, point de soldats,
La seule et superbe consigne
Étant de cultiver la vigne
Aux quatre coins de mes États.

Les palais de ma Seigneurie
Seraient de vastes cabarets,
Mille tonneaux de vins clairets
Ma pacifique artillerie.   

Des vignerons,  point de soldats
La seule et superbe consigne
Étant de cultiver la vigne
Aux quatre coins de mes États.

Je ne porterais sur mon front
Aucune pesante couronne
Mais de rouges pampres d’automne
Et des grappes de raisin blond.

J’aurais pour trône une futaille,
Pour sceptre un verre et même deux,
Une bouteille de vin vieux
Serait mon sabre de bataille.

Que si nous manquions de raisins,
Mon peuple et moi ferions la guerre,
Et je nous vois armés d’un verre
Allant boire chez les voisins.

Et je nous vois armés d’un verre
Allant boire chez les voisins.

Paroles de Raoul Ponchon



Père Duval

J'ai joué de la flûte

Refrain

J'ai joué de la flûte sur la place du marché
Et personne avec moi n'a voulu danser.
J'ai joué de la flûte sur la place du marché
Toi qui m'as entendu, viendras-tu danser ?

1er coupletJ'ai fait couler le vin de fête 
Un soir de noces 
J'ai voulu mettre dans leur tête 
La joie des gosses.


Refrain

2e couplet

J'ai fait danser des jambes raides
Sans leurs béquilles.
J'ai fait chanter des âmes laides
De diableries.

Refrain

3e couplet

J'ai fait marcher sur l'eau Saint Pierre
Dans la tempête,
J'ai mis dans ses filets de pêche
Grosse cueillette.

Refrain

4e couplet

J'ai allégé le cœur des sages
De leur prudence,
J'ai invité les sans bagages
Pour une danse.

Refrain

5e couplet

J'ai consolé le cœur de peine 
Des pécheresses, 
J'ai redonné un coeur de reine 
A Madeleine.

Refrain

6e couplet

Comme Lazare sortant de l'ombre 
A Béthanie, 
Vous bondirez hors de vos tombes, 
Dans la féerie.



Le seigneur reviendra

1- Le Seigneur reviendra
Le Seigneur reviendra
Il l'a promis
Il reviendra la nuit
Qu'on ne l'attend pas
Le Seigneur reviendra
Le Seigneur reviendra
Il l'a promis
Ne sois pas endormi
Cette nuit-là !..

Dans ma tendresse, je crie vers Lui
Mon Dieu serait-ce pour cette nuit ?
Le Seigneur reviendra
Ne sois pas endormi
Cette nuit-là !..


2.- Tiens ta lampe allumée
Tiens ta lampe allumée
Ton âme clair’
Qu'il y ait de la lumière pour ses pas
Tiens ta lampe allumée
Tiens ta lampe allumée
Ton âme clair’
Pour qu'Il n'ait pas peine à te trouver

Dans ma tendresse, je crie vers Lui
Mon Dieu serait-ce pour cette nuit ?
Tiens ta lampe allumée
Pour qu'Il n'ait pas peine à te trouver.


3.- Attends-le dans ton cœur
Attends-le dans ton cœur
Ne rêve pas de prendre loin de lui ton petit bonheur
Attends-le dans ton cœur
Attends-le dans ton cœur
Ne rêve pas qu'il fasse clair et bon dans ta maison.

Dans ma tendresse, je crie vers Lui
Mon Dieu serait-ce pour cette nuit ?
Attends-le dans ton cœur
Qu'il fasse clair et bon dans ta maison.


4.- Nous serons tout pour Lui
Nous serons tout pour Lui
Quand il viendra Il essuiera les pleurs de toute la vie
Nous serons tout pour Lui
Nous serons tout pour Lui
Tout pour sa joie puisqu'Il est tout pour nous pendant la vie.

Dans ma tendresse, je crie vers Lui
Mon Dieu serait-ce pour cette nuit ?
Nous serons tout pour Lui
Puisqu'il est tout pour nous pendant la vie.



Nuit

LA NUIT

Refrain :
Pourquoi, Seigneur, dis-moi,
Pourquoi, pourquoi ?
Seigneur qui fis le monde,
Pourquoi tu fis la nuit si longue,
Si longue, si longue, si longue pour moi !


1.- Tu fis le jour et le soleil
Avec des rêves pour le sommeil
Oh !..


2.- Tu fis un jour d’un peu de terre
Le cœur de l’homme et son mystère
Oh !


3.- Tu fis en nous naître la faim
Pour l’apaiser avec le pain
Oh !


4.- Tu fis Seigneur notre amitié
Pour partager tout par moitié
Oh !


5.- Tu fis la paix, l’amour, la joie
Et le bonheur d'être avec toi
Oh !



Qu'est-ce que j'ai dans map'tite tête

Paroles
 
Qu'est-ce que j'ai dans ma p'tite tête
A rêver comme ça, le soir
D'un éternel jour de fête
D'un grand ciel que j'voudrais voir


J'ai roulé, j'ai vécu, j'ai aimé
Et j'ai passé aujourd'hui des moments roses
Mais j'ose espérer
Seigneur, bien autre chose


Qu'est-ce que j'ai dans ma p'tite tête
A rêver comme ça, le soir
D'un éternel jour de fête
D'un grand ciel que j'voudrais voir


Et j'attends, cœur ouvert, rêvant
Battant la semelle à la porte de Ton ciel
Je crois qu'un beau jour
Ton amour l'ouvrira


Qu'est-ce que j'ai dans ma p'tite tête
A rêver comme ça, le soir
D'un éternel jour de fête
D'un grand ciel que j'voudrais voir


Et voici que Jésus m'a surpris
Que fais-tu là à m'attendre mon ami?
Ton ciel se fera sur terre avec tes bras


Qu'est-ce que j'ai dans ma p'tite tête
A rêver comme ça, le soir
D'un éternel jour de fête
D'un grand ciel que j'voudrais voir



Rue des longues haies

Rue des Longues Haies,

L’inconnu passait

Rue des Longues Haies,

L’inconnu passait.

 

1.- Pendant la nuit pleine

Il a tissé la laine

Il rentre avec sa peine.

 

2.- À l’heure matinale

Dedans ses habits sales

Mon Dieu comme il est pâle !

 

3.- Ô vous qui cherchez le Bon Dieu

Dans les nuages,

Vous ne verrez jamais son visage,

Ô vous qui cherchez le Bon Dieu

Dans les nuages

Vous manquerez encore son dernier passage.

 

4.- Pendant la nuit pleine

Il a tissé la laine

Il rentre avec sa peine.

 

5.- À l’heure matinale

Dedans ses habits sales

Mon Dieu comme Tu es pâle !



Seigneur mon ami

Refrain :

Tra la la la la la la …

 

1.- Seigneur, mon ami,

Tu m’as pris par la main,

J’irai avec toi, sans effroi,

Jusqu’au bout du chemin.

 

2.- Je marche avec Toi,

Dans le vent, dans le froid,

Je marche, peu m’importe,

Je te porte dans mon cœur,

Avec moi.

 

3.- Partout, c’est la danse

Les sourir’s, les plaisirs,

Mais moi, je m’avance

En cherchant ton visage

En tout ça.

 

4.- J’irai d’un bon pas

En chantant mes chansons,

JE sais, tu m’attends

Sur le pas de ta belle Maison.

 



Philippe Carcassès

Un sétois !

Ô Montpellier

Une chanson composée par l'ami sétois Philippe Carcassès. Ironique, satirique, elle croque avec humour les travers de notre bonne ville, la ville des gens... intelligents !

: Auto-dérision, Humour, Satirique, Un pays, un lieu..., Le Midi

Ô Montpellier 


Dans le bas Languedoc, les cailloux poussaient bien 
Et les gens savaient faire que du vin. 
Dans les étangs, y avait plein de moustiques 
Et la malaïgue, pas très hygiénique. 
Heureusement, qu’autour du Merdançon 
A bien grandi un fameux champignon 
Oh oui, chantons ce lieu qui nous inonde 
De ses bienfaits, à cent lieues à la ronde 

Ô Montpellier, la surdouée ! 
Tu t’appelles aussi lo Clapàs. 
Mais ça fait trop paisanàs. 
Ô Montpellier, la surdouée ! 
La ville des gens ... intelligents. 

On y parle pointu, c’est pas des abrutis 
A Antigone et sur la Comédie. 
Dans cette ville heureuse, camarade, 
Y a plus de médecins que de malades. 
Ô Montpellier, grand flambeau du progrès 
Y a le Corum, le foot et le tramway, 
Un multiplex, le Zénith, oui ma belle, 
Y manque plus qu’une autre tour Eiffele ! 

Ô Montpellier, la surdouée ! 
Tu t’appelles aussi lo Clapàs. 
Mais ça fait trop paisanàs. 
Ô Montpellier, la surdouée ! 
La ville des gens ... intelligents. 

Ton maire est dévoré d’une grande ambition 
Y a qu’à voir la taxe d’habitation ! 
Dans pas longtemps, tu atteindras les plages 
En rousiguant tous les petits villages. 
Les Hauts-cantons, ce sera un désert. 
Mais aquò rai ! Car le fric, c’est la mer. 
Oui, grâce à toi, de partout, même à Sète, 
On sera bien plus snob qu’à la Croisette.

Ô Montpellier, la surdouée ! 
Tu t’appelles aussi lo Clapàs. 
Mais ça fait trop paisanàs. 
Ô Montpellier, la surdouée ! 
La ville des gens ... intelligents. 

Il y avait une gare au cœur de la cité,
Toute rénovée, un parking à coté 
Mais un beau jour soudain sans crier gare
Dans le désert surgit une autre gare
Et nos édiles en maîtrisant les coûts
Nous feront bien encor’ deux fois le coup
Pour que les gens soient fiers et se pavanent
D’avoir leurs six gar’s comme à la Havane.

Ô Montpellier, la surdouée ! 
Tu t’appelles aussi lo Clapàs. 
Mais ça fait trop paisanàs. 
Ô Montpellier, la surdouée ! 
La ville des gens ... intelligents. 

Depuis 50 années nos stades prennent l’eau
Le foot devient parfois waterpolo
Un nouveau lieu est alors nécessaire
Pour les combats de nos fiers légionnaires
Ou implanter l’Olympe de ces dieux
Un seul endroit me parait judicieux
C’est Figuerolles et sans le moindre doute
Il s’y pratique déjà tellement de shoot(e)s.

Ô Montpellier, la surdouée ! 
Tu t’appelles aussi lo Clapàs. 
Mais ça fait trop paisanàs. 
Ô Montpellier, la surdouée ! 
La ville des gens ... intelligents. 

Je languis chaque soir d’écouter FR3 
Car, bien souvent, on parle que de toi; 
Et quelle classe, tous ces journalistes, 
Parlant comme Drucker; Ah, c’est pas triste ! 
Ô Montpellier, le styl’ de ma chanson 
C’est dépassé, comme la madelon. 
Pardonne un peu à ma muse rustique 
De pas avoir le swing des Amériques     

Ô Montpellier, la surdouée ! 
Tu t’appelles aussi lo Clapàs. 
Mais ça fait trop paisanàs. 
Ô Montpellier, la surdouée ! 
La ville des gens ... intelligents. 



Pierre Perret

Au café du canal

Au café du canal


Chez la jolie Rosette au café du canal
Sur le tronc du tilleul qui ombrageait le bal
On pouvait lire sous deux cœurs entrelacés
I-ci on peut apporter ses baisers


Moi - mes baisers je les avais perdus
Et je croyais déjà avoir tout embrassé
Mais je ne savais pas que tu étais venue
Et que ta bouche neuve en était tapissée


La chance jusqu'ici ne m'avait pas souri
Sur mon berceau les fées se penchaient pas beaucoup
Et chaqu' fois que j' tombais dans un carré d'orties
Y avait une guêp' qui me piquait dans l' cou


Pourtant ma chance aujourd'hui elle est là
Sous la tonnelle verte de tes cils courbés
Quand tu m'as regardé pour la première fois
Ma vieille liberté s'est mise à tituber


On était seul au monde dans ce bal populeux
Et dans un' seule main j'emprisonnais ta taille
Tes seins poussaient les plis de ton corsage bleu
Ils ont bien failli gagner le bataille


J'ai--me le ciel parce qu'il est dans tes yeux
J'ai--me l'oiseau parce qu'il sait ton nom
J'ai--me ton rire et tous ces mots curieux
Que tu viens murmurer au col de mon veston


Et je revois tes mains croisées sur ta poitrine
Tes habits jetés sur un' chaise au pied du lit
Ton pauvre cœur faisait des p'tits bonds de sardine
Quand j'ai posé ma tête contre lui


Dieu, tu remercies Dieu, ça c'est bien de toi
Mais mon amour pour toi est autrement plus fort
Est-ce que Dieu aurait pu dormir auprès de toi
Pendant toute une nuit sans toucher à ton corps


Chez la jolie Rosette au café du canal
Sur le tronc du tilleul qui ombrageait le bal
On pouvait lire sous deux cœurs entrelacés
Ici on peut apporter ses baisers



D                                 Em
Chez la jolie Rosette au Café du Canal
                                           Bm
Sous le tronc du tilleul qui ombrageait le bal
                                         C#7
On pouvait lire sous deux coeurs entrelacés
F#7                         Bm
"Ici on peut apporter ses baisers"
G                                A
Moi mes baisers je les avais perdus
                                   Em
Et je croyais déjà avoir tout embrassé
                                    D
Mais je ne savais pas que tu étais venue
Bm                               F#7
Et que ta bouche neuve en était tapissée
 
 
[Verse 2]
D                                    Em
La chance jusqu’ici ne m’avait pas souri
                                             Bm
Sur mon berceau les fées n'se penchaient pas beaucoup
                                               C#7
Et chaque fois que je tombais sur un carré d’orties
F#7                                   Bm
Y'avait une guêpe pour me piquer dans le cou
G                                     A
Pourtant ma chance aujourd’hui elle est là
                                        Em
Sous la tonnelle verte de tes cils courbés
                                         D
Quand tu m’as regardé pour la première fois
Bm                               F#7
Ma vieille liberté s’est mise à tituber
 
 
[Verse 3]
D                                         Em
Nous étions seuls au monde dans ce bal populeux
                                         Bm
Et d’une seule main j’emprisonnais ta taille
                                             C#7
Tes seins poussaient les plis de ton corsage bleu
F#7                                         Bm
Ils ont bien failli gagner la bataille
G                                       A
J’aime le ciel parce qu’il est dans tes yeux
                                       Em
J’aime l’oiseau parce qu’il sait ton nom
                                     D
J’aime ton rire et tous ces mots curieux
Bm                               F#7
Que tu viens murmurer au col de mon veston
 
 
[Verse 4]
D                                        Em
Et je revois tes mains croisées sur ta poitrine
                                           Bm
Tes habits jetés sur une chaise au pied du lit
                                             C#7
Ton pauvre cœur faisait des petits bonds de sardines
F#7                           Bm
Quand j’ai posé ma tête contre lui
G                                        A
Dieu, tu remercies dieu, ça c’est bien de toi !
                                           Em
Mais mon amour pour toi est autrement plus fort
                                           D
Est-ce que Dieu aurait pu dormir auprès de toi
Bm                               F#7
Pendant toute une nuit sans toucher à ton corps ?
 
 
[Outro]
D                                 Em
Chez la jolie Rosette au café du canal
                                           Bm
Sous le tronc du tilleul qui ombrageait le bal
                                         C#7
On pouvait lire sous deux coeurs entrelacés
F#7                      Bm
"Ici on peut apporter ses baisers"

Au Tord boyau

Un grand succès, le premier, je crois de Pierre Perret. Une chanson qui lui ressemble tellement !

: Rigolotte

Au Tord boyau


Il s’agit d’un boui-boui bien crado
Où les mecs par dessus l’calendo
Se rincent la cloison au Kroutchev maison
Un Bercy pas piqué des hannetons
D’temps en temps y a un vieux pue-la-sueur
Qui s’offre un vieux jambon au vieux beurre
Et puis une nana, une jolie drôlesse
Qui promen' des monceaux de caresses

Au Tord-Boyaux
Le patron s’appelle Bruno
Il a de la graisse plein les tifs
De gros points noirs sur le pif

Quand Bruno fait l’menu et le sert
T’as les premières douleurs au dessert
L’estomac à genoux qui demande pardon
Les boyaux qui tricotent des napperons
Les rotules de grand-mère c’est du beurre
A côté du bifteck pomme vapeur
Si avant d’entrer y te reste une molaire
Un conseil : tu la laisses au vestiaire

Au Tord-Boyaux
Le patron s’appelle Bruno
Sa femme est morte y a trois mois
D’un ulcère à l’estomac

Dans le quartier même le mois le plus doux
Tu n’risques pas d’entendre miaou
Des greffiers mignons y en a plus bézef
Ils sont tous devenus terrine du chef
Je m’souviendrai longtemps d’un gazier
Qui voulait à tout prix du gibier
Il chuta avant de sucer les os
Les moustaches en croix sur le carreau

Au Tord-Boyaux
Le patron s’appelle Bruno
Il envoie des postillons
ça fait des yeux dans l’ bouillon

Sois prudent, prends bien garde au fromage
Son camembert a eu le retour d’âge
Avant d’l’approcher j’te jure que t’hésites
Ou alors c’est que t’as la sinusite
Comme Bruno a un gros panaris
Le médecin a prescrit l’bain-marie
Mais subrepticement en t’amenant l’assiette
Il le glisse au chaud dans la blanquette

Au Tord-Boyaux
Le patron s’appelle Bruno
Rien qu’à humer l’mironton
T’as la gueule pleine de boutons

Il s’agit d’un boui-boui bien crado
Où les mecs par-dessus l’calendo
Se rincent la cloison au Kroutchev maison
Un Bercy pas piqué des hannetons
Cet endroit est tellement sympathique
Qu’y a déjà l’tout MONTPELLIER qui rapplique
Un p’tit peu déçu d’pas être invité
Ni filmé par les actualités

Au Tord-Boyaux
Le patron s’appelle Bruno
Allez vite le voir avant
Qu’il s’achète lE JARDIN DES SENS



Donnez-nous des jardins

De la poésie, de l'écologie

: Nature - Écologie, Pour les enfants

Donnez-nous des jardins


Donnez-nous donnez-nous des jardins
Des jardins pour y faire des bêtises
D’où l’on revient des p’tites fleurs à la main
Quand on a déchiré sa chemise
Des jardins d’où l’on est si contents
De rentrer les genoux tout en sang

C’est pas qu’on s’embête
En bas des H.l.m.
Mais les galipettes
Sur le ciment c’est pas la crème
Pour trouver de l’herbe
Accrochez-vous bien
Comme disait un lézard vert
Qui était pas daltonien
Si on casse les vitres
Quand on joue au football
Qu’on vous casse les pieds
Aussitôt qu’on revient de l’école
C’est qu’on manque d’espace
De piafs et de feuilles
Y a plus qu’à la caisse d’épargne
Qu’on trouve des écureuils

Donnez-nous donnez-nous des jardins
Des jardins pour y faire des bêtises
D’où l’on revient des p’tites fleurs à la main
Quand on a déchiré sa chemise
Des jardins aux odeurs sauvageonnes
Ça vaut celles des oxydes de carbone

Bien souvent je rêve
De bêtes et de prairies
Recherchant une trêve
A cet univers un peu gris
Je joue aux abeilles
Le vol du bourdon
Si la reine s’émerveille
Mon goûter sera bon
Les mulots gambillent
Le hibou vend des poux
Une jolie chenille
Est venue tremper une soupe aux choux
Un pauvre mille-pattes
Se voit déjà ruiné
Par cinq cent paires de savates
Qui ont besoin de ressemeler

Donnez-nous donnez-nous des jardins
Des jardins pour y faire des bêtises
D’où l’on revient des p’tites fleurs à la main
Quand on a déchiré sa chemise
Des jardins d’où l’on est si contents
De rentrer les genoux tout en sang

Dire au hérisson
Qu’il peut aller se raser
Au vieux saule pleureur
De ne pas trop se démoraliser
Et à la mante religieuse
De ne pas bouffer son mec
Quand même ces dames du M.L.F.
Trouveraient pas ça correct
Quelle vie merveilleuse
Loin des marteaux-piqueurs
Des marchands de béton
Qui feraient bien mieux de vendre des choux-fleurs
Laissez pousser l’herbe
Les arbres et les fleurs
Même les ânes en ont besoin
Autant que les promoteurs

Donnez-nous donnez-nous des jardins
Des jardins pour y faire des bêtises
D’où l’on revient des p’tites fleurs à la main
Quand on a déchiré sa chemise
Des jardins pleins d’animaux marrants
Ça nous changerait un peu de nos parents



Gourance

En arrivant elle m'a dit viens
Tu es en retard je suis dans mon bain
Attrape le gant d'crin et frotte-moi fort le dos
Moi j'ai du savon plein les calots
Et pour mieux lui chercher les poux
Dans l'eau j'l'ai fait mettre à genoux
J'avais vu Pampelune j'avais vu Waterloo
Mais jamais la lune dans l'eau
Et pour me prouver derechef
Que j'l'avais briquée comme un chef
Elle me tend les lèvres
Pleines de savon
Oh misère à poil que c'était bon
Ruisselante de perles d'eau
J'l'ai posée au creux de son dodo
Puis ce fut l'éclipse
Jusqu'au premier croissant
Qui m'attendait chaud en me réveillant
D'la pièce d'à côté elle me crie
Paul comme d'habitude un sucre et demi
Mais j'dis j'm'appelle Jacques
J'suis le facteur du quartier
Et j'espère que demain y aura du courrier
Comme si la foudre était venue
Une panthère m'est tombée dessus
Elle chausse ses lunettes
Me jette à la rue
J'ai même pas eu le temps de boire mon jus
Depuis au boulot j'ai plus de goût
Je vire toutes mes lettres à l'égout
J'attends sous sa fenêtre avec des croissants chauds
Et un gant tout neuf pour lui frotter le dos
Et je siffle en vain ce refrain
L'air qu'elle me sifflait dans son bain
Je siffle et j'en bave des ronds de chapeau
Malheureux comme un russe au Congo



La télé en panne

: Humour, Rigolotte

La télé en panne

C'était un soir, messieurs mesdames, 
où la télé était en panne.
Ah, je m'en souviendrai longtemps, 
ce fut un sacré bon moment.
On allait dîner tranquillement, 
sans dévorer le petit écran
Sans se barder la chemise de nouilles
En regardant causer ces andouilles.


C'était un soir, messieurs mesdames, 
où la télé était en panne.
On allait louper, à coup sûr, 
les attentats, tous les coups durs.
Tout ce qui dégringole à la ronde 
sur la calebasse du pauvre monde
Et tout le cortège désabusé 
des mêmes qui sont toujours baisés.


C'était un soir, messieurs mesdames, 
où la télé était en panne.
Su'l'coup, mes parents, pris de court, 
voulaient appeler police secours.
Ils se sont rués sur le palier 
et le moral salement cisaillé
Prenant leur courage à deux mains, 
ils ont parlé à leurs voisins.


C'était un soir, messieurs mesdames, 
où la télé était en panne.
Dans les étages de haut en bas, 
c'était partout le même tabac.
C'était la panique dans la strasse, 
ils trouvaient ça tous dégueulasse
Qu'un gouvernement libéral 
puisse tolérer un tel scandale.


C'était un soir, messieurs mesdames, 
où la télé était en panne.
On les a tous emmenés chez nous, 
moi, j'ai décroché mon biniou.
Papa prit son accordéon, 
le voisin du dessus son violon.
On a fait un bœuf du tonnerre, 
un truc qui vous fout le cul par terre.


Pour finir la nuit, messieurs dames, 
Cupidon se mêlant aux programmes
Incroyablement pour maman, s
on époux redevint son amant.
Et quand mon vieux lui a dit 
je t'aime, ce fut comme un second baptême
Elle avait les calots brillants, 
un coup de grisou dans le palpitant.
C'était un soir, messieurs mesdames, 
où la télé était en panne.
Pourtant, grâce à ce jour funeste, 
on a monté un chouette orchestre.
Nous vendîmes nos télés aux puces, 
on vit maintenant de nos chorus
Et ça nous fait bien rigoler, 
demain, on passe à la télé.



Lily

: Amour, Liberté - Égalité - Fraternité

Lily


On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies, Lily
Dans un bateau plein d’émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris

Elle croyait qu’on était égaux, Lily
Au pays d’Voltaire et d’Hugo, Lily
Mais, pour Debussy, en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo

Elle aimait tant la liberté, Lily
Elle rêvait de fraternité, Lily
Un hôtelier, rue Secrétan
Lui a précisé, en arrivant
Qu’on ne recevait que des Blancs


Elle a déchargé des cageots, Lily
Elle s’est tapée les sales boulots, Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue, ses frères de couleur
L’accompagnent au marteau-piqueur

Et quand on l’appelait Blanche-Neige, Lily
Elle se laissait plus prendre au piège, Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s’il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents

Elle aima un beau blond frisé, Lily
Qui était tout prêt à l’épouser, Lily
Mais, la belle-famille lui dit
"Nous n’sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous »


Elle a essayé l’Amérique, Lily
Ce grand pays démocratique, Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas, aussi ce fût le noir

Mais, dans un meeting à Memphis, Lily
Elle a vu Angela Davis, Lily
Qui lui dit "viens, ma petite sœur"
"En s’unissant, on a moins peur"
"Des loups qui guettent le trappeur »

Et c’est pour conjurer sa peur, Lily
Qu’elle lève aussi un poing rageur, Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur


Mais, dans ton combat quotidien, Lily
Tu connaîtras un type bien, Lily
Et l’enfant qui naîtra, un jour
Aura la couleur de l’amour
Contre laquelle on ne peut rien

On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies, Lily
Dans un bateau plein d’émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris



Ma nouvelle adresse

Ma nouvelle adresse


Ce hall de gare pavoisé, de rouges à lèvres et de hasards
Où bat le cœur des banlieusards plein de sanglots et de baisers
N'aura jamais su me griser


Ce hall de gare pavoisé, de solitudes à plein tarif
Et de marques d'apéritifs et de bonheurs synthétisés
Je m'en suis désapprivoisés


Prenez ma nouvelle adresse
Je vis dans le vent sucré des îles nacrées
Et à ma nouvelle adresse
Une fille s'amuse à rire de mes souvenirs


Et ce boulot qui m'usait tant, qui me laissait tant épuiser
Devant ma machine à fraiser que j'en suais l'eau et le sang
N'aura jamais su me griser


Et de ce patron si charmant et du banquet de fin d'année
Et des médailles arrosées, et de mes copains militants
Je m'en suis désapprivoisés


Prenez ma nouvelle adresse
Je vis dans le vent sucré des îles nacrées
Et à ma nouvelle adresse
Une fille s'amuse à rire de mes souvenirs


Les fins d'mois, les repas bâclés, devant le match à la télé
Les infos chloroformisées et les pubs de mousse à raser
N'auront jamais su me griser


De cet air de robot content, de cette course avec le temps
De ces amours en pointillés qui mourraient avant d'être nées
Je m'en suis désapprivoisés


Prenez ma nouvelle adresse
Je vis dans le vent sucré des îles nacrées
Et à ma nouvelle adresse
Une fille s'amuse à rire de mes souvenirs


Oui mes amis, j'ai largué tout, pour l'archipel des Tuamotu
Où quel que soit le cours du franc, on offre son poisson vivant
Pour une poignée de riz blanc


Mon copain Jacques a mis les bouts, toutes voiles dehors et vent debout
Il chante dans les Alizés quelques chansons dont le succès
N'aura jamais su le griser


Prenez sa nouvelle adresse
Il vit dans le vent sucré des îles nacrées
Et à sa nouvelle adresse
Une fille s'amuse à rire de ses souvenirs



Ray Ventura

Les trois mandarins

Un français de bonne mine
Rapportait de son voyage en Chine
Mille souvenirs très précieux
Sur le langage étrange de ceux qui plissent les yeux
Il parait qu'un jour de fête
Il alla muni d'un interprète
Présenter ses vœux à trois Mandarins
Avec lesquels il voulait bavarder un brin


À la porte, dès qu'il apparut
Les trois mandarins jusqu'à terre
S'inclinèrent en un profond salut
Et d'une même voix lui récitèrent


Tching ling-ling fouchéou
Sétchouan épéchiti pankéou
Wingewangé-wouinéwang wénpowanpo
Otchéo-sintaou otchéo-sintaou
Etchingepao-tsingesétchéo-pélhou
Et toc, un point c'est tout


Cette allocution abstraite
Ayant parut claire à l'interprète
Il dit simplement d'un ton pénétré
"Voici la traduction on vous a dit" "entrez"


"Quoi, c'est tout" dit le Français surpris
Un seul mot traduit leur parabole
Lors, croyant qu'il n'avait pas compris
Les mandarins reprirent la parole


Tching ling-ling fouchéou
Sétchouan épéchiti pankéou
Wingewangé-wouinéwang wénpowanpo
Otchéo-sintaou otchéo-sintaou
Etchingepao-tsingesétchéo-pélhou
Et toc, un point c'est tout


Notre Français d'un pas leste
S'avança devant les trois célestes
Mais comme il allait répondre au salut
D'une commune voix les mandarins dirent "U"


"Interprète, expliquez moi donc"
"Qu'est-ce encore que ce "U" veut dire"
L'interprète se gratta le menton
Et dit "voilà, Monsieur, je vais traduire"


"Cher ami au blanc visage"
"Un bon vent t'amène à nos rivages"
"La nature en joie, fête l'étranger"
"Car voici la saison où fleurit l'oranger"
"Nos épouses mandarines"
"Sont là-bas dans la chambre voisine"
"Excepté la femme de Pingpengsé"
"Elle n'a pas pu venir, elle est indisposée"
"Le docteur est venu mais il n'y a rien vu"
"D'ailleurs on sait qu'il n'y a jamais rien connu"
"C'est un vieillard pointu, d'ailleurs il est cocu"
"Et puis, n'en parlons plus, tout cela est superflu"
"Ami au blanc visage, sois le bienvenu"
"Oui, tout cela ce dit" "U"



Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux

: Bonheur, Éspérance, Insouciance

Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux
Qu'est-ce qu'on attend pour faire la fête?
La route est prête, le ciel est bleu
Y a des chansons dans le piano à queue
Il y a de l'espoir dans tous les yeux
Et des sourires dans chaque fossette
La joie nous guette, c'est merveilleux
Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux?


Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux?
Qu'est-ce qu'on attend pour faire la fête?
Y a des noisettes dans le chemin creux
Y a des raisins, des rouges, des blancs, des bleus
Les papillons s'en vont par deux
Et le mille-pattes met ses chaussettes
Les alouettes se font des aveux
Qu'est-ce qu'on attend
Qu'est-ce qu'on attend
Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux?


Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux?
Qu'est-ce qu'on attend pour faire la fête?
L'écho répète, cet air joyeux
Et la radio chante un petit air radieux
Les parapluies restent chez eux
Les canes s'en vont au bal musette
Levez la tête les amoureux


Qu'est-ce qu'on attend
qu'est-ce qu'on attend

Qu'est-ce qu'on attend
qu'est-ce qu'on attend


Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux
 



Tout va très bien Madame la Marquise

: Fantaisie, Joyeux, Satirique

Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Absente depuis quinze jours,
Au bout du fil
Je vous appelle ;
Que trouverai-je à mon retour ?


Tout va très bien, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.
Pourtant, il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Un incident, une bêtise,
La mort de votre jument grise,
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.


Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Ma jument gris' morte aujourd'hui !
Expliquez-moi
Valet fidèle,
Comment cela s'est-il produit ?


Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Elle a péri
Dans l'incendie
Qui détruisit vos écuries.
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.


Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Mes écuries ont donc brûlé ?
Expliquez-moi
Valet modèle,
Comment cela s'est-il passé ?


Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Si l'écurie brûla, Madame,
C'est qu'le château était en flammes.
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.


Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Notre château est donc détruit !
Expliquez-moi
Car je chancelle
Comment cela s'est-il produit ?


Eh bien ! Voila, Madame la Marquise,
Apprenant qu'il était ruiné,
A peine fut-il rev'nu de sa surprise
Que M'sieur l'Marquis s'est suicidé,
Et c'est en ramassant la pelle
Qu'il renversa toutes les chandelles,
Mettant le feu à tout l'château
Qui s'consuma de bas en haut ;
Le vent soufflant sur l'incendie,
Le propagea sur l'écurie,
Et c'est ainsi qu'en un moment
On vit périr votre jument !
Mais, à part ça, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.
 



Raymond Fau

Je partirai un jour

Je partirai un jour.

Une barque, une étoile et la mer
L'immense mer,
La mer et ses rêves
La mer et ses enchantements
L'immense mer sous les étoiles.

  R. Je partirai un jour
Vers des pays nouveaux,
Et le vent chantera
Dans ma voile.
Mon coeur plein de soleil
Mes yeux pleins de ciel bleu
J'en oublierai peut-être mon étoile.
Et je dirai au vent
Mes plus belles chansons
Tout le long, tout le long de la route.

Une plage, son sable d'or et le ciel
L'immense ciel,
Le ciel et ses colères,
Le ciel et ses nuages blonds,
L'immense ciel et sa lumière.

Un palmier, ses fruits verts et le vent
L'étrange vent,
Le vent et ses tempêtes,
Le vent et ses parfums d'été,
L'étrange vent et sa musique.



Raymonde Viret

Professeur de chant

100 ans pour Raymonde Viret
Cours de chant

Renaud

Dès que le vent soufflera

: Auto-dérision, Humour, Mer

Dès que le vent soufflera

Solo
C’est pas l’homme qui prend la mer
Tous avec le public
C’est la mer qui prend l’homme

Ta-ta-tam !

Solo
Moi la mer elle m’a pris
J’me souviens un mardi

Tous
J’ai troqué mes santiags

Et mon cuir un peu zone
Contre une paire de dock side
Et un vieux ciré jaune
J’ai déserté les crasses
Qui m’disaient, soit prudent
La mer c’est dégueulasse
Les poissons baisent dedans

Dès que le vent soufflera, 
je repartira
Dès que les vent tourneront, 
nous nous en allerons
La la la la la la la - la la la la la

Solo
C’est pas l’homme qui prend la mer

Tous avec le public
C’est la mer qui prend l’homme

Solo
Moi la mer elle m’a pris
Au dépourvu, tant pis…

Tous
J’ai eu si mal au cœur
Sur la mer en furie
Qu’j’ai vomis mon quatre heure
Et mon minuit aussi
J’me suis cogné partout
J’ai dormi dans des draps mouillés
Ça m’a coûté des sous
C’est de la plaisance, c’est le pied

Dès que le vent soufflera, 
je repartira
Dès que les vent tourneront, 
nous nous en allerons
La la la la la la la - la la la la la
Ho ho ho ho ho Hissez-haut

Solo
C’est pas l’homme qui prend la mer

Tous avec le public
C’est la mer qui prend l’homme

Solo
Mais elle prend pas la femme
Qui préfère la campagne

Tous
La mienne m’attend au port 
Au bout de la jetée
L’horizon est bien mort
Dans ses yeux délavés
Assise sur une bitte
D’amarrage, elle pleure
Son homme qui la quitte
La mer c’est son malheur

Dès que le vent soufflera, 
je repartira
Dès que les vent tourneront, 
nous nous en allerons
La la la la la la la - la la la la la

Solo
C’est pas l’homme qui prend la mer

Tous avec le public
C’est la mer qui prend l’homme

Solo
Moi la mer elle m’a pris
Comme on prend un taxi

Tous
Je f’rai le tour du monde
Pour voir à chaque étape
Si tous les gars du monde
Veulent bien m’lâcher la grappe
J’irai aux quatre vents
Foutre un peu le boxon
Jamais les océans
N’oublieront mon prénom

Dès que le vent soufflera, 
je repartira
Dès que les vent tourneront, 
nous nous en allerons
La la la la la la la - la la la la la
Ho ho ho ho ho Hissez-haut

Solo
C’est pas l’homme qui prend la mer

Tous avec le public
C’est la mer qui prend l’homme

Solo
Moi la mer elle m’a pris
Et mon bateau aussi…

Tous
Il est fier mon navire

Il est beau mon bateau
C’est un fameux trois mats
Fin comme un oiseau

Hisse-haut Santiano
Si Dieu veut toujours droit de-e-vant
Nous irons jusqu'à San Francisco

Mais Tabarly, Pajot
Kersauzon, Riguidel
Naviguent pas sur des cageots
Ni sur des poubelles

Dès que le vent soufflera, 
je repartira
Dès que les vent tourneront, 
nous nous en allerons
La la la la la la la - la la la la la

Solo
C’est pas l’homme qui prend la mer

Tous avec le public
C’est la mer qui prend l’homme

Solo
Moi la mer elle m’a pris 
Je m’souviens un vendredi

Tous
Ne pleures plus ma mère 

Ton fils est matelot 
Ne pleures plus mon père 
Je vais au fil de l’eau
Regardez votre enfant
Il est parti marin
Je sais c’est pas marrant
Mais c’était son destin

Dès que le vent soufflera, 
je repartira
Dès que les vent tourneront, 
nous nous en allerons

Dès que le vent soufflera, 
je repartira
Dès que les vent tourneront, 
nous nous en allerons

de requin



La ballade nord-irlandaise

Sur une ancienne ballade anglaise (voire peut-être écossaise, paraît-il), même si beaucoup pensent qu'elle est irlandaise, Renaud faisant référence avec son humour décalé à la ballade irlandaise de Bourvil (un oranger sur le sol irlandais) signe une chanson magnifique qui délivre un message de paix que la douceur de la mélodie enveloppe jusqu'à donner la chair de poule.

: Amitié, Engagée, message, Éspérance, Un pays, un lieu...

La ballade nord-irlandaise


La la la la - la la la la - la la la la - la la la la la ...


J’ai voulu planter un oranger
Là où la chanson n’en verra jamais
Là où les arbres n’ont jamais donné
Que des grenades dégoupillées

Jusqu’à Derry ma bien aimée
Sur mon bateau j’ai navigué
J’ai dit aux hommes qui se battaient
Je viens planter un oranger

Buvons un verre, allons pêcher
Pas une guerre ne pourra durer
Lorsque la bière et l’amitié
Et la musique nous ferons chanter

La la la la - la la la la - la la la la - la la la la la ...

Je voulais planter un oranger
Là où la chanson n’en verra jamais
Il a fleuri et il a donné
Les fruits sucrés de la liberté

La la la la - la la la la - la la la la - la la la la la ...



Mistral gagnant

Une chanson qui donne les larmes aux yeux, une tendresse infinie se dégage du langage argotique de Renaud sur une mélodie émouvante.

: Amour, Enfant, Nostalgie, Père, Poétique

Mistral Gagnants

À m'asseoir sur un banc, cinq minutes, avec toi
Et regarder les gens, tant qu'y en a
Te parler du bon temps, qui est mort ou qui reviendra
En serrant dans ma main tes petits doigts
Pis donner à bouffer à des pigeons idiots
Leur filer des coups de pied pour de faux
Et entendre ton rire qui lézarde les murs
Qui sait surtout guérir mes blessures

Te raconter un peu comment j'étais, minot
Les bombecs fabuleux qu'on piquait chez l'marchand
Car-en-sac et Minto, caramels à un franc
Et les Mistral Gagnants


À remarcher sous la pluie, cinq minutes, avec toi
Et regarder la vie, tant qu'y en a
Te raconter la Terre en te bouffant des yeux
Te parler de ta mère, un petit peu
Et sauter dans les flaques pour la faire râler
Bousiller nos godasses et s'marrer
Et entendre ton rire comme on entend la mer
S'arrêter, repartir en arrière

Te raconter surtout les Carambars d'antan et les Coco Boers
Et les vrais Roudoudous qui nous coupaient les lèvres
Et nous niquaient les dents
Et les Mistral Gagnants


À m'asseoir sur un banc, cinq minutes, avec toi
Regarder le soleil qui s'en va
Te parler du bon temps, qui est mort et je m'en fous
Te dire que les méchants, c'est pas nous
Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux
Car ils ont l'avantage d'être deux
Et entendre ton rire s'envoler aussi haut
Que s'envolent les cris des oiseaux

Te raconter, enfin, qu'il faut aimer la vie
L'aimer même si le temps est assassin et emporte avec lui
Les rires des enfants
Et les Mistral Gagnants
Et les Mistral Gagnants



Serge Gainsbourg

Couleur café

J'aime ta couleur café 
Tes cheveux café 
Ta gorge café 
J'aime quand pour moi tu danses 
Alors j'entends murmurer 
Tous tes bracelets 
Jolis bracelets 
A tes pieds ils se balancent 

Couleur café 
Que j'aime ta couleur café 

C'est quand même fou l'effet 
L'effet que ça fait 
De te voir rouler 
Ainsi des yeux et des hanches 

 
 
Si tu fais comme le café 
Rien qu'à m'énerver 
Rien qu'à m'exciter 
Ce soir la nuit sera blanche 

Couleur café 
Que j'aime ta couleur café 

L'amour sans philosopher 
C'est comm' le café 
Très vite passé 
Mais que veux tu que j'y fasse 
On en a marr' de café 
Et c'est terminé 
Pour tout oublier 
On attend que ça se tasse 



Dieu est un fumeur de Havane

Dieu est un fumeur de havanes, je vois ses nuages gris
Je sais qu'il fume même la nuit, comme moi, ma chérie
Tu n'es qu'un fumeur de gitanes, je vois tes volutes bleues
Me faire parfois venir les larmes aux yeux
Tu es mon maître après Dieu
Dieu est un fumeur de havanes, c'est lui-même qui m'a dit
Que la fumée envoie au paradis, je le sais, ma chérie
Tu n'es qu'un fumeur de gitanes, sans elles, tu es
malheureux
Au clair de ma lune, ouvre les yeux, pour l'amour de Dieu
Dieu est un fumeur de havanes, tout près de toi, loin de
lui
J'aimerais te garder toute ma vie, comprends-moi, ma
chérie
Tu n'es qu'un fumeur de gitanes et la dernière, je veux
La voir briller au fond de mes yeux, aime-moi, nom de Dieu
Dieu est un fumeur de havanes, tout près de toi, loin de
lui
J'aimerais te garder toute ma vie, comprends-moi, ma
chérie
Tu n'es qu'un fumeur de gitanes et la dernière, je veux
La voir briller au fond de mes yeux, aime-moi, nom de Dieu



Je suis venu te dire que je m'en vais

Je suis venu te dire que je m'en vais
Et tes larmes n'y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tu t'souviens des jours anciens et tu pleures
Tu suffoques, tu blêmis à present qu'a sonné l'heure
Des adieux à jamais (Ouais)
Je suis au regret
De te dire que je m'en vais
Oui je t'aimais, oui, mais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tes sanglots longs n'y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tu t'souviens des jours heureux et tu pleures
Tu sanglotes, tu gémis à présent qu'a sonné l'heure
Des adieux à jamais (ouais)
Je suis au regret
D'te dire que je m'en vais
Car tu m'en a trop fait
Je suis venu te dire que je m'en vais
Et tes larmes n'y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tu t'souviens des jours anciens et tu pleures
Tu suffoques, tu blêmis à présent qu'a sonné l'heure
Des adieux à jamais (ouais)
Je suis au regret
De te dire que je m'en vais
Oui, je t'aimais, oui, mais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tes sanglots longs n'y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venu te dire que je m'en vais
Tu t'souviens des jours heureux et tu pleures
Tu sanglotes, tu gémis à présent qu'a sonné l'heure
Des adieux à jamais
Oui, je suis au regret
De te dire que je m'en vais
Car tu m'en as trop fait



L'herbe tendre

Grand moment avec Michel Simon

En 1967, pour les besoins du tournage de "Ce sacré grand-père" de Jacques Poitrenaud, Michel Simon et Serge Gainsbourg poussaient la chansonnette et interprétaient "L'herbe tendre".


D’avoir vécu le cul
Dans l'herbe tendre
Et d'avoir su m'étendre
Quand j'étais amoureux
J'aurais vécu obscur
Et sans esclandre
En gardant le cœur tendre
Le long des jours heureux


Pour faire des vieux os
Faut y aller mollo
Pas abuser de rien
Pour aller loin
Pas se casser le cul
Savoir se fendre
De quelques baisers tendres


Sous un coin de ciel bleu

Pas se casser le cul
Savoir se fendre
De quelques baisers tendres
Sous un coin de ciel bleu



F
D'avoir vecu le cul dans l'herbe tendre
F           C
Et d'avoir su m'étendre
C           F
Quand j'étais amoureux
 
F
J'aurai vécu obscur et sans esclandre
F          C
En gardant le cœur tendre
C         F
Le long des jours heureux
 
Bb        C
Pour faire de vieux os
Am          Dm
Faut-il y aller mollo
Bb          Gm
Pas abuser de rien
C
Pour aller loin
 
F
Pas se casser le cul savoir se fendre
F            C
De quelques baisers tendres
C                F
Sous un coin de ciel bleu
 
Bb C Am Dm
Bb Gm C
 
Bb      C
Pas se casser le cul
F
Savoir se fendre
C
De quelques baisers tendres
F
Sous un coin de ciel bleu
 
F F C F
Bb C Am Dm
Bb Gm C
 
Bb    C
Pour faire de vieux os
Am         Dm
Faut-il y aller mollo
Bb      Gm
Pas abuser de rien
C
Pour aller loin
 
Bb           C
Pas se casser le cul
F
Savoir se fendre
C
De quelques baisers tendres
F
Sous un coin de ciel bleu

La chanson de Prévert

"Oh je voudrais tant que tu te souviennes"
Cette chanson était la tienne
C'était ta préférée je crois
Qu'elle est de Prévert et Kosma
Et chaque fois "Les feuilles mortes"
Te rappellent à mon souvenir
Jour après jour les amours mortes
N'en finissent pas de mourir
Avec d'autres bien sûr je m'abandonne
Mais leur chanson est monotone
Et peu à peu je m'indiffère
A cela il n'est rien à faire
Car chaque fois "Les feuilles mortes"
Te rappellent à mon souvenir
Jour après jour les amours mortes
N'en finissent pas de mourir
Peut-on jamais savoir par où commence
Et quand finit l'indifférence
Passe l'automne vienne l'hiver
Et que la chanson de Prévert
Cette chanson "Les feuilles mortes"
S'efface de mon souvenir
Et ce jour là mes amours mortes
En auront fini de mourir
Et ce jour là mes amours mortes
En auront fini de mourir



La Javanaise

J'avoue j'en ai bavé pas vous
Mon amour
Avant d'avoir eu vent de vous
Mon amour
Ne vous déplaise
En dansant la Javanaise
Nous nous aimions
Le temps d'une
Chanson
À votre avis qu'avons-nous vu
De l'amour?
De vous à moi vous m'avez eu 
Mon amour
Ne vous déplaise
En dansant la Javanaise
Nous nous aimions
Le temps d'une
Chanson
Hélas avril en vain me voue
À l'amour
J'avais envie de voir en vous
Cet amour
Ne vous déplaise
En dansant la Javanaise
Nous nous aimions
Le temps d'une
Chanson
La vie ne vaut d'être vécue
Sans amour
Mais c'est vous qui l'avez voulu
Mon amour
Ne vous déplaise
En dansant la Javanaise
Nous nous aimions
Le temps d'une
Chanson



Le poinçonneur des lilas

J'suis l'poinçonneur des Lilas
Le gars qu'on croise et qu'on n'regarde pas
Y a pas d'soleil sous la terre
Drôle de croisière
Pour tuer l'ennui, j'ai dans ma veste
Les extraits du Reader-Digest
Et dans c'bouquin, y a écrit
Que des gars s'la coulent douce à Miami
Pendant c'temps que je fais l'zouave
Au fond d'la cave
Paraît qu'y a pas d'sot métier
Moi j'fais des trous dans des billets
J'fais des trous, des petits trous, encore des petits trous
Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous
Des trous d'seconde classe
Des trous d'première classe
J'fais des trous, des petits trous, encore des petits trous
Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous
Des petits trous, des petits trous
Des petits trous, des petits trous
J'suis l'poinçonneur des Lilas
Pour Invalides, changez à Opéra
Je vis au cœur d'la planète
J'ai dans la tête
Un carnaval de confettis
J'en amène jusque dans mon lit
Et sous mon ciel de faïence
Je n'vois briller que les correspondances
Parfois je rêve, je divague
Je vois des vagues
Et dans la brume au bout du quai
J'vois un bateau qui vient m'chercher
Pour m'sortir de ce trou où je fais des trous
Des petits trous, des petits trous, toujours de



Serge Lama

C’est toujours comme ça la première fois

C’est toujours comme ça la première fois


Ne t'en fais pas non ne t'en fais pas
C'est toujours comme ça la première fois
D'abord on dit rien puis on se dit tout
On a peur des chiens et on a peur du loup
Et tout là-haut tout comme un drapeau
Flottait ta chemise, ta jupe et tes bas
Ne t'en fais pas c'est toujours comme ça la première fois
Comme on était fatigué on s'est allongé
Comme on était allongé je t'ai enlacé
Et comme je t'enlaçais tu t'es indignée
Et comme tu t'indignais je t'ai expliqué
Ne t'en fais pas non ne t'en fais pas
C'est toujours comme ça la première fois
D'abord on dit rien puis on se dit tout
On a peur des chiens et on a peur du loup
Et tout là-haut tout comme un drapeau
Flottait ta chemise, ta jupe et tes bas
Ne t'en fais pas c'est toujours comme ça la première fois
Pendant toute la journée je t'ai expliqué
Je t'ai appris à compter cinq à six péchés
Tu avais si bien compris que quand vint la nuit
Comme je tombais épuisé ben tu m'as expliqué



Et d'aventure en aventure

Bien sûr j'ai d'autres certitudes
J'ai d'autres habitudes
Et d'autres que toi sont venues, des lèvres tendres et les mains nues bien sûr
Bien sûr j'ai murmuré leur nom, j'ai caressé leur front
Et j'ai partagé leurs frissons
Mais d'aventure en aventure
De train en train, de port en port
Jamais encore je te le jure
Je n'ai pu oublier ton corps
Mais d'aventure en aventure
De train en train, de port en port
Je n'ai pu fermer ma blessure
Je t'aime encore
Bien sûr du soir au matin blême, depuis j'ai dit je t'aime
Et d'autres que toi sont venus marquer leurs dents sur ma peau nue, bien sûr
Bien sûr pour trouver le repos j'ai caressé leur peau
Elles m'ont même trouvé beau
Mais d'aventure en aventure
De train en train, de port en port
Jamais encore je te le jure
Je n'ai pu oublier ton corps
Mais d'aventure en aventure
De train en train, de port en port
Je n'ai pu fermer ma blessure
Je t'aime encore
Bien sûr j'ai joué de mes armes, j'ai joué de leurs larmes
Entre le bonsoir et l'adieu, souvent pour rien, souvent par jeu, bien sûr
Bien sûr j'ai redit à mi-voix
Tous les mots que pour toi
J'ai dit pour la première fois
Mais d'aventure en aventure
De train en train, de port en port
Jamais encore je te le jure
Je n'ai pu oublier ton corps
Mais d'aventure en aventure
De train en train, de port en port
Je n'ai pu fermer ma blessure
Je t'aime encore
Mais d'aventure en aventure
De train en train, de port en port
Jamais encore je te le jure
Je n'ai pu oublier ton corps
Mais d'aventure en aventure
De train en train, de port en port
Je n'ai pu fermer ma blessure
Parce que je t'aime
Je t'aime encore
Je t'aime encore
Je t'aime!



Je suis malade

Je suis malade


Je ne rêve plus, je ne fume plus
Je n'ai même plus d'histoire
Je suis sale sans toi, je suis laide sans toi
Je suis comme un orphelin dans un dortoir
Je n'ai plus envie de vivre ma vie
Ma vie cesse quand tu pars
Je n'ai plus de vie, et même mon lit
Se transforme en quai de gare
Quand tu t'en vas


Je suis malade complètement malade
Comme quand ma mère sortait le soir
Et qu'elle me laissait seule avec mon désespoir
Je suis malade parfaitement malade
Tu arrives on ne sait jamais quand
Tu repars on ne sait jamais où
Et ça va faire bientôt deux ans
Que tu t'en fous


Comme à un rocher, comme à un pêcher
Je suis accroché à toi
Je suis fatiguée, je suis épuisée
De faire semblant d'être heureuse quand ils sont là
Je bois toutes les nuits, mais tous les whiskies
Pour moi, ont le même goût
Et tous les bateaux portent ton drapeau
Je ne sais plus où aller, tu es partout


Je suis malade complètement malade
Je verse mon sang dans ton corps
Et je suis comme un oiseau mort quand toi tu dors
Je suis malade parfaitement malade
Tu m'as privé de tous mes chants
Tu m'as vidé de tous mes mots
Pourtant moi, j'avais du talent avant ta peau


Cet amour me tue, si ça continue
Je crèverai seul avec moi
Et moi, comme un gosse idiot, près de ma radio
J'écouterai ta propre voix qui chantera
Je suis malade complètement malade
Comme quand ma mère sortait le soir
Et qu'elle me laissait seul avec mon désespoir
Je suis malade, c'est ça je suis malade
Tu m'as privé de tous mes chants
Tu m'as vidé de tous mes mots
Et j'ai le coeur complètement malade
Cerné de barricades
Tu entends je suis malade



[Verse 1]
           Am
Je ne rêve plus
           Am7
Je ne fume plus
             Dm        Dm7
Je n'ai même plus d'histoire
        G
Je suis seul sans toi
        G7
Je suis laid sans toi
        C                      E
Je suis comme un orphelin dans un dortoir
 
[Verse 2]
             Am
Je n'ai plus envie
            Am7
De vivre ma vie
             Dm       Dm7
Ma vie cesse quand tu pars
        G
Je n'ai plus de vie
     G7
Et même mon lit
        C                           E
Se transforme en quai de gare quand tu t'en vas
 
[Chorus 1]
          Am       Am7        Dm7
Je suis malade complètement malade
                       G               G7
Comme quand ma mère sortait le soir
                       C             E
Et qu'elle me laissait seul avec mon désespoir
          Am       Am7        Dm7
Je suis malade parfaitement malade
                       G               G7
T'arrives - on ne sait jamais quand
                     C                 Dm
Tu pars - on ne sait jamais où
                    F               E             E7
Et ça va faire bientôt deux ans que tu t'en fous
 
[Verse 3]
             Am
Comme à un rocher
             Am7
Comme à un péché
             Dm    Dm7
Je suis accroché à toi
        G
Je suis fatigué
        G7
Je suis épuisé
         C                             E
De faire semblant d'être heureux quand ils sont là
 
[Verse 4]
                   Am
Je bois toutes les nuits
                 Am7
Mais tous les whisky
                Dm   Dm7
Pour moi ont le même goût
        G
Et tous les bateaux
        G7
Portent ton drapeau
      C                     E
Je ne sais plus où aller tu es partout
 
[Chorus 2]
          Am       Am7        Dm7
Je suis malade complètement malade
             G                  G7
Je verse mon sang dans ton corps
             C               E
Et je suis comme un oiseau mort quand toi tu dors
          Am       Am7        Dm7
Je suis malade parfaitement malade
                   G             G7
Tu m'as privé de tous mes chants
                 C             Dm
Tu m'as vidé de tous mes mots
                     F          E             E7
Pourtant moi j'avais du talent avant ta peau
 
[Verse 5]
               Am
Cet amour me tue
            Am7
Si ça continue
              Dm       Dm7
Je crèverai seul avec moi
          G
Près de ma radio
           G7
Comme un gosse idiot
     C                      E
Écoutant ma propre voix qui chantera
 
[Chorus 3]
          Am       Am7        Dm7
Je suis malade complètement malade
                       G                  G7
Comme quand ma mère sortait le soir
                       C                  E
Et qu'elle me laissait seul avec mon désespoir
          Am    Am7                     Dm7
Je suis malade       c'est ça je suis malade
                 G                G7
Tu m'as privé de tous mes chants
                C               Dm
Tu m'as vidé de tous mes mots
                     F          Dm
Et j'ai le coeur complètement malade
              Am
Cerné de barricades
 
T'entends,
          E4  E7  Am
Je suis malaaaaaaade

Les p'tites femmes de Pigalle

Les p'tites femmes de Pigalle


Un voyou m'a volé la femme de ma vie
Il m'a déshonoré, me disent mes amis
Mais j'm'en fous pas mal aujourd'hui
Mais j'm'en fous pas mal car depuis
Chaque nuit
Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
Toutes les nuits j'effeuille les fleurs du mal
Je mets mes mains partout, je suis somme un bambin
J'm'apercois qu'en amour je n'y connaissais rien
Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
J'étais fourmi et je deviens cigale
Et j'suis content, j'suis content, j'suis content
J'suis content, j'suis cocu mais content
Un voyou s'est vautré dans mon lit conjugal
Il m'a couvert de boue, d'opprobre et de scandale
Mais j'm'en fous pas mal aujourd'hui
Mais j'm'en fous pas mal, car depuis
Grâce à lui
Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
Tous les maquereaux du coin me rincent la dalle
Je m'apercois qu'en amour je n'valais pas un sou
Mais grâce à leurs petits cours je vais apprendre tout
Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
Tous les marins m'appelent l'amiral
Et j'suis content, j'suis content, j'suis content
J'suis content, j'suis cocu mais content
Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
Dans toutes les gares j'attends les filles de salle
Je fais tous les endroits que l'Église condamne
Même qu'un soir par hasard j'y ai retrouvé ma femme
Je m'en vais voir les p'tites femmes de Pigalle
C'est mon péché, ma drogue, mon gardénal
Et j'suis content, j'suis content, j'suis content
J'suis content, j'suis cocu mais content
Il s'en va voir les p'tites femmes de Pigalle
Dans toutes les gares il guette les filles de salle
Il fait tous les endroits que l'Église condamne
Même qu'un soir par hasard il a retrouvé sa femme
Il s'en va voir les p'tites femmes de Pigalle
C'est son péché, sa drogue, son gardénal
Il est content, il est content, il est content
Il est content, il est cocu mais content



Un île

Une île
Entre le ciel et l'eau
Une île
Sans hommes ni bateaux
Inculte
Un peu comme une insulte
Sauvage
Sans espoir de voyage
Une île
Une île
Entre le ciel et l'eau


Ce serait là, face à la mer immense
La sans espoir d'espérance
Tout seul face à ma destinée
Plus seul qu'au coeur d'une foret
Ce serait là dans ma propre défaite,
Tout seul, sans espoir de conquête
Que je saurais enfin pourquoi
Je t'ai quittée, moi qui n'aime que toi


Une île
Comme une cible d'or
Tranquille
Comme un enfant qui dort
Fidèle
A en mourir pour elle
Cruelle
A force d'être belle
Une île
Une île
Comme un enfant qui dort


Ce serait là, face à la mer immense
Là pour venger mes vengeances
Tout seul avec mes souvenirs
Plus seul qu'au moment de mourir
Ce serait là, au coeur de Sainte-Hélène
Sans joie sans amour et sans haine
Que je saurais enfin pourquoi
Je t'ai quittée, moi qui n'aime que toi


Une île
Entre le ciel et l'eau
Une île
Sans hommes ni bateaux
Inculte
Un peu comme une insulte
Sauvage
Sans espoir de voyage
Une île
Cette île
Mon île, c'est toi 



 Cm  G7  Cm  Cm7/B G7 Cm G7 Cm
 
[Verse 1]
    Cm  G7                 Cm  Cm7/Bb
Une ile,  entre le ciel et l'eau
    Fm       Bb7         Eb
Une ile sans hommes ni bateaux
  G7   G7/B                     Cm
Inculte, un peu comme une insulte
 Ab      Bb7              Eb
Sauvage, sans espoir de voyage
  G7         Cm G7                 Cm
Une ile, une ile, entre le ciel et l'eau
 
[Refrain]
          Fm                    Bb
Ce serait là, face à  la mer immense
Eb                     C7
Là , sans espoir d'esperance
     Fm                 Bb
Tout seul face à  ma destinée
     Eb
Plus seul qu'au coeur d'une foret
          Fm                    Bb
Ce serait là , dans ma propre défaite
     Eb                     C7
Tout seul sans espoir de conquete
     Fm                 Bb
Que je saurai enfin pourquoi
           Eb                      G7
Je t'ai quitté, moi qui n'aime que toi
 
[Verse 2]
    Cm  G7               Cm  Cm7/Bb
Une ile, comme une cible d'or
    Fm     Bb7                   Eb
Tranquille,  comme un enfant qui dort
  G7   G7/B                     Cm
Fidèle,    à en mourir pour elle
 Ab    Bb7               Eb
Cruelle,  à force d'etre belle
    G7       Cm G7                    Cm
Une ile, une ile, comme un enfant qui dort
 
[Verse 2]
          Fm                    Bb
Ce serait là , face à  la mer immense
Eb                      C7
Là , pour venger mes vengeances
     Fm                 Bb
Tout seul avec mes souvenirs
     Eb
Tout seul qu'au moment de mourir
          Fm                        Bb
Ce serait là , au coeur de Sainte-Hélène
     Fm                      Bb
Sans joie sans amour et sans haine
     Fm                 Bb
Que je saurai enfin pourquoi
           Eb                      G7
Je t'ai quitté, moi qui n'aime que toi
 
[Refrain]
    Cm  G7                 Cm  Cm7/Bb
Une ile,  entre le ciel et l'eau
   Fm  Bb7                  Eb
Une ile     sans hommes ni bateaux
  G7   G7/B                     Cm
Inculte,  un peu comme une insulte
 Ab    Bb7                 Eb
Sauvage,  sans espoir de voyage
    G7         Cm G7                 Cm
Une ile, cette ile, mon ile, c'est toi

X

Tino Rossi

Adieu Venise provençale

Un classique du Midi ùo l'on entend les cigales...

: Insouciance, Nostalgie, Pour les anciens, Le Midi

Adieu Venise provençale


Adieu Venise provençale
Adieu pays de mes amours
Adieu cigalons et cigales
Dans les grands pins chantez toujours
Barques aux douces couleurs
Collines rousses de fleurs
Au loin je pars je vous laisse mon cœur
Adieu Venise provençale
Adieu pays de mes amours

Cher petit village au bord de la mer
Je te laisse en gage tout ce qui m’est cher
L’éternel été d’un ciel enchanté
Où j’ai cru vivre un jour tous mes rêves
Pays que j’aimais je dois désormais
Loin de toi m’en aller à jamais

La fillette brune qui m’avait tout bas
Au clair de la lune fait de beaux serments
Dans sa jolie main a brisé soudain
Mes espoirs et toute ma tendresse
C’est pourquoi je veux oublier ses yeux
Et quitter cher pays ton ciel bleu



https://chordify.net/chords/jacques-brel-songs/quand-on-n-a-que-l-amour-2-chords?version=youtube:O6aZYg9e8IE

C D E

Le chant d'un gardian de Camargue

Nostalgie, nostalgie avec la douce voix sucrée de Tino.

: Amour, Nostalgie

Le chant d’un gardian de Camargue


C’est le chant d’un gardian de Camargue
Belles filles, attendez son retour
Attendez, et pourtant prenez garde
Car son chant c’est celui de l’amour

Ladia, quand il reviendra
Ladia, il vous sourira
Ladia, puis il vous prendra dans ses bras

Votre cœur dira "oui", par mégarde
Et alors votre cœur sera pris
Car le chant d’un gardian qui s’attarde
Prend les cœurs et les garde pour lui

Ô vous qui entendez ce chant
Gardez vos belles fermement
Le chant d’un gardian de Camargue
C’est l’adieu pour un amant

C’est le chant d’un gardian de Camargue
Belles filles, attendez son retour
Attendez, et pourtant prenez garde
Car son chant c’est celui de l’amour

Ladia, quand il reviendra
Ladia, il vous sourira
Ladia, puis il vous prendra dans ses bras

Votre cœur dira "oui", par mégarde
Et alors votre cœur sera pris
Car le chant d’un gardian qui s’attarde
Prend les cœurs et les garde pour lui



Marinella

On se rapproche de la Corse

: Amour, Jeunesse

: Séduction, déclaration de flamme

Marinella


Marinella !
Ah..., reste encore dans mes bras,
Avec toi je veux jusqu’au jour
Danser cette rumba d’amour

Son rythme doux
Nous emporte bien loin de tout,
Vers un pays mystérieux,
Le beau pays des rêves bleus

Blottie contre mon épaule
Tandis que nos mains se frôlent,
Je vois tes yeux qui m’enjôlent
D’un regard plein de douceur
Et quand nos cœurs se confondent
Je ne connais rien au monde
De meilleur…  

Marinella !
Ah reste encore dans mes bras
Avec toi je veux jusqu’au jour
Danser cette rumba d’amour



Méditerranée

Le grand succès que tout le monde fredonne avec le sourire

: Insouciance, Mer, Le Midi

Méditerranée


la la la la - la la la la sur l'air du couplet


Sous le climat qui fait chanter tout le Midi, 
Sous le soleil qui fait mûrir les ritournelles, 
Dans tous les coins on se croirait au Paradis 
Près d’une mer toujours plus bleue, toujours plus belle 
Et pour qu’elle ait dans sa beauté plus de douceur 
Mille jardins lui font comme un collier de fleurs... 

Méditerranée 
Aux îles d’or ensoleillées 
Aux rivages sans nuages 
Au ciel enchanté 
Méditerranée 
C’est une fée qui t’a donné 
Ton décor et ta beauté 
Mé-di-terranée ! 

Au clair de lune, entendez-vous dans le lointain, 
Comme un écho qui, sur les vagues, s’achemine ? 
Entendez-vous le gai refrain des tambourins 
Accompagné du trémolo des mandolines ? 
C’est la chanson qui vient bercer, toutes les nuits, 
Les amoureux du monde entier qu’elle a séduits.

Méditerranée 
Aux îles d’or ensoleillées 
Aux rivages sans nuages 
Au ciel enchanté 
Méditerranée 
C’est une fée qui t’a donné 
Ton décor et ta beauté 
Mé-di-terranée ! 



Tri Yann

Les prisons de Nantes

Les prisons de Nantes

 

Dans les prisons de Nantes


L'ann didoudidou d'ann
Dididi l'ann di
L'ann didoudidou d'ann


Dans les prisons de Nantes
Y avait un prisonnier
Y avait un prisonnier



Personne ne le vint voiré

L'ann didoudidou d'ann
Dididi l'ann di
L'ann didoudidou d'ann

Personne ne le vint voiré
Que la fille du geôlier
À la fille du geôlier



Un jour il lui demande

LL'ann didoudidou d'ann
Dididi l'ann di
L'ann didoudidou d'ann

Un jour il lui demande
Oui que dit-on de moué?
Que dit-on de moué?



On dit de vous en ville

L'ann didoudidou d'ann
Dididi l'ann di
L'ann didoudidou d'ann

On dit de vous en ville
Que vous serez pendu
Et vous serez pendu



Mais s'il faut qu'on me pende

L'ann didoudidou d'ann
Dididi l'ann di
L'ann didoudidou d'ann

Mais s'il faut qu'on me pende
Déliez-moi les pieds
Déliez-moi les pieds



La fille était jeunette

L'ann didoudidou d'ann
Dididi l'ann di
L'ann didoudidou d'ann

La fille était jeunette
Les pieds lui a déliés
Les pieds lui a déliés



Le prisonnier alerte

L'ann didoudidou d'ann
Dididi l'ann di
L'ann didoudidou d'ann

Le prisonnier alerte
Dans la Loire s'est jeté
Dans la Loire s'est jeté



Dès qu'il fut sur les rives

L'ann didoudidou d'ann
Dididi l'ann di
L'ann didoudidou d'ann

Dès qu'il fut sur les rives
Il se prit à chanter
Il se prit à chanter



Je chante pour les belles

L'ann didoudidou d'ann
Dididi l'ann di
L'ann didoudidou d'ann

Je chante pour les belles
Surtout celle du geôlier
Surtout celle du geôlier



Si je reviens à Nantes

L'ann didoudidou d'ann
Dididi l'ann di
L'ann didoudidou d'ann

Si je reviens à Nantes
Oui je l'épouserai
Je l'épouserai

 

Dans les prisons de Nantes

L'ann didoudidou d'ann
Dididi l'ann di
L'ann didoudidou d'ann

Dans les prisons de Nantes
Y avait un prisonnier




Veillées - scouts

Alphabet Scout

Une bonne façon d'apprendre l'alphabet

: Veillée, scouts

Alphabet Scout


Un jour la troupe campa, a a a, 
La pluie s’mit à tomber, b b b 
L’orage a tout cassé, c c c, 
Faillit nous inonder, a b c d ! 

Le chef s’mit à crier, e, e, e, 
A son adjoint Joseph, f, f, f, 
Fais nous vite manger, g, g, g, 
Les scout restent sous la bâche, e, f, g, h 

Les pinsons dans leur nid, i, i, i, 
Les loups dans leur logis, j, j, j, 
Chahutèrent... Quel fracas, k, k, k, 
Avec les hirondelles, i, j, k, l ! 

Joseph fit de la crème, m, m, m, 
Et du lapin d’garenne, n, n, n, 
Et même du cacao, o, o, o, 
Mes amis quel souper, m, n, o, p ! 

Soyez bien convaincus, q, q, q, 
Que la vie au grand air, r, r, r, 
Fortifie la jeunesse, s, s, s, 
Renforce la santé, q, r, s, t ! 

Maintenant qu’il n’pleut plus, u, u, u 
Les scouts vont se sauver, v, v, v 
Le temps est au beau fixe, x, x, x 
Plus besoin qu’on les aide! u, v, x, z !



Chante et danse la Bohême

: Veillée, scouts

Chante et danse la Bohême


Chante et danse la Bohème, 
Faria, faria, ho!
Vole et campe où Dieu la mène, 
Faria, faria, ho!
Sans souci, au grand soleil, 
Coule des jours sans pareils.

Faria, faria, faria, faria, faria,faria, ho !
Faria, faria, faria, faria, faria,faria, ho ! 

Dans sa bourse rien ne pèse,
Mais son cœur bat tout à l’aise,
Point de compte et point d’impôt,
Rien ne trouble son repos

Faria, faria, faria, faria, faria,faria, ho ! 
Faria, faria, faria, faria, faria,faria, ho ! 

Quand la faim se fait tenace,
Dans les bois se met en chasse,
Tendre biche ou prompt chamois
Lui feront un plat de roi

Faria, faria, faria, faria, faria,faria, ho ! 
Faria, faria, faria, faria, faria,faria, ho ! 

Sur la mousse ou dans la paille
Trouve un lit fait à sa taille
Cœur léger, bohème dort
Que n’éveille aucun remords

Faria, faria, faria, faria, faria,faria, ho ! 
Faria, faria, faria, faria, faria,faria, ho ! 

Et si mince est son bagage
Que sans peine déménage
Dans le ciel quand Dieu voudra
En chantant s’envolera.

Faria, faria, faria, faria, faria,faria, ho ! 
Faria, faria, faria, faria, faria,faria, ho ! 



L'Homme de Cro-Magnon

Un grand classique des veillées.

: Veillée, scouts

L’Homme de Cro-Magnon


C’était au temps d’la préhistoire
Voici deux ou trois cent mille ans,
Vint au monde un être bizarre
Proche parent d’l’orang-outang.
Debout sur ses patt’s de derrière,
Vêtu d’un slip en peau d’bison,
Il allait conquérir la terre,
C’était l’homme de Cro-Magnon.

L’homme de cro, 
L’homme de ma 
L’homme de gnon
L’homme de Cro-Magnon,
Poum

L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon 
L’homme de Cro-Magnon
Pom Pom

L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon
L’homme de Cro-Magnon
 
Pom pom pom pom /  Pom pom pom pom


Armé de sa hache de pierre,
De son couteau de pierre itou,
Il chassait l’ours et la panthère
En serrant les fesses malgré tout.
Devant l’diplodocus en rage
Il était tout d’même un peu p’tit,
Il se disait dans son langage :
Viv’ment qu’on invent’le fusil !

L’homme de cro, 
L’homme de ma 
L’homme de gnon
L’homme de Cro-Magnon, 
Poum
L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon 
L’homme de Cro-Magnon 
Pom Pom
L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon 
L’homme de Cro-Magnon 
Pom pom pom pom /  Pom pom pom pom


Il était poète à ses heures
Disant à sa femme en émoi :
Tu es bell’comme un dinosaure,
Tu ressembles à Garbo Greta,
Si tu veux voir des cart’s postales
Viens dans ma cavern’tout là-haut,
J’te f’rai voir des peintur’s murales,
On dirait du vrai Picasso.

L’homme de cro, 
L’homme de ma 
L’homme de gnon
L’homme de Cro-Magnon, 
Poum
L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon 
L’homme de Cro-Magnon 
Pom Pom
L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon 
L’homme de Cro-Magnon 
Pom pom pom pom /  Pom pom pom pom


Trois cent mille ans après, sur terre,
Com’ nos ancêtr’s nous admirons
Les monts, les bois et les rivières,
Mais s’ils rev’naient quel’ déception !
Nous voyant suer six jours sur sept
Ils diraient sans fair’de détail :
Faut-y qu'nos héritiers soient bêtes
Pour avoir inventé le travail.

L’homme de cro, 
L’homme de ma 
L’homme de gnon
L’homme de Cro-Magnon, 
Pouf
L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon 
L’homme de Cro-Magnon 
Pom Pom
L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon 
L’homme de Cro-Magnon 
Pom pom pom pom /  Pom pom pom pom



Le loup le renard et la belette

J'entends le loup le renard et la belette

C'est dans dix ans je m'en irai
J'entends le loup et le renard chanter


J'entends le loup, le renard et la belette
J'entends le loup et le renard chanter


C'est dans neuf ans je m'en irai
La jument de Michao a passé dans le pré


La jument de Michao et son petit poulain
A passé dans le pré et mangé tout le foin


L'hiver viendra les gars, l'hiver viendra
La jument de Michao, elle s'en repentira



Le Roi Arthur

: Veillée, scouts

Le Roi Arthur


Solo

Le Roi Arthur avait trois fils

Tous

Quel supplice

Solo

Mais c’était un excellent roi

Tous

Oui ma foi


Par lui ses fils furent chassés 
Oui chassés à coups de pied
Pour n’avoir pas voulu chanter.


Pour n’avoir pas voulu chanter, ohé 
Pour n’avoir pas voulu chanter, ohé 
Par lui ses fils furent chassés 
Oui chassés à coups de pied
Pour n’avoir pas voulu chanter


Solo

Le premier fils se fit meunier 

Tous

C’est bien vrai

Solo

Le second se fit tisserand 

Tous

Oui vraiment


Le troisième se fit commis 
D’un tailleur de son pays
Un rouleau de drap sous son bras

Pour n’avoir pas voulu chanter, ohé 
Pour n’avoir pas voulu chanter, ohé 
Le troisième se fit commis 
D’un tailleur de son pays
Un rouleau de drap sous son bras


Solo

Le premier fils volait du blé

Tous

C’est bien laid

Solo

Le second fils volait du fil, 

Tous

C’est bien vil


Et le commis du tailleur 
Volait du drap à toute heure
Pour en habiller ses deux sœurs

Pour n’avoir pas voulu chanter, ohé 
Pour n’avoir pas voulu chanter, ohé 
Et le commis du tailleur 
Volait du drap à toute heure
Pour en habiller ses deux sœurs


Solo

Dans l’écluse le meunier s’noya, 

Tous

Ha ha ha

Solo

À son fil le tiss’rand s’pendit 

Tous

Hi hi hi


Et le diable mis en furie 
Emporta le p’tit commis
Un rouleau de drap sous son bras

Pour n’avoir pas voulu chanter, ohé 
Pour n’avoir pas voulu chanter, ohé 
Et le diable mis en furie 
Emporta le p’tit commis
Un rouleau de drap sous son bras



Le vieux Jo

Fin de veillée...

: Veillée, scouts

Le vieux Jo


Ils ne sont plus
Les beaux jours de l’amitié
Tous mes amis
Ont quitté les cotonniers
Ils sont partis
Au pays du grand repos
J’entends leurs douces voix chanter
Hé ho, vieux Jo

Me voilà, me voilà!
Tout brisé par les travaux,
J’entends 
Leurs douces voix chanter
Hé ho, vieux Jo

Pourquoi pleurer,
Quand mon cœur est toujours gai
Pourquoi gémir
Ils ne peuvent revenir.
Depuis longtemps
Ils sont tous partis là-haut
J’entends leurs douces voix chanter
Hé ho, vieux Jo

Me voilà, me voilà!
Tout brisé par les travaux,
J’entends 
Leurs douces voix chanter
Hé ho, vieux Jo

Où sont-ils donc,
Les amis qu’on aimait tant
Et ces enfants
Qu’on berçait si doucement
Ils sont heureux
Près d’eux je serai bientôt
J’entends leurs douces voix chanter
Hé ho, vieux Jo

Me voilà, me voilà!
Tout brisé par les travaux,
J’entends 
Leurs douces voix chanter
Hé ho, vieux Jo



Les Crapauds

Les Crapauds


La nuit est limpide,
L’étang est sans rides,
Dans le ciel splendide
Luit le croissant d’or.
Orme, chêne ou tremble,
nul arbre ne tremble,
Au loin le bois semble
un géant qui dort.
Chien ni loup ne quitte
sa niche ou son gîte

Aucun bruit n’agite
la terre au repos

Alors dans la vase,
ouvrant en extase

Leurs yeux de topaze,
Chantent les crapauds.

Ils disent : Nous sommes haïs par les hommes,
Nous troublons leur somme de nos tristes chants.

Pour nous point de fêtes, Dieu seul sur nos têtes
Sait qu’il nous fit bêtes et non point méchants.
Notre peau terreuse se gonfle et se creuse
Dune bave affreuse nos flancs sont lavés.
Et l’enfant qui passe loin de nous s’efface

Et pâle nous chasse
À coup de pavés.

Des saisons entières dans les fondrières

Un trou sous les pierres est notre réduit

Le serpent en boule près de nous s’y roule

Quand il pleut en foule nous sortons la nuit

Et dans les salades faisant des gambades
Pesants camarades nous allons manger.
Manger sans grimaces cloporte ou limace

Ou ver qu’on ramasse
Dans le potager.

Nous aimons la mare qu’un reflet chamarre

Où dort à l’amarre un canot pourri.

Dans l’eau qu’elle souille sa chaîne se rouille
La verte grenouille y cherche un abri.
Là, la source épanche son écume blanche
Un vieux saule se penche au milieu des joncs.
Et les libellules, aux ailes de tulle

Font crever des bulles
Au nez des goujons.

Quand la lune plaque, comme un verni laque
Sur la calme flaque des marais blafards,
Alors symbolique et mélancolique

Notre lent cantique sort des nénuphars.

Orme, chêne ou tremble, nul arbre ne tremble,
Au loin le bois semble un géant qui dort.
La nuit est limpide l’étang est sans rides

Dans le ciel splendide
Luit le croissant d’or.



Ma prairie

: Veillée, scouts

Ma prairie


J’étouffe dans la ville 
Et je m’y meurs d’ennui, 
Car tout me semble gris 
Les murs me sont hostiles 
Les toits cachent le soleil, 
Ah ! Rendez-moi mon ciel ! 

Laissez-moi retrouver Ma Prairie
Retrouver les vastes horizons,
Le galop endiablé 
des noirs troupeaux en furie
Poursuivis par de fougueux garçons.

Rendez-moi les copains qui m’attendent,
Oncle Joe ou Jimmy le tatoué,
Je voudrais les revoir 
avant qu’un jour on les pende
Ou bien que le shérif les ait tués.

La vieille diligence
Me conduira là-bas,
Là-bas dans mon Texas.
Au galop on s’élance
Allez! mon gars, vas-y,
Là-bas, c’est le pays.

Au saloon, pas de groom à la porte,
C’est du pied qu’on pousse les battants,
Le revolver au poing, 
rien ne vaut la manière forte
Pour se faire respecter en entrant.

Car des fois sans qu’on y prenne garde,
Dans un coin quelques mauvais garçons
Pour fêter leur retour 
joyeusement vous canardent,
Les cow-boys ont de drôles de façons.

J’aurais pu chanter sur ma guitare,
Les exploits de tous les gars de l’Ouest.
Laissez-moi retrouver 
mes rodéos, mes bagarres,
Laissez-moi retrouver mon Far-West.



Petrouchka

: Veillée, scouts

Petrouchka


Petrouchka, ne pleure pas
Entre vite dans la ronde
Fais danser tes nattes blondes
Ton petit chat reviendra
Il s’est fait polichinelle
Dans les chemises en dentelle
De ton grand-papa

Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka
Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka

La la la

Petrouchka, ne pleure pas
Mets ton grand fichu de laine
Viens avec nous dans la plaine
Ton petit chat reviendra
Il a fait quatre galipettes
Se déguise en marionnette
Dès que tu t’en vas

Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka 
Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka

Petrouchka, ne pleure pas
Puisqu’il aime la musique
Chante-lui cet air magique
Ton petit chat reviendra
Il nous dansera peut-être
Sur le bord de la fenêtre
Une mazurka

Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka 
Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka

La la la 

Petrouchka, ne pleure pas
Entre vite dans la ronde
Fais danser tes nattes blondes
Ton petit chat reviendra
Il s’est fait polichinelle
Dans les chemises en dentelle
De ton grand-papa

Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka 
Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka

La la la 



Red River Valley

: Veillée, scouts

Red River Valley


Les pionniers sont passés avant le jour 
Dans les rues du village accablé 
Et mon cœur a frémi à leur pas lourd,
Sur les bords de la Red River Valley. 

Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Où je vais aujourd’hui je ne sais.
Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Mais je veux retrouver les pionniers.

Les pionniers ont peiné pour le village,
À leurs mains la vallée s’est pliée
Et mes yeux ont vu naître un barrage,
Sur les bords de la Red River Valley.

Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Où je vais aujourd’hui je ne sais.
Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Mais je veux retrouver les pionniers.

Les pionniers ont marqué dans la clairière
Que le pain se partage entre tous,
Et ma main s’est ouverte à mes frères,
Sur les bords de la Red River Valley.

Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Où je vais aujourd’hui je ne sais.
Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Mais je veux retrouver les pionniers.

Les pionniers ont chanté dans la nuit claire
Que la terre est à qui la voulait,
Et ma voix s’est unie à leur chant fier,
Sur les bords de la Red River Valley.

Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Où je vais aujourd’hui je ne sais.
Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Mais je veux retrouver les pionniers.

Les pionniers ont promis de revenir.
L’herbe pousse aujourd’hui à nos pieds
Et mon cœur s’est trouvé fait pour servir,
Sur les bords de la Red River Valley

Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Où je vais aujourd’hui je ne sais.
Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Mais je veux retrouver les pionniers.



Vieilles chansons — Folklore

Ah ! le petit vin blanc

: Vins - à boire

Ah le petit vin blanc


Voici le printemps
La douceur du temps
Nous fait des avances
Partez mes enfants
Vous avez vingt ans
Partez en vacances
Vous verrez agiles
Sur l’onde tranquille
Les barques dociles
Au bras des amants
De fraîches guinguettes
Des filles bien faites
Y a des chansonnettes
Et y a du vin blanc

Ah, le petit vin blanc
Qu’on boit sous les tonnelles
Quand les filles sont belles
Du coté de Nogent
Et puis de temps de temps
Un air de vieille romance
Semble donner la cadence
Pour fauter, pour fauter
Dans les bois, dans les prés
Du côté, du côté de Nogent



Frou-Frou

Frou-Frou


La femme porte quelquefois
La culotte dans son ménage
Le fait est constaté je crois
Dans les liens du mariage
Mais quand elle va pédalant
En culotte comme un zouave
La chose me semble plus grave
Et je me dis en la voyant

Frou frou, frou frou par son jupon la femme
Frou frou, frou frou de l’homme trouble l’âme
Frou frou, frou frou certainement la femme
Séduit surtout par son gentil frou frou

La femme ayant l’air d’un garçon
Ne fut jamais très attrayante
C’est le frou frou de son jupon
Qui la rend surtout excitante
Lorsque l’homme entend ce frou frou
C’est étonnant tout ce qu’il ose
Soudain il voit la vie en rose
Il s’électrise, il devient fou

Frou frou, frou frou par son jupon la femme
Frou frou, frou frou de l’homme trouble l’âme
Frou frou, frou frou certainement la femme
Séduit surtout par son gentil frou frou

En culotte me direz-vous
On est bien mieux à bicyclette
Mais moi je dis que sans frou frou
Une femme n’est pas complète
Lorsqu’on la voit se retrousser
Son cotillon vous ensorcelle
Son frou frou
C’est comme un bruit d’aile
Qui passe et vient vous caresser

Frou frou, frou frou par son jupon la femme
Frou frou, frou frou de l’homme trouble l’âme
Frou frou, frou frou certainement la femme
Séduit surtout par son gentil frou frou



La Butte Rouge

: Liberté - Égalité - Fraternité, Nostalgie, Révolte - Révolution

La Butte Rouge


Sur c’te butt’-là y’avait pas d’gigolettes,
Pas de marlous, ni de beaux muscadins 
Ah ! c’était loin du Moulin d’la galette
Et de Panam’, qu’est le roi des pat’lins.
C’qu’ell’ en a bu, du beau sang, cette terre
Sang d’ouvriers et sang de paysans,
Car les bandits qui sont cause des guerres,
N’en meur’nt jamais, on n’tue qu’les innocents

La Butte Rouge c’est son nom, 
le baptême s’fit un matin
Où tous ceux qui grimpaient 
roulaient dans le ravin
Aujourd’hui y’a des vignes, 
il y pousse du raisin
Qui boira ce vin-là, 
boira l’sang des copains !

Sur c’te butt’-là on n’y f’sait pas la noce
Comme à Montmartre où l’champagn’ coule à flots 
Mais les pauvr’s gars qu’avaient laissé des gosses
Y f’saient entendr’ de terribles sanglots
C’quell’ en a bu des larmes, cette terre,
Larm’s d’ouvriers, larmes de paysans,
Car les bandits qui sont cause des guerres
Ne pleur’nt jamais, car ce sont des tyrans

La Butte Rouge c’est son nom, 
le baptême s’fit un matin
Où tous ceux qui grimpaient 
roulaient dans le ravin
Aujourd’hui y’a des vignes, 
il y pousse du raisin
Qui boira ce vin-là, 
boit les larmes des copains

Sur c’te butt’-là on y r’fait des vendanges,
On y entend des cris et des chansons 
Filles et gars doucement y échangent
Des mots d’amour qui donnent le frisson.
Peuv’nt-ils songer, dans leurs folles étreintes,
Qu’à cet endroit, où s’échang’nt leurs baisers,
J’ai entendu, la nuit, monter des plaintes
Et j’y ai vu des gars au crân’ brisé

La Butte Rouge c’est son nom, 
le baptême s’fit un matin
Où tous ceux qui grimpaient 
roulaient dans le ravin
Aujourd’hui y’a des vignes, 
il y pousse du raisin
Mais, moi, j’y vois des croix 
portant l’nom des copains



La complainte de la Butte

La complainte de la Butte


En haut de la rue St-Vincent
Un poète et une inconnue
S’aimèrent l’espace d’un instant
Mais il ne l’a jamais revue
Cette chanson il composa
Espérant que son inconnue
Un matin d’printemps l’entendra
Quelque part au coin d’une rue

La lune trop blême
Pose un diadème
Sur tes cheveux roux
La lune trop rousse
De gloire éclabousse
Ton jupon plein d’trous
La lune trop pâle
Caresse l’opale
De tes yeux blasés
Princesse de la rue
Soit la bienvenue
Dans mon cœur blessé

Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux
Les ailes des moulins protègent les amoureux

Petite mandigote
Je sens ta menotte
Qui cherche ma main
Je sens ta poitrine
Et ta taille fine
J’oublie mon chagrin
Je sens sur tes lèvres
Une odeur de fièvre
De gosse mal nourri
Mais sous ta caresse
Je sens une ivresse
Qui m’anéantit

Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux
Les ailes des moulins protègent les amoureux

Mais voilà qu’il flotte
La lune se trotte
La princesse aussi
Sous le ciel sans lune
Je pleure à la brune
Mon rêve évanoui

Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux
Les ailes des moulins protègent les amoureux



La Complainte de Mandrin

La Complainte de Mandrin


Nous étions 20 ou 30 brigands dans une bande
Tous habillés de blanc à la mode des, 
Vous m’entendez
Tous habillés de blanc à la mode des marchands

La première volerie que je fis dans ma vie
C’est d’avoir goupillé la bourse d’un, 
Vous m’entendez
C’est d’avoir goupillé la bourse d’un curé

J’entrais dedans la chambre, mon Dieu, qu’elle était grande
J’y trouvais mille écus, je mis la main, 
Vous m’entendez
J’y trouvais mille écus, je mis la main dessus

J’entrais dedans une autre, mon Dieu, qu’elle était haute
De robes et de manteaux, j’en chargeais trois, 
Vous m’entendez
De robes et de manteaux, j’en chargeais trois chariots

Je les portais pour vendre à la foire en Hollande
J’les vendis bon marché, ils ne m’avaient rien, 
Vous m’entendez
J’les vendis bon marché, ils ne m’avaient rien coûté

Ces Messieurs de Grenoble avec leurs longues robes
Et leurs bonnets carrés m’eurent bientôt, 
Vous m’entendez
Et leurs bonnets carrés m’eurent bientôt jugé

Ils m’ont jugé à pendre, ah, c’est dur à entendre
À pendre et étrangler sur la place du, 
Vous m’entendez
À pendre et étrangler sur la place du marché

Monté sur la potence, je regardais la France
J’y vis mes compagnons à l’ombre d’un, 
Vous m’entendez
J’y vis mes compagnons à l’ombre d’un buisson

Compagnons de misère, allez dire à ma mère
Qu’elle ne m’reverra plus, j’suis un enfant, 
Vous m’entendez
Qu’elle ne m’reverra plus, j’suis un enfant perdu



La petite diligence

La chanson préférée de mon papa qu'il chantait toujours, et toujours très faux...

La petite diligence


Mon arrière Grand-Mère m’a conté
L’histoire de son mariage
C’est un beau roman du temps passé
Qui débuta par un beau voyage
En ce temps-là, pour aller loin, 
On connaissait à peine le train
Et l’on trouvait déjà bien beau
La voiture et les chevaux! 

La petite diligence
Sur les beaux chemins de France
S’en allait en cahotant
Voyageurs toujours contents
Il y avait un vieux notaire
Un curé et son bréviaire
Une fille à marier
Un monsieur très distingué
Le notaire dormait, le curé priait
La belle rougissait en silence; 
Le monsieur parlait et lui récitait
Des rondeaux et des sonnets
La petite diligence
Sur les beaux chemins de France
S’en allait en cahotant
Par la pluie et le beau temps 

Lorsque les chevaux péniblement
Avaient fait trente kilomètres
A l’hostellerie du "Cheval Blanc »
On passait la nuit, pour s’en remettre; 
Pour aller de Paris à Tours, 
Il fallait bien au moins huit jours
Evidemment ça donnait le temps
De se connaître amplement 

La petite diligence
Sur les beaux chemins de France
S’en allait en cahotant
Voyageurs toujours contents
Lorsque la côte était dure
Ils descendaient de voiture
Et poussaient allègrement
Car c’était le règlement
Le ciel était bleu et le beau monsieur
Faisait les doux yeux à la belle.
Tandis que le curé se disait: « Ca y est! 
Ces deux-là je vais les marier! »
La petite diligence
Sur les beaux chemins de France
Arriva enfin à Tours
Et c’est tout le roman d’amour


C’est toujours pareil en France
Mis à part les diligences
Quand on veut se marier
Il faut savoir voyager
Il faut savoir voyager Hue!



La Valse brune

La Valse brune


C’est la Valse Brune
Des chevaliers de la lune
Que la lumièr’ importune
Et qui recherchent un coin noir.
C’est la Valse Brune
Des chevaliers de la lune
Chacun avec sa chacune
La danse le soir.

Ils ne sont pas des gens à valse lente
Les bons rôdeurs qui glissent dans la nuit
Ils lui préfèrent la vals’ entraînante
Souple, rapid’ où l’on tourne sans bruit
Silencieux, ils enlacent leurs belles,
Mêlant la cott’ avec le cotillon.
Légers, légers ils partent avec elles
Dans un gai tourbillon

C’est la Valse Brune
Des chevaliers de la lune
Que la lumièr’ importune
Et qui recherchent un coin noir.
C’est la Valse Brune
Des chevaliers de la lune
Chacun avec sa chacune
La danse le soir.

Ils ne sont pas tendres pour leurs épouses,
Et, quand il faut, savent les corriger.
Un seul soupçon de leurs âmes jalouses
Et les rôdeurs sont prêts à se venger.
Tandis qu’ils font, à Berthe, à Léonore
Un madrigal en vers de leur façon,
Un brave agent, de son talon sonore,
Souligne la chanson.

C’est la Valse Brune
Des chevaliers de la lune
Que la lumièr’ importune
Et qui recherchent un coin noir.
C’est la Valse Brune
Des chevaliers de la lune
Chacun avec sa chacune
La danse le soir.

Quand le rôdeur, dans la nuit, part en chasse
Et qu’à la gorge il saisit un passant,
Les bons amis, pour que tout bruit s’efface,
Non loin de lui chantent en s’enlaçant.
Tandis qu’il pille un logis magnifique,
Où d’un combat il sait sortir vainqueur,
Les bons bourgeois, grisés par la musique
Murmurent tous en chœur…

C’est la Valse Brune
Des chevaliers de la lune
Que la lumièr’ importune
Et qui recherchent un coin noir.
C’est la Valse Brune
Des chevaliers de la lune
Chacun avec sa chacune
La danse le soir.



Le temps des cerises

Chanson mythique associée à la Commune de Paris

: Amour, Historique, Nostalgie

Le temps des cerises


Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur 
Seront tous en fête. 
Les belles auront la folie en tête 
Et les amoureux du soleil au cœur. 
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur

Mais il est bien court le temps des cerises
Où l’on s’en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d’oreilles, 
Cerises d’amour aux robes pareilles 
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises, 
Pendants de corail qu’on cueille en rêvant. 

Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d’amour 
Évitez les belles. 
Moi qui ne crains pas les peines cruelles, 
Je ne vivrai point sans souffrir un jour. 
Quand vous en serez au temps des cerises, 
Vous aurez aussi des peines d’amour. 

J’aimerai toujours le temps des cerises 
C’est de ce temps-là que je garde au cœur 
Une plaie ouverte,
Et Dame Fortune, en m’étant offerte
Ne pourra jamais fermer ma douleur
J’aimerai toujours le temps des cerises 
Et le souvenir que je garde au cœur.



Les trois cloches

Les trois cloches


Village au fond de la vallée
Comme égaré, presqu’ignoré
Voici qu’en la nuit étoilée
Un nouveau-né nous est donné
Jean-François Nicot il se nomme
Il est joufflu, tendre et rosé
À l’église, beau petit homme
Demain tu seras baptisé

Une cloche sonne, sonne
Sa voix, d’écho en écho
Dit au monde qui s’étonne
"C’est pour Jean-François Nicot
C’est pour accueillir une âme
Une fleur qui s’ouvre au jour
À peine, à peine une flamme
Encore faible qui réclame
Protection, tendresse, amour"

Village au fond de la vallée
Loin des chemins, loin des humains
Voici qu’après 19 années
Cœur en émoi, le Jean-François
Prend pour femme la douce Élise
Blanche comme fleur de pommier
Devant Dieu, dans la vieille église

Toutes les cloches sonnent, sonnent
Leurs voix, d’écho en écho
Merveilleusement couronnent
La noce à François Nicot
"Un seul cœur, une seule âme"
Dit le prêtre, "Et, pour toujours
Soyez une pure flamme
Qui s’élève et qui proclame
La grandeur de votre amour"

Village au fond de la vallée
Des jours, des nuits, le temps a fui
Voici qu’en la nuit étoilé
Un cœur s’endort, François est mort
Car toute chaire est comme l’herbe
Elle est comme la fleur des champs
Épis, fruits mûrs, bouquets et gerbes
Hélas, vont en se desséchant

Une cloche sonne, sonne
Elle chante dans le vent
Obsédante et monotone
Elle redit aux vivants
"Ne tremblez pas, cœurs fidèles
Dieu vous fera signe un jour
Vous trouverez sous son aile
Avec la vie éternelle
L’éternité de l’amour"



Mexico

Mexico


On a chanté les Parisiennes, 
Leurs petits nez et leurs chapeaux 
On a chanté les Madrilènes 
Qui vont aux arènes 
Pour le toréro. 
On prétend que les Norvégiennes, 
Fille du Nord, ont le sang chaud 
Et bien que les Américaines 
Soient les souveraines 
Du Monde Nouveau, 
On oublie tout. 
Sous le beau ciel de Mexico 
On devient fou, 
Au son des rythmes tropicaux... 

Le seul désir qui vous entraîne 
Dès qu’on a quitté le bateau, 
C’est de goûter une semaine 
L’aventure mexicaine 
Au soleil de Mexico... 

Mexico, Mexico
Sous ton soleil qui chante, hi
Le temps paraît trop court pour goûter au bonheur de chaque jour
Mexico, Mexico
Tes femmes sont ardentes, hi
Et tu seras toujours le paradis des cœurs et de l'amour
 

Une aventure mexicaine 
Sous le soleil de Mexico, 
Ça dure à  peine une semaine, 
Mais quelle semaine 
Et quel crescendo... 
Le premier soir on se promène, 
On danse un tendre boléro, 
Puis le deuxième on se déchaine, 
Plus rien ne vous freine, 
On part au galop... 
On oublie tout. 
Sous le beau ciel de Mexico, 
On devient fou, 
Au son des rythmes tropicaux... 

Si vous avez un jour la veine 
De pouvoir prendre le bateau, 
Allez goûter une semaine 
A l’aventure mexicaine 
Au soleil de Mexico...

Mexico, Mexico
Sous ton soleil qui chante, hi
Le temps paraît trop court pour goûter au bonheur de chaque jour
Mexico, Mexico
Tes femmes sont ardentes, hi
Et tu seras toujours le paradis des cœurs et de l'amour
 

Mexico

Mexico



Mon amant de Saint-Jean

Je ne sais pourquoi elle allait danser
À Saint-Jean, aux musettes
Mais quand ce gars lui a pris un baiser
Elle frissonnait, t'étais chipé


Comment ne pas perdre la tête
Serré par des bras audacieux?
Car l'on croit toujours
Aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux
Elle qui l'aimait tant
Elle le trouvait le plus beau de Saint-Jean
Elle restait grisée
Sans volonté, sous ses baisers


Sans plus réfléchir, elle lui donnait
Le meilleur de son être
Beau parleur, chaque fois qu'il mentait
Elle le savait, mais elle l'aimait


Comment ne pas perdre la tête
Serré par des bras audacieux?
Car l'on croit toujours
Aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux
Elle qui l'aimait tant
Elle le trouvait le plus beau de Saint-Jean
Elle restait grisée
Sans volonté, sous ses baisers


Mais hélas, à Saint-Jean, comme ailleurs
Un serment n'est qu'un leurre
Elle était folle de croire au bonheur
Et de vouloir garder son cœur


Comment ne pas perdre la tête
Serré par des bras audacieux?
Car l'on croit toujours
Aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux
Elle qui l'aimait tant
Elle le trouvait le plus beau de Saint-Jean
Elle restait grisée
Sans volonté, sous ses baisers


Elle qui l'aimait tant
Elle le trouvait le plus beau de Saint-Jean
Il ne l'aime plus
C'est passé
N'en parlons plus
Il ne l'aime plus
C' est du passé
N'en parlons plus



Mon père avait un champ de pois

Mon père avait un champ de pois

Pen dibidu, gob, gobida bidu

Mon père avait un champ de pois

Gobida, gobidu,
pen pen dibidu,
gob, gobida bidu!


Vint à passer un volée d’oies

Pen dibidu, gob, gobida bidu

Vint à passer un volée d’oies

Gobida, gobidu
pen pen dibidu
gob, gobida bidu


3. J’en visai une, j’en tuai trois…

4. J’avais grand faim, j’mangeai les trois…

5. J’en fus malade, au lit trois mois…

6. Trois médecins vinrent me voir…

7. Le premier dit que j’en r’viendra pas...

8. Le second dit que j’en reviendra...

9. Le troisième dit que j’mariera...

10. Avec la fille du roi François...

11. Mais moi Simone je préfèra ...



Qué será será 

Qué será será 


Dans le berceau d'un vieux château 
Une promesse vient d'arriver 
Une princesse toute étonnée 
A qui l'on vient chanter : 

Qué será será 
Demain n'est jamais bien loin 
Laissons l'avenir, venir 
Qué será será 
Qui vivra, verra 

On vit grandir et puis rêver 
La jeune fille qui demandait : 
"Dis-moi ma mie si j'aimerai" 
Et sa maman disait : 

Qué será será 
Demain n'est jamais bien loin 
Laissons l'avenir, venir 
Qué será será 
Qui vivra, verra 

Quand vint l'amant de ses amours 
La demoiselle lui demanda : 
"M'es-tu fidèle jusqu'à toujours ?" 
Et le garçon chanta : 

Qué será será 
Demain n'est jamais bien loin 
Laissons l'avenir, venir 
Qué será será 
Qui vivra, verra 

Quand elle chante à son enfant 
Dans un sourire, cet air charmant 
C'est pour lui dire que dans la vie 
Rien n'est jamais fini 

Qué será será 
Demain n'est jamais bien loin 
Laissons l'avenir, venir 
Qué será será 
Qui vivra, verra



Rossignol

Rossignol

Il était une fois une fille de roi
Au cœur plein de tristesse
Enfermée nuit et jour au sommet d'une tour
Elle pleurait toujours
Un jour, prenant son vol un gentil rossignol
Vint dire à la princesse
"Je t'apporte l'espoir"
Et c'est pour le revoir
Qu'elle chantait le soir


Rossignol, rossignol de mes amours
Dès que minuit sonnera
Quand la lune brillera
Viens chanter sous ma fenêtre
Rossignol, rossignol de mes amours
Quand ton chant s'élèvera
Mon chagrin s'envolera
Et l'amour viendra peut-être
Ce soir, sous ma fenêtre
Reviens, gentil rossignol


Le rossignol revint, se posa
Sur la main de la belle princesse
Elle le caressa puis elle l'embrassa
Et il se transforma en un prince charmant
Qui devint le galant de sa jolie maîtresse
Et c'est pourquoi depuis les filles du pays
Chantent toutes les nuit's


Rossignol, rossignol de mes amours
Dès que minuit sonnera
Quand la lune brillera
Viens chanter sous ma fenêtre
Rossignol, rossignol de mes amours
Quand ton chant s'élèvera
Mon chagrin s'envolera
Et l'amour viendra peut-être
Ce soir, sous ma fenêtre
Reviens, gentil rossignol



Tom Pilibi

Grand prix de l'Eurovision en 1960 si je ne me trompe pas...

Tom Pilibi


Tom Pillibi a deux châteaux
Le premier en Écosse
Tom Pillibi a deux châteaux
L’autre au Monténégro
Il a aussi deux grands vaisseaux
Qui vont au bout du monde
Chercher des ors et des coraux
Et les plus beaux joyaux

Il a d’la chance
Tom Pillibi
Et moi je pense 
Que je suis son amie
Il est si riche
Que je l’envie
Il est si riche
Sacré Tom Pillibi

Tom Pillibi a deux secrets
Qu’il ne livre à personne
Tom Pillibi a deux secrets
Moi seule je les connais
La fille du roi lui sourit
Et l’attend dans sa chambre
La fille du roi lui sourit
Et la bergère aussi

Il a d’la chance Tom Pillibi
Et moi je pense
Que je suis son amie
Quelle bonne étoile
Veille sur lui
Quelle bonne étoile
Sacré Tom Pillibi

Tom Pillibi n’a qu’un défaut
Le mal n’est pas bien grave
Tom Pillibi n’a qu’un défaut
Le mal n’est pas bien gros
Il est charmant, il a bon cœur
Il est plein de vaillance
Il est charmant, il a bon cœur
Mais il est si menteur…

Que rien n’existe
De tout cela
Mais je m’en fiche
Quand je suis dans ses bras
Car je suis reine
De grand pays
Où il m’entraîne...
Sacré Tom Pillibi



Voulez-vous danser, Grand-mère

Voulez-vous danser, Grand-mère


Ah ! quelle cérémonie
Pour Grand-père et Grand-maman
La famille est réunie
Pour leurs noces de diamant
Le champagne qui pétille
Fait pétiller tous les yeux
Quand une petite fille
Dit en riant aux bons vieux

Voulez-vous danser, Grand-mère
Voulez-vous valser, Grand-père
Tout comme au bon vieux temps
Quand vous aviez 20 ans
Sur un air qui vous rappelle
Combien la vie était belle
Pour votre anniversaire
Voulez-vous danser, Grand-mère

Comme la joie est immense
On fait jouer au piano
Le refrain d’une romance
Aux accents doux et vieillots
Alors oubliant leur âge
En souvenir du passé
Les grand-parents se décident
Et s’enlacent pour danser

Voulez-vous danser, Grand-mère
Voulez-vous valser, Grand-père
Tout comme au bon vieux temps
Quand vous aviez 20 ans
Sur un air qui vous rappelle
Combien la vie était belle
Pour votre anniversaire
Voulez-vous danser, Grand-mère



Yves Duteil

Yves Duteil nous démontre dans toutes ses chansons que l'on peut être très gentil et bienveillant, poli et tolérant, tout en ayant un regard sévère et critique sur toutes les injustices et les dysfonctionnements de notre monde.

La langue de chez nous

: Un pays, un lieu...

La langue de chez nous


C’est une langue belle avec des mots superbes
Qui porte son histoire à travers ses accents
Où l’on sent la musique et le parfum des herbes
Le fromage de chèvre et le pain de froment

Et du Mont-Saint-Michel jusqu’à la Contrescarpe
En écoutant parler les gens de ce pays
On dirait que le vent s’est pris dans une harpe
Et qu’il en a gardé toutes les harmonies

Dans cette langue belle aux couleurs de Provence
Où la saveur des choses est déjà dans les mots
C’est d’abord en parlant que la fête commence
Et l’on boit des paroles aussi bien que de l’eau

Les voix ressemblent aux cours des fleuves et des rivières
Elles répondent aux méandres, au vent dans les roseaux
Parfois même aux torrents qui charrient du tonnerre
En polissant les pierres sur le bord des ruisseaux

C’est une langue belle à l’autre bout du monde
Une bulle de France au nord d’un continent
Sertie dans un étau mais pourtant si féconde
Enfermée dans les glaces au sommet d’un volcan

Elle a jeté des ponts par-dessus l’Atlantique
Elle a quitté son nid pour un autre terroir
Et comme une hirondelle au printemps des musiques
Elle revient nous chanter ses peines et ses espoirs

Nous dire que là-bas dans ce pays de neige
Elle a fait face aux vents qui soufflent de partout,
Pour imposer ses mots jusque dans les collèges
Et qu’on y parle encore la langue de chez nous

C’est une langue belle à qui sait la défendre
Elle offre les trésors de richesses infinies
Les mots qui nous manquaient pour pouvoir nous comprendre
Et la force qu’il faut pour vivre en harmonie

Et de  l’Île d’Orléans jusqu’à la Contrescarpe
En écoutant chanter les gens de ce pays
On dirait que le vent s’est pris dans une harpe
Et qu’il a composé toute une symphonie



Le Bûcheron

: Éspérance

Le Bûcheron


Il a fallu qu’un jour un bûcheron se lève,
Abatte un beau cyprès pour vendre à la scierie,
Qu’un amateur de bois, pour faire sécher la sève,
Attende patiemment la moitié de sa vie.

Il a fallu qu’un jour un bateau le transporte
Et qu’un vieil artisan le préfère au sapin,
Que je m’arrête enfin sur le seuil de sa porte
Et qu’avec un sourire, il m’ait serré la main.

Voilà comment, ce soir, je joue sur ma guitare
L’incroyable voyage à travers les années
D’une graine emportée par un vent dérisoire
Pour devenir guitare au fond d’un atelier.

C’est la chaîne sans fin des détails innombrables
Qui fabrique nos jours et ressemble au destin,
Qui fait tomber la pluie sur les déserts de sable
Et s’épanouir les fleurs au cœur de mon jardin.
Chacun n’est qu’un maillon de cette chaîne immense
Et ma vie n’est qu’un point perdu sur l’horizon
Mais il fallait l’amour de toute une existence
Pour qu’un arbre qui meurt devienne une chanson

Dont les mots, par hasard, par des sentiers bizarres
Vont trouver leur bonheur au bout de nos chagrins
Et le temps, peu à peu, s’endort dans nos mémoires
Pour nous faire oublier qu’au début du chemin

C’est la chaîne sans fin des détails innombrables
Qui fabrique nos jours et ressemble au destin,
Qui fait tomber la pluie sur les déserts de sable
Et jaillir la musique aux doigts des musiciens.
Je n’étais qu’un maillon dans cette chaîne immense
Et ma vie n’est qu’un point perdu sur l’horizon
Mais il fallait l’amour de toute une existence
Pour qu’un arbre qui meurt devienne une chanson.



Pour les enfants du monde entier

Les enfants, premières victimes de la bêtise des hommes.

: Courage, Engagée, message, Pour les enfants

Pour les enfants du monde entier 

Solo
Pour les enfants du monde entier 
Qui n’ont plus rien à espérer
Nous voulons faire une prière 
À tous les Maîtres de la Terre

Tous
À chaque enfant qui disparaît, 
C’est l’Univers qui tire un trait
Sur un espoir pour l’avenir 
De pouvoir nous appartenir

Babord
On voit des enfants s’en aller, 
Sourire aux lèvres et cœur léger
Vers la mort et le paradis 
Que des adultes leur ont promis

Tribord
Mais quand ils sautent sur les mines
C’est bien Mozart qu’on assassine
Si le bonheur est à ce prix, 
De quel enfer s’est-il nourri 

Babord
Et combien faudra-t-il payer 
De silence et d’obscurité
Pour effacer dans les mémoires 
Le souvenir de leur histoire 

Tribord
Quel testament, quel évangile, 
Quelle main aveugle ou imbécile
Peut condamner tant d’innocence 
À tant de larmes et de souffrances 

Babord
La peur, la haine et la violence 
Ont mis le feu à leur enfance

Tribord
Leurs chemins se sont hérissés 
De misère et de barbelés

Babord
Peut-on convaincre un dictateur 
d’écouter battre un peu son cœur 

Tribord
Peut-on souhaiter d’un président 
qu’il pleure aussi de temps en temps 


Solo
Pour les enfants du monde entier 
Qui n’ont de voix que pour pleurer
Nous voulons faire une prière 
À tous les Maîtres de la Terre

Babord
Dans vos sommeils de somnifères 
Où vous dormez les yeux ouverts
Laissez souffler pour un instant 
La magie de vos cœurs d’enfants

Tribord
Puisque l’on sait de par le monde, 
Faire la paix pour quelques secondes
Au nom du Père et pour Noël, 
Que la trêve soit éternelle

Babord
Qu’elle taise à jamais les rancœurs 
Et qu’elle apaise au fond des cœurs
La vengeance et la cruauté 
Jusqu’au bout de l’éternité

Tribord
On a pas l’ombre d’un pouvoir 
Mais le cœur débordant d’espoir
Et de chansons pour aujourd’hui 
Qui sont des hymnes pour la vie
Et des ghettos, des bidonvilles, 
Du cœur du siècle de l’exil
Des voix s’élèvent un peu partout 
Qui font chanter les gens / debout

Babord
Vous pouvez fermer vos frontières, 
Bloquer vos ports et vos rivières

Tribord
Mais les chansons voyagent à pied 
En secret dans des cœurs fermés

TOUS
Ce sont les mères qui les apprennent 
À leurs enfants qui les reprennent
Elles finiront par éclater 
Sous le ciel de la liberté
Pour les enfants du monde entier
Pour les enfants du monde entier !



Prendre un enfant par la main

: Amour, Bienveillance, Pour les enfants

Prendre un enfant par la main


Prendre un enfant par la main
Pour l’emmener vers demain
Pour lui donner la confiance en son pas
Prendre un enfant pour un roi
Prendre un enfant dans ses bras
Et pour la première fois
Sécher ses larmes en étouffant de joie
Prendre un enfant dans ses bras

Prendre un enfant par le cœur
Pour soulager ses malheurs
Tout doucement, sans parler, sans pudeur
Prendre un enfant sur son cœur
Prendre un enfant dans ses bras
Mais pour la première fois
Verser des larmes en étouffant sa joie
Prendre un enfant contre soi

Prendre un enfant par la main
Et lui chanter des refrains
Pour qu’il s’endorme à la tombée du jour
Prendre un enfant par l’amour
Prendre un enfant comme il vient
Et consoler ses chagrins
Vivre sa vie des années, puis soudain
Prendre un enfant par la main
En regardant tout au bout du chemin
Prendre un enfant pour le sien



Yves Montand

Les feuilles mortes

: Amour, Rupture

Les feuilles mortes

Oh, je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui


Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi


Et le vent du Nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais


C'est une chanson qui nous ressemble
Toi tu m'aimais, et je t'aimais
Nous vivions tous les deux ensemble
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais


Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis



Mon pot le gitan

: Nostalgie, Passé

Mon pot' le gitan

Mon pot' le gitan, c'est un gars curieux
Un' gueul' toute noir' des carreaux tout bleus
Y reste des heur's sans dir' un seul mot
Assis près du poêl' au fond du bistrot
C'gars là un'roulott' s'promèn' dans sa têt'
Et quand ell' voyag' jamais ne s'arrêt'
De tas d'pays(y)sag's sortent de ses yeux
Mon pot' le gitan, c'est un gars curieux


Mon pot' le gitan, c'est pas un marrant
Et dans not' bistrot personn' le comprend
Comme tous ces gars-là il a sa guitar'
Un' guitar' crasseus' qui vous coll'le noir
Quand y s'met à jouer, la vieille roulott' Galop' dans sa têt', les joueurs de belott'
S'arrêt'nt et plus rien... on a mal en d'dans
Mon pot' le gitan, c'est pas un marrant


Mon pot' le gitan, un jour est parti
Et Dieu seul sait où il balad'sa vie
Ce typ'-là était un grand musicien
Ca j'en étais sûr, moi je l'sentais bien
Le tôlier m'a dit qu'on est v'nu l'chercher
Un grand music-hall voulait l'acheter
Mon pot' le gitan, il a refusé
Un hauss'ment d'épaules et il s'est taillé


J'ai eu l'impresion de perdr'un ami
Et pourtant c'gars-là n'm'a jamais rien dit
Mais il m'a laissé un coin d'sa roulott'
Et dans ma p'tit' têt' j'ai du rêv' qui trott'
Sa drôl' de musiqu' en moi est restée
Quand je pens' à lui m'arriv' de chanter
Toi sacré gitan, qui sentait l'cafard
Au fond ta musique était pleine d'espoir...



Mon pot’ le gitan contient

G min
C min
D
Eb


https://chordify.net/chords/yves-montand-songs/mon-pot-le-gitan-2-chords

Trois petites notes de musique

: Fantaisie, Musqiue

Trois petites notes de musique


Trois petites notes de musique 
ont plié boutique 
au creux du souvenir
C’en est fini de leur tapage, 
elles tournent la page 
et vont s’endormir
Mais un jour sans crier gare, 
elles vous reviennent en mémoire

Toi, tu voulais oublier 
un petit air galvaudé 
dans les rues de l’été
Toi, tu n’oublieras jamais 
une rue, un été, 
une fille qui fredonnait

La, la, la, la, je vous aime, chantait la rengaine
La, la, mon amour, des paroles sans rien de sublime
Pourvu que la rime amène toujours
Une romance de vacances 
qui lancinante vous relance

Vrai, elle était si jolie, 
si fraîche épanouie 
et tu ne l’as pas cueillie
Vrai, pour son premier frisson
Elle t’offrait une chanson 
à prendre à l’unisson

La, la, la, la, tout rêve, rime avec s’achève
Le tien ne rime à rien, 
fini avant qu’il commence
Le temps d’une danse, 
l’espace d’un refrain

Trois petites notes de musique
Qui vous font la nique 
du fond des souvenirs
Lèvent un cruel rideau de scène
Sur mille et une peines 
qui ne veulent pas mourir.



Adamo
Barrière Alain
Alain Souchon
André Pierre
Barbara
Lapointe Boby
Bourvil
Chants de Marins
Aznavour Charles
Trénet Charles
Nougaro
Dalida
Edith Piaf
Enrico Macias
Leclerc Félix
Fernandel, Sardou... Le Midi
Cabrel Francis
Lemarque Francis
François Morel
françoise Hardy
Brassens Georges
Moustaki Georges
Lenorman Gérard
Bécaud Gilbert
Allwright Graeme
Béart Guy
Salvador Henri
Auffray Hugues
Brel Jacques
Ferrat Jean
Jean-Jacques Goldman
Caradec Jean-Michel
Jean-Pierre Lesigne
Moreau Jeanne
Dassin Joe
Clerc Julien
Lart à tatouille
Escudero Lény
Les Compagnons de la Chanson
Les Frères Jacques
Myriam Marie
Leforestier Maxime
Delpech Michel
Fugain Michel
Sardou Michel
Nadau
Noël
Occitans, Basques, Corses...
Paillès Jacques
Père Duval
Pierre Perret
Ray Ventura
Renaud
Serge Gainsbourg
Serge Lama
Rossi Tino
Tri Yann
Scouts & Veillées
Vieilles chansons — Folklore
Duteil Yves
Montand Yves
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