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Adamo

Mon idole quand j'avais 15 ans ! "Laisse mes mains sur tes hanches", "Tombe la neige"... Adamo n'a pas été une étoile filante, la suite de sa carrière a prouvé qu'il était un vrai auteur compositeur qui avait des choses à dire.

C'est ma vie

: Insouciance

C'est ma vie

Notre histoire a commencé
Par quelques mots d'amour
C'est fou ce qu'on s'aimait
Et c'est vrai tu m'as donné
Les plus beaux de mes jours
Mais je te les rendais
Je t'ai confié sans pudeur
Les secrets de mon cœur
De chanson en chanson
Et mes rêves et mes je t'aime
Le meilleur de moi-même
Jusqu'au moindre frisson


C'est ma vie
C'est ma vie
Je n'y peux rien
C'est elle qui m'a choisi
C'est ma vie
C'est pas l'enfer
C'est pas le paradis


Ma candeur et mes vingt ans
Avaient su t'émouvoir
Je te couvrais de fleurs
Mais quant à mon firmament
J'ai vu des nuages noirs
J'ai senti ta froideur
Mes rires et mes larmes
La pluie et le soleil
C'est toi qui les régis
Je suis sous ton charme
Souvent tu m'émerveilles
Et parfois tu m'oublies

C'est ma vie
C'est ma vie
Je n'y peux rien
C'est elle qui m'a choisi
C'est ma vie
C'est pas l'enfer
C'est pas le paradis


J'ai choisi des chaînes
Mes amours, mes amis
Savent que tu me tiens
Devant toi, sur scène
Je trouve ma patrie
Dans tes bras, je suis bien
Le droit d'être triste
Quand parfois j'ai cœur gros
Je te l'ai sacrifié
Et devant toi j'existe
Je gagne le gros lot
Je me sens sublimé

C'est ma vie
C'est ma vie
Je n'y peux rien
C'est elle qui m'a choisi
C'est ma vie
C'est pas l'enfer
C'est pas le paradis
C'est ma vie
C'est ma vie
Je n'y peux rien
C'est elle qui m'a choisi
C'est ma vie
C'est pas l'enfer
C'est pas le paradis
C'est ma vie



Inch'Allah

J'ai vu l'orient dans son écrin avec la lune pour bannière
Et je comptais en un quatrain chanter au monde sa lumière
Mais quand j'ai vu Jérusalem, coquelicot sur un rocher
J'ai entendu un requiem quand, quand sur lui, je me suis penché.


Ne vois-tu pas, humble chapelle, toi qui murmures "paix sur la terre"
Que les oiseaux cachent de leurs ailes
Ces lettres de feu "Danger frontière!"
Le chemin mène à la fontaine. Tu voudrais bien remplir ton seau.
Arrête-toi, Marie-Madeleine, pour eux, ton corps ne vaut pas l'eau.


Inch' Allah, Inch' Allah, Inch' Allah, Inch' Allah


Et l'olivier pleure son ombre, sa tendre épouse, son amie
Qui repose sous les décombres prisonnières en terre ennemie.
Sur une épine de barbelés, le papillon guette la rose.
Les gens sont si écervelés qu'ils me répudieront si j'ose.
Dieu de l'enfer ou Dieu du ciel, toi qui te trouves ou bon te semble
Sur cette terre d'Israël, il y a des enfants qui tremblent.


Inch' Allah, Inch' Allah, Inch' Allah, Inch' Allah


Les femmes tombent sous l'orage. Demain, le sang sera lavé.
La route est faite de courage: une femme pour un pavé
Mais oui : j'ai vu Jérusalem, coquelicot sur un rocher.
J'entends toujours ce requiem lorsque, sur lui, je suis penché
Requiem pour 6 millions d'âmes qui n'ont pas leur mausolée de marbre
Et qui, malgré le sable infâme, ont fait pousser 6 millions d'arbres.


Inch' Allah, Inch' Allah, Inch' Allah, Inch' Allah



Les filles du bord de mer

Les filles du bord de mer

Je me souviens du bord de mer
Avec ces filles au teint si clair
Elles avaient l'âme hospitalière
C'était pas fait pour me déplaire
Naives autant qu'elle étaient belles
On pouvait lire dans leurs prunelles
Qu'elles voulaient pratiquer le sport
Pour garder une belle ligne de corps
Et encore, et encore
Z'auraient pu danser la java

Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient faites pour qui savait y faire

Y en avait une qui s'appellait Eve
C'était vraiment la fille d'mes rêves
Elle n'avait qu'un seul défaut
Elle se baignait plus qu'il ne faut
Plutôt que d'aller chez le masseur
Elle invitait le premier baigneur
À tâter du côté de son cœur
En douceur, en douceur
En douceur et profondeur

Lui pardonnant cette manie
J'lui proposais de partager ma vie
Mais dès que revint l'été
Je commençais à m'inquièter
Car sur les bords d'la Mer du Nord
Elle se remit à faire du sport
Je tolérais ce violon d'Ingres
Sinon elle devenait malingre
Puis un beau jour j'en ai eu marre
C'était pis que la mer à boire
Je l'ai refilée à un gigolo
Et j'ai nagé vers d'autres eaux
En douceur, en douceur

Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient faites pour qui savait y fair



Mes mains sur tes hanches

Sois pas fachée si je te chante les souvenirs de mes 15 ans
Ne boude pas si tu es absente de mes rêveries d'adolescent
Ces amourettes insignifiantes ont preparé un grand amour
Et c'est pourquoi je te les chante et les présente tour à tour
Oui c'est pourquoi je te les chante et les présente tour à tour

Mais laisse mes mains sur tes hanches
Ne fais pas ces yeux furibonds
Oui tu l'auras ta revanche tu seras ma dernière chanson


Dans chaque fille que j'ai connue c'est un peu toi que je cherchais
Quand dans mes bras je t' ai tenu moi je tremblais je comprenais
Que tu es sortie d'une fable pour venir habiter mon rêve
Et ce serait bien regrettable que notre amour ainsi s'achève
Oui se serait bien regrettable que notre amour ainsi s'achève


Mais laisse mes mains sur tes hanches
Ne fais pas ces yeux furibonds
Oui tu l'auras ta revanche tu seras ma dernière chanson


Laisse mes mains sur tes hanches
Ne fais pas ces yeux furibonds
Oui tu l'auras ta revanche tu seras ma dernière chanson



Nous les amoureux

Jean-Claude Pascal Grand prix 1961 pour le Luxembourg

Un premier amour

Grand Prix Eurovision de la chanson 1962 pour la France, ce titre écrit par Roland Valade sur une musique de Claude-Henri Vic est interprété par la blonde chanteuse française dans l'émission de variétés "Ah ! quelle joie !" présentée par le chansonnier Louis Massis et la speakerine de la TSR Anne-Marie, le 23 décembre 1962.

Une mèche de cheveux

Au fond de mon grenier, blottie dans un tiroir
Un jour j'ai retrouvé une amourette d'un soir
Elle s'était envolée, je ne sais plus pourquoi
Je l'avais oubliée depuis longtemps déjà
Dans un papier jauni recouvert de poussière
Son petit corps meurtri reposait, solitaire
Elle était venue mourir dans ce décor antique
Elle était venue mourir, en laissant pour relique


Une mèche de cheveux
Qu'elle m'avait donnée
Une mèche des cheveux
Qu'un jour j'ai caressés
Une mèche de cheveux
Qui venait de susciter
Le souvenir d'un temps heureux
Le doux mirage d'un été
Le doux mirage d'un été


Je sentais ma mémoire prête à tout raconter
Mais je connaissais l'histoire, j'ai préféré rêver
Ce jour-là, c'est étrange, j'ai voulu croire aux fées
Mais pincé par un ange, je me suis éveillé


Une mèche de cheveux
Qu'elle m'avait donnée
Une mèche des cheveux
Qu'un jour j'ai caressés
Une mèche de cheveux
Qui venait resusciter
Le souvenir d'un temps heureux
Le doux mirage d'un été
Le doux mirage d'un été
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la



Vous permettez Monsieur

Une chanson pleine d'humour qui nous parle d'un temps déjà lointain où il fallait demander la permission aux parents...

: Humour

: Mariage, Départ (retraite, changement d'adresse, d'entreprise)

Vous permettez Monsieur


Aujourd’hui, c’est le bal des gens bien.
Demoiselles, que vous êtes jolies!
Pas question de penser aux folies, 
les folies sont affaires de vauriens.
On n’oublie pas les belles manières, 
on demande au papa s’il permet.
Et comme il se méfie des gourmets, 
il vous passe la muselière.

Vous permettez, Monsieur, 
que j’emprunte votre fille?
Et bien qu’il me sourie, 
Je sens bien qu’il se méfie.
Vous permettez, Monsieur? 
Nous promettons d’être sages
Comme vous l’étiez à notre âge,
 juste avant le mariage.

Bien qu’un mètre environ nous sépare
Nous voguons par-delà les violons.
On doit dire, entre nous, on se marre 
à les voir ajuster leurs lorgnons.

Que d’amour dans nos mains qui s’étreignent!
Que d’élans vers ton cœur dans le mien!
Le regard des parents, s’il retient
N’atteint pas la tendresse où l’on baigne.



 G
Aujourd'hui c'est le bal des gens bien
                              D7
Demoiselles que vous êtes jolies
 D7
Pas question de penser aux folies
                                  G
Les folies sont affaires de vauriens
 
On n'oublie pas les belles manières
                            D7
On demande au papa s'il permet
                              G
Et comme il se méfie des gourmets
          D7          G     D7   G
Il vous passe la muselière
 
 
[Chorus]
            C
Vous permettez Monsieur
                      G
Que j'emprunte votre fille
                     D7
Et bien qu'il me sourit
                          G
Je sens bien qu'il se méfie
 
            C
Vous permettez Monsieur
                        G
Nous promettons d'être sages
                           D7
Comme vous l'étiez à notre âge
                   G    D7   G
Juste avant le mariage
 
 
[Verse]
 G
Bien qu'un mètre environ nous sépare
                               D7
Nous voguons par delà  les violons
 D7
On doit dire entre nous on se marre
                              G
A les voir ajuster leurs lorgnons
 
 
[Chorus]
            C
Vous permettez Monsieur
                      G
Que j'emprunte votre fille
                     D7
Et bien qu'il me sourit
                          G
Je sens bien qu'il se méfie
 
 
[Verse]
 G
Que d'amour dans nos mains qui s'étreignent
                                    D7
Que d'élans vers ton coeur dans le mien
 D7
Le regard des parents s'il retient
                                    G
N'atteint pas la tendresse ou l'on baigne
 
 
[Chorus]
            C
Vous permettez Monsieur
                      G
Que j'emprunte votre fille
                     D7
Et bien qu'il me sourit
                          G
Je sens bien qu'il se méfie

Alain Barrière

Quelles belles chansons, quel mélodiste, quel interprète !

Elle était si jolie

: Amour

Elle était si jolie


Elle était si jolie
Que je n'osais l'aimer
Elle était si jolie
Je ne peux l'oublier
Elle était trop jolie
Quand le vent l'emmenait
Elle fuyait ravie
Et le vent me disait
Elle est bien trop jolie
Et toi je te connais
L'aimer toute une vie
Tu ne pourras jamais
Oui mais, oui mais elle est partie
C'est bête mais c'est vrai
Elle était si jolie
Je n'oublierais jamais


Aujourd'hui c'est l'automne
Et je pleure souvent
Aujourd'hui c'est l'automne
Qu'il est loin le printemps
Dans le parc où frissonnent
Les feuilles au vent mauvais
Sa robe tourbillonne
Puis elle disparaît
Elle était si jolie
Que je n'osais l'aimer
Elle était si jolie
Je ne peux l'oublier
Elle était trop jolie
Quand le vent l'emmenait
Elle était si jolie
Je n'oublierai jamais



Marie Joconde

Une chanson mythique des années 60, on aimerait bien les voir evenir vers nous...

: Mer

Marie Joconde 

Reviens vers nous Marie jolie Marie la blonde
Du bout du monde reviens vers nous
Reviens vers nous Marie jolie Marie Joconde
Du cœur du monde reviens vers nous

Ouais, t’en as vu t’en as connu 
Des équipages de tous rivages de tous pays
Ouais, t’en as vu t’en a connu 
Des gars du large sans tatouages ou tout garni
Ils venaient là dans le bistrot d’la rue du Havre
Pour un voyage dans l’infini
Ils te r’gardaient avec des yeux
qu’en disaient large

Marie trop sage Marie jolie

Mais il arrive oui parfois 
que le cœur se lasse au sauvetage
des cœurs transis

Pour un beau gars qui te proposa un palace
Un soir d’orage et t’es partie
Depuis c’temps dans le bistrot d’la rue du Havre
Marie sirène Marie jolie
Ils r’viennent tous là et chantent en chœur
les soirs d’orage

Pour que tu r’viennes  Marie chérie



Alain Souchon

Allô Maman bobo

Allô Maman bobo


Je marche tout seul le long de la ligne de chemin de fer
Dans ma tête y a pas d'affaires
Je donne des coups de pied dans une petite boîte en fer
Dans ma tête y a rien à faire
Je suis mal en campagne et mal en ville
Peut-être un petit peu trop fragile


Allô Maman bobo
Maman, comment tu m'as fait, je suis pas beau
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo


Je traîne fumée, je me retrouve avec mal au cœur
J'ai vomi tout mon quatre heures
Fêtes, nuits folles, avec les gens qu'ont du bol
Maintenant que je fais du music-hall
Je suis mal à la scène et mal en ville
Peut-être un petit peu trop fragile


Allô Maman bobo
Maman comment, tu m'as fait, je suis pas beau
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo


Moi je voulais les sorties du port à la voile
La nuit, barrer les étoiles
Moi les chevaux, le revolver et le chapeau de clown
La belle Peggy du saloon
Je suis mal en homme dur
Et mal en petit cœur
Peut-être un petit peu trop rêveur


Allô Maman bobo
Maman, comment tu m'as fait, je suis pas beau
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo


Je marche tout seul le long de la ligne de chemin de fer
Dans ma tête y a pas d'affaires
Je donne des coups de pied dans une petite boîte en fer
Dans ma tête y a rien à faire
Je suis mal en campagne, j'suis mal en ville
Peut-être un petit peu trop fragile


Allô Maman bobo
Maman, comment tu m'as fait, je suis pas beau
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo
Maman, comment tu m'as fait, je suis pas beau
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo
Allô Maman bobo
Maman, comment tu m'as fait, je suis pas beau



Foule sentimentale

Foule sentimentale


Oh la la la vie en rose
Le rose qu’on nous propose
D’avoir les quantités d’choses
Qui donnent envie d’autre chose
Aïe, on nous fait croire
Que le bonheur c’est d’avoir
De l’avoir plein nos armoires
Dérisions de nous dérisoires car

Foule sentimentale
On a soif d’idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle

Il se dégage
De ces cartons d’emballage
Des gens lavés, hors d’usage
Et tristes et sans aucun avantage
On nous inflige
Des désirs qui nous affligent
On nous prend faut pas déconner dès qu’on est né
Pour des cons alors qu’on est
Des

Foules sentimentales
Avec soif d’idéal
Attirées par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle

On nous Claudia Schieffer
On nous Paul-Loup Sulitzer
Oh le mal qu’on peut nous faire
Et qui ravagea la moukère
Du ciel dévale
Un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval

Foule sentimentale
On a soif d’idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
 
 
 



L'amour à la machine

L'amour à la machine


Passez notre amour à la machine
Faites le bouillir
Pour voir si les couleurs d'origine
Peuvent rev'nir
Est-ce qu'on peut ravoir à l'eau d'Javel
Des sentiments
La blancheur qu'on croyait éternelle
Avant
Pour retrouver le rose initial
De ta joue, devenue pâle
Le bleu de nos baisers du début
Tant d'azur perdu
Passez notre amour à la machine
Faites le bouillir
Pour voir si les couleurs d'origine
Peuvent rev'nir
Est-ce qu'on peut ravoir à l'eau d'Javel
Des sentiments
La blancheur qu'on croyait éternelle
Avant
Matisse, l'amour c'est bleu difficile
Les caresses rouges, fragiles
Le soleil de la vie les tabasse
Et alors, elles passent
Allez
À la machine
Le rouge pour faire tomber la misère
de nos gentils petits grands-pères
Noires, les mains dans les boucles blondes
Tout autour du monde
Passez notre amour à la machine
Faites le bouillir
Pour voir si les couleurs d'origine
Peuvent rev'nir
Est-ce qu'on peut ravoir à l'eau d'Javel
Des sentiments
La blancheur qu'on croyait éternelle
Avant
Allez
À la machine



André Pierre

J'ai connu ce monsieur dans les années quatre vingt, un vrai troubadour très sympathique dont la chanson "Le petit train de Palavas" est un vrai chef d'œuvre empreint de nostalgie.

Le petit train de Palavas

Nostalgie nostalgie pour ce petit train qui reliait la Comédie à Palavas.

: Nostalgie

Le petit train de Palavas 

la la la la la la la la

Il avait triste mine,
le mécanicien

En voyant sa machine
rouiller dan
s son coin
Avec son regard tendre
et ses grand yeux mouillés

On pouvait comprendre qu’il revoyait…

Le petit train de Palavas
Aller de la mer au Clapas
Qui partait dans le clair matin
En suivant son petit chemin
C’était le p’tit train des copains
Il s’en allait sous le ciel bleu
En emportant ces gens heureux
Qui allaient passer la journée
Sur les plages ensoleillée 
De notre Méditerranée

De gare en gare, cahin-caha
Son tintamarre, c’était la joie

Le petit train de Palavas
Allait de la mer au Clapas
Et quand on l’entendait siffler
Tout le monde le saluait
C’était le train de l’amitié

C’était un beau voyage
qu’on faisait tous les jours

Voyageurs sans bagages
plein de joie et d’amour

C’était la chansonnette
des petits wagons verts

Qui passaient en goguette
en dansant vers la mer

Le petit train de Palavas
Allait de la mer au Clapas
Avec des gens qui s’entassaient
Sur les plate-formes les march’pieds
C’était le train de la gaité

Le train ralentit et s'essoufle
Quand arrivait une montée
Il commençait à s’essouffler
Ça repart...
Mais les rires des voyageurs
Lui remettaient du baume au cœur
Et il repartait à toute vapeur

Que de fleurettes s’y sont contées
Que d’amourettes s’y sont passées

Le petit train de Palavas
Qui maintenant dort au Clapas
Si on ne le voit plus passer
On a toujours une pensée
Pour ce petit train du temps passé

La la la la…
Le petit train de Palavas
Le petit train de Palavas
Le petit train du temps passé 



Avant-propos

A-Avant-propos

Edito

Voici le répertoire pour cette année 2025 que je nous souhaite chantante, et santante ! (En bonne santé)
Nous ne chanterons peut-être pas toutes les chansons qui sont sur le carnet, (104 dont une trentaine de nouvelles) et nous tâcherons de ne pas oublier toutes celles que nous avons déjà chantées et qui ne sont pas sur ce carnet.
J'ai souhaité vous écouter dans la réalisation de ce carnet et répondre à vos demandes, mais je voudrais vous préciser les éléments que je prends en compte quand je choisis les chansons :

JE. 
Moi. Il faut en priorité que je sois capable d'apprendre la chanson, de la chanter moi-même, et aussi de l'accompagner ; c'est le minimum pour pouvoir vous la faire chanter. (je précise que ce n'est pas encore le cas pour toutes les chansons nouvelles, j'ai du boulot.)

NOUS.
Notre chœur : il faut  que la chanson puisse être chantée en groupe, tant sur le plan du rythme, de la mélodie, que du sens et du message qu'elle porte.

EUX.
Le public pour lequel nous chantons.
La chanson et le message transmis doivent être adaptés à ceux qui nous écoutent lors des  manifestations que nous sommes appelés à animer... La mer, le vin, nos anciens, les enfants...

LUI.
C'est le cœur, l'attachement qu'on a une chanson, l'émotion ressentie, le souvenir évoqué, le plaisir à la chanter...
Et chacun a son cœur : il y aurait autant de carnets  que de cantaïres.



Brochure Présentation Canta-fogaça Il faut que j'arrive à enlever la table des matières et on mettrait des photos sur cette page ou en page 4.

Les Canta-fogaça

Nous sommes le chœur des Canta-Fogaça.

« Marchands de bonheur », nous n’avons que des chansons à mettre dans les cœurs.
Nous chantons un vaste répertoire de chansons françaises, des chansons de mer, et des chansons en Occitan.

Notre spécialité ?

C’est de vous faire chanter avec nous !
Nous aimons par-dessus tout chanter près du public, pas sur scène. 
Nous sommes surtout des chanteurs de rue, là où passe la foule.
Un festival ? Un marché ? La fête de la musique ? Nous sommes là. Les gens s’arrêtent, nous encouragent, chantent avec nous.

Nous aimons aussi chanter pour les anciens dans les maisons de retraite, sur les marchés, à la ferme, dans une cave et dans tout lieu ou évènement à la recherche d’une animation conviviale et originale.

Nous nous sommes fait connaître lors la manifestation  « Escale à Sète », où, pendant 10 jours, nous chantons sur les quais notre répertoire de chants de marins.

Notre force ?

La possibilité de partager notre répertoire avec vous, sur papier ou par un QR code sur votre téléphone portable. Vous avez les paroles, nous chantons tous ensemble.

Qui sommes-nous et d’où venons-nous ?

Une bande de vieux copains de Montpellier qui se sont retrouvés à l’âge où chanter tout seul ne suffit plus et qui ont réussi à constituer un groupe d’une trentaine de voix féminines et masculines.
Emmenés par Domi, accompagnés par sa guitare, nous proposons un répertoire éclectique, allant de Trenet à Renaud, de Boby Lapointe à Nadau, des comptines pour enfants aux chants de marins, des rythmes endiablés aux rengaines nostalgiques.

Vous voulez nous écouter ?

Vous voulez nous soutenir ?
Bienvenue !
Pour faire fonctionner notre petit groupe, nous recherchons des mécènes, des parrains, pouvant contribuer à nos frais de répétions, de déplacements, etc.
Il n’y a pas de montants trop modestes.
Toute contribution est bienvenue et donnera lieu, si vous le souhaitez, à la présence de votre logo sur les documents que nous imprimons et distribuons.
Vous souhaitez nous écouter et peut-être chanter avec nous ? Dites-nous quelles sont vos attentes. Nous nous déplaçons et nous adapterons à vos souhaits. 
Notre exigence financière s’adapte à vos possibilités, de zéro à l’infini…
car, comme dit la chanson :

"On donne à bon marché de quoi rire de tout

De quoi rire de tout, plutôt que d’en pleurer

On ne demande rien pour nous dédommager

Qu’à voir sur le chemin la joie qu’on a donnée"



 Présentation Canta Fogaça pour brochure

 

Nous sommes la chorale Canta Fogaça, nous n’avons que des chansons à mettre dans les cœurs.

« Marchands de bonheur », nous chantons un vaste répertoire de chansons françaises, chansons de mer, chansons en Occitan.

Notre spécialité ? C’est de vous faire chanter avec nous ! Nous aimons par-dessus tout chanter près du public, pas sur scène. 

Nous sommes aussi des chanteurs de rue, là où passe la foule. Un festival ? Un marché ? La fête de la musique ? Nous sommes là. Les gens s’arrêtent, nous encouragent, chantent avec nous.

Nous aimons aussi chanter pour les anciens dans les maisons de retraite, sur les marchés, dans les mas vignerons, les caveaux, et dans tout lieu ou évènement à la recherche d’une animation conviviale et originale.

Nous chantons régulièrement lors de la grande fête des traditions maritimes et des vieux gréments « Escale à Sète », où, pendant 7 jours, nous chantons sur les quais notre répertoire de chants de marins.

Notre force ? La possibilité de partager notre répertoire avec vous, sur papier ou par un QR code sur votre téléphone portable. Vous avez les paroles, nous chantons tous ensemble.

 

Qui sommes-nous et d’où venons-nous ? Une bande de copains de Montpellier qui se sont retrouvés à l’âge où chanter tout seul ne suffit plus et qui ont réussi à constituer un groupe d’une trentaine de voix féminines et masculines.

Emmenés par Domi, notre chef de chœur-chanteur-guitariste, nous proposons un répertoire éclectique, allant de Trenet à Renaud, de Boby Lapointe à Nadau, des comptines pour enfants aux chants de marins, des rythmes endiablés aux rengaines nostalgiques.

 

Vous voulez nous écouter ? Vous voulez nous soutenir ? Bienvenue !

Pour faire fonctionner notre petit groupe, nous recherchons des mécènes, des parrains, pouvant contribuer à nos frais de répétions, de déplacements, etc. Il n’y a pas de montant trop modeste. Toute contribution est bienvenue et donnera lieu, si vous le souhaitez, à la présence de votre logo sur les documents que nous imprimons et distribuons.

Vous souhaitez nous écouter et peut-être chanter avec nous ? Dites-nous quelles sont vos attentes. Nous nous déplaçons et nous adaptons à vos souhaits. 

Notre exigence financière s’adapte à vos possibilités, de zéro à l’infini… car comme le dit la chanson :

​On donne à bon marché de quoi rire de tout

​De quoi rire de tout, plutôt que d’en pleurer

​On ne demande rien pour nous dédommager

​Qu’à voir sur le chemin la joie qu’on a donnée

Barbara

Une voix, une ligne, une silhouette fugitive, une tendresse qui sait mordre. La grande dame de la chanson française s'appelle Barbara.

Dis quand reviendras-tu

: Amour

Dis quand reviendras-tu

Dis ! Quand reviendras-tu ? 
Dis ! au moins le sais-tu ? 
Que tout le temps qui passe 
Ne se rattrape guère... 
Que tout le temps perdu 
Ne se rattrape plus !

Voilà combien de jours,
voilà combien de nuits... 

Voilà combien de temps que tu es reparti ! 
Tu m'as dit Cette fois, c'est le dernier voyage, 
Pour nos coeurs déchirés,
c'est le dernier naufrage. 

Au printemps, tu verras, je serai de retour. 
Le printemps, c'est joli, pour se parler d'amour
Nous irons voir ensemble les jardins refleuris,
Et déambulerons dans les rues de Paris ! 

Le printemps s'est enfui
depuis longtemps déjà, 

Craquent les feuilles mortes,
brûlent les feux de bois... 

A voir Paris si beau en cette fin d'automne, 
Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne... 
Je tangue, je chavire, et comme la rengaine ; 
Je vais, je viens, je vire, je tourne, je me traîne...
Ton image me hante, je te parle tout bas...
Et j'ai le mal d'amour et j'ai le mal de Toi ! 

J'ai beau t'aimer encor,
j'ai beau t'aimer toujours. 

J'ai beau n'aimer que toi,
j'ai beau t'aimer d'amour... 

Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir, 
Je ferai de nous deux,
mes plus beaux souvenirs... 

Je reprendrai la rout', le Monde m'émerveill'. 
J'irai me réchauffer à un autre Soleil...
Je ne suis pas de celles
qui meurent de chagrin... 

Je n'ai pas la vertu des femmes de marins
 
 



A  Bm  E7   A

A  F#m  E7  A

Dis... quand reviendras-tu

F#m  Bm   E7   A


        A                 Bm
Voilà combien de jours, voilà combien de nuits,
         E7            A
Voilà combien de temps que tu es reparti.
               F#m                  Bm
Tu m'as dit : "Cette fois, c'est le dernier voyage,
         E7                     A
Pour nos coeurs déchirés, c'est le dernier naufrage.
              A          Bm
Au printemps, tu verras, je serai de retour;
              E7                 A
Le printemps, c'est joli pour se parler d'amour.
           F#m               Bm
Nous irons voir ensemble les jardins refleuris
       E7            A
Et déambulerons dans les rues de Paris."
 
[Chorus]
  F#m          Bm
Dis, quand reviendras-tu
  E7             A
Dis, au moins le sais-tu
  F#m            Bm
Que tout le temps qui passe
  E7           A
Ne se rattrape guère
  F#m            Bm
Que tout le temps perdu
  E            A
Ne se rattrape plus
 
[Verse]
             A             Bm
Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà,
             E7               A
Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois.
         F#m              Bm
A voir Paris si beau dans cette fin d'automne,
           E7             A
Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne,
           A          Bm
Je tangue, je chavire comme la rengaine,
            E7                 A
Je vais, je viens, je vire, je tourne et je me traîne.
     F#m                  Bm
Ton image me hante, je te parle tout bas
           E7                   A
Et j'ai le mal d'amour, et j'ai le mal de toi.
 
[Chorus]
  F#m          Bm
Dis, quand reviendras-tu
  E7             A
Dis, au moins le sais-tu
  F#m            Bm
Que tout le temps qui passe
  E7           A
Ne se rattrape guère
  F#m            Bm
Que tout le temps perdu
  E            A
Ne se rattrape plus
 
[Verse]
              A                Bm
J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours,
              E7                A
J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour ;
            F#m              Bm
Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir,
            E7                 A
Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs.
         A                 Bm
Je reprendrai ma route, le monde m'émerveille,
            E7            A
J'irai me réchauffer à un autre soleil.
           F#m               Bm
Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin ;
            E7           A
Je n'ai pas la vertu des femmes de marins.
 
[Chorus]
  F#m          Bm
Dis, quand reviendras-tu
  E7             A
Dis, au moins le sais-tu
  F#m            Bm
Que tout le temps qui passe
  E7           A
Ne se rattrape guère
  F#m            Bm
Que tout le temps perdu
  E            A
Ne se rattrape plus

X


Drouot

: Détresse, Passé

Drouot


Dans les paniers d'osier de la salle des ventes
Une gloire déchue des folles années trente
Avait mis aux enchères, parmi quelques brocantes
Un vieux bijou donné par quel amour d'antan


Elle était là, figée, superbe et déchirante
Les mains qui se nouaient, se dénouaient tremblantes
Des mains belles encore, déformées, les doigts nus
Comme sont nus, parfois, les arbres en novembre


Comme chaque matin, dans la salle des ventes
Bourdonnait une foule, fiévreuse et impatiente
Ceux qui, pour quelques sous, rachètent pour les vendre
Les trésors fabuleux d'un passé qui n'est plus
Dans ce vieux lit cassé, en bois de palissandre
Que d'ombres enlacées, ont rêvé à s'attendre
Les choses ont leurs secrets, les choses ont leurs légendes
Mais les choses murmurent si nous savons entendre


Le marteau se leva, dans la salle des ventes
Une fois, puis deux fois, alors, dans le silence
Elle cria "je prends, je rachète tout ça"
"Ce que vous vendez là, c'est mon passé à moi"
C'était trop tard, déjà, dans la salle des ventes
Le marteau retomba sur sa voix suppliante
Tout se passe si vite à la salle des ventes
Tout se passa si vite, on ne l'entendit pas


Près des paniers d'osier, dans la salle des ventes
Une femme pleurait ses folles années trente
Et revoyait soudain défiler son passé
Défiler son passé, défiler son passé
Car venait de surgir, du fond de sa mémoire
Du fond de sa mémoire, un visage oublié
Une image chérie, du fond de sa mémoire
Son seul amour de femme, son seul amour de femme


Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Froissant quelques billets, dedans ses main tremblantes
Froissant quelques billets, du bout de ses doigts nus
Quelques billets froissés, pour un passé perdu


Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Je la vis s'éloigner, courbée et déchirante
De son amour d'antan, rien ne lui restait plus
Pas même ce souvenir, aujourd'hui disparu
 



Göttingen

Göttingen

Bien sûr, ce n’est pas la Seine,
Ce n’est pas le bois de Vincennes,
Mais c’est bien joli tout de même,
A Göttingen, à Göttingen.
Pas de quais et pas de rengaines
Qui se lamentent et qui se traînent,
Mais l’amour y fleurit quand même,
A Göttingen, à Göttingen.

Ils savent mieux que nous, je pense,
L’histoire de nos rois de France,
Herman, Peter, Helga et Hans,
A Göttingen.
Et que personne ne s’offense,
Mais les contes de notre enfance,
"Il était une fois" commence
A Göttingen.

Bien sûr nous, nous avons la Seine
Et puis notre bois de Vincennes,
Mais Dieu que les roses sont belles
A Göttingen, à Göttingen.
Nous, nous avons nos matins blêmes
Et l’âme grise de Verlaine,
Eux c’est la mélancolie même,
A Göttingen, à Göttingen.

Quand ils ne savent rien nous dire,
Ils restent là à nous sourire
Mais nous les comprenons quand même,
Les enfants blonds de Göttingen.
Et tant pis pour ceux qui s’étonnent
Et que les autres me pardonnent,
Mais les enfants ce sont les mêmes,
A Paris ou à Göttingen.

O faites que jamais ne revienne
Le temps du sang et de la haine
Car il y a des gens que j’aime,
A Göttingen, à Göttingen.
Et lorsque sonnerait l’alarme,
S’il fallait reprendre les armes,
Mon cœur verserait une larme
Pour Göttingen, pour Göttingen.



 
     Dm                   Gm
 Bien sûr ce n'est pas la Seine 
    C7                     F
 Ce n'est pas le Bois de Vincennes 
            Dm                Gm
 Mais c'est bien joli tout de même 
         E7         A7
 À Gottingen, à Gottingen 
 
 
     Dm                   Gm
 Pas de quais et pas de rengaines 
     C7                     F
 Qui se lamentent et qui se traînent 
         Dm                  Gm
 Mais l'amour y fleurit quand même 
         A7           Dm
 À Gottingen, à Gottingen
 
 
    Dm                        Gm
 Ils savent mieux que nous je pense 
      C7                    F
 L'histoire de nos rois de France 
    D7                  Gm
 Herman, Peter, Elga et Hans, 
 E7      A7
 À Gottingen 
 
 
     Dm                 Gm
 Et que personne ne s'offense 
      C7                      F
 Mais les contes de notre enfance 
     D7                 Gm
 "It était une fois" commencent 
 E7      A7
 À Gottingen 
 
 
      Dm                      Gm
 Bien sûr nous nous avons la Seine 
    C7                    F
 Et puis notre bois de Vincennes 
      Dm                      Gm
 Mais Dieu que les roses sont belles 
 E7      A7
 À Gottingen 
 
 
      Dm                     Gm
 Nous nous avons nos matins blêmes 
    C7                  F
 Et l'âme grise de Verlaine 
     Dm                  Gm
 Eux c'est la mélancolie même 
         A7           Dm
 À Gottingen, à Gottingen
 
 
       Dm                      Gm
 Quand ils ne savent rien nous dire 
      C7                   F
 Ils restent là à nous sourire 
     D7                          Gm
 Mais nous les comprenons quand même 
       E7                   A7
 Les enfants blonds de Gottingen 
 
 
     Dm                        Gm
 Et tant pis pour ceux qui s'étonnent 
    C7                    F
 Et que les autres me pardonnent 
       D7                      Gm
 Mais les enfants ce sont les mêmes 
      E7           A7
 À Paris ou à Gottingen 
 
 
     Dm                   Gm
 Faites que jamais ne revienne 
    C7                       F
 Le temps du sang et de la haine 
     Dm                    Gm
 Car il y a des gens que j'aime 
         E7           A7
 À Gottingen, à Gottingen
 
 
    Dm                   Gm
 Et lorsque sonnerait l'alarme 
      C7                    F
 S'il fallait reprendre les armes 
      Dm                  Gm
 Mon coeur verserait une larme 
            A7             Dm
 Pour Gottingen, pour Gottingen.

Bob Dylan

Blowin'in the wind

How many roads must a man walk down
Before you call him a man?
How many seas must a white dove sail
Before she sleeps in the sand?


Yes, and how many times must the cannonballs fly
Before they're forever banned?


The answer, my friend, is blowin' in the wind
The answer is blowin' in the wind
Yes, and how many years must a mountain exist
Before it is washed to the sea?
And how many years can some people exist
Before they're allowed to be free?


Yes, and how many times can a man turn his head
And pretend that he just doesn't see?


The answer, my friend, is blowin' in the wind
The answer is blowin' in the wind


Yes, and how many times must a man look up
Before he can see the sky?
And how many ears must one man have
Before he can hear people cry?
Yes, and how many deaths will it take 'til he knows
That too many people have died?


The answer, my friend, is blowin' in the wind
The answer is blowin' in the wind



Écoute dans le vent

Combien de routes un garçon peut-il faire
Avant qu'un homme il ne soit?
Combien l'oiseau doit-il franchir de mers
Avant de s'éloigner du froid?

Combien de morts un canon peut-il faire
Avant que l'on oublie sa voix?


Eh bien, mon ami
Écoute dans le vent
Écoute la réponse dans le vent


Combien de fois doit-on lever les yeux
Avant que de voir le soleil?
Combien d'oreilles faut-il au malheureux
Avant d'écouter son pareil?
Combien de pleurs faut-il à l'homme heureux
Avant que son cœur ne s'éveille?


Eh bien, mon ami
Écoute dans le vent
Écoute la réponse dans le vent


Combien d'années faudra t-il à l'esclave
Avant d'avoir sa liberté?
Combien de temps un soldat est-il brave
Avant de mourir oublié?
Combien de mers franchira la colombe
Avant que nous vivions en paix?


Eh bien, mon ami
Écoute dans le vent
Écoute la réponse dans le vent
Écoute la réponse est dans le vent



Boby Lapointe

Andréa c'est toi

Andréa c'est toi l'amante la plus belle
Veux-tu m'aimer, dis, à m'aimer, consens vas!

- Qu'est-ce qu'y dit?
Ah! qu'as-tu fait -
Quoi

de moi cruelle -
Mais qu'est-ce qu'y dit?

Ecoute-la ma ritournelle -
Qu'est-ce que tu dis?

répète
un peu
Andréa c'est toi l'amante la plus belle -
L'ntre et assieds-toi. Bon allez
je m'assois. Mates la plus belle... je mate
Veux-tu m'aimer? - Veux-tu mémé? non j'en
veux pas
dis, à m'aimer, consens va! dis, de ta mémé.
Dis a mémé qu'on s'en va?
Oh dis-lui toi-même
c'est pas mes oignons! c'est pas à moi à
lui dire... à mémé qu'on s'en va.
Ah! qu'as-tu fais de moi cruelle - Ma querelle?
Ta querelle, c'est toi qui cherches
querelle! moi j'ai jamais cherché querelle!
Lcoute la - Au coutelas? Ah! ben tu y vas foyt
hein!
ma ritournelle - Tu m'as retourné le quoi?
Au coutelas tu m'as retourné le...
attends j'ai compris, répètes un peu
Andréa c'est toi - Entre et assieds toi.
Oui ça j'avais compris
toi l'amante - Toile à matelas
la plus belle - Montes la poubelle! moi jamais!
Veux-tu m'aimer - Non je veux pas t'aider...
je veux pas t'aider à monter la poubelle
dis à m'aimer, consens va! - Qu'on sent, qu'est-ce
qu'on sent? J'ai pas compris.
On s'en quoi? Ah! qu'as-tu fait - Caca truffé Oh
ben non non!
de moi cruelle - Caca truffé dans ma truelle? caca
truffé dans ta truelle?
Oh ben c'est sale ça c'est pas propre
Ecoute-la - Egoutte-la toi-même hein moi j'y
touche pas
ma ritournelle - D'ailleurs maintenant j'ai compris
tout le truc. J'ai compris toute la chanson.
Je vais la chanter avec toi.
Allez!
Andréa c'est toi - Entre et assieds-toi là
Toile à matelas
L'amante la plus belle - Mate la plus belle
Montes la poubelle
Belle belle belle
Veux-tu m'aimer - Belle veux-tu mé mé
Belle veux-tu méé
Le veux-tu ma mémé dis?
- Veux tu ma mémé, dis.
Mais dis a mémé mais,
dis à m'aimer Mais dis à mémé con,
consens Dis à mémé qu'on sent,
va! Ah dis mec on s'en va
Dis mec on s'en va...
Ah qu'as-tu fait de moi cruelle - Ah non! caca
truffé encore! ah non, non,
Ecoute la ritournelle c'est trop! c'est... c'est pas
bien, c'est
pas propre comme ça. Là y en a assez
Elle idiote, d'ailleurs, ta chanson...
Allez! non! maintenant on arrête!
Non maintenant y'en a assez!
Marie tournez le disque
Maintenant y'en a assez
Non maintenant y'en a assez
Absolument assez
Assez!!!



Aragon et Castille

Logique complètement fantaisiste, c'est Boby !

: Humour, Satirique, Un pays, un lieu...

Aragon et Castille

Au pays daga d’Aragon
Il y avait ugud une fille
Qui aimait les glaces au citron 
Et vanille
Au pays degue de Castille
Il y avait tegued un garçon
Qui vendait des glaces vanille 
Et citron

Moi j’aime mieux les glaces au chocolat
Poils au bras
Mais chez mon pâtissier il n’y en a plus
C’est vendu
C’est pourquoi je n’en ai pas pris
Tant pis pour lui
Et j’ai mangé pour tout dessert
Du camembert
Le camembert c’est bon quand c’est bien fait
Vive l’amour
À ce propos, revenons à nos moutons

Vendre des glaces c’est un très beau métier
Poils aux pieds
C’est beaucoup mieux que marchand de mouron
Patapon
Marchand d’mouron c’est pas marrant
J’ai un parent
Qui en vendait pour les oiseaux
Mais les oiseaux
N’en achetaient pas, ils préféraient l’crottin
De mouton

À ce propos, revenons à nos agneaux

Très lentement, puis en accélérant
Mais la Castille ça n’est pas l’Aragon
Ah, mais non
Et l’Aragon ce n’est pas la Castille
Et la fille
S’est passée de glace au citron
Avec vanille
Et le garçon n’a rien vendu
Tout a fondu
Dans un commerce c’est moche quand le fond fond
Poils aux pieds
À propos d’pieds, chantons jusqu’à demain

Au pays daga d’Aragon...



  C
Au pays daga d'Aragon
Ebdim   G7
Il y avait ugud' une fille
 
Qui aimait les glaces au citron
      C
Et vanille...
 
Au pays degue de Castille
Ebdim  G7
Il y avait tegue d' un garçon
 
Qui vendait des glaces vanille
       C
Et citron.
 
 
[Verse]
             C         G7   C  G     G7
Moi j'aime mieux les glaces au chocolat,
 
Poil au bras.
              G7   Gdim G7  C6        C
Mais chez mon pâtissier il n'y en a plus,
 
C'est vendu.
               C      Ebdim    G7
C'est pourquoi je n'en ai pas pris
 
Tant pis pour lui
           G7      Ebdim     C6
Et j'ai mangé pour tout dessert
 
Du camembert.
         C6        Em         Dm         G7
Le camembert c'est bon quand c'est bien fait
 
Vive l'amour.
        Dm                     G7
À ce propos, rev'nons à nos moutons.
 
 
[Chorus]
    C
Au pays daga d'Aragon
Ebdim   G7
Il y avait ugud' une fille
 
Qui aimait les glaces au citron
      C
Et vanille...
 
Au pays degue de Castille
Ebdim  G7
Il y avait tegue d' un garçon
 
Qui vendait des glaces vanille
       C
Et citron.
 
 
[Verse]
             C          G7   C    G     G7
Vendre des glaces c'est un très beau métier,
 
Poil aux pieds.
                G7  Gdim  G7  C6         C
C'est beaucoup mieux que marchand de mouron,
 
Patapon.
               C        Ebdim    G7
Marchand d' mouron c'est pas marrant
 
J'ai un parent
           G7      Ebdim     C6
Qui en vendait pour les oiseaux
 
Mais les oiseaux
                C6       Em      Dm         G7
N'en achetaient pas, ils préféraient l' crottin
 
De mouton
         Dm                     G7
À ce propos, rev'nons à nos agneaux.
 
 
[Chorus]
    C
Au pays daga d'Aragon
Ebdim   G7
Il y avait ugud' une fille
 
Qui aimait les glaces au citron
      C
Et vanille...
 
Au pays degue de Castille
Ebdim  G7
Il y avait tegue d' un garçon
 
Qui vendait des glaces vanille
       C
Et citron.
 
 
[Verse]
         C       G7   C    G     G7
Mais la Castille ça n'est pas l'Aragon
 
Ah! mais non
         G7    Gdim  G7  C6     C
Et l'Aragon ce n'est pas la Castille
 
Et la fille
            C      Ebdim    G7
S'est passé de glace au citron
 
Avec vanille
         G7     Ebdim    C6
Et le garçon n'a rien vendu,
 
Tout a fondu.
            C6           Em        Dm        G7
Dans un commerce c'est moche quand le fonds fond,
 
Poil aux pieds.
             Dm                        G7
À propos d' pieds, chantons jusqu'à demain.
 
 
[Chorus]
    C
Au pays daga d'Aragon
Ebdim   G7
Il y avait ugud' une fille
 
Qui aimait les glaces au citron
      C
Et vanille...
 
Au pays degue de Castille
Ebdim  G7
Il y avait tegue d' un garçon
 
Qui vendait des glaces vanille
       C
Et citron.

Avanie & Framboise

: Auto-dérision, Humour, Un prénom, Un pays, un lieu...

Avanie & Framboise

Elle s’appelait Françoise
Mais on l’appelait Framboise
Une idée de l’adjudant
Qui en avait très peu, pourtant, des idées
Elle nous servait à boire
Dans un bled du Maine-et-Loire
Mais ce n’était pas Madelon
Elle avait un autre nom
Et puis d’abord, pas question
De lui prendre le menton
D’ailleurs, elle était d’Antibes

Quelle avanie
Avanie et Framboise
Sont les mamelles du destin

Pour sûr qu’elle était d’Antibes
C’est plus près que les Caraïbes
C’est plus près que Caracas
Est-ce plus près que Pézenas
Je ne sais pas
Et tout en étant Française
L’était tout de même Antibaise
Et, bien qu’elle soit Française
Et malgré ses yeux de braise
Ça ne me mettait pas à l’aise
De la savoir Antibaise
Moi qui serais plutôt pour

Quelle avanie
Avanie et Framboise
Sont les mamelles du destin

Elle avait peu d’avantages
Pour en avoir davantage
Elle s’en fit rajouter
À l’institut de beauté, ah, ah, ah
On peut, dans le Maine-et-Loire
S’offrir de beaux seins en poire
Y a un institut d’Angers
Qui opère sans danger
Des plus jeunes aux plus âgés
On peut presque tout changer
Excepté ce qu’on ne peut pas

Quelle avanie
Avanie et Framboise
Sont les mamelles du destin

Davantage d’avantages
Avantagent davantage
Lui dis-je, quand elle revint
Avec ses seins angevins deux fois dix
Permets donc que je lutine
Cette poitrine angevine
Mais elle m’a échappé
A pris du champ dans le pré
Et je n’ai pas couru après
Je ne voulais pas attraper
Une Angevine de poitrin

Moralité
Avanie et mamelles
Sont les framboises du destin



Comprends qui peut

Marcel n'est pas ce qu'on appelle un intellectuel
Marcel, Marcel, quand je l'appelle
Moi je l'appelle Marcel
Il n'répond pas, mais il approche de sa démarche gauche
Et l'on peut voir
Dans son regard
Comme un' lueur d'intelligence


Il sait de quoi j'ai envie
Il n'est pas si bête
Il sait que c'est de son vi-
-Goureux corps d'athlèt'
Je pose ma main sur son gros bras que
M'arrive-t-il ça fait tilt
Il me susurre le curieux refrain


"Tiens, voilà du boudin"
Et puis en roulant les "R"
Oh, le grand nigaud
Il m'dit "j'vais te faire"
L'fameux coup du légionnaire et du sable chaud
Dans la légion étrangère
J'aime son heureux caractère

Toutes ses affaires et c'est pour ça que


Je dis que l'amour, même sans amour
C'est quand même l'amour, comprend qui peut


Celles qui croient que mon Marcel, ça n'est qu'un manuel
Elles connaissent rien
Y a pas qu'ses mains qui font des choses bien
Pis d'ailleurs moi j'ai pas le temps de savoir qui est Marcel


Car mon Marcel
Il me harcèle
Marcel me harcèle, Marcel me harcèle
C'est comme s'il avait deviné c'dont j'ai envie
J'dirais même qu'il a si vigoureux appétit
Que je jurerais parfois qu'il a divi-
Qu'il a divinement
Fait tout ce qu'il faut faire pour mon con-
Oui, mon contentement


Il sait de quoi j'ai envie
Il n'est pas si bête
Il sait que c'est de son vigoureux corps d'athlète
J'aime son heureux caractère
Toutes ses affaires, et c'est pour ça que


Je dis que l'amour, même sans amour, c'est quand même l'amour
Comprend qui peut ou comprend qui veut!



Eh Toto

: Auto-dérision, Humour

Eh Toto


Eh! Toto y’a t’il ton papa? 
L’est pas là papa
Eh! Toto y’a t’il ta maman? 
L’est pas là maman
Et Toto y’a t’il ton pépé? 
L’est pas là pépé
Eh! Toto y’a t’il ta mémé? 
Y’est pas, y’est pas
Eh! Toto y’a t’il ton tonton? 
Y’est pas, y’est pas
Eh! Toto y’a t’il ta tata? 
Y’est pas, y’est pas
S’il n’y a pas, ni ton tonton, ni ta tata et caetera
Ah quel bonheur, je viens voir ta sœur
OUI !

Car c’est bien la plus belle, 
la plus sensationnelle
La plus ceci cela 
et la plus, la plus, et tout ça
Je sais pas si tu te rends compte, 
mais dès qu’on la rencontre
On se dit "ouh là là, 
ouh là là là, tiens la voilà »
SALUT !

Je ne t’ai pas apporté de fleurs, 
ça ne m’étonne pas
Mais me voilà avec mon cœur, 
ça ne m’étonne pas
Et aussi avec mon scooter, 
ça ne m’étonne pas
Tous deux ne battent que pour toi, 
tip tap, tip tap
Laisse-moi te prendre dans mes bras, 
bas les pattes, bas les pattes
Laisse-moi te faire un bisou là, 
bas les pattes, bas les pattes
Oh la vilaine si c’est comme ça, 
je vais voir ta bonne, la belle Irma
Et je l’amène au cinéma,  NA !

Car c’est bien la plus belle, 
la plus sensationnelle
La plus ceci cela 
et la plus, la plus, et tout ça
J’sais pas si tu te rends compte, 
mais dès qu’on la rencontre
On se dit "ouh là là, 
ouh là là là, tiens la voilà"


Salut Irma, tu viens au cinéma? 

NON !



Il a du bobo Léon

: Auto-dérision, Humour, La mort ou la fin de la vie

Il a du bobo Léon


Il a du bobo Léon 
Il porte un bandeau Léon 
Il a du bobo Léon 
Oh, pauvre Léon 

D’abord il ne s’appelle pas Léon 
Mais je m’souviens plus de son nom 
J’peux pourtant pas l’appeler Hortense 
Et puis ça n’a pas d’importance 

Il a du bobo Léon 
Il va peut-être canner Léon 
Il a du bobo Léon 
Oh, pauvre Léon 

On l’a mené à l’hôpital 
Pour le soigner où il avait mal 
Il s’était fait mal dans la rue 
Mais on l’a soigné autre part 
Et il est mort !



Insomnie

Depuis bientôt un mois et d'mi
Qu'elle s'est installée dans ma vie
Il n'y a plus d'place dans mes nuits
Pour le sommeil ou pour l'ennui


Elle s'endort sur mon épaule
J'ai dans les yeux ses boucles folles
Ça me fait bien loucher un peu
Mais j'aime tant ses blonds cheveux


Mon bras passé sous son aisselle
Elle contre moi, moi tout contre elle
J'ai des fourmis un peu partout
Mais je n'boug'pas, du tout du tout


Son petit nez fait d'la musique
Une musique très sympathique
Pas de ronflements de dragon
Des petits plaints, des p'tits ronrons


Moi qui avais le sommeil si lourd
Je n'en dors plus, la nuit, le jour
Pour un com' moi c'est trop d'amour
Ça pourrait me jouer des tours


Il faudrait bien que ça me passe
Et qu'avant elle je me lasse
De notre amour, oui mais voilà
Sûr'ment déjà j'suis chocolat


Dans ses rêves elle murmure: je t'aime
Mais elle ajoute: Mon bel Etienne!
J'suis pas très beau, j'm'appelle François
Ça m'fait tout drôle à chaque fois


Oui, mais le lendemain je n'ôse
Lui parler de l'horrible chose
Elle m'embrasse si gentiment
J'ai l'impression d'être sa maman


Qu'elle me quitte ou qu'elle demeure
Je ne pourrai plus dormir une heure
Tellement elle a comblé mon cœur
De bonheur et de malheur



J'ai fantaisie

Ce Samedi soir ell' revenait de son usine
Les bras chargés de billets bleus bien mérités
Sous les regards concupiscents de ses copines
Le cœur joyeux vers son foyer elle se hâtait


En la voyant sa maman fut bien satisfaite
Elle lui dit, prenant son air des jours de fête
Mets un chapeau, lave-toi les mains, faisons toilette
Ce soir ma fille, nous allons bien nous amuser


J'ai fantaisie de mettre dans notre vie
Un p'tit grain de fantaisie, youpi, youpi
Allons au cinéma du quartier
Ça s'rait folie d'faire les frais d'une entrée
Mais nous verrons la sortie, youpi, youpi


C'est amusant de voir les gens qui en sortant
Ont l'ai si tristes, oh, oh, oh, si tristes
Oh, oh c'qu'on s'amuse en buvant une limonade
Oh, la, la, j'en suis malade


Cette semaine y a pas eu d'heures supplémentaires
A dit l'comptable en lui faisant son relevé
Parbleu elle a passé du temps près de sa mère
Malade après la limonade, comme vous savez


Ce samedi elle est rentrée, l'humeur maussade
Puis lasse de donner ses soins à la malade
Elle lui a dit, "je vais chercher de la pommade"
Mais l'seuil franchi, insoucieuse elle a chanté


J'ai fantaisie de mett' dans ma vie
Un p'tit grain de fantaisie, youpi, youpi
Moi j'en ai marre, j'vais à la foire
Puisque ma mère est toujours alitée
Pourquoi pas en profiter, youpi, youpi


La voilà donc sur un cochon qui tourne en rond
Quelle joie de vivre, ah, ah, ah, l'énivre, ah, ah
Y a Albert qui est derrière, qui la serre
Et elle le laisse faire, ouais


Cette semaine, y a pas eu d'paye, sa mère est morte
Depuis Mardi qu'elle lui a fermé les yeux
De leur logis, seul, Albert a franchi la porte
Pour la r'monter, et, pour lui présenter ses vœux


À son usine on a mis' une intérimaire
Pour lui laisser tout le loisir d'enterrer mère
Et à Albert, qui l'accompagne au cimetière
Quand l'corbillard passe près d'la gare, elle déclare


J'ai fantaisie de mettre dans notre vie
Un p'tit grain de fantaisie, youpi, youpi
A seize heures seize y a un express
Pour St-Tropez, faut qu'on s'presse, j'ai du pez'
J'dis ça pour te mettre à l'aise, youpi, youpi


Les voilà donc partis tous deux pour d'autres cieux
Ah, quel firmament, ah, ah, quelle fill' Maman
Puis vient l'bel Armand, puis encore d'autr's amants
Puis un contrat au Soudan, vlan!



L'été où est-il ?

Tiens voilà, la pluie
Ah! Quel sale temps
Où est-il l'été? L'été où est-il ?
Oh! Là mais que vois-je apparaître ?
En regardant à ma fenêtre
Là cette dame qui vole en voiles de nylon
Et qui tient un bâton tout plein rempli d'étoiles
Si cette dame est flic, l'est au moins générale


Non mon enfant je suis la fée
Ah bonjour, Madame la Fée
Mon dieu qu'il est bien élevé cet enfant
Je veux le récompenser
Que voudrais-tu, formule un souhait
J'ai le pouvoir de l'exaucer
Vrai ?

Vrai 
Ben je voudrais, j'voudrais qu'on se paie du bon temps

Du bon temps ?
Du bon temps !

Qu'entends-tu par là mon enfant ?
Ben, ben, ben


Je voudrais avancer l'été (Eh! Té ch té! Ch té!)
Qu'il fasse avant la St Jean bon (jambon jambon jambon)
Qu'il fasse beau dès le dix juin (dis-joint dis-joint disjoint)
Ça serait bien s'il faisait beau dès mai)
(C'est beau dès mai beau d'aimer)
Et que cesse enfin cette pluie
Où est-il l'été? L'été où est-il?
Où est-il l'été? L'été ou est-il?


Qu'il fasse chaud dès mai chaud, oui (méchoui méchoui méchoui)
Qu'il fasse beau dès Pâques beau paquebot paquebot)
Que le soleil tape en mars tôt (marteau marteau marteau)
Ça serait bien qu'il fasse dès l'hiver beau (délite verbaux)
Et que cesse enfin cette pluie
Où est-il l'été? L'été où est-il?
Où est-il l'été? L'été ou est-il?


Si de plus un climat chaud cette (ma chaussette ma chaussette)
Cette année dès l'automne liait (tonnelier tonnelier)
Tous les étés les uns aux autre (zozotent, zozotent, zozotent)
Ça serait le genre de temps qu'on bénit (qu'on bénit, ha ha ha)
Surtout qui aurait plus cette pluie
Où est-il l'été? L'été où est-il?
Où est-il l'été? L'été ou est-il?


Mon enfant ne sois plus haletant
(Sale temps sale temps sale temps)
Ton joli souhait m'a beaucoup plus (beaucoup plu beaucoup plu)
Et je vais pouvoir l'exaucer (saucé saucé saucé)
Oui, je peux oui, ce pouvoir, je l'ai (gelé gelé gelé)
Abracadabra, cesse pluie
Soleil d'été resplendis, soleil d'été resplendis


Oh, miracle un astre éclatant
Irradie rose au firmament
Ah dis-donc, quelle affaire papa
C'est madame la fée qu'a fait ça
Alors heureux
Oh oui madame la fée (charmant enfant)
Merci madame la fée (et si poli! Adieu mon enfant)
Au revoir madame la fée (Charmant!)
Eh! Le bonjour à Monsieur la fée (crétin! Tiens!)
Tiens, voilà la pluie!



La Fille du pêcheur

: Amour, Auto-dérision, Mer, Rupture

La Fille du pêcheur  


Où es-tu fill’ du pêcheur
Toi que j’appelais "Sirène"
Tu es reine de mon cœur
De mon cœur tu es la reine.

Moi, les filles de Paris, déguisées en glamour
Tartines de beauté margarine d’amour
J’ n’y tiens pas
Si ce n’était pour soigner mon petit libido
On n’en verrait jamais près de moi au dodo
Mais voilà
J’ai besoin d’être à Paris puisque je suis chômeur
À Paris c’est payé beaucoup plus cher de l’heur’
Sinon va
Moi les filles de Paris déguisées en glamour
Tartines de beauté, margarine d’amour
J’n’y tiens pas.

Où es-tu fill’ du pêcheur
Toi que j’appelais "Sirène"
Tu es reine de mon cœur
De mon cœur tu es la reine.

Je t’ai connue, souviens-toi, tu n’avais pas quinze ans
Je venais à la mer avec que mes parents
Pour l’été
Comm’ je t’ai trouvée jolie, j’ai voulu être aimable
Et toi petit’ sauvag’, tu m’as jeté du sable
Méchanc’té
Mais j’admirais ton papa qui avait un bateau
Tu admirais mon papa qui avait une auto
Et bientôt
Nous étions copains, copains comme chemise et cul
Et quand je suis parti, toi aussi tu as eu
Du chagrin

Où es-tu fill’ du pêcheur
Toi que j’appelais "Sirène"
Tu es reine de mon cœur
De mon cœur tu es la reine.

Et depuis tous les automn’, et même tous les hivers
Quand une chose ou l’autre me rappelle la mer 
J’ serre les poings
Non, j’n’étais pas bagarreur, j’ l’suis pas devenu
Mais j’veux garder le chaud de tes épaules nues
Dans mes mains
Oui, je veux garder le chaud de ta peau mordorée
Du brillant de tes yeux et des reflets moirés
D’ tes ch’veux
Tes cheveux dégoulinant de perles d’eau salée
Perles que sur ta peau, d’un baiser, je volais
Malicieux.

Où es-tu fill’ du pêcheur
Toi que j’appelais "Sirène"
Tu es reine de mon cœur
De mon cœur tu es la reine.

Tu avais promis, souviens-toi, que l’on se marierait
Mes études finies et lorsque je serai
Médecin
Médecin, c’est long, bien long, et pour me consoler
Prenant un air distrait tu m’laissais cajoler
Les deux tiens
Mais quand je suis revenu à ce dernier été
Éprise d’un voyou tu avais déjà quitté
le Midi
Ma foi, j’aime trop la mer pour te chercher ailleurs
Heureusement pour moi, y a ta petite sœur
Qui a grandi

Elle est fille de pêcheur
Tiens, j'vais l'appeler "Sirène"
Elle est reine de mon cœur
De mon cœur elle est la reine. !



La maman des poissons

Une chanson avec une très jolie mélodie, qu'on apprend aux enfants souvent à l'école, mais dont il ne comprendront les paroles que bien plus grand...

: Auto-dérision, Humour, Pour les enfants

La maman des poissons

Si l’on ne voit pas pleurer les poissons
Qui sont dans l’eau profonde
C’est que jamais quand ils sont polissons
Leur maman ne les gronde
Quand ils s’oublient à faire pipi au lit
Ou bien sur leurs chaussettes
Ou à cracher comme des pas polis
Elle reste muette
La maman des poissons elle est bien gentille

Ell’ ne leur fait jamais la vie
Ne leur fait jamais de tartine
Ils mangent quand ils ont envie
Et quand ça a dîné ça r’dîne

La maman des poissons
elle a l’œil tout rond
 On ne la voit jamais
 froncer les sourcils
Ses petits l’aiment bien
elle est bien gentille
et moi je l’aime bien…
avec du citron
La maman des poissons ...
elle est bien gentille !

S’ils veulent prendre un petit ver
Elle les approuve des deux ouïes
Leur montrant comment sans ennuis
On les décroche de leur patère

S’ils veulent être maquereaux
C’est pas elle qui les empêche
De s’faire des raies bleues sur le dos
Dans un banc à peinture fraîche

J’en connais un qui s’est marié
À une grande raie publique
Il dit quand elle lui fait la nique
« Ah, qu’est-ce qui tu me fais, ma raie ! »

Si l’on ne voit pas pleurer les poissons
Qui sont dans l’eau profonde
C’est que jamais quand ils sont polissons
Leur maman ne les gronde
Quand ils s’oublient à faire pipi au lit
Ou bien sur leurs chaussettes
Ou à cracher comme des pas polis
Elle reste muette

La maman des poissons.....
elle est bien gentille



 G                          D
 Si l'on ne voit pas pleurer les poissons
                               G
 Qui sont dans l'eau profonde
 G                                   D
 C'est que jamais quand ils sont polissons
                            G
 Leur maman ne les gronde
 
 G                          D
 Quand ils s'oublient à faire pipi au lit
 D                      G
 Ou bien sur leurs chaussettes
 G                             D
 Ou à cracher comme des pas polis
 D            G
 Elle reste muette
 G                                              D   G
 La maman des poissons elle est bien gentille!
 
[Verse 1]
 NC            G
 Ell' ne leur fait jamais la vie
               G            D
 Ne leur fait jamais de tartine
 D
 Ils mangent quand ils ont envie
            D            G
 Et quand ça a dîné ça r'dîne
 
 
[Chorus]
 G                                   Am
 La maman des poissons elle a l'oeil tout rond
          D                          G
 On ne la voit jamais froncer les sourcils
        G                                Am
 Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
        D                        G
 Et moi je l'aime bien avec du citron
 G                                              D   G
 La maman () des poissons () elle est bien gentiiiille!
 
[Verse 2]
 NC            G
 S'ils veulent prendre un petit vers
                G            D
Elle les approuve des deux ouïes
 D
 Leur montrant comment sans ennuis
            D            G
 On les décroche de leur patère
 
[Chorus]
 G                                   Am
 La maman des poissons elle a l'oeil tout rond
          D                          G
 On ne la voit jamais froncer les sourcils
        G                                Am
 Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
        D                        G
 Et moi je l'aime bien avec du citron
 G                                              D   G
 La maman () des poissons () elle est bien gentiiiille!
 
[Verse]
NC            G
 S'ils veulent être maquereaux
                G            D
 C'est pas elle qui les empêche
 D
 De s'faire des raies bleues sur le dos
            D            G
 Dans un banc à peinture fraîche
 
[Chorus]
 G                                   Am
 La maman des poissons elle a l'oeil tout rond
          D                          G
 On ne la voit jamais froncer les sourcils
        G                                Am
 Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
        D                        G
 Et moi je l'aime bien avec du citron
 G                                              D   G
 La maman () des poissons () elle est bien gentiiiille!
 
[Verse]
 NC            G
 J'en connais un qui s'est marié
                G            D
 A une grande raie publique
 D
 Il dit quand elle lui fait la nique
            D            G
 "Ah! qu'est-ce qui tu me fais, ma raie!"
 
 
[Chorus]
 G                                   Am
 La maman des poissons elle a l'oeil tout rond
          D                          G
 On ne la voit jamais froncer les sourcils
        G                                Am
 Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
        D                        G
 Et moi je l'aime bien avec du citron
 G                                              D   G
 La maman () des poissons () elle est bien gentiiiille!
 
[Outro]
 G                          D
 Si l'on ne voit pas pleurer les poissons
                               G
 Qui sont dans l'eau profonde
 G                                   D
 C'est que jamais quand ils sont polissons
                            G
 Leur maman ne les gronde
 
 G                          D
 Quand ils s'oublient à faire pipi au lit
 D                      G
 Ou bien sur leurs chaussettes
 G                             D
 Ou à cracher comme des pas polis
 D            G
 Elle reste muette
 G                                              D   G
 La maman des poissons elle est bien gentille!

Le papa du papa

Le papa du papa du papa de mon papa
Était un petit piou-piou
La maman du papa du papa de mon papa
Elle, elle était nounou
Lui son nom, c'était Aimé Dépêche
Elle s'appelait Amélie Vite
Et attendez, attendez, vous allez voir
La suite
Le papa du papa du papa de mon papa
S'affolait pour les mollets
D'la maman du papa du papa de mon papa
Qui rêvait de convoler
Quand Aimé lutinait les jolis
Mollets moulés de la molle Amélie
Elle frétillait, tortillait comme l'anguille alanguie
Et de fil en aiguille
Il est arrivé ce que vous pensez
Aimé a pris d'asssaut les faveurs d'Amélie
Pour les lui refuser
Mais l'papa du papa du papa de mon papa
A dit "j'suis pas un pourceau"
J'voudrais pas qu'à cause d'un faux pas
Une fille tomba dans l'eau propre du ruisseau
J'vais d'ce pas demander à son papa
La main de la belle Amélie Vite
Qui de ce fait va devenir Amélie Dépêche
Et leurs fit le papa du papa de mon papa
Qu'on nomma Yvan Dépêche
Eut pour fils mon grand-papa Guilo qui était un saint
C'était Saint-Guilo Depêche
Qui en bégueyant eut trois jumeaux
Mon papa, mon tonton Dédé Dépêche
Et ma tata, qui s'appelle Dépêche Al-Aline
Tata 'Line épousa un noyau
Et eut pour fille Amédée Noyeau Depêche
Amédée épousa un Bossac
Pour devenir Bossac de Noyau Depêche
A un fils doté de trois prénoms en souvenir de ses glorieux ancêtres
Yvan-Sévère-Aimé Bossac de Noyau Depêche
C'est mon cousin
Yvan-Sévère-Aimé Bossac de Noyau Depêche



Le tube de toilette

Pour faire un tube de toilette
En chantant sur cet air bête
Avec des jeux de mots laids
Il faut pondre des couplets
Permets que je te réponde
C'est sûr, faut que tu les pondes
Bon, mais que dois-je pondre 
Que ponds-je, que ponds-je?
Pot podet pot pot
Le dernier mot qui t'a servi était "ponds-je"
Serviette, éponge! Parfait!
Allez vas-y, je vais t'aider
J'apprécie quand de toi l'aide
Gant de toilette
Me soutient, cela va beau
Ce lavabo
Coup plus vite c'est bien la vé-
C'est bien lavé
-Rité, ça nous le savons
À nous l'savon
De toilette
Sur ce piano les touches t'y aident
Les douches tièdes
Ton air est bon, mais mon chant point
Mets mon shampooing
Il s'ra peut-êt' pas sal' demain
Salle de bains
Il m'aura en tout cas miné
Ou cabinet de toilette
Eau chaude eau froide eau mitigée
Cette salade, on verra dans
Un verre à dents
Un instant si c'est le bide, et
C'est le bidet
Est-ce à répéter ou à taire
T'es au water
J'aimerais mieux que d'aut' la vendent
Eau de lavande, eau de toilette
Eau chaude eau froide eau mitigée
Ma face de carême harassée
Crème à raser
Pour sûr aura ce soir les tics
Rasoir électrique
Ils font rire les gosses mes tics
Les cométiques
Sur ma gueule d'empeigne à moustache
Peigne à moustache, cosmétiques
Crème à raser, rasoir électrique
Serviette éponge, chanson de toilette
Très poétique, toc!
 



Ta Katie t'a quitté

Ta Katie t'a quitté

Ce soir au bar
De la gare

Igor hagard est noir
Il n'arrêt' guèr' de boir'
Car sa Katia,
sa jolie Katia
v
ient de le quitter
Sa Katie l'a quitté

Il a fait chou-blanc
Ce grand-duc avec ses trucs
Ses astuces, ses ruses de Russe blanc
"Ma tactique était toc"
Dit Igor qui s'endort Ivre mort au comptoir
Du bar

Un Russe blanc qui est noir
Quel bizarre hasard  Se marr'nt
Les fêtards paillards du bar
Car encore Igor y dort
Mais près d' son oreille
Merveille Un réveil vermeil
Lui prodigue des conseils
Pendant son sommeil

Tic-tac, tic-tac
Ta Katie t'a quitté
Tic-tac, tic-tac
Ta Katie t'a quitté
Tic-tac, tic-tac
T'es cocu, qu'attends-tu?
Cuite-toi, t'es cocu
T'as qu'à, t'as qu'à t' cuiter
Et quitter ton quartier
Ta Katie t'a quitté
Ta tactique était toc
Ta tactique était toc
Ta Katie t'a quitté
Ôte ta toque et troque
Ton tricot tout crotté
Et ta croûte au couteau
Qu'on t'a tant attaqué
Contre un tacot coté
Quatre écus tout comptés
Et quitte ton quartier
Ta Katie t'a quitté
Ta Katie t'a quitté
Ta Katie t'a quitté
Ta Katie t'a quitté

Tout à côté
Des catins décaties
Taquinaient un cocker coquin
Et d'étiques coquettes
Tout en tricotant
Caquetaient et discutaient et critiquaient
Un comte toqué
Qui comptait en tiquant
Tout un tas de tickets
de quai

Quand tout à coup
Tic-tac-tic, et brrring!

Au matin quel réveil
Mâtin quel réveille-matin
S'écrie le Russe, blanc de peur
Pour une sonnerie
C'est une belle sonnerie!



Bourvil

Le gentil Bourvil avait un vrai talent de chanteur ajouté à son talent de comédien. La tendresse bien sûr, la drôlerie, la vie.

À bicyclette

À bicyclette

Je m'en allais chercher des oies
Du côté de Fouilly-les-oies
À bicyclette
Soudain qui vois-je devant moi
Une belle fille au frais minois
A bicyclette
En arrivant à sa hauteur
J'y fais un sourire enchanteur
À bicyclette
Elle rit aussi on parle alors
Et elle me dit dans nos transports
À bicyclette


Est-ce que vous êtes coureur
Moi je n'suis pas coureur
Ah c'que vous êtes menteur
Moi je suis balayeur
Avez-vous fait le tour
Tour de France
Non mais j'ai fait des tours
Des détours des contours
Et même d'autres tours
Des tours de quoi qu'em dit
Des tours d'vélo pardi
Vous êtes un blagueur
Ah c'que vous êtes coureur
(...)
Dans les champs chantaient les grillons
Le soleil dardait ses rayons
De bicyclette
Elle voulait que je chante un brin
Mais à cela j'ai mis un frein
De bicyclette
Près d'un tournant y'avait un bois
Où l'on se dirigea ma foi
À bicyclette
Mais comme elle roulait près de moi
Voilà qu'em fait presqu'à mi-voix
À bicyclette


Ah c'que vous êtes coureur
Moi je n'suis pas coureur
Ah c'que vous êtes menteur
Moi je suis balayeur
Vous savez faire la cour
Oui qu' j'y répond car pour
De c' qui est d'faire la cour
Je la fais chaque jour
La cour à qui qu'em dit
La cour d'la ferme pardi
Vous êtes un blagueur
Ah c'que vous êtes coureur
(...)
Dans l'bois j'y disais voyez-donc
Sans boussole nous nous guidons
De bicyclette
Mais elle répétait pleine d'ardeur
Que j'étais un coureur coureur
À bicyclette
Je l'étais pas ça c'est couru
Mais alors je le suis dev'nu
À bicyclette
Et comme je courais vers le but
Voilà qu'em fait comme au début
À bicyclette


Ah c'que vous êtes coureur
Moi je n'suis pas coureur
Ah c'que vous êtes menteur
Moi je suis balayeur
J'y redis en courant
Car j'continuais d'courir
Vers l'but à conquérir
Vous êtes au courant
Mais à force de courir
Parcourir discourir
L'vélo s'est dégonflé
Et j'suis pas arrivé
Moralité rien ne sert de courir
Il faut partir à point
Comme l'a si bien dit la ... la ... la tortue



Ballade irlandaise

Ballade irlandaise


Un oranger sur le sol irlandais, 
On ne le verra jamais. 
Un jour de neige embaumé de lilas, 
Jamais on ne le verra. 

Qu’est ce que ça peut faire ? 
Qu’est ce que ça peut faire ? 
Tu dors auprès de moi, 
Près de la rivière, 
Où notre chaumière 
Bat comme un cœur plein de joie. 

Un oranger sur le sol irlandais, 
On ne le verra jamais. 
Mais dans mes bras, quelqu’un d’autre que toi, 
Jamais on ne le verra. 

Qu’est ce que ça peut faire ? 
Qu’est ce que ça peut faire ? 
Tu dors auprès de moi. 
L’eau de la rivière, 
Fleure la bruyère, 
Et ton sommeil est à moi. 

Un oranger sur le sol irlandais, 
On ne le verra jamais. 
Un jour de neige embaumé de lilas, 
Jamais on ne le verra. 

Qu’est ce que ça peut faire ? 
Qu’est ce que ça peut faire ? 
Toi mon enfant tu es là.



La tendresse

: Amour, Éspérance

La tendresse

On peut vivre sans richesse
Presque sans le sou
Des seigneurs et des princesses
Y en a plus beaucoup
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non, non, non, non
On ne le pourrait pas

On peut vivre sans la gloire
Qui ne prouve rien
Être inconnu dans l'histoire
Et s'en trouver bien
Mais vivre sans tendresse
Il n'en est pas question
Non, non, non, non
Il n'en est pas question

Quelle douce faiblesse
Quel joli sentiment
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant
Vraiment, vraiment, vraiment

Le travail est nécessaire
mais s'il faut rester
des semaines sans rien faire
Hé bien on s'y fait
Mais vivre sans tendresse 
Le temps nous paraît long 
Non non non non 
Le temps nous paraît long 

Dans le feu de la jeunesse
Naissent les plaisirs
Et l'amour fait des prouesses
Pour nous éblouir
Oui, mais sans la tendresse
L'amour ne serait rien
Non, non, non, non
L'amour ne serait rien

Un enfant vous embrasse
Parce qu'on le rend heureux
Tous nos chagrins s'effacent
On a les larmes aux yeux
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu

Dans votre immense sagesse
Immense ferveur
Faites donc pleuvoir sans cesse
Au fond de nos cœurs
Des torrents de tendresse
Pour que règne l'amour
Règne l'amour
Jusqu'à la fin des jours



Am                   F
On peut vivre sans richesse,
    G           C
Presque sans le sou
F                        Dm
Des seigneurs et des princesses
     E7           Am
Y'en n'a plus beaucoup
Dm                   Am
  Mais vivre sans tendresse
Dm                  Am
  On ne le pourrait pas
F           C
Non non non non
E7                  Am
  On ne le pourrait pas
 
 
[Verse 2]
Am                    F
On peut vivre sans la gloire
    G         C
Qui ne prouve rien
F                      Dm
Etre inconnu dans l'histoire
     E7         Am
Et s'en trouver bien
Dm                   Am
  Mais vivre sans tendresse
Dm                    Am
  il n'en est pas question
F           C
Non non non non
E7                    Am
  il n'en est pas question
 
 
[Interlude]
C                 G
  Quelle douce faiblesse
C                G
  Quel joli sentiment
Am                E
  Ce besoin de tendresse
Am                     E
  Qui nous vient en naissant
    E7       Am       E7
Vraiment vraiment vraiment
 
 
[Verse 3]
Am                 F
Le travail est nécessaire
     G            C
Mais s'il faut rester
F                      Dm
Des semaines sans rien faire
   E7          Am
Eh bien on s'y fait
Dm                   Am
  Mais vivre sans tendresse
Dm                     Am
  le temps vous paraît long
F              C
Long long long long
E7                     Am
  le temps vous parait long
 
[Instrumental]
F7
 
 
[Verse 4]
Bbm                  Gb
Dans le feu de la jeunesse
   Ab            Db
Naissent les plaisirs
Gb                      Ebm
Et l'amour fait des prouesses
     F7        Bbm
Pour nous éblouir
F7                    Bbm
  Oui mais sans la tendresse
F7                  Bbm
  L'amour ne serait rien
Ebm          Db
Non non non non
F7                  Bbm
  L'amour ne serait rien
 
 
[Verse 5]
Bbm                  Gb
Quand la vie impitoyable
    Ab        Db
Vous tombe dessus
Gb                      Ebm
On est plus qu'un pauvre diable
   F      Bbm
Broyé et déçu
F7                  Bbm
Alors sans la tendresse
F7                  Bbm
d'un coeur qui nous soutient
Ebm          Db
Non non non non
F7                Bbm
on n'irait pas plus loin
 
 
[Interlude]
Db               Ab
Un enfant vous embrasse
Db                     Ab
Parce qu'on le rend heureux
Bbm                    F
Tous nos chagrins s'effacent
Bbm                  F
On a les larmes aux yeux
    F7       Bbm      F7
Mon Dieu mon Dieu mon Dieu
 
 
[Verse 7]
Bbm                  Gb
Dans votre immense sagesse
  Ab        Db
Immense ferveur
Gb                      Ebm
Faites donc pleuvoir sans cesse
   F          Bbm
Au fond de nos cœurs
F7                  Bbm
Des torrents de tendresse
F7                  Bbm
pour que règne l'amour
Ebm        Db
Règne l'amour
F7                Bbm
jusqu'à la fin des jours.

Salade de fruits

Salade de fruits


Ta mère t’a donné comme prénom
Salade de fruits, ah! Quel joli nom
Au nom de tes ancêtres hawaïens
Il faut reconnaître que tu le portes bien

Salade de fruits, jolie, jolie, jolie
Tu plais à mon père, tu plais à ma mère
Salade de fruits, jolie, jolie, jolie
Un jour ou l’autre il faudra bien
Qu’on nous marie

Pendus dans ma paillote au bord de l’eau
Y a des ananas, y a des noix de cocos
J’en ai déjà goûté je n’en veux plus
Le fruit de ta bouche serait le bienvenu

Je plongerai tout nu dans l’océan
Pour te ramener des poissons d’argent
Avec des coquillages lumineux
Oui mais en échange, tu sais ce que je veux

On a donné chacun de tout son cœur
Ce qu’il y avait en nous de meilleur
Au fond de ma paillote au bord de l’eau
Ce palmier qui bouge c’est un petit berceau
Salade de fruits, jolie, jolie, jolie
Tu plais à ton père, tu plais à ta mère
Salade fruits, jolie, jolie, jolie
C’est toi le fruit de nos amours!
Bonjour petit !



Brassens

Georges Brassens. Celui que tout le monde aurait aimé avoir pour copain, d'abord, et pour ami ensuite. Il est encore présent tous les jours dans nos pensées et ses chansons nous accompagnent tous les jours dans toutes les situations que nous rencontrons. Un grand et généreux poète !

L'enterrement de Paul Fort & Le petit cheval blanc

Un poème de Paul Fort

: Courage

L'enterrement
de Paul Fort

Tous les oiseaux étaient dehors
Et toutes les plantes aussi.
Le petit cheval n'est pas mort
Dans le mauvais temps, Dieu merci.
Le bon soleil criait si fort :
Il fait beau, qu'on était ravis.
Moi, l'enterrement de Paul Fort,
Fut le plus beau jour de ma vie.

On comptait bien quelques pécores,
Quelques dindes à Montlhéry,
Quelques méchants, que sais-je encore :
Des moches, des mauvais esprits,
Mais qu'importe ? Après tout ; les morts
Sont à tout le monde. Tant pis,
Moi, l'enterrement de Paul Fort,
Fut le plus beau jours de ma vie.

Le curé allait un peu fort
De Requiem à mon avis.
Longuement penché sur le corps,
Il tirait l'âme à son profit,
Comme s'il fallait un passeport
Aux poètes pour le paradis.
S'il fallait à Dieu du renfort
Pour reconnaître ses amis.

Tous derrière en gardes du corps
Et lui devant, on a suivi.
Le petit cheval n'est pas mort
Comme un chien je le certifie.
Tous les oiseaux étaient dehors
Et toutes les plantes aussi.
Moi, l'enterrement de Paul Fort,
Fut le plus beau jour de ma vie

Le petit cheval blanc  

Le petit cheval dans le mauvais temps
Qu’il avait donc du courage
C’était un petit cheval blanc
Tous derrière, tous derrière
C’était un petit cheval blanc
Tous derrière et lui devant

Il n’y avait jamais de beau temps
Dans ce pauvre paysage
Il n’y avait jamais de printemps
Ni derrière, ni derrière
Il n’y avait jamais de printemps
Ni derrière ni devant

Mais toujours il était content
Menant les gars du village
À travers la pluie noire des champs
Tous derrière, tous derrière
À travers la pluie noire des champs
Tous derrière et lui devant

Sa voiture allait poursuivant
Sa belle petite queue sauvage
C’est alors qu’il était content
Tous derrière, tous derrière
C’est alors qu’il était content
Tous derrière et lui devant

Mais un jour, dans le mauvais temps
Un jour qu’il était si sage
Il est mort par un éclair blanc
Tous derrière, tous derrière
Il est mort par un éclair blanc
Tous derrière et lui devant

Il est mort sans voir le beau temps
Qu’il avait donc du courage
Il est mort sans voir le printemps
Ni derrière, ni derrière
Il est mort sans voir le beau temps
Ni derrière ni devant          



Auprés de mon arbre

Auprés de mon arbre

Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre
Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû le quitter des yeux

J'ai plaqué mon chêne
comme un saligaud

Mon copain le chêne
mon alter ego

On était du même bois
un peu rustique, un peu brut

Dont on fait n'importe quoi
sauf naturellement les flûtes

J'ai maintenant des frênes,
des arbres de Judée

Tous de bonne graine
de haute futaie

Mais toi, tu manques à l'appel
ma vieille branche de campagne

Mon seul arbre de Noël
mon mât de cocagne

Je suis un pauvre type
j'aurais plus de joie

J'ai jeté ma pipe
ma vieille pipe en bois

Qu'avait fumé sans s'fâcher
sans jamais m'brûler la lippe

L'tabac d'la vache enragée
dans sa bonne vieille tête de pipe

J'ai des pipes d'écume
ornées de fleurons

De ces pipes qu'on fume
en levant le front

Mais j'retrouverai plus ma foi
dans mon cœur ni sur ma lippe

Le goût d'ma vieille pipe en bois
sacré nom d'une pipe

Le surnom d'infâme
me va comme un gant
D'avec que ma femme
j'ai foutu le camp
Parce que depuis tant d'années
c'était pas une sinécure
De lui voir tout l'temps le nez
au milieu de la figure
Je bats la campagne pour dénicher la
Nouvelle compagne, valant celle-là
Qui, bien sûr, laissait beaucoup
Trop de pierres dans les lentilles
Mais se pendait à mon cou
quand j'perdais mes billes

J'avais une mansarde
pour tout logement

Avec des lézardes
sur le firmament

Je l'savais par cœur depuis
Et pour un baiser la course
J'emmenais mes belles de nuits
Faire un tour sur la grande ourse
J'habite plus d'mansarde
il peut désormais

Tomber des hallebardes
je m'en bats l'œil mais

Mais si quelqu'un monte aux cieux
Moins que moi j'y paie des prunes
Y a cent sept ans qui dit mieux
Que j'ai pas vu la lune



Ballade des dames du temps jadis

Brassens se reconnaissait dans la filiation de François Villon et la mélodie mise sur ce poème de son maître lui va comme un gant.

: Femmes, Historique, Poétique

Ballade des dames du temps jadis


Dites-moi où, n’en quel pays
Est Flora, la belle Romaine
Archipiades, né Thaïs
Qui fut sa cousine germaine
Écho parlant quand bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang
Qui beauté eu trop plus qu’humaine
Mais où sont les neiges d’antan

Où est la très sage Hélloïs
Pour qui châtré fut et puis moine
Pierre Esbaillart à Saint-Denis
Pour son amour eu cette essoine
Semblablement, où est la reine
Qui commanda que Buridan
Fut jeté en un sac en Seine
Mais où sont les neiges d’antan

La reine blanche comme lis
Qui chantait à voix de sirène
Berte au grand pied, Bietris, Alis
Harembourgis qui tint le Maine
Et Jeanne la bonne Lorraine
Qu’Anglais brûlèrent à Rouen
Où sont-ils Vierge souveraine
Mais où sont les neiges d’antan

Prince, n’enquérez de semaine
Où elles sont, ne de cet an
Que ce refrain ne vous remaine
Mais où sont les neiges d’antan
Que ce refrain ne vous remaine
Mais où sont les neiges d’antan    



Bécassine

Bécassine

Un champ de blé prenait racine
Sous la coiffe de Bécassine
Ceux qui cherchaient la toison d'or
Ailleurs avaient bigrement tort
Tous les seigneurs du voisinage
Les gros bonnets, grands personnages
Rêvaient de joindre à leur blason
Une boucle de sa toison
Un champ de blé prenait racine
Sous la coiffe de Bécassine


C'est une espèce de robin
N'ayant pas l'ombre d'un lopin
Qu'elle laissa pendre, vainqueur
Au bout de ses accroche-cœurs
C'est une sorte de manant
Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson
Des blés d'or en toute saison
Et jusqu'à l'heure du trépas
Si le diable s'en mêle pas


Au fond des yeux de Bécassine
Deux pervenches prenaient racine
Si belles que Sémiramis
Ne s'en est jamais bien remise
Et les grands noms à majuscules
Les Cupidons à particules
Auraient cédé tous leurs acquêts
En échange de ce bouquet
Au fond des yeux de Bécassine
Deux pervenches prenaient racine


C'est une espèce de gredin
N'ayant pas l'ombre d'un jardin
Un soupirant de rien du tout
Qui lui fit faire les yeux doux
C'est une sorte de manant
Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson
Des fleurs bleues en toute saison
Et jusqu'à l'heure du trépas
Si le diable s'en mêle pas


À sa bouche, deux belles guignes
Deux cerises tout à fait dignes
Tout à fait dignes du panier
De madame de Sévigné
Les hobereaux, les gentillâtres
Tombés tous fous d'elle, idolâtres
Auraient bien mis leur bourse à plat
Pour s'offrir ces deux guignes-là
Tout à fait dignes du panier
De madame de Sévigné


C'est une espèce d'étranger
N'ayant pas l'ombre d'un verger
Qui fit s'ouvrir, qui étrenna
Ses joli's lèvres incarnat
C'est une sorte de manant
Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson
Du temps des cerises en toute saison
Et jusqu'à l'heure du trépas
Si le diable s'en mêle pas


C'est une sorte de manant
Un amoureux du tout-venant
Qui pourra chanter la chanson
Du temps des cerises en toute saison
Et jusqu'à l'heure du trépas
Si le diable s'en mêle pas



Bonhomme

Bonhomme

Malgré la bise qui mord,
la pauvre vieille de somme

Va ramasser du bois mort
pour chauffer Bonhomme

Bonhomme qui va mourir
de mort naturelle


Mélancolique, elle va,
à travers la forêt blême

Où jadis elle rêva
de celui qu'elle aime

Qu'elle aime et qui va mourir
de mort naturelle


Rien n'arrêtera le cours
de la vieille qui moissonne

Le bois mort de ses doigts gourds,
ni rien, ni personne

Car Bonhomme va mourir
de mort naturelle


Non, rien ne l'arrêtera,
ni cette voix de malheur

Qui dit "Quand tu rentreras
chez toi, tout à l'heure

Bonhomme sera déjà mort
de mort naturelle"


Ni cette autre et sombre voix
montant du plus profond d'elle

Lui rappeler que, parfois
il fut infidèle

Car Bonhomme, il va mourir
de mort naturelle



C           F      C
Malgré la bise qui mord
      F       G
La pauvre vieille de somme
Am   D      D7      G
Va ramasser du bois mort
C        Am      D  G
Pour chauffer Bonhomme
C        F   C     F
Bonhomme qui va mourir
C      Am   G C
De mort naturelle
 
 
[Verse 2]
C             F    C
Mélancolique, elle va
     F       G
A travers la forêt blême
Am   D    D7    G
Où jadis elle rêva
C    Am          D G
De celui qu'elle aime,
C           F       C     F
Qu'elle aime et qui va mourir
C      Am   G C
De mort naturelle
 
 
[Verse 3]
C            F     C
Rien n'arrêtera le cours
      F       G
De la vieille qui moissonne
Am      D       D7         G
Le bois mort de ses doigts courts,
C     Am      D  G
Ni rien ni personne,
C      F     C     F
Car Bonhomme va mourir
C      Am   G C
De mort naturelle
 
 
[Verse 4]
C                F   C
Non, rien ne l'arrêtera
     F       G
Ni cette voix de malheur
Am        D        D7    G
Qui dit: "Quand tu rentreras
C      Am         D   G
Chez toi, tout à l'heure,
C       F     C    F
Bonhomme sera déjà mort
C      Am   G C
De mort naturelle."
 
 
[Verse 5]
C                 F      C
Ni cette autre et sombre voix
       F        G
Montant du plus profond d'elle
Am     D       D7     G
Lui rappelant que, parfois,
C  Am      D G
Il fut infidèle,
C      F        C     F
Car Bonhomme il va mourir
C      Am   G C
De mort naturellex

Brave Margot

Un classique sur les relations hommes - femmes avec cette histoire de la bergère un peu naïve.

Brave Margot  


Quand Margot dégrafait son corsage
Pour donner la gougoutte à son chat
Tous les gars, tous les gars du village
Étaient là, la la la la la la
Étaient là, la la la la la
Et Margot qu’était simple et très sage
Présumait qu’c’était pour voir son chat
Qu’tous les gars, tous les gars du village
Étaient là, la la la la la la      

Margoton la jeune bergère
Trouvant dans l’herbe un petit chat
Qui venait de perdre sa mère
L’adopta
Elle entrouvre sa collerette
Et le couche contre son sein
C’était tout c’quelle avait pauvrette
Comm’ coussin
Le chat la prenant pour sa mère
Se mit à téter tout de go
Émue, Margot le laissa faire
Brav’ Margot
Un croquant passant à la ronde
Trouvant le tableau peu commun
S’en alla le dire à tout l’monde
Et le lendemain

L’maître d’école et ses potaches
Le mair’, le bedeau, le bougnat
Négligeaient carrément leur tâche
Pour voir ça
Le facteur d’ordinair’ si preste
Pour voir ça, n’distribuait plus
Les lettres que personne au reste
N’aurait lues
Pour voir ça, Dieu le leur pardonne
Les enfants de cœur au milieu
Du Saint Sacrifice abandonnent
Le saint lieu
Les gendarmes, mêm’ mes gendarmes
Qui sont par natur’ si ballots
Se laissaient toucher par les charmes
Du joli tableau

Mais les autr’s femmes de la commune
Privées d’leurs époux, d’leurs galants
Accumulèrent la rancune
Patiemment
Puis un jour ivres de colère
Elles s’armèrent de bâtons
Et farouches elles immolèrent
Le chaton
La bergère après bien des larmes
Pour s’consoler prit un mari
Et ne dévoila plus ses charmes
Que pour lui
Le temps passa sur les mémoires
On oublia l’évènement
Seul des vieux racontent encore
À leurs p’tits enfants



Dans l'eau de la claire fontaine

Dans l'eau de la claire fontaine

Dans l'eau de la claire fontaine
Elle se baignait toute nue
Une saute de vent soudaine
Jeta ses habits dans les nues


En détresse, elle me fit signe
Pour la vêtir, d'aller chercher
Des monceaux de feuilles de vigne
Fleurs de lis et fleurs d'oranger


Avec des pétales de roses
Un bout de corsage lui fis
La belle n'était pas bien grosse
Une seule rose a suffi


Avec le pampre de la vigne
Un bout de cotillon lui fis
Mais la belle était si petite
Qu'une seule feuille a suffi


Elle me tendit ses bras, ses lèvres
Comme pour me remercier
Je les pris avec tant de fièvre
Qu'elle fut toute déshabillée


Le jeu dut plaire à l'ingénue
Car à la fontaine, souvent
Elle s'alla baigner toute nue
En priant Dieu qu'il fît du vent
Qu'il fît du vent



Gastibelza

: Amour, Historique, Poétique

Gastibelza

Gastibelza, l'homme à la carabine
Chantait ainsi
Quelqu'un a-t-il connu Doña Sabine
Quelqu'un d'ici
Chantez, dansez villageois
La nuit gagne le mont Falu
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou


Quelqu'un de vous a-t-il connu Sabine
Ma señora
Sa mère était la vieille maugrabine
D'Antequera
Qui chaque nuit criait dans la tour Magne
Comme un hibou
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou


Vraiment la reine eût près d'elle été laide
Quand vers le soir
Elle passait sur le pont de Tolède
En corset noir
Un chapelet du temps de Charlemagne
Ornait son cou
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou


Le roi disait en la voyant si belle
À son neveu
Pour un baiser, pour un sourire d'elle
Pour un cheveu
Infant Don Ruy, je donnerai l'Espagne
Et le Pérou
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou


Je ne sais pas si j'aimais cette dame
Mais je sais bien
Que pour avoir un regard de son âme
Moi pauvre chien
J'aurais gaiement passé dix ans au bagne
Sous les verrous
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou


Quand je voyais cette enfant, moi le pâtre
De ce canton
Je croyais voir la belle Cléopâtre
Qui nous dit-on
Menait César, Empereur d'Allemagne
Par le licou
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou


Dansez, chantez, villageois
La nuit tombe
Sabine un jour a tout vendu
Sa beauté de colombe
Tout son amour
Pour l'anneau d'or du Comte de Saldagne
Pour un bijou
Le vent qui vient à travers la montagne
M'a rendu fou



        C                     F     G7      C
Gastibelza, l'homme à la carabine, chantait ainsi :
                                F      G7           C
"Quelqu'un a-t-il connu doña Sabine ?  Quelqu'un d'ici ?"
          A7                           Dm    E7
Chantez, dansez, villageois ! la nuit gagne le mont Falù
            Am                   G7             C
Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou.
 
 
[Verse 2]
              C                   F    G7   C
Quelqu'un de vous a-t-il connu Sabine, ma señora ?
                                F       G7  C
Sa mère était la vieille maugrabine d'Antequera,
           A7                      Dm     E7
Qui chaque nuit criait dans la tour Magne comme un hibou
            Am                   G7             C
Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou.
 
 
[Verse 3]
        C                               F        G7      C
Vraiment, la reine eût près d'elle été laide, quand, vers le soir,
                              F      G7      C
Elle passait sur le pont de Tolède en corset noir.
         A7                   Dm            E7
Un chapelet du temps de Charlemagne ornait son cou
             Am                   G7             C
Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou.
 
 
[Verse 4]
        C                      F       G7      C
Le roi disait, en la voyant si belle, à son neveu :
                                    F       G7    C
« Pour un baiser, pour un sourire d'elle, pour un cheveu,
           A7                   Dm           E7
Infant Don Ruy, je donnerais l'Espagne et le Pérou ! »
             Am                   G7             C
Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou.
 
 
[Verse 5]
        C                        F     G7      C
Je ne sais pas si j'aimais cette dame, mais je sais bien
                                 F      G7      C
Que, pour avoir un regard de son âme, moi, pauvre chien,
         A7                      Dm           E7
J'aurais gaîment passé dix ans au bagne sous les verrous
             Am                   G7            C
Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou.
 
 
[Verse 6]
            C                        F      G7    C
Quand je voyais cette enfant, moi le pâtre de ce canton,
                             F      G7        C
Je croyais voir la belle Cléopâtre, qui, nous dit-on,
         A7                 Dm           E7
Menait César, empereur d'Allemagne, par le licou
            Am                   G7             C
Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou.
 
 
[Verse 7]
C                                      F      G7      C
« Dansez, chantez, villageois, la nuit tombe Sabine, un jour,
                              F       G7    C
A tout vendu, sa beauté de colombe, tout son amour,
               A7                Dm              E7
Pour l'anneau d'or du comte de Saldagne, pour un bijou...
            Am                   G7          C    G  C
Le vent qui vient à travers la montagne m'a rendu fou.

X

Hécatombe

Un tableau très imagé d'une échauffourée sur un marché qui tourne mal pour la police.

Hécatombe


Au marché de Briv’-la-Gaillarde,
A propos de bottes d’oignons,
Quelques douzaines de gaillardes
Se crêpaient un jour le chignon.
A pied, à cheval, en voiture,
Les gendarmes, mal inspirés,
Vinrent pour tenter l’aventure
D’interrompre l’échauffouré’.

Or, sous tous les cieux sans vergogne,
C’est un usag’ bien établi,
Dès qu’il s’agit d’rosser les cognes
Tout l’monde se réconcili’.
Ces furi’s, perdant tout’ mesure,
Se ruèrent sur les guignols,
Et donnèrent, je vous l’assure,
Un spectacle assez croquignol.

En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber,
Moi, j’bichais, car je les adore
Sous la forme de macchabé’s.
De la mansarde où je réside,
J’excitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides,
En criant: « Hip, hip, hip, hourra! »

Frénétiqu’ l’une d’ell’s attache
Le vieux maréchal des logis,
Et lui fait crier: "Mort aux vaches!
Mort aux lois! Vive l’anarchi’!"
Une autre fourre avec rudesse
Le crâne d’un de ces lourdauds
Entre ses gigantesques fesses
Qu’elle serre comme un étau.

La plus grasse de ces femelles,
Ouvrant son corsag’ dilaté,
Matraque à grands coups de mamelles
Ceux qui passent à sa porté’.
Ils tombent, tombent, tombent, tombent,
Et, s’lon les avis compétents,
Il paraît que cett’ hécatombe
Fut la plus bell’ de tous les temps.

Jugeant enfin que leurs victimes
Avaient eu leur content de gnons,
Ces furi’s, comme outrage ultime,
En retournant à leurs oignons,
Ces furi’s, à peine si j’ose
Le dire, tellement c’est bas,
Leur auraient mêm’ coupé les choses:
Par bonheur ils n’en avaient pas!



Hécatombe

Au marché de Brive-la-Gaillarde
à propos de bottes d'oignons

Quelques douzaines de gaillardes
se crêpaient un jour le chignon

À pied, à cheval, en voiture,
les gendarmes, mal inspirés

Vinrent pour tenter l'aventure
d'interrompre l'échauffourée


Or, sous tous les cieux sans vergogne
c'est un usage bien établi

Dès qu'il s'agit d'rosser les cognes
tout l'monde se réconcilie

Ces furies, perdant toute mesure,
se ruèrent sur les guignols

Et donnèrent, je vous l'assure,
un spectacle assez croquignole


En voyant ces braves pandores,
être à deux doigts de succomber

Moi, j'bichais, car je les adore
sous la forme de macchabées

De la mansarde où je réside,
j'excitais les farouches bras

Des mégères gendarmicides,
en criant "Hip, hip, hip, hourra"


Frénétique l'une d'elles attache
le vieux maréchal des logis

Et lui fait crier "Mort aux vaches,
mort aux lois, vive l'anarchie"

Une autre fourre avec rudesse
le crâne d'un de ces lourdauds

Entre ses gigantesques fesses
qu'elle serre comme un étau


La plus grasse de ces femelles,
ouvrant son corsage dilaté

Matraque à grands coups de mamelles
ceux qui passent à sa portée

Ils tombent, tombent, tombent, tombent,
et, selon les avis compétents

Il paraît que cette hécatombe
fut la plus belle de tous les temps


Jugeant enfin que leurs victimes
avaient eu leur content de gnons

Ces furies, comme outrage ultime,
en retournant à leurs oignons

Ces furies, à peine si j'ose
le dire, tellement c'est bas

Leur auraient même coupé les choses,
par bonheur ils n'en avaient pas

Leur auraient même coupé les choses,
par bonheur ils n'en avaient pas



J'ai rendez-vous avec vous

Poésie, amour, fantaisie...

: Amour, Rigolotte

J’ai rendez-vous avec vous   


Monseigneur l’astre solaire
Comme je ne l’admire pas beaucoup
M’enlève son feu, 
oui mais, d’son feu, 
moi j’m’en fous
J’ai rendez-vous avec vous
La lumière que je préfère
C’est celle de vos yeux jaloux  
Tout le restant m’indiffère
J’ai rendez-vous avec vous

Monsieur mon propriétaire
Comme je lui dévaste tout
Me chasse de son toit, 
oui mais, d’son toit, 
moi j’m’en fous
J’ai rendez-vous avec vous
La demeure que je préfère
C’est votre robe à froufrous 
Tout le restant m’indiffère
J’ai rendez-vous avec vous

Madame ma gargotière
Comme je lui dois trop de sous
M’ chass’ de sa table, 
oui mais, d’sa tabl’, 
moi j’m’en fous
J’ai rendez-vous avec vous
Le menu que je préfère
C’est la chair de votre cou 
Tout le restant m’indiffère
J’ai rendez-vous avec vous

Sa Majesté financière
Comme je n’fais rien à son goût
Garde son or, 
or, de son or, 
moi j’m’en fous
J’ai rendez-vous avec vous
La fortune que je préfère
C’est votre cœur d’amadou   
Tout le restant m’indiffère
J’ai rendez-vous avec vous



J'm'suis fait tout p'tit

J'm'suis fait tout p'tit

Je n'avais jamais ôté mon chapeau
Devant personne
Maintenant je rampe et je fais le beau
Quand elle me sonne
J'étais chien mchant, elle me fait manger
Dans sa menotte
J'avais des dents d'loup, je les ai changés
Pour des quenottes

Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui ferme les yeux quand on la couche
Je m'suis fait tout petit devant une poupée
Qui fait "Maman" quand on la touche

J'étais dur à cuire, elle m'a converti
La fine mouche
Et je suis tombé tout chaud, tout rôti
Contre sa bouche
Qui a des dents de lait quand elle sourit
Quand elle chante
Et des dents de loup, quand elle est furie
Qu'elle est méchante

Je subis sa loi, je file tout doux
Sous son empire
Bien qu'elle soit jalouse au-delà de tout
Et même pire
Une jolie pervenche qui m'avait paru
Plus jolie qu'elle
Une jolie pervenche un jour en mourut
À coups d'ombrelle

Tous les somnambules, tous les mages m'ont
Dit sans malice
Qu'en ses bras en croix, je subirai mon
Dernier supplice
Il en est de pires, il en est d'meilleurs
Mais tout prendre
Qu'on se pende ici, qu'on se pende ailleurs
S'il faut se pendre



L'Amandier

L’Amandier 


J’avais le plus bel amandier du quartier
J’avais le plus bel amandier du quartier
Et, pour la bouche gourmande
Des filles du monde entier
J’faisais pousser des amandes
Le beau, le joli métier

Un écureuil en jupon dans un bond
Un écureuil en jupon dans un bond
Vint me dire "je suis gourmande"
Et mes lèvres sentent bon
Et, si tu me donnes une amande
J’te donne un baiser fripon

Grimpe aussi haut que tu veux, que tu peux
Grimpe aussi haut que tu veux, que tu peux
Et tu croques, et tu picores
Puis tu grignotes, et puis tu
Redescends plus vite encore
Me donner le baiser dû

Quand la belle eut tout rongé, tout mangé
Quand la belle eut tout rongé, tout mangé
Je te paierai, me dit-elle
À pleine bouche quand les
Nigauds seront pourvus d’ailes
Et que tu sauras voler

Monte m’embrasser si tu veux, si tu peux
Monte m’embrasser si tu veux, si tu peux
Mais dis-toi que, si tu tombes
J’n’aurais pas la larme à l’œil
Dis-toi que, si tu succombes
Je n’porterai pas le deuil

Les avait, bien entendu toutes mordues
Les avait, bien entendu toutes mordues
Toutes grignotées, mes amandes
Ma récolte était perdue
Mais sa jolie bouche gourmande
En baisers m’a tout rendu

Et la fête dura tant que le beau temps
Et la fête dura tant que le beau temps
Mais vint l’automne, et la foudre
Et la pluie, et les autans
Ont changé mon arbre en poudre
Et mon amour en même temps



L'Auvergnat

La générosité vue par Brassens, ça décape !

: Amour

L’Auvergnat 


Elle est à toi cette chanson
Toi l’Auvergnat qui sans façon
M’as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Toi qui m’as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M’avaient fermé la porte au nez

Ce n’était rien qu’un feu de bois
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
À la manièr’ d’un feu de joie

Toi l’Auvergnat quand tu mourras
Quand le croqu’mort t’emportera
Qu’il te conduise à travers ciel
Au père éternel

Elle est à toi cette chanson
Toi l’hôtesse qui sans façon
M’as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim
Toi qui m’ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S’amusaient à me voir jeûner

Ce n’était rien qu’un peu de pain
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
À la manièr’ d’un grand festin

Toi l’hôtesse quand tu mourras
Quand le croqu’mort t’emportera
Qu’il te conduise à travers ciel
Au père éternel

Elle est à toi cette chanson
Toi l’étranger qui sans façon
D’un air malheureux m’as souri
Lorsque les gendarmes m’ont pris
Toi qui n’as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir emmener

Ce n’était rien qu’un peu de miel
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
À la manièr’ d’un grand soleil

Toi l’étranger quand tu mourras
Que le croqu’mort t’emportera
Qu’il te conduise à travers ciel
Au père éternel



L'orage

L'orage

Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps
Le beau temps me dégoûte et m'fait grincer les dents
Le bel azur me met en rage
Car le plus grand amour qui m'fut donné sur terre
Je l'dois au mauvais temps, je l'dois à Jupiter
Il me tomba d'un ciel d'orage


Par un soir de novembre, à cheval sur les toits
Un vrai tonnerre de Brest, avec des cris d'putois
Allumait ses feux d'artifice
Bondissant de sa couche en costume de nuit
Ma voisine affolée vint cogner à mon huis
En réclamant mes bons offices


"Je suis seule et j'ai peur, ouvrez-moi, par pitié
Mon époux vient d'partir faire son dur métier
Pauvre malheureux mercenaire
Contraint d'coucher dehors quand il fait mauvais temps
Pour la bonne raison qu'il est représentant
D'une maison de paratonnerres"


En bénissant le nom de Benjamin Franklin
Je l'ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins
Et puis l'amour a fait le reste
Toi qui sèmes des paratonnerres à foison
Que n'en as-tu planté sur ta propre maison
Erreur, on ne peut plus funeste


Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs
La belle, ayant enfin conjuré sa frayeur
Et recouvré tout son courage
Rentra dans ses foyers faire sécher son mari
En m'donnant rendez-vous les jours d'intempérie
Rendez-vous au prochain orage


À partir de ce jour j'n'ai plus baissé les yeux
J'ai consacré mon temps à contempler les cieux
À regarder passer les nues
À guetter les stratus, à lorgner les nimbus
À faire les yeux doux aux moindres cumulus
Mais elle n'est pas revenue


Son bonhomme de mari avait tant fait d'affaires
Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer
Qu'il était devenu millionnaire
Et l'avait emmenée vers des cieux toujours bleus
Des pays imbéciles où jamais il ne pleut
Où l'on ne sait rien du tonnerre


Dieu fasse que ma complainte aille, tambour battant
Lui parler de la pluie, lui parler du gros temps
Auxquels on a tenu tête ensemble
Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin
Dans le mille de mon cœur a laissé le dessin
D'une petite fleur qui lui ressemble



La Chasse aux Papillons

Frais et touchant

: Amour

La Chasse aux Papillons 

Un bon petit diable à la fleur de l’âge
La jambe légère et l’œil polisson
Et la bouche plein’ de joyeux ramages
Allait à la chasse aux papillons

Comme il atteignait l’orée du village
Filant sa quenouille il vit Cendrillon
Il lui dit "Bonjour, que Dieu te ménage"
J’t’emmène à la chasse aux papillons

Cendrillon ravie de quitter sa cage
Met sa robe neuve et ses bottillons
Et bras d’ssus bras d’ssous vers les frais bocages
Ils vont à la chasse aux papillons

Ils ne savaient pas que sous les ombrages
Se cachaient l’amour et son aiguillon
Et qu’il transperçait les cœurs de leur âge
Les cœurs de chasseurs de papillons

Quand il se fit tendre, ell’ lui dit "j’présage
Qu’ c’est pas dans les plis de mon cotillon
Ni dans l’échancrure de mon corsage
Qu’on va t’à la chasse aux papillons »

Sur sa bouche en feu qui criait: "sois sage"
Il posa sa bouche en guis’ de bâillon
Et c’fut l’plus charmant des remue-ménage
Qu’on ait vu d’mémoire de papillons

Un volcan dans l’âme, ils revinrent au village
En se promettant d’aller des millions,
Des milliards de fois et même davantage
Ensemble à la chasse aux papillons

Mais tant qu’ils s’aim’ront, tant que les nuages
Porteurs de chagrins, les épargneront
Il f’ra bon voler dans les frais bocages
Ils n’f’ront pas la chasse aux papillons
Pas la chasse aux papillons



La légende de la nonne

La légende de la nonne

Venez, vous dont l'œil étincelle
Pour entendre une histoire encore
Approchez, je vous dirai celle
De Doña Padilla del Flor
Elle était d'Alanje, où s'entassent
Les collines et les halliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


Il est des filles à Grenade
Il en est à Séville aussi
Qui, pour la moindre sérénade
À l'amour demandent merci
Il en est que parfois embrassent
Le soir, de hardis cavaliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


Ce n'est pas sur ce ton frivole
Qu'il faut parler de Padilla
Car jamais prunelle espagnole
D'un feu plus chaste ne brilla
Elle fuyait ceux qui pourchassent
Les filles sous les peupliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


Elle prit le voile à Tolède
Au grand soupir des gens du lieu
Comme si, quand on n'est pas laide
On avait droit d'épouser Dieu
Peu s'en fallut que ne pleurassent
Les soudards et les écoliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


Or, la belle à peine cloîtrée
Amour en son cœur s'installa
Un fier brigand de la contrée
Vint alors et dit "me voilà"
Quelquefois les brigands surpassent
En audace les chevaliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


Il était laid, les traits austères
La main plus rude que le gant
Mais l'amour a bien des mystères
Et la nonne aima le brigand
On voit des biches qui remplacent
Leurs beaux cerfs par des sangliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


La nonne osa, dit la chronique
Au brigand par l'enfer conduit
Aux pieds de Sainte Véronique
Donner un rendez-vous la nuit
À l'heure où les corbeaux croassent
Volant dans l'ombre par milliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


Or quand, dans la nef descendue
La nonne appela le bandit
Au lieu de la voix attendue
C'est la foudre qui répondit
Dieu voulu que ses coups frappassent
Les amants par Satan liés
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers


Cette histoire de la novice
Saint Ildefonse, abbé, voulut
Qu'afin de préserver du vice
Les vierges qui font leur salut
Les prieurs la racontassent
Dans tous les couvents réguliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers



La maîtresse d'école

Une chanson posthume de Georges Brassens arrivée jusqu'à nous par Jean Berthola et Maxime Leforestier

: Nostalgie, Rigolotte

La maîtresse d'école


A l'école où nous avons appris l'A B C
La maîtresse avait des méthodes avancées
Comme il fut doux le temps, bien éphémère, hélas
Où cette bonne fée régna sur notre classe
Régna sur notre classe


Avant elle, nous étions tous des paresseux
Des lève-nez, des cancres, des crétins crasseux
En travaillant exclusivement que pour nous
Les marchands de bonnets d'âne étaient sur les genoux
Étaient sur les genoux


La maîtresse avait des méthodes avancées
Au premier de la classe elle promit un baiser
Un baiser pour de bon, un baiser libertin
Un baiser sur la bouche, enfin bref, un patin
Enfin bref, un patin


Aux pupitres alors, quelque chose changea
L'école buissonnière eut plus jamais un chat
Et les pauvres marchands de bonnets d'âne, crac
Connurent tout à coup la faillite, le krach
La faillite, le krach


Lorsque le proviseur, à la fin de l'année
Nous lut les résultats, il fut bien étonné
La maîtresse, elle, rougit comme un coquelicot
Car nous étions tous prix d'excellence ex-æquo
D'excellence ex-æquo


A la recréation, la bonne fée se mit
En devoir de tenir ce qu'elle avait promis
Et comme elle embrassa quarante lauréats
Jusqu'à une heure indue la séance dura
La séance dura


Ce système bien sûr ne fut jamais admis
Par l'imbécile alors recteur d'académie
De l'école, en dépit de son beau palmarès
On chassa pour toujours notre chère maîtresse
Notre chère maîtresse


La cancre fit alors sa réapparition
Le fort en thème est redevenu l'exception
A la fin de l'année suivante, quel fiasco
Nous étions tous derniers de la classe ex-æquo
De la classe ex-æquo


A l'école où nous avons appris l'A B C
La maîtresse avait des méthodes avancées
Comme il fut doux le temps bien éphémère, hélas
Où cette bonne fée régna sur notre classe
Régna sur notre classe



La marine

La marine


On les r’trouve en raccourci
Dans nos p’tits amours d’un jour
Toutes les joies, tous les soucis
Des amours qui durent toujours
C’est là l’sort de la marine
Et de toutes nos p’tites chéries
On accoste. Vite ! un bec
Pour nos baisers, l’corps avec


Et les joies et les bouderies
Les fâcheries, les bons retours
Il y a tout, en raccourci
Des grandes amours dans nos p’tits
On a ri, on s’est baisés
Sur les neunœils, les nénés
Dans les ch’veux à plein bécots
Pondus comme des œufs tout chauds


Tout c’qu’on fait dans un seul jour!
Et comme on allonge le temps!
Plus d’trois fois, dans un seul jour
Content, pas content, content
Y a dans la chambre une odeur
D’amour tendre et de goudron
Ça vous met la joie au cœur
La peine aussi, et c’est bon


On n’est pas là pour causer
Mais on pense, même dans l’amour
On pense que d’main il fera jour
Et qu’c’est une calamité
C’est là l’sort de la marine
Et de toutes nos p’tites chéries
On s’accoste. Mais on devine
Qu’ça n’sera pas le paradis


On aura beau s’dépêcher
Faire, bon Dieu ! la pige au temps
Et l’bourrer de tous nos péchés
Ça n’sera pas ça ; et pourtant
Toutes les joies, tous les soucis
Des amours qui durent toujours !
On les r’trouve en raccourci
Dans nos p’tits amours d’un jour…    



La mauvaise réputation

Tout Brassens dans cette chanson qui se moque du "quand dira-t-on"

: Engagée, message, Humour, Satirique

La mauvaise réputation 


Au village, sans prétention
J’ai mauvaise réputation
Qu’je m’démène ou qu’je reste coi
Je pass’ pour un je-ne-sais-quoi
Je ne fait pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme
Mais les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux
Non les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux

Tout le monde médit de moi
Sauf les muets, ça va de soi

 Le jour du Quatorze Juillet
Je reste dans mon lit douillet
La musique qui marche au pas
Cela ne me regarde pas
Je ne fais pourtant de tort à personne
En n’écoutant pas le clairon qui sonne
Mais les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux
Non les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux

Tout le monde me montre au doigt
Sauf les manchots, ça va de soi

 Quand j’croise un voleur malchanceux
Poursuivi par un cul-terreux
J’lance la patte et pourquoi le taire
Le cul-terreux se r’trouve par terre
Je ne fait pourtant de tort à personne
En laissant courir les voleurs de pommes
Mais les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux
Non les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux

Tout le monde se rue sur moi
Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi

 Pas besoin d’être Jérémie
Pour d’viner l’sort qui m’est promis
S’ils trouv’nt une corde à leur goût
Ils me la passeront au cou
Je ne fait pourtant de tort à personne
En suivant les ch’mins qui n’mènent pas à Rome
Mais les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux
Non les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux

Tout l’mond’ viendra me voir pendu
Sauf les aveugles, bien entendu !



La prière

Sur un poème de Francis Jammes, une prière à Marie

: Éspérance, Prière

La prière


Par le petit garçon 
qui meurt près de sa mère 
Tandis que des enfants 
s’amusent au parterre ; 
Et par l’oiseau blessé 
qui ne sait pas comment 
Son aile tout à coup 
s’ensanglante et descend 
Par la faim et la soif 
et le délire ardent 
Je vous salue, Marie. 

Par les gosses battus 
par l’ivrogne qui rentre, 
Par l’âne qui reçoit 
des coups de pied au ventre 
Et par l’humiliation 
de l’innocent châtié, 
Par la vierge vendue 
qu’on a déshabillée, 
Par le fils dont la mère 
a été insultée
Je vous salue, Marie. 

Par la vieille qui
trébuchant sous trop de poids
S’écrie : "Mon Dieu !" 
Par le malheureux dont les bras 
Ne purent s’appuyer 
sur une amour humaine 
Comme la Croix du Fils 
sur Simon de Cyrène ; 
Par le cheval tombé 
sous le chariot qu’il traîne : 
Je vous salue, Marie. 

Par les quatre horizons 
qui crucifient le Monde, 
Par tous ceux dont la chair 
se déchire ou succombe, 
Par ceux qui sont sans pieds, 
par ceux qui sont sans mains, 
Par le malade que 
l’on opère et qui geint 
Et par le juste mis 
au rang des assassins : 
Je vous salue, Marie. 

Par la mère apprenant 
que son fils est guéri, 
Par l’oiseau rappelant 
l’oiseau tombé du nid, 
Par l’herbe qui a soif 
et recueille l’ondée, 
Par le baiser perdu 
par l’amour redonné, 
Et par le mendiant 
retrouvant sa monnaie : 
Je vous salue, Marie         



La supplique

: Humour, La mort ou la fin de la vie

La supplique

La Camarde qui ne m'a jamais pardonné
D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez
Me poursuit d'un zèle imbécile
Alors cerné de près par les enterrements
J'ai cru bon de remettre à jour mon testament
De me payer un codicille

Trempe dans l'encre bleue du Golfe du Lion
Trempe, trempe ta plume, ô mon vieux tabellion
Et de ta plus belle écriture
Note ce qu'il faudrait qu'il advînt de mon corps
Lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord
Que sur un seul point, la rupture

Quand mon âme aura pris son vol à l'horizon
Vers celle de Gavroche et de Mimi Pinson
Celles des titis, des grisettes
Que vers le sol natal mon corps soit ramené
Dans un sleeping du Paris-Méditerranée
Terminus en gare de Sète

Mon caveau de famille, hélas n'est pas tout neuf
Vulgairement parlant, il est plein comme un œuf
Et d'ici que quelqu'un n'en sorte
Il risque de se faire tard et je ne peux
Dire à ces braves gens "poussez-vous donc un peu"
Place aux jeunes en quelque sorte

Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus
Creusez si c'est possible un petit trou moelleux
Une bonne petite niche
Auprès de mes amis d'enfance, les dauphins
Le long de cette grève où le sable est si fin
Sur la plage de la corniche

C'est une plage où même à ses moments furieux
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux
Où quand un bateau fait naufrage
Le capitaine crie "je suis le maître à bord"
Sauve qui peut, le vin et le pastis d'abord
Chacun sa bonbonne et courage

Et c'est là que jadis à quinze ans révolus
À l'âge où s'amuser tout seul ne suffit plus
Je connus la prime amourette
Auprès d'une sirène, une femme-poisson
Je reçus de l'amour, la première leçon
Avalais la première arête

Déférence gardée envers Paul Valéry
Moi l'humble troubadour sur lui je renchéris
Le bon maître me le pardonne
Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens
Mon cimetière soit plus marin que le sien
Et n'en déplaise aux autochtones

Cette tombe en sandwich entre le ciel et l'eau
Ne donnera pas une ombre triste au tableau
Mais un charme indéfinissable
Les baigneuses s'en serviront de paravent
Pour changer de tenue et les petits enfants
Diront "chouette, un château de sable"

Est-ce trop demander sur mon petit lopin
Plantez, je vous en prie une espèce de pin
Pin parasol de préférence
Qui saura prémunir contre l'insolation
Les bons amis venus faire sur ma concession
D'affectueuses révérence

Tantôt venant d'Espagne et tantôt d'Italie
Tous chargés de parfums, de musiques jolies
Le Mistral et la Tramontane
Sur mon dernier sommeil verseront les échos
De villanelle, un jour, un jour de fandango
De tarentelle, de sardane

Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller
Une ondine viendra gentiment sommeiller
Avec moins que rien de costume
J'en demande pardon par avance à Jésus
Si l'ombre de ma croix s'y couche un peu dessus
Pour un petit bonheur posthume

Pauvres rois pharaons, pauvre Napoléon
Pauvres grands disparus gisant au Panthéon
Pauvres cendres de conséquence
Vous envierez un peu l'éternel estivant
Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant
Qui passe sa mort en vacances
Vous envierez un peu l'éternel estivant
Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant
Qui passe sa mort en vacances
 



Le gorille

: Humour

Le gorille

C'est à travers de larges grilles
Que les femelles du canton
Contemplaient un puissant gorille
Sans souci du qu'en-dira-t-on
Avec impudeur, ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement, ma mère
M'a défendu d'nommer ici
Gare au gorille

Tout à coup la prison bien close
Où vivait le bel animal
S'ouvre, on n'sait pourquoi, je suppose
Qu'on avait dû la fermer mal
Le singe, en sortant de sa cage
Dit "c'est aujourd'hui que j'le perds!"
Il parlait de son pucelage
Vous aviez deviné, j'espère
Gare au gorille

L'patron de la ménagerie
Criait, éperdu "nom de nom!
C'est assommant, car le gorille
N'a jamais connu de guenon!"
Dès que la féminine engeance
Sut que le singe était puceau
Au lieu de profiter de la chance
Elle fit feu des deux fuseaux
Gare au gorille

Celles-là même qui, naguère
Le couvaient d'un œil décidé
Fuirent, prouvant qu'elles n'avaient guère
De la suite dans les idées
D'autant plus vaine était leur crainte
Que le gorille est un luron
Supérieur à l'homme dans l'étreinte
Bien des femmes vous le diront!
Gare au gorille

Tout le monde se précipite
Hors d'atteinte du singe en rut
Sauf une vieille décrépite
Et un jeune juge en bois brut
Voyant que toutes se dérobent
Le quadrumane accéléra
Son dandinement vers les robes
De la vieille et du magistrat
Gare au gorille

"Bah! soupirait la centenaire
Qu'on pût encore me désirer
Ce serait extraordinaire
Et, pour tout dire, inespéré!"
Le juge pensait, impassible
"Qu'on me prenne pour une guenon
C'est complètement impossible"
La suite lui prouva que non!
Gare au gorille

Supposez que l'un de vous puisse être
Comme le singe, obligé de
Violer un juge ou une ancêtre
Lequel choisirait-il des deux?
Qu'une alternative pareille
Un de ces quatre jours, m'échoie
C'est, j'en suis convaincu, la vieille
Qui sera l'objet de mon choix!
Gare au gorille

Mais, par malheur, si le gorille
Aux jeux de l'amour vaut son prix
On sait qu'en revanche il ne brille
Ni par le goût ni par l'esprit
Lors, au lieu d'opter pour la vieille
Comme l'aurait fait n'importe qui
Il saisit le juge à l'oreille
Et l'entraîna dans un maquis
Gare au gorille

La suite serait délectable
Malheureusement, je ne peux
Pas la dire, et c'est regrettable
Ça nous aurait fait rire un peu
Car le juge, au moment suprême
Criait "maman!", pleurait beaucoup
Comme l'homme auquel, le jour même
Il avait fait trancher le cou
Gare au gorille



Le Parapluie

Un thème récurrent chez Brassens. Une histoire d'amour à peine ébauchée qu'il aurait bien aimé voir se développer

: Amour, Humour

Le Parapluie


Il pleuvait fort sur la grand-route
Elle cheminait sans parapluie
J’en avais un, volé, sans doute
Le matin même à un ami
Courant alors à sa rescousse
Je lui propose un peu d’abri
En séchant l’eau de sa frimousse
D’un air très doux, elle m’a dit « oui »

Un petit coin de parapluie
Contre un coin de paradis
Elle avait quelque chose d’un ange
Un petit coin de paradis
Contre un coin de parapluie
Je ne perdais pas au change, pardi

Chemin faisant, que ce fut tendre
D’ouïr à deux le chant joli
Que l’eau du ciel faisait entendre
Sur le toit de mon parapluie
J’aurais voulu, comme au déluge
Voir sans arrêt tomber la pluie
Pour la garder, sous mon refuge
Quarante jours, quarante nuits

Mais bêtement, même en orage
Les routes vont vers des pays
Bientôt le sien fit un barrage
À l’horizon de ma folie
Il a fallu qu’elle me quitte
Après m’avoir dit grand merci
Et je l’ai vue toute petite
Partir gaiment vers mon oubli



Le petit cheval blanc

Le petit cheval blanc

Le petit cheval dans le mauvais temps
Qu'il avait donc du courage
C'était un petit cheval blanc
Tous derrière, tous derrière
C'était un petit cheval blanc
Tous derrière et lui devant


Il n'y avait jamais de beau temps
Dans ce pauvre paysage
Il n'y avait jamais de printemps
Ni derrière, ni derrière
Il n'y avait jamais de printemps
Ni derrière, ni devant


Mais toujours il était content
Menant les gars du village
À travers la pluie noire des champs
Tous derrière, tous derrière
À travers la pluie noire des champs
Tous derrière et lui devant


Sa voiture allait poursuivant
Sa belle petite queue sauvage
C'est alors qu'il était content
Tous derrière et tous derrière
C'est alors qu'il était content
Tous derrière et lui devant


Mais un jour, dans le mauvais temps
Un jour qu'il était si sage
Il est mort par un éclair blanc
Tous derrière et tous derrière
Il est mort par un éclair blanc
Tous derrière et lui devant


Il est mort sans voir le beau temps
Qu'il avait donc du courage
Il est mort sans voir le beau temps
Ni derrière, ni derrière
Il est mort sans voir le beau temps
Ni derrière et ni devant


Il est mort sans voir le beau temps
Qu'il avait donc du courage
Il est mort sans voir le beau temps
Ni derrière, ni derrière
Il est mort sans voir le beau temps
Ni derrière et ni devant



Le temps ne fait rien à l'affaire

Le temps ne fait rien à l'affaire

Quand ils sont tout neufs
Qu'ils sortent de l'œuf Du cocon
Tous les jeunes blancs-becs 
Prennent les vieux mecs Pour des cons
Quand ils sont d'venus 
Des têtes chenues Des grisons
Tous les vieux fourneaux 
Prennent les jeunots  Pour des cons
Moi, qui balance entre deux âges
J'leur adresse à tous un message

Le temps ne fait rien à l'affaire
Quand on est con, on est con
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d'la dernière averse
Vieux cons des neiges d'antan
Petits cons d'la dernière averse
Vieux cons des neiges d'antan

Vous, les cons naissants
Les cons innocents Les jeunes cons
Qui, n'le niez pas
Prenez les papas  Pour des cons
Vous, les cons âgés
Les cons usagés Les vieux cons 
Qui, confessez-le
Prenez les p'tits bleus Pour des cons
Méditez l'impartial message 
D'un qui balance entre deux âges



Le testament

Le testament

Je serai triste comme un saule
Quand le Dieu qui partout me suit
Me dira, la main sur l'épaule
"Va-t'en voir là-haut si j'y suis"
Alors, du ciel et de la terre
Il me faudra faire mon deuil
Est-il encore debout le chêne
Ou le sapin de mon cercueil?
Est-il encore debout le chêne
Ou le sapin de mon cercueil?


S'il faut aller au cimetière
J'prendrai le chemin le plus long
J'ferai la tombe buissonnière
J'quitterai la vie à reculons
Tant pis si les croqu'-morts me grondent
Tant pis s'ils me croient fou à lier
Je veux partir pour l'autre monde
Par le chemin des écoliers
Je veux partir pour l'autre monde
Par le chemin des écoliers


Avant d'aller conter fleurette
Aux belles âmes des damnées
Je rêve d'encore une amourette
Je rêve d'encore m'enjuponner
Encore une fois dire "Je t'aime"
Encore une fois perdre le nord
En effeuillant le chrysanthème
Qui est la marguerite des morts
En effeuillant le chrysanthème
Qui est la marguerite des morts


Dieu veuille que ma veuve s'alarme
En enterrant son compagnon
Et qu'pour lui faire verser des larmes
Il n'y ait pas besoin d'oignon
Qu'elle prenne en secondes noces
Un époux de mon acabit
Il pourra profiter d'mes bottes
Et d'mes pantoufles et d'mes habits
Il pourra profiter d'mes bottes
Et d'mes pantoufles et d'mes habits


Qu'il boive mon vin, qu'il aime ma femme
Qu'il fume ma pipe et mon tabac
Mais que jamais - mort de mon âme
Jamais il ne fouette mes chats
Quoique je n'aie pas un atome
Une ombre de méchanceté
S'il fouette mes chats, y a un fantôme
Qui viendra le persécuter
S'il fouette mes chats, y a un fantôme
Qui viendra le persécuter


Ici-gît une feuille morte
Ici finit mon testament
On a marque dessus ma porte
"Fermé pour cause d'enterrement"
J'ai quitté la vie sans rancune
J'aurai plus jamais mal aux dents
Me v'là dans la fosse commune
La fosse commune du temps
Me v'là dans la fosse commune
La fosse commune du temps



Le Vin

: Humour

Le Vin


Avant de chanter
Ma vie, de fair’ des
Harangues
Dans ma gueul’ de bois
J’ai tourné sept fois
Ma langue
J’suis issu de gens
Qui étaient pas du gen-
re sobre
On conte que j’eus
La tétée au jus
D’octobre…

Mes parents on dû
M’trouver au pied d’u-
ne souche
Et non dans un chou
Comm’ ces gens plus ou
Moins louches
En guise de sang
Ô noblesse sans
Pareille!
Il coule en mon cœur
La chaude liqueur
D’la treille…

Quand on est un sa-
ge, et qu’on a du sa-
voir-boire
On se garde à vue
En cas de soif, u-
ne poireUne poire ou deux
Mais en forme de
Bonbonne
Au ventre replet
Rempli du bon lait
D’l’automne…

Jadis, aux Enfers
Cert’s, il a souffert
Tantale
Quand l’eau refusa
D’arroser ses a-
mygdales
Etre assoiffé d’eau
C’est triste, mais faut
Bien dire
Que, l’être de vin
C’est encore vingt
Fois pire…

Hélas ! il ne pleut
Jamais du gros bleu
Qui tache
Qu’ell’s donnent du vin
J’irai traire enfin
Les vaches
Que vienne le temps
Du vin coulant dans
La Seine !
Les gens, par milliers
Courront y noyer
Leur peine...



Les amoureux des bancs publics

Les amoureux
des bancs publics

Les gens qui voient de travers
pensent que les bancs verts

Qu'on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents
ou les ventripotents

Mais c'est une absurdité
car à la vérité,
ils sont là c'est notoire

Pour accueillir quelque temps
les amours débutants


Les amoureux qui s'bécotent
sur les bancs publics

bancs publics, bancs publics
En s'foutant pas mal du regard oblique
des passants honnêtes

Les amoureux qui s'bécotent
sur les bancs publics

bancs publics, bancs publics
En s'disant des "je t'aime" pathétiques
Ont des petites gueules bien sympathiques

Ils se tiennent par la main,
parlent du lendemain,
du papier bleu d'azur

Que revêtiront les murs
de leur chambre à coucher

Ils se voient déjà doucement
elle cousant, lui fumant
dans un bien-être sûr

Et choisissent les prénoms
de leur premier bébé

Quand la sainte famille machin
croise sur son chemin
deux de ces malappris

Elle leur décoche hardiment
des propos venimeux

N'empêche que toute la famille
Le père, la mère, la fille,
le fils, le Saint Esprit

Voudrait bien de temps en temps
pouvoir s'conduire comme eux

Quand les mois auront passé
quand seront apaisés
leurs beaux rêves flambants

Quand leur ciel se couvrira
de gros nuages lourds

Ils s'apercevront émus
qu'c'est au hasard des rues
sur un d'ces fameux bancs

Qu'ils ont vécu le meilleur
morceau de leur amour



Les copains d'abord

: Amitié, Humour

Les copains d’abord

 Non ce n’était pas le radeau 
De la méduse ce bateau 
Qu’on se le dise au fond des ports 
Dise au fond des Ports 
Il naviguait en père peinard 
Sur la grand’mare des canards 
Et s’app’lait « Les copains d’abord » 
Les copains d’abord 

Ses fluctuat nec mergitur 
C’était pas d’la littératur’, 
N’en déplaise aux jeteurs de sort, 
Aux jeteurs de Sort, 
Son capitaine et ses mat’lots 
N’étaient pas des enfants d’salauds, 
Mais des amis franco de port, 
Des copains d’abord. 

C’étaient pas des amis de lux’, 
Des petits Castor et Pollux, 
Des gens de Sodome et Gomorrh’
Sodome et Gomorrh’, 
C’étaient pas des amis choisis 
Par Montaigne et La Boéti’, 
Sur le ventre ils se tapaient fort, 
Les copains d’abord. 

C’étaient pas des anges non plus, 
L’Evangile, ils l’avaient pas lu, 
Mais ils s’aimaient tout’s voil’s dehors
Tout’s voil’s Dehors 
Jean, Pierre, Paul et compagnie,
C’était leur seule litanie
Leur Credo, leur Confitéor, 
Aux copains d’abord. 

Au moindre coup de Trafalgar, 
C’est l’amitié qui prenait l’quart, 
C’est elle qui leur montrait le nord
Leur montrait le Nord
Et quand ils étaient en détresse, 
Qu’leurs bras lançaient des S.O.S., 
On aurait dit les sémaphores, 
Les copains d’abord. 

Plus doux, nostalgique
Au rendez-vous des bons copains, 

Y’avait pas souvent de lapins, 
Quand l’un d’entre eux manquait à bord
C’est qu’il était Mort
Oui, mais jamais, au grand jamais, 
Son trou dans l’eau n’se refermait, 
Cent ans après, coquin de sort ! 
Il manquait encor. 

Des bateaux j’en ai pris beaucoup, 
Mais le seul qu’ait tenu le coup, 
Qui n’ait jamais viré de bord, 
Mais viré de Bord
Naviguait en père peinard 
Sur la grand-mare des canards, 
Et s’app’lait les Copains d’abord 
Les Copains d’abord.



Les passantes

Les passantes

Je veux dédier ce poème
À toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
À celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais


À celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui


À la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré la main


À celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant


Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin


Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
À tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus


Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir
 



Marinette

: Humour, Un prénom

Marinette

Quand j'ai couru chanter
ma petite chanson pour Marinette

La belle, la traîtresse
était allée à l'opéra

Avec ma petite chanson,
j'avais l'air d'un con,
ma mère

Avec ma petite chanson,
j'avais l'air d'un con

Quand j'ai couru porter
mon pot de moutarde à Marinette

La belle, la traîtresse
avait déjà fini d'dîner

Avec mon petit pot,
j'avais l'air d'un con,
ma mère

Avec mon petit pot,
j'avais l'air d'un con

Quand j'offris pour étrenne
une bicyclette à Marinette

La belle, la traîtresse
avait acheté une auto

Avec mon petit vélo,
j'avais l'air d'un con,
ma mère

Avec mon petit vélo,
j'avais l'air d'un con

Quand j'ai couru tout chose
au rendez-vous de Marinette

La belle disait "je t'adore"
à un sale type qui l'embrassait

Avec mon bouquet d'fleurs,
j'avais l'air d'un con,
ma mère

Avec mon bouquet d'fleurs,
j'avais l'air d'un con

Quand j'ai couru brûler
la petite cervelle à Marinette

La belle était déjà
morte d'un rhume mal placé

Avec mon revolver,
j'avais l'air d'un con,
ma mère

Avec mon revolver,
j'avais l'air d'un con

Quand j'ai couru lugubre
à l'enterrement de Marinette

La belle, la traîtresse
était déjà ressuscitée

Avec ma petite couronne,
J'avais l'air d'un con,
ma mère

Avec ma petite couronne
j'avais l'air d'un con



     E
 Quand j'ai couru chanter ma petite chanson pour Marinette
                                            E7
 La belle, la traîtresse était allée à l'opéra
    A               B7                     E       C#7
 Avec ma p'tit chanson, j'avais l'air d'un con, ma mère,
   F#m              B7                     E     F(dim)   F#m7   B7
 Avec ma p'tit chanson, j'avais l'air d'un con.
 
 
[Verse 2]
        E
 Quand j'ai couru porter mon pot de moutarde à Marinette
                                             E7
 La belle, la traîtresse avait déjà fini d'dîner
   A            B7                      E       C#7
 Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con, ma mère,
   F#m          B7                      E     F(dim)   F#m7   B7
 Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con.
 
 
[Verse 3]
        E
 Quand j'offris pour étrennes un' bicyclette à Marinette
                                            E7
 La belle, la traîtresse avait acheté une auto,
   A              B7                      E       C#7
 Avec mon p'tit vélo, j'avais l'air d'un con, ma mère,
   F#m              B7                    E     F(dim)   F#m7   B7
 Avec mon p'tit vélo, j'avais l'air d'un con.
 
 
[Verse 4]
        E
 Quand j'ai couru tout chose au rendez-vous de Marinette
                                                              E7
 La bell' disait : " J' t'adore " à un sal' typ' qui l'embrassait
   A                  B7                        E       C#7
 Avec mon bouquet d' fleurs, j'avais l'air d'un con, ma mère,
   F#m                B7                        E     F(dim)   F#m7   B7
 Avec mon bouquet d' fleurs, j'avais l'air d'un con.
 
 
[Verse 5]
        E
 Quand j'ai couru brûler la p'tit' cervelle à Marinette
                                             E7
 La belle était déjà morte d'un rhume mal placé,
    A           B7                     E       C#7
 Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con, ma mère,
   F#m          B7                     E     F(dim)   F#m7   B7
 Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con.
 
 
[Verse 6]
        E
 Quand j'ai couru lugubre à l'enterr'ment de Marinette
                                            E7
 La belle, la traîtresse était déjà ressuscitée
   A               B7                       E       C#7
 Avec ma p'tit couronn', j'avais l'air d'un con, ma mère,
   F#m             B7                       E     F(dim)   F#m7   B7
 Avec ma p'tit couronn', j'avais l'air d'un con.

Oncle Archibald

: Humour, La mort ou la fin de la vie

Oncle Archibald


Ô vous, les arracheurs de dents
Tous les cafards, les charlatans
Les prophètes
Comptez plus sur oncle Archibald
Pour payer les violons du bal
À vos fêtes

En courant sus à un voleur
Qui venait de lui chiper l’heure
À sa montre
Oncle Archibald, coquin de sort!
Fit, de Sa Majesté la Mort
La rencontre

Telle une femme de petite vertu
Elle arpentait le trottoir du
Cimetière
Aguichant les hommes en troussant
Un peu plus haut qu’il n’est décent
Son suaire

Oncle Archibald, d’un ton gouailleur
Lui dit : « Va-t’en faire pendre ailleurs
Ton squelette
Fi ! Des femelles décharnées !
Vive les belles un tantinet
Rondelettes ! »

Lors, montant sur ses grands chevaux
La Mort brandit la longue faux
D’agronome
Qu’elle serrait dans son linceul
Et faucha d’un seul coup, d’un seul
Le bonhomme

Comme il n’avait pas l’air content
Elle lui dit: « Ça fait longtemps
Que je t’aime
Et notre hymen à tous les deux
Était prévu depuis le jour de
Ton baptême

Si tu te couches dans mes bras
Alors la vie te semblera
Plus facile
Tu y seras hors de portée
Des chiens, des loups, des hommes et des
Imbéciles

Nul n’y contestera tes droits
Tu pourras crier « Vive le roi ! »
Sans intrigue
Si l’envi’ te prend de changer
Tu pourras crier sans danger
« Vive la Ligue ! »

Ton temps de dupe est révolu
Personne ne se paiera plus
Sur ta bête
Les « Plaît-il, maître ? » auront plus cours
Plus jamais tu n’auras à cour-
ber la tête »

Et mon oncle emboîta le pas
De la belle, qui ne semblait pas
Si féroce
Et les voilà, bras d’ssus, bras d’ssous
Les voilà partis je n’ sais où
Faire leurs noces

Ô vous, les arracheurs de dents
Tous les cafards, les charlatans
Les prophètes
Comptez plus sur oncle Archibald
Pour payer les violons du bal
À vos fêtes



Pot pourri "Brassens"

Pot pourri
Georges Brassens

Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre
Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû le quitter des yeux 

Le petit cheval dans le mauvais temps
Qu'il avait donc du courage
C'était un petit cheval blanc
Tous derrière, tous derrière
C'était un petit cheval blanc
Tous derrière et lui devant

 Un bon petit diable à la fleur de l’âge
La jambe légère et l’œil polisson
Et la bouche plein’ de joyeux ramages
Allait à la chasse aux papillons

Un p'tit coin de parapluie
Contre un coin de paradis
Elle avait quelque chose d’un ange
Un p'tit coin de paradis
Contre un coin de parapluie
Je ne perdais pas au change, pardi

Quand Margot dégrafait son corsage
Pour donner la gougoutte à son chat
Tous les gars, tous les gars du village
Étaient là, la la la la la la
Étaient là, la la la la la
Et Margot qu’était simple et très sage
Présumait qu’c’était pour voir son chat
Qu’tous les gars, tous les gars du village
Étaient là, la la la la la la       

Un’ jolie fleur dans une peau d’vache
Un’ jolie vach’ déguisée en fleur
Qui fait la belle et qui vous attache
Puis, qui vous mèn’ par le bout du cœur

Monseigneur l’astre solaire
Comme je ne l’admire pas beaucoup
M’enlève son feu, 
oui mais, d’son feu, 
moi j’m’en fous
J’ai rendez-vous avec vous
La lumière que je préfère
C’est celle de vos yeux jaloux
Tout le restant m’indiffère
J’ai rendez-vous avec vous

Ô vous, les arracheurs de dents
Tous les cafards, les charlatans
Les prophètes
Comptez plus sur oncle Archibald
Pour payer les violons du bal
À vos fêtes

Non ce n’était pas le radeau 
De la méduse ce bateau 
Qu’on se le dise au fond des ports 
Dise au fond des Ports 
Il naviguait en père peinard 
Sur la grand’mare des canards 
Et s’app’lait « Les copains d’abord » 
Les copains d’abord 

Ses fluctuat nec mergitur 
C’était pas d’la littératur’, 
N’en déplaise aux jeteurs de sort, 
Aux jeteurs de Sort, 
Son capitaine et ses mat’lots 
N’étaient pas des enfants d’salauds, 
Mais des amis franco de port, 
Des copains d’abord. 

Des bateaux j’en ai pris beaucoup, 
Mais le seul qu’ait tenu le coup, 
Qui n’ait jamais viré de bord, 
Mais viré de Bord
Naviguait en père peinard 
Sur la grand-mare des canards, 
Et s’app’lait les Copains d’abord 
Les Copains d’abord.



Tout est bon chez elle

Tout est bon chez elle

 Sans ses cheveux qui volent
J'aurais, dorénavant
Des difficultés folles
À voir d'où vient le vent

Tout est bon chez elle, y a rien à jeter
Sur l'île déserte il faut tout emporter

Je me demande comme
Subsister sans ses joues
M'offrant de belles pommes
Nouvelles chaque jour

Sans sa gorge, ma tête
Dépourvue de coussin
Reposerais par terre
Et rien n'est plus malsain

Sans ses hanches solides
Comment faire, demain
Si je perds l'équilibre
Pour accrocher mes mains

Elle a mille autres choses
Précieuses encore
Mais, en spectacle, j'ose
Pas donner tout son corps

Des charmes de ma mie
J'en passe et des meilleurs
Vos cours d'anatomie
Allez les prendre ailleurs

D'ailleurs, c'est sa faiblesse
Elle tient ses os
Et jamais ne se laisse-
Rait couper en morceaux

Elle est quelque peu fière
Et chatouilleuse assez
Et l'on doit tout entière
La prendre ou la laisser



Une jolie fleur

On a souvent qualifié Brassens de misogyne à partir de cette chanson. Pour moi, c'est un contresens ; il ne fait en aucun cas une généralité de ce qui lui est arrivé avec cette personne, sauf quand il énonce cette vérité pour moi incontestable : "mais pour l'amour on ne demande pas aux filles d'avoir inventé la poudre". S'il avait été une femme, la constatation aurait sans doute été inversée...

: Humour, Rupture, Satirique

Une jolie fleur 


Un’ jolie fleur dans une peau d’vache
Un’ jolie vach’ déguisée en fleur
Qui fait la belle et qui vous attache
Puis, qui vous mèn’ par le bout du cœur

Jamais sur Terre il n’y eut d’amoureux
Plus aveugles que moi dans tous les âges
Mais faut dir’ qu’ je m’étais crevé les yeux
En regardant de trop près son corsage

Le ciel l’avait pourvu’ des mille appâts
Qui vous font prendre feu dès qu’on y touche
L’en avait tant que je ne savais pas
Ne savais plus où donner de la bouche

Ell’ n’avait pas de tête, ell’ n’avait pas
L’esprit beaucoup plus grand qu’un dé à coudre
Mais pour l’amour on ne demande pas
Aux filles d’avoir inventé la poudr’

Puis un jour elle a pris la clef des champs
En me laissant à l’âme un mal funeste
Et toutes les herbes de la Saint-Jean
N’ont pas pu me guérir de cette peste

J’ lui en ai bien voulu, mais à présent
J’ai plus d’rancune et mon cœur lui pardonne
D’avoir mis mon cœur à feu et à sang
Pour qu’il ne puisse plus servir à personne



Canons

Canons & Ritournelles pot pourri

: Veillée, scouts

Canons & Ritournelles


Vent frais vent du matin
Vent qui souffle 
au sommet des grands pins
Joie du vent qui passe
Allons dans le grand vent… frais


Je suis un peu fou,
Sac au dos sans trêve.
J’emporte mon hibou
Mon banjo, et mes rêves.
Ah ! qu’il fait bon là-bas,
Aller vivre à l’aventure,
Coucher sur l’ sol dur
Au fond des bois !
Quand la lune se lèvera
Mon hibou hululera :
Tiou, tiou tralala la la la


Maudit sois-tu, carillonneur,
Que Dieu créa pour mon malheur.
Dès le point du jour, à sa cloche il s’accroche,
Et le soir encore carillonne plus fort.
Quand sonnera-t’on la mort du sonneur ?


Doucement, doucement doucement s’en va le jour
Doucement, doucement à pas de velours.

La rainette dit sa chanson de pluie
Et le lièvre fuit sans un bruit

Doucement, doucement doucement s’en va le jour
Doucement, doucement à pas de velours.

Dans le creux des nids les oiseaux blottis

Se sont endormis bonne nuit

Doucement, doucement doucement s’en va le jour
Doucement, doucement à pas de velours.


Enfant de la montagne j’y retourne, j’y retourne
Enfant de la montagne j’y retourne en chantant.
La fatigue me gagne
Mais mon cœur est content.


Mon chapeau a quatre bosses 
Y a quatre bosses a mon chapeau, 
Et s’il n’avait pas quatre bosses 
Ce n’ serait pas mon chapeau


Où l’on me verse du bon vin 
Volontiers, volontiers 
Je ferai longue pause 
Comme les fleurs de mon jardin 
Comme les fleurs de mon jardin 
Je prends racine où l’on m’arrose


Les scouts ont mis la flamme,
Au bois résineux.
Ecoutez chanter l’âme
Qui palpite en eux.
Monte flamme légère, 
Feu de camp si chaud, si bon, 
Dans la plaine ou la clairière, 
Monte encore et monte donc, 
Monte encore et monte donc, 
Feu de camp si chaud, si bon.


ego sum pauper,
nihil habeo
et nihil dabo


Ah pourquoi Pépita sans répit m’épies tu
Dans les bois Pépita, pourquoi te tapies tu
Tu m’épies sans pitié, c’est piteux de m’épier
De m’épier Pépita pourrais tu te passer Pépita


C’est la cloche du vieux manoir 
Qui sonne le retour du soir 
Ding daing dong 


C’est à Lauterbach où l’on danse où l’on danse
Que j’ai perdu l’un de mes bas
Et voilà pourquoi ,j’ai perdu la cadence 
La cadence de Mazurka  
Lala lalala lalala lalalala
Lala lalala lalala lalala


Dans la forêt lointaine
On entend le coucou

Du haut de son grand chêne
Il répond au hibou

Coucou hibou,
Coucou hibou
Coucou hibou coucou


Dans sa maison un grand cerf
Regardait par la fenêtre
Un lapin venir à lui et frapper ainsi
Cerf, cerf ouvre-moi
Où le chasseur me tueras
Lapin, lapin entre et viens
Me serrer la main


C’est le marchand Pétrouchka
Qui revient

D’or est chargé
Son sac et il est content.
Quand ses chevaux
Fatigués auront bu 
Jusqu’au matin
Il pourra rire et chanter !


Plaine, ma plaine
Plaine ô mon immense plaine
Où traîne encore le cri des loups
Grand’steppe blanche de chez nous.


Nous aimons vivre au fond des bois
Aller coucher sur la dure,
La forêt nous dit de ses mille voix
Lance-toi dans la grande aventure.
La forêt nous dit de ses mille voix
Lance-toi dans la grande aventure

La, la, la, la...


Nous aimons vivre sur nos chevaux
Dans les plaines du Caucase ;
Emportés par de rapides galops
Nous allons plus vite que Pégase bis  lalala…    
Nous aimons vivre auprès du feu
Et danser sous les étoiles ;
La nuit claire nous dit de ses mille feux :
Sois gai lorsque le ciel est sans voile
La nuit claire nous dit de ses mille feux :
Sois gai lorsque le ciel est sans voile

La, la, la, la...


Amitié amitié liberté liberté
par vous l’avenir sera plus beau


Quand la neige a recouvert la terre…
Je prends mon cheval et mon traineau
Et mon chant s’envole à perdre haleine
Non jamais, le monde fut si beau


Qui peut faire de la voile sans vent
Qui peut ramer sans rame
Et qui peut quitter son ami sans verser de larmes 


Les nuages passent
On ne les voit plus

Où vont-ils pousser par le vent
Le sais-tu ?


Une grenouille sur un tuyau d’fontaine
Qui faisait : Coua coua

Un corbeau sur le tronc d’un vieux chêne
Qui faisait : Croua croua

Et moi, pauvre gars,
Je n’sais pas chanter comme ça 

Et moi, pauvre gars,
Je n’sais pas chanter comme ça



Canons & Ritournelles Scouts

: Veillée, scouts

Canons & Ritournelles

Vent frais vent du matin
Vent qui souffle 
au sommet des grands pins
Joie du vent qui passe
Allons dans le grand vent… frais

Maudit sois-tu, carillonneur,
Que Dieu créa pour mon malheur.
Dès le point du jour, à sa cloche il s’accroche,
Et le soir encore carillonne plus fort.
Quand sonnera-t’on la mort du sonneur ?

Doucement, doucement doucement, s’en va le jour
Doucement, doucement à pas de velours.
La rainette dit sa chanson de pluie
Et le lièvre fuit sans un bruit

Mon chapeau a quatre bosses 
Y a quatre bosses a mon chapeau, 
Et s’il n’avait pas quatre bosses 
Ce n’ serait pas mon chapeau

Où l’on me verse du bon vin 
Volontiers, volontiers 
Je ferai longue pause 
Comme les fleurs de mon jardin 
Comme les fleurs de mon jardin 
Je prends racine où l’on m’arrose

Les scouts ont mis la flamme,
Au bois résineux.
Ecoutez chanter l’âme
Qui palpite en eux.
Monte flamme légère, 
Feu de camp si chaud, si bon, 
Dans la plaine ou la clairière, 
Monte encore et monte donc, 
Monte encore et monte donc, 
Feu de camp si chaud, si bon.

ego sum pauper,
nihil habeo
et nihil dabo

Ah pourquoi Pépita sans répit m’épies tu
Dans les bois Pépita, pourquoi te tapies tu
Tu m’épies sans pitié, c’est piteux de m’épier
De m’épier Pépita pourrais tu te passer Pépita

C’est la cloche du vieux manoir 
Qui sonne le retour du soir 
Ding daing dong 

C’est à Lauterbach où l’on danse où l’on danse
Que j’ai perdu l’un de mes bas
Et voilà pourquoi ,j’ai perdu la cadence 
La cadence de Mazurka  
Lala lalala lalala lalalala
Lala lalala lalala lalala

Dans la forêt lointaine
On entend le coucou

Du haut de son grand chêne
Il répond au hibou

Coucou hibou,
Coucou hibou
Coucou hibou coucou

Dans sa maison un grand cerf
Regardait par la fenêtre
Un lapin venir à lui et frapper ainsi
Cerf, cerf ouvre-moi
Où le chasseur me tueras
Lapin, lapin entre et viens
Me serrer la main

C’est le marchand Pétrouchka
Qui revient

D’or est chargé
Son sac et il est content.
Quand ses chevaux
Fatigués auront bu 
Jusqu’au matin
Il pourra rire et chanter !

.Amitié amitié liberté liberté
par vous l’avenir sera plus beau

Qui peut faire de la voile sans vent
Qui peut ramer sans rame
Et qui peut quitter son ami sans verser de larmes 

Les nuages passent
On ne les voit plus

Où vont-ils pousser par le vent
Le sais-tu ?



Doucement s'en va le jour

Doucement, doucement
doucement s’en va le jour

Doucement, doucement
à pas de velours.


La rainette dit sa chanson de pluie
Et le lièvre fuit sans un bruit


Doucement, doucement 
doucement s’en va le jour
Doucement, doucement 
à pas de velours.


Dans le creux des nids les oiseaux blottis

Se sont endormis bonne nuit


Doucement, doucement 
doucement s’en va le jour
Doucement, doucement 
à pas de velours.

 



I love the flowers

Chanson de la liberté africaine

I love the flowers, 
I love the daffodils
I love the mountains, 
I love the rolling hills
I love the fireside 
When the light is low


Singin'
a do-
whop-
a do-
whop-a do

whop-a do

Singin'
a do-
whop-
a do-
whop-a do-

whop-a do









I love the flowers,
I love the daffodils

I love the mountains,
I love the rolling hills

And I love the fireside
when the light is low

Boom-di-a-da,
Boom-di-a-da, Boom-
di-a-da, Boom

Boom-di-a-da, 
Boom-di-a-da, Boom-
di-a-da, Boom





J'adore les fleurs,
j'adore les jonquilles

J'aime les montagnes,
j'adore les collines vallonnées

Et j'adore le bord du feu
quand la lumière est basse


Boom-di-a-da,
Boom-di-a-da,
Boom-di-a-da, Boom


Boom-di-a-da,
Boom-di-a-da,
Boom-di-a-da, Boom



Maudit sois-tu carilloneur

Maudit sois-tu, carillonneur,
Que Dieu créa pour mon malheur.
Dès le point du jour, à sa cloche il s’accroche,
Et le soir encore carillonne plus fort.
Quand sonnera-t’on la mort du sonneur ?



Où l'on me verse du bon vin

Où l’on me verse du bon vin 
Volontiers, volontiers 
Je ferai longue pause 


Comme les fleurs de mon jardin 
Comme les fleurs de mon jardin 
Je prends racine où l’on m’arrose



Vent frais ven du matin

Vent frais vent du matin
Vent qui souffle 
au sommet des grands pins
Joie du vent qui passe
Allons dans le grand vent… frais



Chants de Marins

Ah que nos pères

: Vins - à boire

Ah que nos pères

Et ils buvaient à pleins tonneaux
Comme des trous
Comme des trous, morbleu !
Bien autrement que nous, morbleu ! 
Bien autrement que nous !

Ah que nos pères étaient heureux
Ah que nos pères étaient heureux

Quand ils étaient à table
Le vin coulait à côté d’eux
Le vin coulait à côté d’eux

Ça leur était fort agréable

Ils n’avaient ni riches buffets (bis) 
Ni verres de Venise. 
Mais ils avaient des gobelets (bis) 
Aussi grands que leurs barbes grises. 

Ils ne savaient ni le latin (bis) 
Ni la théologie. 
Mais ils avaient le goût du vin (bis)
C’était là leur philosophie. 

Quand ils avaient quelques chagrins (bis) 
Ou quelques maladies
Ils plantaient là le médecin (bis)
Apothicaire et pharmacie. 

Celui qui planta le provin (bis)
Au beau pays de France
Dans l’éclat du rubis divin (bis)
Il a planté notre espérance.

Amis buvons à pleins tonneaux...



Au 31 du mois d'août

: Mer

Au 31 du mois d’août 

Au trente et un du mois d’août
Nous vîmes venir sous l’vent à nous 
Une frégate d’Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C’était pour attaquer Bordeaux !

Buvons un coup
Buvons en deux
À la santé des amoureux !
À la santé du Roi de France,
Et Merde pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre !

Le commandant du bâtiment
Fit appeler son lieutenant 
« Lieutenant te sens-tu capable,
Dis-moi te sens-tu-z-assez fort
Pour prendre l’Anglais à son bord ? »

Le lieutenant, fier-z-et hardi
Lui répondit : « Capitain’-oui 
Faites branle-bas à l’équipage
Je vas hisser not’ pavillon
Qui rest’ra haut, nous le jurons ! » 

Le maître donne un coup d’sifflet
Pour faire monter les deux bordées
Tout est paré pour l’abordage
Hardis gabiers fiers matelots
Braves canonniers mousses petiots

Vire lof pour lof en arrivant 
Je l’abordions par son avant 
A coups de haches et de grenades,
De pics, de sabre de mousquetons,
En trois cinq sec je l’arrimions !

Que dira-t-on du grand rafiot
À Brest, à Londres, et à Bordeaux
Qu’a laissé prend’ son équipage
Par un corsaire de six canons
Lui qu’en avait trente et si bons !

Buvons un coup, 
Buvons en deux,
À la santé des amoureux!
À la santé des vins de France,
À qui nous devons le succès
D’être vainqueurs sur les anglais !




 

 

Historique de la chanson

 

Au trente et un du mois d’août ! : voilà un chant entraînant que nombre d’entre nous ont entonné au coin du feu, aux scouts, en bonne compagnie ou autour d’une bonne boisson. Mais combien savent qu'outre la célébration d'un joyeux moment d’ivresse où nous « buvons un coup », ce chant commémore aussi une victoire militaire de la France, la prise du Kent, qui eut lieu en 1800.
Surcouf et la Confiance
L'histoire commence au début du XIXe siècle. Contrairement à ce que raconte la chanson, qui connut de nombreuses altérations au cours des deux siècles qui nous séparent de sa création, notre victoire n’a pas eu lieu un « trente et un du mois d’août » mais bien le 7 octobre 1800. Ce jour-là, le célèbre corsaire Robert Surcouf vogue à travers les eaux saphir de l’océan Indien à bord de son navire la Confiance. Le capitaine malouin combat sur les flots au nom de la France depuis l’âge de 14 ans et entretient une haine féroce contre les farouches rivaux de notre nation sur les mers : les Britanniques. Ainsi, en ce début du mois d’octobre, la chance et le destin lui offrent une nouvelle proie voguant dans le golfe du Bengale : le Kent. Ce navire anglais, au service de la Compagnie des Indes orientales, est d’une taille imposante. Son tonnage fait le triple de celui de la Confiance. Il aligne aussi 40 canons et 437 membres d'équipage, tandis que la corvette française ne possède que 24 pièces d’artillerie et 160 marins. La supériorité technique et la force du nombre sont du côté du Kent. Pourtant, l’audacieux Surcouf, au risque d’être vaincu et de périr sans gloire au milieu de l’océan Indien, va se lancer à la poursuite de ce beau butin.
La prise du Kent
Aperçue par la vigie anglaise à l’aube, la Confiance n’inquiète pas le capitaine anglais du Kent. Celui-ci croit en la puissance manifeste de son bâtiment et invite même, selon la légende, les passagers de son navire à venir assister au spectacle qui ne devrait pas durer. Cependant, après une course-poursuite à travers les flots et profitant d’une plus grande maniabilité du fait de sa plus petite taille, la Confiance réussit à aborder le Kent. L’assaut commence et se termine rapidement. Au terme des combats, on dénombre quatorze Anglais tués et quarante-quatre autres blessés. Les Français, pourtant inférieurs en nombre, n’ont à déplorer que cinq morts et une dizaine de blessés.
Par cette victoire immortalisée par le peintre Ambroise Louis Garneray, présent lors des affrontements, Robert Surcouf s’empare du navire anglais. Gagnant fortune et gloire par sa bravoure, il obtient aussi des surnoms, synonymes de terreur pour Albion, qui feront sa renommée à travers les océans, comme « le roi des corsaires », « le tigre des mers » ou encore « l’ogre du Bengale ».
Un chant à boire et patriotique
Cette victoire fait naître le chant Au trente et un du mois d’août. Mais de nombreuses incohérences existent dans le texte de la chanson, comme la date indiquée dans le refrain. Le Kent n’allait pas « attaquer Bordeaux » mais se dirigeait en réalité vers le Bengale. Rappelons aussi qu’en 1800, la France n’est plus un royaume mais un consulat dirigé par Bonaparte, rendant absurde l’exclamation de la chanson « à la santé du roi de France ». Cependant, cette phrase vient faire opposition à l’insulte envoyée au « roi d'Angleterre qui nous a déclaré la guerre », révélant et justifiant la haine d’une France victorieuse contre des Anglais belliqueux. Ainsi, Au trente et un du mois d’août continue à transmettre un sentiment de fierté nationale et fait l’orgueil de nombreux régiments militaires de notre pays qui chantent encore aujourd’hui cet hymne à la gloire de Surcouf.

Brave marin

: Mer

Brave marin  


Brave Marin revient de guerre tout doux 
Brave Marin revient de guerre, tout doux 
Tout mal chaussé, tout mal vêtu

Brave marin, d’où reviens-tu Tout doux

Madame, je reviens de guerre, tout doux 
Madame, je reviens de guerre, tout doux 

Qu’on apporte ici du vin blanc
Que le marin boit en passant. Tout doux.

Brave Marin se met à boire, tout doux 
Brave Marin se met à boire, tout doux 

Se met à boire et à chanter
Et la belle hôtesse à pleurer. Tout doux.

Ah ! Qu’avez-vous, la belle hôtesse, tout doux 
Ah ! Qu’avez-vous, la belle hôtesse, tout doux 

Regrettez-vous votre vin blanc
Que le marin boit en passant Tout doux.

C’est pas mon vin que je regrette, tout doux 
C’est pas mon vin que je regrette, tout doux 

Mais c’est la mort de mon mari
Monsieur vous ressemblez à lui. Tout doux.

Ah ! Dites-moi, la belle hôtesse, tout doux 
Ah ! Dites-moi, la belle hôtesse, tout doux 

Vous aviez de lui trois enfants
Et j’en vois quatre à présent. Tout doux.

On m’a écrit de ses nouvelles, tout doux 
On m’a écrit de ses nouvelles, tout doux 

Qu’il était mort et enterré
Et je me suis remariée. Tout doux.

Brave Marin vida son verre, tout doux 
Brave Marin vida son verre, tout doux 

Et sans rien dire, tout en pleurant
S’en retourn’ à son bâtiment. Tout doux.



Tous les "tout doux" sont précédés par une toute petite césure qui donne l'impression qu'ils sont suspendus. La césure sur le dernier "Tout doux" de chaque couplet est légèrement plus marquée.

Chantons pour passer le temps

: Mer

Chantons pour passer le temps


Chantons pour passer le temps 
Les amours joyeux d’une belle fille  
Chantons pour passer le temps 
Les amours joyeux d’une fille de quinze ans.
Aussitôt qu’elle fut promise 
Aussitôt elle changea de mise 
Elle prit l’habit de matelot 
Et vint s’embarquer à bord du navire
Elle prit l’habit de matelot
Et vint s’embarquer à bord du vaisseau. 

Et le capitaine, enchanté 
D’avoir à son bord un si beau jeune homme  
Lui dit : Mon joli matelot, 
Tu veux t’embarquer à bord d’mon vaisseau. 
Tes beaux yeux, ton joli visage, 
Ta tournure et ton joli corsage 
Me font toujours me rappeler
Z’a une beauté qui m’était promise.
Me font toujours me rappeler
Z’a une beauté que j’ai tant aimée.

Monsieur, vous vous moquez de moi 
Vous me badinez, vous me faites rire. 
Je n’ai ni frère ni parents
Et j’suis embarquée au Port de Lorient. 
Je suis né z’à La Martinique 
Et même je suis enfant unique
Et c’est un navire hollandais
Qui m’a débarquée au port de Boulogne, 
Et c’est un navire hollandais
Qui m’a débarquée au Port de Calais. 

Ils ont ainsi vécu sept ans
Sur le même bateau sans se reconnaître.
Ils ont ainsi vécu sept ans
Se sont reconnus au débarquement. 
Puisqu’enfin l’amour nous rassemble 
Nous allons nous marier ensemble.
L’argent que nous avons gagné
Il nous servira pour notre ménage. 
L’argent que nous avons gagné
Il nous servira pour nous marier. 

C’ti là qu’a fait cette chanson
C’est l’nommé Camus, gabier de misaine. 
C’ti là qu’a fait cette chanson
C’est l’nommé Camus, gabier d’artimon. 
Oh Mat’lot ! Faut carguer l’grand voile,
Au cab’stan, faudra qu’tout l’monde y soye. 
Et vire, vire, vire donc
Sans ça t’auras rien dedans ta gamelle.
Et vire, vire, vire donc,



Hardi les gars

Hardi les gars

 Hardi les gars, vire au guindeau
Good bye, Farewell, good bye, farewell
Hardi les gars, adieu Bordeaux
Hourra, oh Mexico, oh oh oh
Au cap Horn, il ne fera pas chaud
Haul away, hé, oula tchalez
A fait la pêche aux cachalots
Hal matelot, hé, ho hisse hé ho


Plus d'un y laissera sa peau
Good bye, Farewell, good bye, farewell
Adieu misère, adieu bateau
Hourra, oh Mexico, oh oh oh
Et nous irons à Valparaiso
Haul away, hé, oula tchalez
Où d'autres laisseront leurs os
Hal matelot, hé, ho hisse hé ho


Ceux qui reviendront pavillon haut
Good bye, Farewell, good bye, farewell
C'est premier brin de matelot
Hourra, oh Mexico, oh oh oh
Pour la bordée ils seront à flot
Haul away, hé, oula tchalez
Bon pour le rack, la fille, le couteau
Hal matelot, hé, ho hisse hé ho



Hé garçon prends la barre

: Mer

Hé garçon prends la barre


Hé garçon prends la barre 
Vire au vent et largue les ris 
Le vent te raconte l’histoire 
Des marins couverts de gloire 
Ils t’appellent et tu les suis.

Vers les rives lointaines
Que tu rêves tant d’explorer 
Et qui sont déjà ton domaine 
Va tout droit sans fuir la peine 
Et sois fier de naviguer.

Sur la mer et sur terre
Au pays comme à l’étranger 
Marin sois fidèle à tes frères 
Car tu as promis naguère
De servir et protéger.

De servir et protéger



Jean-François de Nantes

: Mer

Jean-François de Nantes


C’est Jean-François de Nantes
Oué ! oué ! oué !
Gabier sur la « Fringante »,
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Débarque de campagne
Oué ! oué ! oué !

Fier comm’ un roi d’Espagne
Oh! mes bouées ! Jean-François !

En vrac dedans sa bourse
Oué ! oué ! oué !

Il a vingt mois de course 
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Admiratif
Une montre une chaîne,
Oué ! oué ! oué !

Valant une baleine
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Sautillant et joyeux
Branl’-bas chez son hôtesse,
Oué ! oué ! oué !

Bité botté largesses
Oh! mes bouées ! Jean-François !

La plus belle servante,
Oué ! oué ! oué !

L’emmèn’ dans sa soupente
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Poétique, tangage mélodieux
De conserve avec elle
Oué ! oué ! oué !

Navigue mer est belle
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Alcoolique, caverneux
Et vide la bouteille
Oué ! oué ! oué !

Tout son or appareille
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Philosophe
Montre et chaîne s’envolent
Oué ! oué ! oué !

Mais il prend la vérole
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Triste
À l’hôpital de Nantes
Oué ! oué ! oué !

Jean-François se lamente
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Lamentation
Et les draps de sa couche,
Oué ! oué ! oué !

Déchire avec sa bouche
Oh! mes bouées ! Jean-François !

Très triste
Il ferait de la peine
Oué ! oué ! oué !

Même à son capitaine
Oh! mes bouées ! Jean-François !

On pleure
Pauvr’ Jean-François de Nantes
Oué ! oué ! oué !

Gabier sur la « Fringante »
Oh! mes bouées ! Jean-François !



La chaloupe à l'eau

: Mer

La chaloupe à l’eau  

Palam palam palam
Palam palam palam palam palam    
Pam palam pampa la lam   

Mettez la chaloupe à l’eau    
Mettez la chaloupe à l’eau

Matelot tomba dans l’eau    
M’entendy-vous ?

Et si toi, ti moqu’ de moi    
Moi je m’y moqu’ de vous.

Matelot cassa sa bras    
Matelot cassa sa bras

Chirurgien qui était là    
M’entendy-vous

Et si toi, ti moqu’ de moi    
Moi je m’y moqu’ de vous.

Li vouli qu’on li coupa    
Li vouli qu’on li coupa

Matelot li vouli pas    
M’entendy-vous

Et si toi, ti moqu’ de moi    
Moi je m’y moqu’ de vous.

À la foire il s’en alla    
À la foire il s’en alla

Et c’est là qu’il y ach’ta    
M’entendy-vous

Et si toi, ti moqu’ de moi    
Moi je m’y moqu’ de vous.

Une pipe et du tabac    
Une pipe et du tabac
Et mon histoir’ finit là    
M’entendy-vous

Et si toi, ti moqu’ de moi    
Moi je m’y moqu’ de vous.



La Tramontane

LA TRAMONTANE


Je n'irai jamais à la pêche
Parc'que j'suis un peu boiteux
Ce n'est pourtant ce qui m'empêche
D'aimer la mer comme mes vieux
Lorsque j'y pense, mon coeur soupire
Je n'aurai jamais mon bateau
Je taillerai petit navire
Dans du liège avec mon couteau



Et pourtant
Je suis content
Lorsqu'on entend
Chanter une sardane
Je suis content
Quand on entend
Crier le goéland

Je suis content
Quand on entend
Souffler la tramontane
Je suis content
Quand on entend
Souffler le vent d'antan
Dans les haubans


Peut être un jour de tempête
Nul ne pourra sortir du port
Ce sera pour moi jour de fête
Je resterai tout seul à bord
Si par hasard je ferai naufrage
Le filet sera mon linceul
Pas de canot de sauvetage
Jusqu'au bout je veux rester se



Le forban (chanté que par les hommes)

: Mer

Le forban


A moi forban que m'importe la gloire
Les lois du monde et qu'importe la mort
Sur l'océan j'ai planté ma victoire
Et bois mon vin dans une coupe d'or
Vivre d'orgie est ma seule espérance
Le seul bonheur que j'ai su conquérir
SI sur les flots j'ai passé mon enfance
C'est sur les flots qu'un forban doit mourir


Vin qui pétille, femme gentille
Sous tes baisers brûlants d'amour
Plaisir, bataille, vive la canaille
Je bois, je chante et je tue tour à tour


Peut-être qu'au mât d'une barque étrangère
Mon corps un jour servira d'étendard
Et tout mon sang rougira la galère
Aujourd'hui fête et demain le bazar
Allons esclave, allons debout mon brave
Buvons le vin et la vie à grands pots
Aujourd'hui fête et puis demain peut-être
Ma tête ira s'engloutir dans les flots


Vin qui pétille, femme gentille....


Peut-être qu'un jour par un coup de fortune
Je cap'turai l'or d'un beau galion
Riche à pouvoir vous acheter la lune
Je m'en irai vers d'autres horizons
Là respecté tout comme un gentil'homme
Moi qui ne fut qu'un forban, qu'un bandit
Je pourrai comme le fils d'un roi tout comme
Mourir peut-être dedans un bon lit






C                             G
A moi forban que m'importe la gloire
                                    C
les lois du monde et qu'importe la mort ?
                              F
Sur l'océan j'ai planté ma victoire
             C        G         C
et bois mon vin dans une coupe d'or
          F                    C
Vivre d'orgie est ma seule espérance
            G                     C
le seul bonheur que j'ai su conquérir
          F                       C
Si sur les flots j'ai passé mon enfance
                G                       C
C'est sur les flots qu'un forban doit mourir
 
[Refrain 1]
C                 F     C
Vin qui pétille,  femme gentille
C           G     G          C
sous tes baisers, brûlants d'amour
C                  F          C
Plaisirs batailles, vive la canaille !
C          G            G          C
je bois je chante et je tue tour à tour
 
[Couplet 2]
C                                  G
Peut-être au mât d'une barque étrangère
                                C
mon corps un jour servira d'étendard
                              F
Et tout mon sang rougira la galère
            C         G         C
aujourd'hui fête et demain le hasard
         F                       C
Allons esclave allons debout mon brave
          G                      C
buvons la vie et le vin à grands flots
            F                     C
Aujourd'hui fête et puis demain, peut-être
         G                         C
ma tête ira s'engloutir dans les flots
 
[Refrain 2]
C                 F     C
Vin qui pétille,  femme gentille
C           G     G          C
sous tes baisers, brûlants d'amour
C                  F          C
Plaisirs batailles, vive la canaille !
C          G            G          C
je bois je chante et je tue tour à tour
 
[Couplet 3]
C                                   G
Peut-être un jour sur un coup de fortune
                                C
je capturerai l'or d'un beau galion
                                 F
Et riche à pouvoir nous acheter la lune
         C        G            C
je partirai vers d'autres horizons
         F                      C
Là respecté tout comme un gentilhomme
           G                         C
moi qui ne fut qu'un forban qu'un bandit
                F                             C
Je pourrai tout comme le fils d'un roi,  tout comme
             G         F             C
Mourir peut-être dedans un grand lit !
 
[Refrain 3]
C                 F     C
Vin qui pétille,  femme gentille
C           G     G          C
sous tes baisers, brûlants d'amour
C                  F          C
Plaisirs batailles, vive la canaille !
C          G            G          C
je bois je chante et je tue tour à tour
C                 F     C
Vin qui pétille,  femme gentille
C           G     G          C
sous tes baisers, brûlants d'amour
C                  F          C
Plaisirs batailles, vive la canaille !
C          G            G          C
je bois je chante et je tue tour à tour

X

Le sort des matelots

: Mer

Le sort des matelots


Ah ! Qu’il est lamentable le sort des matelots
Ils mangent des gourganes, ils boivent que de l’eau
Ils font triste figure quand ils n’ont pas d’argent
Ils couchent sur la dure comme les pauvres gens

Le dimanche et les fêtes, il leur faut travailler
Comme des bêtes féroces qui sont dans les forêts
Un sale quartier-maître leur dit « dépêchez vous,
Les forçats de Cayenne sont plus heureux que nous »

Et vous belles fillettes qui avez des amants
Là-bas dans la marine à bord des bâtiments
Soyez leurs y fidèle, gardez leurs-y vos cœurs
À ces marins, peuchère qui z-ont tant de malheurs

Et si je me marie et que j’aye des enfants
J’y briserai les membres avant qu’y soyent grands
Je ferai mon possible pour y gagner leur pain
Le restant de ma vie pour qu’y soyent pas marins



Ohé ! du bateau

: Mer

Ohé ! du bateau


Ohé ! du bateau, du grand mât, de la hune ! 

Hé ho ! du beaupré, du grand mât, des huniers

Tout au fond de la mer  
Les poissons sont assis 
Les poissons sont assis,
Ah ! Ah ! Ah !

Attendant patiemment 
Qu’les pêcheurs soient partis 
Qu’les pêcheurs soient partis,
Ah ! Ah ! Ah !

Ohé ! du bateau, du grand mât, de la hune ! 

Hé ho ! du beaupré, du grand mât, des huniers

Il y a des vétérans 
Tout barbus, tout fripés 
Tout barbus, tout fripés,
Ah ! Ah ! Ah !

Échappés bien souvent 
Des ham’çons, des filets 
Des ham’çons, des filets,
Ah ! Ah ! Ah !

Ohé ! du bateau, du grand mât, de la hune ! 

Hé ho ! du beaupré, du grand mât, des huniers

Les plus jeunes poissons 
Passent aussi leur temps 
Passent aussi leur temps,
Ah ! Ah ! Ah !

À charmer les grands fonds 
De leurs cris, de leurs chants 
De leurs cris, de leurs chants,
Ah ! Ah ! Ah !

Ohé ! du bateau, du grand mât, de la hune ! 

Hé ho ! du beaupré, du grand mât, des huniers

Et c'est pourquoi bientôt
retouneront au port
Retourneront au port
ah ! ah ! ! ah !
Tous les grands terreneuvas
Les cales vides jusqu'au bord
Les cales vides jusqu'au bord
Ah ! Ah ! Ah!



Passant par Paris

: Mer, Vins - à boire

Passant par Paris  

Passant par Paris, vidant la bouteille,
Passant par Paris, vidant la bouteille,
Un de mes amis me dit à l’oreille
Bon bon bon…

Le bon vin m’endort, 
L’amour me réveille.
Le bon vin m’endort
L’amour me réveille encore.

Jean prend garde à toi on courtise ta Belle
Jean prend garde à toi on courtise ta Belle
Courtise qui voudra, je me fie en elle
Bon bon bon…

J’ai eu de son cœur la fleur la plus belle
J’ai eu de son cœur la fleur la plus belle
Dans un beau lit blanc gréé de dentelle
Bon bon bon…

J’ai eu trois garçons, tous trois capitaines
J’ai eu trois garçons, tous trois capitaines
L’un est à Bordeaux, l’autre est à Marseille
Bon bon bon…

L’un est à Bordeaux, l’autre est à Marseille 
L’un est à Bordeaux, l’autre est à Marseille
L’plus jeune à Paris courtisant les belles
Bon bon bon…



Port de Tacoma

: Mer

Port de Tacoma

C’est dans la cale qu’on met les rats
Houla houla,
C’est dans la cale qu’on met les rats, 
Houla houla houla la

Parés à virer, 
Les gars, faut déhaler.
On s’repos’ra quand on arriv’ra 
Dans le port de Tacoma.

C’est dans la mer qu’on met les mâts
Houla houla,
C’est dans la mer qu’on met les mâts, 
Houla houla, houla la

C’est dans la pipe qu’on met l’tabac
Houla houla,
C’est dans la pipe qu’on met l'tabac, 
Houla houla, houla la

C’est dans la gueule qu’on se met l’tafia
Houla houla,
C’est dans la gueule qu’on se met l’tafia, 
Houla houlahoula la

Mais les filles ?
Ça s’met dans les bras,
Houla houla,
Mais les filles ? … 
Ça s’met dans les bras, 
Houla houla, houla la



Pot pourri Chants de marins

Pot pourri Chants de marins

Tous les marins sont des chanteurs
La la la liam la la lia la la liam
Tous les marins sont des chanteurs
La la la liam la la lia la la liam

Pour raconter la solitude
Le vent qui souffle l'amitié
Le mal de mer et l'inquiétude
Le rhum qui fait tout oublier Tous les marins...

Chantons pour passer le temps 
Les amours joyeux d’une belle fille  
Chantons pour passer le temps 
Les amours joyeux d’une fille de quinze ans.
Aussitôt qu’elle fut promise 
Aussitôt elle changea de mise 
Elle prit l’habit de matelot 
Et vint s’embarquer à bord du navire
Elle prit l’habit de matelot
Et vint s’embarquer à bord du vaisseau. 

Au trente et un du mois d’août
Nous vîmes venir sous l’vent à nous 
Une frégate d’Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C’était pour attaquer Bordeaux !
Buvons un coup
Buvons en deux
À la santé des amoureux !
À la santé du Roi de France,
Et Merde pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre !

Passant par Paris, vidant la bouteille,
Passant par Paris, vidant la bouteille,
Un de mes amis me dit à l’oreille 
Bon bon bon…
Le bon vin m’endort, 
L’amour me réveille.
Le bon vin m’endort
L’amour me réveille encore.

Hardi les gars, vire au guindeau
Good bye, Farewell, good bye, farewell
Hardi les gars, adieu Bordeaux
Hourra, oh Mexico, oh oh oh
Au cap Horn, il ne fera pas chaud
Haul away, hé, oula tchalez
A fait la pêche aux cachalots
Hal matelot, hé, ho hisse hé ho

Tout au fond de la mer  
Les poissons sont assis 
Les poissons sont assis, 
Ah ! Ah ! Ah !
Attendant patiemment 
Qu’les pêcheurs soient partis 
Qu’les pêcheurs soient partis, 
Ah ! Ah ! Ah !
Ohé ! du bateau, du grand mât, de la hune ! 
Hé ho ! du beaupré, du grand mât, des huniers

Ah que nos pères étaient heureux
Ah que nos pères étaient heureux
Quand ils étaient à table
Le vin coulait à côté d’eux
Le vin coulait à côté d’eux
Ça leur était fort agréable
Et ils buvaient à pleins tonneaux
Comme des trous
Comme des trous, morbleu !
Bien autrement que nous, morbleu ! 
Bien autrement que nous !

C’est dans la cale qu’on met les rats
Houla houla,
C’est dans la cale qu’on met les rats, 
Houla houla houla la
Parés à virer, 
Les gars, faut déhaler.
On s’repos’ra quand on arriv’ra 
Dans le port de Tacoma.

Hé garçon prends la barre 
Vire au vent et largue les ris 
Le vent te raconte l’histoire 
Des marins couverts de gloire 
Ils t’appellent et tu les suis.

Vers les rives lointaines
Que tu rêves tant d’explorer 
Et qui sont déjà ton domaine 
Va tout droit sans fuir la peine 
Et sois fier de naviguer.

Sur la mer et sur terre
Au pays comme à l’étranger 
Marin sois fidèle à tes frères 
Car tu as promis naguère
De servir et protéger.

Tous les marins sont des chanteurs
La la la liam la la lia la la liam
Tous les marins sont des chanteurs
La la la liam la la lia la la liam

Ils chantent fort et parfois faux
Mais ça n'a aucune importance
On peut entendre leurs sanglots
Quand ils entament À Recouvrance Tous les...

Pour se donner force et courage
Ils se disent qu'ils voient du pays
Buvant l'air frais au bastingage
Et qu'ils sont heureux d'être en vie    Tous les...



Chants de Veillées

Alphabet Scout

Une bonne façon d'apprendre l'alphabet

: Veillée, scouts

Alphabet Scout


Un jour la troupe campa, a a a, 
La pluie s’mit à tomber, b b b 
L’orage a tout cassé, c c c, 
Faillit nous inonder, a b c d ! 

Le chef s’mit à crier, e, e, e, 
A son adjoint Joseph, f, f, f, 
Fais nous vite manger, g, g, g, 
Les scout restent sous la bâche, e, f, g, h 

Les pinsons dans leur nid, i, i, i, 
Les loups dans leur logis, j, j, j, 
Chahutèrent... Quel fracas, k, k, k, 
Avec les hirondelles, i, j, k, l ! 

Joseph fit de la crème, m, m, m, 
Et du lapin d’garenne, n, n, n, 
Et même du cacao, o, o, o, 
Mes amis quel souper, m, n, o, p ! 

Soyez bien convaincus, q, q, q, 
Que la vie au grand air, r, r, r, 
Fortifie la jeunesse, s, s, s, 
Renforce la santé, q, r, s, t ! 

Maintenant qu’il n’pleut plus, u, u, u 
Les scouts vont se sauver, v, v, v 
Le temps est au beau fixe, x, x, x 
Plus besoin qu’on les aide! u, v, x, z !



Bonne année 2025

Bonne année !

Bonne année, bonne chance 

Bonheur et santé 

Buvons à l'espérance 

Vive la gaieté 
Bonne année bonne chance

Amour amitié 

Du soleil sur la France

Et le monde entier

Dans cette terre de guingois 

Faisons sauter les bouchons de la joie 

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Bonne année, bonne santé
m’sieurs dames
Voilà le Nouvel An  tout neuf
Solid’ comm’ l’ Pont-Neuf
Il va ré-a-li-ser
Tout ce dont vous pou vez  rêver

Bonne année, bonne santé
m’sieurs dames
Si ces mots-là vous vienn’  du cœur
Ils porteront bonheur
C'est pourquoi faut toujours
Les dire avec un peu / d’amour

Bonne année, bonne santé,
m'sieurs dames 
Et souhaitons que dans un an
On puisse comme à présent 
Se redire de tout cœur 
Tous nos meilleurs vœux de bonheur

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À nos parents
À nos amis
Nous on dit : "Bonne année"
À tous les copains
Qui chantent avec nous
Nous on dit : "Bonne année"
À tous les résidents
Que l'on aime bien bien
Nous on dit : "Bonne année"
Et à tous les gens que l'on aime bien
Nous on dit : "Bonne année"

À tous les gens
Que l'on n'aime pas
Nous on dit : "Bonne année"
Et à tous les gens
Qui ne nous m'aiment pas
Nous on dit : "Bonne année"
À tous les gens
Que l'on ne connais pas
Nous on dit : "Bonne année"
Et à tous ceux
Qui sont là présents
Nous on dit : "Bonne année"

À tous les petits enfants
Et même les grands
Nous on dit : "Bonne année"
À tous les personnels
De la MRP
Nous on dit : "Bonne année"
À tous les animateurs
Et tous les docteurs
À tous Les kinés
Tous les Infirmiers
Les aides-soignants
Nous on dit : "Bonne année"




Chante et danse la Bohême

: Veillée, scouts

Chante et danse la Bohême

Chante et danse la Bohème, 
Faria, faria, ho!
Vole et campe où Dieu la mène, 
Faria, faria, ho!
Sans souci, au grand soleil, 
Coule des jours sans pareils.

Faria, faria, faria, faria, faria,faria, ho !
Faria, faria, faria, faria, faria,faria, ho ! 

Dans sa bourse rien ne pèse,
Mais son cœur bat tout à l’aise,
Point de compte et point d’impôt,
Rien ne trouble son repos

Quand la faim se fait tenace,
Dans les bois se met en chasse,
Tendre biche ou prompt chamois
Lui feront un plat de roi

Sur la mousse ou dans la paille
Trouve un lit fait à sa taille
Cœur léger, bohème dort
Que n’éveille aucun remords

Et si mince est son bagage
Que sans peine déménage
Dans le ciel quand Dieu voudra
En chantant s’envolera.



L'Homme de Cro-Magnon

Un grand classique des veillées.

: Veillée, scouts

L’Homme de Cro-Magnon


C’était au temps d’la préhistoire
Voici deux ou trois cent mille ans,
Vint au monde un être bizarre
Proche parent d’l’orang-outang.
Debout sur ses patt’s de derrière,
Vêtu d’un slip en peau d’bison,
Il allait conquérir la terre,
C’était l’homme de Cro-Magnon.

L’homme de cro, 
L’homme de ma 
L’homme de gnon
L’homme de Cro-Magnon,
Poum

L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon 
L’homme de Cro-Magnon
Pom Pom

L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon
L’homme de Cro-Magnon
 
Pom pom pom pom /  Pom pom pom pom


Armé de sa hache de pierre,
De son couteau de pierre itou,
Il chassait l’ours et la panthère
En serrant les fesses malgré tout.
Devant l’diplodocus en rage
Il était tout d’même un peu p’tit,
Il se disait dans son langage :
Viv’ment qu’on invent’le fusil !

L’homme de cro, 
L’homme de ma 
L’homme de gnon
L’homme de Cro-Magnon, 
Poum
L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon 
L’homme de Cro-Magnon 
Pom Pom
L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon 
L’homme de Cro-Magnon 
Pom pom pom pom /  Pom pom pom pom


Il était poète à ses heures
Disant à sa femme en émoi :
Tu es bell’comme un dinosaure,
Tu ressembles à Garbo Greta,
Si tu veux voir des cart’s postales
Viens dans ma cavern’tout là-haut,
J’te f’rai voir des peintur’s murales,
On dirait du vrai Picasso.

L’homme de cro, 
L’homme de ma 
L’homme de gnon
L’homme de Cro-Magnon, 
Poum
L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon 
L’homme de Cro-Magnon 
Pom Pom
L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon 
L’homme de Cro-Magnon 
Pom pom pom pom /  Pom pom pom pom


Trois cent mille ans après, sur terre,
Com’ nos ancêtr’s nous admirons
Les monts, les bois et les rivières,
Mais s’ils rev’naient quel’ déception !
Nous voyant suer six jours sur sept
Ils diraient sans fair’de détail :
Faut-y qu'nos héritiers soient bêtes
Pour avoir inventé le travail.

L’homme de cro, 
L’homme de ma 
L’homme de gnon
L’homme de Cro-Magnon, 
Pouf
L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon 
L’homme de Cro-Magnon 
Pom Pom
L’homme de Cro-de-Magnon
Ce n’est pas du bidon 
L’homme de Cro-Magnon 
Pom pom pom pom /  Pom pom pom pom



Le loup le renard et la belette

J'entends le loup le renard et la belette

C'est dans dix ans je m'en irai
J'entends le loup et le renard chanter


J'entends le loup, le renard et la belette
J'entends le loup et le renard chanter


C'est dans neuf ans je m'en irai
La jument de Michao a passé dans le pré


La jument de Michao et son petit poulain
A passé dans le pré et mangé tout le foin


L'hiver viendra les gars, l'hiver viendra
La jument de Michao, elle s'en repentira



Le Roi Arthur

: Veillée, scouts

Le Roi Arthur

Pour n’avoir pas voulu chanter, ohé 
Pour n’avoir pas voulu chanter, ohé 
Par lui ses fils furent chassés 
Oui chassés à coups de pied
Pour n’avoir pas voulu chanter

Solo   Le Roi Arthur avait trois fils
Tous   Quel supplice
Solo    Mais c’était un excellent roi
Tous    Oui ma foi
Par lui ses fils furent chassés 
Oui chassés à coups de pied
Pour n’avoir pas voulu chanter.

Solo   Le premier fils se fit meunier 
Tous   C’est bien vrai
Solo   Le second se fit tisserand 
Tous   Oui vraiment
Le troisième se fit commis 
D’un tailleur de son pays
Un rouleau de drap sous son bras

Solo   Le premier fils volait du blé
Tous   C’est bien laid
Solo   Le second fils volait du fil, 
Tous   C’est bien vil
Et le commis du tailleur 
Volait du drap à toute heure
Pour en habiller ses deux sœurs

Solo   Dans l’écluse le meunier s’noya, 
Tous   Ha ha ha
Solo   À son fil le tiss’rand s’pendit 
Tous   Hi hi hi
Et le diable mis en furie 
Emporta le p’tit commis
Un rouleau de drap sous son bras



Le vieux Jo

Fin de veillée...

: Veillée, scouts

Le vieux Jo


Ils ne sont plus
Les beaux jours de l’amitié
Tous mes amis
Ont quitté les cotonniers
Ils sont partis
Au pays du grand repos
J’entends leurs douces voix chanter
Hé ho, vieux Jo

Me voilà, me voilà!
Tout brisé par les travaux,
J’entends 
Leurs douces voix chanter
Hé ho, vieux Jo

Pourquoi pleurer,
Quand mon cœur est toujours gai
Pourquoi gémir
Ils ne peuvent revenir.
Depuis longtemps
Ils sont tous partis là-haut
J’entends leurs douces voix chanter
Hé ho, vieux Jo

Me voilà, me voilà!
Tout brisé par les travaux,
J’entends 
Leurs douces voix chanter
Hé ho, vieux Jo

Où sont-ils donc,
Les amis qu’on aimait tant
Et ces enfants
Qu’on berçait si doucement
Ils sont heureux
Près d’eux je serai bientôt
J’entends leurs douces voix chanter
Hé ho, vieux Jo

Me voilà, me voilà!
Tout brisé par les travaux,
J’entends 
Leurs douces voix chanter
Hé ho, vieux Jo



Les Crapauds

Les Crapauds


La nuit est limpide,
L’étang est sans rides,
Dans le ciel splendide
Luit le croissant d’or.
Orme, chêne ou tremble,
nul arbre ne tremble,
Au loin le bois semble
un géant qui dort.
Chien ni loup ne quitte
sa niche ou son gîte

Aucun bruit n’agite
la terre au repos

Alors dans la vase,
ouvrant en extase

Leurs yeux de topaze,
Chantent les crapauds.

Ils disent : Nous sommes haïs par les hommes,
Nous troublons leur somme de nos tristes chants.

Pour nous point de fêtes, Dieu seul sur nos têtes
Sait qu’il nous fit bêtes et non point méchants.
Notre peau terreuse se gonfle et se creuse
Dune bave affreuse nos flancs sont lavés.
Et l’enfant qui passe loin de nous s’efface

Et pâle nous chasse
À coup de pavés.

Des saisons entières dans les fondrières

Un trou sous les pierres est notre réduit

Le serpent en boule près de nous s’y roule

Quand il pleut en foule nous sortons la nuit

Et dans les salades faisant des gambades
Pesants camarades nous allons manger.
Manger sans grimaces cloporte ou limace

Ou ver qu’on ramasse
Dans le potager.

Nous aimons la mare qu’un reflet chamarre

Où dort à l’amarre un canot pourri.

Dans l’eau qu’elle souille sa chaîne se rouille
La verte grenouille y cherche un abri.
Là, la source épanche son écume blanche
Un vieux saule se penche au milieu des joncs.
Et les libellules, aux ailes de tulle

Font crever des bulles
Au nez des goujons.

Quand la lune plaque, comme un verni laque
Sur la calme flaque des marais blafards,
Alors symbolique et mélancolique

Notre lent cantique sort des nénuphars.

Orme, chêne ou tremble, nul arbre ne tremble,
Au loin le bois semble un géant qui dort.
La nuit est limpide l’étang est sans rides

Dans le ciel splendide
Luit le croissant d’or.



Ma prairie

: Veillée, scouts

Ma prairie


J’étouffe dans la ville 
Et je m’y meurs d’ennui, 
Car tout me semble gris 
Les murs me sont hostiles 
Les toits cachent le soleil, 
Ah ! Rendez-moi mon ciel ! 

Laissez-moi retrouver Ma Prairie
Retrouver les vastes horizons,
Le galop endiablé 
des noirs troupeaux en furie
Poursuivis par de fougueux garçons.

Rendez-moi les copains qui m’attendent,
Oncle Joe ou Jimmy le tatoué,
Je voudrais les revoir 
avant qu’un jour on les pende
Ou bien que le shérif les ait tués.

La vieille diligence
Me conduira là-bas,
Là-bas dans mon Texas.
Au galop on s’élance
Allez! mon gars, vas-y,
Là-bas, c’est le pays.

Au saloon, pas de groom à la porte,
C’est du pied qu’on pousse les battants,
Le revolver au poing, 
rien ne vaut la manière forte
Pour se faire respecter en entrant.

Car des fois sans qu’on y prenne garde,
Dans un coin quelques mauvais garçons
Pour fêter leur retour 
joyeusement vous canardent,
Les cow-boys ont de drôles de façons.

J’aurais pu chanter sur ma guitare,
Les exploits de tous les gars de l’Ouest.
Laissez-moi retrouver 
mes rodéos, mes bagarres,
Laissez-moi retrouver mon Far-West.



O Ursule

(Refrain) Ô u (bis) Ô Ursule
Pour toi d'amour mon coeur brûle
Il faudrait, il faudrait une pompe à vapeur
Pour éteindre le feu qui consume mon coeur


1 - J'aime tes grands yeux
Derrière tes lunettes
Ils me font penser
Aux phares de ma camionnette


2 - J'aime ton grand nez
En forme de lucarne
Si tu te mouchais
Ça ferait tout un vacarme


3 - J'aime tes grands pieds
Qui sentent le fromage
Si tu les lavais,
Ce serait bien dommage


4 - J'aime tes cheveux
En forme de tignasse
Ils me font penser
Aux poils de ma vache


5 - J'aime tes grand's oreilles
En forme de porte de grange
Si tu les battais
Tu t'envolerais comme un ange


6 - J'aime tes grandes dents
Si jaunes et si vertes
Si tu les lavais
Ah! Quelle découverte


7 - J'aime tes boutons
Au milieu de ta face
Ils me font penser
Aux fraises dans ma tarte


8 - J'aime tes sourcils
En forme de faucille
Ils me font penser
À de grosses chenilles


9 -  J'aime ta grande bouche
En forme de zig-zag
Elle me fait penser
À la mer et ses vagues



Petrouchka

: Veillée, scouts

Petrouchka


Petrouchka, ne pleure pas
Entre vite dans la ronde
Fais danser tes nattes blondes
Ton petit chat reviendra
Il s’est fait polichinelle
Dans les chemises en dentelle
De ton grand-papa

Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka
Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka

La la la

Petrouchka, ne pleure pas
Mets ton grand fichu de laine
Viens avec nous dans la plaine
Ton petit chat reviendra
Il a fait quatre galipettes
Se déguise en marionnette
Dès que tu t’en vas

Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka 
Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka

Petrouchka, ne pleure pas
Puisqu’il aime la musique
Chante-lui cet air magique
Ton petit chat reviendra
Il nous dansera peut-être
Sur le bord de la fenêtre
Une mazurka

Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka 
Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka

La la la 

Petrouchka, ne pleure pas
Entre vite dans la ronde
Fais danser tes nattes blondes
Ton petit chat reviendra
Il s’est fait polichinelle
Dans les chemises en dentelle
De ton grand-papa

Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka 
Tant que chante la colombe
Par-dessus le toit
Danse avant que la nuit tombe
Jolie Petrouchka

La la la 



Red River Valley

: Veillée, scouts

Red River Valley


Les pionniers sont passés avant le jour 
Dans les rues du village accablé 
Et mon cœur a frémi à leur pas lourd,
Sur les bords de la Red River Valley. 

Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Où je vais aujourd’hui je ne sais.
Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Mais je veux retrouver les pionniers.

Les pionniers ont peiné pour le village,
À leurs mains la vallée s’est pliée
Et mes yeux ont vu naître un barrage,
Sur les bords de la Red River Valley.

Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Où je vais aujourd’hui je ne sais.
Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Mais je veux retrouver les pionniers.

Les pionniers ont marqué dans la clairière
Que le pain se partage entre tous,
Et ma main s’est ouverte à mes frères,
Sur les bords de la Red River Valley.

Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Où je vais aujourd’hui je ne sais.
Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Mais je veux retrouver les pionniers.

Les pionniers ont chanté dans la nuit claire
Que la terre est à qui la voulait,
Et ma voix s’est unie à leur chant fier,
Sur les bords de la Red River Valley.

Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Où je vais aujourd’hui je ne sais.
Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Mais je veux retrouver les pionniers.

Les pionniers ont promis de revenir.
L’herbe pousse aujourd’hui à nos pieds
Et mon cœur s’est trouvé fait pour servir,
Sur les bords de la Red River Valley

Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Où je vais aujourd’hui je ne sais.
Ô Seigneur la roue tourne entre tes mains,
Mais je veux retrouver les pionniers.



Charles Aznavour

Le grand Charles Aznavour au si grand talent. Un poète, un interprète, un travailleur inlassable. L'illustration de ce que peut donner le travail acharné associé à un talent prestigieux. Je ne le chante que depuis peu.

Emmenez-moi

: Misère, Un pays, un lieu...

Emmenez-moi

Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que... la misère
Serait moins pénible au soleil

Vers les docks où le poids et l'ennui
Me courbent le dos
Ils arrivent le ventre alourdi
De fruits les bateaux
ils viennent du bout du monde
Apportant avec eux
Des idées vagabondes
Au reflet de ciel bleu
De mirage
Traînant un parfum poivré
De pays inconnus 
Et d’éternels étés
Où l’on vit presque nu
Sur les plages
Moi qui n'ai connu toute ma vie
Que le ciel du nord
J'aimerais débarbouiller ce gris
En virant de bord

Dans les bars à la tombée du jour
Avec les marins
Quand on parle de filles et d'amour
Un verre à la main
Je perds la notion des choses
Et soudain ma pensée
M'enlève et me dépose
Un merveilleux été
Sur la grève
Où je vois tendant les bras
L'amour qui comme un fou
Court au devant de moi
Et je me pends au cou
De mon rêve
Quand les bars ferment, que les marins
Rejoignent leur bord
Moi je rêve encore jusqu'au matin
Debout sur le port

Un beau jour sur un rafiot craquant
De la coque au pont
Pour partir je travaillerai dans
La soute à charbon
Prenant la route qui mène
A mes rêves d'enfant
Sur des îles lointaines
Où rien n'est important
Que de vivre
Où les filles alanguies
Vous ravissent le coeur
En tressant m'a t'on dit
De ces colliers de fleurs
Qui enivrent
Je fuirai laissant là mon passé
Sans aucun remords
Sans bagage et le cœur libéré
En chantant très fort



[Verses]
         Em                    D
Vers les docks où le poids et l'ennui 
                 Em       B7
Me courbent le dos
         Em                D
Ils arrivent le ventre alourdi de fruits
           Em   B7   Em
Les bateaux
 
C                        D
Ils viennent du bout du monde 
                  C
Apportant avec eux
                    D
Des idées vagabondes 
                        C
Aux reflets de ciel bleu 
         G
De mirage
                        C
Traînant un parfum poivré
                G
De pays inconnus
                 C
Et d'éternels étés
                      G
Où l'on vit presque nu 
              B7
Sur les plages
 
           Em                D
Moi qui n'ai connu toute ma vie 
                  Em        B7
Que le ciel du Nord
        Em                   D
J'aimerais débarbouiller ce gris 
                 Em
En virant de bord
 
 
(Em B7 Em) D                 G
Emmenez-moi au bout de la terre 
          D                 G
Emmenez-moi au pays des merveilles
          B7             Em
II me semble que la misère 
  C            B7       Em
Serait moins pénible au soleil
 
         Em                  D
Dans les bars à la tombée du jour 
           Em       B7
Avec les marins
          Em                  D
Quand on parle de filles et d'amour 
               Em   B7   Em
Un verre à la main
 
C                       D
Je perds la notion des choses 
               C
Et soudain ma pensée 
                D
M'enlève et me dépose
                C
Un merveilleux été 
         G
Sur la grève
G                      C
Où je vois tendant les bras
                      G
L'amour qui comme un fou 
                   C
Court au-devant de moi 
                  G
Et je me pends au cou
B7
De mon rêve
 
          Em                    D
Quand les bars ferment, que les marins 
                 Em       B7
Rejoignent leur bord
         Em                D
Moi je rêve encor' jusqu'au matin 
               Em
Debout sur le port
 
 
(Em B7 Em) D                 G
Emmenez-moi au bout de la terre 
          D                 G
Emmenez-moi au pays des merveilles
          B7             Em
II me semble que la misère 
  C            B7       Em
Serait moins pénible au soleil
 
 
          Em                    D
Un beau jour sur un rafiot craquant
                 Em       B7
De la coque au pont
          Em                    D
Pour partir je travaillerais dans
                 Em       B7
La soute à charbon
 
C                       D
Prenant la route qui mène
                C
A mes rêves d'enfant
                   D
Sur des îles lointaines
                    C
Où rien n'est important
       G
Que de vivre
G                      C
Où les filles alanguies
                   G
Vous ravissent le coeur
                    C
En tressant m'a t'on dit
                     G
De ces colliers de fleurs
        B7
Qui enivrent
 
          Em                    D
Je fuirais laissant là mon passé
                 Em       B7
Sans aucun remords
          Em                    D
Sans bagage et le coeur libéré
                 Em       B7
En chantant très fort
 
 
(Em B7 Em) D                 G
Emmenez-moi au bout de la terre 
          D                 G
Emmenez-moi au pays des merveilles
          B7             Em
II me semble que la misère 
  C            B7       Em
Serait moins pénible au soleil

Et bailler et dormir

Tout un programme ! Rêver, bailler, dormir ! On nous a pas mis sur terre pour se tuer à travailler...

: Rigolotte

Et bailler et dormir

Certains courent après la vie
Moi la vie me cours après
Bien des gens font des folies
Moi c’est folie de m’avoir fait

Je ne me fais pas de bile
Et n’occupe aucun emploi
Menant une vie tranquille
Je ne fais rien de mes dix doigts

Je vais pêcher dans les ruisseaux
Chasser dans les roseaux
Ou cueillir les fruits mûrs
Que m’offre la nature

On ne m’a pas mis sur terre
Pour me tuer à travailler
Mais pour vivre à ma manière
Et goûter à la liberté

Et rêver, et sourire et bâiller, et dormir.

Je me lave à l’eau de pluie
Et me séchant au soleil
Je rêve à ma tendre amie
Et y a vraiment rien de pareil

Et quand presqu’à la nuit tombée
On peut se retrouver
C’est un si grand plaisir
Qu’on reste sans rien dire

En regardant la nature
On s’étend tout près bien près
L’un de l’autre et je vous jure
Que l’on ne pense qu’à s’aimer

Et rêver, et sourire et bâiller, et dormir.

J’ai fait mon paradis sur la terre
Car la paix règne au fond de mon cœur
Et vraiment si c’était à refaire
Je saurais pour garder le bonheur

Et rêver, et sourire et bâiller, et dormir. 



Hier encore

Hier encore

Hier encore, j'avais vingt ans, 
je caressais le temps 
Et jouais de la vie
Comme on joue de l'amour 
et je vivais la nuit
Sans compter sur mes jours 
qui fuyaient dans le temps
J'ai fait tant de projets qui sont restés en l'air
J'ai fondé tant d'espoirs qui se sont envolés
Que je reste perdu, ne sachant où aller
Les yeux cherchant le ciel, mais le cœur mis en terre

Hier encore, j'avais vingt ans, 
je gaspillais le temps 
En croyant l'arrêter
Et pour le retenir, 
même le devancer
Je n'ai fait que courir 
et me suis essoufflé
Ignorant le passé, conjuguant au futur
Je précédais de moi toute conversation
Et donnais mon avis que je voulais le bon
Pour critiquer le monde avec désinvolture


Hier encore, j'avais vingt ans 
mais j'ai perdu mon temps 
À faire des folies
Qui me laissent au fond 
rien de vraiment précis
Que quelques rides au front 
et la peur de l'ennui
Car mes amours sont mortes avant que d'exister
Mes amis sont partis et ne reviendront pas
Par ma faute j'ai fait le vide autour de moi
Et j'ai gâché ma vie et mes jeunes années

Du meilleur et do pire 
en jetant le meilleur
J'ai figé mes sourires 
et j'ai glacé mes pleurs
Où sont-ils à présent?
À présent
Mes vingt ans



Dm9   Gm6   Fmaj7  Gm6   Dm/A   Gm6   Fmaj7   Em7b5   A7
 
         Gm7
 Hier encore
                 C7
 J'avais vingt ans
                   Fmaj7
 Je caressais le temps
                  Bbmaj7
 Et jouais de la vie
                      Gm
 Comme on joue de l'amour
                   A7
 Et je vivais la nuit
                        Dm
 Sans compter sur mes jours
 
 Qui fuyaient dans le temps
 
                       Gm7
 J'ai fait tant de projets
                       C7
 Qui sont restés en l'air
                      Fmaj7
 J'ai fondé tant d'espoirs
                  Bbmaj7
 Qui se sont envolés
                  Em7b5
 Que je reste perdu
                  A7
 Ne sachant où aller
                         Dm
 Les yeux cherchant le ciel
 
 Mais le cœur mis en terre
 
        Gm7
 Hier encore
                C7
 J'avais vingt ans
                    Fmaj7
 Je gaspillais le temps
                   Bbmaj7
 En croyant l'arrêter
                 Em7b5
 Et pour le retenir
               A7
 Même le devancer
                     Dm
 Je n'ai fait que courir
 
 Et me suis essoufflé
 
                Gm7
 Ignorant le passé
                  C7
 Conjuguant au futur
                    Fmaj7
 Je précédais de « moi »
                  Bbmaj7
 Toutes conversations
                 Em7b5
 Et donnais mon avis
                    A7
 Que je voulais le bon
                     Dm
 Pour critiquer le monde
 
 Avec désinvolture
 
         Gm7
 Hier encore
                C7
 J'avais vingt ans
                       Fmaj7
 Mais j'ai perdu mon temps
               Bbmaj7
 À faire des folies
                      Em7b5
 Qui ne me laissent au fond
                      A7
 Rien de vraiment précis
                          Dm
 Que quelques rides au front
 
 Et la peur de l'ennui
 
                        Gm7
 Car mes amours sont mortes
                 C7
 Avant que d'exister
                  Fmaj7
 Mes amis sont partis
                   Bbmaj7
 Et ne reviendront pas
                    Em7b5
 Par ma faute j'ai fait
                    A7
 Le vide autour de moi
                   Dm
 Et j'ai gâché ma vie
 
 Et mes jeunes années
 
                    Gm
 Du meilleur et du pire
                    A7
 En jetant le meilleur
                    Dm7
 J'ai figé mes sourires
                       G7
 Et j'ai glacé mes pleurs
                   Gm6
 Où sont-ils à présent
        Dm/A
 À présent
  A7           Dm
 Mes  vingt ans?
 
Gm7    Dm    Gm    Dm

La Bohême

Un grand classique !

: Nostalgie

La Bohême

Je vous parle d’un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l’humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C’est là qu’on s’est connu
Moi qui criait famine
Et toi qui posais nue

La bohème, la bohème
Ça voulait dire
On est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu’un jour sur deux

Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d’y croire
Et quand quelque bistro
Contre un bon repas chaud
Nous prenait une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l’hiver

La bohème, la bohème
Ça voulait dire
Tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie

Souvent il m’arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d’un sein
du galbe d’une hanche
Et ce n’est qu’au matin
Qu’on s’asseyait enfin
Devant un café-crème
Épuisés mais ravis
Fallait-il que l’on s’aime
Et qu’on aime la vie

La bohème, la bohème
Ça voulait dire
On a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l’air du temps

Quand au hasard des jours
Je m’en vais faire un tour
À mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d’un escalier
Je cherche l’atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts

La bohème, la bohème
On était jeunes
On était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout



Dm
   Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans 
                   Am                           Dm
Ne peuvent pas connaître Montmartre en ce temps-là 
                  Am
Accrochait ces lilas jusque sous nos fenêtres 
                  Dm
Et si l'humble garni qui nous servait de nid 
                 Am                            Dm
Ne payait pas de mine, c'est là qu'on s'est connu
                E9                      Am
Moi qui criait famine et toi qui posait nue 
 
[Chorus]
A7   Dm          Am              Dm      E7      Am  A7
La bohème, la bohème, ça voulait dire on est heureux 
     Dm         Am                 Dm         E7       Am
La bohème, la bohème, nous ne mangions qu'un jour sur deux 
 
[Verse 2]
Dm
   Dans les cafés voisins nous étions quelques uns 
                   Am                     Dm
Qui attendions la gloire et bien que miséreux 
                 Am
Avec le ventre creux Nous ne cessions d'y croire 
                     Dm
Et quand quelque bistro contre un bon repas chaud 
                  Am                       Dm
Nous prenait une toile nous récitions des vers
                  E9                    Am
Groupés autour du poêle en oubliant l'hiver 
 
[Chorus]
A7   Dm         Am              Dm      E7   Am  A7
La bohème, la bohème ça voulait dire tu es jolie 
     Dm         Am              Dm       E7   Am
La bohème, la bohème et nous avions tous du génie 
 
[Verse 3]
Dm
   Souvent il m'arrivait devant mon chevalet 
                      Am                      Dm
De passer des nuits blanches retouchant le dessin 
                  Am
De la ligne d'un sein du galbe d'une hanche 
                    Dm
Et ce n'est qu'au matin qu'on s'assayait enfin 
                Am                  Dm
Devant un café-crême épuisés mais ravis
                     E9                     Am
Fallait-il que l'on s'aime et qu'on aime la vie 
 
[Chorus]
A7   Dm         Am              Dm     E7       Am  A7
La bohème, la bohème ça voulait dire on a vingt ans 
     Dm         Am               Dm       E7      Am
La bohème, la bohème et nous vivions de l'air du temps 
 
[Verse 4]
Dm
   Quand au hasard des jours je m'en vais faire un tour 
                 Am                     Dm
A mon ancienne adresse je ne reconnais plus 
                     Am
Ni les murs, ni les rues qui ont vu ma jeunesse 
                  Dm
En haut d'un escalier je cherche l'atelier 
                     Am                       Dm
Dont plus rien ne subsiste dans son nouveau décor 
                  E9                        Am
Montmartre semble triste et les lilas sont morts 
 
[Chorus]
A7   Dm         Am            Dm         E7     Am  A7
La bohème, la bohème on était jeunes, on était fous 
     Dm         Am               Dm        E7     Am    Dm  Am  Dm  E7  Am
La bohème, la bohème ça ne veut plus rien dire du tout 

La Mamma

La Mamma

Ils sont venus, ils sont tous là
Dès qu’ils ont entendu ce cri
Elle va mourir, la mamma
Ils sont venus, ils sont tous là
Même ceux du sud de l’Italie
Y a même Giorgio, le fils maudit
Avec des présents plein les bras
Tous les enfants jouent en silence
Autour du lit sur le carreau
Mais leurs jeux n’ont pas d’importance
C’est un peu leurs derniers cadeaux
À la mamma

On la réchauffe de baisers
On lui remonte ses oreillers
Elle va mourir, la mamma
Sainte Marie pleine de grâces
Dont la statue est sur la place
Bien sûr vous lui tendez les bras
En lui chantant Ave Maria

Ave Maria
Y a tant d’amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma
Y a tant de larmes et de sourires
À travers toi, toi la mamma

Et tous les hommes ont eu si chaud
Sur les chemins de grand soleil
Elle va mourir, la mamma
Qu’ils boivent frais le vin nouveau
Le bon vin de la bonne treille
Tandis que s’entassent pêle-mêle
Sur les bancs, foulards et chapeaux
C’est drôle on ne se sent pas triste
Près du grand lit, de l’affection
Y a même un oncle guitariste 
qui joue en faisant attention
À la mamma

Et les femmes se souvenant
Des chansons tristes des veillées
Elle va mourir, la mamma
Tout doucement, les yeux fermés
Chantent comme on berce un enfant
Après une bonne journée
Pour qu’il sourie en s’endormant

Ave Maria
Y a tant d’amour, tant de souvenirs
Tout autour de toi, toi la mamma
Tant de larmes et de sourires
À travers toi, toi la mamma
Que jamais, jamais, jamais
Tu ne nous quitteras



[Intro]
 Em (Basses E/B/B/E  en alternance)
 B7 (Basses B/F/F/E en alternance
 
 [Verse 1]
 Am
 Ils sont venus, ils sont tous là
 Am
 Dès qu'ils ont entendu ce cri
 Am                      E7
 Elle va mourir la ...   Mamma
 E7
 Ils sont venus, ils sont tous là
 E7
 Même ceux du sud de l'Italie
 E7
 Y a même Georgio, le fils maudit
 E7                          Am
 Avec des présents plein les bras
 C
 Tous les enfants jouent en silence
 C         G7            Am
 Autour du lit sur le carreau
 Am
 Mais leurs jeux n'ont pas d'importance
 Am                          E7
 C'est un peu leur dernier cadeau
 E7
 À la Mamma
 
[Interlude]
 Em (x3) (Basses /B  /B  /E  en alternance)
 
[Verse 2]
 Am
 On la réchauffe de baisers
 Am
 On lui remonte ses oreillers
 Am                      E7
 Elle va mourir la ...   Mamma
 E7
 Sainte Marie pleine de grâces
 E7
 Dont la statue est sur la place
 E7
 Bien sur vous lui tendez les bras
 E7                     Am
 En lui chantant "Ave Maria"
 
 [Chorus]
 
 Dm7   G7  C
 Ave Mari-ia
 C           E7            Am
 Y a tant d'amour, de souvenirs
 Am        G7             C
 Autour de toi, toi la Mamma
             Dm              Am
 Y a tant de larmes et de sourires
           E7              Am
 À travers toi, toi, la Mamma
 
[Interlude]
 Em (x3) (Basses /B  /B  /E  en alternance)
 
 [Verse 3]
 Am
 Et tous les hommes ont eu si chaud
 Am
 Sur les chemins de grand soleil
 Am                      E7
 Elle va mourir la ...   Mamma
 E7
 Qu'ils boivent frais le vin nouveau
 E7
 Le bon vin de la bonne treille
 E7
 Tandis que s'entassent pêle-mêle
 E7                            Am
 Sur les bancs, foulards et chapeaux
 C
 C'est drôle, on ne se sent pas triste
 C             G7               Am
 Près du grand lit et de l'affection
 Am
 Y a même un oncle guitariste
 Am                       E7
 Qui joue en faisant attention
 E7
 À la Mamma
 
[Interlude]
 Em (x2) (Basses /B  /B  /E  en alternance)
 
 Am
 Et les femmes se souvenant
 Am
 Des chansons tristes des veillées
 Am                      E7
 Elle va mourir la ...   Mamma
 E7
 Tout doucement les yeux fermés
 E7
 Chantent comme on berce un enfant
 E7
 Après une bonne journée
 E7                          Am
 Pour qu'il sourit en s'endormant
 
 [Verse 4]
 Dm7   G7  C
 Ave Mari-ia
 C           E7            Am
 Y a tant d'amour, de souvenirs
 Am        G7             C
 Autour de toi, toi la Mamma
             Dm              Am
 Y a tant de larmes et de sourires
           E7              Am
 À travers toi, toi, la Mamma
       E7      Am      E7
 Que jamais, jamais, jamais
              Am
 Tu nous quitteras ...
 
[Interlude]
 Em (x3) (Basses E/B /B /E  en alternance)

Les Comédiens

Les Comédiens 

Viens voir les Comédiens
Voir les Musiciens
Voir les Magiciens
Qui arrivent (Bis)

Les comédiens ont installé leurs tréteaux
Ils ont dressé leur estrade
Et tendu des calicots
Les comédiens ont parcouru les faubourgs
Ils ont donné la parade
A grand renfort de tambour
Devant l’église une roulotte peinte en vert
Avec les chaises d’un théâtre à ciel ouvert
Et derrière eux comme un cortège en folie
Ils drainent tout le pays / les comédiens

Si vous voulez voir confondus les coquins
Dans une histoire un peu triste
Où tout s’arrange à la fin
Si vous aimez voir trembler les amoureux
Vous lamenter sur Baptiste
Ou rire avec les heureux
Poussez la toile et entrez donc vous installer

Sous les étoiles le rideau va se lever
Quand les trois coups retentiront dans la nuit
Ils vont renaître à la vie / les comédiens

Les comédiens ont démonté leurs tréteaux
Ils ont ôté leur estrade
Et plié les calicots
Ils laisseront au fond du cœur de chacun
Un peu de la sérénade
Et du bonheur d’Arlequin
Demain matin quand le soleil va se lever
Ils seront loin, et nous croirons avoir rêvé
Mais pour l’instant ils traversent dans la nuit
D’autres villages endormis / les comédiens



[Chorus]
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens, 
            D7
Voir les magiciens Qui arrivent
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens
             D7
Voir les magiciens qui arrivent
 
[Verse]
G                        Em
Les comédiens ont installé leur tréteaux
           C
Ils ont dressé leur estrade 
          D7
Et tendu des calicots 
G                        Em
Les comédiens ont parcouru les faubourgs
           C
Ils ont donné la parade 
             D7
A grand renfort de tambour
G                    B7
Devant l'église une roulotte peinte en vert 
  Em       A7            D7
Avec les chaises d'un théâtre à ciel ouvert 
G                            Em
Et derrière eux comme un cortège en folie,
              C           D7        G
Ils drainent tout le pays Les comédiens.
 
[Chorus]
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens, 
            D7
Voir les magiciens Qui arrivent
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens
             D7
Voir les magiciens qui arrivent
 
[Verse]
G                        Em
Si vous voulez voir confondu les coquins
           C
Dans une histoire un peu triste
           D7
Où tout s’arrange à la fin
G                      Em
Si vous aimez voir trembler les amoureux
           C
Vous lamenter sur Baptiste
           D7
Où rire avec les heureux
G                        B7
Poussez la toile et entrez donc vous installer
 Em         A7              D7
Sous les étoiles, le rideau va se lever…
G                              Em
Quand les trois coups retentiront dans la nuit
           C                D7         G
Ils vont renaître à la vie, les comédiens
 
[Chorus]
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens, 
            D7
Voir les magiciens Qui arrivent
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens
             D7
Voir les magiciens qui arrivent
 
[Chorus]
G                        Em
Les comédiens ont démonté leurs tréteaux
        C
Ils ont ôté leur estrade
        D7
Et plié les calicots
G                        Em
Ils laisseront au fond du cœur de chacun
        C
Un peu de la sérénade
        D7
Et du bonheur d’Arlequin
G                           B7
Demain matin quand le soleil va se lever
Em            A7             D7
Ils seront loin, Et nous croirons avoir rêvé
G                              Em
Mais pour l’instant, ils traversent dans la nuit
           C              D7           G
D’autres villages endormis… les comédiens
 
[Chorus]
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens, 
            D7
Voir les magiciens Qui arrivent
G                    Em
Viens voir les comédiens
             C
Voir les musiciens
             D7
Voir les magiciens qui arrivent

Les deux guitares

Les deux guitares


Deux tziganes, sans répit, grattent leurs guitares 
Ranimant du fond des nuits toute ma mémoire 
Sans savoir que roule en moi un flot de détresse 
Font renaître sous leurs doigts ma folle jeunesse 

E khê raz, is cho raz 
Is chê mênaga mênaga raz 
E khê raz, is cho raz 
Is cho mênaga mênaga raz 

Jouez tziganes, jouez pour moi avec vos deux flammes 
Afin de couvrir la voix qui dit à mon âme 
Où as-tu mal? Pourquoi as-tu mal, ah? 
T'as mal à la tête mais 
Bois un peu moins aujourd'hui 
Tu boiras plus demain 
Et encore plus après demain 

E khê raz, is cho raz 
Is chê mênaga mênaga raz 
E khê raz, is cho raz 
Is cho mênaga mênaga raz 

Je veux rire, je veux chanter 
Et saouler ma peine 
Pour oublier le passé qu'avec moi je traîne 
Allez, apportez-moi du vin fort 
Car le vin délivre 
Oh, versez, versez m'en encore 
Pour que je m'enivre 

E khê raz, is cho raz 
Is chê mênaga mênaga raz 
E khê raz, is cho raz 
Is cho mênaga mênaga raz 

Deux guitares en ma pensée jettent un trouble immense 
M'expliquant la vanité de notre existence 
Que vivons nous ? Pourquoi vivons nous ? 
Quelle est la raison d'être ? 
Tu es vivant aujourd'hui, tu seras mort demain 
Et encore plus après demain 

La la la ekh 
Enê is chê, is chê, is chê mênaga mênaga mênaga eh 
Enê is chê raz, chê mênaga mênaga raz 


 
 Quand je serais ivre mort 
Faible et lamentable 
Et que vous verrez mon corps rouler sous la table, alors 
Alors vous pourrez cesser vos chants qui résonnent 
Mais en attendant, jouez 
Jouez j'ordonne 

E khê raz, is cho raz 
Is chê mênaga mênaga raz 
E khê raz, is cho raz 
Is cho mênaga mênaga raz 

E khê raz, is cho raz 
Is chê mênaga mênaga raz 
E khê raz, is cho raz 
Is cho mênaga mênaga raz 

E khê raz, is cho raz 
Is chê mênaga mênaga raz 
E khê raz, is cho raz 
Is cho mênaga mênaga raz



[First Verse]
Am       A         Em
Deux tziganes sans répit
B         E        Em
Grattent leur guitare
A           C         Em   F#m
Ranimant du fond des nuits
      B        E
Toute ma mémoire
D     C           Em
Sans savoir que roule en moi
B            Em
Un flot de détresse
Am             Em               F#m
Font renaître sous leurs doigts
    B        E
Ma folle jeunesse
 
[Chorus]
A  Am  Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
 
B           Em
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
A  Am  G   Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           E
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
 
[Second Verse]
Am                        Em
Jouez tziganes jouez pour moi
B              Em
Avec plus de flamme
Am                    Em
Afin de couvrir la voix
B             Em
Qui dit à mon âme
Am            Em
Où as-tu mal, pourquoi as-tu mal ?
     B            C
Ah t'as mal à la tête
     Am                  G                    F#m
Mais bois un peu moins aujourd'hui tu boiras plus demain
           B      Em
Et encore plus après-demain
 
[Chorus]
A  Am  Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           Em
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
A  Am  G   Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           E
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
 
[Third Verse]
Am           Em
Je veux rire et chanter
B    D        C    Em
Et soûler ma peine
Am           C       Em
Pour oublier le passé
B                 Em   E
Qu'avec moi je traîne
       Am        D          G
Allez! Apportez-moi du vin fort
B      Bm     C
Car le vin délivre
G      Am           Em
Oh versez, versez-m'en encore
B               Em
Pour que je m'enivre
 
[Chorus]
A  Am  Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           Em
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
A  Am  G   Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           E
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
 
[Fourth Verse]
Am           Em
Deux guitares en ma pensée
B            Em
Jettent un trouble immense
Am    C       Em
M'expliquant la vanité
B            Em    E
De notre existence
Am               Em
Que vivons-nous, pourquoi vivons-nous ?
F#m         B          C
Quelle est la raison d'être ?
Am                 C                Em
Tu es vivant aujourd'hui, tu seras mort demain
B                Em
Et encore plus après-demain
 
[Chorus]
A  Am  Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           Em
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
A  Am  G   Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           E
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
 
 
[Fifth Verse]
E         Am    E
Quand je serai ivre-mort
E
Faible et lamentable
Am             Em
Et que vous verrez mon corps
B               E
Rouler sous la table, alors
Am                  Em
Alors vous pourrez cesser
B                 C
Vos chants qui résonnent
Am        Em
Mais, en attendant jouez
B                  Em
Jouez je vous l'ordonne
 
[Chorus]
A  Am  Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           Em
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
A  Am  G   Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           E
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
 
A  Am  Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           Em
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
A  Am  G   Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           E
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
 
A  Am  Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           Em
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)
A  Am  G   Em
эх раз ещё раз (ekh raz ischo raz)
B           E
ещё много много раз (ischo monaga monaga raz)

Sa jeunesse

: Nostalgie

Sa jeunesse

Lorsque l'on tient 
entre ses mains
Cette richesse
Avoir vingt ans
Des lendemains 
pleins de promesses
Quand l'amour sur nous se penche
Pour nous offrir ses nuits blanches

Lorsque l'on voit, 
loin devant soi
Rire la vie
Brodée d'espoir, 
riche de joies 
et de folies
Il faut boire jusqu'à l'ivresse
Sa jeunesse

Car, tous les instants
De nos vingt ans
Nous sont comptés
Et jamais plus
Le temps perdu 
ne nous fait face
Il passe


Souvent en vain, 
on tend les mains
Et l'on regrette
Il est trop tard
Sur son chemin, 
rien ne l'arrête
On ne peut garder sans cesse
Sa jeunesse



                 A7
 Lorsque l'on tient 
              Dm
 Entre ses mains 
             C    C7
 Cette richesse 
               F
 Avoir vingt ans 
             C7
 Des lendemains 
                  F
 Pleins de promesses 
 F7      D7/F#     D7       Gm
 Quand l'amour sur nous se penche 
           C7/E  C7         Gm/D  Dm
 Pour nous offrir ses nuits blanches 
 
 
                A7
 Lorsque l'on voit 
               Dm
 Loin devant soi 
           C    C7
 Rire la vie 
               F
 Brodée d'espoir 
             C7
 Riche de joies 
           F
 Et de folies 
 F7    D7/F#       D7         Gm
 Il faut boire jusqu'à l'ivresse 
          Dm    A7    Dm
 Sa jeunesse 
 
 
  Gm   A7          Dm
 Car tous les instants 
               Gm7/F
 De nos vingt ans 
 C7            F
 Nous sont comptés 
 Dm/E  E7       Am
 Et    jamais plus 
              Dm7/G
 Le temps perdu 
 G7            Gm7    Gm
 Ne nous fait face 
 Gm/E  A7
 Il  passe 
 
 
              A7
 Souvent en vain 
               Dm
 On tend les mains 
               C    C7
 Et l'on regrette 
               F
 Il est trop tard 
             C7
 Sur son chemin 
              F
 Rien ne l'arrête 
 F7   D7/E     D7       Gm
 On ne peut garder sans cesse 
          Dm    A7    Dm
 Sa jeunesse 
 
 
 
 Gm               A                    Dm
Avant que de sourire et nous quittons l'enfance 
 Gm              A                     Dm
Avant que de savoir la jeunesse s'enfuit 
 Gm              Dm/F               Gm/E
Cela semble si court que l'on est tout surpris 
 Dm                 G#(dim)    A7    Dm
Qu'avant que le comprendre on quitte l'existence 

Charles Trénet

Boum

Boum ! Quand votre cœur fait Boum ! C'est formidable !

: Humour, Joyeux, Poétique

Boum

La pendule fait tic-tac tic-tic
Les oiseaux du lac pic-pac pic-pic
Glou glou glou font tous les dindons
Et la jolie cloche ding ding dong
Mais boum
Quand notre cœur fait boum
Tout avec lui dit boum
Et c'est l'amour qui s'éveille
Boum
Il chante "love in bloom"
Au rythme de ce boum
Qui redit boum à l'oreille

Tout a changé depuis hier
Et la rue a des yeux qui regardent aux fenêtres
Y'a du lilas et y'a des mains tendues
Sur la mer le soleil va paraître
Boum
L'astre du jour fait boum
Tout avec lui dit boum
Quand notre cœur fait boum boum

Le vent dans les bois fait hou-hou
La biche aux abois fait mê
La vaisselle cassée fait cric cric crac
Et les pieds mouillés font flic flic flac
Mais boum
Quand notre cœur fait boum
Tout avec lui dit boum
L'oiseau dit boum, c'est l'orage
Boum
L'éclair qui lui fait boum
Et le bon Dieu dit boum
Dans son fauteuil de nuages

Car mon amour est plus vif que l'éclair
Plus léger qu'un oiseau, qu'une abeille
Et s'il fait boum, s'il se met en colère
Il entraîne avec lui des merveilles
Boum
Le monde entier fait boum
Tout avec lui dit boum
Quand notre cœur fait boum boum
Boum
Le monde entier fait boum
Tout avec lui dit boum
Quand notre cœur fait boum boum
Boum
Je n'entends que boum boum
Ça fait toujours boum boum
Boum boum



 
[Verse 1]
C          Am       Dm/F    G
La pendule fait tic tac tic tic.
C              Am      Dm/F    G
Les oiseaux du lac pic pac pic pic.
C7                       F
Glou glou glou font tous les dindons.
D7                 G
Et la jolie cloche ding dang dong. Mais
 
[Chorus 1]
C           Am  Dm/F        G
Boum!          Quand notre cœur fait
C     Am Dm/F      G
Boum,    tout avec lui dit
Em    Am          Dm   G      C     F   C/E  G/D
Boum. Et c'est l'amour qui s'éveille.
C     Am Dm/F       G
Boum!    il chante "love in
C       Am Dm/F      G
bloom".    Au rythme de ce
Em    Am        Dm   G    C
Boum, qui redit Boum à l'oreille.
 
[Verse 2]
Bb         G7        C          Am
Tout a changé depuis hier et la rue
      Bb         G7           C
a des yeux qui regardent aux fenêtres.
Dm       Ddim       C
Y a du lilas et y a des mains tendues.
       F#dim    B7        E7      G7
Sur la mer le soleil va paraître.
 
[Chorus 2]
C     Am Dm/F       G
Boum!    l'astre du jour fait
C     Am Dm/F      G
Boum.    Tout avec lui dit
Em    Am          Dm   G         C       C
Boum, quand notre cœur fait Boum Boum.
 
[Verse 3]
C                Am        Dm/F      G
Le vent dans les bois fait hou hou.
C             Am        Dm/F    G
La biche aux abois fait mèèèh.
C7                       F
La vaisselle cassée fait fric fric frac.
D7                         G
Et les pieds mouillés font flic flic flac.  Mais
 
[Chorus 3]
C     Am Dm/F        G
Boum!    Quand notre cœur fait
C     Am Dm/F      G
Boum,    tout avec lui dit
Em    Am           Dm      G      C     F   C/E  G/D
Boum. L'oiseau dit Boum, c'est l'orage.    Brrr.
C     Am Dm/F         G
Boum!    L'éclair qui lui fait
C     Am Dm/F      G
Boum.    Et le bon Dieu dit
Em    Am          Dm    G    C        C
Boum, dans son fauteuil de nuages.
 
[Verse 4]
Bb       G7            C          Am
Car mon amour est plus vif que l'éclair.
       Bb          G7           C
Plus léger qu'un oiseau qu'une abeille.
Dm           Ddim         C
Et s'il fait Boum s'il se met en colère.
     F#dim       B7         E7      G7
Il entraîne avec lui des merveilles.
 
[Chorus 4]
C     Am Dm/F       G
Boum!    Le monde entier fait
C     Am Dm/F      G
Boum.    Tout avec lui dit
Em    Am          Dm   G         C        C
Boum, Quand notre cœur fait Boum Boum.
 
[Instrumental]
C     Am     Dm/F      G
C     Am     Dm/F      G
Em    Am     Dm        G
C     F      C/E       G/D
 
C     Am     Dm/F      G
C     Am     Dm/F      G
Em    Am     Dm        G
C            C
 
Bb     G7     C       Am
Bb     G7     C       C
Dm     Ddim   C       C
F#dim  B7     E7      G7
 
[End-Chorus]
C     Am Dm/F       G
Boum!    Le monde entier fait
C     Am Dm/F      G
Boum.    Tout avec lui dit
Em    Am          Dm   G         C     F   C/E  G/D
Boum, quand notre cœur fait Boum Boum.
 
C     Am Dm/F         G
Boum!    Je n'entends que Boum
C    Am Dm/F       G
Boum    Ça fait toujours Boum
Em    Am        Dm   G    C
Boum, Boum Boum brrr Boum...

X

Douce France

: Enfant, Nostalgie, Un pays, un lieu...

Douce France


Il revient à ma mémoire 
Des souvenirs familiers 
Je revois ma blouse noire 
Lorsque j’étais écolier 
Sur le chemin de l’école 
Je chantais à pleine voix
Des romances sans paroles
Vieilles chansons… d’autrefois

Douce France 
Cher pays de mon enfance 
Bercée de tendre insouciance 
Je t’ai gardée dans mon cœur 
Mon village 
au clocher, aux maisons sages 
Où les enfants de mon âge 
Ont partagé mon bonheur 
Oui je t’aime 
Et je te donne ce poème 
Oui je t’aime 
Dans la joie ou la douleur

Douce France 
Cher pays de mon enfance 
Bercée de tendre insouciance 
Je t’ai gardée dans mon cœur 
Mon village 
au clocher, aux maisons sages 
Où les enfants de mon âge 
Ont partagé mon bonheur 
Oui je t’aime 
Et je te donne ce poème 
Oui je t’aime 
Dans la joie ou la douleur



 
[Verse]
E
Il revient à ma mémoire
                  F#m7
Des souvenirs familiers
B7           F#m7     B7
Je revois ma blouse   noire
          F#m7     B7
Lorsque j'étais écolier
D#m7                C#m
Sur le chemin de l'école
       B7            E
Je chantais à pleine voix
                    F#m7
Des romances sans paroles
             F#7         B7
Vieilles chansons d'autrefois
 
[Chorus]
      E      C#m7  F#m7
Douce France
     B7            E     C#m7  F#m7
Cher pays de mon enfance
       B7               E      C#m7  F#m7
Bercée de tendre d'insouciance
        B7              E   C#m7  F#m7  B7
Je t'ai gardée dans mon cœur
 
[Verse]
      E     C#m7  F#m7
Mon village
      B7                E    C#m7  F#m7
Au clocher, aux maisons sages
       B7             E    C#m7  F#m7
Où les enfants de mon âge
         B7       E7
Ont partagé mon bonheur
        Bm7 E7   Bm
Oui, je t'aime
      E7            A    A7
Et je te donne ce poème
       C7
Oui je t'aime
                      B7
Dans la joie ou la douleur
 
[Chorus]
      E      C#m7  F#m7
Douce France
     B7            E     C#m7  F#m7
Cher pays de mon enfance
       B7               E      C#m7  F#m7
Bercée de tendre d'insouciance
        B7              E   C#m7  F#m7  B7
Je t'ai gardée dans mon cœur
      E     C#m7  F#m7
 
[Instrumental]
B7  E  C#m7  F#m7 B7  E  C#m7  F#m7 B7 E7 Bm7 E7 Bm (x2)
 
[Verse]
Oui, je t'aime
      E7            A    A7
Et je te donne ce poème
       C7
Oui je t'aime
                      B7
Dans la joie ou la douleur
 
[Chorus]
      E      C#m7  F#m7
Douce France
     B7            E     C#m7  F#m7
Cher pays de mon enfance
       B7               E      C#m7  F#m7
Bercée de tendre d'insouciance
        B7              E   C#m7  F#m7  B7
Je t'ai gardée dans mon cœur
                        E
Je t'ai gardée dans mon cœur

Fidèle

Fidèle

Fidèle, fidèle, je suis resté fidèle
À des choses sans importance pour vous
Un soir d'été, le vol d'une hirondelle
Un sourire d'enfant, un rendez-vous
Fidèle, fidèle, je suis resté fidèle
À des riens qui pour moi font un tout
Un vieux toutou, une boîte d'aquarelle
Le port de La Nouvelle au mois d'août


Fidèle, fidèle, je suis resté fidèle
À des lieux et des amis très doux
Un drôle d'Albert et sa sœur en dentelles
Un Castillet tout neuf, un Canigou
Une rue de Béziers, une tante Émilie
Une maman partant pour Budapest
Ma vieille maison avec sa tonnellerie
Et près d'la gendarmerie, les express


Fidèle, fidèle, je suis resté fidèle
Au souvenir d'un soir à Montauban
Candides ardeurs, nos cœurs je me rappelle
S'étaient donnés si jeunes sur un vieux banc
J'étais parti dans la nuit des vacances
Plus léger qu'un elfe au petit jour
Mais à présent, à présent, quand j'y pense
Je pleure toujours mon premier amour


Fidèle, fidèle, pourquoi rester fidèle
Quand tout change et s'en va sans regrets?
Quand on est seul, debout sur la passerelle
Devant tel ou tel monde qui disparaît
Quand on regarde tous les bateaux qui sombrent
Emportant les choses qu'on espérait
Quand on sait bien que l'on n'est plus qu'une ombre
Fidèle à d'autres ombres à jamais



[Verse 1]
  Dm7     G7       Dm7          G7
Fidèle, fidèle, je suis resté fidèle
      Cmaj7       Cmaj7           Cmaj7    Cmaj7 |
A des choses sans importance pour vous,
Eb(dim)  Dm11    G9     Dm11           G  |
Un       soir d'été, le vol d'une hirondelle,
G#(dim)  Am7         D7    Dm7       G7
  Un    sourire d'enfant, un rendez-vous
  Dm7     G7       Dm7          G7
Fidèle, fidèle, je suis resté fidèle
      Cmaj7      Cmaj7             Cmaj7
A des riens qui, pour moi, font un tout
A7     F        Fm    C/E            Am7
  Un vieux toutou, une boite d'aquarelle,
   D7            G7            C6      C6
Le port de La Nouvelle au mois d'août.
 
[Verse 2]
 Dm7     G7       Dm7          G7
Fidèle, fidèle, je suis resté fidèle
     Cmaj7       Cmaj7           Cmaj7    Cmaj7 |
À des lieux et des amis très doux,
Eb(dim)  Dm11    G9     Dm11           G  |
Un drôle d'Albert et sa soeur en dentelles,
G#(dim)  Am7         D7    Dm7       G7
Un castillet tout neuf, un Canigou,
Dm7     G7       Dm7          G7
Une rue d'Béziers, une tante Emilie,
 Cmaj7      Cmaj7             Cmaj7
Une maman partant pour Budapest,
A7     F        Fm    C/E            Am7
Ma vieille maison avec sa tonnellerie
D7            G7            C6      C6
Et près d'la gendarm'rie, les express.
 
[Verse 3]
 Dm7     G7       Dm7          G7
Fidèle, fidèle, je suis resté fidèle
    Cmaj7       Cmaj7           Cmaj7    Cmaj7 |
Au souvenir d'un soir à Montauban
Eb(dim)  Dm11    G9     Dm11           G  |
Candides ardeurs, nos coeurs, je me rappelle
G#(dim)  Am7         D7    Dm7       G7
S'étaient donnés si jeunes sur un vieux banc
Dm7     G7       Dm7          G7
J'étais parti dans la nuit des vacances
Cmaj7      Cmaj7             Cmaj7
Plus léger qu'un elfe au petit jour
A7     F        Fm    C/E            Am7
Mais à présent, à présent quand j'y pense,
D7            G7            C6      C6
Je pleure toujours mon premier amour.
 
[Verse 4]
Dm7     G7       Dm7          G7
Fidèle, fidèle, pourquoi rester fidèle
  Cmaj7       Cmaj7           Cmaj7    Cmaj7 |
Quand tout change et s'en va sans regrets
Eb(dim)  Dm11    G9     Dm11           G  |
Quand on est seul debout sur la passerelle
G#(dim)  Am7         D7    Dm7       G7
Devant tel ou tel monde qui disparaît
Dm7     G7       Dm7          G7
Quand on regarde tous les bateaux qui sombrent
Cmaj7      Cmaj7             Cmaj7
Emportant les choses qu'on espérait
A7     F        Fm    C/E            Am7
Quand on sait bien que l'on n'est plus qu'une ombre
D7            G7            C6      C6
Fidèle à d'autres ombres à jamais.

Je chante

Je chante

Je chante, je chante soir et matin
Je chante sur mon chemin
Je chante, je vais de ferme en château
Je chante pour du pain, je chante pour de l’eau

Je couche la nuit sur l’herbe des bois
Les mouches ne me piquent pas
Je suis heureux, j’ai tout et j’ai rien
Je chante sur mon chemin

Les elfes divinités de la nuit
Les elfes couchent dans mon lit
La lune se faufile à pas de loup
Dans le bois pour danser pour danser avec nous

Je sonne chez la comtesse aujourd’hui
Personne, elle est partie
Elle n’a laissé qu’un peu d’riz pour moi
Me dit un laquais chinois

Je chante mais la faim qui m’affaiblit
Tourmente mon appétit
Je tombe soudain au creux d’un sentier
Je défaille en tombant et je meurs à moitié

Et gendarmes, qui passez sur le chemin
Gendarmes, je tends les main
Pitié, j’ai faim, je voudrais manger
Je suis tout léger, léger

Au poste, d’autres moustaches m’ont dit
Au poste,  ah! Mon ami !  
C’est vous le chanteur ?  
C’est vous le vagabond ?
On va vous enfermer, oui, votre compte est bon

Non, ficelle tu m’as sauvé de la vie
Ficelle sois donc bénie
Car, grâce à toi, j’ai rendu l’esprit
Je me suis pendu cette nuit, Et depuis…

Je chante, je chante soir et matin
Je chante sur les chemins
Je hante les fermes et les châteaux
Un fantôme qui chante, on trouve ça rigolo

Et je couche, la nuit sur l’herbe des bois
Les mouches ne me piquent pas
Je suis heureux, ça va, j’ai plus faim
Et je chante sur mon chemin



L'âme des Poètes

L’âme des Poètes


Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leurs chansons courent encore dans les rues
La foule les chante un peu distraite
En ignorant le nom de l’auteur
Sans savoir pour qui battait leur cœur

Parfois on change un mot, une phrase
Et quand on est à court d’idées
On fait la la la la la la
La la la la la la

Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leurs chansons courent encore dans les rues

Un jour, peut-être, bien après moi 
Un jour on chantera 
Cet air pour bercer un chagrin 
Ou quelqu'heureux destin 
Fera-t-il vivre un vieux mendiant 
Ou dormir un enfant 
Tournera-t-il au bord de l'eau 
Au printemps sur un phono

Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leurs chansons courent encore dans les rues
Leur âme légère, c’est leurs chansons

Qui rendent gais, qui rendent tristes
Filles et garçons
Bourgeois, artistes
Ou vagabonds



   F
Longtemps, longtemps, longtemps
                Am       A#    Gm
Après que les poètes ont disparu
C7        Gm   C7        Gm   C7          F
Leurs chansons courent encore    dans les rues
   F
La foule les chante, un peu distraite
       Am      A#        Gm
En ignorant le nom d'l'auteur
C7     Gm   C7          Gm   C7      F
Sans savoir pour qui battait    leur coeur
F7
Parfois on change un mot, une phrase
A#
Et quand on est à court d'idées
   G7                  C7
On fait la-la-la-la-la-la
      Gm       C7
La-la-la-la-la-la
 
[Chorus]
    F
Longtemps, longtemps, longtemps
                Am       A#    Gm
Après que les poètes ont disparu
C7        Gm   C7        Gm   C7          F
Leurs chansons courent encore    dans les rues.
 
[Bridge]
   F
Un jour, peut-être, bien après moi
                 C7
Un jour on chantera
    Gm                    C7
Cet air pour bercer un chagrin
Gm           C7   C7(#5) F
Ou quelqu'heureux destin
  F
Fera-t-il vivre un vieux mendiant
          F7   A#   D7
Ou dormir un enfant ?
    Gm   C7   C#dim7 Dm
Tournera-t-il au    bord de l'eau
G7                     C7
Au printemps, sur un phono ?
 
[Chorus]
    F
Longtemps, longtemps, longtemps
                Am       A#    Gm
Après que les poètes ont disparu
C7        Gm   C7        Gm            F
Leurs chansons courent encore dans les rues
     C7    Gm      C7        Gm
Leur âme légère et leurs chansons
    C7      Gm        C7      Gm
Qui rendent gais, qui rendent tristes
C7           F
Filles et garçons
    A#       Gm
Bourgeois, artistes
C7     F
Ou vagabonds... 

La Mer

: Poétique

La Mer 


La mer, qu’on voit danser,
Le long des golfes clairs,
A des reflets d’argent,
La mer,
Des reflets changeants sous la pluie.

La mer, au ciel d’été,
Confond ses blancs moutons,
Avec les anges si purs,
La mer,
Bergère d’azur infini.

Voyez, près des étangs
Ces grands roseaux mouillés
Voyez ces grands oiseaux blancs
Et ces maisons rouillées.

La mer, les a bercés,
Le long des golfes clairs,
Et d’une chanson d’amour,
La mer,
A bercé mon cœur, pour la vie.



[INTRO]  D Bm G B7 Em A
 
    D Bm G
La mer 
A7            D  Bm
Qu'on voit danser 
   G    A7         D     F#7
Le long des golfes clairs 
Bm A7       D        Bm
   A des reflets d'argent
   G   B7 Em
La mer 
    A    F#7      Bm
Des reflets changeants
G       E7   A   A7
Sous la plui-e...
 
   D  Bm G
La mer 
A7        D  Bm
Au ciel d'été 
   G    A7             D   F#7 Bm
Confond ses blancs moutons 
 A7         D      Bm
Avec les anges si purs,
   G   B7 Em
La mer 
     A  F#7 Bm  G    Em7 A7 D
Bergère D'A-zur infi-ni- -  E
 
C#7 F# D#m G#m
Voy-ez 
C#7       F#
Près des étangs
D#m  G#m   C#7           F#
Ces grands roseaux mouillés
E7  A F#m Bm
Voy-ez 
E7           A    F#m
Ces oiseaux blancs 
   Bm  E7            A  A7 F#m A7
Et ces maisons rouillées 
 
    D Bm G
La mer 
A7        D  Bm
Les a bercés 
   G    A7         D     F#7 Bm
Le long des golfes clairs 
A7            D     Bm
Et d'une chanson d'amour,
   G   B7 Em
La mer 
  A     F#7 Bm    G        E7 A7 D
A bercé mon coeur pour la vi- -  e
 
A7 D  Bm G
La mer 
A7            D  Bm
Qu'on voit danser 
   G    A7         D     F#7
Le long des golfes clairs 
Bm A7       D        Bm
   A des reflets d'argent
   G   B7 Em
La mer 
    A    F#7      Bm
Des reflets changeants
G       E7   A   A7
Sous la plui-e...
 
   D  Bm G
La mer 
A7        D  Bm
Au ciel d'été 
   G    A7             D   F#7 Bm
Confond ses blancs moutons 
 A7         D      Bm
Avec les anges si purs,
   G   B7 Em
La mer 
     A  F#7 Bm  G    Em7 A7 D
Bergère D'A-zur infi-ni- -  E
 
C#7 F# D#m G#m
Voy-ez 
C#7       F#
Près des étangs
D#m  G#m   C#7           F#
Ces grands roseaux mouillés
E7  A F#m Bm
Voy-ez 
E7           A    F#m
Ces oiseaux blancs 
   Bm  E7            A  A7 F#m A7
Et ces maisons rouillées 
 
A7 D Bm G
La mer 
A7       D  Bm
Les a bercés 
   G    A7         D     F#7 Bm
Le long des golfes clairs 
A7            D     Bm
Et d'une chanson d'amour,
   G   B7 Em
La mer 
            Bm            E7 A7  D
A bercé mon coeur pour la vi- -  e. 

Le grand café

: Humour

Le grand café


Au Grand Café, vous êtes entré par hasard
Tout ébloui par les lumières du boul’vard
Bien installé devant la grande table
Vous avez bu, quelle soif indomptable
De beaux visages fardés vous disaient bonsoir
Et la caissière se levait pour mieux vous voir
Vous étiez beau vous étiez bien coiffé
Vous avez fait beaucoup d’effet
Beaucoup d’effet au Grand Café

 Comme on croyait que vous étiez voyageur
Vous avez dit des histoires d’un ton blagueur
Bien installé devant la grande table
On écoutait cet homme intarissable
Tous les garçons jonglaient avec Paris-Soir
Et la caissière pleurait au fond d’son tiroir
Elle vous aimait, elle les aurait griffés
Tous ces gueulards, ces assoiffés
Ces assoiffés du Grand Café

 Par terre on avait mis d’la sciure de bois
Pour qu’les cracheurs crachassent comme il se doit
Bien installé devant la grande table
Vous invitiez des Ducs, des Connétables
Quand on vous présenta, soudain, l’addition
Vous avez déclaré: " Moi, j’ai pas un rond "
Cette phrase-là produit un gros effet
On confisqua tous vos effets
Vous étiez fait au Grand Café

 Depuis ce jour, depuis bientôt soixante ans
C’est vous l’chasseur, c’est vous l’commis de restaurant
Vous essuyez toujours la grande table
C’est pour payer cette soirée lamentable
Ah, vous eussiez mieux fait de rester ailleurs
Que d’entrer dans ce café plein d’manilleurs
Vous étiez beau, le temps vous a défait
Les mites commencent à vous bouffer
Au Grand Café, au Grand Café.



E                F#7
Au Grand Café vous êtes entré par hasard
          B7            E
Tout ébloui par les lumières du boul´vard
           E7                   A7
Bien installé devant la grande table
          F#7                   B7
Vous avez bu quelle soif indomptable
           E                  F#7
De beaux visages fardés vous disaient bonsoir
           G#7              C#m
Et la caissière se levait pour mieux vous voir
           A          B7         E
Vous étiez beau vous étiez bien coiffé
          F#7       B7        E
Vous avez fait beaucoup d´effet
     Db7     F#7     B7      E
Beaucoup d´effet au Grand Café
 
           E                F#7
Comme on croyait que vous étiez voyageur
          B7            E
Vous avez dit des histoires d´un ton blagueur
           E7                   A7
Bien installé devant la grande table
          F#7                   B7
On écoutait cet homme intarissable
           E                  F#7
Tous les garçons jonglaient avec Paris-Soir
           G#7              C#m
Et la caissière pleurait au fond d´son tiroir
            A       B7        E
Elle vous aimait elle les aurait griffés
          F#7       B7        E
Tous ces gueulards ces assoiffés
     Db7     F#7     B7  E
Ces assoiffés du Grand Café
 
              E              F#7
Par terre on avait mis d´la sciure de bois
                  B7          E
Pour qu´les cracheurs crachassent comme il se doit
           E7                   A7
Bien installé devant la grande table
          F#7                   B7
Vous invitiez des Ducs des Connétables
           E                  F#7
Quand on vous présenta soudain l´addition
               G#7          C#m
Vous avez déclaré Moi j´ai pas un rond
              A       B7        E
Cette phrase-là produit un gros effet
      F#7          B7     E
On confisqua tous vos effets
       Db7     F#7     B7   E
Vous étiez fait au Grand Café
 
           E                F#7
Depuis ce jour depuis bientôt soixante ans
                   B7                  E
C´est vous l´chasseur c´est vous l´commis de restaurant
           E7                   A7
Vous essuyez toujours la grande table
          F#7                   B7
C´est pour payer cette soirée lamentable
           E                  F#7
Ah vous eussiez mieux fait de rester ailleurs
          G#7              C#m
Que d´entrer dans ce café plein d´manilleurs
             A        B7            E
Vous étiez beau le temps vous a défait
      F#7          B7     E
Les mites commencent à vous bouffer
       Db7     F#7     B7   E
Au Grand Café au Grand Café

Le jardin extraordinaire

: Humour, Joyeux, Nostalgie, Surréaliste

Le jardin extraordinaire

C’est un jardin extraordinaire
Il y a des canards qui parlent anglais
Je leur donne du pain. Ils remuent leur derrière
En me disant Thank you very much, Monsieur Trénet

On y voit aussi des statues
Qui se tiennent tranquilles tout le jour, dit-on
Mais moi, je sais que, dés la nuit venue
Elles s’en vont danser sur le gazon

Papa, c’est un jardin extraordinaire
Il y a des oiseaux qui tiennent un buffet
Ils vendent du grain, des petits morceaux de gruyère
Comme clients ils ont Monsieur le Maire et le sous-préfet

Il fallait bien trouver,
dans cette grande ville maussade

Oú le touristes s’ennuient
au fond de leurs autocars

Il fallait bien trouver
un lieu pour la promenade

J’avoue que ce samedi-là
je suis entré par hasard

Dans, dans, dans
Un jardin extraordinaire
Loin des noirs buildings et des passages cloutés
Y avait un bal que donnaient des primevères
Dans un coin de verdure, les petites grenouilles chantaient

Une chanson pour saluer la lune
Dés que celle-ci parut, toute rose d’émotion
Elles entonnèrent, je crois, la valse brune

 Une vieille chouette me dit : Quelle distinction !

Maman ! dans ce jardin extraordinaire
Je vis soudain passer la plus belle des filles
Elle vint près de moi,
et la me dit sans manières

Vous me plaisez beaucoup
J’aime les hommes dont le yeux brillent

Il fallait bien trouver,
dans cette grande ville perverse

Une gentille amourette,
un petit flirt de vingt ans

Qui me fasse oublier
que L’amour est un commerce

Dans les bars de la cité
Oui, mais oui mais pas dansDans, dans, dans
Mon jardin extraordinaire
Un ange du bizarre, un agent nous dit
Étendez-vous sur la verte bruyère
Je vous jouerai du luth
pendant que vous serez réunis

Cet agent était un grand poète
Mais nous préférions, Artémise et moi
La douceur de une couchette secrète
Qu’elle me fit découvrir au fond du bois

Pour ceux qui veulent savoir
où ce jardin se trouve

Il est, vous le voyez, ou cœur de ma chanson
J’y vole parfois quand un chagrin m’éprouve
Il suffit pour ça d’ un peu d’imagination



[Intro]
C   Am    Dm  G7  C
 
[Chorus]
      C     Am  Dm        G7
C'est un jardin extraordinaire
C             Am          D        G7
Il y a des canards qui parlent anglais
         C        Am      Dm                G7
Je leur donne du pain ils remuent leur derrière
        C           Am       Dm       G7      C
En m´disant " Thank you very much Monsieur Trenet "
 
[Verse]
D         G
On y voit aussi des statues
D                                   G
Qui se tiennent tranquilles tout le jour dit-on
     B              Em
Mais moi je sais que dès la nuit venue
  A7                D7          G7
Elles s´en vont danser sur le gazon
 
[Chorus]
            C     Am  Dm        G7
Papa, c´est un jardin extraordinaire
C             Am                D     G7
Il y a des oiseaux qui tiennent un buffet
     C          Am        Dm                    G7
Ils vendent du grain des petits morceaux de gruyère
         C        Am               Dm         G7      C
Comme clients ils ont Monsieur le maire et le Sous-Préfet
 
[Verse]
    C                F        B                     Em
Il fallait bien trouver, dans cette grande ville maussade
    A7                Dm        G7                C
Où les touristes s´ennuient au fond de leurs autocars
   C                 F      B                Em
Il fallait bien trouver un lieu pour la promenade
    A7                Dm          G7
J´avoue que ce samedi-là  je suis entré par hasard… Dans dans dans dans
 
[Chorus]
C     Am  Dm        G7
Un jardin extraordinaire
C                   Am              D        G7
Loin des noirs buildings et des passages cloutés
     C     Am         Dm              G7
Y avait un bal qu´donnaient des primevères
         C        Am          Dm        G7           C
Dans un coin d´verdure deux petites grenouilles chantaient
 
[Verse]
D            G
Une chanson pour saluer la lune
D                                   G
Dès que celle-ci parut toute rose d´émotion
      B              Em
Elles entonnèrent je crois la valse brune
A7                      D7                     G7
Une vieille chouette me dit: " Quelle distinction! "
 
[Chorus]
           C     Am  Dm        G7
Maman dans ce jardin extraordinaire
C                 Am             D      G7
Je vis soudain passer la plus belle des filles
      C           Am     Dm                  G7
Elle vint près de moi et là  me dit sans manières
            C        Am             Dm          G7       C
Vous me plaisez beaucoup j´aime les hommes dont les yeux brillent!
 
[Verse]
    C                F       B                    Em
Il fallait bien trouver dans cette grande ville perverse
    A7            Dm       G7                   C
Une gentille amourette un petit flirt de vingt ans
                  F          B            Em
Qui me fasse oublier que l´amour est un commerce
     A7               Dm
Dans les bars de la cité :
     G7
Oui mais oui mais pas dans... Dans dans dans dans
 
[Chorus]
C      Am  Dm       G7
Mon jardin extraordinaire
C             Am        D        G7
Un ange du Bizarre un agent nous dit
  C     Am       Dm           G7
Etendez-vous sur la verte bruyère
            C      Am               Dm         G7  C
Je vous jouerai du luth pendant que vous serez réunis
 
[Verse]
D           G
Cet agent était un grand poète
D                         G
Mais nous préférions Artémise et moi
B            Em
La douceur d´une couchette secrète
A7                  D7              G7
Q´elle me fit découvrir au fond du bois
 
[Chorus]
                C        Am  Dm                G7
Pour ceux qui veulent savoir où ce jardin se trouve
C                 Am             D      G7
Il est vous le voyez au coeur de ma chanson
C            Am        Dm              G7
J´y vol´ parfois quand un chagrin m´éprouve
       C       Am           Dm  G7   C
Il suffit pour ça d´un peu d´imagination
       C       Am           Dm  G7   C
Il suffit pour ça d´un peu d´imagination
  

Le piano de la plage

Le vieux piano d'la plage
ne joue qu'en fa
qu'en fatigué 

Le vieux piano d'la plage possède un la
qui n'est pas gai 

Un si cassé qui se désole 
Un mi fané qui le console 
Un do brûlé par le grand soleil
du mois de juillet 

Mais quand il joue pour moi
les airs anciens que je préfère 
Un frisson d'autrefois 
M'emporte alors dans l'atmosphère 
D'un grand bonheur
dans une petite chambre 

Mon joli cœur
du mois de septembre 

Je pense encore
encore à toi 

 
Do mi si la 

Le vieux piano d'la plage
ne joue qu'en sol
en solitude 

Le vieux piano d'la plage
a des clients dont l'habitude 

Est de danser sam'di dimanche 
Les autres jours seul sur les planches 
Devant la mer qui se souvient il rêve sans fin… 
C'est alors que je sors tout courbatu 
De ma cachette 
Et que soudain dehors tremblant, ému, 
D'vant lui j' m'arrête 
Et c'est inouï tout c'que j'retrouve 
Comme cette musique
jolie m'éprouve 

Me fait du mal
me fait du bien 

Je n'en sais trop rien 

 
 

Adieu, adieu piano
tu sais combien
peuvent être cruelles 

Ces notes que tu joues faux
mais dans mon cœur
ouvrant ses ailes 

S'éveille alors
la douce rengaine 

D'mon heureux sort
ou de mes peines 

Lorsque tu tapes,
tapes, toute la s'maine
mais le samedi 

Quand les jeunesses débarquent 
Tu sais alors brigand d'la plage 
Que ton souv'nir les marque 
Et qu'un beau soir passé l'bel âge 
Un autre que moi
devant la piste s'arrêt'ra là
et sera triste 

En écoutant
le cœur battant 

L'air de ses vingt ans



           E      C#m      F#m7       F#m7  B7
Le vieux piano de la plage

 B7    E       C#m   

ne joue qu'en fa qu'en fatigué
           E      C#m      F#m7     
Le vieux piano de la plage

 B7      E        Emaj7   E7
possède un la qui n'est pas gai

         A            Am
Un si cassé qui se désole
         E            C#m
Un mi fané qui le console
        F#m7               F#7                F#m7   B7
Un do brûlé par le grand soleil du mois de juillet
             E       C#m      F#m7    
Mais quand il joue pour moi

B7    E       C#m   F#m7  B7
les airs anciens que je préfère

            E     C#m    F#m7  
Un frisson d'autrefois

B7      E      Emaj7      E7
m'emporte alors dans l'atmosphère

              A                      Am
D'un grand bonheur dans une petite chambre
        E                  C#m
Mon joli coeur du mois de septembre
          F#m7           B
Je pense encore encore à toi
         E
Do mi si la
 
 
[Verse 2]
 
           E       C#m      F#m7        B7    E       C#m   F#m7  B7
Le vieux piano de la plage ne joue qu'en sol en solitude
           E       C#m      F#m7     B7     E      Emaj7   E7
Le vieux piano de la plage a des clients dont l'habitude
          A             Am
Est de danser samedi dimanche
           E                  C#m
Les autres jours seul sur les planches
        F#m7               F#7              F#m7  B7
Devant la mer qui se souvient il rêve sans fin...
            E     C#m      F#m7    B7    E       C#m   F#m7  B7
C'est alors que je sors tout courbatu de ma cachette
            E    C#m   F#m7       B7   E        Emaj7      E7
Et que soudain dehors tremblant, ému devant lui je m'arrête
            A                    Am
Et c'est inouï tout ce que je retrouve
             E                C#m
Comme cette musique jolie m'éprouve
           F#m7            B
Me fait du mal me fait du bien
                  E
Je n'en sais trop rien
 
 
[Verse 3]
 
          E    C#m  F#m7   B7      E        C#m    F#m7  B7
Adieu, adieu piano tu sais combien peuvent être cruelles
            E        C#m       F#m7      B7      E        Emaj7   E7
Ces notes que tu joues faux mais dans mon coeur ouvrant ses ailes
            A                Am
S'éveille alors la douce rengaine
              E             C#m
D'mon heureux sort ou de mes peines
         F#m7                     F#7               F#m7   B7
Lorsque tu tapes, tapes, toute la semaine mais le samedi
            E        C#m      F#m7     B7    E         C#m      F#m7  B7
Quand les jeunesses débarquent tu sais alors brigand de la plage
           E      C#m        F#m7          B7   E      Emaj7     E7
Que ton souvenir les marque et qu'un beau soir passé le bel âge
             A             Am
Un autre que moi devant la piste
           E          C#m
S'arrêtera là et sera triste
         F#m7            B
En écoutant le coeur battant
                  E
L'air de ses vingt ans

Le soleil a rdv avec la lune

: Bonheur, Fantaisie

Le soleil a rendez-vous avec la lune

Sur le toit de l'hôtel où je vis avec toi

Quand j'attends ta venue mon amie

Quand la nuit fait chanter
plus fort et mieux que moi

Tous les chats tous les chats tous les chats

Que dit-on sur les toits que répètent les voix
De ces chats, de ces chats qui s'ennuient

Des chansons que je sais que je traduis pour toi
Les voici, les voici, les voilà

Le soleil a rendez-vous avec la lune

Mais la lune n'est pas là et le soleil attend

Ici-bas, souvent chacun pour sa chacune

Chacun doit en faire autant

La lune est là, 

la lune est là

La lune est là, mais le soleil ne la voit pas

Pour la trouver, 

il faut la nuit

Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas 

et toujours luit

Le soleil a rendez-vous avec la lune

Mais la lune n'est pas là et le soleil attend

Papa dit qu'il a vu ça lui

Des savants avertis par la pluie et le vent
Annonçaient, un jour la fin du monde

Les journaux commentaient 
en termes émouvants
Les avis, les aveux, des savants

Bien des gens affolés demandaient aux agents

Si le monde était pris dans la ronde

C’est alors que docteurs, savants et professeurs

Entonnèrent subito tous en chœur

Philosophes, écoutez

cette fable est pour vous

Le bonheur est un astre volage

Qui s'enfuit à l'appel
de bien des rendez-vous

Il s'efface, il se meurt devant nous

Quand on croit qu'il est loin, 

il est là tout près de nous

Il voyage, il voyage, il voyage

Puis il part, il revient,
il s'en va n'importe où

Cherchez-le, il est un peu partout





        Cm
Sous le toit de l'hôtel où je vis avec toi
Cm
Quand j'attends ta venue mon amie
         Db
Quand la nuit fait chanter plus fort et mieux que moi
         G7                              Cm
Tous les chats, tous les chats, tous les chats
Cm
Que dit-on sur les toits que répètent les voix
Cm
De ces chats de ces chats qui s'ennuient
        Db
Des chansons que je sais, que je traduis pour toi
       G7                    C
Les voici, les voici, les voilà.
 
[Chorus]
      C            G7             C     F
Le soleil a rendez-vous avec la Lune
        C              Am         D7       G7
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
    C              G7             C     F
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
       C       G7      C
Chacun doit en faire autant
                Em
La lune est là, la lune est là
 
La lune est là mais le soleil ne la voit pas
            Dm
Pour la trouver il faut la nuit
           D
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
G7    C            G7           C     F
Le soleil a rendez-vous avec la lune
          C            Am         G7       C
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
     Am       Dm    G7  C
Papa dit qu'il a vu ça lui.
 
[Verse 2]
      Cm
Des savants avertis par la pluie et le vent
Cm
Annonçaient un jour la fin du monde
        Db
Les journaux commentaient en termes émouvants
     G7                   Cm
Les avis, les aveux des savants
Cm
Bien des gens affolés demandaient aux agents
Cm
Si le monde était pris dans la ronde
       Db
C'est alors que docteurs, savants et professeurs
     G7                    C
Entonnèr'nt subito tous en choeur.
 
[Chorus]
      C            G7             C     F
Le soleil a rendez-vous avec la Lune
        C              Am          D7      G7
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
    C              G7             C     F
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
       C       G7      C
Chacun doit en faire autant
                Em
La lune est là, la lune est là
 
La lune est là mais le soleil ne la voit pas
            Dm
Pour la trouver il faut la nuit
           D
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
G7    C            G7           C     F
Le soleil a rendez-vous avec la lune
         C             Am         G7       C
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
     Am        Dm   G7  C
Papa dit qu'il a vu ça lui.
 
[Verse 3]
      Cm
Philosoph's écoutez cette fable est pour vous
Cm
Le bonheur est un astre volage
       Db
Il s'enfuit à l'appel de bien des rendez-vous
       G7                      Cm
Il s'efface et se meurt devant nous
Cm
Quand on croit qu'il est loin, Il est là tout près d'vous
Cm
Il voyage il voyage il voyage
        Db
Puis il part il revient, il s'en va n'importe où
         G7                  C
Cherchez le il est un peu partout.
 
[Chorus]
      C            G7            C     F
Le soleil a rendez-vous avec la Lune
        C              Am          D7      G7
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
    C              G7              C     F
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
       C       G7      C
Chacun doit en faire autant
                Em
La lune est là, la lune est là
Em
La lune est là mais le soleil ne la voit pas
            Dm
Pour la trouver il faut la nuit
           D
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
G7    C            G7            C    F
Le soleil a rendez-vous avec la lune
         C             Am         G7       C
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
     Am        Dm   G7  C
Papa dit qu'il a vu ça lui.

Y'a d'la joie

: Insouciance, Joyeux, Surréaliste

Y’a d’la joie  

 Y’a d’la joie  
Bonjour, bonjour les hirondelles

Y’a d’la joie
Dans le ciel par dessus les toits

Y’a d’la joie 
Et du soleil dans les ruelles

Y’a d’la joie partout, y’a d’la joie
Tout le jour
Mon cœur bat, chavire et chancelle

C’est l’amour
Qui vient avec je ne sais quoi

C’est l’amour  
Bonjour, bonjour les demoiselles

Y’a d’la joie, partout, y’a d’la joie

Le gris boulanger
Bat la pâte à pleins bras

Il fait du bon pain
Du pain si fin que j’ai faim

On voit le facteur
Qui s’envole là-bas

Comme un ange bleu
Portant ses lettres au bon dieu

Miracle sans nom
À la station Javel

On voit le métro
Qui sort de son tunnel

Grisé de soleil
De chansons et de fleurs

Il court vers le bois
Il court à toute vapeur

Y’a d’la joie   
La tour Eiffel part en ballade

Comme une folle  
Elle saute la Seine à pieds joints

Puis elle dit
Solo  "tant pis pour moi si j’suis malade
J’ m’embêtais tout’ seule dans mon coin"
Y’a d’la joie  
Le percepteur met sa jaquette

Plie boutique
Et dit d’un air très doux, très doux :

 Solo
"Bien l’bonjour  pour aujourd’hui fini la quête

Gardez tout  messieurs gardez tout"

Mais voilà qu’soudain
Je m’éveille dans mon lit

Donc, j’avais rêvé
Oui car le ciel est gris

Il faut se lever
Se laver, se vêtir

Et ne plus chanter 
Si l’on n’a plus rien à dire

Mais je crois pourtant
Que ce rêve a du bon

Car il m’a permis
De faire une chanson

Chanson de printemps
Chansonnette d’amour

Chanson de 20 ans 
Chanson de toujours    
(Reprise du premier refrain)




          D                            A7
Y a d'la joie bonjour bonjour les hirondelles
          D                              A
Y a d'la joie dans le ciel par dessus le toit
          D   D7      G              Fdim
Y a d'la joie et du soleil dans les ruelles
          D      Em7     A7   D
Y a d'la joie partout y a d'la joie
  A7    D                                   A7
Tout le jour, mon cur bat, chavire, et chancelle
           D                            A
C'est l'amour qui vient avec je ne sais quoi
           D   D7   G                     Fdim
Qu'est l'amour bonjour, bonjour les demoiselles
          D      Em7     A7   D
Y a d'la joie partout y a d'la joie
 
 
[Verse 2]
 
  D7   G
Le gris boulanger bat la pâte à pleins bras
  D7   G                           Am7
Il fait du bon pain, du pain si fin que j'ai faim
    D7
On voit le facteur qui s'envole là-bas
       A7                      D7
Comme un ange bleu portant ses lettres au Bon Dieu
   G
Miracle sans nom à la station Javel
  D7   G                     Am7
On voit le métro qui sort de son tunnel
    D7
Grisé de ciel bleu de chansons et de fleurs
    D7                         G
Il court vers le bois il court à toute vapeur
 
 
[Verse 3]
 
          D                            A7
Y a d'la joie la Tour-Eiffel part en ballade
         D                              A
Comme une folle elle saute la Seine à pieds joints
         D   D7      G              Fdim
Puis elle dit: "Tant pis pour moi si j'suis malade
         D      Em7     A7   D
J'm'ennuyais toute seule dans mon coin"
  A7    D                              A7
Ya d'la joie le percepteur met sa jaquette
           D                            A
Plie boutique et dit d'un air très doux, très doux
           D   D7   G                     Fdim
"Bien l'bonjour, pour aujourd'hui finie la quête
         D      Em7     A7   D
Gardez tout Messieurs gardez tout"
 
 
[Verse 4]
 
  D7   G
Mais soudain voilà je m'éveille dans mon lit
  D7   G                           Am7
Donc j'avais rêvé, oui, car le ciel est gris
    D7
Il faut se lever, se laver, se vêtir
       A7                      D7
Et ne plus chanter si l'on a plus rien à dire
   G
Mais je crois pourtant que ce rêve a du bon
  D7   G                     Am7
Car il m'a permis de faire une chanson
    D7
Chanson de printemps, chansonnette d'amour
    D7                         G
Chanson de vingt ans, chanson de toujours

Claude Nougaro

Le petit taureau de Toulouse, un poète à fleur de peau.

Armstrong

: Auto-dérision, Couleur, Monde

Armstrong

Armstrong, je ne suis pas noir
Je suis blanc de peau
Quand on veut chanter l'espoir
Quel manque de pot

Solo Oui, j'ai beau voir   le ciel
Tous Le ciel
Solo  l'oiseau
Tous l'oiseau
Solo Rien, rien, rien ne luit là-haut
Tous Les anges zéro
                 Je - suis - blanc - de - peau

Armstrong, tu te fends la poire
On voit toutes tes dents
Moi, je broie plutôt du noir
Du noir en dedans

Solo Chante pour moi  Louis
Tous Louis
Solo  Oh oui 
Tous  Oh oui
Solo  Chante, chante, chante, ça tient chaud
Tous J'ai froid, oh moi
                Qui - suis - blanc - de peau

Armstrong, la vie, quelle histoire
C'est pas très marrant
Qu'on l'écrive blanc sur noir
Ou bien noir sur blanc

Solo On voit surtout du rouge
Tous du rouge 
Solo  du rouge
Tous du rouge
Solo  Sang, sang, sans trêve ni repos
Tous Qu'on soit ma foi
                     
Noir - ou - blanc - de peau

Armstrong, un jour, tôt ou tard
On n'est que des os
Est-ce que les tiens seront noirs?
Ce serait rigolo

Solo   Allez Louis
Tous   Allez       Luia........
Au-delà
de nos oripeaux-o
Noir et blanc
son-ont ressemblants
Com' -- deux -- gout--tes -- d'eau



 
[Verse]
Em        B7    Em       Am    Em      B7       Em     A7
Armstrong, je ne suis pas noir, je suis blanc de peau
Em       B7      Em      Am   Em      B7     Em
Quand on veut chanter l'espoir quel manque de pot !
                           Em       Am   Em   B7   Em       Am
Oui, j'ai beau voir le ciel, l'oiseau, rien rien rien ne luit là-haut
     Em    Am7   Em       B7       Em
Les anges, zéro, je suis blanc de peau
 
[Bridge]
Em  G C  B7  Em  G  C  B7
 
[Verse]
Em        B7    Em       Am    Em      B7       Em     A7
Armstrong, tu te fend la poire, on voit toutes tes dents
Em      B7       Em      Am   Em      B7     Em
Moi, je broie plutôt du noir, du noir en dedans
                           Em       Am   Em   B7   Em       Am
Chante pour moi, Louis, oh oui, chante chante chante, ça tient chaud
      Em    Am7     Em       B7       Em
J'ai froid, oh moi, qui suis blanc de peau
 
[Verse]
Em        B7    Em       Am    Em      B7       Em     A7
Armstrong, la vie, quelle histoire, c'est pas très marrant
Em        B7      Em      Am     Em      B7     Em
Qu'on l'écrive blanc sur noir ou bien noir sur blanc
                           Em       Am   Em   B7   Em       Am
On voit surtout du rouge, du rouge, sans sans sans trêve ni repos
      Em    Am7     Em       B7       Em
Qu'on soit, ma foi, noir ou blanc de peau
 
[Verse]
Em        B7    Em       Am    Em      B7       Em     A7
Armstrong, un jour, tôt ou tard, on n'est que des os
Em        B7      Em      Am     Em      B7     Em
Est-ce que les tiens seront noirs? Ce serait rigolo
                Em   Am   Em    B7    G7    A7
Allez, Louis, alléluia, au-delà de nos oripeaux
            Em                       B7                   Em
Noir et blanc sont ressemblants comme deux gouttes d'eau
Am   Em
Oh Yeah

Cécile, ma fille

: Amour, Enfant

Cécile, ma fille


Elle voulait un enfant 
Moi je n'en voulais pas
Mais il lui fut pourtant facile 
Avec ses arguments 
De te faire un papa 
Cécile, ma fille

Quand son ventre fut rond 
En riant aux éclats 
Elle me dit: "Allons, jubile 
Ce sera un garçon"
Et te voilà
Cécile, ma fille

Et te voilà et me voici, moi
Moi, j'ai trente ans, toi, six mois 
On est nez à nez, les yeux dans les yeux
Quel est le plus étonné des deux?

Bien avant que je t'aie
Des filles j'en avais eues
Jouant mon cœur à face ou pile
De la brune gagnée
A la blonde perdue
Cécile, ma fille

Et je sais que bientôt
Toi aussi tu auras
Des idées et puis des idylles
Des mots doux sur tes hauts
Et des mains sur tes bas
Cécile, ma fille

Moi, je t'attendrai toute la nuit
T'entendrai rentrer sans bruit
Mais au matin c'est moi qui rougirai
Devant tes yeux plus clairs que jamais

Que toujours on te touche
Comme moi maintenant
Comme mon souffle sur tes cils
Mon baiser sur ta bouche
Dans ton sommeil d'enfant
Cécile, ma fille
Cécile



Cm                Fm
Elle voulait un enfant,
        G7          Cm
Moi je n'en voulait pas
            Fm7      Bb7    Eb7  Eb6
Mais il lui fut pourtant facile
  Fm          G7
Avec ses arguments
      Cm7      F7
De te faire un papa
Bbm      Eb7 Dm7 G7      Cm
Ce   ci  le  ma  fi  il  le
 
Cm                Fm
Quand son ventre fut rond
        G7          Cm
En riant aux éclats
        Fm7      Bb7    Eb7  Eb6
Elle me dit "allons jubile,
  Fm          G7
Ce sera un garçon"
     Cm7    F7
Et te voi - la
Bbm      Eb7 Dm7 G7      Cm
Ce   ci  le  ma  fi  il  le
 
[Refrain]
Fm           G7
Et te voila,
            C
Et me voici moi
Fm
Moi, j'ai trente ans
Eb7       Eb6
Toi, six mois
Fm                G7
On est nez a nez
G7                 Cm7
Les yeux dans les yeux
Gm               D7           G7
Quel est le plus étonné des deux ?
 
[couplet]
Cm                Fm
Bien avant que je t'aie
        G7          Cm
Des filles, j'en avais eu
           Fm7       Bb7    Eb7  Eb6
Jouant mon coeur a face ou pile
   Fm          G7
De la brune gagnée
     Cm7      F7
A la blonde perdue
Bbm      Eb7 Dm7 G7      Cm
Ce   ci  le  ma  fi  il  le
 
Cm                Fm
Et je sais que bientôt
        G7          Cm
Toi aussi tu auras
      Fm7       Bb7    Eb7  Eb6
Des idées puis des idylles
    Fm                G7
Des mots doux sur tes hauts
       Cm7           F7
Et des mains sur tes bas
Bbm      Eb7 Dm7 G7      Cm
Ce   ci  le  ma  fi  il  le
 
[Refrain]
Fm             G7             C
Moi , je t'attendrai toute la nuit
Fm             Eb7          Eb6
T'entendrai rentrer sans bruit
Fm                G7
Mais au matin,
G7                 Cm7
C'est moi qui rougirai
Gm               D7           G7
Devant tes yeux plus clairs que jamais
 
[couplet]
Cm                Fm
Que toujours on se touche
        G7          Cm
Comme moi maintenant
          Fm7     Bb7      Eb7  Eb6
Comme mon souffle sur tes cils
       Fm           G7
Mon baiser sur ta bouche
         Cm7         F7
Dans ton sommeil d'enfant
Bbm      Eb7 Dm7 G7      Cm
Ce   ci  le  ma  fi  il  le
Fm7  Cm7
Cé...ci....le

X

Dalida

J'attendrai

J'attendrai

J'attendrai
Le jour et la nuit
J'attendrai toujours
Ton retour
J'attendrai
Car l'oiseau qui s'enfuit
Vient chercher l'oubli
Dans son nid
Le temps passe et court
En battant tristement
Dans mon cœur si lourd
Et pourtant
J'attendrai ton retour


Les fleurs pâlissent
Le feu s’éteint
L’ombre se glisse 
Dans le jardin
L'horloge tisse
Des sons très longs
Je crois entendre ton pas
Le vent m'apporte
De bruits lointains
Guettant ma porte
J'écoute en vain
Hélas, plus rien
Plus rien ne vient



Le temps des fleurs

: Amour, Nostalgie

Le temps des fleurs

Dans une taverne du vieux Londres
Où se retrouvaient des étrangers
Nos voix criblées de joie montaient de l’ombre
Et nous écoutions nos cœurs chanter

C’était le temps des fleurs
On ignorait la peur
Les lendemains avaient un goût de miel
Ton bras prenait mon bras
Ta voix suivait ma voix
On était jeune et l’on croyait au ciel

Et puis sont venus les jours de brume
Avec des bruits étranges et des pleurs
Combien j’ai passé de nuits sans lune
À chercher la taverne dans mon cœur

Tout comme au temps des fleurs
Où l’on vivait sans peur...

Et ce soir je suis devant la porte
De la taverne où tu ne viendras plus
Et la chanson que la nuit m’apporte
Mon cœur déjà ne la connaît plus

C’était le temps des fleurs
On ignorait la peur...

Je crois que l’important 
C’est deux êtres qui s’aiment vraiment
Et c’est tout



Edith Piaf

L'hymne à l'amour

L'hymne à l'amour

Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer
Et la Terre peut bien s'écrouler
Peu m'importe si tu m'aimes
Je me fous du monde entier
Tant qu'l'amour innondera mes matins
Tant qu'mon corps frémira sous tes mains
Peu m'importe les problèmes
Mon amour, puisque tu m'aimes

J'irais jusqu'au bout du monde
Je me ferais teindre en blonde
Si tu me le demandais
J'irais décrocher la Lune
J'irais voler la fortune
Si tu me le demandais
Je renierais ma patrie
Je renierais mes amis
Si tu me le demandais
On peut bien rire de moi
Je ferais n'importe quoi
Si tu me le demandais

Si un jour, la vie t'arrache à moi
Si tu meurs, que tu sois loin de moi
Peu m'importe si tu m'aimes
Car moi je mourrais aussi
Nous aurons pour nous l'éternité
Dans le bleu de toute l'immensité
Dans le ciel, plus de problème
Mon amour, crois-tu qu'on s'aime?
Dieu réunit ceux qui s'aiment



[Verse 1]
        G        B7                 Em   Em7
Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer
      Am   Am/G               D D7
Et la terre peut bien s'écrouler
 
[Chorus]
         G B7       C    Cm
Peu m'importe si tu m'aimes
       G      E7       Am  D
Je me fous du monde entier
 
[Verse 2]
            G      B7           Em   Em7
Tant que l'amour inondera mes matins
             Am    Am/G             D D7
Tant que mon corps frémira sous tes mains
 
[Chorus]
        G   B7          C  Cm
Peu m'importent les problèmes
     G    Em         Am  D  G
Mon amour puisque tu m'aimes
 
[Bridge 1]
         Em      B       Em
J'irais jusqu'au bout du monde
      Em     B          Em
Je me ferais teindre en blonde
      C          B7
Si tu me le demandais
        G     D       G
J'irais décrocher la lune
        G     D     G
J'irais voler la fortune
      F#7         B7
Si tu me le demandais
 
[Bridge 2]
   Em        B     Em
Je renierais ma patrie
   Em        B    Em
Je renierais mes amis
      C           B7
Si tu me le demandais
        Am     D     G
On peut bien rire de moi
     B7       B      Em
Je ferais n'importe quoi
      C           B7
Si tu me le demandais
 
[Verse 3]
      G       B7              Em  Em7
Si un jour la vie t'arrache à moi
      Am         Am/G           D D7
Si tu meurs que tu sois loin de moi
 
[Chorus]
        G  B7       C   Cm
Peu m'importe si tu m'aimes
    G           E7    Am  D
Car moi je mourrais aussi
 
[Verse 4]
       G         B7           Em  Em7
Nous aurons pour nous l'éternité
        Am      Am/G          D D7
Dans le bleu de toute l'immensité
 
[End Chorus]
        G  B7          C  Cm
Dans le ciel plus de problèmes
     G   Em              Am D G
Mon amour crois-tu qu'on s'aime

Milord

Milord

Allez, venez, Milord
Vous asseoir à ma table
Il fait si froid, dehors
Ici c'est confortable
Laissez-vous faire, Milord
Et prenez bien vos aises
Vos peines sur mon cœur
Et vos pieds sur une chaise
Je vous connais, Milord
Vous n'm'avez jamais vue
Je n'suis qu'une fille du port
Qu'une ombre de la rue

Pourtant j'vous ai frôlé
Quand vous passiez hier
Vous n'étiez pas peu fier
Dame! Le ciel vous comblait
Votre foulard de soie
Flottant sur vos épaules
Vous aviez le beau rôle
On aurait dit le roi
Vous marchiez en vainqueur
Au bras d'une demoiselle
Mon Dieu! Qu'elle était belle
J'en ai froid dans le cœur

Dire qu'il suffit parfois
Qu'il y ait un navire
Pour que tout se déchire
Quand le navire s'en va
Il emmenait avec lui
La douce aux yeux si tendres
Qui n'a pas su comprendre
Qu'elle brisait votre vie
L'amour, ça fait pleurer
Comme quoi l'existence
Ça vous donne toutes les chances
Pour les reprendre après

Allez, venez, Milord
Vous avez l'air d'un môme
Laissez-vous faire, Milord
Venez dans mon royaume
Je soigne les remords
Je chante la romance
Je chante les milords
Qui n'ont pas eu de chance
Regardez-moi, Milord
Vous n'm'avez jamais vue
Mais vous pleurez, Milord?
Ça j'l'aurais jamais cru

Eh ben, voyons, Milord
Souriez-moi, Milord
Mieux qu'ça, un petit effort
Voilà, c'est ça
Allez, riez, Milord
Allez, chantez, Milord
Mais oui, dansez, Milord
Bravo, Milord
Encore, Milord



G                                  C
Allez, venez, Milord! Vous asseoir à ma table, 
         G        Em      A7              D7
il fait si froid, dehors, ici c'est confortable. 
             G                G7        C
Laissez vous faire, Milord, et prenez bien vos aises, 
    A7       G                 A7                 D7
vos peines sur mon coeur, et vos pieds sur une chaise. 
        G                         C
Je vous connais, Milord, vous n'm'avez jamais vue, 
           G                     C
je ne suis qu'une fille du port, qu'une ombre de la rue. 
 
[Verse 1]
Gm                       Gm
Pourtant j'vous ai frôlé, quand vous passiez hier, 
Gm                             F6
Vous n'étiez pas peu fier, Dame! Le ciel vous comblait: 
Eb6                    F                Eb
Votre foulard de soie flottant sur vos épaules, 
Cm                                        Eb
Vous aviez le beau rôle, on aurait dit le roi. 
Gm                                       F
Vous marchiez en vainqueur au bras d'une demoiselle, 
Eb        D                    Eb
Mon Dieu! Qu'elle était belle, j'en ai froid dans le coeur. 
 
[Chorus]
G                                  C
Allez, venez, Milord! Vous asseoir à ma table, 
           G              A               D
il fait si froid, dehors, ici c'est confortable. 
             G                        C
Laissez vous faire, Milord, et prenez bien vos aises, 
           G                 A                 D
vos peines sur mon coeur, et vos pieds sur une chaise. 
        G                         C
Je vous connais, Milord, vous n'm'avez jamais vue, 
           G                     C           G
je ne suis qu'une fille du port, qu'une ombre de la rue. 
 
[Verse 2]
Gm                        Gm               D
Dire qu'il suffit parfois, qu'il y ait un navire,  
Gm                      F6
pour que tout se déchire, quand le navire s'en va. 
Eb6                    F                 Eb
Il emmenait avec lui, la douce aux yeux si tendres, 
Cm                                               Eb
qui n'a pas su comprendre, qu'elle brisait votre vie. 
Gm                   F   Gm               F
L'amour, ça fait pleurer comme quoi l'existence 
Eb            D                   Eb
Ça vous donne toutes les chances, pour les reprendre après. 
 
[Chorus]
G                               C
Allez, venez, Milord! Vous avez l'air d'un môme! 
        G                     A            D
Laissez vous faire, Milord, venez dans mon royaume: 
          G                         C
Je soigne les remords, Je chante la romance, 
          G               A               D
Je chante les milords qui n'ont pas eu de chance! 
 
         G                          C
Regardez moi, Milord, vous n'm'avez jamais vue... 
                    G                  C
...Mais... vous pleurez, Milord? Ça... j'l'aurais jamais cru!... 
G               C                        G
Eh ben, voyons, Milord!     Souriez moi, Milord! 
 
[Outro]
                 A              D
...Mieux qu' ça! Un p'tit effort...  
       G                      C
Voilà, c'est ça! Allez, riez, Milord!   
 
Allez chantez, Milord
Ta da da da da da, Ta da da da da da
Ta da da da da da, Ta da da da da da
Ta da da da da da, Mais oui, dansez, Milord
Ta da da da da da, Ta da da da da da
Ta da da da da da, Bravo, Milord
Ta da da da da da, Ta da da da da da
Ta da da da da da, Encore, Milord
Ta da da da da da, Ta da da da da da
Ta da da da da da, Ta da da da da da
Ta da da da da da, Ta da da da da da
Ta da da da da da, 

Non je ne regrette rien

Non je ne regrette rien

Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait
Ni le mal
Tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien 
Non, je ne regrette rien
C'est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé

Avec mes souvenirs 
J'ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n'ai plus besoin d'eux
Balayé les amours 
Avec leurs trémolos
Balayé pour toujours
Je repars à zéro

Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait
Ni le mal
Tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien 
Non, je ne regrette rien

Car ma vie
Car mes joies
Aujourd'hui 
Ça commence avec toi



A            E/G#
Non, rien de rien  
                    A
Non, je ne regrette rien  
      D              Daug
Ni le bien qu'on m'a fait  
      D6                       Bm/E   E
Ni le mal tout ça m'est bien égal 
 
A            E/G#
Non, rien de rien  
                    A
Non, je ne regrette rien  
        D      Bm      E
C'est payé, balayé, oublié  
      E7         A
Je me fous du passé 
 
 
[Verse]
 
N.C.            A
Avec mes souvenirs, j'ai allumé le feu  
                       E7
Mes chagrins, mes plaisirs  
                    A
Je n'ai plus besoin d'eux !  
 
              A
Balayés les amours, avec tous leurs trémolos  
                 E
Balayés pour toujours  
               A
Je repars à zéro 
 
 
[Chorus]
 
A            E/G#
Non, rien de rien  
                    A
Non, je ne regrette rien  
      D              Daug
Ni le bien qu'on m'a fait  
      D6                       Bm/E   E
Ni le mal tout ça m'est bien égal 
 
A            E/G#
Non, rien de rien  
                    A
Non, je ne regrette rien  
 
 
[Outro]
 
       D   Daug        D6   D7
Car ma vie,      car mes joies  
        E6/C# E7
Aujourd'hui,  
N.C.   E7        A (A6 A)   F (F6 F)   A (xx9787)
ça commence avec toi 

Enfoirés

Quand les hommes vivront d'amour

Quand les hommes vivront d'amour

Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous, nous serons morts, mon frère

Dans la grande chaîne de la vie
Où il fallait que nous passions
Où il fallait que nous soyons,
nous aurons eu la mauvaise partie

Quand les hommes vivront d'amour
Ce sera la paix sur la Terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous, nous serons morts mon frère

Nous qui aurons aux mauvais jours,
Dans la haine et puis dans la guerre
Cherché la paix, cherché l'amour
Qu'ils connaîtront alors, mon frère

Quand les hommes vivront d'amour
il n'y aura plus de misère
Peut-être song'ront-ils un jour à nous
Qui serons morts, mon frère


+ Quand les hommes vivront d'amour,
Qu'il n'y aura plus de misère
Les soldats seront troubadours
Mais nous, nous serons morts, mon frère

Dans la grande chaîne de la vie,
Pour qu'il y ait un meilleur temps
Il faut toujours quelques perdants,
De la sagesse ici-bas, c'est le prix

Quand les hommes vivront d'amour,
il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous, nous serons morts, mon frère


+Quand les hommes vivront d'amour,
Ce sera la paix sur la terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous, nous serons morts, mon frère
Quand les hommes vivront d'amour



Enrico Macias

Adieu mon pays

: Nostalgie, Un pays, un lieu...

J'ai quitté mon pays 
J'ai quitté ma maison 
Ma vie, ma triste vie 
Se traîne sans raison

J'ai quitté mon soleil 
J'ai quitté ma mer bleue 
Leurs souvenirs se réveillent 
Bien après mon adieu


Soleil!
Soleil de mon pays perdu 
Des villes blanches que j'aimais 
Des filles que j'ai jadis connues


J'ai quitté une amie 
Je vois encore ses yeux 
Ses yeux mouillés de pluie 
De la pluie de l'adieu

Je revois son sourire 
Si près de mon visage 
Il faisait resplendir 
Les soirs de mon village

Mais, du bord du bateau 
Qui m'éloignait du quai 
Une chaîne dans l'eau 
A claqué comme un fouet

J'ai longtemps regardé 
Ses yeux bleus qui fuyaient 
La mer les a noyés 
Dans le flot du regret
 



     ( Em )                             D
J'ai quitté mon pays, j'ai quitté ma maison,
   C                                    B7
ma vie, ma triste vie se traîne sans raison.
                  B7                             Em
J'ai quitté mon soleil, j'ai quitté ma mer bleue,
                     B7                       B7
leurs souvenirs se réveillent bien après mon adieu.
 
[Partie 2]
  B7                           B7
Soleil ! Soleil de mon pays perdu,
                            Em                                 B7
des villes blanches que j'aimais, des filles que j'ai jadis connues.
 
[Partie 3]
         Em                              D
J'ai quitté une amie, je vois encore ses yeux,
    C                                        B7
ses yeux mouillés de pluie de la pluie de l'adieu.
Em*                B7                    Em
  Je revois son sourire si près de mon visage,
                  C                       B7            Em*
il faisait resplendir les soirs de mon village.
 
[Partie 4]
                  Em                      D
Mais du bord du bateau qui m'éloignait du quai
                C                          B7*
une chaîne dans l'eau a claqué comme un fouet.
                    B7                       Em
J'ai longtemps regardé ses yeux bleus qui fuyaient,
               B7                         Em           B7*
la mer les a noyés dans le flot du regret. 

El Porompompom 

Mon cœur enfermé dans ta cage 
Mon cœur tu sembles gai 
Pourquoi brusquement ce langage 
Qu'as-tu donc à me raconter 
Dis-moi 
Dis-moi quel secret te fait battre de joie 
Dis-moi, s'il te plaît qui tu aimes avant moi 
Comment fais-tu réponds-moi 

Porompompom 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporompompom 
Porompompom 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporompompom 

Je sais moi aussi qu'elle est belle 
Mais toi tu me parles d'amour 
Si toi tu ne bats que pour elle 
Moi, j'ai peur de souffrir un jour 
Dis-moi 
Dis-moi quelles sont les raisons de ton choix 
Comment es-tu sûr qu'elle m'aime déjà 
Comment sais-tu réponds moi! 

Porompompom 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporompompom 
Porompompom 
Porompomporom pero 
Porompomporom pero 
Porompomporompompom 

Mon cœur j'ai reçu ton message 
Et comprends que dans ta voix 
Tu veux que je parte en voyage 
Avec un amour à mon bras 
Dis-moi 
Dis-moi que son cœur en accord avec toi 
Est comme un écho qui répond à ta voix 
Mon cœur redoublant de joie 

Porompompom 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporom pero, pero 
Porompomporompompom 
Porompompom 
Porompomporom pero 
Porompomporom pero, pero 

 



Am
Mon cœur enfermé dans ta cage
                    E7
Mon cœur tu sembles gai
E7
Pourquoi brusquement ce langage
                        Am
Qu'as-tu donc à me raconter
    Am
Dis-moi
                            G
Dis-moi quel secret te fait battre de joie
                              F
Dis-moi, s'il te plaît qui tu aimes avant moi
                        E
Comment fais-tu réponds-moi
 
 
[Chorus]
 
        Am
Porompompom
              G
Poromporompom pero, pero
              F
Poromporompom pero, pero
              E
Poromporompompom
        Am
Porompompom
              G
Poromporompom pero, pero
              F
Poromporompom pero, pero
              E        Am
Poromporompompom
 
 
[Verse 2]
 
   Am
Je sais moi aussi qu'elle est belle
                         E7
Mais toi tu me parles d'amour
E7
Si toi tu ne bats que pour elle
                              Am
Moi, j'ai peur de souffrir un jour
    Am
Dis-moi
                         G
Dis-moi quelles sont les raisons de ton choix
                          F
Comment es-tu sûr qu'elle m'aime déjà
                        E
Comment sais-tu réponds moi!
 
 
[Chorus]
 
        Am
Porompompom
              G
Poromporompom pero, pero
              F
Poromporompom pero, pero
              E
Poromporompompom
        Am
Porompompom
              G
Poromporompom pero, pero
              F
Poromporompom pero, pero
              E        Am
Poromporompompom
 
 
[Verse 3]
 
    Am
Mon cœur j'ai reçu ton message
                         E7
Et comprends que dans ta voix
E7
Tu veux que je parte en voyage
                    Am
Avec un amour à mon bras
    Am
Dis-moi
                          G
Dis-moi que son cœur en accord avec toi
                        F
Est comme un écho qui répond à ta voix
                       E
Mon cœur redoublant de joie
 
 
[Chorus]
 
        Am
Porompompom
              G
Poromporompom pero, pero
              F
Poromporompom pero, pero
              E
Poromporompompom
        Am
Porompompom
              G
Poromporompom pero, pero
              F
Poromporompom pero, pero
              E        Am
Poromporompompom

Enfants de tous pays

: Amour, Avenir, Enfant, Engagée, message, Idéal, Pour la Paix

Enfants de tous pays 

Enfants de tous pays 
Tendez vos mains meurtries 
Semez l'amour 
Et puis donnez la vie 
Enfants de tous pays 
Et de toutes couleurs 
Vous avez dans le coeur 
Notre bonheur 

C'est dans vos mains  que demain 
Notre terre  sera confiée 
Pour sortir de la nuit 
Et notre espoir  de revoir la lumière 
Est dans vos yeux  qui s'éveillent à la vie 
Séchez vos larmes  jetez vos armes 
Faites du monde un paradis 

Il faut penser  au passé  de nos pères 
Et aux promesses  qu'ils n'ont jamais tenues 
La vérité  c'est d'aimer  sans frontières 
Et de donner  chaque jour un peu plus 
Car la sagesse  et la richesse 
N'ont qu'une adresse le paradis 

Et puis le jour où l'amour sur la terre 
Deviendra roi vous pourrez vous reposer 
Lorsque la joie couvrira nos prières 
Vous aurez droit à votre éternité 
Et tous les rires de votre empire 
Feront du monde un paradis 



  E           A    B7               E         C#m
 Enfants de tous pays, tendez vos mains meurtries
           F#m     B7             E   E7
 Semez l'amour et puis donnez la vie
  E           A    B7           E       C#m
 Enfants de tous pays et de toutes couleurs
            F#m     B7             E
 Vous avez dans le coeur notre bonheur
 
 
[Verse 1]
                 Am          Em         F#7
 C'est dans vos mains que demain notre terre
          Em           Am           B7
 Sera confiée pour sortir de notre nuit
             Am        Em         F#7
 Et notr'espoir de revoir la lumière
               Em         Am          B7
 Est dans vos yeux qui s'éveill'à la vie
             Am               Em
 Séchez vos larmes, jetez vos armes
            B7           E   E7
 Faites du monde un paradis
 
 
[Chorus 2]
  E          A    B7                E         C#m
 Enfants de tous pays, tendez vos mains meurtries
           F#m     B7             E   E7
 Semez l'amour et puis donnez la vie
            A     B7           E       C#m
 Enfants de tous pays et de toutes couleurs
            F#m     B7            E
 Vous avez dans le coeur notre bonheur
 
 
[Verse 2]
            Am       Em         F#7
 Il faut penser au passé de nos pères
           Em              Am          B7
 Et aux promesses qu'ils n'ont jamais tenues
        Am           Em            F#7
 La vérité c'est d'aimer sans frontières
           Em         Am          B7
 Et de donner chaque jour un peu plus
           Am   B7             Em
 Car la sagesse, et la richesse
                B7              E   E7
 N'ont qu'une adresse : le paradis
 
 
[Chorus 3]
 E            A   B7               E         C#m
 Enfants de tous pays, tendez vos mains meurtries
           F#m    B7              E   E7
 Semez l'amour et puis donnez la vie
 E            A   B7            E      C#m
 Enfants de tous pays et de toutes couleurs
            F#m     B7             E   E7
 Vous avez dans le coeur notre bonheur
 
 
[Verse 3]
             Am        Em          F#7
 Et puis le jour où l'amour sur la terre
           Em             Am        B7
 Deviendra roi, vous pourrez vous reposer
             Am        Em        F#7
 Lorsque la joie couvrira nos prières
             Em           Am     B7
 Vous aurez droit à votr'éternité
             Am   B7            Em
 Et tous les rires de votr'empire
            B7           E   E7
 Feront du monde un paradis
 
 
[Verse 4]
 E            A   B7               E         C#m
 Enfants de tous pays, tendez vos mains meurtries
           F#m    B7             E   E7
 Semez l'amour et puis donnez la vie
 E            A   B7           F#      C#m
 Enfants de tous pays et de toutes couleurs
            F#m     B7             E
 Vous avez dans le coeur notre bonheur 

L'amour c'est pour rien

L'amour c'est pour rien

Comme une salamandre
L'amour est merveilleux
Et renaît de ses cendres 
Comme l'oiseau de feu
Nul ne peut le contraindre
Pour lui donner la vie
Et rien ne peut l'éteindre
Sinon l'eau de l'oubli


L'amour, c'est pour rien
Tu ne peux pas le vendre
L'amour, c'est pour rien
Tu ne peux l'acheter


Quand ton corps se réveille
Tu te mets à trembler
Mais si ton cœur s'éveille
Tu te mets à rêver
Tu rêves d'un échange 
Avec un autre aveu
Car ces frissons étranges
Ne vivent que par deux


L'amour, c'est pour rien
Tu ne peux pas le vendre
L'amour, c'est pour rien
Tu ne peux l'acheter


L'amour, c'est l'espérance
Sans raison et sans loi
L'amour comme la chance
Ne se méritent pas
Il y a sur terre un être
Qui t'aime à la folie
Sans même te connaître
Prêt à donner sa vie


L'amour, c'est pour rien
Tu ne peux pas le prendre
L'amour, c'est pour rien
Mais tu peux le donner
L'amour, c'est pour rien
L'amour, C'est pour rien



La lavande

Le soleil est immobile l'été devient fou
Tous les garçons et les filles s'en vont avec nous
La chanson sur les lèvres la chanson du bonheur
Et le coeur remplis de fièvre d'amour et de fleur

C'est la fête de la lavande
et je vois au fond de tes yeux

Qu'à la fête de la lavande
un amour est né pour nous deux

Un amour qui sent la lavande
et un ciel qui a tend de bleu

Car la fête de la lavande
c'est le bleu le bleu de tes yeux


Vient la nuit qui me rappelle les nuits de là bas
Le parfum n'est plus le même là bas n'est plus la
Les jasmins ou lavande je ne veux plus pour nous
Que tes bras et leur guirlande autours de mon cou

C'est la fête de la lavande 
et je vois au fond de tes yeux
Qu'à la fête de la lavande 
un amour est né pour nous deux
Un amour qui sent la lavande 
et un ciel qui a tend de bleu
Car la fête de la lavande 
c'est le bleu le bleu de tes yeux


On referme les persiennes les la danse s'éteint
Mais ta main et sur la mienne et j'attend demain
Car le jour qui s'avance qui renaît dans nos bras
C'est la vie qui recommence pour toi et pour moi

C'est la fête de la lavande 
et je vois au fond de tes yeux
Qu'à la fête de la lavande 
un amour est né pour nous deux
Un amour qui sent la lavande 
et un ciel qui a tend de bleu
Car la fête de la lavande 
c'est le bleu le bleu de tes yeux



Les gens du Nord

Les gens du Nord
Ont dans leurs yeux le bleu 
Qui manque à leur décor
Les gens du Nord
Ont dans le cœur le soleil 
Qu'ils n'ont pas dehors
Les gens du Nord
Ouvrent toujours leurs portes 
A ceux qui ont souffert


Les gens du Nord
N'oublient pas qu'ils 
Ont vécu des années d'enfer
Si leurs maisons sont alignées
C'est par souci d'égalité
Et les péniches
Pauvres ou riches
Portent le fruit de leurs efforts


Les gens du Nord
Courbent le dos 
Lorsque le vent souffle très fort
Les gens du Nord
Se lèvent tôt, car de là dépend tout leur sort.
A l'horizon de leur campagne
C'est le charbon qui est montagne
Les rues des villes
Dorment tranquilles
La pluie tombant sur les pavés.

L'accordéon les fait danser
Et puis la bière les fait chanter
Et quand la fête
Tourne les têtes
On en voit deux se marier.


Les gens du Nord
Ont dans leurs yeux le bleu 
Qui manque à leur décor
Les gens du Nord
Ont dans le cœur le soleil 
Qu'ils n'ont pas dehors



               C                  C                              F6
Les gens du Nord ont dans leurs yeux le bleu qui manque à leur décor
            Cmaj7     F6       C             F6                 C
Les gens du Nord ont dans le cœur le soleil qu'ils n'ont pas dehors
     G7     C                                                    F6
Les gens du Nord ouvrent toujours leurs portes à ceux qui ont souffert
              C        F6       F        Em   F6              C
Les gens du Nord n'oublient pas qu'ils ont vécu des années d'enfer
 
 
[Chorus]
              Em           F6                Em       F
Si leurs maisons sont alignées, c'est par souci d'égalité
         Em  Am            Em  Am               Em       F      E
Et les péniches, pauvres ou riches, portent le fruit de leurs efforts
 
 
[Verse]
              C                                                F6
Les gens du Nord courbent le dos lorsque le vent souffle trop fort
            Cmaj7           F6      C            F6          C
Les gens du Nord se lèvent tôt, car de là dépend tout leur sort
 
 
[Chorus]
         Em               F6               Em                F
À l'horizon de leur campagne, c'est le charbon qui est montagne
             Em  Am              Em  Am               Em      F      E
Les rues des villes dorment tranquilles, la pluie tombant sur les pavés 

Malheur à celui qui blesse un enfant

: Enfant, Famille

Malheur à celui qui blesse un enfant

La, la-la-la, la, la-la-la, la-la
La, la-la-la, la-la, la

Qu'il soit un démon, qu'il soit noir ou blanc
Il a le cœur pur, il est toute innocence
Qu'il soit né d'amour, ou par accident
Malheur à celui qui blesse un enfant

Il n'a pas de père, et il n'a pas de mère
C'est le plus frondeur de tout l'orphelinat
On cite en exemple son sale caractère
Et on le punit car on ne l'aime pas

Qu'il soit un démon, qu'il soit noir ou blanc
Il a le cœur pur, il est toute innocence
Qu'il soit né d'amour, ou par accident
Malheur à celui qui blesse un enfant

La, la-la-la, la, la-la-la, la-la
La, la-la-la, la-la, la

Il vole au marché, un gâteau, une orange
Et on le poursuit, il faut le rattraper
On donne l'alerte, on arrête un ange
Et pour se défendre, il se met à pleurer

Qu'il soit un démon, qu'il soit noir ou blanc
Il a le cœur pur, il est toute innocence
Qu'il soit né d'amour, ou par accident
Malheur à celui qui blesse un enfant

La, la-la-la, la, la-la-la, la-la
La, la-la-la, la-la, la

Il est émigré d'un pays de misère
Et dans une école, il apprend à parler
Son accent fait rire, il ne peut rien faire
Sans qu'on lui reproche d'être un étranger

Qu'il soit un démon, qu'il soit noir ou blanc
Il a le cœur pur, il est toute innocence
Qu'il soit né d'amour, ou par accident
Malheur à celui qui blesse un enfant

Qu'il soit un démon, qu'il soit noir ou blanc
Il a le cœur pur, il est toute innocence
Qu'il soit né d'amour, ou par accident
Malheur à celui qui blesse un enfant



F. Morel

Tous les marins sont des chanteurs

Chanson de Yves-Marie Le Guilvinec

: Hommage, Mer

Tous les marins
sont des chanteurs

Pour raconter la solitude
Le vent qui souffle l'amitié
Le mal de mer et l'inquiétude
Le rhum qui fait tout oublier

Tous les marins sont des chanteurs
La la la liam la la lia la la liam
Tous les marins sont des chanteurs
La la la liam la la lia la la liam

Pour décrire la fille au village
Qu'on a laissée un matin gris
La vahiné sans son corsage
Doux souvenir de Tahiti  Tous les marins ...

Pour emporter dans sa mémoire
Les tempêtes la houle et le sel
Pour espérer un jour revoir
Toutes les filles de La Rochelle Tous les marins ...

Pour dire que l'on se souvient
De Mimi Dédé et Jeannot
Ces gars si fiers d'être marins
Qui ont péri sur leur rafiot    Tous les chanteurs...

Ils chantent fort et parfois faux
Mais ça n'a aucune importance
On peut entendre leurs sanglots
Quand ils entament À Recouvrance Tous les...

Pour se donner force et courage
Ils se disent qu'ils voient du pays
Buvant l'air frais au bastingage
Et qu'ils sont heureux d'être en vie    Tous les...



Feuilletant une vieille revue trouvée dans un vide-greniers, François Morel découvre les chansons d’un marin breton, Yves-Marie Le Guilvinec, disparu en mer en 1900. Auteur inconnu natif de Trigavou, celui-ci laisse à la postérité des poèmes tracés au calva, des lettres imbibées de tafia et une existence d’oublié océanique. Avec ses complices, François Morel réhabilite cette poésie populaire, ode à l’ivresse de l’air salé, à la liberté et à la fête.



Em                   

Pour raconter

B

la solitude

Em            C            
Le vent qui souffle

 B7      Em

l'amitié

Em                
Le mal de mer

B7
et l'inquiétude

Em                   C
Le rhum qui fait

B7           Em
tout oublier


Em             Am
Tous les marins

         D            G
sont des chanteurs

         C
Ba da la liam

B                      Em
ba diam ba da vam

Em               Am
Tous les marins

D                G
sont des chanteurs

C                   A
Da da da diam

  B7                     Em
ba da dia da da diam

Félix Leclerc

Le p'tit bonheur

: Nostalgie, Rupture

Le petit bonheur


C’est un petit bonheur que j’avais ramassé
Il était tout en pleurs sur le bord d’un fossé
Quand il m’a vu passer, il s’est mis à crier
Monsieur ramassez-moi, chez vous emmenez-moi
Mes frères m’ont oublié, je suis tombé, je suis malade
Si vous n’me cueillez point, je vais mourir quelle balade
Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure
Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi de ma torture 

J’ai pris le petit bonheur l’ai mis sous mes haillons
J’ai dit, "faut pas qu’il meure, viens-t’en dans ma maison"
Alors le petit bonheur a fait sa guérison
Sur le bord de mon cœur y avait une chanson
Mes jours, mes nuits, 
mes deuils, mes peines, mon mal, tout fut oublié
Ma vie de désœuvré j’avais l’dégoût d’la recommencer
Quand il pleuvait dehors ou qu’mes amis m’faisaient des peines
J’prenais mon petit bonheur et j’lui disais, "c’est toi ma reine »

Mon bonheur a fleuri, il a fait des bourgeons
C’était le paradis, ça s’voyait sur mon front
Or un matin joli que j’sifflais ce refrain
Mon bonheur est parti sans me donner la main
J’eu beau le supplier, le cajoler, lui faire des scènes
Lui montrer le grand trou qu’il me faisait au fond du cœur
Il s’en allait toujours la tête haute sans joie, sans haine
Comme s’il ne pouvait plus voir le soleil dans ma demeure

J’ai bien pensé mourir de chagrin et d’ennui
J’avais cessé de rire, c’était toujours la nuit
Il me restait l’oubli, il me restait l’mépris
Enfin que j’me suis dit, il me reste la vie
J’ai repris mon bâton, mes deuils, mes peines, et mes guenilles
Et je bats la semelle dans des pays de malheureux
Aujourd’hui quand je vois une fontaine ou une fille
Je fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux



Moi mes souliers

Moi, mes soulier


Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé
Ils m'ont porté de l'école à la guerre
J'ai traversé sur mes souliers ferrés
Le monde et sa misère


Moi, mes souliers ont passé dans les prés
Moi, mes souliers ont piétiné la Lune
Puis mes souliers ont couché chez les fées
Et fait danser plus d'une


Sur mes souliers y a de l'eau des rochers
D'la boue des champs et des pleurs de femmes
Je peux dire qu'ils ont respecté le curé
L'pays, l'bon Dieu et l'âme


S'ils ont marché pour trouver le débouché
S'ils ont traîné de village en village
Suis pas rendu plus loin qu'à mon lever
Mais devenu plus sage


Tous les souliers qui bougent dans les cités
Souliers de gueux et souliers de reine
Un jour cesseront d'user les planchers
Peut-être cette semaine


Non, mes souliers n'ont pas foulé Athènes
Moi, mes souliers ont préféré les plaines
Quand mes souliers iront dans les musées
Ce sera pour s'y s'y accrocher


Au paradis, paraît-il, mes amis
C'est pas la place pour les souliers vernis
Dépêchez-vous de salir vos souliers
Si vous voulez être pardonnés
Si vous voulez être pardonnés



 C                                 G                G7                
Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé, ils m'ont porté de l'école à la guerre                             
 C                                 F                C    G C
J'ai traversé sur mes souliers ferrés, le monde et sa misère
 
 C                                   G                   G7                 Gaug
Moi, mes souliers ont passé dans les prés, moi, mes souliers ont piétiné la lune
 C                                    F                 C       G   C
Puis mes souliers ont couché chez les fées, et fait danser plus d'une
 
 C                                    G                   G7                      Gaug
Sur mes souliers y'a de l'eau des rochers, d'la boue des champs et des fleurs de femmes
 C                                   F                 C        G C
J'peux dire qu'ils ont respecté le curé, l'pays, l'bon Dieu et l'âme.
 
 C                                    G                 G7               Gaug
S'ils ont marché pour trouver l'débouché, s'ils ont traîné de village en village
 C                                   F            C       G  C
Suis pas rendu plus loin qu'à mon lever, mais devenu plus sage
 
 C                                       G                 G7                  Gaug
Tous les souliers qui bougent dans les cités, souliers de gueux et souliers de reines
 C                                F                 C      G C
Un jour cesseront d'user les planchers, peut-être cette semaine
 
 C                                  G                   G7                     Gaug
Non, mes souliers n'ont pas foulé Athènes, moi, mes souliers ont préféré les plaines
 C                                   F                 C         G   C
Quand mes souliers iront dans les musées, ce s'ra pour s'y, s'y accrocher
 
 C                          G                 G7                      Gaug
Au paradis paraît-il, mes amis, c'est pas la place pour les souliers vernis
 C                              F                C        G     C
Dépêchez-vous de salir vos souliers, si vous voulez être pardonnés
 
           D7       G7    C
Si vous voulez être pardonnés

Quand les hommes vivront d'amour

On peut toujours rêver...

: Éspérance, Monde, Prière

Quand les hommes vivront d’amour

Quand les hommes vivront d’amour
Il n’y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts mon frère

Quand les hommes vivront d’amour
Ce sera la paix sur la terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous nous serons morts mon frère

Dans la grand’ chaîne de la vie
Où il fallait que nous passions
Où il fallait que nous soyons
Nous aurons eu la mauvaise partie…

Mais quand les hommes vivront d’amour
Qu’il n’y aura plus de misère,
Peut-être songeront-ils un jour
A nous qui serons morts mon frère

Nous qui aurons, aux mauvais jours
Dans la haine et puis dans la guerre
Cherché la paix, cherché l’amour
Qu’ils connaîtront alors mon frère,

Dans la grand’ chaîne de la vie 
Pour qu’il y ait un meilleur temps
Il faut toujours quelques perdants,
De la sagesse ici bas c’est le prix

Quand les hommes vivront d’amour
Il n’y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts mon frère



Fernandel, Sardou... Le Midi

Aujourd'hui peut-être

: Rigolotte, Un pays, un lieu..., Le Midi

Aujourd’hui peut-être


Devant ma maison y a un pin terrible
Dont la grosse branche pourrait bien tomber
Sur mon pauvre toit, quelle belle cible
Cette branche-là, je vais la couper…

Aujourd’hui peut-être, ou alors demain
Ce sacré soleil me donne la flemme
Je la couperai après-demain
Et si je peux pas la couper moi-même
Je demanderai à l’ami Tonin
Qui la coupera aussi bien lui-même
Ce n’est pas qu’on soit feignant par ici
Mais il fait si chaud dans notre Midi

J’ai de beaux lapins, des lapins superbes
Mais ils ont toujours envie de manger
Il faut tout le temps leur couper de l’herbe
Et je devrais bien leur en ramasser…

Aujourd’hui peut-être, ou alors demain
Ces sacrés lapins me donnent la flemme
Je la couperai après-demain
Et si je peux pas la couper moi-même
Hé bé je lâcherai tous mes beaux lapins
Qui la couperont aussi bien eux-mêmes
Ce n’est pas qu’on soit feignant par ici
Mais la terre est basse dans notre Midi

Le soir de mes noces avec Thérèse
Non, mais c’est fini oui
Quand on s’est trouvé tout déshabillés
En sentant frémir son beau corps de braise
Je me suis pensé je vais l’embrasser

Aujourd’hui peut-être, ou alors demain
Moi les émotions, ça me rend tout blême
Je l’embrasserai après demain
Et si je peux pas l’embrasser moi-même
Mais soudain ça m’a pris au petit matin
On est déchaîné chez nous quand on aime
Et deux mois après j’avais trois petits
Nous sommes les rois dans notre Midi



Félicie

Inoubliable !

: Rigolotte

Félicie


C’est dans un coin du bois de Boulogne
Que j’ai rencontré Félicie
Elle arrivait de la Bourgogne
Et moi j’arrivais en taxi
Je trouvais vite une occasion
D’engager la conversation

Il faisait un temps superbe
Je me suis assis sur l’herbe 
Félicie aussi
J’pensais les arbres bourgeonnent
Et les gueules de loup boutonnent
Félicie aussi
Près de nous sifflait un merle
La rosée faisait des perles
Félicie aussi
Un clocher sonnait tout proche
Il avait une drôle de cloche
Félicie aussi

Afin de séduire la petite chatte
Je l’emmenais dîner chez Chartier
Comme elle est fine et délicate
Elle prit un pied de cochon grillé
Et pendant qu’elle mangeait le sien
J’lui fis du pied avec le mien

J’pris un homard sauce tomate
Il avait du poil au pattesFélicie aussi
Puis une sorte de plat aux nouilles
On aurait dit une andouille
Félicie aussi
Je m’offris une gibelotte
Elle embaumait l’échalote
Félicie aussi
Puis une poire et des gaufrettes
Seulement la poire était blette
Félicie aussi

L’Aramon lui tournant la tête
Elle murmura quand tu voudras
Alors j’emmenai ma conquête
Dans un hôtel tout près de là
C’était l’hôtel d’Abyssinie
Et du Calvados réunis

J’trouvais la chambre ordinaire
Elle était pleine de poussière
Félicie aussi
Je m’lavais les mains bien vite
Le lavabo avait une fuite
Félicie aussi
Sous l’armoire y avait une cale
Car elle était toute bancale
Félicie aussi
Et des draps de toile molle
Me chatouillaient les guiboles
Félicie aussi



Le Cabanon

Toute une époque, du côté de Marseille...

: Insouciance, Nostalgie, Le Midi

Le Cabanon


Les gens du Nord, avec des airs d’envie, 
Demandent ce que c’est un cabanon
Le cabanon, c’est toute notre vie, 
C’est tout, c’est rien, car ça n’a pas de nom.
C’est un endroit où nous faisons des blagues, 
Des galéjades qu’on lance sans façon
Où la gaieté se mêle au chant des vagues
C’est le midi, quoi! c’est le cabanon !

Sous le soleil, le dimanche on fourmille
Petits et grands, on est tous réunis
Nous y faisons la bourride en famille
La bouillabaisse, aïoli, ravioli.
Après dîner, chacun chante la sienne
L’oncle Jeannet qui pose au baryton
Nous endort tous, c’est encore une aubaine
De faire un penequet au cabanon.

Pendant ce temps, les jeunes calignaïres
Cherchent toujours un coin pour s’esbinier
Et les parents qui sont de grands blagaïres
Y ne voient pas qu’ils s’en vont caligner
Sur les rochers, ils s’en payent une bosse
Et le soleil leur troublant la raison, 
Neuf mois plus tard, on voit après la noce
Un cago-niéu de maï au cabanon.

Quand on est vieux, alors on se rappelle
Les jours heureux passés au bord de l’eau, 
Tu étais beau, et toi comme tu étais belle
Quand tu mettais ton petit caraco.
Mais c’est fini, l’existence fut brève, 
Mais de tout temps, la vie avait du bon, 
Et l’on s’endort un peu com’ dans un rêve, 
Au bord de mer, un soir au cabanon.



France Gall

Résiste

Résiste

Si on t'organise une vie bien dirigée
Où tu t'oublieras vite
Si on te fait danser sur une musique sans âme
Comme un amour qu'on quitte
Si tu réalises que la vie n'est pas là
Que le matin tu te lèves
Sans savoir où tu vas

Résiste
Prouve que tu existes
Cherche ton bonheur partout, va
Refuse ce monde égoïste
Résiste
Suis ton cœur qui insiste
Ce monde n'est pas le tien, viens
Bats-toi, signe et persiste
Résiste

Tant de libertés pour si peu de bonheur
Est-ce que ça vaut la peine
Si on veut t'amener à renier tes erreurs
C'est pas pour ça qu'on t'aime
Si tu réalises que l'amour n'est pas là
Que le soir tu te couches
Sans aucun rêve en toi

Résiste
Prouve que tu existes
Cherche ton bonheur partout, va
Refuse ce monde égoïste
Résiste
Suis ton cœur qui insiste
Ce monde n'est pas le tien, viens
Bats-toi, signe et persiste
Résiste

Danse pour le début du monde
Danse pour tous ceux qui ont peur
Danse pour les milliers de cœurs
Qui ont droit au bonheur
Résiste
Résiste
Résiste
Résiste
Prouve que tu existes
Cherche ton bonheur partout, va
Refuse ce monde égoïste
Résiste
Suis ton cœur qui insiste
Ce monde n'est pas le tien, viens
Bats-toi, signe et persiste
Résiste
Résiste
Résiste



Francis Cabrel

Je l'aime à mourir

: Amour

Je l'aime à mourir

Moi je n'étais rien
Et voilà qu'aujourd'hui
Je suis le gardien
Du sommeil de ses nuits
Je l'aime à mourir
Vous pouvez détruire
Tout ce qu'il vous plaira
Elle n'a qu'à ouvrir
L'espace de ses bras
Pour tout reconstruire
Pour tout reconstruire
Je l'aime à mourir

Elle a gommé les chiffres
Des horloges du quartier
Elle a fait de ma vie
Des cocottes en papier
Des éclats de rire
Elle a bâti des ponts
Entre nous et le ciel
Et nous les traversons
À chaque fois qu'elle
Ne veut pas dormir
Ne veut pas dormir
Je l'aime à mourir

Elle a dû faire toutes les guerres
Pour être si forte aujourd'hui
Elle a dû faire toutes les guerres
De la vie, et l'amour aussi

Elle vit de son mieux
Son rêve d'opaline
Elle danse au milieu
Des forêts qu'elle dessine
Je l'aime à mourir
Elle porte des rubans
Qu'elle laisse s'envoler
Elle me chante souvent
Que j'ai tort d'essayer
De les retenir
De les retenir
Je l'aime à mourir

Pour monter dans sa grotte
Cachée sous les toits
Je dois clouer des notes
À mes sabots de bois
Je l'aime à mourir
Je dois juste m'asseoir
Je ne dois pas parler
Je ne dois rien vouloir
Je dois juste essayer
De lui appartenir
De lui appartenir
Je l'aime à mourir

Elle a dû faire toutes les guerres
Pour être si forte aujourd'hui
Elle a dû faire toutes les guerres
De la vie, et l'amour aussi

Reprise du 1



L'encre de tes yeux

: Amour

L'encre de tes yeux

Puisqu’on ne vivra jamais tous les deux,

Puisqu’on est fous, puisqu’on est seuls,

Puisqu’ils sont si nombreux…

Même la morale parle pour eux…

J’aimerais quand même te dire :

«  Tout ce que j’ai pu écrire

Je l’ai puisé à l’encre de tes yeux. »

 

Je n’avais pas vu que tu portais des chaînes,

A trop vouloir te regarder

J’en oubliais les miennes.

On rêvait de Venise et de liberté.

J’aimerais quand même te dire :

«  Tout ce que j’ai pu écrire

C’est ton sourire qui me l’a dicté. »

 

Tu viendras longtemps marcher dans mes rêves,

Tu viendras toujours du côté

Où le soleil se lève.

Et si, malgré ça, j’arrive à t’oublier,

J’aimerais quand même te dire :

«  Tout ce que j’ai pu écrire

Aura longtemps le parfum des regrets. »

 

Mais puisqu’on ne vivra jamais tous les deux,

Puisqu’on est fous, puisqu’on est seuls,

Puisqu’ils sont si nombreux…

Même la morale parle pour eux…

J’aimerais quand même te dire :

«  Tout ce que j’ai pu écrire

Je l’ai puisé à l’encre de tes yeux. »
 



La robe et l'échelle

La robe et l’échelle


T’avais mis ta robe légère
Moi l’échelle contre un cerisier
T’as voulu monter la première
Et après…

Y’a tant de façons, de manières
De dire les choses sans parler
Et comme tu savais bien le faire
Tu l’as fait…

Un sourire, une main tendue
Et par le jeu des transparences
Ces fruits dans les plis du tissu
Qui balancent…

S’agissait pas de monter bien haut
Mais les pieds sur les premiers barreaux
J’ai senti glisser le manteau
De l’enfance…

On n’a rien gravé dans le marbre
Mais j’avoue souvent y penser
Chaque fois que j’entends qu’un arbre
Est tombé…

Un arbre c’est vite fendu
Le bois quelqu’un a dû le vendre
S’il savait le mal que j’ai eu
A descendre…

D’ailleurs en suis-je descendu
De tous ces jeux de transparences
Ces fruits dans les plis des tissus
Qui balancent… ?

J’ai trouvé d’autres choses à faire
Et d’autres sourires à croiser
Mais une aussi belle lumière
Jamais…

A la vitesse où le temps passe
Le miracle est que rien n’efface l’essentiel
Tout s’envole en ombres légères
Tout sauf ce goût de fièvre et de miel

Tout s’est envolé dans l’espace
Le sourire, la robe, l’arbre et l’échelle
A la vitesse où le temps passe
Rien, rien n’efface l’essentiel

J’ai trouvé d’autres choses à faire
Et d’autres sourires à croiser
Mais une aussi belle lumière
Jamais…

Et voilà que du sol où nous sommes
Nous passons nos vies de mortels
A chercher ces portes qui donnent
Vers le ciel…
 



La robe et l'échelle

La robe et l’échelle


T’avais mis ta robe légère
Moi l’échelle contre un cerisier
T’as voulu monter la première
Et après…

Y’a tant de façons, de manières
De dire les choses sans parler
Et comme tu savais bien le faire
Tu l’as fait…

Un sourire, une main tendue
Et par le jeu des transparences
Ces fruits dans les plis du tissu
Qui balancent…

S’agissait pas de monter bien haut
Mais les pieds sur les premiers barreaux
J’ai senti glisser le manteau
De l’enfance…

On n’a rien gravé dans le marbre
Mais j’avoue souvent y penser
Chaque fois que j’entends qu’un arbre
Est tombé…

Un arbre c’est vite fendu
Le bois quelqu’un a dû le vendre
S’il savait le mal que j’ai eu
A descendre…

D’ailleurs en suis-je descendu
De tous ces jeux de transparences
Ces fruits dans les plis des tissus
Qui balancent… ?

J’ai trouvé d’autres choses à faire
Et d’autres sourires à croiser
Mais une aussi belle lumière
Jamais…

A la vitesse où le temps passe
Le miracle est que rien n’efface l’essentiel
Tout s’envole en ombres légères
Tout sauf ce goût de fièvre et de miel

Tout s’est envolé dans l’espace
Le sourire, la robe, l’arbre et l’échelle
A la vitesse où le temps passe
Rien, rien n’efface l’essentiel

J’ai trouvé d’autres choses à faire
Et d’autres sourires à croiser
Mais une aussi belle lumière
Jamais…

Et voilà que du sol où nous sommes
Nous passons nos vies de mortels
A chercher ces portes qui donnent
Vers le ciel…
 



Petite Marie

Petite Marie


Petite Marie, je parle de toi
Parce qu’avec ta petite voix
Tes petites manies, tu as versé sur ma vie
Des milliers de roses

Petite furie, je me bats pour toi
Pour que dans dix mille ans de ça
On se retrouve à l’abri, sous un ciel aussi joli
Que des milliers de roses

Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D’un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour

Petite Marie, je t’attends transi
Sous une tuile de ton toit
Le vent de la nuit froide me renvoie la ballade
Que j’avais écrite pour toi

Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D’un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour

Petite furie, tu dis que la vie
C’est une bague à chaque doigt
Au soleil de Floride, moi mes poches sont vides
Et mes yeux pleurent de froid

Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D’un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour

Dans la pénombre de ta rue
Petite Marie, m’entends-tu?
Je n’attends plus que toi pour partir
Dans la pénombre de ta rue
Petite Marie, m’entends-tu?
Je n’attends plus que toi pour partir

Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D’un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour



Francis Lemarque

Le petit cordonnier

: Amour, Fantaisie

Le petit cordonnier

Un petit cordonnier qui voulait aller danser
Avait fabriqué
De petits souliers
Une belle est entrée qui voulait les acheter
Mais le cordonnier
Lui a déclaré
Ils seront à vous sans qu’ils vous coûtent un sou
Mais il vous faudra
Danser avec moi
Ils seront à vous sans qu’ils vous coûtent un sou
Mais il vous faudra
Danser avec moi

Petit cordonnier t’es bête, bête
Qu’est-ce que t’as donc dans la tête, tête?
Crois-tu que mon cœur s’achète-chète
Avec une paire de souliers ?

Mais la belle accepta,
elle emporta sous son bras

Les petits souliers
Pour aller danser
Cordonnier tout réjoui
a mis ses plus beaux habits

Et s’est pomponné
Pour la retrouver
Mais hélas quand il voulut la faire danser
Elle lui rit au nez
D’un petit air futé
Mais hélas quand il voulut la faire danser
Elle lui rit au nez
D’un petit air futé

Petit cordonnier t’es bête, bête
Qu’est-ce que t’as donc dans la tête, tête?
Crois-tu que mon cœur s’achète-chète
Avec une paire de souliers ?

Mais à peine la belle avait-elle fait trois pas
Que ses petits souliers
Furent ensorcelés
Elle se mit à tourner
comme une toupie déréglée

Et les musiciens
N’y comprenaient rien
Elle tourna, tourna jusqu’au petit matin
Et toute épuisée
Se mit à pleurer
Elle tourna, tourna jusqu’au petit matin
Et toute épuisée
Se mit à pleurer

Petit cordonnier arrête-rête
Tu m’as fait tourner la tête, tête
Tu ne dois pas être bête, bête
Pour m’avoir ensorcelé
Petit cordonnier arrête-rête
Que ta volonté soit faite, faite
Toute ma vie le cœur en fête, fête
Dans tes bras je veux danser 
Gentil petit cordonnier



Le temps du muguet

Le temps du muguet


Il est revenu le Temps du Muguet
Comme un vieil ami retrouvé
Il est revenu flâner le long des quais
Jusqu’au banc où je t’attendais

Et j’ai vu refleurir
L’éclat de ton sourire
Aujourd’hui plus beau que jamais

Le Temps du Muguet ne dure jamais
Plus longtemps que le mois de mai
Quand tous ses bouquets déjà seront fanés
Pour nous deux, rien n’aura changé

Aussi belle qu’avant
Notre chanson d’amour
Chantera comme au premier jour

Il s’en est allé, le Temps du Muguet
Comme un vieil ami fatigué
Pour toute une année, pour se faire oublier
En partant, il nous a laissé

Un peu de son printemps
Un peu de ses vingt ans
Pour s’aimer, pour s’aimer longtemps



Françoise Hardy

Comment te dire adieu

Sous aucun prétexte
Je ne veux
Avoir de réflexes
Malheureux
Il faut que tu m'expliques
Un peu mieux
Comment te dire adieu


Mon cœur de silex
Vite prend feu
Ton cœur de pyrex
Résiste au feu
Je suis bien perplexe
Je ne veux
Me résoudre aux adieux


Je sais bien qu'un ex-amour n'a pas de chance, ou si peu
Mais pour moi un explication vaudrait mieux
Sous aucun prétexte
Je ne veux
Devant toi surexposer mes yeux
Derrière un kleenex
Je saurais mieux
Comment te dire adieu
Comment te dire adieu
Tu es mis à l'index, nos nuits blanches, nos matins gris-bleu
Mais pour moi une explication vaudrait mieux

Sous aucun prétexte
Je ne veux
Devant toi surexposer mes yeux
Derrière un kleenex
Je saurais mieux
Comment te dire adieu
Comment te dire adieu
Comment te dire adieu



Em7                 A7    D               Em6   Gb7     Bm
Sous aucun prétexte Je ne veux Avoir de réflexes Malheureux
            Em7           G   Gb7                   Bm   Bbm-5 Bm
Il faut que tu m'explique un peu mieux Comment te dire adieu
 
               Em7 A7         D                  Em6 Gb7        D
Mon coeur de silex Vite prend feu Ton coeur de pyrex Résiste au feu
                Em7   G    Gb7                    Bm    …Em  Bm
Je suis bien perplexe Je ne veux Me résoudre aux adieux
 
 
[Verse]
 
   G         G5       G6                Gbm
Je sais bien qu'un ex Amour n'as pas de chance ou si peu
Em                Em7    Em6           Gb7    Bbm-5
Mais pour moi une explication voudrait mieux
 
 
[Chorus]
 
              Em7   A7      D                Em6     Gb7  Bm
Sous aucun prétexte Je ne veux Devant toi surexposer mes yeux
                Em7    G      Gb7
Derrière un kleenex je saurais mieux
                 Bm  Em  Bm
Comment te dire adieu
   Gb7            Bm  Em  Bm
Comment te dire adieu
 
 
[Verse]
 
   G            G5 ...G6
Tu as mis a l'index
                         Gbm
Nos nuits blanches nos matins gris-bleu
          Em        Em7  Em6           Gb7      Bbm-5
Mais pour moi une explication voudrait mieux
 
 
[Chorus]
 
              Em    A7      D
Sous aucun prétexte Je ne veux
              Em6 Gb7      Bm
Devant toi surexposer mes yeux
                Em7       G
Derrière un kleenex je saurais mieux
 
 
[Outro]
 
Gb7               Bm  Bbm-5  Bm
Comment te dire adieu
Gb7               Bm   Bbm-5  Bm
Comment te dire adieu  

La maison où j'ai grandi

Quand je me tourne vers mes souvenirs
Je revois la maison où j'ai grandi
Il me revient des tas de choses
Je vois des roses dans un jardin
Là où vivaient des arbres, maintenant
La ville est là
Et la maison, les fleurs que j'aimais tant
N'existent plus


Ils savaient rire, tous mes amis
Ils savaient si bien partager mes jeux
Mais tout doit finir pourtant dans la vie
Et j'ai dû partir, les larmes aux yeux
Mes amis me demandaient: "Pourquoi pleurer?"
Et "Couvrir le monde vaut mieux que rester
Tu trouveras toutes les choses qu'ici
On ne voit pas
Toute une ville qui s'endort la nuit
Dans la lumière"


Quand j'ai quitté ce coin de mon enfance
Je savais déjà que j'y laissais mon cœur
Tous mes amis, oui, enviaient ma chance
Mais moi, je pense encore à leur bonheur
à l'insouciance qui les faisait rire
Et il me semble que je m'entends leur dire
"Je reviendrai un jour, un beau matin
Parmi vos rires

Oui, je prendrai un jour le premier train
Du souvenir"


La temps a passé et me revoilà
Cherchant en vain la maison que j'aimais
Où sont les pierres et où sont les roses
Toutes