Répétition 16 septembre 16/09/2025
André Pierre
J'ai connu ce monsieur dans les années quatre vingt, un vrai troubadour très sympathique dont la chanson "Le petit train de Palavas" est un vrai chef d'œuvre empreint de nostalgie.
Le petit train de Palavas
la la la la la la la la
Il avait triste mine,
le mécanicien
En voyant sa machine
rouiller dans son coin
Avec son regard tendre
et ses grand yeux mouillés
On pouvait comprendre qu’il revoyait…
Le petit train de Palavas
Aller de la mer au Clapas
Qui partait dans le clair matin
En suivant son petit chemin
C’était le p’tit train des copains
Il s’en allait sous le ciel bleu
En emportant ces gens heureux
Qui allaient passer la journée
Sur les plages ensoleillée
De notre Méditerranée
De gare en gare, cahin-caha
Son tintamarre, c’était la joie
Le petit train de Palavas
Allait de la mer au Clapas
Et quand on l’entendait siffler
Tout le monde le saluait
C’était le train de l’amitié
C’était un beau voyage
qu’on faisait tous les jours
Voyageurs sans bagages
plein de joie et d’amour
C’était la chansonnette
des petits wagons verts
Qui passaient en goguette
en dansant vers la mer
Le petit train de Palavas
Allait de la mer au Clapas
Avec des gens qui s’entassaient
Sur les plate-formes les march’pieds
C’était le train de la gaité
Le train ralentit et s'essoufle
Quand arrivait une montée
Il commençait à s’essouffler
Ça repart...
Mais les rires des voyageurs
Lui remettaient du baume au cœur
Et il repartait à toute vapeur
Que de fleurettes s’y sont contées
Que d’amourettes s’y sont passées
Le petit train de Palavas
Qui maintenant dort au Clapas
Si on ne le voit plus passer
On a toujours une pensée
Pour ce petit train du temps passé
La la la la…
Le petit train de Palavas
Le petit train de Palavas
Le petit train du temps passé
Boby Lapointe
La Fille du pêcheur
Où es-tu fill’ du pêcheur
Toi que j’appelais "Sirène"
Tu es reine de mon cœur
De mon cœur tu es la reine.
Moi, les filles de Paris, déguisées en glamour
Tartines de beauté margarine d’amour
J’ n’y tiens pas
Si ce n’était pour soigner mon petit libido
On n’en verrait jamais près de moi au dodo
Mais voilà
J’ai besoin d’être à Paris puisque je suis chômeur
À Paris c’est payé beaucoup plus cher de l’heur’
Sinon va
Moi les filles de Paris déguisées en glamour
Tartines de beauté, margarine d’amour
J’n’y tiens pas.
Où es-tu fill’ du pêcheur
Toi que j’appelais "Sirène"
Tu es reine de mon cœur
De mon cœur tu es la reine.
Je t’ai connue, souviens-toi, tu n’avais pas quinze ans
Je venais à la mer avec que mes parents
Pour l’été
Comm’ je t’ai trouvée jolie, j’ai voulu être aimable
Et toi petit’ sauvag’, tu m’as jeté du sable
Méchanc’té
Mais j’admirais ton papa qui avait un bateau
Tu admirais mon papa qui avait une auto
Et bientôt
Nous étions copains, copains comme chemise et cul
Et quand je suis parti, toi aussi tu as eu
Du chagrin
Où es-tu fill’ du pêcheur
Toi que j’appelais "Sirène"
Tu es reine de mon cœur
De mon cœur tu es la reine.
Et depuis tous les automn’, et même tous les hivers
Quand une chose ou l’autre me rappelle la mer
J’ serre les poings
Non, j’n’étais pas bagarreur, j’ l’suis pas devenu
Mais j’veux garder le chaud de tes épaules nues
Dans mes mains
Oui, je veux garder le chaud de ta peau mordorée
Du brillant de tes yeux et des reflets moirés
D’ tes ch’veux
Tes cheveux dégoulinant de perles d’eau salée
Perles que sur ta peau, d’un baiser, je volais
Malicieux.
Où es-tu fill’ du pêcheur
Toi que j’appelais "Sirène"
Tu es reine de mon cœur
De mon cœur tu es la reine.
Tu avais promis, souviens-toi, que l’on se marierait
Mes études finies et lorsque je serai
Médecin
Médecin, c’est long, bien long, et pour me consoler
Prenant un air distrait tu m’laissais cajoler
Les deux tiens
Mais quand je suis revenu à ce dernier été
Éprise d’un voyou tu avais déjà quitté
le Midi
Ma foi, j’aime trop la mer pour te chercher ailleurs
Heureusement pour moi, y a ta petite sœur
Qui a grandi
Elle est fille de pêcheur
Tiens, j'vais l'appeler "Sirène"
Elle est reine de mon cœur
De mon cœur elle est la reine. !
Brassens
Georges Brassens. Celui que tout le monde aurait aimé avoir pour copain, d'abord, et pour ami ensuite. Il est encore présent tous les jours dans nos pensées et ses chansons nous accompagnent tous les jours dans toutes les situations que nous rencontrons. Un grand et généreux poète !
Auprés de mon arbre
Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre
Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû le quitter des yeux
J'ai plaqué mon chêne
comme un saligaud
Mon copain le chêne
mon alter ego
On était du même bois
un peu rustique, un peu brut
Dont on fait n'importe quoi
sauf naturellement les flûtes
J'ai maintenant des frênes,
des arbres de Judée
Tous de bonne graine
de haute futaie
Mais toi, tu manques à l'appel
ma vieille branche de campagne
Mon seul arbre de Noël
mon mât de cocagne
Je suis un pauvre type
j'aurais plus de joie
J'ai jeté ma pipe
ma vieille pipe en bois
Qu'avait fumé sans s'fâcher
sans jamais m'brûler la lippe
L'tabac d'la vache enragée
dans sa bonne vieille tête de pipe
J'ai des pipes d'écume
ornées de fleurons
De ces pipes qu'on fume
en levant le front
Mais j'retrouverai plus ma foi
dans mon cœur ni sur ma lippe
Le goût d'ma vieille pipe en bois
sacré nom d'une pipe
Le surnom d'infâme
me va comme un gant
D'avec que ma femme
j'ai foutu le camp
Parce que depuis tant d'années
c'était pas une sinécure
De lui voir tout l'temps le nez
au milieu de la figure
Je bats la campagne pour dénicher la
Nouvelle compagne, valant celle-là
Qui, bien sûr, laissait beaucoup
Trop de pierres dans les lentilles
Mais se pendait à mon cou
quand j'perdais mes billes
J'avais une mansarde
pour tout logement
Avec des lézardes
sur le firmament
Je l'savais par cœur depuis
Et pour un baiser la course
J'emmenais mes belles de nuits
Faire un tour sur la grande ourse
J'habite plus d'mansarde
il peut désormais
Tomber des hallebardes
je m'en bats l'œil mais
Mais si quelqu'un monte aux cieux
Moins que moi j'y paie des prunes
Y a cent sept ans qui dit mieux
Que j'ai pas vu la lune
Ballade des dames du temps jadis
Dites-moi où, n’en quel pays
Est Flora, la belle Romaine
Archipiades, né Thaïs
Qui fut sa cousine germaine
Écho parlant quand bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang
Qui beauté eu trop plus qu’humaine
Mais où sont les neiges d’antan
Où est la très sage Hélloïs
Pour qui châtré fut et puis moine
Pierre Esbaillart à Saint-Denis
Pour son amour eu cette essoine
Semblablement, où est la reine
Qui commanda que Buridan
Fut jeté en un sac en Seine
Mais où sont les neiges d’antan
La reine blanche comme lis
Qui chantait à voix de sirène
Berte au grand pied, Bietris, Alis
Harembourgis qui tint le Maine
Et Jeanne la bonne Lorraine
Qu’Anglais brûlèrent à Rouen
Où sont-ils Vierge souveraine
Mais où sont les neiges d’antan
Prince, n’enquérez de semaine
Où elles sont, ne de cet an
Que ce refrain ne vous remaine
Mais où sont les neiges d’antan
Que ce refrain ne vous remaine
Mais où sont les neiges d’antan
La marine
On les r’trouve en raccourci
Dans nos p’tits amours d’un jour
Toutes les joies, tous les soucis
Des amours qui durent toujours
C’est là l’sort de la marine
Et de toutes nos p’tites chéries
On accoste. Vite ! un bec
Pour nos baisers, l’corps avec
Et les joies et les bouderies
Les fâcheries, les bons retours
Il y a tout, en raccourci
Des grandes amours dans nos p’tits
On a ri, on s’est baisés
Sur les neunœils, les nénés
Dans les ch’veux à plein bécots
Pondus comme des œufs tout chauds
Tout c’qu’on fait dans un seul jour!
Et comme on allonge le temps!
Plus d’trois fois, dans un seul jour
Content, pas content, content
Y a dans la chambre une odeur
D’amour tendre et de goudron
Ça vous met la joie au cœur
La peine aussi, et c’est bon
On n’est pas là pour causer
Mais on pense, même dans l’amour
On pense que d’main il fera jour
Et qu’c’est une calamité
C’est là l’sort de la marine
Et de toutes nos p’tites chéries
On s’accoste. Mais on devine
Qu’ça n’sera pas le paradis
On aura beau s’dépêcher
Faire, bon Dieu ! la pige au temps
Et l’bourrer de tous nos péchés
Ça n’sera pas ça ; et pourtant
Toutes les joies, tous les soucis
Des amours qui durent toujours !
On les r’trouve en raccourci
Dans nos p’tits amours d’un jour…
Les amoureux
des bancs publics
Les gens qui voient de travers
pensent que les bancs verts
Qu'on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents
ou les ventripotents
Mais c'est une absurdité
car à la vérité,
ils sont là c'est notoire
Pour accueillir quelque temps
les amours débutants
Les amoureux qui s'bécotent
sur les bancs publics
bancs publics, bancs publics
En s'foutant pas mal du regard oblique
des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécotent
sur les bancs publics
bancs publics, bancs publics
En s'disant des "je t'aime" pathétiques
Ont des petites gueules bien sympathiques
Ils se tiennent par la main,
parlent du lendemain,
du papier bleu d'azur
Que revêtiront les murs
de leur chambre à coucher
Ils se voient déjà doucement
elle cousant, lui fumant
dans un bien-être sûr
Et choisissent les prénoms
de leur premier bébé
Quand la sainte famille machin
croise sur son chemin
deux de ces malappris
Elle leur décoche hardiment
des propos venimeux
N'empêche que toute la famille
Le père, la mère, la fille,
le fils, le Saint Esprit
Voudrait bien de temps en temps
pouvoir s'conduire comme eux
Quand les mois auront passé
quand seront apaisés
leurs beaux rêves flambants
Quand leur ciel se couvrira
de gros nuages lourds
Ils s'apercevront émus
qu'c'est au hasard des rues
sur un d'ces fameux bancs
Qu'ils ont vécu le meilleur
morceau de leur amour
Chants de Marins
La chaloupe à l’eau
Palam palam palam
Palam palam palam palam palam
Pam palam pampa la lam
Mettez la chaloupe à l’eau
Mettez la chaloupe à l’eau
Matelot tomba dans l’eau
M’entendy-vous ?
Et si toi, ti moqu’ de moi
Moi je m’y moqu’ de vous.
Matelot cassa sa bras
Matelot cassa sa bras
Chirurgien qui était là
M’entendy-vous
Et si toi, ti moqu’ de moi
Moi je m’y moqu’ de vous.
Li vouli qu’on li coupa
Li vouli qu’on li coupa
Matelot li vouli pas
M’entendy-vous
Et si toi, ti moqu’ de moi
Moi je m’y moqu’ de vous.
À la foire il s’en alla
À la foire il s’en alla
Et c’est là qu’il y ach’ta
M’entendy-vous
Et si toi, ti moqu’ de moi
Moi je m’y moqu’ de vous.
Une pipe et du tabac
Une pipe et du tabac
Et mon histoir’ finit là
M’entendy-vous
Et si toi, ti moqu’ de moi
Moi je m’y moqu’ de vous.
LA TRAMONTANE
Je n'irai jamais à la pêche
Parc'que j'suis un peu boiteux
C''est pourtant ce qui m'empêche
D'aimer la mer comme mes vieux
Lorsque j'y pense, mon coeur chavire
Je n'aurai jamais mon bateau
Je taillerai petit navire
Dans du liège avec mon couteau
Et pourtant
Je suis content
Lorsqu'on entend
Chanter une sardane
Je suis content
Quand on entend
Crier le goéland
Je suis content
Quand on entend
Souffler la tramontane
Je suis content
Quand on entend
Souffler le vent d'antan
(Dans les haubans)
Peut être un jour de tempête
Nul ne pourra sortir du port
Ce sera pour moi jour de fête
Je resterai tout seul à bord
Si par hasard je ferai naufrage
Le filet sera mon linceul
Pas de canot de sauvetage
Jusqu'au bout je veux rester seul
Charles Trénet
L’âme des Poètes
Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leurs chansons courent encore dans les rues
La foule les chante un peu distraite
En ignorant le nom de l’auteur
Sans savoir pour qui battait leur cœur
Parfois on change un mot, une phrase
Et quand on est à court d’idées
On fait la la la la la la
La la la la la la
Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leurs chansons courent encore dans les rues
Un jour, peut-être, bien après moi
Un jour on chantera
Cet air pour bercer un chagrin
Ou quelqu'heureux destin
Fera-t-il vivre un vieux mendiant
Ou dormir un enfant
Tournera-t-il au bord de l'eau
Au printemps sur un phono
Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leurs chansons courent encore dans les rues
Leur âme légère, c’est leurs chansons
Qui rendent gais, qui rendent tristes
Filles et garçons
Bourgeois, artistes... ou vagabonds
A
Longtemps, longtemps, longtemps
C#m D Bm
Après que les poètes ont disparu
E7 Bm E7 Bm E7 A
Leurs chansons courent encore dans les rues
A
La foule les chante, un peu distraite
C#m D Bm
En ignorant le nom d'l'auteur
E7 Bm E7 Bm E7 A
Sans savoir pour qui battait leur coeur
A7
Parfois on change un mot, une phrase
D
Et quand on est à court d'idées
D#7 E7
On fait la-la-la-la-la-la
Bm E7
La-la-la-la-la-la
[Chorus]
A
Longtemps, longtemps, longtemps
C#m D Bm
Après que les poètes ont disparu
E7 Bm E7 Bm E7 A
Leurs chansons courent encore dans les rues.
[Bridge]
A
Un jour, peut-être, bien après moi
E7
Un jour on chantera
Bm E7
Cet air pour bercer un chagrin
Bm E7 E7(#5) A
Ou quelqu'heureux destin
A
Fera-t-il vivre un vieux mendiant
A7 D F#7
Ou dormir un enfant ?
Bm E7 Fdim7 F#m
Tournera-t-il au bord de l'eau
B7 E7
Au printemps, sur un phono ?
[Chorus]
A
Longtemps, longtemps, longtemps
C#m D Bm
Après que les poètes ont disparu
E7 Bm E7 Bm A
Leurs chansons courent encore dans les rues
E7 Bm E7 Bm
Leur âme légère et leurs chansons
E7 Bm E7 Bm
Qui rendent gais, qui rendent tristes
E7 A
Filles et garçons
D Bm
Bourgeois, artistes
E7 A
Ou vagabonds...
F
Longtemps, longtemps, longtemps
Am A# Gm
Après que les poètes ont disparu
C7 Gm C7 Gm C7 F
Leurs chansons courent encore dans les rues
F
La foule les chante, un peu distraite
Am A# Gm
En ignorant le nom d'l'auteur
C7 Gm C7 Gm C7 F
Sans savoir pour qui battait leur coeur
F7
Parfois on change un mot, une phrase
A#
Et quand on est à court d'idées
G7 C7
On fait la-la-la-la-la-la
Gm C7
La-la-la-la-la-la
[Chorus]
F
Longtemps, longtemps, longtemps
Am A# Gm
Après que les poètes ont disparu
C7 Gm C7 Gm C7 F
Leurs chansons courent encore dans les rues.
[Bridge]
F
Un jour, peut-être, bien après moi
C7
Un jour on chantera
Gm C7
Cet air pour bercer un chagrin
Gm C7 C7(#5) F
Ou quelqu'heureux destin
F
Fera-t-il vivre un vieux mendiant
F7 A# D7
Ou dormir un enfant ?
Gm C7 C#dim7 Dm
Tournera-t-il au bord de l'eau
G7 C7
Au printemps, sur un phono ?
[Chorus]
F
Longtemps, longtemps, longtemps
Am A# Gm
Après que les poètes ont disparu
C7 Gm C7 Gm F
Leurs chansons courent encore dans les rues
C7 Gm C7 Gm
Leur âme légère et leurs chansons
C7 Gm C7 Gm
Qui rendent gais, qui rendent tristes
C7 F
Filles et garçons
A# Gm
Bourgeois, artistes
C7 F
Ou vagabonds...
Dalida
Gigi l'Amoroso
Je vais vous raconter
Avant de vous quitter
L′histoire d'un p′tit village près de Napoli
Nous étions quatre amis
Au bal tous les samedis
À jouer, à chanter toute la nuit
Giorgio à la guitare
Sandro à la mandoline
Moi, je dansais en frappant du tambourin
Mais tous ceux qui venaient
C'était pour écouter
Celui qui faisait battre tous les cœurs
Et quand il arrivait
La foule s'écriait
Arriva Gigi L′Amoroso!
Croqueur d′amour, l'œil de velours
comme une caresse
Gigi L′Amoroso
Toujours vainqueur, parfois sans cœur
Mais jamais sans tendresse
Partout c'était la fête quand il chantait
Zaza, Luna caprese, O′ sole mio
ArrivaGigi !
Giuseppe,
mais tout le monde l'appelait Gigi L′Amour
Et les femmes étaient folles de lui, toutes
La femme du boulanger qui fermait sa boutique tous les mardis pour aller
La femme du notaire qui était une sainte et qui n'avait jamais trompé son mari auparavant
Et la veuve du Colonel, la veuve du Colonel qui ne porta plus de deuil parce qu'il n′aimait pas le noir
Toutes je vous dis!
Même moi!
Mais moi
Gigi aimait trop sa liberté
Jusqu′au jour où
Une riche américaine
À grands coups de "je t'aime"
Lui proposa d′aller jusqu'à Hollywood
"Tu seras le plus beau de tous les Caruso"
Lui disait-elle jusqu′à en perdre haleine
Nous voilà à la gare
Avec tous nos mouchoirs
Le cœur serré émus par ce grand départ
Pourtant on était fiers
Qu'il dépasse nos frontières
Gigi partait conquérir l′Amérique
Et quand il arriva
Le village était là
Gigi ! Quand le train eut disparu,
nous sommes tous rentrés chez nous
Et le lendemain le village n'était plus le même
La femme du boulanger refusa d′allumer son four
La femme du notaire, par désespoir prit plusieurs amants!
Et la veuve du Colonel ferma ses persiennes et reprit le deuil pour la seconde fois
Oui, le village avait bien changé
Et moi
Les années ont passé
Cinq hivers, cinq étés
"No news c'était good news" on nous avait dit
Il a fallu du temps, du courage et du temps
Pour arriver à continuer sans lui
Et malgré son absence
La nuit dans le silence
En pliant nos costumes et nos instruments
On entendait venir
Comme une larme un soupir
Du fond de la salle cette mélodie
Croqueur d′amour, l'œil de velours comme une caresse
Gigi
Gigi ?
C'est toi là-bas dans le noir ?
Attends, laisse-moi te regarder
Mais tu pleures, tu pleures, Gigi
Ça n′a pas été là-bas hein ?
Et alors
Et alors, qu′est-ce qu'ils comprennent ces américains à part le rock et le twist, hein ?
Ma Gigi, qu′est-ce que tu croyais?
Devenir comme ça Gigi l'Americano !
E invece no, tu es Giuseppe Frabrizio Luca Santini! Et tu es Napolitain!
Écoute, Giorgio s′est mis à la guitare
Attends! Sandro est là aussi!
Mais, mais tu peux t'en aller comme ça!
Ici tu es chez toi! Ici tu es le roi!
(Arriva)
Tu entends ? Tu les entends Gigi ?
Ils sont tous là
Ils ont dû te reconnaître à la gare
Chante, Gigi, chante!
C′est ton public, chante pour eux!
Chante pour moi qui n'ai jamais su te parler
Oui! Vas-y, bravo Gigi! Chante! Bravo !
Le temps des fleurs
Dans une taverne du vieux Londres
Où se retrouvaient des étrangers
Nos voix criblées de joie montaient de l’ombre
Et nous écoutions nos cœurs chanter
C’était le temps des fleurs
On ignorait la peur
Les lendemains avaient un goût de miel
Ton bras prenait mon bras
Ta voix suivait ma voix
On était jeune et l’on croyait au ciel
Et puis sont venus les jours de brume
Avec des bruits étranges et des pleurs
Combien j’ai passé de nuits sans lune
À chercher la taverne dans mon cœur
Tout comme au temps des fleurs
Où l’on vivait sans peur
Et chaque jour avait un goût de miel...
Et ce soir je suis devant la porte
De la taverne où tu ne viendras plus
Et la chanson que la nuit m’apporte
Mon cœur déjà ne la connaît plus
C’était le temps des fleurs
On ignorait la peur...
Guy Béart
Guy Béart, le troisième B de la chanson française, avec Brassens et Brel est celui que j'ai le plus chanté. Je l'ai fait découvrir à de nombreux amis, car ce chanteur atypique à la voix singulière, a un répertoire très varié : l'humour, l'amour avec des chansons de rupture très fortes, l'espace, le rêve, la poésie, et les grands sujets sociétaux dirait-on aujourd'hui.
Le jardin d’Elvire
Dans le jardin d’Elvire
On a vu un navire
Une jolie corvette
Au milieu des violettes
Dans la vigne sauvage
Cent hommes d’équipage
Les petits pois montaient
Les matelots chantaient
Y’a cent marins
Dans mon jardin
Le vent souffle sur les buissons
Serrez le volant d’artimon
Le vent mollit sur l’aubépine
Gabiers larguez la brigantine
Ohé, ohé du bateau
Oh oh oh oh
L’amour m’est venu trop tôt
Oh oh oh oh
Elvire à son jardin
Descend de grand matin
« Expliquez-moi pourquoi
Ce navire est chez moi. »
Sur le pont réuni
L’équipage lui dit :
« On n’en sait rien du tout
Mais comment allez-vous ? »
La belle étant partie
S’en revint à midi
Plus de navire en vue
Tout avait disparu
Mais dans la giroflée
De sel toutes givrées
Trois étoiles de mer
Jusqu’au soir fredonnèrent
Hugues Aufray
L'inusable Hugues Auffray toujours là en 2022 avec une envie de vivre à faire pâlir les étoiles. Il nous accompagne tout au long de notre vie avec ses chansons simples et attachantes.
Chacun sa mer
Chacun son vent
Ils manquent pas d’air
Ces seigneurs du vent
Solitaires
Ou fils des Glénans
Ils sont tous frères
Mais sur l’océan
Chacun sa mer
Chacun son vent
Ils sont pas fiers
Sous leur mâts géants
Mercenaires
Vauriens ou forbans
Aux vents contraires
Ils vont droit devant
Chacun sa mer
Chacun son vent
Vert à tribord
Et rouge à bâbord
Corps à corps
Ils défient la mort
Tripes à l’envers
Ils jurent en crachant
Chacun sa mer
Chacun son vent
Tremble carcasse
C’est pas les Sargasses
Ça bavasse
Ça passe ou ça casse
Tombeau ouvert
Ils trinquent en hurlant
Chacun sa mer
Chacun son vent
La belle affaire
Quand l’un deux s’égare
Solidaire
C’est pas un hasard
Y’a un compère
Qui court au devant
Chacun sa mer
Chacun son vent
Je lève mon verre
Je bois aux marins
Vin ou bière
Je bois aux requins
À nos corsaires
À nos ci-devants
Chacun sa mer
Chacun son vent
Hasta luego
Hasta luego
À bientôt, si Dieu le veut
Hasta luego!
On se reverra sous peu
On a trois mois de réserves au fond des cales
Allez, les gars On va hisser la grand-voile
Laissez-passer les enfants de la nuit
Ils vont chercher le grand vent de l'oubli
Toi qui n'as rien, embarque-toi avec nous
Donne-moi la main car ta place est parmi nous
Hasta luego
À bientôt, si Dieu le veut
Hasta luego
On se reverra sous peu
Toi qui as peur, cache-toi derrière mon bras
Car voici l'heure enfin d'être fier de toi
Laissez-passer les enfants de la nuit
Ils vont chercher le grand vent de l'oubli
Toi qui doutes, regarde-moi dans les yeux
Suis ma route: elle te mènera vers Dieu
Hasta luego
À bientôt, si Dieu le veut
Hasta luego
On se reverra sous peu
On a trois mois de réserves au fond des cales
Allez, les gars! On va hisser la grand-voile
Laissez-passer les enfants de la nuit
Ils vont chercher le grand vent de l'oubli
Laissez-passer les enfants de la nuit
Ils vont chercher le grand vent de l'oubli
Les Frères Jacques
La branche
Le soleil
est venu
Se poser ce matin sur la branche
Un oiseau
est venu
Se baigner de soleil sur la branche
Elle était
si fragile
Si ténue qu’elle ployait cette branche
Chaque instant
je croyais
Qu’elle allait se briser cette branche
C’est comme ça qu’on vit sa vie
On est sur une corde raide
À chaque instant, on croit qu’elle cède
Et puis un peu de soleil luit
et on oublie…
Qu’elle peut
se briser
À toute heure brusquement cette branche
Sur laquelle
on se tient
On s’accroche et on glisse et l’on flanche
Un oiseau
est venu
Se poser ce matin sur la branche
Il se baigne
au soleil
Doucement insouciant se balance
Sur la branche
C’est comme ça qu’on vit sa vie
On est sur une corde raide
À chaque instant, on croit qu’elle cède
Et puis un peu de soleil luit
et on oublie
Occitan Basque...
La mazurka sotto li pin
Venès, que l’ouro s’avanço,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
La mazurka, gènto danso,
La faren souto li pin. (bis)
Galanti chatouno Amourous jouvènt
La roso boutouno Ansi nous counvèn
Aujourd’uei qu’es fèsto Anen la culi
Qu’en danso moudèsto Devèn trefouli.
Lou bèu musicaire Bèn estigança,
Fau que tarde gaire, Déuriè coumença.
Devers lis Aupiho, Vès lou tambourin,
Acò nous revilho E nous bouto_en trin.
Coulourido_o palo, Dins l’èr perfuma,
Li man sus l’espalo, Quau pòu nous bleima ?
Dansant en mesuro Lis uei di parènt,
Souto la verduro, Res nous dira rèn.
La mazurka sotto li pin
Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)
Galanti chatouno
Charmantes jeunes filles
Amourous jouvènt
Amoureux jeunes gens,
La roso boutouno
La rose boutonne
Ansi nous counvèn
Ainsi (cela) nous convient.
Aujourd’uei qu’es fèsto
Aujourd’hui (que) c’est fête,
Anen la culi
Allons la cueillir
Qu’en danso moudèsto
Qu’en danse modeste (sage)
Devèn trefouli.
Nous devons nous égayer
Lou bèu musicaire
Le beau musicien
Bèn estigança,
Bien intentionné,
Fau que tarde gaire,
Il faut qu’il ne tarde guère,
Déuriè coumença.
Il devrait commencer.
Devers lis Aupiho,
Du côté des Alpilles,
Vès lou tambourin,
Voyez le tambourin,
Acò nous revilho
Cela nous réveille
E nous bouto_en trin.
Et nous met en train.
Coulourido_o palo,
Colorées ou pâles
Dins l’èr perfuma,
Dans l’air parfumé,
Li man sus l’espalo,
Les mains sur l’épaule,
Quau pòu nous bleima ?
Qui peut nous blâmer ?
Dansant en mesuro
Dansant en mesure,
Lis uei di parènt,
[Sous] les yeux des parents,
Souto la verduro,
Sous la verdure,
Res nous dira rèn.
Personne ne nous dira rien
La font de l’Arcoulo
La fontaine de l’Arcoule
Que coulo_à grand rai,
Qui coule à grands jets,
L’auro ié ventoulo
La brise y évente
Li pibo_e li frais.
Les peupliers et les frênes ;
Au riéu que clarejo
Au ruisseau qui scintille
En coulour d’argènt,
En couleur d’argent,
Ges d’autris envejo
Pas d’autres désirs
Que bèure_au sourgènt.
Que de boire à la source
Oh ! Que saren bello,
Oh ! que nous serons belles,
Dins lou fres valoun,
Dans le frais vallon,
Largant li trenello
En dénouant les tresses
De nòsti péu blond.
De nos cheveux blonds
En floutant à rèire,
(En) flottant en arrière.
Li jouvènt, alor,
Les jeunes [hommes], alors,
Éli creiran vèire
Eux croiront voir
De garbello d’or.
Des gerbes d’or.
La danso finido,
La danse finie,
Vendren à parèu
Nous viendrons en couples
Dedins la bastido,
dedans la bastide
Souto lou castèu.
Sous le château.
En rejouissènço,
En réjouissance,
Béuren lou muscat
Nous boirons le muscat
Pèr la souvenènço
Pour le souvenir
De la mazurka !
De la mazurka.
Un peçuquet d’accent
Mon beau pays s'appelle Occitanie
J'ai dans le sang une pointe d'accent
On ne peut pas renier sa patrie
Tant que l'on garde une pointe d'accent
On ne peut pas renier sa patrie
Tant que l'on garde une pointe d'accent
Mon bel pais s’apèla Occitania
e m’a balhat un peçuquet d’accent
Cal pas jamai renegar son pais
tant que se garda un peçuquet d’accent
Cal pas jamai renegar son pais
tant que se garda un peçuquet d’accent
Mes amis, mes amours si vous partez un jour
Laissez-moi je vous prie votre pointe d’accent
Cette musique là me restera toujours.
Rien ne peut la changer, ni la vie, ni le temps,
C’est la magie des mots quand on berce un enfant
C’est le chant de la palombe à l’éveil du printemps
C’est l’envol de l’abeille dans le soleill naissant
En un mot comme en cent c’est l’accent occitan.
On oublie les chagrins, les instants de bonheur
Les jardins sous la pluie les étés sous les fleurs
On oublie les soleils et les neiges d’antan
Mais on garde toujours une pointe d’accent.
C’est la plume de Mistral dans le ciel qui s’envol
Elle retombe au soleil dans les mains de Pagnol
Et le parfum du vent jouant sous les platanes
En un mot vous invite à danser la sardane.e
Toi qui cherches un ami en pays occitan
S’il prononce des mots que tu ne comprends pa
Dès son premier regard, tu le reconnaîtras,
Il aura dans les yeux une pointe d’accent,
Et à Toi qui t’en vas, ami de mon enfance,
Je dis n’emporte pas ma terre à tes souliers,
Mais accroche à ton cœur ce joli coin de France,
Et sa pointe d’accent qu’on ne peut oublier.
Philippe Carcassès
Un sétois !
Ô Montpellier
Dans le bas Languedoc,
les cailloux poussaient bien
Et les gens savaient faire que du vin.
Dans les étangs, y avait plein de moustiques
Et la malaïgue, pas très hygiénique.
Heureusement, qu’autour du Merdançon
A bien grandi un fameux champignon
Oh oui, chantons ce lieu qui nous inonde
De ses bienfaits, à cent lieues à la ronde
Ô Montpellier, la surdouée !
Tu t’appelles aussi lo Clapàs.
Mais ça fait trop paisanàs.
Ô Montpellier, la surdouée !
La ville des gens ... intelligents.
On y parle pointu, c’est pas des abrutis
A Antigone et sur la Comédie.
Dans cette ville heureuse, camarade,
Y a plus de médecins que de malades.
Ô Montpellier, grand flambeau du progrès
Y a le Corum, le foot et le tramway,
Un multiplex, le Zénith, oui ma belle,
Y manque plus qu’une autre tour Eiffele !
Ton maire est dévoré d’une grande ambition
Y a qu’à voir la taxe d’habitation !
Dans pas longtemps, tu atteindras les plages
En rousiguant tous les petits villages.
Les Hauts-cantons, ce sera un désert.
Mais aquò rai ! Car le fric, c’est la mer.
Oui, grâce à toi, de partout, même à Sète,
On sera bien plus snob qu’à la Croisette.
Il y avait une gare au cœur de la cité,
Toute rénovée, un parking à coté
Mais un beau jour soudain sans crier gare
Dans le désert surgit une autre gare
Et nos édiles en maîtrisant les coûts
Nous feront bien encor’ deux fois le coup
Pour que les gens soient fiers et se pavanent
D’avoir leurs six gares comme à la Havane.
Depuis 50 années nos stades prennent l’eau
Le foot devient parfois waterpolo
Un nouveau lieu est alors nécessaire
Pour les combats de nos fiers légionnaires
Où implanter l’Olympe de ces dieux
Un seul endroit me parait judicieux
C’est Figuerolles et sans le moindre doute
Il s’y pratique déjà tellement de shoot(e)s.
Je languis chaque soir d’écouter FR3
Car, bien souvent, on parle que de toi;
Et quelle classe, tous ces journalistes,
Parlant comme Drucker; Ah, c’est pas triste !
Ô Montpellier, le styl’ de ma chanson
C’est dépassé, comme la madelon.
Pardonne un peu à ma muse rustique
De pas avoir le swing des Amériques