Siran fête le vin 03/08/2025
André Pierre
J'ai connu ce monsieur dans les années quatre vingt, un vrai troubadour très sympathique dont la chanson "Le petit train de Palavas" est un vrai chef d'œuvre empreint de nostalgie.
Le petit train de Palavas
la la la la la la la la
Il avait triste mine,
le mécanicien
En voyant sa machine
rouiller dans son coin
Avec son regard tendre
et ses grand yeux mouillés
On pouvait comprendre qu’il revoyait…
Le petit train de Palavas
Aller de la mer au Clapas
Qui partait dans le clair matin
En suivant son petit chemin
C’était le p’tit train des copains
Il s’en allait sous le ciel bleu
En emportant ces gens heureux
Qui allaient passer la journée
Sur les plages ensoleillée
De notre Méditerranée
De gare en gare, cahin-caha
Son tintamarre, c’était la joie
Le petit train de Palavas
Allait de la mer au Clapas
Et quand on l’entendait siffler
Tout le monde le saluait
C’était le train de l’amitié
C’était un beau voyage
qu’on faisait tous les jours
Voyageurs sans bagages
plein de joie et d’amour
C’était la chansonnette
des petits wagons verts
Qui passaient en goguette
en dansant vers la mer
Le petit train de Palavas
Allait de la mer au Clapas
Avec des gens qui s’entassaient
Sur les plate-formes les march’pieds
C’était le train de la gaité
Le train ralentit et s'essoufle
Quand arrivait une montée
Il commençait à s’essouffler
Ça repart...
Mais les rires des voyageurs
Lui remettaient du baume au cœur
Et il repartait à toute vapeur
Que de fleurettes s’y sont contées
Que d’amourettes s’y sont passées
Le petit train de Palavas
Qui maintenant dort au Clapas
Si on ne le voit plus passer
On a toujours une pensée
Pour ce petit train du temps passé
La la la la…
Le petit train de Palavas
Le petit train de Palavas
Le petit train du temps passé
Boby Lapointe
Aragon et Castille
Au pays daga d’Aragon
Il y avait ugud une fille
Qui aimait les glaces au citron
Et vanille
Au pays degue de Castille
Il y avait tegued un garçon
Qui vendait des glaces vanille
Et citron
Moi j’aime mieux les glaces au chocolat
Poils au bras
Mais chez mon pâtissier il n’y en a plus
C’est vendu
C’est pourquoi je n’en ai pas pris
Tant pis pour lui
Et j’ai mangé pour tout dessert
Du camembert
Le camembert c’est bon quand c’est bien fait
Vive l’amour
À ce propos, revenons à nos moutons
Vendre des glaces c’est un très beau métier
Poils aux pieds
C’est beaucoup mieux que marchand de mouron
Patapon
Marchand d’mouron c’est pas marrant
J’ai un parent
Qui en vendait pour les oiseaux
Mais les oiseaux
N’en achetaient pas, ils préféraient l’crottin
De mouton
À ce propos, revenons à nos agneaux
Mais la Castille ça n’est pas l’Aragon
Ah, mais non
Et l’Aragon ce n’est pas la Castille
Et la fille
S’est passée de glace au citron
Avec vanille
Et le garçon n’a rien vendu
Tout a fondu
Dans un commerce c’est moche quand le fond fond
Poils aux pieds
À propos d’pieds, chantons jusqu’à demain
Au pays daga d’Aragon...
C
Au pays daga d'Aragon
Ebdim G7
Il y avait ugud' une fille
Qui aimait les glaces au citron
C
Et vanille...
Au pays degue de Castille
Ebdim G7
Il y avait tegue d' un garçon
Qui vendait des glaces vanille
C
Et citron.
[Verse]
C G7 C G G7
Moi j'aime mieux les glaces au chocolat,
Poil au bras.
G7 Gdim G7 C6 C
Mais chez mon pâtissier il n'y en a plus,
C'est vendu.
C Ebdim G7
C'est pourquoi je n'en ai pas pris
Tant pis pour lui
G7 Ebdim C6
Et j'ai mangé pour tout dessert
Du camembert.
C6 Em Dm G7
Le camembert c'est bon quand c'est bien fait
Vive l'amour.
Dm G7
À ce propos, rev'nons à nos moutons.
[Chorus]
C
Au pays daga d'Aragon
Ebdim G7
Il y avait ugud' une fille
Qui aimait les glaces au citron
C
Et vanille...
Au pays degue de Castille
Ebdim G7
Il y avait tegue d' un garçon
Qui vendait des glaces vanille
C
Et citron.
[Verse]
C G7 C G G7
Vendre des glaces c'est un très beau métier,
Poil aux pieds.
G7 Gdim G7 C6 C
C'est beaucoup mieux que marchand de mouron,
Patapon.
C Ebdim G7
Marchand d' mouron c'est pas marrant
J'ai un parent
G7 Ebdim C6
Qui en vendait pour les oiseaux
Mais les oiseaux
C6 Em Dm G7
N'en achetaient pas, ils préféraient l' crottin
De mouton
Dm G7
À ce propos, rev'nons à nos agneaux.
[Chorus]
C
Au pays daga d'Aragon
Ebdim G7
Il y avait ugud' une fille
Qui aimait les glaces au citron
C
Et vanille...
Au pays degue de Castille
Ebdim G7
Il y avait tegue d' un garçon
Qui vendait des glaces vanille
C
Et citron.
[Verse]
C G7 C G G7
Mais la Castille ça n'est pas l'Aragon
Ah! mais non
G7 Gdim G7 C6 C
Et l'Aragon ce n'est pas la Castille
Et la fille
C Ebdim G7
S'est passé de glace au citron
Avec vanille
G7 Ebdim C6
Et le garçon n'a rien vendu,
Tout a fondu.
C6 Em Dm G7
Dans un commerce c'est moche quand le fonds fond,
Poil aux pieds.
Dm G7
À propos d' pieds, chantons jusqu'à demain.
[Chorus]
C
Au pays daga d'Aragon
Ebdim G7
Il y avait ugud' une fille
Qui aimait les glaces au citron
C
Et vanille...
Au pays degue de Castille
Ebdim G7
Il y avait tegue d' un garçon
Qui vendait des glaces vanille
C
Et citron.
La maman des poissons
Si l’on ne voit pas pleurer les poissons
Qui sont dans l’eau profonde
C’est que jamais quand ils sont polissons
Leur maman ne les gronde
Quand ils s’oublient à faire pipi au lit
Ou bien sur leurs chaussettes
Ou à cracher comme des pas polis
Elle reste muette
La maman des poissons elle est bien gentille
Ell’ ne leur fait jamais la vie
Ne leur fait jamais de tartine
Ils mangent quand ils ont envie
Et quand ça a dîné ça r’dîne
La maman des poissons
elle a l’œil tout rond
On ne la voit jamais
froncer les sourcils
Ses petits l’aiment bien
elle est bien gentille
et moi je l’aime bien…
avec du citron
La maman des poissons ...
elle est bien gentille !
S’ils veulent prendre un petit ver
Elle les approuve des deux ouïes
Leur montrant comment sans ennuis
On les décroche de leur patère
S’ils veulent être maquereaux
C’est pas elle qui les empêche
De s’faire des raies bleues sur le dos
Dans un banc à peinture fraîche
J’en connais un qui s’est marié
À une grande raie publique
Il dit quand elle lui fait la nique
« Ah, qu’est-ce qui tu me fais, ma raie ! »
Si l’on ne voit pas pleurer les poissons
Qui sont dans l’eau profonde
C’est que jamais quand ils sont polissons
Leur maman ne les gronde
Quand ils s’oublient à faire pipi au lit
Ou bien sur leurs chaussettes
Ou à cracher comme des pas polis
Elle reste muette
La maman des poissons.... elle est bien gentille
G D
Si l'on ne voit pas pleurer les poissons
G
Qui sont dans l'eau profonde
G D
C'est que jamais quand ils sont polissons
G
Leur maman ne les gronde
G D
Quand ils s'oublient à faire pipi au lit
D G
Ou bien sur leurs chaussettes
G D
Ou à cracher comme des pas polis
D G
Elle reste muette
G D G
La maman des poissons elle est bien gentille!
[Verse 1]
NC G
Ell' ne leur fait jamais la vie
G D
Ne leur fait jamais de tartine
D
Ils mangent quand ils ont envie
D G
Et quand ça a dîné ça r'dîne
[Chorus]
G Am
La maman des poissons elle a l'oeil tout rond
D G
On ne la voit jamais froncer les sourcils
G Am
Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
D G
Et moi je l'aime bien avec du citron
G D G
La maman () des poissons () elle est bien gentiiiille!
[Verse 2]
NC G
S'ils veulent prendre un petit vers
G D
Elle les approuve des deux ouïes
D
Leur montrant comment sans ennuis
D G
On les décroche de leur patère
[Chorus]
G Am
La maman des poissons elle a l'oeil tout rond
D G
On ne la voit jamais froncer les sourcils
G Am
Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
D G
Et moi je l'aime bien avec du citron
G D G
La maman () des poissons () elle est bien gentiiiille!
[Verse]
NC G
S'ils veulent être maquereaux
G D
C'est pas elle qui les empêche
D
De s'faire des raies bleues sur le dos
D G
Dans un banc à peinture fraîche
[Chorus]
G Am
La maman des poissons elle a l'oeil tout rond
D G
On ne la voit jamais froncer les sourcils
G Am
Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
D G
Et moi je l'aime bien avec du citron
G D G
La maman () des poissons () elle est bien gentiiiille!
[Verse]
NC G
J'en connais un qui s'est marié
G D
A une grande raie publique
D
Il dit quand elle lui fait la nique
D G
"Ah! qu'est-ce qui tu me fais, ma raie!"
[Chorus]
G Am
La maman des poissons elle a l'oeil tout rond
D G
On ne la voit jamais froncer les sourcils
G Am
Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
D G
Et moi je l'aime bien avec du citron
G D G
La maman () des poissons () elle est bien gentiiiille!
[Outro]
G D
Si l'on ne voit pas pleurer les poissons
G
Qui sont dans l'eau profonde
G D
C'est que jamais quand ils sont polissons
G
Leur maman ne les gronde
G D
Quand ils s'oublient à faire pipi au lit
D G
Ou bien sur leurs chaussettes
G D
Ou à cracher comme des pas polis
D G
Elle reste muette
G D G
La maman des poissons elle est bien gentille!
Bourvil
Le gentil Bourvil avait un vrai talent de chanteur ajouté à son talent de comédien. La tendresse bien sûr, la drôlerie, la vie.
La tendresse
On peut vivre sans richesse
Presque sans le sou
Des seigneurs et des princesses
Y en a plus beaucoup
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non, non, non, non
On ne le pourrait pas
On peut vivre sans la gloire
Qui ne prouve rien
Être inconnu dans l'histoire
Et s'en trouver bien
Mais vivre sans tendresse
Il n'en est pas question
Non, non, non, non
Il n'en est pas question
Quelle douce faiblesse
Quel joli sentiment
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant
Vraiment, vraiment, vraiment
Le travail est nécessaire
mais s'il faut rester
des semaines sans rien faire
Hé bien on s'y fait
Mais vivre sans tendresse
Le temps nous paraît long
Non non non non
Le temps nous paraît long
Dans le feu de la jeunesse
Naissent les plaisirs
Et l'amour fait des prouesses
Pour nous éblouir
Oui, mais sans la tendresse
L'amour ne serait rien
Non, non, non, non
L'amour ne serait rien
Un enfant vous embrasse
Parce qu'on le rend heureux
Tous nos chagrins s'effacent
On a les larmes aux yeux
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu
Dans votre immense sagesse
Immense ferveur
Faites donc pleuvoir sans cesse
Au fond de nos cœurs
Des torrents de tendresse
Pour que règne l'amour
Règne l'amour
Jusqu'à la fin des jours
Am F
On peut vivre sans richesse,
G C
Presque sans le sou
F Dm
Des seigneurs et des princesses
E7 Am
Y'en n'a plus beaucoup
Dm Am
Mais vivre sans tendresse
Dm Am
On ne le pourrait pas
F C
Non non non non
E7 Am
On ne le pourrait pas
[Verse 2]
Am F
On peut vivre sans la gloire
G C
Qui ne prouve rien
F Dm
Etre inconnu dans l'histoire
E7 Am
Et s'en trouver bien
Dm Am
Mais vivre sans tendresse
Dm Am
il n'en est pas question
F C
Non non non non
E7 Am
il n'en est pas question
[Interlude]
C G
Quelle douce faiblesse
C G
Quel joli sentiment
Am E
Ce besoin de tendresse
Am E
Qui nous vient en naissant
E7 Am E7
Vraiment vraiment vraiment
[Verse 3]
Am F
Le travail est nécessaire
G C
Mais s'il faut rester
F Dm
Des semaines sans rien faire
E7 Am
Eh bien on s'y fait
Dm Am
Mais vivre sans tendresse
Dm Am
le temps vous paraît long
F C
Long long long long
E7 Am
le temps vous parait long
[Instrumental]
F7
[Verse 4]
Bbm Gb
Dans le feu de la jeunesse
Ab Db
Naissent les plaisirs
Gb Ebm
Et l'amour fait des prouesses
F7 Bbm
Pour nous éblouir
F7 Bbm
Oui mais sans la tendresse
F7 Bbm
L'amour ne serait rien
Ebm Db
Non non non non
F7 Bbm
L'amour ne serait rien
[Verse 5]
Bbm Gb
Quand la vie impitoyable
Ab Db
Vous tombe dessus
Gb Ebm
On est plus qu'un pauvre diable
F Bbm
Broyé et déçu
F7 Bbm
Alors sans la tendresse
F7 Bbm
d'un coeur qui nous soutient
Ebm Db
Non non non non
F7 Bbm
on n'irait pas plus loin
[Interlude]
Db Ab
Un enfant vous embrasse
Db Ab
Parce qu'on le rend heureux
Bbm F
Tous nos chagrins s'effacent
Bbm F
On a les larmes aux yeux
F7 Bbm F7
Mon Dieu mon Dieu mon Dieu
[Verse 7]
Bbm Gb
Dans votre immense sagesse
Ab Db
Immense ferveur
Gb Ebm
Faites donc pleuvoir sans cesse
F Bbm
Au fond de nos cœurs
F7 Bbm
Des torrents de tendresse
F7 Bbm
pour que règne l'amour
Ebm Db
Règne l'amour
F7 Bbm
jusqu'à la fin des jours.
Brassens
Georges Brassens. Celui que tout le monde aurait aimé avoir pour copain, d'abord, et pour ami ensuite. Il est encore présent tous les jours dans nos pensées et ses chansons nous accompagnent tous les jours dans toutes les situations que nous rencontrons. Un grand et généreux poète !
Le Vin
Avant de chanter
Ma vie, de fair’ des
Harangues
Dans ma gueul’ de bois
J’ai tourné sept fois
Ma langue
J’suis issu de gens
Qui étaient pas du gen-
re sobre
On conte que j’eus
La tétée au jus
D’octobre…
Mes parents on dû
M’trouver au pied d’u-
ne souche
Et non dans un chou
Comm’ ces gens plus ou
Moins louches
En guise de sang
Ô noblesse sans
Pareille!
Il coule en mon cœur
La chaude liqueur
D’la treille…
Quand on est un sa-
ge, et qu’on a du sa-
voir-boire
On se garde à vue
En cas de soif, u-
ne poireUne poire ou deux
Mais en forme de
Bonbonne
Au ventre replet
Rempli du bon lait
D’l’automne…
Jadis, aux Enfers
Cert’s, il a souffert
Tantale
Quand l’eau refusa
D’arroser ses a-
mygdales
Etre assoiffé d’eau
C’est triste, mais faut
Bien dire
Que, l’être de vin
C’est encore vingt
Fois pire…
Hélas ! il ne pleut
Jamais du gros bleu
Qui tache
Qu’ell’s donnent du vin
J’irai traire enfin
Les vaches
Que vienne le temps
Du vin coulant dans
La Seine !
Les gens, par milliers
Courront y noyer
Leur peine...
Les copains d’abord
Non ce n’était pas le radeau
De la méduse ce bateau
Qu’on se le dise au fond des ports
Dise au fond des Ports
Il naviguait en père peinard
Sur la grand’mare des canards
Et s’app’lait « Les copains d’abord »
Les copains d’abord
Ses fluctuat nec mergitur
C’était pas d’la littératur’,
N’en déplaise aux jeteurs de sort,
Aux jeteurs de Sort,
Son capitaine et ses mat’lots
N’étaient pas des enfants d’salauds,
Mais des amis franco de port,
Des copains d’abord.
C’étaient pas des amis de lux’,
Des petits Castor et Pollux,
Des gens de Sodome et Gomorrh’
Sodome et Gomorrh’,
C’étaient pas des amis choisis
Par Montaigne et La Boéti’,
Sur le ventre ils se tapaient fort,
Les copains d’abord.
C’étaient pas des anges non plus,
L’Evangile, ils l’avaient pas lu,
Mais ils s’aimaient tout’s voil’s dehors
Tout’s voil’s Dehors
Jean, Pierre, Paul et compagnie,
C’était leur seule litanie
Leur Credo, leur Confitéor,
Aux copains d’abord.
Au moindre coup de Trafalgar,
C’est l’amitié qui prenait l’quart,
C’est elle qui leur montrait le nord
Leur montrait le Nord
Et quand ils étaient en détresse,
Qu’leurs bras lançaient des S.O.S.,
On aurait dit les sémaphores,
Les copains d’abord.
Plus doux, nostalgique
Au rendez-vous des bons copains,
Y’avait pas souvent de lapins,
Quand l’un d’entre eux manquait à bord
C’est qu’il était Mort
Oui, mais jamais, au grand jamais,
Son trou dans l’eau n’se refermait,
Cent ans après, coquin de sort !
Il manquait encor.
Des bateaux j’en ai pris beaucoup,
Mais le seul qu’ait tenu le coup,
Qui n’ait jamais viré de bord,
Mais viré de Bord
Naviguait en père peinard
Sur la grand-mare des canards,
Et s’app’lait les Copains d’abord
Les Copains d’abord.
Canons
Où l'on me verse
du bon vin
Où l’on me verse du bon vin
Volontiers, volontiers
Je ferai longue pause
Comme les fleurs de mon jardin
Comme les fleurs de mon jardin
Je prends racine où l’on m’arrose
Chants de Marins
Ah que nos pères
Et ils buvaient à pleins tonneaux
Comme des trous
Comme des trous, morbleu !
Bien autrement que nous, morbleu !
Bien autrement que nous !
Ah que nos pères étaient heureux
Ah que nos pères étaient heureux
Quand ils étaient à table
Le vin coulait à côté d’eux
Le vin coulait à côté d’eux
Ça leur était fort agréable
Ils n’avaient ni riches buffets (bis)
Ni verres de Venise.
Mais ils avaient des gobelets (bis)
Aussi grands que leurs barbes grises.
Ils ne savaient ni le latin (bis)
Ni la théologie.
Mais ils avaient le goût du vin (bis)
C’était là leur philosophie.
Quand ils avaient quelques chagrins (bis)
Ou quelques maladies
Ils plantaient là le médecin (bis)
Apothicaire et pharmacie.
Celui qui planta le provin (bis)
Au beau pays de France
Dans l’éclat du rubis divin (bis)
Il a planté notre espérance.
Amis buvons à pleins tonneaux...
Au 31 du mois d’août
Au trente et un du mois d’août
Nous vîmes venir sous l’vent à nous
Une frégate d’Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C’était pour attaquer Bordeaux !
Buvons un coup
Buvons en deux
À la santé des amoureux !
À la santé du Roi de France,
Et Merde pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre !
Le commandant du bâtiment
Fit appeler son lieutenant
« Lieutenant te sens-tu capable,
Dis-moi te sens-tu-z-assez fort
Pour prendre l’Anglais à son bord ? »
Le lieutenant, fier-z-et hardi
Lui répondit : « Capitain’-oui
Faites branle-bas à l’équipage
Je vas hisser not’ pavillon
Qui rest’ra haut, nous le jurons ! »
Le maître donne un coup d’sifflet
Pour faire monter les deux bordées
Tout est paré pour l’abordage
Hardis gabiers fiers matelots
Braves canonniers mousses petiots
Vire lof pour lof en arrivant
Je l’abordions par son avant
A coups de haches et de grenades,
De pics, de sabre de mousquetons,
En trois cinq sec je l’arrimions !
Que dira-t-on du grand rafiot
À Brest, à Londres, et à Bordeaux
Qu’a laissé prend’ son équipage
Par un corsaire de six canons
Lui qu’en avait trente et si bons !
Buvons un coup,
Buvons en deux,
À la santé des amoureux!
À la santé des vins de France,
À qui nous devons le succès
D’être vainqueurs sur les anglais !
Historique de la chanson
Au trente et un du mois d’août ! : voilà un chant entraînant que nombre d’entre nous ont entonné au coin du feu, aux scouts, en bonne compagnie ou autour d’une bonne boisson. Mais combien savent qu'outre la célébration d'un joyeux moment d’ivresse où nous « buvons un coup », ce chant commémore aussi une victoire militaire de la France, la prise du Kent, qui eut lieu en 1800.
Surcouf et la Confiance
L'histoire commence au début du XIXe siècle. Contrairement à ce que raconte la chanson, qui connut de nombreuses altérations au cours des deux siècles qui nous séparent de sa création, notre victoire n’a pas eu lieu un « trente et un du mois d’août » mais bien le 7 octobre 1800. Ce jour-là, le célèbre corsaire Robert Surcouf vogue à travers les eaux saphir de l’océan Indien à bord de son navire la Confiance. Le capitaine malouin combat sur les flots au nom de la France depuis l’âge de 14 ans et entretient une haine féroce contre les farouches rivaux de notre nation sur les mers : les Britanniques. Ainsi, en ce début du mois d’octobre, la chance et le destin lui offrent une nouvelle proie voguant dans le golfe du Bengale : le Kent. Ce navire anglais, au service de la Compagnie des Indes orientales, est d’une taille imposante. Son tonnage fait le triple de celui de la Confiance. Il aligne aussi 40 canons et 437 membres d'équipage, tandis que la corvette française ne possède que 24 pièces d’artillerie et 160 marins. La supériorité technique et la force du nombre sont du côté du Kent. Pourtant, l’audacieux Surcouf, au risque d’être vaincu et de périr sans gloire au milieu de l’océan Indien, va se lancer à la poursuite de ce beau butin.
La prise du Kent
Aperçue par la vigie anglaise à l’aube, la Confiance n’inquiète pas le capitaine anglais du Kent. Celui-ci croit en la puissance manifeste de son bâtiment et invite même, selon la légende, les passagers de son navire à venir assister au spectacle qui ne devrait pas durer. Cependant, après une course-poursuite à travers les flots et profitant d’une plus grande maniabilité du fait de sa plus petite taille, la Confiance réussit à aborder le Kent. L’assaut commence et se termine rapidement. Au terme des combats, on dénombre quatorze Anglais tués et quarante-quatre autres blessés. Les Français, pourtant inférieurs en nombre, n’ont à déplorer que cinq morts et une dizaine de blessés.
Par cette victoire immortalisée par le peintre Ambroise Louis Garneray, présent lors des affrontements, Robert Surcouf s’empare du navire anglais. Gagnant fortune et gloire par sa bravoure, il obtient aussi des surnoms, synonymes de terreur pour Albion, qui feront sa renommée à travers les océans, comme « le roi des corsaires », « le tigre des mers » ou encore « l’ogre du Bengale ».
Un chant à boire et patriotique
Cette victoire fait naître le chant Au trente et un du mois d’août. Mais de nombreuses incohérences existent dans le texte de la chanson, comme la date indiquée dans le refrain. Le Kent n’allait pas « attaquer Bordeaux » mais se dirigeait en réalité vers le Bengale. Rappelons aussi qu’en 1800, la France n’est plus un royaume mais un consulat dirigé par Bonaparte, rendant absurde l’exclamation de la chanson « à la santé du roi de France ». Cependant, cette phrase vient faire opposition à l’insulte envoyée au « roi d'Angleterre qui nous a déclaré la guerre », révélant et justifiant la haine d’une France victorieuse contre des Anglais belliqueux. Ainsi, Au trente et un du mois d’août continue à transmettre un sentiment de fierté nationale et fait l’orgueil de nombreux régiments militaires de notre pays qui chantent encore aujourd’hui cet hymne à la gloire de Surcouf.
Passant par Paris
Passant par Paris, vidant la bouteille,
Passant par Paris, vidant la bouteille,
Un de mes amis me dit à l’oreille
Bon bon bon…
Le bon vin m’endort,
L’amour me réveille.
Le bon vin m’endort
L’amour me réveille encore.
Jean prend garde à toi on courtise ta Belle
Jean prend garde à toi on courtise ta Belle
Courtise qui voudra, je me fie en elle
Bon bon bon…
J’ai eu de son cœur la fleur la plus belle
J’ai eu de son cœur la fleur la plus belle
Dans un beau lit blanc gréé de dentelle
Bon bon bon…
J’ai eu trois garçons, tous trois capitaines
J’ai eu trois garçons, tous trois capitaines
L’un est à Bordeaux, l’autre est à Marseille
Bon bon bon…
L’un est à Bordeaux, l’autre est à Marseille
L’un est à Bordeaux, l’autre est à Marseille
L’plus jeune à Paris courtisant les belles
Bon bon bon…
Charles Aznavour
Le grand Charles Aznavour au si grand talent. Un poète, un interprète, un travailleur inlassable. L'illustration de ce que peut donner le travail acharné associé à un talent prestigieux. Je ne le chante que depuis peu.
Emmenez-moi
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que... la misère
Serait moins pénible au soleil
Vers les docks où le poids et l'ennui
Me courbent le dos
Ils arrivent le ventre alourdi
De fruits les bateaux
ils viennent du bout du monde
Apportant avec eux
Des idées vagabondes
Au reflet de ciel bleu
De mirage
Traînant un parfum poivré
De pays inconnus
Et d’éternels étés
Où l’on vit presque nu
Sur les plages
Moi qui n'ai connu toute ma vie
Que le ciel du nord
J'aimerais débarbouiller ce gris
En virant de bord
Dans les bars à la tombée du jour
Avec les marins
Quand on parle de filles et d'amour
Un verre à la main
Je perds la notion des choses
Et soudain ma pensée
M'enlève et me dépose
Un merveilleux été
Sur la grève
Où je vois tendant les bras
L'amour qui comme un fou
Court au devant de moi
Et je me pends au cou
De mon rêve
Quand les bars ferment, que les marins
Rejoignent leur bord
Moi je rêve encore jusqu'au matin
Debout sur le port
Un beau jour sur un rafiot craquant
De la coque au pont
Pour partir je travaillerai dans
La soute à charbon
Prenant la route qui mène
A mes rêves d'enfant
Sur des îles lointaines
Où rien n'est important
Que de vivre
Où les filles alanguies
Vous ravissent le coeur
En tressant m'a t'on dit
De ces colliers de fleurs
Qui enivrent
Je fuirai laissant là mon passé
Sans aucun remords
Sans bagage et le cœur libéré
En chantant très fort
[Verses]
Em D
Vers les docks où le poids et l'ennui
Em B7
Me courbent le dos
Em D
Ils arrivent le ventre alourdi de fruits
Em B7 Em
Les bateaux
C D
Ils viennent du bout du monde
C
Apportant avec eux
D
Des idées vagabondes
C
Aux reflets de ciel bleu
G
De mirage
C
Traînant un parfum poivré
G
De pays inconnus
C
Et d'éternels étés
G
Où l'on vit presque nu
B7
Sur les plages
Em D
Moi qui n'ai connu toute ma vie
Em B7
Que le ciel du Nord
Em D
J'aimerais débarbouiller ce gris
Em
En virant de bord
(Em B7 Em) D G
Emmenez-moi au bout de la terre
D G
Emmenez-moi au pays des merveilles
B7 Em
II me semble que la misère
C B7 Em
Serait moins pénible au soleil
Em D
Dans les bars à la tombée du jour
Em B7
Avec les marins
Em D
Quand on parle de filles et d'amour
Em B7 Em
Un verre à la main
C D
Je perds la notion des choses
C
Et soudain ma pensée
D
M'enlève et me dépose
C
Un merveilleux été
G
Sur la grève
G C
Où je vois tendant les bras
G
L'amour qui comme un fou
C
Court au-devant de moi
G
Et je me pends au cou
B7
De mon rêve
Em D
Quand les bars ferment, que les marins
Em B7
Rejoignent leur bord
Em D
Moi je rêve encor' jusqu'au matin
Em
Debout sur le port
(Em B7 Em) D G
Emmenez-moi au bout de la terre
D G
Emmenez-moi au pays des merveilles
B7 Em
II me semble que la misère
C B7 Em
Serait moins pénible au soleil
Em D
Un beau jour sur un rafiot craquant
Em B7
De la coque au pont
Em D
Pour partir je travaillerais dans
Em B7
La soute à charbon
C D
Prenant la route qui mène
C
A mes rêves d'enfant
D
Sur des îles lointaines
C
Où rien n'est important
G
Que de vivre
G C
Où les filles alanguies
G
Vous ravissent le coeur
C
En tressant m'a t'on dit
G
De ces colliers de fleurs
B7
Qui enivrent
Em D
Je fuirais laissant là mon passé
Em B7
Sans aucun remords
Em D
Sans bagage et le coeur libéré
Em B7
En chantant très fort
(Em B7 Em) D G
Emmenez-moi au bout de la terre
D G
Emmenez-moi au pays des merveilles
B7 Em
II me semble que la misère
C B7 Em
Serait moins pénible au soleil
Les Comédiens
Viens voir les Comédiens
Voir les Musiciens
Voir les Magiciens
Qui arrivent (Bis)
Les comédiens ont installé leurs tréteaux
Ils ont dressé leur estrade
Et tendu des calicots
Les comédiens ont parcouru les faubourgs
Ils ont donné la parade
A grand renfort de tambour
Devant l’église une roulotte peinte en vert
Avec les chaises d’un théâtre à ciel ouvert
Et derrière eux comme un cortège en folie
Ils drainent tout le pays / les comédiens
Si vous voulez voir confondus les coquins
Dans une histoire un peu triste
Où tout s’arrange à la fin
Si vous aimez voir trembler les amoureux
Vous lamenter sur Baptiste
Ou rire avec les heureux
Poussez la toile et entrez donc vous installer
Sous les étoiles le rideau va se lever
Quand les trois coups retentiront dans la nuit
Ils vont renaître à la vie / les comédiens
Les comédiens ont démonté leurs tréteaux
Ils ont ôté leur estrade
Et plié les calicots
Ils laisseront au fond du cœur de chacun
Un peu de la sérénade
Et du bonheur d’Arlequin
Demain matin quand le soleil va se lever
Ils seront loin, et nous croirons avoir rêvé
Mais pour l’instant ils traversent dans la nuit
D’autres villages endormis / les comédiens
[Chorus]
G Em
Viens voir les comédiens
C
Voir les musiciens,
D7
Voir les magiciens Qui arrivent
G Em
Viens voir les comédiens
C
Voir les musiciens
D7
Voir les magiciens qui arrivent
[Verse]
G Em
Les comédiens ont installé leur tréteaux
C
Ils ont dressé leur estrade
D7
Et tendu des calicots
G Em
Les comédiens ont parcouru les faubourgs
C
Ils ont donné la parade
D7
A grand renfort de tambour
G B7
Devant l'église une roulotte peinte en vert
Em A7 D7
Avec les chaises d'un théâtre à ciel ouvert
G Em
Et derrière eux comme un cortège en folie,
C D7 G
Ils drainent tout le pays Les comédiens.
[Chorus]
G Em
Viens voir les comédiens
C
Voir les musiciens,
D7
Voir les magiciens Qui arrivent
G Em
Viens voir les comédiens
C
Voir les musiciens
D7
Voir les magiciens qui arrivent
[Verse]
G Em
Si vous voulez voir confondu les coquins
C
Dans une histoire un peu triste
D7
Où tout s’arrange à la fin
G Em
Si vous aimez voir trembler les amoureux
C
Vous lamenter sur Baptiste
D7
Où rire avec les heureux
G B7
Poussez la toile et entrez donc vous installer
Em A7 D7
Sous les étoiles, le rideau va se lever…
G Em
Quand les trois coups retentiront dans la nuit
C D7 G
Ils vont renaître à la vie, les comédiens
[Chorus]
G Em
Viens voir les comédiens
C
Voir les musiciens,
D7
Voir les magiciens Qui arrivent
G Em
Viens voir les comédiens
C
Voir les musiciens
D7
Voir les magiciens qui arrivent
[Chorus]
G Em
Les comédiens ont démonté leurs tréteaux
C
Ils ont ôté leur estrade
D7
Et plié les calicots
G Em
Ils laisseront au fond du cœur de chacun
C
Un peu de la sérénade
D7
Et du bonheur d’Arlequin
G B7
Demain matin quand le soleil va se lever
Em A7 D7
Ils seront loin, Et nous croirons avoir rêvé
G Em
Mais pour l’instant, ils traversent dans la nuit
C D7 G
D’autres villages endormis… les comédiens
[Chorus]
G Em
Viens voir les comédiens
C
Voir les musiciens,
D7
Voir les magiciens Qui arrivent
G Em
Viens voir les comédiens
C
Voir les musiciens
D7
Voir les magiciens qui arrivent
Charles Trénet
Y’a d’la joie
Y’a d’la joie Bonjour, bonjour les hirondelles
Y’a d’la joie Dans le ciel par dessus les toits
Y’a d’la joie Et du soleil dans les ruelles
Y’a d’la joie partout, y’a d’la joie
Tout le jour Mon cœur bat, chavire et chancelle
C’est l’amour Qui vient avec je ne sais quoi
C’est l’amour Bonjour, bonjour les demoiselles
Y’a d’la joie, partout, y’a d’la joie
Le gris boulanger Bat la pâte à pleins bras
Il fait du bon pain Du pain si fin que j’ai faim
On voit le facteur Qui s’envole là-bas
Comme un ange bleu Portant ses lettres au bon dieu
Miracle sans nom À la station Javel
On voit le métro Qui sort de son tunnel
Grisé de soleil De chansons et de fleurs
Il court vers le bois Il court à toute vapeur
Y’a d’la joie La tour Eiffel part en ballade
Comme une folle Elle saute la Seine à pieds joints
Puis elle dit "tant pis pour moi si j’suis malade
J’ m’embêtais tout’ seule dans mon coin
Y’a d’la joie Le percepteur met sa jaquette
Plie boutique Et dit d’un air très doux, très doux "Bien l’bonjour pour aujourd’hui fini la quête
Gardez tout messieurs gardez tout"
Mais voilà qu’soudain Je m’éveille dans mon lit
Donc, j’avais rêvé Oui car le ciel est gris
Il faut se lever Se laver, se vêtir
Et ne plus chanter Si l’on n’a plus rien à dire
Mais je crois pourtant Que ce rêve a du bon
Car il m’a permis De faire une chanson
Chanson de printemps Chansonnette d’amour
Chanson de 20 ans Chanson de toujours
D A7
Y a d'la joie bonjour bonjour les hirondelles
D A
Y a d'la joie dans le ciel par dessus le toit
D D7 G Fdim
Y a d'la joie et du soleil dans les ruelles
D Em7 A7 D
Y a d'la joie partout y a d'la joie
A7 D A7
Tout le jour, mon cur bat, chavire, et chancelle
D A
C'est l'amour qui vient avec je ne sais quoi
D D7 G Fdim
Qu'est l'amour bonjour, bonjour les demoiselles
D Em7 A7 D
Y a d'la joie partout y a d'la joie
[Verse 2]
D7 G
Le gris boulanger bat la pâte à pleins bras
D7 G Am7
Il fait du bon pain, du pain si fin que j'ai faim
D7
On voit le facteur qui s'envole là-bas
A7 D7
Comme un ange bleu portant ses lettres au Bon Dieu
G
Miracle sans nom à la station Javel
D7 G Am7
On voit le métro qui sort de son tunnel
D7
Grisé de ciel bleu de chansons et de fleurs
D7 G
Il court vers le bois il court à toute vapeur
[Verse 3]
D A7
Y a d'la joie la Tour-Eiffel part en ballade
D A
Comme une folle elle saute la Seine à pieds joints
D D7 G Fdim
Puis elle dit: "Tant pis pour moi si j'suis malade
D Em7 A7 D
J'm'ennuyais toute seule dans mon coin"
A7 D A7
Ya d'la joie le percepteur met sa jaquette
D A
Plie boutique et dit d'un air très doux, très doux
D D7 G Fdim
"Bien l'bonjour, pour aujourd'hui finie la quête
D Em7 A7 D
Gardez tout Messieurs gardez tout"
[Verse 4]
D7 G
Mais soudain voilà je m'éveille dans mon lit
D7 G Am7
Donc j'avais rêvé, oui, car le ciel est gris
D7
Il faut se lever, se laver, se vêtir
A7 D7
Et ne plus chanter si l'on a plus rien à dire
G
Mais je crois pourtant que ce rêve a du bon
D7 G Am7
Car il m'a permis de faire une chanson
D7
Chanson de printemps, chansonnette d'amour
D7 G
Chanson de vingt ans, chanson de toujours
F. Morel
Tous les marins
sont des chanteurs
Pour raconter la solitude
Le vent qui souffle l'amitié
Le mal de mer et l'inquiétude
Le rhum qui fait tout oublier
Tous les marins sont des chanteurs
La la la liam la la lia la la liam
Tous les marins sont des chanteurs
La la la liam la la lia la la liam
Pour décrire la fille au village
Qu'on a laissée un matin gris
La vahiné sans son corsage
Doux souvenir de Tahiti Tous les marins ...
Pour emporter dans sa mémoire
Les tempêtes la houle et le sel
Pour espérer un jour revoir
Toutes les filles de La Rochelle Tous les marins ...
Pour dire que l'on se souvient
De Mimi Dédé et Jeannot
Ces gars si fiers d'être marins
Qui ont péri sur leur rafiot Tous les chanteurs...
Ils chantent fort et parfois faux
Mais ça n'a aucune importance
On peut entendre leurs sanglots
Quand ils entament À Recouvrance Tous les...
Pour se donner force et courage
Ils se disent qu'ils voient du pays
Buvant l'air frais au bastingage
Et qu'ils sont heureux d'être en vie Tous les...
Feuilletant une vieille revue trouvée dans un vide-greniers, François Morel découvre les chansons d’un marin breton, Yves-Marie Le Guilvinec, disparu en mer en 1900. Auteur inconnu natif de Trigavou, celui-ci laisse à la postérité des poèmes tracés au calva, des lettres imbibées de tafia et une existence d’oublié océanique. Avec ses complices, François Morel réhabilite cette poésie populaire, ode à l’ivresse de l’air salé, à la liberté et à la fête.
Em
Pour raconter
B
la solitude
Em C
Le vent qui souffle
B7 Em
l'amitié
Em
Le mal de mer
B7
et l'inquiétude
Em C
Le rhum qui fait
B7 Em
tout oublier
Em Am
Tous les marins
D G
sont des chanteurs
C
Ba da la liam
B Em
ba diam ba da vam
Em Am
Tous les marins
D G
sont des chanteurs
C A
Da da da diam
B7 Em
ba da dia da da diam
Gilles Vigneault
Gens du Pays
Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Le temps que l'on prend
pour dire Je t'aime
C'est le seul qui reste
au bout de nos jours
Les voeux que l'on fait,
les fleurs que l'on sème
Chacun les récolte en soi-même
Au beau jardin du temps qui court
Le temps de s'aimer,
le jour de le dire
Fond comme la neige
aux doigts du printemps
Fêtons de nos joies,
fêtons de nos rires
Ces yeux où nos regards se mirent
C'est demain que j'avais vingt ans
Le ruisseau des jours
aujourd'hui s'arrête
Et forme un étang
où chacun peut voir
Comme en un miroir
l'amour qu'il reflète
Pour ces coeurs à qui je souhaite
Le temps de vivre leurs espoirs
Graeme Allwright
À 18 ans, la rencontre avec ce chanteur est fusionnelle. Ses chansons se dressent contre l'injustice, le conformisme, les apparences trompeuses. Nous étions nombreux à épouser son idéal. Ses chansons restent gravées dans nos cœurs, et rien ne pourra les effacer : "Le temps est moins de nos 2O ans mais buvons encore une dernière fois à l'amitié l'amour la joie..."
Il faut que je m’en aille
Buvons encore une dernière fois
À l’amitié, l’amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Ça m’fait d’la peine
Mais il faut que je m’en aille
Le temps est loin de nos vingt ans
Des coups de poings, des coups de sang
Mais qu’à cela ne tienne, c’est pas fini
On peut chanter quand le verre est bien rempli
Et souviens-toi de cet été
La première fois qu’on s’est saoulé
Tu m’as ramené à la maison
En chantant, on marchait à reculons
Je suis parti changer l’étoile
Sur un navire, j’ai mis la voile
Pour n’être plus qu’un étranger
Ne sachant plus très bien où il allait
J’t’ai raconté mon mariage
À la mairie d’un p’tit village
Je rigolais dans mon plastron
Quand le mair’ essayait d’ prononcer mon nom
J’t’ai pas écrit toutes ces années
Et toi aussi, t’es mariée
T’as trois enfants à faire manger
Mais j’en ai cinq si ça peut te consoler
Jolie Bouteille
Jolie bouteille
Sacrée bouteille
Veux-tu me laisser tranquille
Je veux te quitter je veux m’en aller
Je veux recommencer ma vie
J’ai traîné
Dans tous les cafés
J’ai fait la manche bien des soirs
Les temps sont durs
Et j’suis même pas sûr
De me payer un coup à boire
J’ai mal à la tête
Et les punaises me guettent
Mais que faire dans un cas pareil
Je demande souvent
Aux passants
De me payer une bouteille
Dans la nuit
J’écoute la pluie
Un journal autour des oreilles
Mon vieux complet
Est tout mouillé
Mais j’ai toujours ma bouteille
Chacun fait
Ce qui lui plaît
Tout l’monde veut sa place au soleil
Mais moi j’m’en fous
J’n’ai rien du tout
Rien qu’une jolie bouteille
J'aime le vin
J'aime le raisin
J'aime le jus de la vigne
J'peux m'arrêter quand ça me plaît
Ça me plaît pas c'est bon signe
L'art à tatouille
La chanson des cigales
C’est la chanson des cigales
Pendant que les fourmis travaillent
Les cigales elles se régalent
Les doigts de pieds en éventail
Elles se grattent le dos
Puis les ailes elles se coiffent
Et comme nous quand il fait chaud
Elles ont soif
Et pour un rien, elles se parlent
Elles font marcher le bec
Au bout d’un moment elles râlent
Le gosier sec
Elles n’ont aucune hâte
A part celle de chanter
Mais force est de constater
Qu‘elles se déshydratent
Marcel Amont
Camarade vigneron
Vigneron, vigneron
Camarade vigneron
Je te dis
"Courage" (Courage)
Vigneron, vigneron
T'as bien raison
de défendre ta maison
Ta vigne et ton village
Petite piquette ou grand cru
Laisse pas moisir tes fûts
Loin des tristes bacchanales
à l'eau minérale
Y'a des cactus dans le raisin
Veille au grain
Truca, truca, barricaire
Canta, canta, tonelièr
Comm tu non i a pas mes gaire (gwaïré)
Non si-as pas io darriè
Truca, truca, tonelièr
Vigneron, vigneron
Camarade vigneron
Je te dis:
"Tiens bon" (Tiens bon)
Vigneron, vigneron
T'es mieux là parmi tes vignes
Qu'à pointer dans une usine
Grise comme une prison
Les beaux messieurs en cols blancs
Te trouvent un peu turbulent
Que le diable les emporte
Met pas la clef sous la porte
Et met pas d'eau dans ton vin
Veille au grain
Camarade vigneron (Truca, truca, barricaire)
Je sais bien que les chansons (Canta, canta, tonelièr)
Ça fait pas pousser la vigne
Maiѕ je te crie
"Veille au grain"
Je te dédie ce refrain
Lalala lala lala
Lalala lala lala
Je te dédie ce refrаin
Truca, truca, barricaire
Canta, canta, tonelier
Comme toi, il n’y en a plus guère
Ne sois pas le dernier
Truca, truca, tonelier
Détail :
Truca : frappe, tape (onomatopée du marteau du tonnelier sur le bois)
Barricaire / tonelièr : tonnelier (le fabricant de barriques)
Canta : chante
Comm tu non i a pas mes gaire : comme toi, il n’y en a plus beaucoup
Non sias pas io darriè : ne sois pas le dernier (ou « ne reste pas le dernier »)
C’est une sorte de petit hommage chanté au métier de tonnelier, avec un rythme qui évoque le travail manuel (truca truca) et une forme d’encouragement à continuer une tradition qui disparaît.
Nadau
De cap tà l’immortèla
Haut Peiròt, vam caminar, vam caminar,
De cap tà l’immortèla
Haut Peiròt, vam caminar, vam caminar,
Lo país vam cercar.
Sèi un país e ua flor
Que l’aperam la de l’amor
Au som deu malh, que i a ua lutz
Qu’i cau guardar los uèlhs dessús
Que’ns cau traucar tot lo segàs
Tà’ns arrapar, sonque las mans
Lhèu veiram pas jamai la fin
La libertat qu’ei lo camin,
Après lo malh, un aute malh,
Après la lutz, ua auta lutz
TRADUCTION
Viens petit Pierre on va marcher
Vers l’immortelle
Viens petit Pierre on va marcher
On va se chercher le pays
Je sais un pays et une fleur
On l’appelle celle de l’amour
En haut du Pic, il y a une lumière
Il faut y garder les yeux dessus
Il faudra passer à travers les ronces
pour s’accrocher seulement les mains
On en verra jamais la fin
La liberté c’est le chemin
Après le sommet un autre sommet
Après la lumière, une autre lumière
Mon Dieu que j’en suis à mon aise
Mon Dieu que j’en suis à mon aise
Quand ma mie est auprès de moi
Tout doucement je la regarde
Et je lui dis «embrasse moi»
Comment veux tu que je t’embrasse
Tout le monde dit mal de toi
On dit que tu pars pour l’armée,
Dans le Piémont servir le roi
Quand tu seras dans ces campagnes
Tu n’y penseras plus à moi
Tu penseras aux Italiennes
Qui sont bien plus belles que moi
Si fait, si fait, si fait ma belle
J’y penserai toujours à toi
Je m’en ferai faire une image
Toute à la semblance de toi
Quand je serai à table à boire
À tous mes amis je dirai
« Chers camarades, venez voir
Celle que mon cœur a tant aimé
Je l’ai z’aimée, je l’aime encore
Je l’aimerai tant que je vivrai,
Je l’aimerai quand j’serai mort
Si c’est permis aux trépassés
Alors j’ai versé tant de larmes,
Que trois moulins en ont tourné,
Petits ruisseaux, grandes rivières,
Pendant trois jours ont débordé
Mon Dieu que j’en suis à mon aise
Quand ma mie est auprès de moi
Tout doucement je la regarde
Et je lui dis «embrasse moi»
Tout doucement je la regarde
Et je lui dis... «em-bra-sse-moi»
Occitan Basque...
Beguem un còp de mai
Beguem un còp de mai
Beguem un còp de mai
I fa tan bon a taula
Tan bon a taula
Quand la nèu es pel camin
Aicí passem velhada
duscas deman matin
Avèm fach curbisons
Avèm fach curbisons
Laissem pausar la relha
pausar la relha
Qu’a fach tantes de bordon
Sosquem plus a l’esteva
e tinden las cançons
Sèm que de païsans
Sèm que de païsans
Avèm pèl bristolada
Pèl bristolada
Pel solelh tant aflambat.
Pr ’aquò las gents de vila
an pas nòstra santat.
Fasèm venir lo blat
Fasèm venir lo blat
Que fa blanca farina
Blanca farina
E lo pan ros e brescat
Atal avèm moneda
quand tornam del mercat
Fasèm venir lo vin
Fasèm venir lo vin
Nous produisons le vin
Lo vin de nòstra vinha
De nòstra vinha
Pr’escaudurar nòstre sang,
Amics qui vòl de roge ?
amics qui vòl de blanc ?
Avec traduction
Beguem un còp de mai
Buvons encore un coup
I fa tan bon a taula
Il fait si bon à table
Tan bon a taula
si bon à table
Quand la nèu es pel camin
Quand il y a de la neige sur le chemin
Aicí passem velhada
Nous passons la veillée ici
duscas deman matin
jusqu’à demain matin
Avèm fach curbisons
Nous avons fait les semailles
Avèm fach curbisons
Nous avons fait les semailles
Laissem pausar la relha
Laissons reposer le soc
pausar la relha
Reposer le soc
Qu’a fach tantes de bordon
Qui a fait tant de sillons
Sosquem plus a l’esteva
Ne nous lamentons plus au manche de la charrue
e tinden las cançons
et faisons tinter nos chansons
Sèm que de païsans
Nous sommes que des paysans
Sèm que de païsans
Nous sommes que des paysans
Avèm pèl bristolada
Nous avons la beau basanée
Pèl bristolada
La peau basanée
Pel solelh tant aflambat.
Par le soleil qui est si chaud
Pr ’aquò las gents de vila
Et pourtant les gens de la ville
an pas nòstra santat.
n’ont pas notre santé
Fasèm venir lo blat
Nous faisons pousser le blé
Fasèm venir lo blat
Nous faisons pousser le blé
Que fa blanca farina
Qui donne la farine blanche
Blanca farina
Blanche farine
E lo pan ros e brescat
Et le pain doré et bien levé
Atal avèm moneda
C’est ainsi que nous avons de l’argent
quand tornam del mercat
En revenant du marché
Fasèm venir lo vin
Nous produisons le vin
Fasèm venir lo vin
Nous produisons le vin
Lo vin de nòstra vinha
Le vin de notre vigne
De nòstra vinha
de notre vigne
Pr’escaudurar nòstre sang,
Pour nous réchauffer le sang
Amics qui vòl de roge ?
Amis qui veut du Rouge ?
amics qui vòl de blanc ?
Amis qui veut du Blanc ?
Amics qui vòl de roge ?
Bella Ciao
Una mattina mi son svegliato
O bella, ciao! bella, ciao!
Una mattina mi son svegliato
E ho trovato l’invasor
O partigiano, portami via
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
O partigiano, portami via
Ché mi sento di morir
La la la la - la la la la -
(Reprise très rapide des 2 premiers couplets)
La la la la - la la la la -
E se io muoio da partigiano
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
E se io muoio da partigiano
Tu mi devi seppellir
E seppellire lassù in montagna
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
E seppellire lassù in montagna
Sotto l’ombra di un bel fior
La la la la - la la la la -
Tutte le genti che passeranno
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
Tutte le genti che passeranno
E poi diranno «Che bel fior!»
E questo è il fiore del partigiano
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
E questo è il fiore del partigiano
Morto per la libertà
E questo è il fiore
del partigiano
Morto - per - la - libertà
Bella Ciao (avec traduction)
RÉCITATIF TRÈS LENT
Una mattina mi son svegliato
Un matin je me suis levé
O bella, ciao! bella, ciao!
O belle, au revoir! belle, au revoir!
Una mattina mi son svegliato
Un matin je me suis levé
E ho trovato l’invasor
Et j’ai trouvé l’envahisseur
RYTHMÉ (123) LENT, DE PLUS EN PLUS RAPIDE
O partigiano, portami via
O partisan, emmène-moi
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
O partigiano, portami via
O partisan, emmène-moi
Ché mi sento di morir
Parce que j’ai l’impression de mourir
La la la la - la la la la -
La la la la la la la la - la la la la
La la la la
TRÈS RAPIDE
Una mattina mi son svegliato
O bella, ciao! bella, ciao!
Una mattina mi son svegliato
E ho trovato l’invasor
O partigiano, portami via
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
O partigiano, portami via
Ché mi sento di morir
La la la la - la la la la -
RÉCITATIF TRÈS LENT
E se io muoio da partigiano
Et si je meurs en tant que partisan
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
E se io muoio da partigiano
Tu mi devi seppellir
Tu dois m’enterrer
RYTHMÉ 123 LENT, DE PLUS EN PLUS RAPIDE
E seppellire lassù in montagna
Et m’enterrer là-haut dans les montagnes
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
E seppellire lassù in montagna
Sotto l’ombra di un bel fior
A l’ombre d’une belle fleur
La la la la - la la la la -
TRÈS RAPIDE
Tutte le genti che passeranno
Toutes les personnes qui passeront
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
Tutte le genti che passeranno
E poi diranno «Che bel fior!»
Et puis ils diront "Quelle belle fleur!"
E questo è il fiore del partigiano
Et c’est la fleur du partisan
O bella, ciao! bella, ciao! bella, ciao, ciao, ciao!
E questo è il fiore del partigiano
Morto per la libertà!
Mort pour la liberté!
E questo è il fiore
del partigiano
Morto per la libertà
Chagrin fai ta mala
Chagrin, chagrin fai ta mala
Nautres volèm nos amusar Nos amusar
Per la fèsta de la cigala
Per la fèsta d’Issanka.
Quand lo cant de la cigala
A l’epòca de San Clar
Nos ditz fasètz vòstra mala
Anem lèu a Issanka
Assetats dessús l’erbeta
Tot lo monde cantarem
Aquel bèl refrinh de Ceta
Que totis coneissèm.
Au mitan de la verdura
Dançarem valsa e polkà
E dejota la ramura
Joirem de festejar
Tirarem de la saqueta
Çò que cau per plan gostar
Amai de bona blanqueta
Que fai plaser de tastar.
Visitarem la machina
La sorça e lo bèu bassin
Montarem sus la colina
Per completar lo plasir.
Lo ser, a nòstra arribada,
En revenguent per lo trin,
Recantarem la cantada
La que conten lo bèu refrin
Copa Santa
Provençau voici la copa
que nos ven dei Catalans
Adereng beguem en tropa
lo vin pur de nòstre plant.
Copa santa e versanta,
Vueja a plen bòrd,
Vueja abòrd lis estrambòrds
E l’enavans di fòrts
D’un vièlh pòble fièr e libre
Siam bessai la finicion
E se tomban li felibres,
Tombarà nòstra nacion.
Vuèja nos lis esperanças
e li raives dau jovènt.
Dau passat la remembrança
e la fe dins l’an que ven.
Per la glòria dau terraire
Vautres enfin que siatz consents
Catalans, de luènh, o fraires
Comuniem totis ensems.
Copa Santa
Provençau voici la copa
Provençaux, voici la coupe
que nos ven dei Catalans
qui nous vient des Catalans
Adereng beguem en tropa
Tour à tour buvons ensemble
lo vin pur de nòstre plant.
le vin pur de notre cru.
Copa santa e versanta,
Coupe sainte et débordante
Vueja a plen bòrd,
Verse à pleins bords,
Vueja abòrd lis estrambòrds
Verse à flots les enthousiasmes
E l’enavans di fòrts
Et l’énergie des forts !
D’un vièlh pòble fièr e libre
D’un ancien peuple fier et libre
Siam bessai la finicion
nous sommes peut-être les derniers
E se tomban li felibres,
Et, si les félibres tombent
Tombarà nòstra nacion.
Tombera notre nation.
Vuèja nos lis esperanças
Verse-nous les espérances
e li raives dau jovènt.
Et les rires de la jeunesse
Dau passat la remembrança
Le souvenir du passé
e la fe dins l’an que ven.
Et la foi dans l’an qui vient
Lent et solennel
Per la glòria dau terraire
Pour la gloire du pays
Vautres enfin que siatz consents
Vous enfin qui êtes d’accord avec nous
Catalans, de luènh, o fraires
Catalan, de loin, o frères,
Comuniem totis ensems.
Tous ensemble communions
La mazurka sotto li pin
Venès, que l’ouro s’avanço,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
La mazurka, gènto danso,
La faren souto li pin. (bis)
Galanti chatouno Amourous jouvènt
La roso boutouno Ansi nous counvèn
Aujourd’uei qu’es fèsto Anen la culi
Qu’en danso moudèsto Devèn trefouli.
Lou bèu musicaire Bèn estigança,
Fau que tarde gaire, Déuriè coumença.
Devers lis Aupiho, Vès lou tambourin,
Acò nous revilho E nous bouto_en trin.
Coulourido_o palo, Dins l’èr perfuma,
Li man sus l’espalo, Quau pòu nous bleima ?
Dansant en mesuro Lis uei di parènt,
Souto la verduro, Res nous dira rèn.
La mazurka sotto li pin
Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)
Galanti chatouno
Charmantes jeunes filles
Amourous jouvènt
Amoureux jeunes gens,
La roso boutouno
La rose boutonne
Ansi nous counvèn
Ainsi (cela) nous convient.
Aujourd’uei qu’es fèsto
Aujourd’hui (que) c’est fête,
Anen la culi
Allons la cueillir
Qu’en danso moudèsto
Qu’en danse modeste (sage)
Devèn trefouli.
Nous devons nous égayer
Lou bèu musicaire
Le beau musicien
Bèn estigança,
Bien intentionné,
Fau que tarde gaire,
Il faut qu’il ne tarde guère,
Déuriè coumença.
Il devrait commencer.
Devers lis Aupiho,
Du côté des Alpilles,
Vès lou tambourin,
Voyez le tambourin,
Acò nous revilho
Cela nous réveille
E nous bouto_en trin.
Et nous met en train.
Coulourido_o palo,
Colorées ou pâles
Dins l’èr perfuma,
Dans l’air parfumé,
Li man sus l’espalo,
Les mains sur l’épaule,
Quau pòu nous bleima ?
Qui peut nous blâmer ?
Dansant en mesuro
Dansant en mesure,
Lis uei di parènt,
[Sous] les yeux des parents,
Souto la verduro,
Sous la verdure,
Res nous dira rèn.
Personne ne nous dira rien
La font de l’Arcoulo
La fontaine de l’Arcoule
Que coulo_à grand rai,
Qui coule à grands jets,
L’auro ié ventoulo
La brise y évente
Li pibo_e li frais.
Les peupliers et les frênes ;
Au riéu que clarejo
Au ruisseau qui scintille
En coulour d’argènt,
En couleur d’argent,
Ges d’autris envejo
Pas d’autres désirs
Que bèure_au sourgènt.
Que de boire à la source
Oh ! Que saren bello,
Oh ! que nous serons belles,
Dins lou fres valoun,
Dans le frais vallon,
Largant li trenello
En dénouant les tresses
De nòsti péu blond.
De nos cheveux blonds
En floutant à rèire,
(En) flottant en arrière.
Li jouvènt, alor,
Les jeunes [hommes], alors,
Éli creiran vèire
Eux croiront voir
De garbello d’or.
Des gerbes d’or.
La danso finido,
La danse finie,
Vendren à parèu
Nous viendrons en couples
Dedins la bastido,
dedans la bastide
Souto lou castèu.
Sous le château.
En rejouissènço,
En réjouissance,
Béuren lou muscat
Nous boirons le muscat
Pèr la souvenènço
Pour le souvenir
De la mazurka !
De la mazurka.
La Sobirana
Hou hou hou hou hou hou
Despuish l’aup Italiana,
A truvèrs vilas, e monts, e lanas
E dinc a la mar grana
Que senhoreja ua sobirana
Entant de milas annadas
Qu’audin son arríder de mainada
Sas cantas encantadas
Sons mots d’amor de hemna tant aimada
Jo que l’escotarèi
Com s’escota a parlar ua hada
Jo que la servirèi
Dinc a la mea darrèra alenada
Un dia un beròi dia
Tots conesheràn ma sobirana
Ma mair, ma sòr, ma hilha
Ma bèra amor, qu’ei la lenga occitana
La Sobirana avec traduction
Hou hou hou hou hou hou
Despuish l’aup Italiana,
Des Alpes italiennes
A truvèrs vilas, e monts, e lanas
À travers les villes, les collines et les plaines
E dinc a la mar grana
Et jusqu’à la vaste mer
Que senhoreja ua sobirana
Y règne une souveraine
Entant de milas annadas
Depuis un millier d’années
Qu’audin son arríder de mainada
On a entendu son rire d’enfant
Sas cantas encantadas
Ses chansons fascinantes
Sons mots d’amor de hemna tant aimada
Ses mots d’amour d’une femme bien-aimée
Jo que l’escotarèi
Moi, qui l’écouterai
Com s’escota a parlar ua hada
Comme on entend parler une fée
Jo que la servirèi
Moi, qui la servirai
Dinc a la mea darrèra alenada
Jusqu’à mon dernier souffle
Un dia un beròi dia
Un jour un beau jour
Tots conesheràn ma sobirana
Tout le monde connaîtra ma souveraine
Ma mair, ma sòr, ma hilha
Ma mère, ma sœur, ma fille
Ma bèra amor, qu’ei la lenga occitana
Ma belle bien-aimée, qu’est la langue occitane
Plusieurs dois en suivant le volume indiqué
Hou hou hou hou hou hou
Hou hou hou hou hou hou hou hou hou
Hou hou hou hou hou hou
Hou hou hou hou hou hou hou hou hou hou
Reprise du 1 et du 2
Despuish l’aup Italiana,
A truvèrs vilas, e monts, e lanas
E dinc a la mar grana
Que senhoreja ua sobirana
Un dia un beròi dia
Tots conesheràn ma sobirana
Ma mair, ma sòr, ma hilha
Ma bèra amor, qu’ei la lenga occitana
Las quatre sasons
Nautres beurem de vin,
Soar e matin banirem lo chagrin
D’aquèu bon pan ne tremparem la sopa
D’aquèu bon vin ne beurem quauques gotas
Ara vos vau contar,
Las quatre sasons per vos amusar.
L’ivèrn s’es enanat,
S’es nanat, lo cal pas regretar.
Als tròçs de nèu dessús la montanha
Fai ben freg dins la bassa campanha,
Nautres beurem de vin,
Soar e matin banirem lo chagrin
Vaquí lo bèu printemps,
Que nos rejoís, nos rend totes contents.
Los aucèus que fan lor ramatge,
E sustot lo rossinhòu sauvatge,
Que canta nuèch e jorn,
E nos rejoís per son bèl discors.
L’estiu mancarà pas,
De nos portar una quantitat de blat
E de fruchas de totas las menas,
De prunas de pomas de peras de cerièras,
D’abricòts, de melons,
E d’ametlons de totas façons.
L’auton es arribat,
Es arribat per nos abeurar.
Ieu veni culhir lo rasim dins las trelhas,
D’aquèu bon jus n’emplirem las botelhas,
Nautres beurem de vin,
Soar e matin banirem lo chagrin (bis)
Las quatre sasons
Nautres beurem de vin,
Nous on va boire du vin
Soar e matin banirem lo chagrin
Soir et matin on chassera la tristesse
D’aquèu bon pan ne tremparem la sopa
On versera la soupe sur ce bon pain
D’aquèu bon vin ne beurem quauques gotas
On boira quelques gouttes de ce bon vin
Ara vos vau contar,
Maintenant, je vais vous raconter
Las quatre sasons per vos amusar.
les 4 saisons pour vous amuser
L’ivèrn s’es enanat,
L’hiver s’en est allé
S’es nanat, lo cal pas regretar.
Il s’en est allé il ne faut pas le regretter
Als tròçs de nèu dessús la montanha
si l’on en croit les restes de neige sur la montagne
Fai ben freg dins la bassa campanha,
Il fait bien froid dans la basse campagne
Nautres beurem de vin,
Nous on boira du vin
Soar e matin banirem lo chagrin
Soir et matin on chassera la tristesse
Vaquí lo bèu printemps,
Voilà le beau printemps
Que nos rejoís, nos rend totes contents.
Qui nous réjouit et nous rend tous contents
Los aucèus que fan lor ramatge,
les oiseaux y font leur ramage
E sustot lo rossinhòu sauvatge,
et surtout le rossignol sauvage
Que canta nuèch e jorn,
qui chante nuit et jour
E nos rejoís per son bèl discors.
et nous réjouit de son beau discours
L’estiu mancarà pas,
L’été ne manquera pas
De nos portar una quantitat de blat
de nous apporter plein de blé
E de fruchas de totas las menas,
et des fruits de toutes les sortes
De prunas de pomas de peras de cerièras,
des prunes, des pommes, des poires, des cerises
D’abricòts, de melons,
des abricots, des melons
E d’ametlons de totas façons.
et des amandes quoiqu’il arrive
L’auton es arribat,
L’automne est arrivé
Es arribat per nos abeurar.
il est arrivé pour nous donner à boire
Ieu veni culhir lo rasim dins las trelhas,
Moi je viens cueillir le raisin dans la treille
D’aquèu bon jus n’emplirem las botelhas,
avec ce bon jus on remplira les bouteilles
Nautres beurem de vin,
Nous, on va boire du vin
Soar e matin banirem lo chagrin (bis)
Soir et matin on chassera les idées noires (bis)
Se canta
Se canta, que cante !
Canta pas per ieu
Canta per ma mia
Qu’es al luènh de ieu
Dins lo port de Sète
Al pé de San-Clar
Es un jorn de festa
E nos cal cantar
Dejós ma fenèstra,
I a un aucelon
Tota la nuèch canta
Canta sa cançon.
Aquelas montanhas,
Que tant nautas son
M’empachan de veire,
Mas amors ont son.
Aquelas montanhas
Lèu s’abaissaràn
E mas amoretas
Se raprocharàn.
Un peçuquet d’accent
Mon beau pays s'appelle Occitanie
J'ai dans le sang une pointe d'accent
On ne peut pas renier sa patrie
Tant que l'on garde une pointe d'accent
On ne peut pas renier sa patrie
Tant que l'on garde une pointe d'accent
Mon bel pais s’apèla Occitania
e m’a balhat un peçuquet d’accent
Cal pas jamai renegar son pais
tant que se garda un peçuquet d’accent
Cal pas jamai renegar son pais
tant que se garda un peçuquet d’accent
Mes amis, mes amours si vous partez un jour
Laissez-moi je vous prie votre pointe d’accent
Cette musique là me restera toujours.
Rien ne peut la changer, ni la vie, ni le temps,
C’est la magie des mots quand on berce un enfant
C’est le chant de la palombe à l’éveil du printemps
C’est l’envol de l’abeille dans le soleill naissant
En un mot comme en cent c’est l’accent occitan.
On oublie les chagrins, les instants de bonheur
Les jardins sous la pluie les étés sous les fleurs
On oublie les soleils et les neiges d’antan
Mais on garde toujours une pointe d’accent.
C’est la plume de Mistral dans le ciel qui s’envol
Elle retombe au soleil dans les mains de Pagnol
Et le parfum du vent jouant sous les platanes
En un mot vous invite à danser la sardane.e
Toi qui cherches un ami en pays occitan
S’il prononce des mots que tu ne comprends pa
Dès son premier regard, tu le reconnaîtras,
Il aura dans les yeux une pointe d’accent,
Et à Toi qui t’en vas, ami de mon enfance,
Je dis n’emporte pas ma terre à tes souliers,
Mais accroche à ton cœur ce joli coin de France,
Et sa pointe d’accent qu’on ne peut oublier.
Paillès Jacques
Si j’étais roi
Si j’étais roi de quelque endroit,
Tout mon peuple serait ivrogne,
Car je punirais sans vergogne
Les ceuxxx qui marcheraient trop droit.
J’aurais des ministres suâves...
Suâves ?
Suâves !
Chargés tout naturellement
De l’unique département
De mes cuisines et mes caves.
Des vignerons, point de soldats,
La seule et superbe consigne
Étant de cultiver la vigne
Aux quatre coins de mes États.
Les palais de ma Seigneurie
Seraient de vastes cabarets,
Mille tonneaux de vins clairets
Ma pacifique artillerie.
Des vignerons, point de soldats
La seule et superbe consigne
Étant de cultiver la vigne
Aux quatre coins de mes États.
Je ne porterais sur mon front
Aucune pesante couronne
Mais de rouges pampres d’automne
Et des grappes de raisin blond.
Des vignerons, point de soldats
La seule et superbe consigne
Étant de cultiver la vigne
Aux quatre coins de mes États.
J’aurais pour trône une futaille,
Pour sceptre un verre et même deux,
Une bouteille de vin vieux
Serait mon sabre de bataille.
Que si nous manquions de raisins,
Mon peuple et moi ferions la guerre,
Et je nous vois armés d’un verre
Allant boire chez les voisins. (Bis, ter, quater... jusqu'à plus soif !)
Pierre Perret
Donnez-nous des jardins
Donnez-nous donnez-nous des jardins
Des jardins pour y fair' des bêtises
D’où on r'vient des p’tites fleurs à la main
Quand on a déchiré sa chemise
Des jardins d’où l’on est si contents
De rentrer les genoux tout en sang
C’est pas qu’on s’embête
En bas des H.L.M.
Mais les galipett'
Sur le ciment c’est pas d'la crème
Et pour trouver d' l’herbe
Accrochez-vous bien
Comm' disait un lézard vert
Qui était pas daltonien
Si on cass' les vitres
Quand on joue au football
Qu’on vous cass' les pieds
Aussitôt - qu’on revient de l’école
C’est qu’on manqu' d’espace
De piafs et de feuilles
Y a plus qu’à la caiss' d’épargne
Qu’on trouv' des écureuils
Donnez-nous donnez-nous des jardins
Des jardins pour y faire des bêtises
D’où on r'vient des p’tites fleurs à la main
Quand on a déchiré sa chemise
Des jardins aux odeurs sauvageonnes
Ça vaut cell' des oxyd' de carbone
Bien souvent je rêve
De bêtes et de prairies
Recherchant un' trêv'
A cet univers un peu gris
Je joue aux abeilles
Le vol du bourdon
Si la reine s’émerveill'
Mon goûter sera bon
Les mulots gambillent
Le hibou vend des poux
Une jolie chenill'
Est v'nue tremper une soupe aux choux
Et un pauv' mille-pattes
Se voit déjà ruiné
Par cinq cent pair' de savates
Qui ont besoin de ressem'ler
Donnez-nous donnez-nous des jardins
Des jardins pour y fair' des bêtises
D’où on r'vient des p’tites fleurs à la main
Quand on a déchiré sa chemise
Des jardins d’où l’on est si contents
De rentrer les genoux tout en sang
Dir' au hérisson
Qu’il peut aller s' raser
Au vieux saul' pleureur
De pas trop s' démoraliser
Et à la mant' religieuse
De pas bouffer son mec
Que mêm' ces dam' du M.L.F.
Trouv'raient pas ça correct
Quell' vie merveilleuse
Loin des marteaux-piqueurs
Des marchands d' béton
Qui f'raient bien mieux d' vendr' des choux-fleurs
Laisser pousser l’herbe
Les arbr' et les fleurs
Mêm' les ânes en ont besoin
Autant qu' les promoteurs
Donnez-nous donnez-nous des jardins
Des jardins pour y fair' des bêtises
D’où on r'vient des p’tites fleurs à la main
Quand on a déchiré sa chemise
Des jardins / pleins d’animaux marrants
Ça nous chang' rait un peu d' nos parents
La télé en panne
C'était un soir, messieurs mesdames,
où la télé était en panne.
Ah, je m'en souviendrai longtemps,
ce fut un sacré bon moment.
On allait dîner tranquillement,
sans dévorer le petit écran
Sans se barder la chemise de nouilles
En regardant causer ces andouilles.
C'était un soir, messieurs mesdames,
où la télé était en panne.
On allait louper, à coup sûr,
les attentats, tous les coups durs.
Tout ce qui dégringole à la ronde
sur la calebasse du pauvre monde
Et tout le cortège désabusé
des mêmes qui sont toujours lésés.
C'était un soir, messieurs mesdames,
où la télé était en panne.
Su'l'coup, mes parents, pris de court,
voulaient appeler police secours.
Ils se sont rués sur le palier
et le moral sal'ment cisaillé
Prenant leur courage à deux mains,
ils ont parlé à leurs voisins.
C'était un soir, messieurs mesdames,
où la télé était en panne.
Dans les étages de haut en bas,
c'était partout le même tabac.
C'était la panique dans la strasse,
ils trouvaient ça tous dégueulasse
Qu'un gouvernement libéral
puisse tolérer un tel scandale.
C'était un soir, messieurs mesdames,
où la télé était en panne.
On les a tous emmenés chez nous,
moi, j'ai décroché mon biniou.
Papa prit son accordéon,
le voisin du dessus son violon.
On a fait un bœuf du tonnerre,
un truc qui vous fout le cul par terre.
Pour finir la nuit, messieurs dames,
Cupidon se mêlant aux programmes
Incroyablement pour maman,
Ce fut un sacré bon moment.
Et quand mon vieux lui a dit je t'aime,
ce fut comme un second baptême
Elle avait les calots brillants,
un coup de grisou dans le palpitant.
C'était un soir, messieurs mesdames,
où la télé était en panne.
Pourtant, grâce à ce jour funeste,
on a monté un chouette orchestre.
Nous vendîmes nos télés aux puces,
on vit maintenant de nos chorus
Et ça nous fait bien rigoler,
demain, on passe à la télé.
D
A7
D
D9
G
F#m
E7
A7
Ray Ventura
Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux
Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux
Qu'est-ce qu'on attend pour faire la fête
La route est prête
le ciel est bleu
Y a des chansons dans le piano
À queue
Il y a de l'espoir dans tous les yeux
Et des sourires dans chaque fossette
La joie nous guette
C'est merveilleux
Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux
Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux
Qu'est-ce qu'on attend pour faire la fête
Y a des noisettes
Dans le chemin creux
Y a des raisins
Des rouges
Des blancs,
Des bleus
Les papillons s'en vont par deux
Et le mille-pattes met ses chaussettes
Les alouettes se font des aveux
Qu'est-ce qu'on attend
Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux
Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux
Qu'est-ce qu'on attend pour faire la fête?
L'écho répète
Cet air joyeux
Et la radio chante un petit air
Radieux
Les parapluies restent chez eux
Les cannes s'en vont au bal musette
Levez la tête les amoureux
Qu'est-ce qu'on attend
Qu'est-ce qu'on attend
Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux
Renaud
Dès que le vent soufflera
C’est pas l’homme qui prend la mer
C’est la mer qui prend l’homme Ta-ta-tam
Moi la mer elle m’a pris
J’me souviens un mardi
J’ai troqué mes santiags
Et mon cuir un peu zone
Contre une paire de dock side
Et un vieux ciré jaune
J’ai déserté les crasses
Qui m’disaient, soit prudent
La mer c’est dégueulasse
Les poissons baisent dedans
Dès que le vent soufflera, je repartira
Dès que les vent tourneront,
nous nous en allerons La la la
C’est pas l’homme qui prend la mer
C’est la mer qui prend l’homme Ta-ta-tam
Moi la mer elle m’a pris Au dépourvu, tant pis
J’ai eu si mal au cœur
Sur la mer en furie
Qu’j’ai vomis mon quatre heure
Et mon minuit aussi
J’me suis cogné partout
J’ai dormi dans des draps mouillés
Ça m’a coûté des sous
C’est de la plaisance, c’est le pied
C’est pas l’homme qui prend la mer
C’est la mer qui prend l’homme
Mais elle prend pas la femme...
Qui préfère la campagne
La mienne m’attend au port
Au bout de la jetée
L’horizon est bien mort
Dans ses yeux délavés
Assise sur une bitte
D’amarrage, elle pleure
Son homme qui la quitte
La mer c’est son malheur
C’est pas l’homme qui prend la mer
C’est la mer qui prend l’homme
Moi la mer elle m’a pris...
Comme on prend un taxi
Je f’rai le tour du monde
Pour voir à chaque étape
Si tous les gars du monde
Veulent bien m’lâcher la grappe
J’irai aux quatre vents
Foutre un peu le boxon
Jamais les océans
N’oublieront mon prénom
C’est pas l’homme qui prend la mer
C’est la mer qui prend l’homme
Moi la mer elle m’a pris
Et mon bateau aussi…
Il est fier mon navire
Il est beau mon bateau
C’est un fameux trois mats
Fin comme un oiseau
Mais Tabarly, Pajot
Kersauzon, Riguidel
Naviguent pas sur des cageots
Ni sur des poubelles
C’est pas l’homme qui prend la mer
C’est la mer qui prend l’homme
Moi la mer elle m’a pris
Je m’souviens un vendredi
Ne pleures plus ma mère
Ton fils est matelot
Ne pleures plus mon père
Je vais au fil de l’eau
Regardez votre enfant
Il est parti marin
Je sais c’est pas marrant
Mais c’était son destin
Germaine
Elle habitait Germaine
Une chambre de bonne
Quelque part dans l'cinquième
À coté d'la Sorbonne
Les WC sur l'palier
Une fenêtre sur la cour
En haut d'un escalier
Qu'avait jamais vu l'jour
Et sur les murs sans joie
De ce pauvre boui-boui
Y'avait Che Guevara
Les Pink Floyd et Johnny
Sur l'vieil électrophone
Trop souvent détraqué
Elle écoutait les Stones
Et Maxime Le Forestier
Germaine Germaine
Une java ou un tango
C'est du pareil au même
Pour te dire que je t'aime
Qu'importe le tempo
Germaine Germaine
Un rock'n'roll ou un slow
C'est du pareil au même
Pour te dire que je t'aime
Et que j't'ai dans la peau
Ça sentait bon chez elle
L'herbe et le patchouli
Le parfum des poubelles
Au petit matin gris
On buvait de la bière
Et du thé au jasmin
Assis en rond parterre
Sur un tapis indien
Les voisins du dessous
Étaient bien sympatiques
Quand on f'sait trop les fous
Ils se plaignaient qu'aux flics
Enfin bref chez Germaine
C'était vraiment Byzance
Tous les jours de la s'maine
On était en vacances
Mais quand elle est partite
Un jour pour Katmandou
Moi j'vous jure les amis
Ça m'a fichu un coup
Sur la place Saint-Michel
Où elle traînait parfois
On parle encore d'elle
Des sanglots dans la voix
Moi j'ai repris sa piaule
Mais c'est plus comme avant
C'est même plus vraiment drôle
Elle me manque souvent
Mais son électrophone
Elle me l'a laissé
Comme ses disques des Stones
Et d'Maxime Le Forestier
La ballade nord-irlandaise
J’ai voulu planter un oranger
Là où la chanson n’en verra jamais
Là où les arbres n’ont jamais donné
Que des grenades dégoupillées
Jusqu’à Derry ma bien aimée
Sur mon bateau j’ai navigué
J’ai dit aux hommes qui se battaient
Je viens planter un oranger
Buvons un verre, allons pêcher
Pas une guerre ne pourra durer
Lorsque la bière et l’amitié
Et la musique nous ferons chanter
Je voulais planter un oranger
Là où la chanson n’en verra jamais
Il a fleuri et il a donné
Les fruits sucrés de la liberté
Vieilles chansons
Ah le petit vin blanc
Voici le printemps La douceur du temps
Nous fait des avances
Partez mes enfants Vous avez vingt ans
Partez en vacances
Vous verrez agiles
Sur l’onde tranquille
Les barques dociles
Au bras des amants
De fraîches guinguettes
Des filles bien faites
Y a des chansonnettes
Et y a du vin blanc
Ah, le petit vin blanc
Qu’on boit sous les tonnelles
Quand les filles sont belles
Du coté de Nogent
Et puis de temps de temps
Un air de vieille romance
Semble donner la cadence
Pour fauter, pour fauter
Dans les bois, dans les prés
Du côté, du côté de Nogent