PROPOSITION ESCALE À SÈTE 2026 31/03/2026
André Pierre
J'ai connu ce monsieur dans les années quatre vingt, un vrai troubadour très sympathique dont la chanson "Le petit train de Palavas" est un vrai chef d'œuvre empreint de nostalgie.
Le petit train de Palavas
la la la la la la la la
Il avait triste mine,
le mécanicien
En voyant sa machine
rouiller dans son coin
Avec son regard tendre
et ses grand yeux mouillés
On pouvait comprendre qu’il revoyait…
Le petit train de Palavas
Aller de la mer au Clapas
Qui partait dans le clair matin
En suivant son petit chemin
C’était le p’tit train des copains
Il s’en allait sous le ciel bleu
En emportant ces gens heureux
Qui allaient passer la journée
Sur les plages ensoleillée
De notre Méditerranée
De gare en gare, cahin-caha
Son tintamarre, c’était la joie
Le petit train de Palavas
Allait de la mer au Clapas
Et quand on l’entendait siffler
Tout le monde le saluait
C’était le train de l’amitié
C’était un beau voyage
qu’on faisait tous les jours
Voyageurs sans bagages
plein de joie et d’amour
C’était la chansonnette
des petits wagons verts
Qui passaient en goguette
en dansant vers la mer
Le petit train de Palavas
Allait de la mer au Clapas
Avec des gens qui s’entassaient
Sur les plate-formes les march’pieds
C’était le train de la gaité
Le train ralentit et s'essoufle
Quand arrivait une montée
Il commençait à s’essouffler
Ça repart...
Mais les rires des voyageurs
Lui remettaient du baume au cœur
Et il repartait à toute vapeur
Que de fleurettes s’y sont contées
Que d’amourettes s’y sont passées
Le petit train de Palavas
Qui maintenant dort au Clapas
Si on ne le voit plus passer
On a toujours une pensée
Pour ce petit train du temps passé
La la la la…
Le petit train de Palavas
Le petit train de Palavas
Le petit train du temps passé
Brassens
Georges Brassens. Celui que tout le monde aurait aimé avoir pour copain, d'abord, et pour ami ensuite. Il est encore présent tous les jours dans nos pensées et ses chansons nous accompagnent tous les jours dans toutes les situations que nous rencontrons. Un grand et généreux poète !
La marine
On les r’trouve en raccourci
Dans nos p’tits amours d’un jour
Toutes les joies, tous les soucis
Des amours qui durent toujours
C’est là l’sort de la marine
Et de toutes nos p’tites chéries
On accoste. Vite ! un bec
Pour nos baisers, l’corps avec
Et les joies et les bouderies
Les fâcheries, les bons retours
Il y a tout, en raccourci
Des grandes amours dans nos p’tits
On a ri, on s’est baisés
Sur les neunœils, les nénés
Dans les ch’veux à plein bécots
Pondus comme des œufs tout chauds
Tout c’qu’on fait dans un seul jour!
Et comme on allonge le temps!
Plus d’trois fois, dans un seul jour
Content, pas content, content
Y a dans la chambre une odeur
D’amour tendre et de goudron
Ça vous met la joie au cœur
La peine aussi, et c’est bon
On n’est pas là pour causer
Mais on pense, même dans l’amour
On pense que d’main il fera jour
Et qu’c’est une calamité
C’est là l’sort de la marine
Et de toutes nos p’tites chéries
On s’accoste. Mais on devine
Qu’ça n’sera pas le paradis
On aura beau s’dépêcher
Faire, bon Dieu ! la pige au temps
Et l’bourrer de tous nos péchés
Ça n’sera pas ça ; et pourtant
Toutes les joies, tous les soucis
Des amours qui durent toujours !
On les r’trouve en raccourci
Dans nos p’tits amours d’un jour…
Chants de Marins
Ah que nos pères
Et ils buvaient à pleins tonneaux
Comme des trous
Comme des trous, morbleu !
Bien autrement que nous, morbleu !
Bien autrement que nous !
Ah que nos pères étaient heureux
Ah que nos pères étaient heureux
Quand ils étaient à table
Le vin coulait à côté d’eux
Le vin coulait à côté d’eux
Ça leur était fort agréable
Ils n’avaient ni riches buffets (bis)
Ni verres de Venise.
Mais ils avaient des gobelets (bis)
Aussi grands que leurs barbes grises.
Ils ne savaient ni le latin (bis)
Ni la théologie.
Mais ils avaient le goût du vin (bis)
C’était là leur philosophie.
Quand ils avaient quelques chagrins (bis)
Ou quelques maladies
Ils plantaient là le médecin (bis)
Apothicaire et pharmacie.
Celui qui planta le provin (bis)
Au beau pays de France
Dans l’éclat du rubis divin (bis)
Il a planté notre espérance.
Amis buvons à pleins tonneaux...
Au 31 du mois d’août
Au trente et un du mois d’août
Nous vîmes venir sous l’vent à nous
Une frégate d’Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C’était pour attaquer Bordeaux !
Buvons un coup
Buvons en deux
À la santé des amoureux !
À la santé du Roi de France,
Et Merde pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre !
Le commandant du bâtiment
Fit appeler son lieutenant
« Lieutenant te sens-tu capable,
Dis-moi te sens-tu-z-assez fort
Pour prendre l’Anglais à son bord ? »
Le lieutenant, fier-z-et hardi
Lui répondit : « Capitain’-oui
Faites branle-bas à l’équipage
Je vas hisser not’ pavillon
Qui rest’ra haut, nous le jurons ! »
Le maître donne un coup d’sifflet
Pour faire monter les deux bordées
Tout est paré pour l’abordage
Hardis gabiers fiers matelots
Braves canonniers mousses petiots
Vire lof pour lof en arrivant
Je l’abordions par son avant
A coups de haches et de grenades,
De pics, de sabre de mousquetons,
En trois cinq sec je l’arrimions !
Que dira-t-on du grand rafiot
À Brest, à Londres, et à Bordeaux
Qu’a laissé prend’ son équipage
Par un corsaire de six canons
Lui qu’en avait trente et si bons !
Buvons un coup,
Buvons en deux,
À la santé des amoureux!
À la santé des vins de France,
À qui nous devons le succès
D’être vainqueurs sur les anglais !
Historique de la chanson
Au trente et un du mois d’août ! : voilà un chant entraînant que nombre d’entre nous ont entonné au coin du feu, aux scouts, en bonne compagnie ou autour d’une bonne boisson. Mais combien savent qu'outre la célébration d'un joyeux moment d’ivresse où nous « buvons un coup », ce chant commémore aussi une victoire militaire de la France, la prise du Kent, qui eut lieu en 1800.
Surcouf et la Confiance
L'histoire commence au début du XIXe siècle. Contrairement à ce que raconte la chanson, qui connut de nombreuses altérations au cours des deux siècles qui nous séparent de sa création, notre victoire n’a pas eu lieu un « trente et un du mois d’août » mais bien le 7 octobre 1800. Ce jour-là, le célèbre corsaire Robert Surcouf vogue à travers les eaux saphir de l’océan Indien à bord de son navire la Confiance. Le capitaine malouin combat sur les flots au nom de la France depuis l’âge de 14 ans et entretient une haine féroce contre les farouches rivaux de notre nation sur les mers : les Britanniques. Ainsi, en ce début du mois d’octobre, la chance et le destin lui offrent une nouvelle proie voguant dans le golfe du Bengale : le Kent. Ce navire anglais, au service de la Compagnie des Indes orientales, est d’une taille imposante. Son tonnage fait le triple de celui de la Confiance. Il aligne aussi 40 canons et 437 membres d'équipage, tandis que la corvette française ne possède que 24 pièces d’artillerie et 160 marins. La supériorité technique et la force du nombre sont du côté du Kent. Pourtant, l’audacieux Surcouf, au risque d’être vaincu et de périr sans gloire au milieu de l’océan Indien, va se lancer à la poursuite de ce beau butin.
La prise du Kent
Aperçue par la vigie anglaise à l’aube, la Confiance n’inquiète pas le capitaine anglais du Kent. Celui-ci croit en la puissance manifeste de son bâtiment et invite même, selon la légende, les passagers de son navire à venir assister au spectacle qui ne devrait pas durer. Cependant, après une course-poursuite à travers les flots et profitant d’une plus grande maniabilité du fait de sa plus petite taille, la Confiance réussit à aborder le Kent. L’assaut commence et se termine rapidement. Au terme des combats, on dénombre quatorze Anglais tués et quarante-quatre autres blessés. Les Français, pourtant inférieurs en nombre, n’ont à déplorer que cinq morts et une dizaine de blessés.
Par cette victoire immortalisée par le peintre Ambroise Louis Garneray, présent lors des affrontements, Robert Surcouf s’empare du navire anglais. Gagnant fortune et gloire par sa bravoure, il obtient aussi des surnoms, synonymes de terreur pour Albion, qui feront sa renommée à travers les océans, comme « le roi des corsaires », « le tigre des mers » ou encore « l’ogre du Bengale ».
Un chant à boire et patriotique
Cette victoire fait naître le chant Au trente et un du mois d’août. Mais de nombreuses incohérences existent dans le texte de la chanson, comme la date indiquée dans le refrain. Le Kent n’allait pas « attaquer Bordeaux » mais se dirigeait en réalité vers le Bengale. Rappelons aussi qu’en 1800, la France n’est plus un royaume mais un consulat dirigé par Bonaparte, rendant absurde l’exclamation de la chanson « à la santé du roi de France ». Cependant, cette phrase vient faire opposition à l’insulte envoyée au « roi d'Angleterre qui nous a déclaré la guerre », révélant et justifiant la haine d’une France victorieuse contre des Anglais belliqueux. Ainsi, Au trente et un du mois d’août continue à transmettre un sentiment de fierté nationale et fait l’orgueil de nombreux régiments militaires de notre pays qui chantent encore aujourd’hui cet hymne à la gloire de Surcouf.
Brave marin
Brave Marin revient de guerre tout doux
Brave Marin revient de guerre, tout doux
Tout mal chaussé, tout mal vêtu
Brave marin, d’où reviens-tu Tout doux
Madame, je reviens de guerre, tout doux
Madame, je reviens de guerre, tout doux
Qu’on apporte ici du vin blanc
Que le marin boit en passant. Tout doux.
Brave Marin se met à boire, tout doux
Brave Marin se met à boire, tout doux
Se met à boire et à chanter
Et la belle hôtesse à pleurer. Tout doux.
Ah ! Qu’avez-vous, la belle hôtesse, tout doux
Ah ! Qu’avez-vous, la belle hôtesse, tout doux
Regrettez-vous votre vin blanc
Que le marin boit en passant Tout doux.
C’est pas mon vin que je regrette, tout doux
C’est pas mon vin que je regrette, tout doux
Mais c’est la mort de mon mari
Monsieur vous ressemblez à lui. Tout doux.
Ah ! Dites-moi, la belle hôtesse, tout doux
Ah ! Dites-moi, la belle hôtesse, tout doux
Vous aviez de lui trois enfants
Et j’en vois quatre à présent. Tout doux.
On m’a écrit de ses nouvelles, tout doux
On m’a écrit de ses nouvelles, tout doux
Qu’il était mort et enterré
Et je me suis remariée. Tout doux.
Brave Marin vida son verre, tout doux
Brave Marin vida son verre, tout doux
Et sans rien dire, tout en pleurant
S’en retourn’ à son bâtiment. Tout doux.
Tous les "tout doux" sont précédés par une toute petite césure qui donne l'impression qu'ils sont suspendus. La césure sur le dernier "Tout doux" de chaque couplet est légèrement plus marquée.
Chantons pour passer le temps
Chantons pour passer le temps
Les amours joyeux d’une belle fille
Chantons pour passer le temps
Les amours joyeux d’une fille de quinze ans.
Aussitôt qu’elle fut promise
Aussitôt elle changea de mise
Elle prit l’habit de matelot
Et vint s’embarquer à bord du navire
Elle prit l’habit de matelot
Et vint s’embarquer à bord du vaisseau.
Et le capitaine, enchanté
D’avoir à son bord un si beau jeune homme
Lui dit : Mon joli matelot,
Tu veux t’embarquer à bord d’mon vaisseau.
Tes beaux yeux, ton joli visage,
Ta tournure et ton joli corsage
Me font toujours me rappeler
Z’a une beauté qui m’était promise.
Me font toujours me rappeler
Z’a une beauté que j’ai tant aimée.
Monsieur, vous vous moquez de moi
Vous me badinez, vous me faites rire.
Je n’ai ni frère ni parents
Et j’suis embarquée au Port de Lorient.
Je suis né z’à La Martinique
Et même je suis enfant unique
Et c’est un navire hollandais
Qui m’a débarquée au port de Boulogne,
Et c’est un navire hollandais
Qui m’a débarquée au Port de Calais.
Ils ont ainsi vécu sept ans
Sur le même bateau sans se reconnaître.
Ils ont ainsi vécu sept ans
Se sont reconnus au débarquement.
Puisqu’enfin l’amour nous rassemble
Nous allons nous marier ensemble.
L’argent que nous avons gagné
Il nous servira pour notre ménage.
L’argent que nous avons gagné
Il nous servira pour nous marier.
C’ti là qu’a fait cette chanson
C’est l’nommé Camus, gabier de misaine.
C’ti là qu’a fait cette chanson
C’est l’nommé Camus, gabier d’artimon.
Oh Mat’lot ! Faut carguer l’grand voile,
Au cab’stan, faudra qu’tout l’monde y soye.
Et vire, vire, vire donc
Sans ça t’auras rien dedans ta gamelle.
Et vire, vire, vire donc,
Hardi les gars
Hardi les gars, vire au guindeau
Good bye, Farewell, good bye, farewell
Hardi les gars, adieu Bordeaux
Hourra, oh Mexico, oh oh oh
Au cap Horn, il ne fera pas chaud
Haul away, hé, oula tchalez
A fait la pêche aux cachalots
Hal matelot, hé, ho hisse hé ho
Plus d'un y laissera sa peau
Good bye, Farewell, good bye, farewell
Adieu misère, adieu bateau
Hourra, oh Mexico, oh oh oh
Et nous irons à Valparaiso
Haul away, hé, oula tchalez
Où d'autres laisseront leurs os
Hal matelot, hé, ho hisse hé ho
Ceux qui reviendront pavillon haut
Good bye, Farewell, good bye, farewell
C'est premier brin de matelot
Hourra, oh Mexico, oh oh oh
Pour la bordée ils seront à flot
Haul away, hé, oula tchalez
Bon pour le rack, la fille, le couteau
Hal matelot, hé, ho hisse hé ho
Hé garçon prends la barre
Hé garçon prends la barre
Vire au vent et largue les ris
Le vent te raconte l’histoire
Des marins couverts de gloire
Ils t’appellent et tu les suis.
Vers les rives lointaines
Que tu rêves tant d’explorer
Et qui sont déjà ton domaine
Va tout droit sans fuir la peine
Et sois fier de naviguer.
Sur la mer et sur terre
Au pays comme à l’étranger
Marin sois fidèle à tes frères
Car tu as promis naguère
De servir et protéger.
De servir et protéger
Jean-François de Nantes
C’est Jean-François de Nantes
Oué ! oué ! oué !
Gabier sur la « Fringante »,
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Débarque de campagne
Oué ! oué ! oué !
Fier comm’ un roi d’Espagne
Oh! mes bouées ! Jean-François !
En vrac dedans sa bourse
Oué ! oué ! oué !
Il a vingt mois de course
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Admiratif
Une montre une chaîne,
Oué ! oué ! oué !
Valant une baleine
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Sautillant et joyeux
Branl’-bas chez son hôtesse,
Oué ! oué ! oué !
Bité botté largesses
Oh! mes bouées ! Jean-François !
La plus belle servante,
Oué ! oué ! oué !
L’emmèn’ dans sa soupente
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Poétique, tangage mélodieux
De conserve avec elle
Oué ! oué ! oué !
Navigue mer est belle
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Alcoolique, caverneux
Et vide la bouteille
Oué ! oué ! oué !
Tout son or appareille
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Philosophe
Montre et chaîne s’envolent
Oué ! oué ! oué !
Mais il prend la vérole
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Triste
À l’hôpital de Nantes
Oué ! oué ! oué !
Jean-François se lamente
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Lamentation
Et les draps de sa couche,
Oué ! oué ! oué !
Déchire avec sa bouche
Oh! mes bouées ! Jean-François !
Très triste
Il ferait de la peine
Oué ! oué ! oué !
Même à son capitaine
Oh! mes bouées ! Jean-François !
On pleure
Pauvr’ Jean-François de Nantes
Oué ! oué ! oué !
Gabier sur la « Fringante »
Oh! mes bouées ! Jean-François !
La chaloupe à l’eau
Palam palam palam
Palam palam palam palam palam
Pam palam pampa la lam
Mettez la chaloupe à l’eau
Mettez la chaloupe à l’eau
Matelot tomba dans l’eau
M’entendy-vous ?
Et si toi, ti moqu’ de moi
Moi je m’y moqu’ de vous.
Matelot cassa sa bras
Matelot cassa sa bras
Chirurgien qui était là
M’entendy-vous
Et si toi, ti moqu’ de moi
Moi je m’y moqu’ de vous.
Li vouli qu’on li coupa
Li vouli qu’on li coupa
Matelot li vouli pas
M’entendy-vous
Et si toi, ti moqu’ de moi
Moi je m’y moqu’ de vous.
À la foire il s’en alla
À la foire il s’en alla
Et c’est là qu’il y ach’ta
M’entendy-vous
Et si toi, ti moqu’ de moi
Moi je m’y moqu’ de vous.
Une pipe et du tabac
Une pipe et du tabac
Et mon histoir’ finit là
M’entendy-vous
Et si toi, ti moqu’ de moi
Moi je m’y moqu’ de vous.
LA TRAMONTANE
Je n'irai jamais à la pêche
Parc'que j'suis un peu boiteux
Ce n'est pourtant ce qui m'empêche
D'aimer la mer comme mes vieux
Lorsque j'y pense, mon coeur soupire
Je n'aurai jamais mon bateau
Je taillerai petit navire
Dans du liège avec mon couteau
Et pourtant
Je suis content
Lorsqu'on entend
Chanter une sardane
Je suis content
Quand on entend
Crier le goéland
Je suis content
Quand on entend
Souffler la tramontane
Je suis content
Quand on entend
Souffler le vent d'antan
Dans les haubans
Peut être un jour de tempête
Nul ne pourra sortir du port
Ce sera pour moi jour de fête
Je resterai tout seul à bord
Si par hasard je ferai naufrage
Le filet sera mon linceul
Pas de canot de sauvetage
Jusqu'au bout je veux rester se
Le forban
À moi forban que m'importe la gloire
Les lois du monde et qu'importe la mort
Sur l'océan j'ai planté ma victoire
Et bois mon vin dans une coupe d'or
Vivre d'orgie est ma seule espérance
Le seul bonheur que j'ai su conquérir
SI sur les flots j'ai passé mon enfance
C'est sur les flots qu'un forban doit mourir
Vin qui pétille, femme gentille
Sous tes baisers brûlants d'amour
Plaisir, bataille, vive la canaille
Je bois, je chante et je tue tour à tour
Peut-être qu'au mât d'une barque étrangère
Mon corps un jour servira d'étendard
Et tout mon sang rougira la galère
Aujourd'hui fête et demain le bazar
Allons esclave, allons debout mon brave
Buvons le vin et la vie à grands pots
Aujourd'hui fête et puis demain peut-être
Ma tête ira s'engloutir dans les flots
Vin qui pétille, femme gentille....
Peut-être qu'un jour par un coup de fortune
Je cap'turai l'or d'un beau galion
Riche à pouvoir vous acheter la lune
Je m'en irai vers d'autres horizons
Là respecté tout comme un gentil'homme
Moi qui ne fut qu'un forban, qu'un bandit
Je pourrai comme le fils d'un roi tout comme
Mourir peut-être dedans un bon lit
C G
A moi forban que m'importe la gloire
C
les lois du monde et qu'importe la mort ?
F
Sur l'océan j'ai planté ma victoire
C G C
et bois mon vin dans une coupe d'or
F C
Vivre d'orgie est ma seule espérance
G C
le seul bonheur que j'ai su conquérir
F C
Si sur les flots j'ai passé mon enfance
G C
C'est sur les flots qu'un forban doit mourir
[Refrain 1]
C F C
Vin qui pétille, femme gentille
C G G C
sous tes baisers, brûlants d'amour
C F C
Plaisirs batailles, vive la canaille !
C G G C
je bois je chante et je tue tour à tour
[Couplet 2]
C G
Peut-être au mât d'une barque étrangère
C
mon corps un jour servira d'étendard
F
Et tout mon sang rougira la galère
C G C
aujourd'hui fête et demain le hasard
F C
Allons esclave allons debout mon brave
G C
buvons la vie et le vin à grands flots
F C
Aujourd'hui fête et puis demain, peut-être
G C
ma tête ira s'engloutir dans les flots
[Refrain 2]
C F C
Vin qui pétille, femme gentille
C G G C
sous tes baisers, brûlants d'amour
C F C
Plaisirs batailles, vive la canaille !
C G G C
je bois je chante et je tue tour à tour
[Couplet 3]
C G
Peut-être un jour sur un coup de fortune
C
je capturerai l'or d'un beau galion
F
Et riche à pouvoir nous acheter la lune
C G C
je partirai vers d'autres horizons
F C
Là respecté tout comme un gentilhomme
G C
moi qui ne fut qu'un forban qu'un bandit
F C
Je pourrai tout comme le fils d'un roi, tout comme
G F C
Mourir peut-être dedans un grand lit !
[Refrain 3]
C F C
Vin qui pétille, femme gentille
C G G C
sous tes baisers, brûlants d'amour
C F C
Plaisirs batailles, vive la canaille !
C G G C
je bois je chante et je tue tour à tour
C F C
Vin qui pétille, femme gentille
C G G C
sous tes baisers, brûlants d'amour
C F C
Plaisirs batailles, vive la canaille !
C G G C
je bois je chante et je tue tour à tour
X
Le sort des matelots
Ah ! Qu’il est lamentable le sort des matelots
Ils mangent des gourganes, ils boivent que de l’eau
Ils font triste figure quand ils n’ont pas d’argent
Ils couchent sur la dure comme les pauvres gens
Le dimanche et les fêtes, il leur faut travailler
Comme des bêtes féroces qui sont dans les forêts
Un sale quartier-maître leur dit « dépêchez vous,
Les forçats de Cayenne sont plus heureux que nous »
Et vous belles fillettes qui avez des amants
Là-bas dans la marine à bord des bâtiments
Soyez leurs y fidèle, gardez leurs-y vos cœurs
À ces marins, peuchère qui z-ont tant de malheurs
Et si je me marie et que j’aye des enfants
J’y briserai les membres avant qu’y soyent grands
Je ferai mon possible pour y gagner leur pain
Le restant de ma vie pour qu’y soyent pas marins
Passant par Paris
Passant par Paris, vidant la bouteille,
Passant par Paris, vidant la bouteille,
Un de mes amis me dit à l’oreille
Bon bon bon…
Le bon vin m’endort,
L’amour me réveille.
Le bon vin m’endort
L’amour me réveille encore.
Jean prend garde à toi on courtise ta Belle
Jean prend garde à toi on courtise ta Belle
Courtise qui voudra, je me fie en elle
Bon bon bon…
J’ai eu de son cœur la fleur la plus belle
J’ai eu de son cœur la fleur la plus belle
Dans un beau lit blanc gréé de dentelle
Bon bon bon…
J’ai eu trois garçons, tous trois capitaines
J’ai eu trois garçons, tous trois capitaines
L’un est à Bordeaux, l’autre est à Marseille
Bon bon bon…
L’un est à Bordeaux, l’autre est à Marseille
L’un est à Bordeaux, l’autre est à Marseille
L’plus jeune à Paris courtisant les belles
Bon bon bon…
Port de Tacoma
C’est dans la cale qu’on met les rats
Houla houla,
C’est dans la cale qu’on met les rats,
Houla houla houla la
Parés à virer,
Les gars, faut déhaler.
On s’repos’ra quand on arriv’ra
Dans le port de Tacoma.
C’est dans la mer qu’on met les mâts
Houla houla,
C’est dans la mer qu’on met les mâts,
Houla houla, houla la
C’est dans la pipe qu’on met l’tabac
Houla houla,
C’est dans la pipe qu’on met l'tabac,
Houla houla, houla la
C’est dans la gueule qu’on se met l’tafia
Houla houla,
C’est dans la gueule qu’on se met l’tafia,
Houla houlahoula la
Mais les filles ?
Ça s’met dans les bras,
Houla houla,
Mais les filles ? …
Ça s’met dans les bras,
Houla houla, houla la
Ohé ! du bateau
Ohé ! du bateau, du grand mât, de la hune !
Hé ho ! du beaupré, du grand mât, des huniers
Tout au fond de la mer
Les poissons sont assis
Les poissons sont assis,
Ah ! Ah ! Ah !
Attendant patiemment
Qu’les pêcheurs soient partis
Qu’les pêcheurs soient partis,
Ah ! Ah ! Ah !
Ohé ! du bateau, du grand mât, de la hune !
Hé ho ! du beaupré, du grand mât, des huniers
Il y a des vétérans
Tout barbus, tout fripés
Tout barbus, tout fripés,
Ah ! Ah ! Ah !
Échappés bien souvent
Des ham’çons, des filets
Des ham’çons, des filets,
Ah ! Ah ! Ah !
Ohé ! du bateau, du grand mât, de la hune !
Hé ho ! du beaupré, du grand mât, des huniers
Les plus jeunes poissons
Passent aussi leur temps
Passent aussi leur temps,
Ah ! Ah ! Ah !
À charmer les grands fonds
De leurs cris, de leurs chants
De leurs cris, de leurs chants,
Ah ! Ah ! Ah !
Ohé ! du bateau, du grand mât, de la hune !
Hé ho ! du beaupré, du grand mât, des huniers
Et c'est pourquoi bientôt
retouneront au port
Retourneront au port
ah ! ah ! ! ah !
Tous les grands terreneuvas
Les cales vides jusqu'au bord
Les cales vides jusqu'au bord
Ah ! Ah ! Ah!
François Morel
Tous les marins
sont des chanteurs
Pour raconter la solitude
Le vent qui souffle l'amitié
Le mal de mer et l'inquiétude
Le rhum qui fait tout oublier
Tous les marins sont des chanteurs
La la la liam la la lia la la liam
Tous les marins sont des chanteurs
La la la liam la la lia la la liam
Pour décrire la fille au village
Qu'on a laissée un matin gris
La vahiné sans son corsage
Doux souvenir de Tahiti Tous les marins ...
Pour emporter dans sa mémoire
Les tempêtes la houle et le sel
Pour espérer un jour revoir
Toutes les filles de La Rochelle Tous les marins ...
Pour dire que l'on se souvient
De Mimi Dédé et Jeannot
Ces gars si fiers d'être marins
Qui ont péri sur leur rafiot Tous les chanteurs...
Ils chantent fort et parfois faux
Mais ça n'a aucune importance
On peut entendre leurs sanglots
Quand ils entament À Recouvrance Tous les...
Pour se donner force et courage
Ils se disent qu'ils voient du pays
Buvant l'air frais au bastingage
Et qu'ils sont heureux d'être en vie Tous les...
Feuilletant une vieille revue trouvée dans un vide-greniers, François Morel découvre les chansons d’un marin breton, Yves-Marie Le Guilvinec, disparu en mer en 1900. Auteur inconnu natif de Trigavou, celui-ci laisse à la postérité des poèmes tracés au calva, des lettres imbibées de tafia et une existence d’oublié océanique. Avec ses complices, François Morel réhabilite cette poésie populaire, ode à l’ivresse de l’air salé, à la liberté et à la fête.
Em
Pour raconter
B
la solitude
Em C
Le vent qui souffle
B7 Em
l'amitié
Em
Le mal de mer
B7
et l'inquiétude
Em C
Le rhum qui fait
B7 Em
tout oublier
Em Am
Tous les marins
D G
sont des chanteurs
C
Ba da la liam
B Em
ba diam ba da vam
Em Am
Tous les marins
D G
sont des chanteurs
C A
Da da da diam
B7 Em
ba da dia da da diam
Guy Béart
Guy Béart, le troisième B de la chanson française, avec Brassens et Brel est celui que j'ai le plus chanté. Je l'ai fait découvrir à de nombreux amis, car ce chanteur atypique à la voix singulière, a un répertoire très varié : l'humour, l'amour avec des chansons de rupture très fortes, l'espace, le rêve, la poésie, et les grands sujets sociétaux dirait-on aujourd'hui.
Le jardin d’Elvire
Dans le jardin d’Elvire
On a vu un navire
Une jolie corvette
Au milieu des violettes
Dans la vigne sauvage
Cent hommes d’équipage
Les petits pois montaient
Les matelots chantaient
Y’a cent marins
Dans mon jardin
Le vent souffle sur les buissons
Serrez le volant d’artimon
Le vent mollit sur l’aubépine
Gabiers larguez la brigantine
Ohé, ohé du bateau
Oh oh oh oh
L’amour m’est venu trop tôt
Oh oh oh oh
Elvire à son jardin
Descend de grand matin
« Expliquez-moi pourquoi
Ce navire est chez moi. »
Sur le pont réuni
L’équipage lui dit :
« On n’en sait rien du tout
Mais comment allez-vous ? »
La belle étant partie
S’en revint à midi
Plus de navire en vue
Tout avait disparu
Mais dans la giroflée
De sel toutes givrées
Trois étoiles de mer
Jusqu’au soir fredonnèrent
Hugues Aufray
L'inusable Hugues Auffray toujours là en 2022 avec une envie de vivre à faire pâlir les étoiles. Il nous accompagne tout au long de notre vie avec ses chansons simples et attachantes.
Chacun sa mer chacun son vent
Ils manquent pas d’air
Ces seigneurs du vent
Solitaires
Ou fils des Glénans
Ils sont tous frères
Mais sur l’océan
Chacun sa mer
Chacun son vent
Ils sont pas fiers
Sous leur mâts géants
Mercenaires
Vauriens ou forbans
Aux vents contraires
Ils vont droit devant
Chacun sa mer
Chacun son vent
Vert à tribord
Et rouge à bâbord
Corps à corps
Ils défient la mort
Tripes à l’envers
Ils jurent en crachant
Chacun sa mer
Chacun son vent
Tremble carcasse
C’est pas les Sargasses
Ça bavasse
Ça passe ou ça casse
Tombeau ouvert
Ils trinquent en hurlant
Chacun sa mer
Chacun son vent
La belle affaire
Quand l’un deux s’égare
Solidaire
C’est pas un hasard
Y’a un compère
Qui court au devant
Chacun sa mer
Chacun son vent
Je lève mon verre
Je bois aux marins
Vin ou bière
Je bois aux requins
À nos corsaires
À nos ci-devants
Chacun sa mer
Chacun son vent
Les Compagnons
Le galérien
Je m’souviens, ma mère m’aimait
Et je suis aux galères
Je m’souviens ma mère disait :
Mais je n’ai pas cru ma mère
Ne traîne pas dans les ruisseaux
T’bats pas comme un sauvage
T’amuse pas comme les oiseaux
Elle me disait d’être sage.
J’ai pas tué, j’ai pas volé
J’voulais courir la chance
J’ai pas tué, j’ai pas volé
J’voulais qu’chaque jour soit dimanche
Je m’souviens ma mère pleurait
T’en vas pas chez les filles
Fais donc pas toujours c’qui t’plaît
Pour les prisons y a des grilles
Rythmé marche militaire
Un jour les soldats du roi
T’emmèn’ront aux galères
Tu t’en iras trois par trois
Com’ ils ont emm’né ton père
Tu auras la tête rasée
On te mettra des chaînes
T’en auras les reins brisés
Et moi j’en mourrai de peine.
Toujours, toujours tu ram’ras
Quand tu s’ras aux galères
Toujours toujours tu ram’ras
Tu pens’ras p’t’être à ta mère
J’ai pas tué, j’ai pas volé
Mais j’ai pas cru ma mère
Et je m’souviens qu’elle m’aimait
Pendant qu’ je rame aux galères.
Les Frères Jacques
La Marie-Joseph
Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau
Encore heureux qu’il ait fait beau
Et qu’la Marie-Joseph soit un bon bateau
Ça nous a pris
Trois mois complets
Pour découvrir quels étaient ses projets
Quand le père nous l’a dit Ahhhhhhhh !
C’était trop beau
Pour les vacances nous avions un bateau
D’un bond d’un seul et sans hésitations
On s’documente sur la navigation
En moins d’huit jours nous fûmes persuadés
Qu’ la mer pour nous n’aurait plus de secrets
Le père alors fit preuve d’autorité
J’suis ingénieur, laissez-moi commander
D’vant le résultat on lui a suggéré
Qu’un vrai marin vienne nous accompagner
Alors j’ai dit : "j’vais prendre la direction
Ancien marin, j’sais la navigation"
J’commence à croire qu’ c’était prématuré
Faut pas confondre Guitare et Naviguer
Au bout d’trois heures de notre exhibition
L’un d’nous se r’lève avec stupéfaction
Car on s’était pas beaucoup déplacé
Rapport à l’ancre // qu’on n’avait pas r’montée
Côté jeunes filles, c’était pas mal...
Ça nous a coûté l’écoute de grand-voile
En la coupant Suzon dit :
« J’me rappelle
Qu’un d’mes louv’teaux voulait de la ficelle »
Pour la deuxième fallait pas la laisser
Toucher la barre ou même s’en approcher
Car en moins d’deux on était vent debout
« J’aime tant l’expression… disait-elle… pas vous
Quand finalement on a pu réparer
Alors on s’est décidé à rentrer
Mais on n’a jamais trouvé l’appontement
Car à minuit… on n’y voit pas tellement.
On dit : « Maussade comme un marin breton »
Moi j’peux vous dire
qu ’c’est pas mon impression
Car tous les gars du côté d’Noirmoutier
Ne sont pas prêts d’arrêter de rigoler
Occitan Basque...
Chagrin fai ta mala
Chagrin, chagrin fai ta mala
Nautres volèm nos amusar Nos amusar
Per la fèsta de la cigala
Per la fèsta d’Issanka.
Quand lo cant de la cigala
A l’epòca de San Clar
Nos ditz fasètz vòstra mala
Anem lèu a Issanka
Assetats dessús l’erbeta
Tot lo monde cantarem
Aquel bèl refrinh de Ceta
Que totis coneissèm.
Au mitan de la verdura
Dançarem valsa e polkà
E dejota la ramura
Joirem de festejar
Tirarem de la saqueta
Çò que cau per plan gostar
Amai de bona blanqueta
Que fai plaser de tastar.
Visitarem la machina
La sorça e lo bèu bassin
Montarem sus la colina
Per completar lo plasir.
Lo ser, a nòstra arribada,
En revenguent per lo trin,
Recantarem la cantada
La que conten lo bèu refrin
Copa Santa
Provençau voici la copa
Provençaux, voici la coupe
que nos ven dei Catalans
qui nous vient des Catalans
Adereng beguem en tropa
Tour à tour buvons ensemble
lo vin pur de nòstre plant.
le vin pur de notre cru.
Copa santa e versanta,
Coupe sainte et débordante
Vueja a plen bòrd,
Verse à pleins bords,
Vueja abòrd lis estrambòrds
Verse à flots les enthousiasmes
E l’enavans di fòrts
Et l’énergie des forts !
D’un vièlh pòble fièr e libre
D’un ancien peuple fier et libre
Siam bessai la finicion
nous sommes peut-être les derniers
E se tomban li felibres,
Et, si les félibres tombent
Tombarà nòstra nacion.
Tombera notre nation.
Vuèja nos lis esperanças
Verse-nous les espérances
e li raives dau jovènt.
Et les rires de la jeunesse
Dau passat la remembrança
Le souvenir du passé
e la fe dins l’an que ven.
Et la foi dans l’an qui vient
Lent et solennel
Per la glòria dau terraire
Pour la gloire du pays
Vautres enfin que siatz consents
Vous enfin qui êtes d’accord avec nous
Catalans, de luènh, o fraires
Catalan, de loin, o frères,
Comuniem totis ensems.
Tous ensemble communions
L’Ésperança
Siam gents de marina
Nous sommes des gens de mer
Çò qu’avèm o portam sus l’esquina. (bis)
ce que nous avons nous le portons sur le dos
L’esperança, polida barca,
L’Espérance jolie barque
amb son pal, son car, son pena,
avec sa flèche, son mât, son antenne
E sa mèstra, fièra e blanca,
et sa grand-voile fière et blanche
e lo « baudouin » que petarada
et le « baudouin » qui pétarade
E la mar qu’es totjorn tant bèla,
et la mer qui est toujours si belle
que soventes fes nos apèla,
qui souvent nous appelle
E la mar pintrada de blu,
et la mer teinte en bleu
de segur l’oblidarem pas pus.
c’est sûr que nous ne l’oublierons jamais
Siam gents de marina
Nous sommes des gens de mer
Çò qu’avèm o portam sus l’esquina. (bis)
ce que nous avons nous le portons sur le dos
Lo patron qu’es de pan blanc,
Le patron c’est du pain blanc
l’equipatge, l’equipatge,
l’équipage, l’équipage
Lo patron qu’es de pan blanc,
Le patron c’est du pain blanc
l’equipatge n’en dirai pas tant
l’équipage j’en dirai pas autant.
Lo mòssi com’un estòca-ficha,
Le mousse comme du stock-fish,
lo second que bèu de pastís
le second boit du pastis,
Lo tresen nos confla de ris,
le troisième nous gonfle de riz
amb’ aquò e ben siam polits !
avec ça et ben, on est joli !
Siam gents de marina
Nous sommes des gens de mer
Çò qu’avèm o portam sus l’esquina. (bis)
ce que nous avons nous le portons sur le dos
Quand arribam davant Bosigas,
Quand nous arrivons devant Bouzigues
amb l’aubòi e la musica,
avec le hautbois et la musique
L’accordeon e lo tamborn,
l’accordéon et le tambour
i a de droletas als alentorns…
y a des filles tout autour.
Lor farem dançar la mazurca,
On leur fera danser la mazurka,
e la valsa enfin la polca,
la valse enfin la polka
E quand aurem nòstre sadol,
et quand on en aura marre
no’ns anirem per faire un torn
on s’en ira faire un tour
Siam gents de marina
Nous sommes des gens de mer
Çò qu’avèm o portam sus l’esquina. (bis)
ce que nous avons nous le portons sur le dos
La Sobirana
Hou hou hou hou hou hou
Despuish l’aup Italiana,
A truvèrs vilas, e monts, e lanas
E dinc a la mar grana
Que senhoreja ua sobirana
Entant de milas annadas
Qu’audin son arríder de mainada
Sas cantas encantadas
Sons mots d’amor de hemna tant aimada
Jo que l’escotarèi
Com s’escota a parlar ua hada
Jo que la servirèi
Dinc a la mea darrèra alenada
Un dia un beròi dia
Tots conesheràn ma sobirana
Ma mair, ma sòr, ma hilha
Ma bèra amor, qu’ei la lenga occitana
La Sobirana avec traduction
Hou hou hou hou hou hou
Despuish l’aup Italiana,
Des Alpes italiennes
A truvèrs vilas, e monts, e lanas
À travers les villes, les collines et les plaines
E dinc a la mar grana
Et jusqu’à la vaste mer
Que senhoreja ua sobirana
Y règne une souveraine
Entant de milas annadas
Depuis un millier d’années
Qu’audin son arríder de mainada
On a entendu son rire d’enfant
Sas cantas encantadas
Ses chansons fascinantes
Sons mots d’amor de hemna tant aimada
Ses mots d’amour d’une femme bien-aimée
Jo que l’escotarèi
Moi, qui l’écouterai
Com s’escota a parlar ua hada
Comme on entend parler une fée
Jo que la servirèi
Moi, qui la servirai
Dinc a la mea darrèra alenada
Jusqu’à mon dernier souffle
Un dia un beròi dia
Un jour un beau jour
Tots conesheràn ma sobirana
Tout le monde connaîtra ma souveraine
Ma mair, ma sòr, ma hilha
Ma mère, ma sœur, ma fille
Ma bèra amor, qu’ei la lenga occitana
Ma belle bien-aimée, qu’est la langue occitane
Plusieurs dois en suivant le volume indiqué
Hou hou hou hou hou hou
Hou hou hou hou hou hou hou hou hou
Hou hou hou hou hou hou
Hou hou hou hou hou hou hou hou hou hou
Reprise du 1 et du 2
Despuish l’aup Italiana,
A truvèrs vilas, e monts, e lanas
E dinc a la mar grana
Que senhoreja ua sobirana
Un dia un beròi dia
Tots conesheràn ma sobirana
Ma mair, ma sòr, ma hilha
Ma bèra amor, qu’ei la lenga occitana
Las Galèras de Sevilha
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Armadas son las galèras
Les galères sont équipées
armadas son sus la mar.
elles ont pris la mer
Lo nòble rei de Sevilha
C’est le grand roi de Séville
qu’ei lo qui las hè marchar
qui les commande
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Sèt ans qu’an vogat sus l’aiga
Sept ans en mer,
shens jamai tèrra tocar,
sans jamais toucher terre
Mes a la ueitau annada
Mais à la huitième année
de qué víver que mancà.
Les vivres vinrent à manquer
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Lavètz los papagais minjen
Alors ils ont mangé les perroquets
qui tant plan saben parlar
qui savent si bien parler
E los hasans qui, a l’auba
Et les coqs qui, à l’aube
E saben cantar tant clar.
Savent si bien chanter
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Armanhac ditz lo pilòte
Armagnac dit le capitaine
ara ei tu qui vam minjar.
maintenant c’est toi que nous allons manger
Non haratz aquò, monsénher,
Vous ne ferez pas cela Mon seigneur
Car de jò qu’auratz pietat
Car vous aurez pitié de moi
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Sus lo haut-bossac que puja
Il grimpe au «grand mât» pour voir
tà véder se tèrra e i a
s’il y a une terre en vue
E la riba de Sevilha
Et c’est la côte de Séville
lavètz que ved clarejar.
qu’il voit alors poindre
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Las Galèras de Sevilha
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Armadas son las galèras
Les galères sont équipées
armadas son sus la mar.
elles ont pris la mer
Lo nòble rei de Sevilha
C’est le grand roi de Séville
qu’ei lo qui las hè marchar
qui les commande
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Sèt ans qu’an vogat sus l’aiga
Sept ans en mer,
shens jamai tèrra tocar,
sans jamais toucher terre
Mes a la ueitau annada
Mais à la huitième année
de qué víver que mancà.
Les vivres vinrent à manquer
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Lavètz los papagais minjen
Alors ils ont mangé les perroquets
qui tant plan saben parlar
qui savent si bien parler
E los hasans qui, a l’auba
Et les coqs qui, à l’aube
E saben cantar tant clar.
Savent si bien chanter
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Armanhac ditz lo pilòte
Armagnac dit le capitaine
ara ei tu qui vam minjar.
maintenant c’est toi que nous allons manger
Non haratz aquò, monsénher,
Vous ne ferez pas cela Mon seigneur
Car de jò qu’auratz pietat
Car vous aurez pitié de moi
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Sus lo haut-bossac que puja
Il grimpe au «grand mât» pour voir
tà véder se tèrra e i a
s’il y a une terre en vue
E la riba de Sevilha
Et c’est la côte de Séville
lavètz que ved clarejar.
qu’il voit alors poindre
Lhevat s’ei lo vent de bisa
La bise s’est levée,
Lhevat s’ei lo vent de mar.
Le vent de mer s’est levé
Se canta
Se canta, que cante !
Canta pas per ieu
Canta per ma mia
Qu’es al luènh de ieu
Dins lo port de Sète
Al pé de San-Clar
Es un jorn de festa
E nos cal cantar
Dejós ma fenèstra,
I a un aucelon
Tota la nuèch canta
Canta sa cançon.
Aquelas montanhas,
Que tant nautas son
M’empachan de veire,
Mas amors ont son.
Aquelas montanhas
Lèu s’abaissaràn
E mas amoretas
Se raprocharàn.
Un peçuquet d’accent
Mon beau pays s'appelle Occitanie
J'ai dans le sang une pointe d'accent
On ne peut pas renier sa patrie
Tant que l'on garde une pointe d'accent
On ne peut pas renier sa patrie
Tant que l'on garde une pointe d'accent
Mon bel pais s’apèla Occitania
e m’a balhat un peçuquet d’accent
Cal pas jamai renegar son pais
tant que se garda un peçuquet d’accent
Cal pas jamai renegar son pais
tant que se garda un peçuquet d’accent
Mes amis, mes amours si vous partez un jour
Laissez-moi je vous prie votre pointe d’accent
Cette musique là me restera toujours.
Rien ne peut la changer, ni la vie, ni le temps,
C’est la magie des mots quand on berce un enfant
C’est le chant de la palombe à l’éveil du printemps
C’est l’envol de l’abeille dans le soleill naissant
En un mot comme en cent c’est l’accent occitan.
On oublie les chagrins, les instants de bonheur
Les jardins sous la pluie les étés sous les fleurs
On oublie les soleils et les neiges d’antan
Mais on garde toujours une pointe d’accent.
C’est la plume de Mistral dans le ciel qui s’envol
Elle retombe au soleil dans les mains de Pagnol
Et le parfum du vent jouant sous les platanes
En un mot vous invite à danser la sardane.e
Toi qui cherches un ami en pays occitan
S’il prononce des mots que tu ne comprends pa
Dès son premier regard, tu le reconnaîtras,
Il aura dans les yeux une pointe d’accent,
Et à Toi qui t’en vas, ami de mon enfance,
Je dis n’emporte pas ma terre à tes souliers,
Mais accroche à ton cœur ce joli coin de France,
Et sa pointe d’accent qu’on ne peut oublier.
Philippe Carcassès
Un sétois !
Ô Montpellier
Dans le bas Languedoc,
les cailloux poussaient bien
Et les gens savaient faire que du vin.
Dans les étangs, y avait plein de moustiques
Et la malaïgue, pas très hygiénique.
Heureusement, qu’autour du Merdançon
A bien grandi un fameux champignon
Oh oui, chantons ce lieu qui nous inonde
De ses bienfaits, à cent lieues à la ronde
Ô Montpellier, la surdouée !
Tu t’appelles aussi lo Clapàs.
Mais ça fait trop paisanàs.
Ô Montpellier, la surdouée !
La ville des gens ... intelligents.
On y parle pointu, c’est pas des abrutis
A Antigone et sur la Comédie.
Dans cette ville heureuse, camarade,
Y a plus de médecins que de malades.
Ô Montpellier, grand flambeau du progrès
Y a le Corum, le foot et le tramway,
Un multiplex, le Zénith, oui ma belle,
Y manque plus qu’une autre tour Eiffele !
Ton maire est dévoré d’une grande ambition
Y a qu’à voir la taxe d’habitation !
Dans pas longtemps, tu atteindras les plages
En rousiguant tous les petits villages.
Les Hauts-cantons, ce sera un désert.
Mais aquò rai ! Car le fric, c’est la mer.
Oui, grâce à toi, de partout, même à Sète,
On sera bien plus snob qu’à la Croisette.
Il y avait une gare au cœur de la cité,
Toute rénovée, un parking à coté
Mais un beau jour soudain sans crier gare
Dans le désert surgit une autre gare
Et nos édiles en maîtrisant les coûts
Nous feront bien encor’ deux fois le coup
Pour que les gens soient fiers et se pavanent
D’avoir leurs six gares comme à la Havane.
Depuis 50 années nos stades prennent l’eau
Le foot devient parfois waterpolo
Un nouveau lieu est alors nécessaire
Pour les combats de nos fiers légionnaires
Où implanter l’Olympe de ces dieux
Un seul endroit me parait judicieux
C’est Figuerolles et sans le moindre doute
Il s’y pratique déjà tellement de shoot(e)s.
Je languis chaque soir d’écouter FR3
Car, bien souvent, on parle que de toi;
Et quelle classe, tous ces journalistes,
Parlant comme Drucker; Ah, c’est pas triste !
Ô Montpellier, le styl’ de ma chanson
C’est dépassé, comme la madelon.
Pardonne un peu à ma muse rustique
De pas avoir le swing des Amériques
Tino Rossi
Adieu Venise provençale
Adieu Venise provençale
Adieu pays de mes amours
Adieu cigalons et cigales
Dans les grands pins chantez toujours
Barques aux douces couleurs
Collines rousses de fleurs
Au loin je pars je vous laisse mon cœur
Adieu Venise provençale
Adieu pays de mes amours
Cher petit village au bord de la mer
Je te laisse en gage tout ce qui m’est cher
L’éternel été d’un ciel enchanté
Où j’ai cru vivre un jour tous mes rêves
Pays que j’aimais je dois désormais
Loin de toi m’en aller à jamais
La fillette brune qui m’avait tout bas
Au clair de la lune fait de beaux serments
Dans sa jolie main a brisé soudain
Mes espoirs et toute ma tendresse
C’est pourquoi je veux oublier ses yeux
Et quitter cher pays ton ciel bleu
C D E
Méditerranée
Sous le climat qui fait chanter tout le Midi,
Sous le soleil qui fait mûrir les ritournelles,
Dans tous les coins on se croirait au Paradis
Près d’une mer toujours plus bleue, toujours plus belle
Et pour qu’elle ait dans sa beauté plus de douceur
Mille jardins lui font comme un collier de fleurs...
Méditerranée
Aux îles d’or ensoleillées
Aux rivages sans nuages
Au ciel enchanté
Méditerranée
C’est une fée qui t’a donné
Ton décor et ta beauté
Mé-di-terranée !
Au clair de lune,
entendez-vous dans le lointain,
Comme un écho qui, sur les vagues, s’achemine
Entendez-vous le gai refrain des tambourins
Accompagné du trémolo des mandolines ?
C’est la chanson qui vient bercer, toutes les nuits,
Les amoureux du monde entier qu’elle a séduits.