Fête du vin à Siran 03/08/2025
Brassens
Georges Brassens. Celui que tout le monde aurait aimé avoir pour copain, d'abord, et pour ami ensuite. Il est encore présent tous les jours dans nos pensées et ses chansons nous accompagnent tous les jours dans toutes les situations que nous rencontrons. Un grand et généreux poète !
Le Vin
Avant de chanter
Ma vie, de fair’ des
Harangues
Dans ma gueul’ de bois
J’ai tourné sept fois
Ma langue
J’suis issu de gens
Qui étaient pas du gen-
re sobre
On conte que j’eus
La tétée au jus
D’octobre…
Mes parents on dû
M’trouver au pied d’u-
ne souche
Et non dans un chou
Comm’ ces gens plus ou
Moins louches
En guise de sang
Ô noblesse sans
Pareille!
Il coule en mon cœur
La chaude liqueur
D’la treille…
Quand on est un sa-
ge, et qu’on a du sa-
voir-boire
On se garde à vue
En cas de soif, u-
ne poireUne poire ou deux
Mais en forme de
Bonbonne
Au ventre replet
Rempli du bon lait
D’l’automne…
Jadis, aux Enfers
Cert’s, il a souffert
Tantale
Quand l’eau refusa
D’arroser ses a-
mygdales
Etre assoiffé d’eau
C’est triste, mais faut
Bien dire
Que, l’être de vin
C’est encore vingt
Fois pire…
Hélas ! il ne pleut
Jamais du gros bleu
Qui tache
Qu’ell’s donnent du vin
J’irai traire enfin
Les vaches
Que vienne le temps
Du vin coulant dans
La Seine !
Les gens, par milliers
Courront y noyer
Leur peine...
Chants de Marins
Ah que nos pères
Et ils buvaient à pleins tonneaux
Comme des trous
Comme des trous, morbleu !
Bien autrement que nous, morbleu !
Bien autrement que nous !
Ah que nos pères étaient heureux
Ah que nos pères étaient heureux
Quand ils étaient à table
Le vin coulait à côté d’eux
Le vin coulait à côté d’eux
Ça leur était fort agréable
Ils n’avaient ni riches buffets (bis)
Ni verres de Venise.
Mais ils avaient des gobelets (bis)
Aussi grands que leurs barbes grises.
Ils ne savaient ni le latin (bis)
Ni la théologie.
Mais ils avaient le goût du vin (bis)
C’était là leur philosophie.
Quand ils avaient quelques chagrins (bis)
Ou quelques maladies
Ils plantaient là le médecin (bis)
Apothicaire et pharmacie.
Celui qui planta le provin (bis)
Au beau pays de France
Dans l’éclat du rubis divin (bis)
Il a planté notre espérance.
Amis buvons à pleins tonneaux...
Au 31 du mois d’août
Au trente et un du mois d’août
Nous vîmes venir sous l’vent à nous
Une frégate d’Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C’était pour attaquer Bordeaux !
Buvons un coup
Buvons en deux
À la santé des amoureux !
À la santé du Roi de France,
Et Merde pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre !
Le commandant du bâtiment
Fit appeler son lieutenant
« Lieutenant te sens-tu capable,
Dis-moi te sens-tu-z-assez fort
Pour prendre l’Anglais à son bord ? »
Le lieutenant, fier-z-et hardi
Lui répondit : « Capitain’-oui
Faites branle-bas à l’équipage
Je vas hisser not’ pavillon
Qui rest’ra haut, nous le jurons ! »
Le maître donne un coup d’sifflet
Pour faire monter les deux bordées
Tout est paré pour l’abordage
Hardis gabiers fiers matelots
Braves canonniers mousses petiots
Vire lof pour lof en arrivant
Je l’abordions par son avant
A coups de haches et de grenades,
De pics, de sabre de mousquetons,
En trois cinq sec je l’arrimions !
Que dira-t-on du grand rafiot
À Brest, à Londres, et à Bordeaux
Qu’a laissé prend’ son équipage
Par un corsaire de six canons
Lui qu’en avait trente et si bons !
Buvons un coup,
Buvons en deux,
À la santé des amoureux!
À la santé des vins de France,
À qui nous devons le succès
D’être vainqueurs sur les anglais !
Historique de la chanson
Au trente et un du mois d’août ! : voilà un chant entraînant que nombre d’entre nous ont entonné au coin du feu, aux scouts, en bonne compagnie ou autour d’une bonne boisson. Mais combien savent qu'outre la célébration d'un joyeux moment d’ivresse où nous « buvons un coup », ce chant commémore aussi une victoire militaire de la France, la prise du Kent, qui eut lieu en 1800.
Surcouf et la Confiance
L'histoire commence au début du XIXe siècle. Contrairement à ce que raconte la chanson, qui connut de nombreuses altérations au cours des deux siècles qui nous séparent de sa création, notre victoire n’a pas eu lieu un « trente et un du mois d’août » mais bien le 7 octobre 1800. Ce jour-là, le célèbre corsaire Robert Surcouf vogue à travers les eaux saphir de l’océan Indien à bord de son navire la Confiance. Le capitaine malouin combat sur les flots au nom de la France depuis l’âge de 14 ans et entretient une haine féroce contre les farouches rivaux de notre nation sur les mers : les Britanniques. Ainsi, en ce début du mois d’octobre, la chance et le destin lui offrent une nouvelle proie voguant dans le golfe du Bengale : le Kent. Ce navire anglais, au service de la Compagnie des Indes orientales, est d’une taille imposante. Son tonnage fait le triple de celui de la Confiance. Il aligne aussi 40 canons et 437 membres d'équipage, tandis que la corvette française ne possède que 24 pièces d’artillerie et 160 marins. La supériorité technique et la force du nombre sont du côté du Kent. Pourtant, l’audacieux Surcouf, au risque d’être vaincu et de périr sans gloire au milieu de l’océan Indien, va se lancer à la poursuite de ce beau butin.
La prise du Kent
Aperçue par la vigie anglaise à l’aube, la Confiance n’inquiète pas le capitaine anglais du Kent. Celui-ci croit en la puissance manifeste de son bâtiment et invite même, selon la légende, les passagers de son navire à venir assister au spectacle qui ne devrait pas durer. Cependant, après une course-poursuite à travers les flots et profitant d’une plus grande maniabilité du fait de sa plus petite taille, la Confiance réussit à aborder le Kent. L’assaut commence et se termine rapidement. Au terme des combats, on dénombre quatorze Anglais tués et quarante-quatre autres blessés. Les Français, pourtant inférieurs en nombre, n’ont à déplorer que cinq morts et une dizaine de blessés.
Par cette victoire immortalisée par le peintre Ambroise Louis Garneray, présent lors des affrontements, Robert Surcouf s’empare du navire anglais. Gagnant fortune et gloire par sa bravoure, il obtient aussi des surnoms, synonymes de terreur pour Albion, qui feront sa renommée à travers les océans, comme « le roi des corsaires », « le tigre des mers » ou encore « l’ogre du Bengale ».
Un chant à boire et patriotique
Cette victoire fait naître le chant Au trente et un du mois d’août. Mais de nombreuses incohérences existent dans le texte de la chanson, comme la date indiquée dans le refrain. Le Kent n’allait pas « attaquer Bordeaux » mais se dirigeait en réalité vers le Bengale. Rappelons aussi qu’en 1800, la France n’est plus un royaume mais un consulat dirigé par Bonaparte, rendant absurde l’exclamation de la chanson « à la santé du roi de France ». Cependant, cette phrase vient faire opposition à l’insulte envoyée au « roi d'Angleterre qui nous a déclaré la guerre », révélant et justifiant la haine d’une France victorieuse contre des Anglais belliqueux. Ainsi, Au trente et un du mois d’août continue à transmettre un sentiment de fierté nationale et fait l’orgueil de nombreux régiments militaires de notre pays qui chantent encore aujourd’hui cet hymne à la gloire de Surcouf.
Passant par Paris
Passant par Paris, vidant la bouteille,
Passant par Paris, vidant la bouteille,
Un de mes amis me dit à l’oreille
Bon bon bon…
Le bon vin m’endort,
L’amour me réveille.
Le bon vin m’endort
L’amour me réveille encore.
Jean prend garde à toi on courtise ta Belle
Jean prend garde à toi on courtise ta Belle
Courtise qui voudra, je me fie en elle
Bon bon bon…
J’ai eu de son cœur la fleur la plus belle
J’ai eu de son cœur la fleur la plus belle
Dans un beau lit blanc gréé de dentelle
Bon bon bon…
J’ai eu trois garçons, tous trois capitaines
J’ai eu trois garçons, tous trois capitaines
L’un est à Bordeaux, l’autre est à Marseille
Bon bon bon…
L’un est à Bordeaux, l’autre est à Marseille
L’un est à Bordeaux, l’autre est à Marseille
L’plus jeune à Paris courtisant les belles
Bon bon bon…
Graeme Allwright
À 18 ans, la rencontre avec ce chanteur est fusionnelle. Ses chansons se dressent contre l'injustice, le conformisme, les apparences trompeuses. Nous étions nombreux à épouser son idéal. Ses chansons restent gravées dans nos cœurs, et rien ne pourra les effacer : "Le temps est moins de nos 2O ans mais buvons encore une dernière fois à l'amitié l'amour la joie..."
Il faut que je m’en aille
Buvons encore une dernière fois
À l’amitié, l’amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Ça m’fait d’la peine
Mais il faut que je m’en aille
Le temps est loin de nos vingt ans
Des coups de poings, des coups de sang
Mais qu’à cela ne tienne, c’est pas fini
On peut chanter quand le verre est bien rempli
Et souviens-toi de cet été
La première fois qu’on s’est saoulé
Tu m’as ramené à la maison
En chantant, on marchait à reculons
Je suis parti changer l’étoile
Sur un navire, j’ai mis la voile
Pour n’être plus qu’un étranger
Ne sachant plus très bien où il allait
J’t’ai raconté mon mariage
À la mairie d’un p’tit village
Je rigolais dans mon plastron
Quand le mair’ essayait d’ prononcer mon nom
J’t’ai pas écrit toutes ces années
Et toi aussi, t’es mariée
T’as trois enfants à faire manger
Mais j’en ai cinq si ça peut te consoler
Jolie Bouteille
Jolie bouteille
Sacrée bouteille
Veux-tu me laisser tranquille
Je veux te quitter je veux m’en aller
Je veux recommencer ma vie
J’ai traîné
Dans tous les cafés
J’ai fait la manche bien des soirs
Les temps sont durs
Et j’suis même pas sûr
De me payer un coup à boire
J’ai mal à la tête
Et les punaises me guettent
Mais que faire dans un cas pareil
Je demande souvent
Aux passants
De me payer une bouteille
Dans la nuit
J’écoute la pluie
Un journal autour des oreilles
Mon vieux complet
Est tout mouillé
Mais j’ai toujours ma bouteille
Chacun fait
Ce qui lui plaît
Tout l’monde veut sa place au soleil
Mais moi j’m’en fous
J’n’ai rien du tout
Rien qu’une jolie bouteille
J'aime le vin
J'aime le raisin
J'aime le jus de la vigne
J'peux m'arrêter quand ça me plaît
Ça me plaît pas c'est bon signe
Marcel Amont
Camarade vigneron
Vigneron, vigneron
Camarade vigneron
Je te dis: "Courage" (Courage)
Vigneron, vigneron
T'as bien raison de défendre ta maison
Ta vigne et ton village
Petite piquette ou grand cru
Laisse pas moisir tes fûts
Loin des tristes bacchanales à l'eau minérale
Y'a des cactus dans le raisin
Veille au grain
Truca, truca, barricaire
Canta, canta, tonelièr
Comm tu non i a pas mes gaire
Non sias pas io darriè
Truca, truca, tonelièr
Vigneron, vigneron
Camarade vigneron
Je te dis: "Tiens bon" (Tiens bon)
Vigneron, vigneron
T'es mieux là parmi tes vignes
Qu'à pointer dans une usine
Grise comme une prison
Les beaux messieurs en cols blancs
Te trouvent un peu turbulent
Que le diable les emporte
Met pas la clef sous la porte
Et met pas d'eau dans ton vin
Veille au grain
Truca, truca, barricaire
Canta, canta, tonelièr
Comm tu non i a pas mes gaire
Non sias pas io darriè
Truca, truca, tonelièr
Camarade vigneron (Truca, truca, barricaire)
Je sais bien que les chansons (Canta, canta, tonelièr)
Ça fait pas pousser la vigne
Maiѕ je te crie: "Veille au grain"
Je te dédie ce refrain
(Lalala lala lala)
(Lalala lala lala)
Je te dédie ce refrаin
Nadau
Mon Dieu que j’en suis à mon aise
Mon Dieu que j’en suis à mon aise
Quand ma mie est auprès de moi
Tout doucement je la regarde
Et je lui dis «embrasse moi»
Comment veux tu que je t’embrasse
Tout le monde dit mal de toi
On dit que tu pars pour l’armée,
Dans le Piémont servir le roi
Quand tu seras dans ces campagnes
Tu n’y penseras plus à moi
Tu penseras aux Italiennes
Qui sont bien plus belles que moi
Si fait, si fait, si fait ma belle
J’y penserai toujours à toi
Je m’en ferai faire une image
Toute à la semblance de toi
Quand je serai à table à boire
À tous mes amis je dirai
« Chers camarades, venez voir
Celle que mon cœur a tant aimé
Je l’ai z’aimée, je l’aime encore
Je l’aimerai tant que je vivrai,
Je l’aimerai quand j’serai mort
Si c’est permis aux trépassés
Alors j’ai versé tant de larmes,
Que trois moulins en ont tourné,
Petits ruisseaux, grandes rivières,
Pendant trois jours ont débordé
Reprise du 1er couplet
Occitan Basque...
Beguem un còp de mai
Beguem un còp de mai
Beguem un còp de mai
I fa tan bon a taula
Tan bon a taula
Quand la nèu es pel camin
Aicí passem velhada
duscas deman matin
Avèm fach curbisons
Avèm fach curbisons
Laissem pausar la relha
pausar la relha
Qu’a fach tantes de bordon
Sosquem plus a l’esteva
e tinden las cançons
Sèm que de païsans
Sèm que de païsans
Avèm pèl bristolada
Pèl bristolada
Pel solelh tant aflambat.
Pr ’aquò las gents de vila
an pas nòstra santat.
Fasèm venir lo blat
Fasèm venir lo blat
Que fa blanca farina
Blanca farina
E lo pan ros e brescat
Atal avèm moneda
quand tornam del mercat
Fasèm venir lo vin
Fasèm venir lo vin
Nous produisons le vin
Lo vin de nòstra vinha
De nòstra vinha
Pr’escaudurar nòstre sang,
Amics qui vòl de roge ?
amics qui vòl de blanc ?
Avec traduction
Beguem un còp de mai
Buvons encore un coup
I fa tan bon a taula
Il fait si bon à table
Tan bon a taula
si bon à table
Quand la nèu es pel camin
Quand il y a de la neige sur le chemin
Aicí passem velhada
Nous passons la veillée ici
duscas deman matin
jusqu’à demain matin
Avèm fach curbisons
Nous avons fait les semailles
Avèm fach curbisons
Nous avons fait les semailles
Laissem pausar la relha
Laissons reposer le soc
pausar la relha
Reposer le soc
Qu’a fach tantes de bordon
Qui a fait tant de sillons
Sosquem plus a l’esteva
Ne nous lamentons plus au manche de la charrue
e tinden las cançons
et faisons tinter nos chansons
Sèm que de païsans
Nous sommes que des paysans
Sèm que de païsans
Nous sommes que des paysans
Avèm pèl bristolada
Nous avons la beau basanée
Pèl bristolada
La peau basanée
Pel solelh tant aflambat.
Par le soleil qui est si chaud
Pr ’aquò las gents de vila
Et pourtant les gens de la ville
an pas nòstra santat.
n’ont pas notre santé
Fasèm venir lo blat
Nous faisons pousser le blé
Fasèm venir lo blat
Nous faisons pousser le blé
Que fa blanca farina
Qui donne la farine blanche
Blanca farina
Blanche farine
E lo pan ros e brescat
Et le pain doré et bien levé
Atal avèm moneda
C’est ainsi que nous avons de l’argent
quand tornam del mercat
En revenant du marché
Fasèm venir lo vin
Nous produisons le vin
Fasèm venir lo vin
Nous produisons le vin
Lo vin de nòstra vinha
Le vin de notre vigne
De nòstra vinha
de notre vigne
Pr’escaudurar nòstre sang,
Pour nous réchauffer le sang
Amics qui vòl de roge ?
Amis qui veut du Rouge ?
amics qui vòl de blanc ?
Amis qui veut du Blanc ?
Amics qui vòl de roge ?
Chagrin fai ta mala
Chagrin, chagrin fai ta mala
Nautres volèm nos amusar Nos amusar
Per la fèsta de la cigala
Per la fèsta d’Issanka.
Quand lo cant de la cigala
A l’epòca de San Clar
Nos ditz fasètz vòstra mala
Anem lèu a Issanka
Assetats dessús l’erbeta
Tot lo monde cantarem
Aquel bèl refrinh de Ceta
Que totis coneissèm.
Au mitan de la verdura
Dançarem valsa e polkà
E dejota la ramura
Joirem de festejar
Tirarem de la saqueta
Çò que cau per plan gostar
Amai de bona blanqueta
Que fai plaser de tastar.
Visitarem la machina
La sorça e lo bèu bassin
Montarem sus la colina
Per completar lo plasir.
Lo ser, a nòstra arribada,
En revenguent per lo trin,
Recantarem la cantada
La que conten lo bèu refrin
Copa Santa
Provençau voici la copa
Provençaux, voici la coupe
que nos ven dei Catalans
qui nous vient des Catalans
Adereng beguem en tropa
Tour à tour buvons ensemble
lo vin pur de nòstre plant.
le vin pur de notre cru.
Copa santa e versanta,
Coupe sainte et débordante
Vueja a plen bòrd,
Verse à pleins bords,
Vueja abòrd lis estrambòrds
Verse à flots les enthousiasmes
E l’enavans di fòrts
Et l’énergie des forts !
D’un vièlh pòble fièr e libre
D’un ancien peuple fier et libre
Siam bessai la finicion
nous sommes peut-être les derniers
E se tomban li felibres,
Et, si les félibres tombent
Tombarà nòstra nacion.
Tombera notre nation.
Vuèja nos lis esperanças
Verse-nous les espérances
e li raives dau jovènt.
Et les rires de la jeunesse
Dau passat la remembrança
Le souvenir du passé
e la fe dins l’an que ven.
Et la foi dans l’an qui vient
Lent et solennel
Per la glòria dau terraire
Pour la gloire du pays
Vautres enfin que siatz consents
Vous enfin qui êtes d’accord avec nous
Catalans, de luènh, o fraires
Catalan, de loin, o frères,
Comuniem totis ensems.
Tous ensemble communions
La mazurka sotto li pin
Venès, que l’ouro s’avanço,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
La mazurka, gènto danso,
La faren souto li pin. (bis)
Galanti chatouno
Amourous jouvènt
La roso boutouno
Ansi nous counvèn
Aujourd’uei qu’es fèsto
Anen la culi
Qu’en danso moudèsto
Devèn trefouli.
Lou bèu musicaire
Bèn estigança,
Fau que tarde gaire,
Déuriè coumença.
Devers lis Aupiho,
Vès lou tambourin,
Acò nous revilho
E nous bouto_en trin.
Coulourido_o palo,
Dins l’èr perfuma,
Li man sus l’espalo,
Quau pòu nous bleima ?
Dansant en mesuro
Lis uei di parènt,
Souto la verduro,
Res nous dira rèn.
La font de l’Arcoulo
Que coulo_à grand rai,
L’auro ié ventoulo
Li pibo_e li frais.
Au riéu que clarejo
En coulour d’argènt,
Ges d’autris envejo
Que bèure_au sourgènt.
Oh ! Que saren bello,
Dins lou fres valoun,
Largant li trenello
De nòsti péu blond.
En floutant à rèire,
Li jouvènt, alor,
Éli creiran vèire
De garbello d’or.
La danso finido,
Vendren à parèu
Dedins la bastido,
Souto lou castèu.
En rejouissènço,
Béuren lou muscat
Pèr la souvenènço
De la mazurka !
La mazurka sotto li pin
Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)
Galanti chatouno
Charmantes jeunes filles
Amourous jouvènt
Amoureux jeunes gens,
La roso boutouno
La rose boutonne
Ansi nous counvèn
Ainsi (cela) nous convient.
Aujourd’uei qu’es fèsto
Aujourd’hui (que) c’est fête,
Anen la culi
Allons la cueillir
Qu’en danso moudèsto
Qu’en danse modeste (sage)
Devèn trefouli.
Nous devons nous égayer
Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)
Lou bèu musicaire
Le beau musicien
Bèn estigança,
Bien intentionné,
Fau que tarde gaire,
Il faut qu’il ne tarde guère,
Déuriè coumença.
Il devrait commencer.
Devers lis Aupiho,
Du côté des Alpilles,
Vès lou tambourin,
Voyez le tambourin,
Acò nous revilho
Cela nous réveille
E nous bouto_en trin.
Et nous met en train.
Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)
Coulourido_o palo,
Colorées ou pâles
Dins l’èr perfuma,
Dans l’air parfumé,
Li man sus l’espalo,
Les mains sur l’épaule,
Quau pòu nous bleima ?
Qui peut nous blâmer ?
Dansant en mesuro
Dansant en mesure,
Lis uei di parènt,
[Sous] les yeux des parents,
Souto la verduro,
Sous la verdure,
Res nous dira rèn.
Personne ne nous dira rien
Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)
La font de l’Arcoulo
La fontaine de l’Arcoule
Que coulo_à grand rai,
Qui coule à grands jets,
L’auro ié ventoulo
La brise y évente
Li pibo_e li frais.
Les peupliers et les frênes ;
Au riéu que clarejo
Au ruisseau qui scintille
En coulour d’argènt,
En couleur d’argent,
Ges d’autris envejo
Pas d’autres désirs
Que bèure_au sourgènt.
Que de boire à la source
Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)
Oh ! Que saren bello,
Oh ! que nous serons belles,
Dins lou fres valoun,
Dans le frais vallon,
Largant li trenello
En dénouant les tresses
De nòsti péu blond.
De nos cheveux blonds
En floutant à rèire,
(En) flottant en arrière.
Li jouvènt, alor,
Les jeunes [hommes], alors,
Éli creiran vèire
Eux croiront voir
De garbello d’or.
Des gerbes d’or.
Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)
La danso finido,
La danse finie,
Vendren à parèu
Nous viendrons en couples
Dedins la bastido,
Nous viendrons en couples
Souto lou castèu.
Sous le château.
En rejouissènço,
En réjouissance,
Béuren lou muscat
Nous boirons le muscat
Pèr la souvenènço
Pour le souvenir
De la mazurka !
De la mazurka.
Venès, que l’ouro s’avanço,
Venez, que l’heure s’avance,
Es fèsto_au mas d’Escanin,
C’est [la] fête au mas d’Escanin.
La mazurka, gènto danso,
La mazurka, gracieuse danse,
La faren souto li pin. (bis)
Nous la ferons sous les pins. (bis)
Las quatre sasons
Nautres beurem de vin,
Nous on va boire du vin
Soar e matin banirem lo chagrin
Soir et matin on chassera la tristesse
D’aquèu bon pan ne tremparem la sopa
On versera la soupe sur ce bon pain
D’aquèu bon vin ne beurem quauques gotas
On boira quelques gouttes de ce bon vin
Ara vos vau contar,
Maintenant, je vais vous raconter
Las quatre sasons per vos amusar.
les 4 saisons pour vous amuser
L’ivèrn s’es enanat,
L’hiver s’en est allé
S’es nanat, lo cal pas regretar.
Il s’en est allé il ne faut pas le regretter
Als tròçs de nèu dessús la montanha
si l’on en croit les restes de neige sur la montagne
Fai ben freg dins la bassa campanha,
Il fait bien froid dans la basse campagne
Nautres beurem de vin,
Nous on boira du vin
Soar e matin banirem lo chagrin
Soir et matin on chassera la tristesse
Vaquí lo bèu printemps,
Voilà le beau printemps
Que nos rejoís, nos rend totes contents.
Qui nous réjouit et nous rend tous contents
Los aucèus que fan lor ramatge,
les oiseaux y font leur ramage
E sustot lo rossinhòu sauvatge,
et surtout le rossignol sauvage
Que canta nuèch e jorn,
qui chante nuit et jour
E nos rejoís per son bèl discors.
et nous réjouit de son beau discours
L’estiu mancarà pas,
L’été ne manquera pas
De nos portar una quantitat de blat
de nous apporter plein de blé
E de fruchas de totas las menas,
et des fruits de toutes les sortes
De prunas de pomas de peras de cerièras,
des prunes, des pommes, des poires, des cerises
D’abricòts, de melons,
des abricots, des melons
E d’ametlons de totas façons.
et des amandes quoiqu’il arrive
L’auton es arribat,
L’automne est arrivé
Es arribat per nos abeurar.
il est arrivé pour nous donner à boire
Ieu veni culhir lo rasim dins las trelhas,
Moi je viens cueillir le raisin dans la treille
D’aquèu bon jus n’emplirem las botelhas,
avec ce bon jus on remplira les bouteilles
Nautres beurem de vin,
Nous, on va boire du vin
Soar e matin banirem lo chagrin (bis)
Soir et matin on chassera les idées noires (bis)
Se canta
Se canta, que cante !
Canta pas per ieu
Canta per ma mia
Qu’es al luènh de ieu
Dins lo port de Sète
Al pé de San-Clar
Es un jorn de festa
E nos cal cantar
Dejós ma fenèstra,
I a un aucelon
Tota la nuèch canta
Canta sa cançon.
Aquelas montanhas,
Que tant nautas son
M’empachan de veire,
Mas amors ont son.
Aquelas montanhas
Lèu s’abaissaràn
E mas amoretas
Se raprocharàn.
Un peçuquet d’accent
Mon beau pays s'appelle Occitanie
J'ai dans le sang une pointe d'accent
On ne peut pas renier sa patrie
Tant que l'on garde une pointe d'accent
On ne peut pas renier sa patrie
Tant que l'on garde une pointe d'accent
Mon bel pais s’apèla Occitania
e m’a balhat un peçuquet d’accent
Cal pas jamai renegar son pais
tant que se garda un peçuquet d’accent
Cal pas jamai renegar son pais
tant que se garda un peçuquet d’accent
Mes amis, mes amours si vous partez un jour
Laissez-moi je vous prie votre pointe d’accent
Cette musique là me restera toujours.
Rien ne peut la changer, ni la vie, ni le temps,
C’est la magie des mots quand on berce un enfant
C’est le chant de la palombe à l’éveil du printemps
C’est l’envol de l’abeille dans le soleill naissant
En un mot comme en cent c’est l’accent occitan.
On oublie les chagrins, les instants de bonheur
Les jardins sous la pluie les étés sous les fleurs
On oublie les soleils et les neiges d’antan
Mais on garde toujours une pointe d’accent.
C’est la plume de Mistral dans le ciel qui s’envol
Elle retombe au soleil dans les mains de Pagnol
Et le parfum du vent jouant sous les platanes
En un mot vous invite à danser la sardane.e
Toi qui cherches un ami en pays occitan
S’il prononce des mots que tu ne comprends pa
Dès son premier regard, tu le reconnaîtras,
Il aura dans les yeux une pointe d’accent,
Et à Toi qui t’en vas, ami de mon enfance,
Je dis n’emporte pas ma terre à tes souliers,
Mais accroche à ton cœur ce joli coin de France,
Et sa pointe d’accent qu’on ne peut oublier.
Paillès Jacques
Si j’étais roi
Si j’étais roi de quelque endroit,
Tout mon peuple serait ivrogne,
Car je punirais sans vergogne
Les ceuxxx qui marcheraient trop droit.
J’aurais des ministres...
suâves
suâves ????
suâves !!!
Chargés tout naturellement
De l’unique département
De mes cuisines et mes caves.
Des vignerons, point de soldats,
La seule et superbe consigne
Étant de cultiver la vigne
Aux quatre coins de mes États.
Les palais de ma Seigneurie
Seraient de vastes cabarets,
Mille tonneaux de vins clairets
Ma pacifique artillerie.
Des vignerons, point de soldats
La seule et superbe consigne
Étant de cultiver la vigne
Aux quatre coins de mes États.
Je ne porterais sur mon front
Aucune pesante couronne
Mais de rouges pampres d’automne
Et des grappes de raisin blond.
J’aurais pour trône une futaille,
Pour sceptre un verre et même deux,
Une bouteille de vin vieux
Serait mon sabre de bataille.
Que si nous manquions de raisins,
Mon peuple et moi ferions la guerre,
Et je nous vois armés d’un verre
Allant boire chez les voisins.
Et je nous vois armés d’un verre
Allant boire chez les voisins.
Paroles de Raoul Ponchon
Vieilles chansons
Ah le petit vin blanc
Voici le printemps La douceur du temps
Nous fait des avances
Partez mes enfants Vous avez vingt ans
Partez en vacances
Vous verrez agiles
Sur l’onde tranquille
Les barques dociles
Au bras des amants
De fraîches guinguettes
Des filles bien faites
Y a des chansonnettes
Et y a du vin blanc
Ah, le petit vin blanc
Qu’on boit sous les tonnelles
Quand les filles sont belles
Du coté de Nogent
Et puis de temps de temps
Un air de vieille romance
Semble donner la cadence
Pour fauter, pour fauter
Dans les bois, dans les prés
Du côté, du côté de Nogent